Catégorie : economie

  • TANZANIE-AFRIQUE-ENERGIE / Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, rappelle le caractère vital de l’énergie électrique pour le développement

    TANZANIE-AFRIQUE-ENERGIE / Amina Mohammed, vice-secrétaire générale des Nations unies, rappelle le caractère vital de l’énergie électrique pour le développement

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Adama Diouf Ly

    Dar es Salaam, 31 jan (APS) – La vice-secrétaire générale des Nations unies et présidente du groupe chargé du Développement durable au sein de cette institution, Amina Mohammed, a rappelé, vendredi, à Dar es Salaam, le caractère vital de l’énergie pour l’atteinte du septième – la disponibilité de l’électricité à un coût abordable – des objectifs de développement durable dans le monde, en Afrique notamment.

    ‘’En alimentant les secteurs comme l’éducation, la santé et les infrastructures, l’énergie permet de débloquer un potentiel sans précédent’’, a-t-elle dit lors de la clôture du sommet africain sur l’énergie, en présence d’une quinzaine de chefs d’État du continent.

    ‘’La Tanzanie démontre que l’accès à l’énergie n’est pas seulement une question d’électrification’’, a-t-elle signalé, estimant que ce pays a développé sa politique d’éducation et de santé, grâce à ses efforts en matière de vulgarisation de l’énergie électrique.

    Selon l’ancienne ministre nigériane de l’Environnement, la Tanzanie, où s’est tenu le sommet africain sur l’énergie, est un modèle en matière d’électrification rurale.

    La Banque africaine de développement et la Banque mondiale, coorganisateurs de cette rencontre internationale, ont voulu donner ce pays en exemple aux Africains, dans ce domaine, en y tenant ce sommet, a-t-elle affirmé.

    La Tanzanie a fait beaucoup d’efforts en passant d’un taux de couverture énergétique de 11 % à 46 % dans ses zones rurales, entre 2011 et 2024.

    ‘’Plus de garçons et de filles vivant dans des zones [enclavées] peuvent étudier dans des classes bien éclairées’’, a dit la vice-secrétaire générale des Nations unies.

    Au niveau continental, en revanche, après la première décennie de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, ‘’les efforts de transformation restent insuffisants’’, a-t-elle relevé, invitant les dirigeants africains à ‘’accélérer les efforts collectifs’’ en vue de l’atteinte des objectifs de développement durable, ceux liés à l’éducation et à l’énergie notamment.

    Une initiative baptisée Mission 300 a été lancée à Dar es Salaam à l’occasion du sommet. Les dirigeants du continent s’engagent, avec ce programme quinquennal, à faciliter l’accès à l’électricité de 300 millions d’Africains.

    Les organisateurs du sommet ont fait visiter aux journalistes la ville de Dodoma, située à 584 kilomètres de Dar es Salaam, pour leur montrer comment la Tanzanie a réussi à vulgariser l’énergie électrique dans son territoire national en quelques années seulement.

    ADL/SKS/ESF

  • SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Une institution financière allemande lance un appel à projets pour la protection sociale et la création d’emplois au Sénégal

    SENEGAL-ALLEMAGNE-ECONOMIE / Une institution financière allemande lance un appel à projets pour la protection sociale et la création d’emplois au Sénégal

    Dakar, 31 jan (APS) – La Facilité Investissements pour l’emploi (IFE), un mécanisme d’investissement créé par la KfW, la banque nationale allemande de développement, a lancé, vendredi, à Dakar, un appel à projets destiné à la protection sociale et à la création d’emplois au Sénégal.

    Le but de cette initiative est de ‘’soutenir la réalisation de projets d’investissement à fort impact’’ dans ces deux domaines, les emplois et la protection sociale, selon un document reçu du ministère sénégalais de l’Industrie et du Commerce, qui est un partenaire de l’Allemagne pour cette initiative.

    ‘’Ce sixième appel à projets de l’IFE met l’accent […] sur la protection sociale’’, a dit Sönke Siemon, l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal.

    Le but de l’appel à projets est de mettre en place des mécanismes et des mesures de protection sociale au Sénégal, a-t-il précisé.

    La capacité à générer des emplois et à mettre en œuvre des mesures de protection sociale fait partie des critères d’éligibilité aux investissements allemands destinés à cette initiative, selon M. Siemon.

