Catégorie : Culture

  • SENEGAL-FRANCE-CULTURE-NECROLOGIE-REACTION / Aliou Sow salue la contribution de Line Baconnier Samb à  »la notoriété et au rayonnement artistique du Sénégal »

    SENEGAL-FRANCE-CULTURE-NECROLOGIE-REACTION / Aliou Sow salue la contribution de Line Baconnier Samb à  »la notoriété et au rayonnement artistique du Sénégal »

    Dakar, 8 nov (APS) – Line Baconnier Samb, première directrice technique des Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD) de Thiès, décédée, samedi, dernier en France à l’âge de 83 ans,  »a grandement contribué à la notoriété et au rayonnement artistique du Sénégal », a salué le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow.

     »Je voudrais rendre hommage à cette pionnière qui a grandement contribué à la notoriété et au rayonnement artistique du Sénégal’’, a déclaré, dans un communiqué transmis à l’APS, le ministre de la Culture, s’exprimant  »au nom du président de la République Macky Sall et du Premier ministre Amadou Ba ».

    Selon lui, Madame Samb fait partie des ‘’pionniers’’ aux côtés du peintre Papa Ibra Tall, ancien directeur des MSAD, qui ont participé au lancement de la Manufacture nationale de Tapisserie, inaugurée le 4 décembre 1966 par le premier président de la République du Sénégal, Léopold Sédar Senghor (1960-1981) en présence du chef de l’Etat malien de l’époque, Modibo Keïta.

    ‘’La défunte fut alors la première directrice technique chargée de suivre, avec beaucoup d’implication, cette expérience qui a marqué l’histoire de la Manufacture nationale de tapisserie, devenue en 1973 les Manufactures sénégalaises des arts décoratifs (MSAD) de Thiès’’, a ajouté le texte.

    Line Baconnier Samb a été l’épouse du cinéaste sénégalais Ababacar Samb Makharam, père de la fondatrice des éditions ‘’Vives voix’’ Gaëlle Sall Samb, épouse de l’homme politique Khalifa Ababacar Sall.

    ‘’Nous honorons sa mémoire et perpétuons son héritage en contribuant à célébrer et à promouvoir l’art et la culture’’, a dit le ministre en présentant ses condoléances à sa famille biologique.

    Il a rappelé que la MSAD  »est un centre majeur de production d’œuvres d’art que sont ces tapisseries qui trônent au sein des grandes institutions nationales et internationales, mais aussi un cadre de transmission d’un savoir-faire exceptionnel ».

    LBD/FKS/OID

  • SENEGAL-CULTURE-LIVRES / L’Association des écrivains du Sénégal fête la romancière Ken Bugul

    SENEGAL-CULTURE-LIVRES / L’Association des écrivains du Sénégal fête la romancière Ken Bugul

    Dakar, 7 nov (APS) – L’Association des écrivains du Sénégal (AES) a fêté la romancière Mariétou Mbaye, connue sous le nom de plume de Ken Bugul, à l’occasion de la 31e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain, a constaté l’APS, mardi, à Dakar.

    La fête s’est déroulée à Kër Biraago, le siège de l’AES, situé dans le quartier du Point E, sous la présidence du ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, qui a rendu hommage à ‘’l’immense Ken Bugul’’, ‘’l’icône qui nous vaut tant de satisfaction’’.

    ‘’Par sa riche production, elle a su aborder les grandes questions qui hantent la nuit des philosophes, et l’actualité brûlante de l’émigration n’échappe pas à son discours’’, a dit M. Sow en rappelant les nombreuses distinctions attribuées à Ken Bugul, la marraine de la célébration, cette année, par l’AES, de la Journée internationale de l’écrivain africain.

    Ken Bugul a été récompensée en 1999 du Grand Prix littéraire d’Afrique noire, par l’Association des écrivains de langue française (France), pour le roman ‘’Riwan ou le chemin de sable’’ (Présence africaine, 1999).

    Ce roman raconte des destins croisés de femmes africaines. Il est également question de monogamie et de polygamie dans l’ouvrage.

    La France a élevé Ken Bugul au rang de commandeur des Arts et des Lettres en 2021.

    Dans son pays, la romancière a été honorée lors de l’édition 2015 de la Foire internationale du livre et du matériel didactique, a rappelé Aliou Sow.

