Catégorie : economie

  • SENEGAL-FINANCES-AUDIT / Comptes publics : la Cour des comptes relève ‘’des anomalies’’ sur les recettes de l’État et des transferts de crédits irréguliers

    SENEGAL-FINANCES-AUDIT / Comptes publics : la Cour des comptes relève ‘’des anomalies’’ sur les recettes de l’État et des transferts de crédits irréguliers

    Dakar, 12 fév (APS) – La Cour des comptes constate ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, entre autres, dans son ‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.

    ‘’La Cour [des comptes] constate, à la recette générale du Trésor, des rattachements irréguliers consistant à comptabiliser des recettes recouvrées en année N à l’exercice N-1’’, lit-on dans le rapport définitif de l’audit mené depuis plusieurs mois.

    ‘’L’absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales pour les gestions 2022 et 2023 est contraire à la décision n° 08/2015/CM/UEMOA du 2 juillet 2015 instituant les modalités d’évaluation des dépenses fiscales dans les États membres de l’UEMOA’’, notent les auteurs du document.

    Ils disent avoir constaté que ‘’la masse salariale est passée de 744,96 milliards de francs CFA en 2019 à 1 303,50 milliards en 2023, soit une évolution de 74,97 %’’.

    ‘’La Cour [des comptes] relève des transferts importants au profit des services non personnalisés de l’État (SNPE) et des dépenses sur ressources extérieures non retracées’’ dans les documents budgétaires.

    En plus, ‘’les services non personnalisés de l’État, entités dépourvues de personnalité juridique, ont bénéficié […] de transferts budgétaires d’un montant total de 2.562,17 milliards de francs CFA représentant 28,06 % des transferts globaux du budget général’’, alors que ‘’l’État ne doit pas accorder à ses propres services des transferts de crédits’’.

    La Cour des comptes signale que ‘’les faits relatés dans le présent rapport, présumés constitutifs de fautes de gestion, de gestions de fait ou d’infractions à caractère pénal, feront l’objet, le cas échéant, de déférés, de référés ou de déclarations provisoires de gestion de fait’’.

    L’audit a été fait à la demande des nouvelles autorités sénégalaises, à la suite de l’élection présidentielle de mars 2024.

    Il a été conduit après que le ministre des Finances et du Budget a transmis à la Cour des comptes un rapport sur la situation des finances publiques couvrant la période allant de 2019 au 31 mars 2024.

    ‘’L’objectif général de l’audit est de s’assurer que le rapport produit par le gouvernement rend compte fidèlement de la situation budgétaire et financière de l’État, de 2019 au 31 mars 2024’’, rappellent les fonctionnaires auteurs de l’audit.

    ESF/ASB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Kaolack: les paysans invités à prendre en compte l’information climatique pour augmenter les rendements agricoles

    SENEGAL-AGRICULTURE / Kaolack: les paysans invités à prendre en compte l’information climatique pour augmenter les rendements agricoles

    Gandiaye (Kaolack), 12 fév (APS)- Le président de la Société coopérative des groupements inter-villageois des producteurs agricoles de l’arrondissement de Ngothie (S/COOP-GIPA), Sidy Bâ, a invité, mardi, les producteurs à prendre en compte l’information climatique pour augmenter les rendements agricoles.

     »La prise en compte de l’information climatique est nécessaire pour arriver à de bonnes productions agricoles », a dit M. Bâ.

    Il s’entretenait avec l’APS en marge de l’assemblée générale annuelle de la S/COOP-GIPA, présidée par le  sous-préfet de l’arrondissement de Ngothie, Bassirou Dia.

    La réunion a enregistré la présence des 418 membres de cette coopérative agricole. 

    Sidy Bâ a expliqué que le dernier hivernage a été assez particulier en terme de production.  »Les paysans, a-t-il souligné, n’ont pas pu avoir de revenus à cause des très faibles rendements de l’hivernage passé ».  

     »Nous invitons donc, tous les producteurs à prendre en compte les informations climatiques et de s’y adapter’’, a-t-il insisté, faisant allusion à la prochaine saison des pluies.

     »Nous invitons également les autorités à ouvrir des discussions avec les organisations professionnelles agricoles de base pour connaitre l’expression de leurs besoins en semences et intrants agricoles et que les semences soient mises en place à temps’’, a lancé M. Bâ, par ailleurs porte-parole du Cadre de concertations et de coopération des ruraux (CNCR).

