Catégorie : economie

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le Sénégal bénéficie d’un financement de 1.115 milliards de francs CFA de l’UE et du FMI

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Le Sénégal bénéficie d’un financement de 1.115 milliards de francs CFA de l’UE et du FMI

    Dakar, 27 juin (APS) – L’Union européenne (UE) et le Fonds monétaire international (FMI) ont accordé au Sénégal un financement de 1.115 milliards de francs CFA en vue de l’exécution, pendant trois ans, de nouveaux programmes de développement, a appris l’APS mardi de ces deux partenaires économiques et financiers de l’Etat.

    L’annonce a été faite lors d’une réunion consacrée à la situation macroéconomique sénégalaise, à laquelle ont participé le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal, Jean-Marc Pisani, et le représentant du FMI à Dakar, Cémile Sancak.

    ‘’Dans le cas du Sénégal, ces ressources additionnelles contribuent au financement de nouveaux programmes du FMI, qui viennent d’être adoptés et donneront accès à approximativement 1.850 millions de dollars US (soit environ 1.115 milliards de francs CFA) au Sénégal, sur trois ans’’, affirme un communiqué conjoint des trois parties.

    Ce financement vient s’ajouter aux ‘’importants financements bilatéraux octroyés par l’UE et ses Etats membres pour cette année et la suivante, dont ‘’150 millions d’euros de prêts concessionnels par la France, 70 millions d’euros de dons par l’UE ou 68 millions d’euros de dons par l’Allemagne’’, selon le texte.

    Le représentant du FMI au Sénégal a signalé que les ressources transférées à travers le fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, ainsi que le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité du FMI, allaient contribuer au financement des programmes de trente-six mois avec le Sénégal.

    ‘’Ces programmes visent à remédier aux déséquilibres macroéconomiques en réduisant les vulnérabilités de la dette, à renforcer la gouvernance, à assurer une croissance plus inclusive et riche en emplois, et enfin à relever les défis structurels à plus long terme liés au changement climatique, par la mise en œuvre de politiques climatiques appropriées’’, a-t-il expliqué dans le communiqué.

    De son côté, l’ambassadeur de l’UE au Sénégal a estimé que la rencontre des trois partenaires était la ‘’preuve manifeste de la solidarité qui unit la Team Europe avec le Sénégal et, plus généralement, avec les pays sur la voie de l’émergence’’.

    Il s’agit d’aider à faire face aux effets pour le pouvoir d’achat des ménages de la hausse des prix liée à la pandémie de Covid-19 et aggravée par la guerre de la Russie en Ukraine, a souligné M. Pisani.

    Ce financement est une réponse à la ‘’demande légitime des pays africains de disposer de davantage de droits de tirages spéciaux, afin de mieux faire face aux crises devenues récurrentes’’, a dit l’ambassadeur de l’UE au Sénégal.

    ‘’Ces financements additionnels seront accompagnés d’une gestion publique efficace et transparente, au service des citoyens et en lien avec les engagements pris par l’Etat du Sénégal’’, a-t-il ajouté.

    FD/AKS/OID/ESF

  • SENEGAL-DEMOGRAPHIE / Les moins de 25 ans représentent près de 75 % de la population, selon le dernier recensement

    SENEGAL-DEMOGRAPHIE / Les moins de 25 ans représentent près de 75 % de la population, selon le dernier recensement

    Dakar, 27 juin (APS) – Les personnes âgées de moins de 25 ans représentent près de 75 % de la population sénégalaise, a déclaré, mardi, à Dakar, la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, en se basant sur les résultats provisoires du cinquième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5).

    ‘’Les données provisoires que nous avons disent que nous en sommes à près de 70 %, voire 75 % de Sénégalais ayant moins de 25 ans. Nous sommes donc une population jeune’’, a-t-elle dit à l’ouverture d’un atelier consacré à la relance du Conseil présidentiel de l’investissement.

    Le RGPH-5, entamé en mai, s’est déroulé jusqu’au 20 du mois courant, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.