    Elle ‘’nous vaut tant de satisfaction’’, a ajouté M. Sow, estimant que ‘’la République a le devoir de [la] célébrer’’, de l’‘’honorer’’.

    La Journée internationale de l’écrivain africain, instituée en 1992 par l’Organisation de l’unité africaine – qui est devenue l’Union africaine au début des années 2000 – a ‘’une signification spéciale’’ dans la mesure où elle donne l’occasion de ‘’mettre en lumière la richesse et la diversité de la littérature africaine, un trésor culturel qui a profondément marqué le continent et le monde’’, a souligné le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    ‘’C’est une belle occasion de célébrer les talents sénégalais. Les écrivains africains ont été depuis longtemps les gardiens de notre histoire, les vecteurs de nos ambitions […] Leurs œuvres ont contribué à façonner nos identités culturelles, à lutter contre l’injustice et à promouvoir la compréhension interculturelle’’, a-t-il dit.

    Ken Bugul est connue dans le monde pour ‘’la qualité de son écriture, la diversité de ses œuvres et, surtout, la profondeur de son inspiration’’, a témoigné le président de l’Association des écrivains du Sénégal, Alioune Badara Bèye.

    L’auteure du roman ‘’Le baobab fou’’ (Les Nouvelles éditions africaines du Sénégal, 1982), ‘’une dame respectueuse’’, a gagné ses titres de noblesse grâce à l’écriture, selon M. Bèye.

    Ken Bugul, pour sa part, estime qu’‘’aucune distinction ne saurait égaler le privilège de cette distinction’’, celle d’avoir été choisie par ses pairs de l’AES marraine de la célébration de la Journée internationale de l’écrivain africain.

    Elle a longuement commenté le thème de la 31e édition de la Journée internationale de l’écrivain africain : ‘’Littérature et émigration’’.

    Ken Bugul a également rendu hommage à ses aînés. Des écrivains venus du Togo, invités d’honneur de l’événement, y ont pris part, aux côtés de plusieurs personnalités sénégalaises, dont l’homme d’affaires Aimé Sène. Ce dernier été récompensé du Birago d’or – du nom du célèbre écrivain et poète sénégalais Birago Diop (1906-1989) – pour sa proximité avec les milieux artistiques.

    De nombreux autres prix ont été décernés à des écrivains pour l’ensemble de leur œuvre et à des journalistes pour leur contribution à la promotion du livre.

    Voici le palmarès de la célébration de la Journée internationale de l’écrivain africain :

    • un diplôme de reconnaissance décerné au président de la République, Macky Sall, pour sa contribution à la promotion du livre ;
    • un diplôme de la fraternité de plume décerné au ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow ;
    • diplôme de la marraine : Ken Bugul ;
    • Birago d’or 2023 : Aimé Sène ;
    • prix Majib-Sène pour le journalisme culturel : Mamadou Oumar Ndiaye, directeur de publication du journal Le Témoin Quotidien ;
    • prix Alioune-Diop pour la promotion de la littérature : Ibrahima Lô, directeur du livre et de la lecture ;
    • prix Bernard-Dadié : Zeynab Diallo (Guinée), pour l’ensemble de son œuvre poétique ;
    • prix Seydou-Badian : Meïssa Maty Ndiaye, pour l’ensemble de son œuvre poétique ;
    • prix Alioune-Badara-Bèye : Pape Samba Kane, pour l’ensemble de son œuvre littéraire ;
    • prix Aminata-Sow-Fall : Association des écrivains togolais ;
    • prix Wole-Soyinka : Djibril H. Ly (Mauritanie) ;
    • prix Sony-Labou-Tansi de la meilleure pièce théâtrale : colonel Moumar Guèye, pour ‘’Raabi’’ (une adaptation au théâtre de son roman ‘’La Malédiction de Raabi’’) ;
    • prix Ridha Najar pour l’édition en Afrique : Abdoulaye Fodé Dione pour service rendu à l’édition ;
    • prix Camara-Laye : Seydou Sow pour l’ensemble de son œuvre romanesque ;
    • prix Mariama-Ba : Aïssatou Diop.