    A ce titre, il a plaidé pour une subvention de l’Etat des intrants agricoles, à hauteur de 70-75%.

    ‘’Nous invitons aussi l’Etat à mettre, dans les commissions de distribution d’intrants agricoles des hommes compétents’’, a-t-il encore plaidé.

    ADE/AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Un agriculteur plaide pour une « bonne politique » de maitrise de l’eau

    SENEGAL-AGRICULTURE / Un agriculteur plaide pour une « bonne politique » de maitrise de l’eau

    Gandiaye (Kaolack), 12 fév (APS) – Une  bonne politique de maîtrise de l’eau peut contribuer au développement de l’agriculture sénégalaise en permettant aux paysans de mener des travaux champêtres toute l’année, a soutenu Sidy Bâ, président de la Société coopérative des groupements inter-villageois des producteurs agricoles de l’arrondissement de Ngothie (S-Coop-Gipa), de la région de Kaolack (centre),

    ‘’Il faut que nous arrivions à une bonne politique de maîtrise de l’eau des bas-fonds et que nous développions une bonne politique agricole au niveau des terroirs, pour que les paysans et, surtout les jeunes, puissent rester en campagne et travailler correctement, en ayant l’appui de notre coopérative dans le cadre de ses activités’’’, a-t-il notamment indiqué.

    Il s’entretenait mardi avec l’APS au terme d’une assemblée générale annuelle de la S-coop-Gipa au quartier Ndiobène de Gandiaye, en présence du sous-préfet de l’arrondissement de Ngothie, Bassirou Dia, et des membres de cette coopérative qui compte 418 membres répartis dans les communes de Thiomby et de Gandiaye.

    Sidy Bâ, par ailleurs président Conseil régional de concertations et de coopération des ruraux (CNCR) de Kaolack, a invité l’Etat, à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, à ne pas chercher à ‘’recréer la roue’’, en voulant mettre en place des ‘’coopératives communautaires agricoles’’ qui existent déjà dans beaucoup de localités du Sénégal.

    ‘’Il faut appuyer ceux qui sont déjà là et nous invitons l’Etat du Sénégal à nous accompagner en tant qu’organisation communautaire ancrée dans son milieu, depuis quelques années’’, a fait valoir M. Bâ.

    La coopérative a reçu une  »adhésion massive’’ des populations, selon M. Bâ pense qu’avec l’accompagnement de l’Etat, leurs objectifs seront serait ‘’vite atteints ».

    ADE/ADL/OID

  • SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : les marchands-tabliers veulent un site de recasement avant tout déguerpissement

    SENEGAL-COMMERCE / Saint-Louis : les marchands-tabliers veulent un site de recasement avant tout déguerpissement

    Saint-Louis, 12 fév (APS) – Les marchands-tabliers de Saint-Louis invitent les autorités administratives et municipales locales à leur trouver un site de recasement avant l’opération de déguerpissement qu’elles comptent lancer à partir du 20 février prochain.

    ‘’Nous demandons au maire et au préfet, qui ont récemment fait une sortie pour annoncer une opération de déguerpissement à compter du 20 février, de nous trouver un site de recasement’’, a dit à la presse Abdoulahad Faye, de l’Association des marchands-tabliers de Saint-Louis.

    Il a rappelé que ‘’des discussions avaient été entamées avec le maire [de Saint-Louis, Mansour Faye], pour trouver une solution à l’occupation anarchique de la voie’’ publique.

    Compte tenu de cela, déclare-t-il, cette annonce a fait l’effet d’une surprise auprès des marchands-tabliers. Selon Abdoulahad Faye,  »les tabliers sont complètement abattus à l’idée de quitter leur lieu de travail, à quelques semaines du ramadan, le mois du jeune musulman ».

    Il estime que les vendeuses de poisson établies sur l’avenue Macky Sall, ex avenue général de Gaulle, sont dans le désarroi au même titre que les marchands et n’ont pas d’autre lieu pour mener leurs activités.

    Il a rappelé que l’avènement du nouveau régime avait fait naitre l’espoir qu’une solution définitive allait être trouvée à leur situation avec des marchés ou des centres commerciaux où, dit-il, ils sont disposés à aller.