    Les projets proposés peuvent porter sur l’assurance maladie, la retraite, la ‘’régularisation’’ des emplois informels ou les emplois destinés aux femmes.

    ‘’Cet appel à projets est une opportunité unique pour toutes les structures [éligibles] de notre pays, qu’elles relèvent du secteur public, du secteur privé ou de la société civile’’, a dit Serigne Guèye Diop, le ministre sénégalais de l’Industrie et du Commerce.

    La Facilité Investissements pour l’emploi est un ‘’catalyseur’’ d’innovations, estime M. Guèye en présidant la réunion de lancement de l’appel à projets en présence de l’ambassadeur d’Allemagne au Sénégal.

    Il ne peut pas y avoir d’industrie ‘’sans l’innovation, les idées nouvelles, les concepts nouveaux et les brevets’’, a signalé Serigne Guèye Diop.

    L’initiative allemande vise à promouvoir ces aspects de l’industrie, selon lui.

    ‘’Le développement des filières stratégiques, dont l’agro-industrie, les industries manufacturières […] et les industries extractives sont au cœur de notre politique’’, a affirmé M. Diop, laissant entendre que les entreprises évoluant dans ces secteurs d’activité sont concernées par l’appel à projets.

    ‘’Cela permettra aux entreprises et aux organisations de mettre en place des mesures complémentaires pour les salariés et leurs familles. Quand un employé passe dix, vingt ou trente ans de sa carrière dans une entreprise sans bénéficier d’une pension de retraite ni d’une assurance maladie […], ça devient très stressant’’, a dit le ministre de l’Industrie et du Commerce pour mettre en exergue l’utilité de l’initiative de l’IFE.

    Il a invité les industriels, les petites et moyennes entreprises, ainsi que les groupements d’intérêt économique à proposer des projets innovants à la Facilité Investissements pour l’emploi.

    Serigne Guèye Diop estime que ‘’la réussite de cet appel à projets repose sur notre capacité à travailler ensemble’’.

    Le portefeuille de l’IFE pour l’appel à projets est de 360 milliards de francs CFA, selon ses dirigeants.

    Les entreprises sélectionnées recevront des subventions directes, dont les montants vont varier entre 400 millions et 6 milliards de francs CFA.

    MFD/ADL/ESF/SMD

  • SENEGAL-ECONOMIE / Les manifestations de la Journée nationale de l’élevage se tiendront le 22 février prochain à Kaolack

    SENEGAL-ECONOMIE / Les manifestations de la Journée nationale de l’élevage se tiendront le 22 février prochain à Kaolack

    Kaolack, 30 jan (APS) – Une réunion préparatoire de la célébration de la Journée nationale de l’élevage prévue samedi 22 février à Kaolack (centre) s’est tenue ce jeudi dans cette ville, en présence des autorités administratives locales.

    Elle a eu lieu en présence du directeur national de l’élevage, Mamadou Diagne. La valorisation des productions pastorales est le thème choisi pour cette célébration, selon M. Diagne.

    Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a fait à la région de Kaolack l’honneur d’accueillir les manifestations de l’édition 2025 de la Journée nationale de l’élevage, a dit le gouverneur Mouhamadou Moctar Watt, qui a présidé la réunion préparatoire.

    ‘’C’est pour cette raison qu’il fallait nécessairement organiser cette réunion  en vue d’un bon déroulement de cette célébration nationale’’, a-t-il dit.

    La cérémonie officielle de la Journée nationale de l’élevage se tiendra au quartier Darou Ridwane, en face de la gouvernance de Kaolack, selon M. Watt.

    Un salon de l’élevage sera organisé en prélude à l’évènement proprement dit, a-t-il annoncé, ajoutant que les travaux de terrassement du site choisi pour la cérémonie vont démarrer ce vendredi.

    Les services chargés de l’eau et de l’électricité, ainsi que les forces de défense et de sécurité, ont pris part à la réunion préparatoire de la Journée nationale de l’élevage.

    Un comité régional chargé des préparatifs de l’évènement a été constitué. Il va travailler sous la houlette de la directrice régionale de l’élevage.

    Ce comité est chargé, parmi d’autres tâches, d’identifier les exposants attendus au salon de l’élevage et de préparer les sites d’hébergement des hôtes.