    FKS/ESF

  • SENEGAL-CULTURE / Théâtre : vers la création des sections ARCOTS à Matam et Ranérou (Directeur)

    SENEGAL-CULTURE / Théâtre : vers la création des sections ARCOTS à Matam et Ranérou (Directeur)

    Matam, 5 nov (APS) – Le Directeur du Centre culturel régional de Matam, Samba Kandé, a annoncé, dimanche, que des sections de l’Association des artistes-comédiens du Sénégal (ARCOTS) seront bientôt installées dans les départements de Matam et Ranérou.

     »Depuis un an, seul le département de Kanel a procédé à la mise en place de sa section ARCOTS. Les gens font l’amalgame et parlent d’ARCOTS Matam alors que cette dernière n’a toujours pas été créée. Nous allons bientôt mettre en place les sections Matam et Ranérou de l’ARCOTS », a-t-il dit.

    M. Kandé s’exprimait à l’occasion de sa rencontre avec les acteurs du théâtre du département de Matam, une réunion qui a enregistré la participation d’une vingtaine d’artistes et comédiens venus de plusieurs localités.

    Il a également annoncé que la mise en place de ces deux sections sera suivie de la tenue d’une Assemblée générale au cours de laquelle sera installé le bureau régional de ARCOTS.

    Lors de cette rencontre, Samba Kandé et les acteurs du théâtre ont abordé le diagnostic du secteur et la stratégie de relance des activités théâtrales.

    En plus des acteurs du théâtre, Samba Kandé qui a pris service, il y a deux mois a rencontré récemment les rappeurs de la commune de Matam, qui ont par la suite porté sur les fonts baptismaux une association.

     »Je compte recevoir la prochaine fois les littéraires. Les artistes plasticiens sont en train de se préparer pour une rencontre », a annoncé M. Kandé.

    AT/OID

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La contribution du réalisateur Samba Félix Ndiaye au développement du cinéma-documentaire mise en exergue

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / La contribution du réalisateur Samba Félix Ndiaye au développement du cinéma-documentaire mise en exergue

    Dakar, 5 nov (APS) – Le Secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuel (Fopica), Abdoul Aziz Cissé, a salué la contribution du cinéaste Samba Félix Ndiaye, décédé le 6 novembre 2009 à Dakar à l’âge de 69 ans, à la promotion de l’esthétique du cinéma documentaire sénégalais et à la formation des nouvelles générations de réalisateurs.

    ‘’C’est quelqu’un dont on ne parle pas assez, mais qui a beaucoup fait pour la promotion du cinéma documentaire, de l’esthétique et de la formation des nouvelles générations’’, a-t-il dit, samedi, lors d’un panel du programme ‘’Regards documentaires’’ organisé par le complexe Keur Yadikoone et des cinéastes sénégalais sur l’Ile de Ngor en hommage au réalisateur de ‘’Pérantal’’ (1974).

    Abdoul Aziz Cissé qui dit avoir beaucoup discuté de cinéma avec Samba Félix Ndiaye, rentré au Sénégal après une quarantaine d’années passées en France, estime qu’il a jeté sur les chantiers de la déconstruction du travail documentaire.

    Samba Félix Ndiaye estimait que les premiers films tels que ‘’Borom sarret’’ (1963) de Ousmane Sembene, ‘’Et la neige n’était plus’’ (1965) de Ababacar Samb Makharam étaient plutôt des documentaires et non des fictions comme le pensent certains, rapporte le Secrétaire permanent du Fopica.

    ‘’C’est à travers ses films que réside l’école du documentaire sénégalais. Il est absolument important pour la jeune génération de regarder ses premiers films documentaires parce qu’aujourd’hui l’esthétique du documentaire est en train de retourner vers ce modèle développé à partir des années 1960’’, a souligné M. Cissé devant un public composé en majorité d’élèves des écoles de cinéma de Dakar.

    Il a signalé que le Fopica a financé jusque-là autant de films documentaires que de fictions.

    De toute cette génération des cinéastes des années 1970, beaucoup sont parties vers la fiction, mais Samba Félix Ndiaye a choisi de ne faire que du documentaire, a pour sa part relevé le journaliste et critique de cinéma Baba Diop.

    ‘’Ce qui était plus important pour lui [Samba Félix Ndiaye], c’était de créer sa propre esthétique de tout ce qu’il a appris à l’école de cinéma, comment établir une nouvelle règle dans ce qu’on nous propose à filmer’’, a fait savoir Baba Diop, ajoutant que la préoccupation du réalisateur de ‘’Question à la terre natale’’ (2006) était de garder la mémoire.

