Catégorie : Culture

  • SENEGAL-COREEDUSUD-CINEMA / Le Festival du film coréen au Sénégal cherche à promouvoir une ‘’compréhension mutuelle’’ entre Sud-Coréens et Sénégalais

    SENEGAL-COREEDUSUD-CINEMA / Le Festival du film coréen au Sénégal cherche à promouvoir une ‘’compréhension mutuelle’’ entre Sud-Coréens et Sénégalais

    Dakar, 12 nov (APS) – La troisième édition Festival du film coréen au Sénégal a été organisée samedi à Dakar, dans le but de promouvoir ‘’une compréhension mutuelle’’ entre les Sud-Coréens et les Sénégalais, a dit l’attachée culturelle de l’ambassade de la Corée du Sud au Sénégal, Subin Kim.

    ‘’C’est la troisième fois que nous organisons à Dakar le Festival du film coréen. Nous souhaitons que les deux pays, la Corée et le Sénégal, se comprennent mieux’’, a-t-elle affirmé.

    Les longs métrages ‘’Innocent Witness’’ (2019), du réalisateur Lee Han, et ‘’Hitman : Agent Jun’’ (2020), de Choi Won-sub, ont été projetés lors de cette rencontre cinématographique.

    Ce sont deux ‘’films populaires’’ en Corée du Sud, selon Subin Kim.

    ‘’C’est pourquoi on a choisi de les projeter. Ils montrent bien la société coréenne et les similitudes entre nos deux pays’’, a expliqué l’attachée culturelle de l’ambassade de la Corée du Sud au Sénégal.

    Un public constitué majoritairement d’élèves et d’étudiants de l’école saint Christopher et de l’Institut supérieur de management (ISM) a pris part au festival.

    Le film ‘’Innocent Witness’’, plein d’humanisme, traite de l’autisme, un trouble du développement humain. Il raconte l’histoire d’une employée de maison accusée du meurtre de son patron dépressif, le seul témoin du drame étant une adolescente autiste, Ji-Woo. De sa maison, elle a vu la scène du crime.

    ‘’Hitman : Agent Jun’’, un film comique, raconte la vie de l’agent secret Jun, un tueur à gages, qui laisse répandre la fausse nouvelle de sa mort pour se consacrer tranquillement à sa passion, la réalisation de bandes dessinées. Ce film est un mélange de plusieurs genres cinématographiques.

    Pour Amie Dieng, une étudiante de l’ISM, ‘’Innocent Witness’’ montre qu’il n’y a rien de mauvais dans ce qui différencie les individus. ‘’Au contraire, la différence est une force’’, commente l’étudiante sénégalaise après la projection du film sud-coréen.

    Ben Guèye, du service commercial de Canal Olympia, dit avoir appris quelque chose de la culture et des valeurs sud-coréennes, avec les deux films.

    FKS/ESF

  • MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / À Nouakchott, Baaba Maal fait le bonheur de ses fans mauritaniens

    MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / À Nouakchott, Baaba Maal fait le bonheur de ses fans mauritaniens

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Sarra Ba

    Nouakchott, 12 nov (APS) – Le chanteur sénégalais Baaba Maal a interprété de nombreux morceaux de son long répertoire devant des centaines de fans venus fêter le 38e anniversaire de son orchestre, le Daande Leñol (La voix du peuple), a constaté l’envoyé spécial de l’APS, samedi soir, à Nouakchott, la capitale mauritanienne.

    Dès les premières heures de la soirée, un public nombreux se précipite dans la salle de l’Ambassador, où le concert est prévu. La police mauritanienne, pour assurer l’ordre, quadrille les principales rues menant vers le lieu de spectacle, contraignant les automobilistes à emprunter des voies de contournement.

    Sous l’un des nombreux chapiteaux dressés pour le concert, des officiels mauritaniens, dont des ministres et des députés, s’installent avant l’arrivée de l’artiste. Après quelques heures d’attente, le maître de cérémonie demande enfin aux fans de se lever pour accueillir un Baaba Maal vêtu d’un ample boubou bleu teinté.