    Oulimata Sarr demande aux personnes qui ne se sont pas encore fait enregistrer de s’y atteler. ‘’Les gens qui ne se sont pas inscrits peuvent appeler un numéro vert pour permettre aux agents de recensement de se déplacer pour les inscrire’’, a dit Mme Sarr, laissant entendre que le RGPH-5 se poursuit.

    CS/ESF/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le secteur privé ‘’croit encore au Sénégal’’, assure Oulimata Sarr

    SENEGAL-ECONOMIE / Le secteur privé ‘’croit encore au Sénégal’’, assure Oulimata Sarr

    Dakar, 27 juin (APS) – Le secteur privé national et international ‘’croit encore au Sénégal’’, malgré les violences politiques survenues cette année et en 2021, a soutenu la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, mardi, à Dakar.

    ‘’Nous en sommes à plus de 2.000 inscriptions (le nombre de personnes désireuses de participer) pour le forum ‘Invest in Sénégal’. Cela veut dire que la communauté du secteur privé national et international croit encore au Sénégal. Elle sera là avec nous du 6 au 8 juillet’’, a assuré Mme Sarr.

    Elle prenait part à un atelier consacré à la relance du Conseil présidentiel de l’investissement (CPI), qu’organisait chaque année l’APIX, l’agence chargée des investissements de l’Etat.

    Selon le directeur général de l’APIX, Abdoulaye Baldé, près de 3.000 participants sont attendus au forum ‘’Invest in Sénégal’’, qui se tiendra du 6 au 8 juillet à Diamniadio, près de Dakar.

    Theodor Proffe, intervenant à l’atelier au nom du G50, un groupe de partenaires économiques et financiers du Sénégal, soutient que ‘’malgré les défis énormes’’, le pays, ‘’par sa force et sa résilience habituelles, saura faire face et s’en sortira’’.

    Selon Oulimata Sarr, les groupes de travail constitués pour le déroulement du forum ‘’Invest in Sénégal’’ permettront de ‘’revisiter essentiellement tous ces grands chantiers de l’environnement des affaires’’, afin d’‘’attirer […] des partenaires qui viendront investir’’ dans le pays.

    Elle ajoute que les pouvoirs publics sénégalais vont présenter aux investisseurs attendus à cet événement ‘’une cinquantaine de projets’’, dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’énergie, etc.

    Les groupes de travail vont ‘’se focaliser sur les réformes et les programmes’’, a dit la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération.

    Le président de la République, Macky Sall, va s’entretenir avec le secteur privé à l’occasion du forum, selon Oulimata Sarr.

    Le CPI, ‘’la meilleure option’’ pour ‘’analyser les défis de l’investissement’’

    Abdoulaye Baldé, lui, estime que ‘’le dialogue entre le secteur public et le secteur privé’’, à l’occasion des réunions du CPI, ‘’est sans aucun doute la meilleure option pour rapprocher les acteurs’’ économiques et financiers, afin de ‘’sceller continuellement une confiance mutuelle’’.

    Le CPI est ‘’la meilleure option’’ pour ‘’identifier et analyser de manière conjointe les enjeux et défis, ainsi que les contraintes liées à l’investissement durable au Sénégal’’, a ajouté M. Baldé.

    Les partenaires économiques et financiers de l’Etat se réjouissent d’‘’être associés à cette initiative dont la finalité est d’améliorer l’environnement des affaires au Sénégal et d’asseoir les bases d’un secteur privé dynamique et résilient’’, a dit Theodor Proffe.

    Modibo Diop, le vice-président du Mouvement des entreprises du Sénégal (MDES), salue la relance du CPI, qui ne s’est pas tenu régulièrement durant ces dernières années.

    ‘’C’est l’un des cadres privilégiés d’échange entre le secteur privé national et international, les bailleurs de fonds et l’Etat sur les grandes orientations du pays’’, a souligné M. Diop.

