Catégorie : economie

  • SENEGAL-SOCIETE  / Le Sénégal invité à renforcer son dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption

    SENEGAL-SOCIETE / Le Sénégal invité à renforcer son dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption

    Dakar,11 juil (APS) – La directrice régionale de Amnesty International en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Samira Daoud, a invité le Sénégal à renforcer son dispositif législatif et institutionnel de lutte contre la corruption pour mieux protéger les lanceurs d’alerte.

     »Le Sénégal comme les autres pays doit renforcer son dispositif législatif et institutionnel pour faire en sorte que la lutte contre la corruption soit une réalité pour que les personnes qui documentent et dénoncent les faits de corruption notamment journalistes, activistes et défenseurs entre autres soient mieux protégés », a-t-elle déclaré

    Elle intervenait à l’occasion de la publication du dernier rapport d’Amnesty International intitulé  »la lutte contre la corruption en péril ». Cette rencontre s’est tenue en marge de la journée africaine de lutte contre la corruption  et du 20e anniversaire  de la Convention  de l’Union africaine sur la prévention  et la lutte contre la corruption.

    Le rapport couvre des cas de répression à l’encontre de personnes qui luttent contre la corruption. Il  porte sur 19 pays et documente une trentaine de cas depuis 2018, l’année où l’Union africaine a déclaré la lutte contre la corruption comme une cause majeure. Le rapport relate des cas de harcèlements, de persécutions judiciaires, de menaces et de certaines violences physiques ayant entrainé la mort.

    Elle a plaidé pour que le Sénégal adopte un certain nombre de lois qui permettraient de renforcer la protection des défenseurs, citant en exemple la loi sur la protection des défenseurs.

    ‘’Le Sénégal doit aussi comme d’autres pays de la région adopter un texte spécifique sur la protection des lanceurs d’alertes pour encourager ceux qui auraient connaissance de faits de corruption grave à les dénoncer’’, a -t-elle déclaré, plaidant aussi pour l’adoption d’une loi sur l’accès à l’information.

    ‘’Ce que nous constatons est que le Sénégal, comme d’autres pays de la région, ne dispose pas encore, aujourd’hui de dispositifs efficaces de lutte contre la corruption ainsi que d’Institutions qui sont suffisamment indépendantes ou outillées pour permettre une lutte efficace contre la corruption »,  a souligné Mme Daoud.

    Elle a également indiqué que  »si l’on continue à s’en prendre à ces défenseurs, c’est la lutte contre la corruption elle-même qui serait en péril ».

    La publication de ce rapport qui coïncide également avec la journée africaine de lutte contre la corruption qui a enregistré la présence du directeur régional adjoint d’Amnesty International pour la recherche, Marceau Sivieude et de sa chercheure senior en charge de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Liliane Mouan.

    Le Sénégal est crédité d’un score de 43/100, soit au 72e rang dans le classement mondial de l’indice de perception de la corruption de Transparency International 2022 publié en février dernier.

    Le pays a lancé en 2012 sa Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC 2020-2024).

     »A travers la mise en place de cette SNLCC 2020-2024, j’ai voulu avant tout, partager avec vous une vision et une ambition. Cette vision est celle d’un Sénégal sans corruption, tandis que l’ambition est de gouverner autrement en bannissant le passe-droit, le favoritisme et en traitant tous les citoyens avec les mêmes droits et le même respect’’, avait alors précisé le chef de l’Etat.

    En mars dernier, dans une interview au magazine Réussir Business, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, avait relevé des  »avancées notables » dans la lutte contre la corruption au Sénégal, en rappelant que le chef de l’Etat avait élevé la bonne gouvernance au rang de priorité.

    AN/SBS/OID/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / La lutte contre la corruption est une affaire de tous, selon le président de l’OFNAC

    SENEGAL-GOUVERNANCE / La lutte contre la corruption est une affaire de tous, selon le président de l’OFNAC

    Dakar, 11 juillet (APS) – La lutte contre la corruption est une affaire de tous, a rappelé, mardi, le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), invitant les Sénégalais à s’approprier le travail de l’institution.