    Le leader du Daande Leñol commence par saluer les fans, les Mauritaniens vivant chez eux et ceux se trouvant à l’étranger. Il entame la soirée musicale avec le titre ‘’Laare’’ en maniant sa guitare acoustique, accompagné de Baboulaye Cissokho à la kora et de la choriste Mamy Kanouté.

    ‘’Les jeunes sont partis au Gabon, en Côte d’Ivoire et même en France. Ils empruntent aujourd’hui les chemins menant au Brésil ou au Nicaragua, pour se rendre aux États-Unis’’, chante Baaba Maal, priant Dieu de veiller sur les ressortissants d’Afrique vivant à l’étranger. La chanson ‘’Laare’’ est peut-être le meilleur titre pour parler de la crise migratoire, dont le chanteur évoque souvent en ne cessant de mettre les jeunes en garde contre les aventures périlleuses.

    Il entame ensuite une chanson plus rythmée que ‘’Laare’’ pour rendre hommage aux guides musulmans El Hadj Oumar Tall et Thierno Souleymane Baal, au syndicaliste Lamine Senghor. Aux défunts membres de son orchestre aussi, dont le manager Mbassou Niang, le guitariste Mama Gaye et le joueur de kora Sidi Kouyaté.

    L’hospitalité mauritanienne

    S’ouvre ensuite un épisode du concert au cours duquel Baaba Maal raconte le passé de son orchestre actif pas seulement dans la musique, mais dans le développement aussi, via sa fondation Nanka.

    Il enchaîne ensuite avec ‘’Mali Sadio’’, un titre dédié aux soubalbés, les pêcheurs du nord du Sénégal, près de la Mauritanie, dont il est originaire. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit l’adage, que semble confirmer le chanteur sénégalais en couvrant de louanges les pêcheurs, dont il fait partie.

    Au plaisir des fans, il interprète ensuite ‘’Elimane Boubacar Kane’’ et ‘’Lekki’’, un morceau dédié à la protection de l’environnement. Joignant l’utile à l’agréable, le chanteur invite ses fans à planter des arbres et à protéger les forêts.

    Hommage est également rendu au journaliste mauritanien Ibrahima Sarr, auteur de plusieurs textes que Baaba Maal a interprétés.

    Quand le chanteur et son orchestre prennent une pause, les membres du comité d’organisation du concert prennent d’assaut la tribune pour découper le gâteau d’anniversaire offert au Daande Leñol, en présence de son manager, Oumar Wade.

    Baaba Maal revient sur scène, vêtu d’un grand boubou jaune, pour interpréter ‘’Ya Leily’’ et ‘’Délia’’, deux morceaux qui donnent un sacré rythme au concert. Les fans, ne pouvant plus se tenir en place, regardent Baaba Maal se mettre à danser en compagnie de ses chorégraphes, tous salués de bruyants applaudissements.

    Très agile, l’artiste réputé bon danseur se déhanche avec beaucoup de souplesse, sous le roulement du ‘’tama’’ – ou ‘’tambour parlant’’ – de Massamba Diop. ‘’Le concert ne fait que démarrer’’, lance le leader du Daande Leñol, avant de chanter ‘’Kalajo’’, le morceau dédié à l’homme d’affaires et maire de Démette (région de Saint-Louis), Abdoulaye Élimane Dia, décédé en 2021.

    Baaba Maal jure à ses fans avoir l’autorisation de poursuivre son concert jusqu’à l’aube. Pour donner plus d’intensité à l’ambiance, il entonne les chansons ‘’Ninki’’ et ‘’Abdoul Bodeejo’’, tout en dansant avec ses chorégraphes.

    Il invite sur scène le jeune chanteur mauritanien Salif Labo. Ce dernier tient à évoquer l’honneur fait par l’artiste sénégalais à ses fans mauritaniens de venir fêter le 38e anniversaire de son groupe de musique à Nouakchott. Labo vante en même temps l’hospitalité mauritanienne.

    Cohésion nationale

    Pour le plaisir des fans, Baaba Maal invite le jeune chanteur sérère Mbacké Séne à le rejoindre sur scène. Ensemble, ils interprètent un morceau du dernier album du Daande Leñol pour exalter les liens de sang unissant les Sérères, les Diolas et les Halpulaar, ainsi que leur contribution à la cohésion nationale au Sénégal.