    Les organisations patronales réclamaient la relance du CPI qui, selon le vice-président du MDES, ne s’est pas tenu ‘’depuis quatre ans’’. ‘’Il y a beaucoup de questions sur la fiscalité et l’investissement’’, dont l’Etat et le secteur privé doivent discuter lors du CPI, a souligné M. Diop.

    Il assure que ‘’des échanges entre l’Etat […] et le secteur privé peuvent mener à des réformes importantes’’.

    L’APIX n’a pas encore fixé la date de la prochaine réunion du CPI.

    Le forum ‘’Invest in Sénégal’’ se tiendra un mois après les violences politiques à l’origine de la mort de 16 personnes, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    Amnesty International a publié un bilan faisant état de 23 morts, tandis que Pastef, l’un des principaux partis d’opposition, parle de 30 morts.

    Ces violences ont éclaté après la condamnation de son leader, Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, au terme d’un procès pour lequel il était jugé pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr.

    En 2021, des violences consécutives à la même affaire judiciaire avaient fait une quinzaine de morts, selon le gouvernement.

    D’importants dégâts matériels ont été notés en 2021 comme en 2023, des banques, des stations d’essence et d’autres infrastructures économiques ayant été pillées.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT /  »Fou malade » salue les financements octroyés par la DER aux cultures urbaines

    SENEGAL-CULTURE-FINANCEMENT /  »Fou malade » salue les financements octroyés par la DER aux cultures urbaines

    Dakar, 27 juin (APS) – Le président de l’association Guédiawaye Hip Hop, Malal Almamy Talla, plus connu sous le nom d’artiste de  »Fou malade », a salué l’ouverture vers les cultures urbaines de la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes (DER/FJ), une orientation qui contribue, dit-il, à dissiper les préjugés nourris à l’égard de cette structure créée en 2017 par l’État du Sénégal pour accompagner les porteurs de projets.

    L’artiste rappeur dit avoir trouvé la DER  »très ouverte, très réceptive », notant que son association, Guédiawaye Hip Hop, « peut ouvrir à la DER/FJ des portes pour faciliter sa collaboration avec toutes les cultures urbaines ».

     »En 2023 […], nous avions jugé utile d’approcher la DER/FJ pour donner plus d’opportunités à ces jeunes non seulement de la banlieue de Dakar, mais des autres régions du Sénégal », a-t-il déclaré, lundi soir, lors d’un évènement annuel de l’association Guédiawaye Hip Hop dénommé « Nuit des projets ».

    La Der/Fj a ainsi accepté de soutenir cette proposition, a signalé  »Fou malade » lors de la cérémonie de clôture du programme dans les locaux de la Der au Point E, à Dakar.

    Ce partenariat avec la DER/FJ est une forme d’ouverture parce que l’administration est « très réticente » vis-à-vis de la culture, plus particulièrement quand il s’agit du mouvement Hip Hop.

    Pour Malal Talla, « la culture Hip Hop, c’est l’entrepreneuriat, mais elle a une dimension véritablement contestataire qui fait que les partenaires ne comprennent pas souvent ses acteurs », a-t-il expliqué. « Si toutefois les partenaires comprennent la philosophie du mouvement, la collaboration est possible », a-t-il ajouté.

    Malal Talla concède des  »préjugés par rapport à la DER/FJ qui a plombé une éventuelle collaboration ».

    « Nous croyions que la DER ne soutenait que des gens qui sont proches du pouvoir, mais en signant une convention avec la structure, on s’est rendu compte que ce n’est pas le cas puisqu’il n’est écrit nulle part que nous devons soutenir le parti au pouvoir (…) », a-t-il précisé.

    Malal Talla a invité les artistes à travailler avec la délégation,  »très à l’écoute des préoccupations dans le domaine de l’entrepreneuriat, mais surtout des industries culturelles et créatives ».

     »On a aussi un peu souffert des procédures, il faut que l’administration s’adapte, elle est en 1960, nous sommes en 2023 », a-t-il lancé à l’endroit du directeur de la promotion de l’entrepreneuriat, Mamadou Ndiaye.