    AMD/ASG/ADL

  • SENEGAL-ECONOMIE-REGLEMENTATION / Le projet de loi sur la règlementation bancaire offre un régime d’exception aux banques, selon Aïssata Tall Sall

    SENEGAL-ECONOMIE-REGLEMENTATION / Le projet de loi sur la règlementation bancaire offre un régime d’exception aux banques, selon Aïssata Tall Sall

    Dakar, 11 fév (APS) – Le projet de loi sur la réglementation bancaire, adopté par l’Assemblée nationale, mardi, fait bénéficier les banques d’un régime d’exception, alors qu’elles ne contribuent pas convenablement à l’économie sénégalaise, soutient la députée Aïssata Tall Sall.

    ‘’Les banques sont des sociétés de droit privé […] C’est comme les compagnies d’assurances. Elles ont un agrément, mais cela ne fait pas pour autant d’elles des sociétés particulières’’, a dénoncé la députée du groupe Takku Wallu Sénégal.

    Elle intervenait à la séance plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen de deux projets de loi sur la réglementation du secteur bancaire et de la microfinance.

    La loi sur la réglementation bancaire est une ‘’loi d’exception’’, a soutenu Aïssata Tall Sall en citant trois articles du texte adopté en guise d’arguments.

    ‘’À l’article 111 de la loi, il est accordé un véritable privilège, même une immunité de poursuite, à toutes les banques du Sénégal […] Cela n’est pas normal’’, a-t-elle argué.

    La députée considère que l’article 142 du même projet de loi, concernant les réclamations de la clientèle des banques, pose également problème. ‘’Lorsqu’un client de banque veut faire une réclamation, vous lui demandez de s’adresser à la banque’’, a-t-elle ajouté, estimant que la loi adoptée dresse des ‘’obstacles’’ devant la clientèle des banques.

    L’article 150 du texte est la plus grosse ‘’exception’’ dont bénéficient les banques exerçant leurs activités au Sénégal, selon l’avocate élue membre de la 15e législature.

    ‘’La loi dit qu’elle déroge aux droits communs sur les procédures collectives. Cela veut dire que lorsqu’une banque est en cessation de paiement, qu’elle veut organiser un redressement judiciaire, il ne lui sera pas appliqué les dispositions de l’OHADA (Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires) sur le redressement judiciaire et les procédures collectives’’, a-t-elle fait valoir.

    Or, les banques ‘’ne contribuent pas tellement à l’économie’’, parce qu’elles sont ‘’surprotégées’’, le client étant ‘’surexposé’’.

    ‘’Il y a des difficultés […] Tout n’est pas rose’’

    Le leader de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a dénoncé le ‘’déficit de protection’’ des usagers des services bancaires contre les banques et les institutions de microfinance.

    M. Cissé s’entretenait avec les journalistes en marge du vote des projets de loi sur la règlementation bancaire et la microfinance. Il estime que les deux textes adoptés par l’Assemblée nationale sont davantage favorables aux banques et aux institutions de microfinance qu’à leur clientèle.

    Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a invoqué les recommandations de l’Union économique et monétaire ouest-africaine incitant à améliorer la capitalisation des banques et à soutenir l’économie.

    ‘’Il y a des difficultés. Si nous sommes là pour présenter deux projets de loi, c’est parce que tout n’est pas rose. Les projets de loi essaient d’apporter des innovations, des ruptures’’, a argué M. Diba.

    Le ministre des Finances et du Budget pense que ‘’la meilleure manière’’ de prendre en charge les préoccupations des usagers des banques et des institutions de microfinance est de proposer ‘’des solutions-panacées’’.

    ‘’Nous allons y arriver, nous avons mis en place un dispositif qui nous permet de contrôler [les activités des banques]. C’est l’une des innovations de ces textes. Il faut, donc, renforcer le pouvoir de législation’’, a poursuivi M. Diba.

    Les députés ont adopté à l’unanimité les deux projets de loi destinés à la réglementation du secteur bancaire et de la microfinance.

    MFD/BK/ADL/ESF

  • SENEGAL-SOCIETE / Corruption : le Sénégal progresse de deux points au classement de Transparency International  

    SENEGAL-SOCIETE / Corruption : le Sénégal progresse de deux points au classement de Transparency International  

    Dakar, 11 fév (APS) – Le Sénégal a fait des progrès en matière de lutte contre la corruption, même s’il reste dans la ‘’zone rouge’’, le cercle des pays où ce phénomène est très préoccupant, a appris l’APS, mardi, du Forum civil, la section sénégalaise de l’organisation non gouvernementale Transparency International.