    ADE/ESF

     

     

  • SENEGAL-AGRICULTURE / À Kanel, la SAED promet de refaire les aménagements agricoles dévastés par les inondations

    SENEGAL-AGRICULTURE / À Kanel, la SAED promet de refaire les aménagements agricoles dévastés par les inondations

    Kanel, 30 jan (APS) – La Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) a annoncé, jeudi, un programme d’aménagement des terres dégradées par les inondations survenues dans cette partie du pays au cours de l’hivernage dernier.

    « Nous avons un vaste programme de remise en état des aménagements détruits lors des dernières inondations. Les travaux […] vont démarrer bientôt. Les entreprises chargées de les conduire sont en train d’être sélectionnées », a assuré Mame Mbaye Diagne, le délégué régional de la SAED à Matam (nord).

    M. Diagne a donné cette assurance lors d’une réunion préparatoire de la prochaine campagne de production de riz, dans le département de Kanel, en présence des autorités administratives et des producteurs.

    Le but de cette initiative est de « soulager les producteurs dont les rizières avaient été envahies par les eaux », a-t-il précisé.

    Des projets et programmes intervenant dans la zone vont aider la SAED à faire les aménagements prévus, a-t-il dit, citant le Programme de résilience et de développement communautaire de la vallée du fleuve Sénégal.

    Le délégué régional de la SAED à Matam a rencontré les riziculteurs du département de Kanel, ce jeudi.

    Le Programme d’appui au développement et à l’entrepreneuriat rural et le Programme national d’autosuffisance en riz vont également venir en aide à la SAED et aux producteurs de riz du département de Kanel, selon Mame Mbaye Diagne.

    Ces trois programmes sont déjà venus en aide aux riziculteurs victimes des inondations en leur distribuant des semences et des engrais.

    En ce qui concerne la vétusté du matériel agricole, M. Diagne assure qu’une évaluation des besoins des producteurs a été faite dans le but de leur fournir des équipements.

    « Nous souhaitons l’implication des collectivités territoriales dans le développement agricole. Avec des plans annuels d’investissement, elles peuvent prévoir une ligne budgétaire destinée aux exploitations agricoles et aider à remplacer le matériel vétuste », a dit le délégué régional de la SAED à Matam.

    Dans le département de Kanel, des cultures de riz s’étendant sur plus de 1.000 hectares de riz ont été envahis par les eaux du fleuve au cours du dernier hivernage, selon les autorités locales.

    AT/ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-FINANCES / La BCEAO entame une concertation sur la réglementation monétaire et bancaire

    SENEGAL-AFRIQUE-FINANCES / La BCEAO entame une concertation sur la réglementation monétaire et bancaire

    Dakar, 30 jan (APS) – Une concertation régionale entre la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et les hautes juridictions des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) s’est ouverte jeudi à Dakar, pour un partage d’expériences sur les aspects de la réglementation bancaire et financière des pays concernés.

    ‘’L’objectif de cette concertation de haut niveau est de renforcer l’application uniforme du droit bancaire, monétaire et financier de l’Union, à travers des échanges entre la BCEAO et les responsables des institutions concernées’’, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou, le gouverneur de cette banque commune aux huit pays membres de l’UEMOA.

    Il présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre régionale entre la BCEAO et les hautes juridictions des États membres.

    ‘’Regards croisés sur la règlementation bancaire et financière dans l’UEMOA’’ est le thème des discussions de la banque avec les juridictions.

    Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo sont les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

    ‘’Notre ambition […] est d’aller au-delà du format de ces rencontres traditionnelles en offrant à la banque centrale et aux plus hauts responsables de la magistrature un cadre de partage d’expériences sur différents aspects de la réglementation bancaire et financière de l’Union’’, a ajouté Jean-Claude Kassi Brou.

    Selon le gouverneur de la BCEAO, ce cadre permettra également de partager l’expérience de l’UEMOA et de la BCEAO, afin de mutualiser leurs compétences pour atteindre des objectifs communs, l’édification d’un espace communautaire résilient et fondé sur la justice surtout.

    Il a fait observer que ‘’l’importante production normative des organes communautaires s’invite parfois dans les prétoires des tribunaux des États, lors des litiges entre les usagers et les opérateurs des secteurs bancaire et financier’’.

    ‘’L’évolution dynamique des textes communautaires et l’accroissement des activités financières et bancaires dans l’Union entraînent une sollicitation accrue des juridictions nationales, qui sont davantage appelées à intervenir dans des matières spécifiques’’, a relevé le gouverneur de la BCEAO.