    Pour Malal Talla,  »entreprendre, c’est gagner de l’argent. On est autonome et on retrouve sa dignité, on est capable de se prendre en charge et de réaliser ses propres projets », a-t-il souligné à l’intention des jeunes entrepreneurs ayant bénéficié d’une formation et en phase de recherche de financement et de réalisation d’un business plan.

    La DER/FJ a déjà accompagné l’association Guédiawaye Hip Hop dans la communication du festival  »Guédiawaye by rap » et du projet  »Sénégal talent campus », avec une subvention de 29 millions de FCFA pour l’achat d’équipements, révèle l’artiste.

    FKS/ADL/BK

  • SENEGAL-FINANCES / Mamadou Moustapha Bâ : ‘’Le taux de surendettement du Sénégal est modéré’’

    SENEGAL-FINANCES / Mamadou Moustapha Bâ : ‘’Le taux de surendettement du Sénégal est modéré’’

    Dakar, 27 juin (APS) – Le Sénégal à ‘’un taux de surendettement modéré, une preuve de la maîtrise de sa dette’’, a assuré le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Bâ, affirmant que l’encours de la dette publique rapportée au produit intérieur brut (PIB) en 2023 sera à 68,4 %, donc inférieur au seuil de 70 %.

    ‘’Le Sénégal maîtrise sa dette, bien qu’il est normal qu’un pays s’endette’’, a dit M. Bâ lors de la clôture d’une session budgétaire de l’Assemblée nationale, lundi.

    Il a présenté à cette occasion les principaux axes du débat d’orientation du budget 2023 de l’Etat.

    Selon le ministre des Finances et du Budget, les institutions financières internationales ont recensé 197 pays actuellement ‘’surendettés’’.

    Il existe trois niveaux de surendettement, a-t-il rappelé : le faible, le modéré et la situation de ‘’détresse’’. ‘’Ceux qui sont dans le niveau faible ne peuvent même pas contracter une dette. Quinze pays africains sont dans la catégorie du niveau modéré’’, a-t-il précisé, ajoutant que l’Afrique du Sud et le Sénégal en font partie.

    La dernière analyse de la dette de l’Etat a été faite en avril de cette année par les pouvoirs publics sénégalais, a rappelé Mamadou Moustapha Bâ, ajoutant que c’est ce qui a permis de constater que le Sénégal est parmi ‘’les pays en surendettement modéré’’.

    ‘’L’encours de la dette publique rapporté au PIB en 2023 sera de 68,4 %, il est donc inférieur à 70 %’’, le seuil indiqué, a fait savoir M. Bâ.

    La valeur actuelle nette de la dette rapportée au PIB est de 51,3 %, en deçà du seuil de 55 %, a-t-il souligné.

    Le ministre des Finances et du Budget signale que la valeur actuelle de la dette rapportée aux exportations en 2023 est de 186,3 %, loin du seuil de 240 %.

    La dette extérieure rapportée aux exportations, qui détermine la capacité du Sénégal à faire face à ses échéances à court terme, est de 19,1 %, le seuil étant de 21 %.

    La dette extérieure rapportée aux recettes est de 16,8 % pour le Sénégal, le seuil à ne pas dépasser pour cette rubrique étant de 23 %.

    Les notations de crédit sont le reflet de la solidité des fondamentaux économiques du Sénégal, qui est classé parmi les mieux notés d’Afrique, la troisième place précisément, derrière le Botswana et l’Afrique du Sud, selon Mamadou Moustapha Ba.

    En raison de toutes ces performances, a-t-il assuré, l’indice de développement humain du Sénégal va augmenter au cours des prochaines années.