    ‘’Les résultats de l’indice de perception de la corruption 2024 […] montrent que le Sénégal progresse de deux points mais reste dans la zone rouge, avec une note de 45/100’’, affirme le Forum civil dans une déclaration parvenue à l’APS.

    Il rappelle que le Sénégal avait obtenu la note de 43/100 dans le précédent classement annuel.

    ‘’Cette progression timide s’explique par le fait que le Sénégal a enregistré des réformes en 2023 et en 2024, notamment l’adoption, par l’Assemblée nationale, d’une loi modifiant le code de procédure pénale pour la mise en place d’un parquet national financier’’, explique le Forum civil.

    L’amélioration de la note du Sénégal résulte en même temps de ‘’l’adoption, lors du Conseil des ministres du 22 novembre 2023, du projet de loi modifiant la loi […] portant création de l’Office national de lutte contre la corruption (OFNAC)’’.

    Le pays a adopté aussi un projet de loi modifiant une loi de 2014 relative à la déclaration de patrimoine, ce qui a contribué aux progrès faits en matière de lutte contre la corruption, ajoute le Forum civil.

    L’adoption du projet de loi relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive ont valu aussi au Sénégal de bonnes performances, selon l’organisation représentant Transparency International dans le pays.

    ‘’L’adoption de la loi sur la déclaration de patrimoine et celle [relative au] blanchiment de capitaux par l’Assemblée nationale au début de 2024, la publication des rapports de la Cour des comptes et de l’OFNAC, le redressement opéré par la nomination du directeur général de l’Autorité de régulation de la commande publique (son prédécesseur a passé une quinzaine d’années à ce poste) et l’effectivité du fonctionnement du Pool judiciaire financier ont aussi contribué à rehausser la note du Sénégal’’, écrit Birahime Seck, le coordonnateur général du Forum civil.

    Faire adopter plusieurs textes de nature à prévenir la corruption

    L’organisation spécialisée dans la lutte contre la corruption dit rester ‘’très préoccupée par la non-publication de rapports de l’Inspection générale d’État, malgré différents rappels [faits au] président de la République, Bassirou Diomaye Faye’’.

    Le Forum civil déclare inviter les autorités sénégalaises à ‘’faire la lumière sur le ou les propriétaires du compte bancaire contenant 1.000 milliards de francs CFA, [dévoilé] par le Premier ministre’’.

    Birahime Seck et ses collègues disent encourager ‘’vivement’’ le président de la République à faire adopter plusieurs textes de nature à renforcer la bonne gouvernance et à prévenir la corruption.

    Il s’agit des lois sur l’accès à l’information et la déclaration de patrimoine, de la loi qui va encadrer l’exercice de la fonction de lanceur d’alerte. La modification de la loi portant création de l’OFNAC en fait partie.

    Les Seychelles (72/100), le Cap-Vert (62/100), le Botswana (57/100) et le Rwanda (57/100) sont les meilleurs pays d’Afrique subsaharienne en matière de lutte contre la corruption, selon le dernier classement de Transparency International.

    L’Érythrée (13/100), la Guinée Équatoriale (13/100), la Somalie (9/100) et le Soudan du Sud (8/100) sont les pays ayant fait le moins d’efforts dans ce domaine, selon l’indice de mesure utilisé par l’organisation non gouvernementale.

    HK/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Kaffrine : 90 jeunes seront formés aux métiers de l’agriculture à Kahi

    SENEGAL-ECONOMIE-FORMATION / Kaffrine : 90 jeunes seront formés aux métiers de l’agriculture à Kahi

    Kaffrine, 11 fév (APS) – Quatre-vingt-dix jeunes de Kahi seront formés aux métiers de l’agriculture, en partenariat avec le site intégré de formation agricole (SIFA), a annoncé, mardi, Aliou Diané, le maire de cette commune de la région de Kaffrine (centre).

    ‘’Dans la commune de Kahi, 90 jeunes, garçons et filles, seront formés dans les métiers de l’agriculture’’, a-t-il déclaré au terme d’une rencontre mensuelle des jeunes de la commune de Kahi.

    Il a précisé que ce programme de formation sera mis en œuvre dans le cadre d’un partenariat avec le Site intégré de formation agricole (SIFA).