    ‘’Tous les Sénégalais doivent s’approprier le travail de l’OFNAC pour qu’ensemble, nous luttons parce qu’il n’y a pas de politique de lutte contre la corruption sans tout le monde, notamment les médias et les organisations de la société civile’’, a dit le magistrat Serigne Bassirou Guèye, ajoutant que  »l’OFNAC ne doit pas être une affaire d’intellectuels ou de certains cercles’’.

    Serigne Bassirou Guèye s’exprimait lors de la commémoration de la septième édition de la Convention africaine de lutte contre la corruption (CUAPLC) placée sous le thème : ‘’La convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, 20 ans après : défis et perspectives’’.

    L’Union africaine a adopté à Maputo (Mozambique), le 11 juillet 2003, cette convention ratifiée à ce jour, par 47 Etats membres de l’UA dont le Sénégal, le 15 février 2007.

    Pour le président de l’OFNAC, la lutte contre la corruption ne doit pas être une affaire d’élite.

    Il a aussi rappelé le rôle de la prévention dans la lutte contre le fléau.

     »Le premier pilier doit être la prévention qui englobe l’éducation contre la corruption. Une éducation dans le sens de faire détester à tout le monde la corruption. Une éducation qui tend à faire en sorte que partout au Sénégal, on trouve un message ou un comportement qui puisse vous rappeler que la corruption est un fléau dont il faut unir les efforts pour combattre’’, a dit M. Guèye.

    Il a révélé que le Sénégal travaille actuellement sur une étude sur ‘’le coût et la perception de la corruption’’.

    ‘’Il y a une étude qui est en train d’être faite par un cabinet et qui va clairement dire le coût de la corruption au Sénégal. Elle sera bientôt finalisée et les résultats seront portés à votre attention’’, a-t-il promis.

    Serigne Bassirou Guèye a salué les efforts du Sénégal dans la lutte contre la corruption. ‘’Nous avons fait beaucoup d’efforts. C’est pourquoi, nous pouvons dire que 20 ans après nous sommes sur une bonne dynamique’’, a-t-il soutenu.

    ‘’Aujourd’hui, nous avons une structure bien ancrée ; il suffit juste de la booster un peu’’, a-t-il dit, notant que ‘’l’accent doit être mis sur la prévention’’.

    Pour lui, ‘’l’OFNAC doit être au-devant de la scène en ce qui concerne la lutte contre la corruption’’.

    Il dit avoir trouvé ‘’une structure solidement implantée avec des départements très adaptés de prévention, d’investigations et de déclaration de patrimoine’’.

    ‘’Deux ans après sa création, l’OFNAC s’est vu conférer la compétence exclusive en matière de réception, de contrôle et de conservation des déclarations de patrimoine’’, vante-t-il.

    A cela, s’ajoute, selon lui, la création intervenue en 2021 de l’Office national de recouvrement des avoirs criminels (ONRAC). Selon lui, cette structure a déjà entrepris deux activités concluantes de ventes aux enchères de produits confisqués.

    M. Guèye a déclaré que ‘’le Sénégal célèbre cette journée depuis plusieurs années pour marquer son adhésion’’ à la lutte contre la corruption. ‘’Le Sénégal fait partie des premiers pays à ratifier et à appliquer ces conventions’’, a-t-il soutenu.

    Au nom du Secrétaire général de la présidence de la République, Ousmane Khouma, conseiller juridique du chef de l’Etat, a déclaré que ‘’l’organisation de cette journée africaine de lutte contre la corruption témoigne de la réalité de la prise en compte de cette question cruciale par le gouvernement de la République’’.

    ‘’Nous nous réjouissons particulièrement de cette célébration conjointe OFNAC-CESAG’’, a ajouté Ousmane Khouma.

    Il a aussi salué le travail accompli par l’OFNAC ‘’dans le cadre de la vulgarisation des différentes conventions visant à lutter contre la corruption’’.

    CS/OID/ASB

  • SENEGAL-TERRES-GOUVERNANCE / La réforme foncière menée au Sénégal est ‘’bloquée’’, selon le CNCR

    SENEGAL-TERRES-GOUVERNANCE / La réforme foncière menée au Sénégal est ‘’bloquée’’, selon le CNCR

    Dakar, 11 juil (APS) – La réforme de la politique foncière au Sénégal est ‘’toujours bloquée’’, constate le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), affirmant être à l’écoute des pouvoirs publics pour son aboutissement.