    NSS/ADL/ESF/ASG

  • SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    SENEGAL-SOCIAL / Il existe bien des sources de financement de la protection sociale au Sénégal (rapport)

    Dakar, 27 juin (APS) – Le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (LARTES) de l’Institut fondamental d’Afrique noire Cheikh-Anta-Diop met en exergue la capacité d’action dont dispose le Sénégal en matière de mobilisation de ressources internes et de financement de la protection sociale pour la période.

    « L’État sénégalais dispose de potentiels de mobilisation de ressources internes et pérennes permettant le développement et le financement de la protection sociale », écrit le LARTES dans un rapport consacré à ce sujet.

    Le document a été élaboré dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcer la société civile pour une protection sociale efficace ».

    L’Institut panafricain de recherche, de formation et d’action pour la citoyenneté, la consommation et le développement en Afrique (CICODEV Afrique), le conseil départemental de Rufisque (ouest) et la délégation de l’Union européenne au Sénégal ont pris part à l’élaboration du rapport intitulé « Identification et évaluation des nouveaux modes de financement des programmes non contributifs de la protection sociale au Sénégal ».

    L’étude, qui a été présentée récemment par ces trois entités, porte sur sept programmes sociaux mis en œuvre par l’État du Sénégal.

    Il s’agit du Programme national de bourses de sécurité familiale, de la gratuité des soins des enfants âgés de 0 à 5 ans, de la gratuité de la césarienne et de l’hémodialyse. Les chercheurs ont également étudié la carte d’égalité des chances, le plan sésame et les cantines scolaires.

    Au total, « le besoin de financement des sept programmes est estimé à 237,02 milliards de francs CFA en 2035, contre 121,1 milliards en 2023, soit un quasi-doublement en treize ans », renseigne le document.

    Concernant leurs mécanismes de financement, l’étude signale que les pouvoirs publics disposent de possibilités de prélèvement « indolores », qui devraient permettre de mobiliser un « volume de ressources suffisant pour couvrir la demande ».

    Il parle de « niches » que les pouvoirs publics pourraient exploiter sans « obérer » le pouvoir d’achat des consommateurs.

    Les auteurs du rapport font notamment allusion aux ressources naturelles (le pétrole et le gaz), aux machines et aux équipements, au logement et aux habitations, au transport et au tourisme, aux télécommunications, aux services financiers et aux jeux de hasard, aux administrations publiques, aux produits cosmétiques et à certains produits alimentaires.

    Le rapport recommande toutefois la mise en place d’un « fonds national de financement de la protection sociale ».

    Ce fonds doit avoir « un ancrage institutionnel très élevé », selon ses auteurs, qui font allusion à la présidence de la République et à la primature.

    Le rapport du LARTES préconise également la sensibilisation des décideurs, au plus haut niveau, sur le « faible volume de ressources financières nécessaires pour accroître la couverture et/ou le bénéfice des initiatives de protection sociale ».

    Le document insiste par ailleurs sur la nécessité de développer des stratégies de plaidoyer, afin que les ressources consacrées à la protection sociale soient perçues non pas comme une « dépense » mais « un investissement ».

    Les auteurs du document déplorent toutefois le fait que « la qualité des données demeure un frein à la recherche » sur la protection sociale.

    Ils relèvent l’existence de données « difficilement accessibles », d’une « forte variabilité inexpliquée » des coûts unitaires des services de protection sociale.

    De même, mettent-ils le doigt sur le « manque de centralisation » des données et des informations relatives aux coûts de la gestion.

    CICODEV Afrique, le LARTES et leur partenaire européen estiment que ces informations ne sont pas disponibles dans les rapports publics.

    SMD/ESF/BK

  • SENEGAL-FINANCEMENT-CULTURE / « Nuit des projets » de Guédiawaye Hip hop : Louis Diédhiou Junior, vainqueur d’un financement de cinq millions de FCFA de la DER/FJ

    SENEGAL-FINANCEMENT-CULTURE / « Nuit des projets » de Guédiawaye Hip hop : Louis Diédhiou Junior, vainqueur d’un financement de cinq millions de FCFA de la DER/FJ

    Dakar, 27 juin (APS) – Le rappeur et entrepreneur Louis Diédhiou Junior, originaire de la région de Ziguinchor, a remporté lundi la troisième édition de la « Nuit des projets » organisée par Guédiawaye Hip hop en partenariat avec la délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), a constaté l’APS.