    Le cousinage à plaisanterie, qui continue de tisser les relations entre ces ethnies, est également une tradition mauritanienne, dit le chanteur sénégalais.

    Le musicien mauritanien Ousmane Gangué est également monté sur le podium pour faire part aux fans de sa dette envers Baaba Maal, lequel, selon lui, a guidé ses premiers pas d’artiste et de promoteur de la langue et de la culture peules.

    Gangué est invité à chanter avec le lead-vocal Daande Leñol qui a évoqué le souvenir d’autres grands artistes peuls, dont Sidy Baïlel Thiam, Ousmane Hamady Diop et Abou Diouba Deh.

    Le concert se poursuit avec l’interprétation des chansons ‘’Chérie’’ et ‘’Sakam Bewdo’’, accompagné des pas de ‘’wango’’, une célèbre danse peule.

    L’aube naissant, certains fans commencent à quitter l’Ambassador. Le concert tire lentement à sa fin. Baaba Maal se retire de la scène, son orchestre continuant à jouer pour le plaisir des fans, pendant quelque temps encore.

    ASB/ESF

  • MAURITANIE-SENEGAL-SOCIETE / Émigration irrégulière : Baaba Maal exhorte les parents et les autorités à parler aux jeunes

    MAURITANIE-SENEGAL-SOCIETE / Émigration irrégulière : Baaba Maal exhorte les parents et les autorités à parler aux jeunes

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Sarra Ba

    Nouakchott, 12 nov (APS) – Les autorités sénégalaises et les parents doivent prendre le temps nécessaire de parler aux jeunes des dangers de la migration irrégulière, pour les dissuader de tenter des aventures périlleuses, a dit le chanteur Baaba Maal, samedi, à Nouakchott.

    ‘’Pour les inviter à ne pas partir, il va falloir que les parents et les dirigeants du pays prennent le temps de s’arrêter et de faire de telle sorte que ces jeunes restent au Sénégal pour trouver quelque chose à faire, travailler, fonder une famille et élever leurs enfants’’, a-t-il affirmé dans un entretien avec l’APS, avant une répétition de son orchestre en prélude à un concert, dans la capitale mauritanienne.

    Des festivités dédiées au 38e anniversaire de son orchestre, le Dande Leñol, se tiennent ce week-end dans cette ville.

    ‘’Essayons de trouver des solutions, asseyons-nous et prenons le temps de parler aux jeunes. À la maison, les parents doivent de temps en temps parler aux enfants, les écouter et les conseiller pour les aider à préparer leur avenir’’, a poursuivi Baaba Maal.

    Il estime qu’‘’on ne peut pas construire l’Afrique de demain sans la jeunesse, qui est notre avenir’’.

    L’artiste sénégalais raconte avoir rencontré récemment à Denver (États-Unis d’Amérique) des ressortissants de la Mauritanie et d’autres pays africains, dont certains, commençant à voir le bout du tunnel, pensent déjà à regagner leur pays.

    ‘’C’est déjà une chance de voir des jeunes qui partent et désirent trouver des opportunités pour regagner leur pays’’, s’est-t-il réjoui.

    ‘’Nous aimerions bien ne pas perdre autant de vies. Quand on perd des vies, ce sont des corps qu’on ne peut plus récupérer’’, a dit Baaba Maal en pensant aux nombreuses personnes noyées en mer en tentant d’aller gagner leur vie à l’étranger.

    ASB/ESF

  • MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / Baaba Maal raconte ses quarante ans d’amitié avec les Mauritaniens

    MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / Baaba Maal raconte ses quarante ans d’amitié avec les Mauritaniens

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Sarra Ba

    Nouakchott, 11 nov (APS) – Le chanteur sénégalais Baaba Maal a évoqué sa relation de plus de quatre décennies avec ses fans de la Mauritanie, avant même la création de son orchestre, le Dande Leñol (La voix du peuple), dont il fête le 38e anniversaire ce week-end à Nouakchott.

    ‘’Avec la Mauritanie, c’est un compagnonnage de plus de quarante ans, entamé avant la création du Dande Leñol’’, a-t-il dit à l’APS à quelques heures du démarrage des concerts de son groupe de musique, ce week-end, dans la capitale mauritanienne.