    Ce dernier, dit-il, s’est inspiré de sa grand-mère, qui lui rappelait qu’il faut filmer à hauteur d’homme.

    L’enseignant en cinéma, Mamadou Sellou Diallo, a lui aussi souligné que  »Samba Félix a beaucoup travaillé sur la mémoire, le souvenir, ces choses qui permettent de laisser des traces’’. Selon lui, le réalisateur estimait toujours qu’il  »faut dire la vérité, mais aussi dire ce qui nous empêche de dormir’’.

    L’idée d’organiser ces panels et projections autour du cinéma documentaire, a expliqué Fatou Bakhoum dite ‘’Fifi’’, l’une des organisateurs, était d’inciter les jeunes réalisateurs à aller vers des projets documentaires. Selon elle, le meilleur exemple est de parler de Samba Félix Ndiaye.

    D’autres documentaristes disparus, Khady Sylla, Laurence Gravon, Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’, Bouna Médoune Sèye, seront aussi honorés, a annoncé Fifi.

    Samba Félix Ndiaye a formé les premières générations de cinéastes sortis du Forut média centre de Dakar avec Fabacary Assymby Coly, Angèle Diabang, Mamadou Niang ‘’Leuz’’, Aïcha Thiam, Kardiata Pouye, entre autres.

    Il a produit plusieurs films dont ‘’Trésors des poubelles’’ (1989), ‘’Ngor l’esprit des lieux’’ (1994), ‘’Lettre à Senghor’’ (1998) et ‘’Rwanda pour mémoire’’ (2003).

    Le programme ‘’ciné plage -regards documentaires’’ qui lui rend hommage a projeté son film ‘’Question à la terre natale’’ qui s’interroge sur le destin du continent africain.

    FKS/OID

  • SENEGAL-MUSIQUE / Woz Kaly sort un single en prélude de son nouvel album « Yaye boy » prévu en février

    SENEGAL-MUSIQUE / Woz Kaly sort un single en prélude de son nouvel album « Yaye boy » prévu en février

    Dakar, 4 nov (APS) – Le chanteur-compositeur et arrangeur sénégalais Woz Kaly a annoncé la sortie de son single intitulé  »Lii ma yeug » (ce que je ressens en wolof)  , en prélude à son nouvel album ‘’Yaye boy’’ (Maman) prévue en février prochain.

    Enregistrée entre l’Ile Maurice, l’Inde et l’Alaska, l’album ‘’Yaye boy’’ se veut un hommage rendu à sa mère et à toutes les femmes.

    ‘’Yaye boy est un hommage à ma mère. Je suis très proche de ma mère, cela englobe tout le monde’’, a-t-il dit lors d’un entretien avec l’APS.

    L’album dont la préparation date de plus de cinq ans, a été réalisé par le compositeur et arrangeur français d’origine mauricienne, Clive Govinden.

    Ce dernier est l’un des bassistes les plus recherchés du milieu musical afro-jazz français et belge. Il a accompagné de nombreux artistes africains parmi lesquels les Touré Kunda, Oumou Sangaré, la Française Clara Bruni, entre autres.

    ‘’Un album, c’est un livre, il faut prendre le temps pour pouvoir raconter une histoire. Il faut qu’il y ait une histoire. Ce n’est pas des chansons seulement, je ne me précipite pas’’, a expliqué l’artiste, pour justifier la longue durée de préparation de cet opus. Celui-ci a été enregistré dans l’enceinte du célèbre studio ‘’Scorpio’’ à Petite rivière, lieu où les plus grands musiciens de Maurice se retrouvent pour leurs enregistrements et qui a fait la crème de la musique et de la culture mauricienne.

    ‘’Il y a toute l’histoire culturelle et musicale de l’ile Maurice sur la table de mixage de ce studio Scorpio, qui était auparavant un studio du reggaeman jamaïcain Bob Marley. ‘’Là, on est à la fin’’, signale Woz Kaly, qui dit avoir pris son temps pour réaliser cet album.