    Il est ainsi le vainqueur du financement de cinq millions de francs CFA accordé par la DER/FJ pour son projet intitulé  »Degg Dacc music ». Il s’agit de la création d’un studio avec un label de production audio-visuel qu’il compte mettre en place dans sa localité.

    La  »nuit des projets » est un incubateur mis en place 2019 par l’association G Hip hop présidée rappeur Malal Almamy Talla alias  »Fou Malade » , qui accompagne les jeunes porteurs de projets culturels innovants de Guédiawaye. Elle a été ouverte aux autres régions du Sénégal pour cette édition 2023 qui a enregistré 17 candidats venants de Tambacounda, Louga, Ziguinchor, Bignona, Dakar, Fatick, Thiès, Saint-Louis.

    Selon le jury présidé par Mame Fara Ndiaye dans lequel figure la présidente de l’association  »Kaay Fecc », Gacirah Diagne, il a été difficile de départager les 15 candidats à l’issue d’un pitch organisé dans les locaux de la DER/FJ au point E en présence du directeur de la promotion de l’entreprenariat, Mamadou Ndiaye.

     »Tous les quinze candidats (deux absents) ont été méritants. Le jury s’est basé sur les critères d’expérience, de motivation, de cible, de visibilité du projet et de potentiel de développement. Il a eu du mal à choisir, vous avez déjà gagné en expérience et en formation à l’issue des deux semaines de formation », a dit le président du Jury.

    Pour Gacirah Diagne,  »tous les candidats méritaient d’être soutenus, mais c’est un concours donc une aspiration vers l’excellence ». Elle estime qu’il est  »très noble » de vouloir aider les jeunes qui veulent se lancer dans la vie active et qui veulent faire une différence avec ceux qu’ils apportent.  »Ils ont réfléchi à un besoin et ils essaient de trouver une solution et rien que pour cela on devrait les soutenir », a-t-elle dit.

    Content d’avoir remporté ce financement de cinq millions de FCFA pour son projet, Louis Dédhiou Junior rappeur diplômé en management des entreprises à l’université Assane Seck de Ziguinchor s’est dit  »surpris » par ce choix.

     »Je suis dans le milieu du rap depuis 2008 comme rappeur et en tant qu’entrepreneur aussi, car j’ai eu à créer un studio d’enregistrement qui n’a pas marché faute de moyens pour l’entretien du matériel et le payement de certaines charges », a-t-il rappelé. Loin de se décourager, Louis Dédhiou Junior a continué d’entreprendre et a sorti son premier album en 2020 intitulé  »Retour aux sources ». L’expérience en bandoulière, il compte, dit-il, mieux gérer ce financement acquis grâce à la Der/FJ.

     »Il est très important d’avoir des idées de projets et de les écrire, mais il est encore mieux de se former. Car se former fait de nous des personnes compétentes, professionnelles; Parce que là où nous voulons amener la culture, c’est dans le but de professionnaliser le secteur qui en a besoin », a plaidé Malal Talla.

    Se souvenant de ces artistes qui sont tombés malades sans argent pour se soigner alors qu’ils en ont eu beaucoup à une période de leur carrière, Fou Malade a invité les jeunes à se structurer et  »e pas avoir honte de parler d’argent dans le secteur hip hop ».  »C’est certes une partie (le rap) contestataire, mais ce n’est pas que cela », a-t-il lancé aux jeunes rappeurs entrepreneurs bénéficiaires de la formation  »Nuit des projets » 2023.