    Sur cette base, ‘’il nous paraît essentiel de trouver une parfaite articulation entre les organes producteurs des normes communautaires et le corps judiciaire, partenaire indispensable dans la vérification de la conformité de leur mise en œuvre’’, a ajouté M. Kassi Brou.

    Il précise que les échanges porteront sur les enjeux de la réglementation bancaire et financière dans l’UEMOA et la procédure législative et réglementaire de cette organisation régionale.

    Ils porteront aussi sur les conditions d’exercice des activités bancaires et financières dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine et le contrôle des établissements assujettis à sa réglementation bancaire et financière, l’articulation entre le droit spécial et le droit commun notamment.

    Renforcer ‘’le partenariat déjà fécond entre nos institutions’’

    La prévention et la répression du blanchiment de capitaux, du financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive font partie des sujets à aborder, selon le gouverneur de la BCEAO.

    ‘’À travers ces échanges, notre institution souhaite surtout tirer profit de vos riches expériences de praticiens du droit’’, a-t-il dit, promettant que les travaux permettront de ‘’jeter un nouvel éclairage sur la réglementation monétaire, bancaire et financière de l’UEMOA’’.

    Ils contribueront également à renforcer ‘’le partenariat déjà fécond entre nos institutions, en faveur d’une vulgarisation accrue et une plus grande appropriation des textes communautaires’’, a poursuivi M. Kassi Brou.

    Il rappelle que la banque centrale organise, à l’intention des magistrats et formateurs des centres de formation judiciaire des États membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, un séminaire régional de vulgarisation de ses textes de base, depuis 2016 et de manière régulière.

    Plus de 160 magistrats et formateurs des États membres de l’UEMOA ont pris part à ces rencontres, selon le gouverneur de la BCEAO.

    Ces réunions constituent, à ses yeux, ‘’un creuset d’interactions’’ entre la BCEAO et les professionnels du droit.

    ‘’L’objectif poursuivi par notre institut d’émission commun est l’appropriation, par l’ensemble des acteurs du secteur judiciaire de nos États, de notre législation communautaire, qui est aussi riche que variée, tant les matières qu’elle couvre sont importantes pour le fonctionnement […] de nos économies et la satisfaction des besoins des usagers’’, a expliqué Jean-Claude Kassi Brou.

    CS/BK/ESF

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ENTREPRENEURIAT / La DER/FJ ouvre une antenne départementale à Bambey

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ENTREPRENEURIAT / La DER/FJ ouvre une antenne départementale à Bambey

    Bambey, 30 Jan (APS) – La délégation générale à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes DER/FJ a inauguré jeudi son antenne départementale de Bambey (centre), dont le but est de rapprocher ses services des populations, a constaté l’APS.

    La cérémonie d’inauguration de la nouvelle antenne de la DER s’est déroulée en présence des autorités administratives et territoriales, de chefs religieux et de responsables de l’université Alioune Diop de Bambey.

    Des représentants des partenaires financiers de la DER, dont la fondation MasterCard, l’Agence française de développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD), y ont également pris part.

    « L’inauguration de cette antenne témoigne de notre engagement commun à rapprocher les services de la DER/FJ de ses bénéficiaires, conformément aux recommandations des plus hautes autorités », a déclaré sa déléguée générale, Aissatou Mbodji, lors de cette cérémonie.

    Selon Mme Mbodj, l’inauguration de cette antenne départementale de la DER symbolise « une étape essentielle dans notre quête d’un Sénégal plus inclusif et équitable où chaque citoyen trouve sa place ».

    Le choix de Bambey pour abriter cette antenne départementale s’explique notamment par « la présence de structures universitaires et sa riche potentialité économique ».

    « Chaque année, les universités forment des jeunes pleins de promesses et prêts à conquérir l’avenir. Notre devoir est de leur offrir un écosystème propice à la concrétisation de leur rêve ici à Bambey », a déclaré la déléguée générale de la DER/FJ.

    Elle a insisté sur les potentialités dont regorge le département de Bambey, soulignant que « lors de la dernière campagne de l’autonomisation, cette circonscription a enregistré quelque 444 projets soumis au niveau de la plateforme de la DER/FJ pour un montant total de plus 560 millions de francs CFA ».

