Catégorie : economie

  • SÉNÉGAL-ECONOMIE-SOCIAL / Abasse Fall veut mettre la promotion de l’emploi au cœur de l’action de son département en 2025

    SÉNÉGAL-ECONOMIE-SOCIAL / Abasse Fall veut mettre la promotion de l’emploi au cœur de l’action de son département en 2025

    Mbour, 24 jan (APS) – Le ministre de l’Emploi, du Travail et des Relations avec les Institutions, Abass Fall, a déclaré que la promotion de l’emploi sera au cœur des activités de son département, au cours de l’année 2025.

    « La promotion de l’emploi sera au cœur de nos activités pour l’année 2025. Car tout le monde sait que le problème de l’emploi est extrêmement sérieux au Sénégal », a-t-il dit en présidant jeudi, à Saly (Mbour), la revue des programmes de performance de son ministère, au titre de l’année 2024.

    Il a assuré qu’au regard de ce contexte, « toutes les politiques » que son ministère va mettre en place « seront des politiques transversales à la promotion de l’emploi ».

    M. Fall a indiqué, à cette occasion, que le Qatar, un pays du Golfe où il a séjournée récemment, a octroyé au gouvernement du Sénégal un lot de mille emplois dans les domaines de la science, de la technologie et de la logistique.

    « Ce sera un premier test qui va nous permettre d’amener, au moins, 1.000 travailleurs au Qatar dans de bonnes conditions », a-t-il dit.

    Selon lui, cet exercice devrait permettre d’ »évaluer ce qui a été fait en termes de gestion de façon globale et de voir les perspectives en matière d’amélioration des programmes de performance ».

    Il considère qu’un « travail extraordinaire a été fait au niveau du ministère de l’Emploi, du Travail et des Relations avec les Institutions, malgré les très maigres moyens ».

    DOB/ADI/BK/SMD

  • SÉNÉGAL-TRANSPORT-REGLEMENTATION / Immatriculation des deux-roues : près de 18.000  demandeurs enrôlés, en moins de trois semaines  (ministre)

    SÉNÉGAL-TRANSPORT-REGLEMENTATION / Immatriculation des deux-roues : près de 18.000 demandeurs enrôlés, en moins de trois semaines (ministre)

    Mbour, 24 jan (APS) – Près de 18.000 demandeurs ont été enrôlés sur l’ensemble du territoire national, moins de trois semaines après le démarrage des opérations d’immatriculation des deux-roues, a indiqué, jeudi à Mbour, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé.

    « Les chiffres sont très appréciables. A date, en moins de trois semaines d’enrôlement, nous sommes à près de 18.000 demandeurs qui se sont présentés dans les services des mines », a renseigné Yankhoba Diémé, lors d’un atelier d’élaboration de la lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) de son département.

    Ce nombre enregistré en moins de trois semaines, sur tout le territoire national, correspond « de façon arithmétique, au total des cartes grises émises en 2024 », a-t-il signalé.

    Selon M. Diémé, « les régions de Ziguinchor et Kaolack ont enregistré le plus d’enrôlement, mis à part Dakar qui est hors classement ».

    « J’ai été heureux de voir que les régions de Ziguinchor et Kaolack, où il y a eu [des] manifestations [contre la mesure], sont les deux régions qui viennent en tête pour tous critères confondus », s’est félicité le ministre.

    « Ziguinchor est à 2% du taux de rejet. Cela veut presque dire que 1 00 % de ceux qui se présentent font l’objet d’immatriculation », a-t-il commenté.

    Yankhoba Diémé note, toutefois, « un faible taux de retrait des cartes grises ». « Sur les 18.000 de demandeurs, environ, qui se sont présentés, il faut noter un taux faible de retrait […] sur les 11.000 cartes grises émises », a déploré le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens.

    Il a par ailleurs annoncé que son département envisage d’installer 17 services des mines sur tout le territoire national.

    DOB/ADI/BK

  • SÉNÉGAL-INDUSTRIE-ENVIRONNEMENT / Les ICS vont accélérer leur plan de conformité aux normes environnementales en vigueur (DG)

    SÉNÉGAL-INDUSTRIE-ENVIRONNEMENT / Les ICS vont accélérer leur plan de conformité aux normes environnementales en vigueur (DG)

    Mboro, 24 jan (APS) – Le nouveau directeur général des Industries chimiques du Sénégal (ICS) a annoncé que l’entreprise qu’il dirige depuis le début de l’année, va accélérer la conformité de ses installations aux exigences environnementales, en vigueur.