    ‘’Clive [le bassiste français d’origine mauricienne Clive Govinden] est un ami. On a mis du temps pour aller en Inde avec les +Tablas+ (de petits tambours des instruments de percussions de l’Inde du nord joués également au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et en Afghanistan)’’, a-t-il dit.

    L’artiste a voulu que cette production soit un pont de sonorités reliant l’Océan indien et l’Afrique.

    ‘’Cet opus, c’est ma personnalité, je suis quelqu’un qui se dit chaque fois : ce qui est bon est dans l’autre. Je suis très curieux depuis tout petit et à la fois ouvert à aller vers l’autre. Il y a tellement de choses à raconter dans la musique, c’est tellement magnifique. Même deux vies ne suffisent pas pour accomplir tout ce que l’on veut’’, fait-il valoir, pour justifier sa collaboration musicale avec d’autres artistes.

    Woz Kaly a invité beaucoup d’artistes dans cet album où il est en duo avec une chanteuse indienne, Vani Tirvengadum, le Sénégalais Mao Sidibé, entre autres artistes.

    ‘’Je voulais personnaliser cet album et parler de jonction entre l’océan Indien et l’Afrique. Vani Tirvengadum est une amie. Je trouve qu’on a beaucoup de similitudes culturelles avec l’Inde’’, indique-t-il.

    Woz Kaly a baigné pendant quinze ans dans cette ambiance de sonorités diverses lorsqu’il vivait en France.

    ‘’C’est ma vie. En France, j’étais dans un cabaret où il y’ avait toutes les musiques du monde. C’est là où j’ai entendu des musiques mauricienne, serbe, russe, iranienne. J’ai vécu dans cela, et j’ai toujours aimé écrire une histoire sur comment je vois les choses. Je suis quelqu’un qui veux toujours voyager pour aller à la recherche de sonorités, de sons, même au Sénégal’’, explique-t-il.

    Le disque ‘’Yaye boy’’, chanté en wolof et en français, rassemble 14 morceaux à thème allant de l’amour à la mortalité infantile en passant par les enfants de la rue, l’excision, etc.

    L’artiste indique qu’il a plusieurs couleurs valsant entre différents styles musicaux. ‘’Je ne veux pas me canaliser sur un style, je suis incapable de rester sur un style. (…) Je ne me fixe pas de limite, j’aime aller chercher, travailler. Je suis à la recherche du savoir tout le temps et sur chaque projet, j’apprends’’, confie celui qui se dit ‘’enfant métisse’’, né de parents venant de Ziguinchor (sud) et du Walo (nord) du Sénégal.

    Aujourd’hui, Woz Kaly est de retour au Sénégal après une dizaine d’années passés en France et des va-et-vient entre les deux pays.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La question migratoire au cœur des débats de la 31ème Journée internationale de l’écrivain africain

    SENEGAL-LITTERATURE-CULTURE / La question migratoire au cœur des débats de la 31ème Journée internationale de l’écrivain africain

    Dakar, 3 nov (APS) – L’Association des écrivains du Sénégal (AES) va célébrer, mardi, à son siège ‘’Kër Biraago bu beès », la 31ème édition de la journée internationale de l’écrivain africain sur le thème ‘’Littérature et émigration’’, a appris APS.

    ‘’Cette année, la journée internationale de l’écrivain africain est célébrée dans un contexte où l’émigration est devenue un phénomène douloureux. C’est pourquoi, en tant qu’écrivains, nous devons réfléchir sur les possibles solutions, car nous ne vivons pas en dehors de la société’’, a dit Alioune Badara Bèye, président de l’Association des écrivains du Sénégal pour justifier le choix du thème.

    Selon les organisateurs, la cérémonie d’ouverture sera présidée par Aliou Sow, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique.

    La littérature est une ‘’arme redoutable’’ qui a gagné beaucoup de combats, a souligné M. Bèye.

    ‘’Ces rencontres seront une occasion de discuter du rôle de l’écrivain sur ce drame qui est en train de décimer la jeunesse africaine’’, a-t-il ajouté  lors d’une conférence de presse.

    Le vice-président de l’AES, chargé des questions académiques, docteur Djibril Diallo Falémé, a rappelé que cette journée a été instituée en 1992 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue Union africaine (UA).

    Depuis cette date, dit-il, chaque année, ‘’sans interruption’’, l’AES célèbre cette journée.