    Ses compagnons, dont Mansour Seck et Mbassou Niang, le manager décédé en 2011, séjournaient souvent pendant une ou deux semaines en Mauritanie, a-t-il rappelé, ajoutant qu’ils rendaient visite à des amis, chez lesquels ils jouaient de la musique.

    Baaba Maal compte de nombreuses associations de fans en Mauritanie, dont quelques-uns des leaders ont exercé d’importantes fonctions dans le pays.

    Deux d’entre eux, Moctar Lam et Adama Sy, sont membres de l’actuel gouvernement mauritanien.

    De l’avis de l’artiste sénégalais, la passion du public mauritanien pour sa musique s’accompagnait d’une ferme volonté de promouvoir la culture et la langue peules.

    ‘’Ce compagnonnage est encore d’actualité’’, a-t-il dit, saluant sa collaboration avec certains Mauritaniens, dont le journaliste Ibrahima Sarr. ‘’Il a écrit des chansons, que j’ai interprétées.’’

    Baaba Maal trouve des écrivains, dont Saïdou Kane et Mourtudo Diop, parmi ses fans dans ce pays voisin du Sénégal. ‘’Ils ont tous soutenu le Dande Leñol.’’

    À Nouakchott, il dit éprouver un profond désir de monter sur scène pour montrer que la Mauritanie et le Sénégal sont ‘’un seul pays’’.

    ‘’Les communautés pulaar des deux côtés du fleuve Sénégal sont apparentées les unes aux autres et ont des relations qui datent de longtemps’’, a dit le chanteur sénégalais.

    ‘’Baaba Maal, tu vis au Sénégal mais tu es mauritanien’’

    En fêtant le 38e anniversaire de son groupe de musique à Nouakchott, Baaba Maal affirme vouloir montrer à la jeunesse mauritanienne que ce qui se fait au Sénégal, sur le plan culturel notamment, la concerne autant que les Sénégalais, et vice versa.

    Quand il interprète les chansons ‘’Mayo wadi ndiyam’’ ou ‘’Dickel yo’’, le chanteur dit ‘’penser très souvent’’ à la Mauritanie.

    ‘’Nous sommes des voisins depuis la nuit des temps et nous le resterons. Cette relation doit être l’une des plus belles et des plus symboliques. Quand je chante d’autres chansons sur scène, je ferme les yeux et je vois la Mauritanie’’, a-t-il poursuivi, affirmant devoir beaucoup à ce pays.

    Quand le leader du Dande Leñol donne un concert au Zénith de Paris ou ailleurs dans le monde, la communauté mauritanienne est souvent de la partie, selon lui.

    ‘’Baaba Maal, tu vis au Sénégal mais tu es mauritanien’’, rapporte-t-il, notant souvent entendre des Mauritaniens le lui dire. ‘’C’est assez symbolique…’’

    ‘’Les deux pays ont eu des relations très tumultueuses’’, a reconnu le chanteur sénégalais originaire du nord de son pays, près de la Mauritanie. Il rappelle avoir chanté en duo avec des artistes mauritaniens, dont Dimi Mint Abba.

    ASB/ESF

  • MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / Nouakchott accueille des festivités du 38e anniversaire du Dande Leñol de Baaba Maal

    MAURITANIE-SENEGAL-MUSIQUE / Nouakchott accueille des festivités du 38e anniversaire du Dande Leñol de Baaba Maal

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Sarra Ba

    Nouakchott, 11 nov (APS) – Des festivités dédiées au 38e anniversaire de l’orchestre Dande Leñol (La voix du peuple), de Baaba Maal, se tiennent ce week-end à Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a appris l’envoyé spécial de l’APS du manager du chanteur, Oumar Wade.

    Baaba Maal va donner des concerts, samedi et dimanche, dans cette ville.

    ‘’Dans le cadre de la consolidation des relations historiques entre les peuples mauritanien et sénégalais, l’orchestre Dande Leñol fête doublement son anniversaire, depuis trente-huit ans, au Sénégal et en Mauritanie’’, a-t-il rappelé.

    Le groupe de musique souhaite, par la célébration de ses 38 ans à Nouakchott, contribuer à ‘’consolider les rapports de bon voisinage entre les deux États’’, la Mauritanie et le Sénégal, a expliqué Oumar Wade.