    Mamadou Sougoufara a assuré au ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, qu’il recevait jeudi à l’usine des ICS sise à Darou Khoudoss puis dans ses bureaux à Mboro, que la société va procéder à « l’accélération du plan de conformité [de ses] installations qui datent d’avant le premier Code de l’environnement de 2001 ».

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, qui s’est rendu sur plusieurs sites lors de cette visite de contact,  a souligné qu’il est impératif pour les ICS de se conformer aux normes environnementales en vigueur.

    Les autorités administratives de la région, des populations riveraines, les responsables des collectivités locales de l’arrondissement de Méouane, la commission environnement et développement durable et deux membres du bureau de l’assemblée nationale avaient pris part à cette visite.

    Daouda Ngom a, par ailleurs, insisté sur la nécessité pour les ICS de tenir compte du bien-être, de la sécurité et du développement socioéconomique des populations locales.

    M. Sougoufara a rapporté à l’APS, au terme de sa visite, l’annonce du « lancement d’un plan global sur l’environnement et le développement durable incluant la certification ISO 14001 pour se maintenir aux standards internationaux, dans une démarche d’amélioration continue ».

    Le DG des ICS nouvellement installé à la tête de cette société détenue majoritairement par l’asiatique Indorama, a également annoncé « la mise en place d’une plateforme entreprise-territoire, avec un cadre permanent de dialogue ».

    Les ICS qui produisent de l’acide phosphorique et des engrais, ont traversé une période difficile au cours de l’année 2024, avec la contestation d’un collectif des populations riveraines, qui réclamait une révision du régime indemnitaire appliqué par l’entreprise concernant l’exploration et l’exploitation de leurs terres.

    MKB/ADI/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-ENERGIE / Sédhiou : Madina Torodo célèbre son accès à l’électricité

    SENEGAL-SOCIETE-ENERGIE / Sédhiou : Madina Torodo célèbre son accès à l’électricité

    Sédhiou, 24 jan (APS) – Le village de Madina Torodo, dans le département de Bounkiling (sud), a été raccordé jeudi au réseau électrique, un évènement fêté comme il se doit par les populations locales.

    La mise en service du réseau électrique de ce village de la région de Sédhiou a été rendue possible par le projet régional d’accès à l’électricité de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

    Financé entièrement par la Banque mondiale et porté par la CEDEAO, ce projet d’un montant de 129 millions de dollars, soit 102 milliards de francs CFA, cible 121 localités à électrifier par la technologie de stockage d’énergie par batteries (BEST) dans les régions de Ziguinchor, Kolda, Sédhiou, Kédougou, Kaolack et Tambacounda.

    « Le village de Madina Torodo, longtemps plongé dans l’obscurité, baigne désormais dans la lumière grâce au projet BEST », a salué Amadou Ba, maire de la commune de Faoune, dont dépend Madina Toro. Il estime que l’arrivée de l’électricité va offrir des « opportunités concrètes » pour lutter contre l’émigration clandestine et l’exode rural.

    Selon Oulèye Ba, un habitante du village, « le projet BEST va révolutionner le quotidien, notamment pour les femmes, en facilitant leur autonomisation financière ».

     »Avec l’électricité, nous pourrons acheter des moulins à mil, des réfrigérateurs pour la vente de jus et de barres de glace, et ouvrir des ateliers de couture », a-t-elle expliqué.

    De son côté, Baba Sall, responsable des jeunes et point focal du projet, fait observer l’accès à l’électricité va aider à « réduire les vols de bétail, les agressions et les cambriolages des boutiques ».

    L’éclairage public et les installations électriques contribuent à apaiser les craintes des habitants et à créer un environnement plus sûr, a ajouté M. Sall.

    De même, l’accès à l’électricité peut permettre aux agriculteurs d’améliorer leurs capacités de stockage de produits et de transformation.

    Djiby Dieng, directeur de l’équipement des réseaux et représentant du directeur général de la Senelec, la société nationale d’électricité, a signalé que le projet BEST intervient dans six pays d’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal où il cible six régions, soit « 97 000 ménages ».