    ‘’Cette année, il y aura cinq activités phares’’ jusqu’au 11 novembre date de clôture des manifestations, a précisé le vice-président, annonçant que des distinctions et des prix seront décernés à des écrivains et hommes de culture de différents pays africains.

    ‘’La deuxième journée (mercredi 8 novembre) sera consacrée à la marraine de cette journée, Mariètou Mbaye, plus connu sous le nom de l’écrivaine Ken Bugul dont la séance sera présidée par le professeur Abdoulaye Elimane Kane’’, a souligné Djibril Diallo.

    L’auteur des ‘’Derniers jours de Bolibana’’ a ajouté que la journée du jeudi sera consacrée au pays invité d’honneur, notamment, le Togo qui, à l’en croire, ‘’ a une littérature très forte’’.

    ‘’Le colloque sur la thématique littérature et émigration se tiendra le 10 novembre avec des professeurs de lettres et hommes de culture venant de divers pays africains et de la diaspora’’, a indiqué M. Diallo en détaillant le programme.

    Il a précisé que ces journées seront clôturées par la rencontre des ‘’PEN’’ (poètes, essayistes, nouvellistes).

    ‘’PEN est un forum créé en 1921 à Londres et qui a aujourd’hui des représentants dans environs quinze pays en Afrique’’, a précisé Djibril Diallo Falémé.

    LBD/FKS/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITE-CULTURE / Les RICAT veulent faire découvrir les potentialités culturelles et touristiques de Dakar

    SENEGAL-COLLECTIVITE-CULTURE / Les RICAT veulent faire découvrir les potentialités culturelles et touristiques de Dakar

    Dakar, 3 nov (APS) – La deuxième édition des Rencontres internationales de la culture, de l’artisanat, et du tourisme (RICAT) de Dakar a été officiellement lancée, ce vendredi, avec comme objectif de faire découvrir les potentialités culturelles et touristiques des communes de la capitale, a appris l’APS.

    Ouvertes le 1er novembre, les RICAT prendront fin dimanche.

    Plusieurs activités sont au programme de ces rencontres organisées par le GIE Goorgoolou Koom-Koom, a précisé Ndèye Maty Diagne, la chargée de communication de l’évènement.

    « Un Eductour de deux jours, mercredi et jeudi, a ouvert les activités de cet événement, qui a regroupé les acteurs culturels, touristiques et de l’artisanat de la ville de Dakar. Plusieurs sites historiques, culturels et mythiques ont été visités par les journalistes à travers les 19 communes de la ville de Dakar », a-t-elle expliqué.

    Un Eductour est une randonnée durant laquelle des personnes sont invitées à une ballade de découverte de différents lieux emblématiques d’une ville, d’une région, d’une localité, etc., a-t-elle fait savoir.

    « La commune de Dakar-Plateau, à travers l’association +Plateau moniou nioor+, a présenté un circuit à la fois mythique et historique, passant notamment par le bâtiment qui abrite l’hôtel de ville de Dakar, le site Pont bou bess, Terrou Baye Sogui, Ponton, Pencc Mbott, une maison traditionnelle « Gueyenne » qui se trouve au cœur du marché Sandaga sur l’avenue Pompidou, très célèbre et qui regorge d’histoire pour la communauté Lébou », a détaillé Mme Diagne.

    Au second jour de l’Eductour, les journalistes accompagnés d’acteurs touristiques ont découvert la culture lébou dans les communes de Ouakam et Yoff, qui accueillent les lieux de culte lébou comme le puits de Mame Ndiaré.

    Ils ont également été en contact de la culture léboue à travers les chorégraphies typiques connues sous les noms de Goumbé et Ndawrabine, a ajouté la chargée de communication.

    Cette année, a-t-elle signalé, les RICAT ont également mis l’accent sur la dimension écologique et la préservation de l’environnement.

    « La commune de Hann-Bel Air a présenté le parc de Hann et la baie de Hann, comme principaux sites touristiques et poumon vert de la ville de Dakar », selon la chargée de communication des RICAT.

    Pour cette deuxième édition, un forum scientifique, des concerts et diverses animations artistiques sont également au programme.

    La première édition des RICAT s’est tenue en 2021.