    « Sur ce total, 111 projets ont été financés, représentant un montant de plus de 99 millions de francs CFA, soit 17,72% des demandes », a expliqué Aïssatou Mbodji.

    Elle a fait état de l’ambition de la DER/FJ de « bâtir une société où l’innovation, l’entrepreneuriat et l’autonomisation seront concrètement dans la vie de chacun ».

    La déléguée générale de la DER/FJ a toutefois invité les bénéficiaires à honorer leur engagement en remboursant les financements qui leur sont octroyés.

    MS/SMD/BK

  • SENEGAL-ADMINISTRATION-GOUVERNANCE / L’OFNAC veut identifier et éradiquer les niches de corruption dans l’administration du travail

    SENEGAL-ADMINISTRATION-GOUVERNANCE / L’OFNAC veut identifier et éradiquer les niches de corruption dans l’administration du travail

    Dakar, 30 jan (APS) – L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), à travers une cartographie des vulnérabilités à la corruption, travaille à identifier les niches de corruption dans l’administration du travail en vue de rendre plus transparent ce secteur, a annoncé, jeudi, son président Serigne Bassirou Guèye.

    L’OFNAC, de concert avec le ministère du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions et la coopération allemande, a organisé à ce sujet un atelier consacré à la cartographie des vulnérabilités à la corruption dans l’administration du travail au Sénégal.

    Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet  »Doleel Admin », piloté par la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale.

    « La corruption est un phénomène pernicieux qui n’épargne aucun secteur public comme privé. Elle est l’une des plus graves entraves au développement économique et social », a déclaré le président de l’OFNAC.

    Dans le secteur du travail, la corruption « compromet » l’accès équitable aux opportunités,  »mine » la confiance des citoyens envers les institutions et « fragilise » la protection des droits des travailleurs.

    « Les pratiques de favoritisme, le manque de transparence dans l’attribution des marchés ou encore les abus de pouvoir dans le traitement des litiges sociaux sont autant de défis auxquels le secteur est confronté », a relevé M. Guèye.

    Selon lui, cette initiative est « un pas crucial » dans l’engagement de l’État pour « une gouvernance transparente » et « une administration publique plus juste ».

    Serigne Bassirou Guèye a démontré que, d’après l’étude sur la perception et le coût de la corruption commanditée par l’OFNAC en 2016, dans le monde professionnel, 57% des personnes du secteur public et 69% du secteur privé pensent que la corruption est un phénomène très répandu.

    En outre, a-t-il indiqué,  »le secteur du travail (42%) est le principal cadre dans lequel les populations disent avoir vécu des tentatives de corruption ».

    Les résultats de cette étude ont également montré que dans le grand public, les agents du public et du privé (44,6%) sont les  »plus prompts à corrompre ».

    « Cette situation doit nous interpeler tous pour voir ensemble comment rendre le secteur de l’administration du travail plus transparent », a signalé le président de l’OFNAC.

    D’après Serigne Bassirou Guèye, la cartographie des vulnérabilités est « une approche utile » pour identifier les domaines à risque et mettre en place des mesures de prévention adaptées.

    « C’est extrêmement important pour nous autres qui sommes dans l’administration publique, de façon générale, de travailler toujours à se prémunir contre la corruption à défaut de l’annihiler complètement même si c’est une tâche extrêmement difficile », a souligné le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.

    Abass Fall a fait savoir que l’objectif principal de cet atelier est d’aider l’administration du travail à être à l’abri de la corruption.

    M. Fall renseigne qu’après cette rencontre, un comité sera mis en place et des recommandations élaborées.

    « Je pense qu’il faut toujours être dans une dynamique d’anticipation plutôt que de réaction. Il ne faut pas attendre que la corruption prenne une certaine ampleur pour pouvoir agir », a suggéré le ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les institutions.

    Il assure que « l’identification avec la cartographie va permettre, pour chaque élément, de voir les recommandations à faire pour que nous soyons tous conscients que la corruption est néfaste à tout et qu’il nous faut la prévenir ».

    MFD/SBS/BK

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Saint-Louis : les grands projets d’infrastructures routières au menu d’un CRD

    SENEGAL-COLLECTIVITES-INFRASTRUCTURES / Saint-Louis : les grands projets d’infrastructures routières au menu d’un CRD

    Saint-Louis, 30 jan (APS) – Les grands projets d’infrastructures routières étaient au menu d’une réunion du Comité régional de développement (CRD), mercredi, sous la houlette du gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall.