    « Un projet de cette envergure nécessite une coordination étroite avec les autorités locales et les partenaires internationaux pour assurer une mise en œuvre efficace », a t-il souligné.

    L’accès à l’électricité ouvre la voie à de nouvelles opportunités économiques, selon M. Dieng.

    Les entreprises locales peuvent prolonger leurs heures d’ouverture, les élèves peuvent également étudier plus longtemps le soir, et les petites entreprises comme les couturiers et les commerçants peuvent élargir leurs activités, a-t-il fait valoir.

     « Le projet BEST est une illustration parfaite de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous unissons nos forces pour une cause commune », a-t-il conclu.

    OB/OID/BK

  • SENEGAL-TRANSPORT / Lancement d’un plan pour « renforcer significativement » la sécurité routière

    SENEGAL-TRANSPORT / Lancement d’un plan pour « renforcer significativement » la sécurité routière

    Dakar, 23 jan (APS) – Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a lancé, jeudi, un plan en dix étapes pour renforcer  »significativement » la sécurité routière.

    Ce processus comprend d’abord la tenue de l’atelier national pour des routes plus sûres, le mapping de la sécurité routière, la revue de la politique sécurité routière.

    Il y aura ensuite les standards de conception routière, la mise en place d’auditeurs certifiés en sécurité routière, le programme d’évaluation des routes du Sénégal, le renforcement des capacités avec la formation et l’établissement d’un programme de communication.

    Samar Abouraed, la représentante de l’Organisation Internationale pour l’Évaluation des Routes (IRAP) et chargée des programmes en Europe et dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord,  a indiqué que l’ONU a mis en place un programme mondial pour améliorer la sécurité routière dans tous les pays.

    Selon elle, le Sénégal est un des pays qui a décidé de suivre cette vision et de revoir sa stratégie.

     »L’ONU a un programme dénommé Fonds de l’ONU pour la sécurité routière dédié au financement des programmes qui améliorent la sécurité routière et a choisi  de travailler avec l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER) au Sénégal pour améliorer la stratégie, avoir une vision pour la sécurité routière’’, a expliqué Mme Abouraed.

    L’objectif est de ‘’sauver les vies et réduire les accidents graves à l’origine de décès et de blessures graves. C’est un projet de trois ans, qui  comporte le plan en dix étapes’’, a t-elle ajouté.

    En Afrique francophone, le Sénégal est le premier pays à bénéficier dudit projet.

    Pour la chargée du programme, les autorités sont engagées à réduire le nombre de morts et de blessés graves sur les routes du Sénégal.

     »Il faut surtout un engagement des décideurs  avec des capacités déjà présentes, une stratégie et une volonté d’aller un peu plus loin pour des résultats concrets’’, a estimé Mme Abouraed.

    Le secrétaire général de l’ANASER, Boubacar Diop, a déclaré que  »le projet contribuera à améliorer la conception, la modernisation et la gestion de milliers de kilomètres nouveaux et existant du réseau routier du Sénégal, afin d’améliorer la sécurité routière aujourd’hui et à l’avenir’’.

    Il a relevé que des audits et des inspections ont décelé, entre autres, des problèmes liés au respect des normes, au comportement humain, à l’état des véhicules.  »Cet exercice d’audit de la sécurité routière a concerné tous les projets réalisés au Sénégal’’, a t-il dit.

    Parmi les résultats attendus de la mise en œuvre de ce plan demeurent en bonne place l’amélioration des connaissances sur les forces, les faiblesses et les possibilités d’amélioration de la gestion et la coordination de la sécurité des infrastructures routières.

    NSS/ADL/SKS/OID/ABB

  • SENEGAL-ENERGIE-MEDIAS / L’AJTREPE et l’INPG signent une convention pour renforcer les capacités des journalistes

    SENEGAL-ENERGIE-MEDIAS / L’AJTREPE et l’INPG signent une convention pour renforcer les capacités des journalistes

    Dakar, 23 jan (APS) – L’Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJTREPE) a signé, jeudi, une convention de partenariat avec l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG) pour renforcer les capacités et connaissances des journalistes sur les questions liées aux secteurs des hydrocarbures et de l’énergie.

    La cérémonie de signature de ladite convention s’est déroulée au siège de l’INPG.  