    ABB/ASB/OID

  • SENEGAL-THEATRE-CULTURE / A Kanel, l’ARCOTS mise sur la sensibilisation pour l’éradication de certains fléaux

    SENEGAL-THEATRE-CULTURE / A Kanel, l’ARCOTS mise sur la sensibilisation pour l’éradication de certains fléaux

    Kanel, 3 nov (APS) – Les artistes et comédiens du département de Kanel ont choisi de s’appuyer sur le théâtre pour mener la sensibilisation, sur des thèmes comme la santé, le social et l’éducation afin de participer à l’éradication de certains fléaux tels que le banditisme, l’usage de la drogue ou certaines maladies, a indiqué le président de la section Kanel de l’Association des artistes-comédiens du théâtre sénégalais (ARCOTS), Guéllaye Ball.

    ‘’Dans nos pièces de théâtre, nous nous intéressons beaucoup à la sensibilisation, à l’éducation et à la santé. Nous sensibilisons beaucoup sur les méfaits de la drogue avec nos propres moyens matériels et financiers pour inviter les jeunes à surtout se prémunir de certaines maladies et tout ce qui peut les empêcher de réussir dans la vie’’, a-t-il expliqué.

    Lors des séances de tournage, les artistes et comédiens font également des plaidoyers pour la construction d’écoles, de routes ou encore de structures sanitaires, a déclaré le comédien basé à Kanel au cours d’un entretien avec l’APS.

    Guéllaye Ball et ses amis artistes n’hésitent pas à saisir les autorités pour qu’elles aident les populations à disposer de forages, de puits et d’autres infrastructures.

    ‘’Dans plusieurs villages du Diéry, on a constaté que les habitants manquent de beaucoup de choses. C’est pour cette raison que nous profitons de nos tournages pour recenser toutes leurs doléances, afin de les aider à les satisfaire à travers nos prestations’’, a déclaré M. Ball.

    Il signale que l’ARCOTS Kanel a aidé deux villages du département de Kanel à bénéficier d’un programme sanitaire, ajoutant qu’ils en ont fait de même pour une autre localité pour laquelle les démarches sont en cours.

    Outre leur situation sociale, les artistes et comédiens de la région de Matam sont confrontés à des difficultés liées au manque de matériels de tournage, de production et de réalisation.

    ‘’Dans la région, nous avons des artistes, des comédiens, mais notre principal problème reste le matériel, notamment les labels. Une troupe peut rester entre une et trois années avant de tourner une pièce de théâtre ou une série, parce qu’il n’existe pas de maisons de production’’, a déploré l’artiste.

    Pour résoudre ces problèmes, Guéllaye Ball a invité les autorités politiques et administratives à aider les artistes à valoriser leurs terres, à travers la riziculture ‘’afin de pouvoir financer la création de labels, de maisons de production et acheter du matériel pour être indépendants’’.

    AT/FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-CULTURE-SPORT / La Maison des cultures urbaines de Ouakam accueille l’exposition  »AKA Zidane » du photojournaliste Michaël Zumstein

    SENEGAL-CULTURE-SPORT / La Maison des cultures urbaines de Ouakam accueille l’exposition  »AKA Zidane » du photojournaliste Michaël Zumstein

    Dakar, 2 nov (APS) – Le photojournaliste suisse, Michaël Zumstein, propose des photographies montrant des Africains, vêtus de maillots de footballeurs mondialement connus, dans des situations de vies presque ordinaires et parfois tragiques, une exposition qui vise à fédérer à travers le sport et à sensibiliser aux Objectifs du développement durable (ODD).

    L’exposition intitulée « AKA Zidane » (AKA acronyme en anglais de +also known as+ Zidane, aussi connu sous le nom de Zidane) est montrée pour la première fois en Afrique précisément au Sénégal à la Maison des cultures urbaines de Ouakam où le vernissage a eu lieu, jeudi, en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).

    L’auteur illustre  »un regard décalé de la vie ces héros du quotidien et fait un pas de côté du photojournalisme classique pour arriver vers une narration plus documentée et personnalisée ».

    En juxtaposant ces doubles de footballeurs mondialement connus aux situations ordinaires des personnes photographiées, ‘’AKA Zidane’’ en déduit que  »d’autres matchs se jouent dans plusieurs pays du continent africain à travers ce double regard ».

    L’auteur développe plusieurs thématiques à savoir la migration, l’environnement, la religion, la sécurité, l’économie, etc., à travers ces photos prises dans différents pays africains.