    ‘’Depuis les années 90, on est dans une réflexion qui devait aboutir à une réforme foncière. Cette réforme est toujours bloquée parce qu’il y a des difficultés’’, a déclaré Babacar Diop, un des dirigeants du CNCR.

    ‘’La position de la société civile est très claire : nous défendons les populations locales’’, a précisé M. Diop lors d’un atelier consacré à la gestion de la terre au Sénégal.

    Des organisations de la société civile, des partenaires économiques et financiers de l’Etat et des représentants du secteur privé ont pris part à l’atelier dont le but, selon le CNCR, est d’arriver à une réforme de la politique foncière sénégalaise.

    La loi de 1964, qui organise la gestion de la terre au Sénégal, a fait l’objet de plusieurs tentatives de réforme, selon Babacar Diop.

     »Cette loi mérite une réforme. On a eu la chance de rencontrer le président de la République pour en parler mais il nous a dit qu’il est en train de regarder le document » qui lui a été remis par la Commission nationale de la réforme foncière (CNRF), a souligné le délégué du CNCR, l’une des principales organisations paysannes du pays.

    Babacar Diop affirme que la réforme de la politique foncière a connu un ‘’blocage’’, dont il juge l’Etat responsable.

    ‘’Le document de politique foncière avait été déposé à la présidence de la République par le regretté professeur Moustapha Sourang. Il n’y a pas eu de suite’’, a déclaré M. Diop.

    La CNRF, dirigée par le professeur Moustapha Sourang (1949-2020), a été dissoute par le président de la République.

    En attendant que l’Etat mette fin au ‘’blocage’’, la société civile poursuit la réflexion sur les changements à faire en matière de gestion des terres, selon Babacar Diop.

    Le CNCR, pour sa part, a-t-il dit, continue son ‘’travail de conscientisation et de communication’’ sur cette question.

    Cette rencontre ‘’va nous permettre de restituer les informations qui nous viennent d’un travail de production de connaissances. Ce sont des informations qui nous viennent de la population’’, a expliqué M. Diop.

    Il assure que le CNCR dispose d’informations assez suffisantes pour conduire le Sénégal vers ‘’une bonne réforme’’ de la politique foncière.

    — DES ASSISES DU FONCIER AVANT LA FIN DE L’ANNÉE —

    ‘’Le CNCR se bat pour une réforme foncière négociée au Sénégal. Il y a beaucoup d’avancées, mais jusqu’à présent ça n’aboutit pas à quelque chose. L’absence de dialogue est l’un des facteurs de blocage’’, a signalé Dr Cheikh Oumar Ba, le directeur exécutif de l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR), un ‘’espace de réflexion’’ dédié aux politiques agricoles et rurales.

    L’IPAR assure le secrétariat d’une ‘’plateforme’’ chargée de la gouvernance foncière, qui réunit divers acteurs concernés par la gestion de la terre, dont le gouvernement, le secteur privé et la société civile.

    ‘’Nous avons créé la plateforme la plus inclusive possible pour discuter des points de blocage’’, a ajouté M. Ba.

    Qui de l’Etat ou des collectivités territoriales doit s’occuper de la terre ? Les divergences de vue en réponse à cette question sont à l’origine du ‘’blocage’’ dont parlent l’IPAR et le CNCR, selon Cheikh Oumar Ba.

    ‘’Nous savons que l’un comme l’autre peut la gérer de manière tout à fait légitime mais il faut qu’on mette des garde-fous’’, a dit M. Ba.

    La plateforme fédérant la société civile, les pouvoirs publics et le secteur privé souhaite la tenue d’un ‘’dialogue national’’ sur la réforme foncière, selon le directeur exécutif de l’IPAR.

    ‘’Nous avons prévu des assises d’ici à la fin de l’année’’, a-t-il poursuivi, évoquant la nécessité pour les parties concernées d’arriver à un consensus.

    ‘’On va vers une élection présidentielle. Il faut faire en sorte qu’un débat de fond sur le foncier ait lieu entre les candidats’’, a suggéré Cheikh Oumar Ba. ‘’Le foncier est ce qu’il y a de plus important au Sénégal parce qu’il assure la paix sociale et le développement économique.’’