    ‘’Les résultats attendus de ce partenariat sont, entre autres, de renforcer les compétences des journalistes sur les questions liées aux secteurs des hydrocarbures et de l’énergie’’, a déclaré Fall Mbaye, directeur général de l’Institut national du pétrole et du gaz (INPG). 

    ‘’Elle vise également à travers l’AJTREPE, à sensibiliser et informer les populations sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux mais aussi de promouvoir la transparence dans la gestion des ressources naturelles et d’assurer la diffusion d’informations fiables et vérifiées pour lutter contre la désinformation’’, a-t-il ajouté, en présence des journalistes membres de cette association.

    Créé en 2017, l’INPG a pour objectif de développer l’expertise nationale et de favoriser l’emploi des sénégalais et sénégalaises dans les secteurs pétrolier et gazier.

    Se félicitant de ce partenariat, le directeur général de l’INPG dit être ‘’persuadé’’ que ce partenariat servira de tremplin aux journalistes, en leur permettant de communiquer de manière juste, vérifiée et transparente sur le secteur extractif au Sénégal.

    Il a assuré que le Sénégal dispose des outils nécessaires pour exploiter efficacement son pétrole et son gaz. ‘’Mais cette expertise doit être soutenue par une communication adéquate. Il est donc, essentiel d’avoir des journalistes qualifiés, qui comprennent les enjeux de ce secteur, sa contribution économique pour le pays et les moyens de faire en sorte que ces ressources profitent à la population’’, a-t-il soutenu.

    Youssouf Bodian, président de l’Association des journalistes pour la transparence dans les ressources extractives et la préservation de l’environnement (AJTREPE), s’est félicité de cette collaboration avec l’INPG qui vient d’être actée à travers la signature d’une convention.

    ‘’Grâce à cette collaboration avec l’Institut national du pétrole et du gaz, les journalistes membres de l’AJTREPE, franchissent un pas supplémentaire vers une meilleure compréhension des défis du secteur des industries extractives et énergétiques’’, a salué M. Bodian, par ailleurs journaliste à la Radio futurs médias (RFM).

     »Notre mission, en tant que journalistes spécialisés, est d’accompagner ce secteur stratégique en offrant une vision éclairée et critique, en mettant en lumière les innovations technologiques, les bonnes pratiques en matière de durabilité, mais aussi en exposant les risques et défis liés à l’exploitation des ressources naturelles’’, a-t-il encore dit.

    AB/ASB/OID

  • SENEGAL- AGRICULTURE-CAMPAGNE / Bakel : la SAED veut emblaver 316 ha de riz en contre saison sèche (directeur adjoint)

    SENEGAL- AGRICULTURE-CAMPAGNE / Bakel : la SAED veut emblaver 316 ha de riz en contre saison sèche (directeur adjoint)

    Bakel, 23 jan (APS) – La direction de la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du delta de fleuve Sénégal et des vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED) de Bakel, compte emblaver 316 ha  de riz dans le département, pour la saison sèche 2025, a-t-on appris jeudi, de source officielle. 

    « Les intentions de mise en valeur recueillies dans le département pour les différents GIE de base (…) se chiffrent à 316 ha à emblaver »,  a déclaré,  Paul Mary Faye, directeur général adjoint de la SAED.

    Il intervenait, lors de l’atelier de lancement de la campagne de contre saison sèche 2025 du riz, en présence de l’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye et des producteurs rizicoles.

    Il a précisé qu’il s’agit  »d’un atelier d’échanges avec les organisations paysannes du département, pour énumérer les contraintes et voir en termes de recommandations quelles mesures prendre pour réussir cette campagne ».

    « La SAED, a-t-il relevé, a l’habitude d’organiser en concertation avec les organisations paysannes, pour voir par rapport aux objectifs qui sont définies, quelles sont les contraintes à lever sur le chemin pour l’atteinte des objectifs de production fixés. »

    Selon les riziculteurs, les contraintes rencontrées sont liées entre autres  »à l’aménagement des périmètres inondés, au crédit agricole, à l’accès à l’électricité, à l’obtention de certains intrants et à l’accompagnement technique ».

    Paul Mary Faye a suggéré à ce sujet de mettre en synergie l’ensemble des efforts, pour atténuer l’impact des inondations sur les périmètres rizicoles. 