     »Nous recevions l’équipe de l’AGEROUTE Sénégal conduite par son directeur général pour nous entretenir des projets d’envergure et hautement structurants prévus dans la région de Saint-Louis’’, a déclaré le gouverneur Sall à des journalistes en marge du CRD.

    Le Projet de construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis permettra d’amorcer la liaison avec les grandes villes du littoral septentrional du Sénégal, selon un dossier de presse, le Programme de désenclavement des zones agricoles et minières phase 1 (PDZAM – 1) et le projet de construction du pont de Rosso, à la frontière avec la Mauritanie, ont été présentés aux participants.

     »Ces projets, selon le gouverneur, viennent donc accompagner la région de Saint-Louis dans sa quête d’essor et de développement socio-économique. La région de Saint-Louis, devenue région productrice de gaz, attire les investisseurs et suscite également des convoitises », a t-il souligné, estimant que Saint-Louis se doit véritablement de jouer le rôle que les autorités sont en droit d’attendre d’elle.

    L’autorité administrative a apprécié la présentation des projets et engagé les différents services techniques et autres collaborateurs à accompagner l’Agence des travaux et de gestion des routes du Sénégal (AGEROUTE).

    Pape Diallo Ndiaye, directeur régional de l’AGEROUTE pour la zone nord du Sénégal (Saint-Louis–Louga et Matam) a remercié le gouverneur pour l’organisation de ce CRD mais également magnifié ce cadre important en termes d’échanges.

    L’AGEROUTE est en train de mettre en œuvre un important projet d’infrastructures dans la région de Saint-Louis, a-t-il notamment annoncé.

    A terme, ces projets vont transformer considérablement la région de Saint-Louis, a t-il dit.

    Les projets routiers en général sont des projets de développement, selon M. Diallo, relevant qu’il y a beaucoup d’aménagements qui accompagnent souvent la route.

    Mamadou Ndao, directeur général de l’AGEROUTE, Abou Sow, préfet du département de Saint-Louis, Alioune Badara Diop, adjoint au maire de Saint-Louis, entre autres autorités, ont pris part au CRD.

    CGD/AMD/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / La région de Matam peut tirer le Sénégal vers la souveraineté alimentaire, selon un acteur

    SENEGAL-AGRICULTURE / La région de Matam peut tirer le Sénégal vers la souveraineté alimentaire, selon un acteur

    Matam, 30 jan (APS) – La région de Matam, compte tenu de sa position à la frontière nord du Sénégal, peut tirer le pays vers la souveraineté alimentaire, estime le directeur exécutif de l’Institut prospective agricole et rurale (IPAR), Cheikh Oumar Bâ.

    « On est convaincu aujourd’hui que Matam peut être la région qui peut tirer le Sénégal vers la souveraineté alimentaire. Compte tenu de sa position géographique qui fait d’elle une région transfrontalière, il est aussi possible de développer des relations avec la Mauritanie et le Mali », a-t-il dit.

    M. Bâ intervenait lors de la clôture, mercredi à Matam, des consultations citoyennes sur la révision de la loi d’orientation agro-sylvo pastorale, auxquelles plus 300 acteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche participaient depuis lundi.

    La région de Matam peut compter sur son grand potentiel, dans le cadre de la mise en œuvre des pôles territoriaux, selon le directeur exécutif de l’IPAR, un espace de réflexion, de dialogue et de proposition pour des politiques agricoles et rurales concertées au Sénégal et dans la région ouest-africaine.

    Il note cependant qu’il faudra voir « comment s’assurer que les ressources naturelles, notamment les phosphates de Ndendory, soient valorisées ».

    « Ce sera une manière de régler l’autosuffisance alimentaire en engrais », a souligné M. Bâ, par ailleurs coordonnateur technique du comité ad hoc mis en place dans le cadre de la révision de la loi d’orientation agro-sylvo pastorale. Il ajoute toutefois qu’il faut chercher à « anticiper les conflits notés entre agriculteurs, pêcheurs et éleveurs ».

    Selon lui, il y a aussi lieu d’anticiper sur les questions d’inondation avec des digues de protection devant assurer la sécurité de la région et les productions.