    Le Sénégal risque de transformer toute ses terres propices à l’agriculture en terres à usage d’habitat, d’ici à 2050, a prévenu M. Ba.

    MFD/ESF/SBS/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Phosphates de Ndendory: des propriétaires terriens réclament le paiement de leur indemnisation

    SENEGAL-ECONOMIE / Phosphates de Ndendory: des propriétaires terriens réclament le paiement de leur indemnisation

    Ndendory (Kanel), 11 juil (APS) – Des propriétaires de champs résidant dans la commune de Ndendory, dans le département de Kanel, par la voix de leur coordonnateur Ousmane Sao ont réclamé, mardi, le versement des montants représentant l’indemnisation de leurs terres dans le cadre d’un projet d’exploitation des phosphates par la Société minière de la vallée (SOMIVA).

    ‘’La Somiva est venue nous voir il y a quatre mois pour nous dire qu’elle a besoin de nos terres pour exploitation moyennant une indemnisation pour 1 million de francs CFA l’hectare. Depuis lors, le chèque est sur la table du préfet de Kanel et les propriétaires attendent toujours’’, a-t-il dit.

    M. Sao intervenait lors d’une conférence de presse tenue sur le site de la société exploitante des phosphates dans cette zone.

    Il a fait savoir qu’après les études faites par le cadastre, les Eaux et Forêts et la Société d’exploitation des terres du delta (SAED), le chèque a été émis et une copie a été remis au préfet du département, Cheikh Ahmadou Ndoye par la société minière.

    Selon Ousmane Sao, les propriétaires terriens attendent toujours l’argent de l’indemnisation, ajoutant qu’elles  »n’excluent pas de mener d’autres actions » afin de percevoir leur argent

    Du côté, de la Somiva, les responsables confirment que le chèque a été bien déposé au niveau de la Préfecture de Kanel.

    ‘’Au total, la Société minière de la vallée veut indemniser 193 propriétaires, mais la somme disponible ne prend en compte pour le moment que 66 personnes disposant de champs sur la zone d’exploitation des phosphates’’, a expliqué l’autorité administrative, Cheikh Ahmadou Ndoye.

    AT/OID/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-GOUVERNANCE / Les personnes marginalisées et les pauvres paient le plus lourd tribut à la corruption, selon Serigne Bassirou Guèye 

    SENEGAL-AFRIQUE-GOUVERNANCE / Les personnes marginalisées et les pauvres paient le plus lourd tribut à la corruption, selon Serigne Bassirou Guèye 

    Dakar, 11 juil (APS) – La corruption, à l’origine de pertes économiques annuelles d’un montant égal à 25 % du produit intérieur brut de l’Afrique, affecte le plus souvent les personnes vulnérables ou marginalisées et les pauvres, a signalé le président de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) du Sénégal, Serigne Bassirou Guèye.

    ‘’Les conséquences de telles pratiques sur le développement affectent souvent ceux qui souffrent le plus, à savoir les personnes vulnérables ou marginalisées et les pauvres’’, a souligné M. Guèye.

    La corruption serait à l’origine de la perte par an de fonds équivalant 25 % du produit intérieur brut de l’Afrique, a dit le magistrat, affirmant citer un rapport de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

    Le président de l’OFNAC intervenait à la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, sur le thème : ‘’La convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, vingt ans après : défis et perspectives’’.

    Serigne Bassirou Guèye est d’avis que ‘’le fait d’accepter cette réalité comme une fatalité et de s’y complaire […] ne rend pas justice aux efforts colossaux que les femmes et les hommes de ce continent continuent de consentir pour bouter la corruption hors de nos frontières’’.

    La corruption et le transfert de fonds illicites contribuent à la fuite des capitaux en Afrique, où plus de 400 milliards de dollars US ‘’ont été détournés’’ et transférés à l’étranger, a signalé M. Guèye, disant se baser sur des données de l’ONUDC.

    L’Afrique ‘’veut parfaitement bouter la corruption hors de son sol’’

    ‘’Vingt ans après la convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, l’Afrique a réussi à faire comprendre qu’elle est une actrice de premier rang’’ dans les initiatives visant à éradiquer ce fléau, a-t-il signalé.