    Selon lui,  »une telle approche sera une réussite et participera à atténuer l’impact des inondations que nous avons vécues en plus de rendre les populations résilientes, par rapport à ce contexte un peu particulier ».

    Samba Ka, président de l’union des « GIE Kolangal », a relevé qu’à cause des inondations, ils ont perdu leurs cultures, lors de la précédente campagne.  »Nous espérons qu’avec la présente campagne de contre saison,  avoir une productivité plus ou moins importante, si les contraintes sont levées », a-t-il laissé entendre.

    L’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye, a salué cette approche systémique qui prend en compte l’ensemble des maillons de la chaîne de valeur, pour « relever les contraintes et améliorer la productivité  de la riziculture dans le département de Bakel ».

    AND/ABD/AB/SKS/ASB

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-EMPLOIS / PROMOREN: 30 000 emplois prévus dans les régions de Kaffrine et Tambacounda (ministre)

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-EMPLOIS / PROMOREN: 30 000 emplois prévus dans les régions de Kaffrine et Tambacounda (ministre)

    Kaffrine, 23 jan (APS)- Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a annoncé, jeudi, que le  Projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant “Nianija Bolong » (PROMOREN) va créer, au minimum, 30. 000 emplois dans les régions de Kaffrine (centre) et Tambacounda (est).

    « Ce projet structurant et intégré, qui est à cheval entre les régions de Kaffrine, plus particulièrement dans les départements de Koungheul et Tambacounda, va toucher une dizaine de communes dans les deux régions avec une possibilité de création de 30 000 emplois, au minimum’’, a dit M. Dièye, cours d’une réunion du Comité de pilotage du PROMOREN.

    Cette réunion élargie aux membres du Comité régional de développement (CRD) de Kaffrine, s’est tenue en présence de la directrice de l’Office des lacs et cours d’eau du Sénégal (OLAC), Diarra Sow, des acteurs de l’eau et de l’assainissement, entre autres.

    Selon le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, ce projet vise à mobiliser des ressources en eau estimées à plus de 46 millions de mètres cubes par an.

     »Il va contribuer également à l’amélioration de la disponibilité des ressources en eau de surface du bassin versant de Nianija Bolong », a-t-il souligné.

    Cheikh Tidiane Dièye a expliqué que l’objectif principal de ce projet, c’est de créer les conditions de développement des activités agrosylvopastorales et de renforcer la résilience des écosystèmes face au changements climatique, a fait savoir Cheikh Tidiane Dièye.

    Il a indiqué qu’une approche multi-secteurs sera adoptée dans la mise en œuvre de ce projet par le service de l’agriculture, de la pêche,  de l’élevage et de la restauration des écosystèmes.

    En outre, le PROMOREN va, d’après M. Dièye, contribuer au renforcement des capacités des acteurs et appuyer les initiatives économiques.

     »Des travaux d’aménagement et de construction de barrages seront réalisés à Koungheul », a-t-il annoncé, assurant que le  démarrage des travaux est prévu  »dans les meilleurs délais, très prochainement’’.

    Dans la nouvelle politique de territorialisation comprenant les pôles territoires, le centre du pays va jouer un ‘’rôle déterminant’’ et ce projet va aider à atteindre les objectifs dans ce domaine, en rendant disponible ‘’plus de 12 000 milles hectares de surfaces cultivable’’, a encore déclaré Cheikh Tidiane Dièye.

    Il a indiqué que  »dans la conquête de la souveraineté alimentaire promise par le président de la République et sur laquelle le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement travaillent au quotidien, ce projet va jouer un rôle déterminant pour permettre d’atteindre cette autosuffisance alimentaire ».

    Le projet va améliorer la disponibilité en eau par le curage du bras principal, des bras secondaires, la réalisation de l’ouvrage anti-sel du village de Sam Pathé Wilane, l’aménagement de dépressions et des endiguements, a expliqué à son tour, Diarra Sow, directrice de l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC) du Sénégal.

    Le coût de ce projet qui est prévu sur une période de cinq ans (2025-2030) est estimé à 36 milliards de francs CFA. Il est  acquis sur financement de la Banque islamique de développement (BID), avec une contribution de l’Etat du Sénégal.