    Le SIFA est un espace de formation professionnelle agricole et de production qui valorise les différentes potentialités agroécologiques. Il est en train de construire un centre de formation intégré qui forme sur l’agriculture et l’élevage.

    Après cette phase de formation, il faut un suivi par rapport au financement, a rappelé M. Diané.

    La rencontre mensuelle des jeunes de la commune de Kahi a été organisée en collaboration avec l’Union des institutions mutualistes communautaires d’épargne et de crédit (U-IMCEC) et la direction du Centre régional des œuvres universitaires et sociales du Sine-Saloum (CROUS-SS).

    A travers ce projet, explique l’élu territorial, il s’agira de cultiver tout ce que les étudiants utilisent comme nourriture dans les différents campus de l’Université du Sine-Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN).

    L’U-IMCEC a pris l’engagement de former les jeunes et les femmes, et de les financer à hauteur de 200 millions de francs CFA, a encore annoncé Aliou Diané.

    Il a souligné que l’ambition est de créer une économie circulaire dans la commune de Kahi pour davantage ‘’booster’’ le développement économique, social et environnemental.

    CTS/ADE/ASG/ADL

  • SENEGAL-ECONOMIE / Famara Ibrahima Cissé dénonce le ‘’déficit de protection’’ des clients contre les banques

    SENEGAL-ECONOMIE / Famara Ibrahima Cissé dénonce le ‘’déficit de protection’’ des clients contre les banques

    Dakar, 11 fév (APS) – Le leader de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), Famara Ibrahima Cissé, a dénoncé, mardi, à Dakar, le ‘’déficit de protection’’ des usagers des services bancaires contre les banques et les institutions de microfinance.

    ‘’Il y a un déficit de protection des usagers face aux banques et aux institutions de microfinance. Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, on devrait protéger davantage les usagers [des services bancaires] que les banques’’, a dit M. Cissé.

    Le président de l’ACSIF s’entretenait avec les journalistes en marge du vote, par les députés, de deux projets de lois portant réglementation de la microfinance et du secteur bancaire.

    Il estime que les projets de loi adoptés par l’Assemblée nationale sont davantage favorables aux banques et aux institutions de microfinance qu’à leurs clients.

    Les questions dont devraient surtout discuter les députés n’ont pas été abordées, à son avis.

    Famara Ibrahima Cissé s’est aussi appesanti sur les difficultés relatives à la mobilité bancaire. ‘’Au Sénégal, pour changer de banque, c’est la croix et la bannière. Le client paie plus de 200.000 francs CFA, à travers une attestation d’engagement, une attestation de non-engagement et des frais de pénalité de remboursement par anticipation pour changer de banque’’, a-t-il dénoncé.

    M. Cissé déplore, par ailleurs, le surendettement de certains salariés envers les banques. ‘’Beaucoup de travailleurs n’arrivent pas à entrer en possession de leurs revenus parce que […] la banque les absorbe. Il devrait y avoir une disposition légale contre cela.’’

    ‘’Vous n’êtes pas d’égale dignité avec la banque’’

    ‘’C’est après l’avoir lu et approuvé que le client doit signer l’accord de prêt, mais on ne lui donne même pas le temps de l’amener chez lui pour cela. C’est sous la pression des banques que les usagers signent les conventions’’, a poursuivi Famara Ibrahima Cissé.

    Il regrette le fait que les projets de loi adoptés à l’unanimité des députés ‘’ne tiennent pas compte de ces cas de figure’’.

    ‘’Si vous avez un problème avec votre banque, vous n’avez pas la possibilité de soutenir les frais de procès. Vous n’avez pas la possibilité de prendre un avocat, alors que la banque a son pool d’avocats. Devant la loi, vous n’êtes pas d’égale dignité avec la banque’’, a dénoncé M. Cissé.

    Lorsqu’un usager a un contentieux avec une institution financière, soutient-il, ‘’il perd toujours’’.

    ‘’Si vous avez un problème avec une institution de microfinance, vous allez au tribunal et vous détenez une décision de justice. Si l’institution de microfinance est en difficulté, vous ne pourrez pas exécuter cette décision de justice. Si c’est le contraire, vos biens sont saisis, y compris vos comptes’’, a fustigé le leader de l’ACSIF, déplorant l’adoption des deux projets de loi par les députés.