    ‘’On peut dire que […] l’Afrique veut parfaitement bouter la corruption hors de son sol’’, a dit le président de l’OFNAC.

    Il estime que ‘’pour la communauté africaine confrontée à un fléau d’une telle ténacité et d’une telle complexité, une journée consacrée à la lutte contre la corruption reste une bonne opportunité pour évaluer les résultats obtenus à ce jour’’.

    ‘’Une telle journée permet également de questionner la viabilité et la résilience des outils juridiques et des organes existants, de s’ouvrir aussi à de nouvelles idées porteuses de progrès et de changement’’, a ajouté M. Guèye.

    La célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption est en même temps ‘’l’occasion de jauger nos propres systèmes d’organisation à l’aune des meilleures pratiques en cours dans d’autres contrées’’, a-t-il poursuivi.

    ‘’Aujourd’hui, a dit Serigne Bassirou Guèye, tous les Etats africains sont conscients que sans une politique de lutte efficace contre la corruption, tous les efforts de développement seront vains.’’

    Selon Ousmane Khouma, ministre, conseiller juridique du président de la République, la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption traduit ‘’la réalité de la prise en compte de cette question cruciale par le gouvernement’’ sénégalais.

    La corruption ‘’détruit les économies des pays’’ qui en sont victimes, a rappelé M. Khouma, venu représenter le secrétaire général de la présidence de la République à la rencontre.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-FINANCES / Les pouvoirs publics invités à poursuivre la lutte contre l’exercice illégal de la profession d’expert-comptable

    SENEGAL-FINANCES / Les pouvoirs publics invités à poursuivre la lutte contre l’exercice illégal de la profession d’expert-comptable

    Dakar, 11 juillet (APS) – Le président de l’Ordre national des experts-comptables et des comptables agréées (ONECCA) du Sénégal, Mor Dieng, a appelé, mardi, à Dakar, les pouvoirs publics sénégalais à poursuivre la lutte contre l’exercice illégal de la profession dont il dirige la corporation, estimant que ce « fléau » constitue une gangrène pour ce secteur.

    « La Direction générale des impôts et domaine (DGID) a posé des actes, mais il y a quelques jalons qui restent, tels que la mise sur pied d’un guichet unique de dépôts des états financiers (GUDEF) pour pouvoir continuer ce combat et aussi généraliser tout ce qui est dépôt des états financiers en ligne au niveau des régions, car cet exercice illégal y est très présent », a-t-il déclaré.

    Mor Dieng intervenait à l’ouverture d’une journée de partenariat organisée sous l’égide de l’Ordre national des experts-comptables et des comptables agréés du Sénégal, une manifestation organisée de concert avec le ministère des Finances et du Budget.

    « Nous allons vers un partenariat avec l’État. La participation des experts-comptables au sein des conseils d’administration ou des conseils de surveillances aiderait beaucoup à régler certaines situations, parce que des administrateurs devraient pouvoir aussi lire des états financiers, comprendre des chiffres, les analyser », a-t-il dit.

    Le commissaire du gouvernement sénégalais, Jean Koné, représentant le ministre des Finances et du Budget à cette journée, a insisté sur l’importance du partenariat entre les institutions publiques et l’Ordre national des experts-comptables et des comptables agréés du Sénégal.

    « Cette journée nous donne l’occasion de rappeler le rôle de l’expert-comptable qui participe à garantir la fiabilité de l’information financière mise à la disposition des institutions publiques », a-t-il souligné.

    Elle constitue aussi une occasion de recueillir les attentes des experts-comptables et des comptables agréés, mais également des autres membres des organisations professionnelles, de manière à permettre au ministère des Finances et du Budget de mieux jouer son rôle d’encadrement de l’information financière.

    « Nous devrons aller dans le sens de plus de coopération entre les structures de l’État chargées de faire le contrôle, notamment la Cour des comptes, et l’ONECCA », a ajouté M. Koné.

    Selon lui, « depuis 5 à 6 ans », la certification des états financiers est devenue une obligation et dans le même temps, plusieurs dispositions ont été intégrées au Code général des impôts, lesquelles dispositions « tendent à renforcer le rôle de l’expert-comptable dans le sens de lui donner plus de place ».