    CTS/ADE/OID/AB

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Réforme du secteur public : un panel relève les faiblesses de l’administration et fait des recommandations aux pouvoirs publics

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Réforme du secteur public : un panel relève les faiblesses de l’administration et fait des recommandations aux pouvoirs publics

    Dakar, 23 jan (APS) – Le panel réuni jeudi à Dakar pour lancer les ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’ a relevé plusieurs obstacles au fonctionnement correct de l’Administration publique sénégalaise et à la bonne exécution des services rendus aux usagers.

    Des défauts hérités de l’administration coloniale, le mauvais accueil des usagers du service public dans les administrations, l’absence de sanctions et d’évaluation des agents publics, l’inaccessibilité des édifices abritant des services de l’État pour certaines catégories de la société font partie des nombreuses failles relevées par les membres du panel, Souleymane Bachir Diagne, le professeur Babacar Kanté et Aminata Touré.

    ‘’Nous avons hérité de beaucoup de défauts de l’administration coloniale, ce qui explique la très mauvaise qualité de l’accueil (…) Malheureusement, cet héritage colonial est encore là. Cela doit changer. Il y a des changements profonds à faire. On doit y arriver par la formation’’, a dit le Haut Représentant du président de la République et ancienne Première ministre.

    Invitée par le ministère de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public à partager son expérience du service public en tant qu’ancienne fonctionnaire des Nations unies, ministre, cheffe de gouvernement et cadre de l’administration sénégalaise, Mme Touré estime que certains agents publics entretiennent ‘’des rapports de domination’’ avec les usagers, auxquels il faut substituer ‘’des rapports de respect et même de déférence, car le fonctionnaire est rémunéré avec les impôts payés par les usagers…’’

    Les pouvoirs publics sénégalais ont conservé cette ‘’dose d’arrogance et de mépris’’ de l’administration coloniale envers les usagers, a-t-elle affirmé.

    De la gauche vers la droite, le professeur Babacar Kanté, Abdou Karim Guèye, modérateur du panel, et Aminata Touré

    Mme Touré suggère au ministère de la Fonction publique et de la Réforme du service public d’exprimer les changements et réformes à venir aussi bien en français que dans les langues locales.

    ‘’Si on est maltraité dans les services d’accueil de l’Administration publique, on n’a nulle part où aller pour se plaindre. S’il fallait changer une seule chose dans la fonction publique, ce serait l’accueil. La qualité du service public s’effondre à l’accueil, où le niveau de maltraitance est très élevé. On considère le service public rendu à l’usager comme une faveur’’, a analysé le Haut Représentant du président de la République.

    Abdou Karim Lô, consultant en management et ancien délégué général à la réforme de l’État, partage la préoccupation de Mme Touré. ‘’La qualité du service public commence par le bon accueil, qui n’est pas seulement physique. Quelquefois vous téléphonez ou écrivez une lettre à une administration, qui ne vous répond pas’’, a signalé M. Lô en intervenant au débat.

    ‘’La formation permanente et obligatoire’’

    Aminata Touré propose ‘’la formation permanente et obligatoire’’ comme remède aux défauts hérités, selon elle, de l’administration coloniale.

    ‘’Il faut qu’il y ait des sanctions, ce qui n’existe presque pas dans notre administration’’, a-t-elle ajouté, rappelant avoir eu la surprise de constater, lorsqu’elle est devenue ministre de la Justice, que presque tous les fonctionnaires de ce département ministériel avaient la note de 19,5/20. ‘’Si quelqu’un est noté 17/20, ça donne des risques de grève.’’

    ‘’Le système de notation est inexistant (…) Le système d’évaluation des agents publics doit être normal (…) Il faut que l’opportunité soit donnée au citoyen d’évaluer lui-même la qualité du service public’’, a proposé Mme Touré au ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal.

    Lansana Gagny Sakho, le président du conseil d’administration de l’APIX, estime que l’évaluation des services publics est fondamentale. Elle doit être faite par des cabinets indépendants, a-t-il dit en participant au débat.

    Il doit y avoir un lien direct entre les contrats des agents publics et leurs performances, a poursuivi Aminata Touré, affirmant que c’est la règle en vigueur aux Nations unies depuis le début des années 90.