    Après sa présentation en France, en 2022, l’exposition dévoile une série de 14 clichées qui font naître des interrogations politiques, sociétales et environnementales auxquelles sont aussi confrontées les Dakarois.

    Selon son auteur, l’exposition vise à fédérer à travers le sport et à sensibiliser aux objectifs du développement durable.

    Parmi ces clichées, on trouve une photo prise en 2013 d’un jeune homme soldat du groupe d’autodéfense anti-Balaka (RCA) portant le maillot de Fermando Torres, l’ancien attaquant espagnol.

    « AKA Zidane’’, c’est aussi, ce cliché d’un jeune portant le maillot de Sergio Agüero, l’attaquent Argentin lors de la prière du vendredi dans une mosquée en Côte d’Ivoire.

    Il y a également la photo d’une femme nigérienne portant un maillot de Wayne Rooney, l’avant-centre de la sélection anglaise. Et l’auteur de s’interroger:  »Combien d’heures faut-il à Wayne Rooney, mère de trois enfants pour gagner son champ, biner la terre et non pas gagner sa vie mais la perdre ? ».

    « Cette exposition met en exergue deux éléments, notamment le sport et la culture qui jouent un rôle très important dans l’inclusion, l’égalité (…)’’, a pour sa part indiqué le directeur de l’institut français de Dakar, Laurent Viguié.

    La culture, a-t-il poursuivi, reste un élément essentiel pour la construction d’une société durable, notamment dans la gouvernance, l’éducation, etc.

    « Cette initiative veut dire beaucoup de choses pour nous en tant qu’ancien acteur du sport. Car cette dernière demeure vectrice de beaucoup de valeurs sociales et de cohésion et on le voit à travers cette représentation’’, a fait valoir l’ancien international sénégalais, Cheikh Mbengue.

    Pour lui, « ces photos démontrent à suffisance que le sport n’est pas seulement pour les acteurs sur le terrain, mais il se retrouve partout. »

     

    AMN/FKS/OID

  • SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Un programme en hommage aux documentaristes sénégalais disparus s’ouvre sur l’île de Ngor, samedi

    SENEGAL-CINEMA-CULTURE / Un programme en hommage aux documentaristes sénégalais disparus s’ouvre sur l’île de Ngor, samedi

    Dakar, 3 nov (APS) – Des cinéastes sénégalais, en collaboration avec le complexe ‘’Yaadikoone’’, annoncent vouloir dérouler sur l’île de Ngor, à partir de ce samedi, à 17 heures, un programme dénommé ‘’Regards documentaires’’ en hommage à des documentaristes sénégalais disparus.

    Les documentaristes sénégalais à qui ces hommages seront rendus sont les défunts cinéastes Samba Félix Ndiaye, Khady Sylla, Laurence Gravon, Mouhamadou Ndoye ‘’Douts’’, Bouna Médoune Sèye, indique un communiqué de presse transmis à l’APS.

    Ces rencontres, prévues sur quatre samedis (4 et 18 novembre et 9 et 16 décembre), seront aussi une occasion d’ouvrir une fenêtre sur la formation documentaire au Sénégal, soulignent les organisateurs. Ils signalent que les écoles de cinéma seront invitées à participer à des échanges autour du documentaire.

    Lors du lancement samedi du programme dédié aux anciens du média centre de Dakar (une école de cinéma qui a formé pas mal de réalisateurs actuels), un panel sur ‘’l’histoire du documentaire au Sénégal’’ sera animé par le journaliste et critique en cinéma Baba Diop, le secrétaire permanent du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA), Abdoul Aziz Cissé, et Sellou Diallo, enseignant en cinéma à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

    D’autres panels axés sur ‘’la production documentaire’’, ‘’l’écriture documentaire’’ et ‘’la réalisation documentaire’’ sont au programme de ces échanges où interviendront des producteurs et des réalisateurs.

    Des projections de films suivies de débats sont prévues avec des œuvres telles que ‘’Question à la terre natale’’ de Samba Félix Ndiaye, ‘’Train train Médina’’ de Douts Ndoye, ‘’Bouna Médoune Sèye’’ de Wasis Diop, ‘’Colobane express’’ de Khady Sylla, etc.

    FKS/ASG