    C’est la raison pour laquelle les festivités prévues dans la capitale mauritanienne sont placées ‘’sous le haut patronage des deux chefs d’État, Macky Sall et Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani’’, a-t-il dit.

    Pour le 38e anniversaire du Dande Leñol, Baaba Maal a donné un concert, le 7 octobre, au Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, à Dakar.

    Les festivités dédiées aux 38 ans du groupe de l’artiste sénégalais ont pour thème : ‘’Unité dans la diversité culturelle africaine’’.

    Baaba Maal et ses collaborateurs disent vouloir rendre hommage aux communautés de pêcheurs (les Soubalbés, les Lébous et les Niominkas), pour leur ‘’inestimable contribution’’ à la cohésion nationale.

    ASB/ESF

  • SENEGAL-CULTURE / Les artistes ont contribué à la cohésion sociale sénégalaise, selon l’artiste Alioune Badiane

    SENEGAL-CULTURE / Les artistes ont contribué à la cohésion sociale sénégalaise, selon l’artiste Alioune Badiane

    Dakar, 9 nov (APS) – Les artistes ont, à partir du ‘’vaste champ’’ que couvrent leurs pratiques, contribué à la cohésion sociale et à la stabilité du Sénégal, par la dissémination de leurs œuvres, a rappelé l’artiste visuel et critique d’art Alioune Badiane.

    ‘’Au Sénégal, les arts visuels couvrent un vaste champ à partir duquel ils assument leur part d’acteurs de la cohésion sociale’’, a dit Badiane, mercredi, au cours d’un panel sur le thème : ‘’L’industrie créative et les arts visuels : défis économiques et stabilité socioculturelle’’.

    ‘’Leurs œuvres disséminées dans le tissu social […] exercent une fonction porteuse de stabilité socioculturelle’’, a-t-il souligné, ajoutant que ‘’l’art est un facteur important de cohésion sociale’’.

    Alioune Badiane estime que l’art est un ‘’facteur de développement et d’épanouissement’’.

    Le Sénégal s’est doté d’une ‘’industrie des arts visuels’’ depuis la création des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs de Thiès (ouest) en 1966, a-t-il dit, laissant entendre que le pays a connu un bouillonnement artistique et culturel pendant les premières années de son indépendance.

    D’autres initiatives, dont la création de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins et de l’Agence sénégalaise pour la propriété industrielle et l’innovation technologie, ont renforcé les industries culturelles sénégalaises, selon Badiane.

    L’avocat et critique d’art Sylvain Sankalé, en prenant part au panel, a mis en relief la contribution des médias sociaux à la promotion de l’art. ‘’Nous sommes dans un univers hyperconnecté […] Si nous ne prenons pas en compte cet aspect, nous nous ferons du plaisir mais la question de savoir c’est quoi notre ambition restera sans réponse’’, a-t-il dit.

    Si un artiste ne sait pas utiliser cette technologie, celle qui s’accompagne des médias sociaux, il sera difficile pour lui de faire connaître son travail et de le promouvoir, a rappelé Sylvain Sankalé. ‘’Dans ce cas, vous resterez derrière ceux qui ont compris le pouvoir des outils digitaux.’’

    CN/ESF/ADC

  • SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / « Un pays dépourvu de culture engendre davantage de frustration et de désespoir », affirme l’écrivaine Ken Bugul

    SENEGAL-AFRIQUE-LITTERATURE / « Un pays dépourvu de culture engendre davantage de frustration et de désespoir », affirme l’écrivaine Ken Bugul

    Dakar, 9 nov (APS) – L’écrivaine et romancière sénégalaise Mariétou Mbaye « Ken Bugul’’ estime qu’un pays dépourvu de culture peut être confronté à « davantage de frustration, de mendicité identitaire et de désespoir », ce qui peut mener à « la violence et à des risques inutiles voire à la perte » de vies humaines.

    « Un pays dépourvu de culture engendre davantage de frustration, de mendicité identitaire et de désespoir, ce qui mène à la violence et à des risques inutiles voire à la perte de vie. C’est ce que nous voyons aujourd’hui, rien ne peut remédier à cela que la littérature et la culture en générale’’, a déclaré « Ken Bugul’’, marraine de la Journée internationale de l’écrivain africain célébrée du 7 au 11 novembre.