    ‘’Certains délais sont inacceptables’’

    Le professeur agrégé de droit public Babacar Kanté et le philosophe Souleymane Bachir Diagne ont tenu à rappeler que les fondements d’une administration efficace existent au Sénégal. Le premier signale l’existence de pays où l’Administration publique n’est présente que dans certaines parties du territoire national, ce qui n’est pas le cas du Sénégal. ‘’Le Sénégal a une histoire dont on peut être fier (…) L’État est présent dans tous les coins du territoire, aucun n’est laissé en rade’’, a fait observer M. Diagne.

    Précisant contribuer au panel en tant qu’usager des services publics sénégalais, l’enseignant à l’Université Columbia (États-Unis d’Amérique) recommande aux autorités sénégalaises de faire en sorte qu’‘’aucune région de notre pays ne se sente à la périphérie…’’

    Le temps est aussi une dimension fondamentale de l’amélioration des performances du secteur public, selon M. Diagne. ‘’Certains délais sont inacceptables. Une administration doit pouvoir mesurer la durée du service offert à l’usager’’, a-t-il soutenu en contribuant au panel par vidéoconférence.

    Babacar Kanté, également ancien vice-président du Conseil constitutionnel, souligne qu’‘’il y a trois services extrêmement importants du secteur public : la santé, l’éducation et la justice’’. ‘’Ces trois services sociaux posent problème’’, a-t-il ajouté, conseillant aux pouvoirs publics de ‘’restaurer la confiance entre le citoyen et l’administration’’.

    Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme du service public, Olivier Boucal

    Les rapports entre les agents publics et les usagers des administrations des pays anglo-saxons sont exemplaires, selon M. Kanté. ‘’À Londres, le policier est dans l’obligation de vous conduire chez vous lorsque vous vous retrouvez dans la rue à des heures indues’’, a-t-il dit, faisant remarquer qu’il n’en va pas du tout de même au Sénégal.

    ‘’Il faut aussi qu’on arrête cette déresponsabilisation du citoyen, qui pense qu’il n’a que des droits’’, et la remplacer par le ‘’savoir-être citoyen’’ et la ‘’citoyenneté positive’’, a recommandé Babacar Kanté.

    Certains usagers se présentent dans les services publics ‘’sans le minimum de comportements qu’un citoyen doit avoir’’, a-t-il signalé.

    M. Kanté conseille aux pouvoirs publics de tenir compte de la situation des handicapés et des femmes enceintes.

    ‘’Il faut éviter de créer des discriminations’’

    Aminata Touré aussi s’est préoccupée de l’accès des personnes à mobilité réduite aux infrastructures de l’Administration publique, de celui des personnes illettrées aux services fournis par l’État aussi. ‘’Il faut éviter de créer des discriminations’’, a-t-elle dit.

    Les pouvoirs publics peuvent offrir des ‘’services délégataires’’ aux personnes handicapées, non-voyantes ou illettrées en mobilisant une main-d’œuvre dédiée à cela, ce qui peut générer des emplois, a proposé Mme Touré.

    Souleymane Bachir Diagne a suggéré de recourir à la digitalisation pour améliorer la qualité des services publics. ‘’Nous n’avons pas besoin d’être un pays hyperdéveloppé pour recourir à la digitalisation (…) La technologie permet de gagner du temps’’, a-t-il affirmé, tenant à préciser que, pour des raisons éthiques, ‘’l’humain doit être au centre de tout’’.

    ‘’Il faut éviter que l’usager du service public se mette dans la peau d’un quémandeur. Il faut qu’il se sente en droit de demander le service qu’il veut’’, a soutenu le philosophe en évoquant l’expérience américaine : ‘’Aux États-Unis, l’usager a toujours la possibilité de se plaindre. Il est établi qu’il n’est pas un quémandeur.’’

    ‘’Dépolitisation’’ de certaines fonctions

    La loi américaine autorise de payer plus que le tarif habituel d’un service public pour obtenir le raccourcissement de son délai d’exécution, a dit M. Diagne. ‘’Je ne dis pas de faire la même chose ici. Nous n’avons pas la même culture administrative’’, a-t-il précisé.

    Momar Ndao, le président de l’Association nationale des consommateurs du Sénégal, estime qu’une telle pratique s’apparente à la corruption. Le consumériste va plus loin en affirmant que ‘’les bases de notre administration ne correspondent pas à notre culture’’.

    Souleymane Bachir Diagne dit souhaiter que les ‘’concertations nationales pour la réforme du secteur public’’ puissent permettre par exemple, en guise d’efficacité, de se faire délivrer aux États-Unis d’Amérique un acte d’état civil, par la mairie de sa ville natale, Saint-Louis du Sénégal, via les services consulaires sénégalais.