    Dans cette perspective, « l’État a pris l’engagement non seulement de participer aux prochaines activités de l’ONECCA mais aussi à la lutte contre toute pratique illégale de la profession d’expert-comptable », a assuré le commissaire du gouvernement.

    Il a fait état d’ »avancées majeures dans le cadre de l’encadrement du secteur privé et surtout le maillon indispensable qu’est devenu l’ONECCA entre le secteur public et le secteur privé ».

    LBD/CN/BK/ASG

  • SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Attribution des licences 5G : le dépouillement des offres aura lieu vendredi prochain, selon l’ARTP

    SENEGAL-TELECOMMUNICATIONS / Attribution des licences 5G : le dépouillement des offres aura lieu vendredi prochain, selon l’ARTP

    Dakar, 11 juil (APS) – Le dépouillement des offres faites par les opérateurs de téléphonie mobile pour obtenir des licences 5G aura lieu vendredi 14 juillet, a annoncé, mardi, à Dakar, le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall.

    ‘’Un appel à candidatures a été lancé. Vendredi, nous allons procéder au dépouillement. Et dans les jours suivants, nous allons procéder à l’attribution des licences aux opérateurs dont la proposition a été acceptée’’, a précisé M. Sall à l’ouverture d’un atelier de l’ARTP et du GSMA, une association de quelque 750 opérateurs et fabricants de téléphones mobiles de plusieurs pays.

    La connexion 5G est ‘’10 fois plus’’ plus rapide que la 4G, ‘’on peut aller jusqu’à 1 gigabit par seconde, soit près de 1 milliard de bits par seconde’’, a souligné le directeur général de l’ARTP, ingénieur en télécommunications. ‘’C’est sans commune mesure.’’

    La télévision, la médecine, le commerce électronique, l’activité gouvernementale et d’autres secteurs peuvent tirer profit de la 5G, a-t-il dit.

    L’Autorité de régulation des télécommunications et des postes s’apprête à se lancer dans le roaming national, une innovation qui va permettre aux abonnés d’utiliser le réseau des concurrents de leur opérateur pour recevoir des messages et des appels vocaux, a rappelé M. Sall.

    Cette innovation ‘’sera effective’’ au Sénégal à partir du 31 juillet prochain, a assuré le directeur général de l’ARTP.

    Le roaming national va permettre aux usagers se trouvant dans une zone non couverte par leur opérateur de recevoir des appels, selon Abdou Karim Sall.

    Quand un usager ‘’est dans une zone non couverte par son opérateur, il peut ne pas s’en rendre compte. Il utilise le réseau des autres opérateurs pour recevoir des appels ou se connecter à Internet’’, a-t-il expliqué.

    Le directeur général de l’ARTP rappelle que le roaming national concerne en même temps les données mobiles.

    ‘’Nous allons discuter, durant cet atelier, d’un événement majeur qui aura lieu à Dubaï. Ce sera une tribune pour la gestion des fréquences de manière générale’’, a-t-il ajouté.

    NSS/ESF/ASG

     

  • SENEGAL-ELECTRIFICATION / Le poste de Boké va permettre de rattraper le retard dans l’électrification des localités méridionales  (ministre)

    SENEGAL-ELECTRIFICATION / Le poste de Boké va permettre de rattraper le retard dans l’électrification des localités méridionales (ministre)

    Dakar, 10 juil (APS) – La mise en service du poste électrique de Boké (Guinée) va contribuer à rattraper le retard dans l’électrification des localités des régions sud du Sénégal, dû à la non-interconnexion, a indiqué la ministre du Pétrole et des Énergies, Sophie Gladima.

    « Le retard de l’électrification dans les localités sud du pays est dû à une absence d’interconnexion du réseau. C’est le réseau interconnecté qui n’existait pas au sud du pays, contrairement au nord où on avait le réseau de l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) », a-t-elle déclaré.

    Sophie Gladima, auditionnée lundi par les membres du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), répondait à de nombreuses interpellations sur les lenteurs notées dans l’électrification de certaines localités, notamment du sud du pays.

    Elle a assuré que « cette problématique est désormais derrière nous avec l’inauguration du poste de Boké », en Guinée, ajoutant : « Maintenant, avec le poste de Boké, nous pensons que nous allons partir rapidement pour l’électrification de ces zones ».