    Les aménagements agricoles méritent d’être améliorés pour la maîtrise de l’eau, ainsi que toutes les questions liées aux attaques granivores, insiste le directeur exécutif de l’IPAR. « Toutes ces questions doivent trouver des réponses sur long terme », a-t-il indiqué.

    Le gouverneur de Matam, présidant la rencontre, a assuré que la plupart des préoccupations et inquiétudes des acteurs ont été prises en compte.

    La réflexion continue, même toutes les questions ne peuvent pas être prises en compte charge, selon le chef de l’exécutif régional.

    « Nous ne pouvons accepter que les enfants soient utilisés dans le cadre du travail, en restant seuls dans la brousse à gérer le bétail. Nous avons aussi rejeté la proposition selon laquelle on doit autoriser les éleveurs à fréquenter les sites d’amodiation », a-t-il signalé.

    Il considère que c’est un danger de laisser les animaux à la merci des chasseurs utilisant des fusils et outils mortels.

    AT/BK/OID

  • TANZANIE-AFRIQUE-ENERGIE / À Dar es Salaam, des dirigeants africains s’engagent à faciliter l’accès de leurs citoyens à l’électricité

    TANZANIE-AFRIQUE-ENERGIE / À Dar es Salaam, des dirigeants africains s’engagent à faciliter l’accès de leurs citoyens à l’électricité

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Adama Diouf Ly

    Dar es Salaam, 29 jan (APS) – Une vingtaine de chefs d’État et de gouvernement, ainsi que des ministres de l’Énergie de plusieurs pays africains se sont engagés, mercredi, à Dar es Salaam, à accroître l’accès de leurs compatriotes à ‘’une électricité fiable, abordable et durable’’.

    Ils ont pris cet engagement à l’occasion d’un sommet consacré à l’énergie, qui se tenait depuis mardi au centre de conférences Julius-Nyerere de cette ville tanzanienne.

    Pour cela, les chefs d’État et de gouvernement, ainsi que les ministres présents ont adopté une déclaration dite de Dar es Saalam, qui sera proposée à l’Union africaine lors de son sommet prévu en février prochain.

    Seize chefs d’État et six Premiers ministres ont pris part au sommet, certains pays s’étant fait représenter par leur ministre chargé de l’Énergie.

    Des représentants d’organisations de la société civile et d’institutions financières ou d’appui technique y ont participé.

    Selon la déclaration, les pays africains sont appelés à prendre des décisions et à faire des réformes susceptibles de stimuler la croissance économique et la création d’emplois, d’améliorer la qualité de vie par un accès aux services sociaux de base, au-delà de l’extension de leur réseau de distribution d’électricité aux personnes n’ayant pas encore accès à cette énergie vitale.

    La déclaration de Dar es Salaam sur l’énergie est considérée par les pays l’ayant adopté comme une étape clé du processus visant à combler le déficit énergétique en Afrique.

    Les engagements pris lors du sommet sont ‘’un élément essentiel de l’initiative Mission 300, qui réunit des gouvernements, des banques de développement, des partenaires, des organismes philanthropiques et le secteur privé, afin de raccorder 300 millions d’Africains au réseau électrique, d’ici à 2030’’, selon le document.

    Les pays et les institutions chargés de la réalisation du programme Mission 300 ont promis de trouver 50 milliards de dollars américains destinés à l’amélioration de l’accès à l’énergie en Afrique.

    Douze pays ont présenté des ‘’pactes nationaux’’ pour l’énergie

    ‘’En s’attaquant au défi fondamental de l’accès à l’énergie, la Mission 300 devient la pierre angulaire du programme d’emplois pour les jeunes [du continent] et le fondement du développement’’, lit-on dans la déclaration.

    Malgré les efforts notés dans certains pays, l’Afrique compte encore 575 millions de personnes qui n’ont pas accès à l’électricité, a dit, lors de la conférence, le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina.

    Douze pays ont présenté des ‘’pactes nationaux’’ pour l’énergie, qui fixent leurs objectifs en termes d’investissements pour l’approvisionnement de leurs citoyens en électricité.

    Il s’agit de la Côte d’Ivoire, du Liberia, de Madagascar, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la République démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et la Zambie.

    Les plans présentés sont assortis des délais dans lesquels doivent être construites les infrastructures énergétiques prévues.

    ADL/ESF