    Aminata Touré propose aussi de recourir à la ‘’dépolitisation’’ de certaines fonctions. Elle a donné l’exemple de l’Île Maurice, où ‘’vous ne pouvez pas exercer certaines fonctions si vous faites de la politique’’. Mme Touré a demandé au ministre de la Fonction publique et de la Réforme du secteur public de penser à la rationalisation des dépenses publiques lors de la mise en œuvre des réformes souhaitées.

    ‘’La volonté politique est clairement affichée. C’est, à mon avis, notre plus grand atout au Sénégal’’, a-t-elle dit.

    ESF/ASB/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / L’innovation et la compétitivité des entreprises, thèmes de la quatrième édition du Forum de la PME

    SENEGAL-ECONOMIE / L’innovation et la compétitivité des entreprises, thèmes de la quatrième édition du Forum de la PME

    Dakar, 23 janv (APS) – Les échanges de la quatrième édition du Forum de la PME prévue du 18 au 20 février 2025 au Grand Théâtre national et au Musée des civilisations noires de Dakar porteront sur l’innovation et la compétitivité des petites et moyennes entreprises (PME), a-t-on appris, jeudi, du secrétaire d’État chargé du Développement des PME et des PMI, Ibrahima Thiam.

    ‘’Pour nous, il s’agit de voir comment préparer l’ADEPME (Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises) à être compétitive, par la recherche technologique et l’innovation’’, a dit M. Thiam lors d’un point de presse consacré au forum.

    ‘’Les PME et l’innovation :  leviers de souveraineté’’ est le thème de cette rencontre.

    Selon le secrétaire d’État chargé du Développement des PME et des PMI, ce thème est ‘’en parfaite cohérence’’ avec le plan ‘’Sénégal 2050’’, qui place l’innovation, l’industrialisation et la souveraineté économique parmi les priorités du gouvernement.

    Le Forum de la PME est un cadre de concertation, de rencontre, de réflexion et de partage, de dialogue aussi entre les secteurs public et privé, sur les défis à relever par les petites et moyennes entreprises, les petites et moyennes industries, a-t-il expliqué.

    ‘’Il offre aux participants une belle occasion de rencontrer des structures d’appui et d’encadrement, des chefs d’entreprise, des experts, des institutions financières, des acteurs clés de l’entrepreneuriat’’, a dit Ibrahima Thiam.

    Le secrétaire d’État chargé du Développement des PME et des PMI, Ibrahima Thiam 

    Le ‘’Ndaje PME’’ (la rencontre des PME) fait partie des réunions du Forum de la PME, selon lui. Ce sera un dialogue ‘’constructif, dynamique et sincère’’ entre le chef de l’État, les dirigeants des PME et des PMI.

    Une exposition ‘’Made in Sénégal’’ est également prévue pour montrer ‘’la richesse et le talent de nos territoires’’, a annoncé le secrétaire d’État.

    Cette exposition sera l’occasion pour l’ADEPME et le secrétariat d’État chargé du Développement des PME de présenter au public les mécanismes avec lesquels ils encadrent les petites et moyennes entreprises, selon Ibrahima Thiam.

    Une signature de conventions de financement est également prévue. Elle concerne 20 institutions financières, a dit M. Thiam, ajoutant que les partenariats à signer porteront sur un portefeuille de 1.000 milliards de francs CFA.

    La directrice générale de l’ADEPME, Marie Rose Faye

    ‘’Ce sera une étape importante pour atteindre notre objectif de mobiliser 3.000 milliards de francs CFA pour nos PME, d’ici à 2028’’, a-t-il expliqué.

    Ibrahima Thiam dirige le comité d’organisation du Forum de la PME.

    L’ADEPME assure le secrétariat de cette rencontre dédiée aux PME.

    ‘’Nous comptons mobiliser, pendant les trois jours du forum, plus de 10.000 participants, dont 2.000 PME et PMI’’, a dit sa directrice générale, Marie Rose Faye.

    Le dialogue entre les plus hautes autorités du pays et les dirigeants des PME est l’innovation de l’édition 2025 du Forum de la PME, selon elle.

    MFD/OID/SBS/ESF