    Selon la ministre du Pétrole et des Énergies, « le Sénégal est aujourd’hui à six mille deux cent onze villages électrifiés ». De même, cinq mille collectivités « sont en cours d’électrification », a-t-elle dit.

    La ligne électrique d’interconnexion de l’OMVG, l’Organisation pour la mise en œuvre du fleuve Gambie, est composée de près de 3 500 pylônes, qui supportent une boucle de 1 677 km de lignes traversant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.

    Le poste électrique de Boké a été inauguré en septembre dernier. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en service des ouvrages de la ligne d’interconnexion du projet Énergie de l’OMVG.

    La ligne électrique d’interconnexion de l’OMVG est composée de près de 3 500 pylônes qui supportent une boucle de 1 677 km de lignes traversant la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau et le Sénégal.

    En février, le président Macky Sall avait inauguré la centrale électrique de Tanaff, réalisée par l’OMVG. Une infrastructure qui devrait permettre « l’accès universel à l’électricité de certaines zones du sud, devenu un enjeu majeur pour les gouvernements membres l’organisation », selon le secrétaire général de l’OMVG, Daouda Samba Sow.

    CS/SBS/ASG/BK

  • SÉNÉGAL-INSTITUTIONS / Deuxième session du HCCT : 3 avis et 40 recommandations formulées

    SÉNÉGAL-INSTITUTIONS / Deuxième session du HCCT : 3 avis et 40 recommandations formulées

    Dakar, 11 juillet (APS) – Le Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT) a émis trois avis et quarante recommandations à la fin de sa deuxième session ordinaire, a indiqué lundi le Professeur Mouhamadou Mawloud Diakhaté,  président de commission à ladite institution.

    ‘’Il est ressorti aujourd’hui une masse critique d’informations qui nous permet de formuler trois avis et quarante recommandations’’, a-t-il dit en marge de l’audition du ministre du Pétrole et des Energies,  Aissatou Sophie Gladima par le HCCT.

    Il a souligné que  ‘’le HCCT a une vue claire sur la question parce qu’il s’agit de travailler autour de la responsabilité sociétale des entreprises et en tant que levier pour le développement de l’économie sociale et solidaire dans les territoires’’. Il a indiqué que cette session a ‘’permis’’ au HCCT de ‘’toucher du doigt les problèmes qui existent dans les collectivités territoriales, des problèmes de relations entre collectivités et entreprises exploitantes’’.

    Il a expliqué que ce travail a permis ‘’de demander à ce qu’une politique de gouvernance de la mer soit préconisée, soit développée mais aussi que le Sénégal installe un comptoir et une raffinerie d’or pour pouvoir mieux gérer le potentiel qui se trouve à Sabodola et dans toute cette zone de Kédougou’’.

    ‘’Nous avons pu effectuer la relation entre la responsabilité sociétale des entreprises et les autres instruments de contrôle territorial ou de mitigation des impacts causés par ces sociétés qui exploitent nos minerais, à savoir les plans de gestion environnementale et sociale mais aussi les plans de suivi et de surveillance environnementale’’, a ajouté M. Diakhaté,

    Selon lui, ‘’tout ceci agrégé donnerait aux collectivités des moyens pour pouvoir assurer leur viabilité et construire leur attractivité’’.

    Le HCCT avait reçu auparavant dans le cadre de cette session finissante, le ministre de la Pêche et des Affaires maritimes, Pape Sagna Mbaye, le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye, et celui des Mines et de la géologie, Omar Sarr.

    Selon Pr Mouhamadou Mawloud Diakhaté, cette série de consultations a été élargie avec les sociétés qui exploitent les ressources naturelles du Sénégal.

    ‘’Cela nous a permis d’investir les territoires de production, notamment (…) à Matam, à Diogo, dans la région de Thiès et à Xossanto, à Kédougou et à Bargny, au niveau de la SOCOCIM pour les problématiques des calcaires’’, a-t-il informé.

    Il souligne qu’au-delà des auditions, le HCCT a inauguré un nouveau concept : ‘’le Haut conseil au cœur des territoire’’. ‘’Ressources naturelles, gouvernance du territoire’’ est le thème de la cession de l’institution.