    MFD/ASG/ESF

  • SENEGAL-MINES-GOUVERNANCE  / Secteur minier : Birame Souleye Diop réitère l’ambition de transparence du gouvernement

    SENEGAL-MINES-GOUVERNANCE  / Secteur minier : Birame Souleye Diop réitère l’ambition de transparence du gouvernement

    Dakar, 11 fév (APS) – Le ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop, a réaffirmé, mardi, à Dakar,  la nécessité d’arriver à une meilleure transparence dans la gestion des ressources minières, afin que les ressources de secteur puissent profiter à l’ensemble de la population et soutenir une croissance économique durable.

    « Nous devons assurer une gestion transparente et équitable de nos ressources minières, garantissant des bénéfices qui profitent à l’ensemble de la population et soutiennent une croissance économique durable », a-t-il déclaré.

    M. Diop s’exprimait à l’occasion de la cérémonie d’ouverture d’un atelier organisé pour la présentation d’un rapport diagnostic portant sur l’élaboration de la Lettre de politique de développement du secteur minier 2025-2029.

    Selon Birame Souleye Diop, la transparence « permet de renforcer la confiance entre les différents acteurs, qu’il s’agisse des communautés locales, des investisseurs ou des partenaires internationaux ».

    Il a insisté sur la priorité que le gouvernement accorde à la transparence dans la gestion des ressources naturelles, dans le cadre de son engagement à positionner le secteur extractif – en particulier les filières des phosphates et des matériaux de construction -, comme moteurs clés de la croissance économique du pays.

    Dans cette perspective, cet atelier vise à mettre en place une plateforme d’échanges sur les orientations, objectifs stratégiques et actions du secteur minier à l’horizon 2029.

    « Les travaux ont pour fondement les orientations décidées dans le référentiel [Sénégal 2050, agenda national de transformation], mais également les résultats du diagnostic approfondi établi par le consultant national indépendant qui a conduit une large consultation des acteurs », a fait savoir le ministre.

    Il a réitéré l’engagement du Sénégal à « maximiser l’utilisation et l’impact des ressources extractives pour assurer sa souveraineté économique et sociale ».

    « L’exploitation optimale de nos ressources devra contribuer à fonder une transformation profonde de notre pays pour un développement durable au profit de tous », a-t-il insisté.

    Il a rappelé que les secteurs de l’énergie et des mines sont considérés comme « des fondements qui devront jouer un rôle de pilier et d’accélérateur de l’atteinte des objectifs de progrès socio-économiques du pays ».

    CS/SBS/BK/ASG

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Des députés dénoncent les taux d’intérêt appliqués par les banques aux agriculteurs

    SENEGAL-AGRICULTURE / Des députés dénoncent les taux d’intérêt appliqués par les banques aux agriculteurs

    Dakar, 11 fév (APS) – Des députés intervenant à une séance plénière consacrée à l’examen d’un projet de loi destiné à la réglementation bancaire ont déploré, mardi, à Dakar, les taux d’intérêt appliqués par les banques aux agriculteurs.

    ‘’Les taux de crédit fixés aux agriculteurs sont lourds, de même que le système de paiement’’, a fustigé Ibrahima Mbodj, un député du groupe Pastef (majorité).

    Selon lui, les agriculteurs éprouvent d’énormes difficultés pour rembourser les crédits octroyés par les banques.

    Les taux d’intérêt élevés entravent les activités des agriculteurs et les maintient dans une ‘’certaine précarité’’, a dit M. Mbodj en plaidant pour une ‘’discrimination positive’’ en faveur des jeunes dans l’octroi de crédits bancaires.

    Plusieurs autres députés ont relevé des ‘’dysfonctionnements’’ dans le financement de l’agriculture par les banques.

    Certains d’entre eux estiment que ces difficultés concernent plusieurs catégories socioprofessionnelles, dont les enseignants.

    Aly Ndao, un député du groupe Takku Wallu, a profité de son intervention devant le ministre des Finances et du Budget pour lui faire part des difficultés auxquelles sont confrontés les héritiers de l’un de ses proches pour accéder à son compte bancaire, à la suite de son décès.

    Les députés se sont préoccupés aussi des ‘’lourdeurs’’ administratives auxquels sont confrontés les usagers des banques.

    MFD/SBS/SKS/OID/SMD/ESF