    Au Sénégal, cette 31-ème édition est axée sur le thème « Littérature et émigration’’.

    Parmi toutes les solutions proposées pour résoudre la question de la migration de notre jeunesse Ken Bugul affirme que « rien ne surpasse la culture » parce qu’elle plonge « ses racines dans les sens, les sensations et émotions, l’être humain a besoin plus de nourriture’’. Ken Bugul salue la pertinence du thème de cette journée dans le contexte actuel où plusieurs jeunes sénégalais périssent dans l’atlantique en tentant de rejoindre l’Europe et plaide pour cette jeunesse ‘’soif de culture’’.

    « La migration est un instinct naturel par conséquent l’ouverture et l’adaptation sont essentielles’’, a fait valoir l’auteur du « Trio bleu’’, le dernier roman de la romancière sur le sujet de l’émigration publié en 2022 par la maison d’édition « Présence africaine’’. L’auteure rappelle la politique culturelle du président Léopold Sédar Senghor ‘’renommée et admirée’’ dans le monde et qui contribuait à la stabilité et à l’épanouissement de son peuple

    « Les gens de ma génération n’éprouvaient pas le besoin de migrer. La littérature, la danse, la musique, la culture de manière générale renforcent notre ancrage dans une identité et un sentiment d’appartenance’’, a-t-elle souligné précisant que c’est la dynamique de l’enracinement et de l’ouverture qu’incarne la vision senghorienne de la civilisation de l’universel

    La migration est perçue comme une problématique, déplore t-elle, dans un monde de repli sur soi, d’indifférence, de construction de mur de plus en plus haut, de montée du nationalisme alors que la migration est « le phénomène le plus naturel de la création ».

    Pour Ken Bugul, toute vie nécessite une migration, « l’être humain à l’instar de la plupart des mammifères vient de la migration des spermatozoïdes vers les ovaires. La race humaine actuelle découle de la migration’’. Ce phénomène est aussi valable pour la littérature qui encourage l’écrivain à être un migrant perpétuel de son temps, selon Ken Bugul.

    De nombreuses œuvres traitent de la migration dans la littérature sénégalaise. On peut, entre autres, « Douceur du bercail’’ d’Aminata Sow Fall, « Le ventre de l’Atlantique’’ de Fatou Diome, « 3052’’ de Mamadou Dia de Gandiol, « Mbëk mi’’ de Abass Ndione, « Silence du cœur’’ de Mouhamed Mbougar Sarr et « Le trio bleue’’ de Ken Bugul.

    « L’écrivain doit faire voyager son imagination pour traverser les frontières, repousser les limites, briser les barrières à travers la créativité, explorer des mondes croiser et confronter des imaginaires d’ici et d’ailleurs, acquérir connaissance et savoir et tout cela passe par le livre qui devient un pays en soi »’, a soutenu L’écrivaine et romancière sénégalaise Mariétou Mbaye ‘’Ken Bugul’’.

    FKS/OID/ADC

  • SENEGAL-TURQUIE-CINEMA / Le film ‘’Atatürk’’ projeté en ouverture des Journées du cinéma turc au Sénégal

    SENEGAL-TURQUIE-CINEMA / Le film ‘’Atatürk’’ projeté en ouverture des Journées du cinéma turc au Sénégal

    Dakar, 9 nov (APS) – Les premières journées du cinéma turc au Sénégal ont été lancées mercredi au cinéma Pathé Dakar à travers la projection du long métrage ‘’Atatürk 1881-1991’’, un film retraçant la vie et l’œuvre de Mustafa Kemal, fondateur et premier président de la République de Turquie, a constaté l’APS.

    ‘’(…) Le film + Atatürk+ relate les premières années, la genèse du fondateur de la République de Turquie qui est Mustafu Kemal Atatürk. Dans deux jours nous allons le commémorer, car cela fait 85 ans qu’il a disparu’’, a déclaré à la fin de la projection l’ambassadrice de Turquie au Sénégal, Nur Sağman.

    Elle a insisté le fait que la projection de ce film en ouvertures des journées du cinéma turc au Sénégal rentre dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de la République turque, proclamée le 29 octobre 1923 par Gazi Mustafa Kemal Atatürk.