    CS/ASG

  • SENEGAL-ELECTRIFICATION-ACCES / Le taux d’électrification s’établit à 85% en milieu urbain et 60% en milieu rural (ministre des Energies)

    SENEGAL-ELECTRIFICATION-ACCES / Le taux d’électrification s’établit à 85% en milieu urbain et 60% en milieu rural (ministre des Energies)

    Dakar, 10 juillet (APS) – Le taux d’électrification au Sénégal s’établit au niveau national, en fin 2022, à 85% en milieu urbain et à 60 % en milieu rural, a indiqué, lundi, la ministre du Pétrole et des Energies, Aïssatou Sophie Gladima, soulignant que  »l’accès universel est presque une réalité en milieu urbain (…) ».

    ‘’Aujourd’hui, les taux d’accès à l’accès à l’électricité diffèrent. Quand on est en milieu urbain, on est pratiquement à 85%. Dans le milieu rural, où l’électrification a démarré, on est à 60%’’, a-t-elle précisé.

    ‘’Cela montre que l’accès universel est presque une réalité en milieu urbain même s’il faut noter que la plupart des villes sont en pleine extension, ce qui entraîne de nouveaux besoins’’, a expliqué la ministre du Pétrole et des énergies qui faisait face aux Hauts conseillers des collectivités territoriales dans le cadre d’une série de consultations sur le thème ‘’défis de l’exploitation du pétrole et du gaz sur l’économie maritime et l’environnement marin’’.

    Selon la ministre, le Sénégal est aujourd’hui à six mille deux cents villages électrifiés.  »Notre ambition est d’arriver à une équité dans l’accès universel à l’électricité, fondement du développement socio-économique des territoires pour l’émergence du pays en 2035 », a-t-elle souligné.

    Elle a indiqué que le gouvernement était en train  »de consentir des efforts considérables, pour résorber la question de l’iniquité territoriale en matière d’accès à l’énergie’’.

    ‘’Le Plan opérationnel pour l’accès universel en 2025 a permis de réaliser la cartographie la plus récente des localités mais également des populations sans accès à l’électricité’’, a-t-elle assuré.

    Mme Gladima fait savoir que la répartition du nombre de localités rurales à électrifier par technologie et par région est connue.

    Il s’agit, selon elle de ‘’52% des localités qui seront raccordées à travers un réseau électrique moyenne tension (MT) soit 74% de la population concernée. Trente-deux pourcent des localités seront électrifiées avec des systèmes photovoltaïques individuels, soit 8% de la population concernée’’.

    La ministre a ajouté que ‘’dix-sept (17) pourcent des localités seront alimentées à travers des mini-centrales solaires avec leur réseau, soit 18% de la population concernée’’.

    Sophie Gladima a indiqué que ‘’le coût des investissements à réaliser pour mettre en œuvre le programme en zone rurale est estimé à près de 631 milliards de FCFA’’.

    ‘’Pour la mobilisation des financements, en collaboration avec le Ministère chargé de la coopération, une table ronde pour le financement de l’accès universel a été organisée en avril 2021 et a regroupé les partenaires au développement et le secteur privé’’, a-t-elle dit.

    Selon elle,  »l’engagement fort des partenaires a été matérialisé par la mise en vigueur du projet d’accélération de l’accès universel à l’électricité (PADAES) en avril 2022 avec le concours financier de la Banque mondiale’’. Il cible au total, selon elle, dix-mille-dix (10010) localités.

    La ministre a signalé que le Programme d’appui au développement des énergies renouvelables pour l’accès universel (PADERAU) cofinancé par l’Union européenne et l’Agence française de développement vise l’électrification de 600 localités.

    Ces projets viennent s’ajouter, selon ses dires, ‘’aux projets déjà en cours au niveau de SENELEC, de l’Agence sénégalaise d’électrification rural (ASER) mais aussi du Programme d’Urgence de développement communautaire (PUDC) sous le couvert du Ministère qui a mis en place un mécanisme de coordination plus soutenu pour  »assurer l’atteinte des objectifs dans les délais’’.

    Elle a indiqué que le gouvernement du Sénégal avait pris la décision d’harmoniser les tarifs de l’électricité sur l’ensemble du territoire dans  »le but de rétablir l’égalité de traitement des usagers devant le service public de l’électricité’’.

    CS/OID