    La diplomate a signalé ce film ‘’Atatürk’’ est le premier d’une série dont la deuxième partie sera projetée en janvier prochain.

    Ce drame historique de plus de deux heures, sorti le 29 octobre dernier, raconte le parcours atypique d’une figure adulée en Turquie pour avoir mené par son génie militaire une lutte victorieuse pour son pays après la première guerre mondiale.

    Outre ce film, a signalé Nur Sağman, les Sénégalais auront l’occasion de mieux connaitre le cinéma turc avec une dizaine de films allant de la comédie à l’animation en passant le dramatique jusqu’au 19 novembre prochain.

    Pour le secrétaire général du ministère de la Culture et du Patrimoine historique, Habib Léon Ndiaye ‘’Mustafu Kemal Atatürk fait figure d’icône référentielle comme les pays en ont besoin. Il a porté sur ses épaules le destin républicain de toute une communauté nationale’’.

    L’officiel du ministère sénégalais de la Culture a estimé que Mustafa Kemal avait légué à son peuple ‘’la foi en l’avenir fondé sur un profond ancrage aussi longtemps comme chez nous un profond enracinement dans le terroir’’.

    Il a magnifié la richesse des interactions positives entre le Sénégal et la Turquie ‘’un pays très attachant’’.

    FKS/AKS

  • SENEGAL-COREE-CINEMA / Le Festival du film coréen va se tenir, samedi, à Dakar

    SENEGAL-COREE-CINEMA / Le Festival du film coréen va se tenir, samedi, à Dakar

    Dakar, 8 nov (APS) – L’ambassade de la Corée du Sud déclare organiser, samedi à 15 heures, à Dakar, le Festival du film coréen. Lors de cet événement artistique prévu au cinéma Canal Olympia, deux films coréens seront projetés.

    Il s’agit d’‘’Innocent Witness’’ et de ‘’Hitman : Agent Jun’’, précise un communiqué de l’ambassade coréenne au Sénégal.

    Le premier film, sorti en 2019 en Corée du Sud, raconte la rencontre entre l’avocat du suspect d’un meurtre et d’une fille autiste, unique témoin de l’affaire.

    Selon le communiqué, ce film dramatique aborde bien des sujets, dont la justice sociale et les droits de l’homme. ‘’Hitman : Agent Jun’’, sorti en 2020 en Corée du Sud, est un film d’action comique.

    ‘’Il raconte de manière passionnante les aventures de Jun, un assassin légendaire devenu webcomiste, qui dessine sous le coup de l’ivresse ses expériences extraordinaires dans des bandes dessinées’’, explique le synopsis du film.

    L’ambassade de la Corée du Sud au Sénégal compte présenter, par le biais du festival, ‘’des œuvres intéressantes aux Sénégalais, peu familiers des films coréens’’.

    Elle espère que ce sera ‘’l’occasion pour les peuples de nos deux pays de mieux se comprendre’’.

    FKS/ASG/ESF

  • SENEGAL-LIVRES / Un panel sur la critique littéraire, samedi, à Dakar

    SENEGAL-LIVRES / Un panel sur la critique littéraire, samedi, à Dakar

    Dakar, 8 nov (APS) – Un panel sur ‘’la critique littéraire : pluralité des perspectives et place dans la chaîne du livre’’ se tiendra samedi à 9 h 30, à l’auditorium du Musée des civilisations noires de Dakar, a appris l’APS des organisateurs.

    L’organisation de cette rencontre culturelle est une initiative de l’Association de la presse culturelle du Sénégal et du groupe ‘’Nous aimons lire’’.

    Des universitaires, des critiques littéraires et des journalistes culturels prendront part à l’animation du panel, selon un communiqué des organisateurs.

    On peut noter la participation à cette rencontre d’Andrée-Marie Diagne, formatrice à la faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation de Dakar, du critique littéraire Abdoulaye Racine Senghor, de l’éditeur Abdoulaye Diallo, et du poète et éditeur Waly Ba.

    Annie Coly, professeure de français, les journalistes culturels Alassane Cissé, Pape Ibnou Sarr et Ibou Diouf prendront également part à l’animation du panel.

    FKS/ESF