    FKS/ADC

  • SENEGAL-AGRICULTURE-INNOVATION / Innovation technologique en agriculture : le projet Pastolait remporte le premier prix du Concours Ayute Africa Challenge 2023

    SENEGAL-AGRICULTURE-INNOVATION / Innovation technologique en agriculture : le projet Pastolait remporte le premier prix du Concours Ayute Africa Challenge 2023

    Thiès, 26 juin (APS) – Une start-up composée d’étudiants de l’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA) et de l’Ecole polytechnique de Thiès (EPT) a remporté lundi le premier prix d’innovation technologique en agriculture de la deuxième édition du Concours dénommé Ayute Africa Challenge.

    Les trois étudiants membres de la start-up classée première sur cinq, pour son projet Pastolait, ont reçu un chèque de 6 millions de FCFA, à l’issue de la finale de cette compétition lancée en 2022 par l’ONG américaine Heifer. Elle a eu lieu à Thiès en présence d’autorités administratives et de partenaires, en plus des lauréats.

    Les cinq start-ups ont été retenues, suite à une sélection parmi plus de 100 projets de solutions numériques appliquées à l’agriculture au sens large, c’est-à-dire prenant en compte l’élevage.

    Un jury constitué de représntants de l’IPAR, de l’incubateur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, de l’ENSA, du ministère de l’Agriculture et d’autres structures partenaires comme les ONG Eclosio, Eau vive et Reach for Change, a départagé les candidats.

    Le projet Pastolait comporte deux volets, l’un aidant à améliorer la productivité laitière des vaches, grâce à une application sur laquelle l’éleveur renseigne des informations entre autres, sur le poids et l’âge de ses animaux, pour recevoir des messages sur la formule alimentaire adéquate pour chacun d’eux.

    L’autre aspect met en relation les mini-laiteries et les éleveurs, grâce à un système de géolocalisation, répondant ainsi à la cruciale question d’autosuffisance du pays en produits laitiers. Seuls 38% de la demande locale en produits laitiers sont satisfaits par le cheptel national, les 62% restants étant importés, a relevé Fallou Dieng de l’ENSA, l’un des développeurs de l’application.

    Il note que grâce à une bonne alimentation, les vaches élevées de manière intensive ou semi-intensive peuvent optimiser leur production laitière. Si à cela, s’ajoute un bon système de collecte du lait, la production nationale s’en trouve boostée.

    Le deuxième prix doté d’un montant de 3 millions de FCFA est allé au projet Agrosoft d’étudiants de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Il propose un dispositif autonome de détection des maladies de plantes, mais aussi d’une agriculture de précision en collectant les données sur le taux d’humidité, le niveau de l’engrais, etc. Sans internet, le système qui fonctionne avec des capteurs disposés sur l’aire de culture, qui envoie des notifications au producteur.

    Agrotic, de l’Université du Sine-Saloum Elhadji Ibrahima Niass (USSEIN), remporte le troisième prix – deux millions -, avec un système similaire destiné au maraîchage, et équipé d’un boitier couplé à des sondes, qui des messages vocaux en langue locales.

    Quant au 4-ème prix Doctor Veto, il permet de mettre en relation les vétérinaires et les éleveurs. Il reçoit un million, tandis que le 5-ème prix PlanteScan détecte précocement des maladies de plantes, une fois scannées.

    Selon le directeur national de Heifer, Abdou Karim Guèye, l’institution de ce prix fait suite à une étude menée en 2021 dans 11 pays africains pour déterminer la cause du manque d’attractivité de l’agriculture pour la jeunesse africaine. Cette enquête avait montré que la non-intégration du numérique dans l’agriculture, dans un contexte de transformation numérique était à l’origine de cette désaffection.

    ‘’Nous avons appris de nos lacunes de l’année dernière’’ où les lauréats qui ‘’n’ont pas été suivis de bonne manière’’, se sont retrouvés dans d’autres pays africains où ils ont gagné encore des concours et sont en train de s’installer.

    Heifer entend suivre les lauréats de cette année pour voir comment ils développent leurs entreprises, qui sont de potentielles pourvoyeuses d’emplois, a dit M. Guèye.    Les cinq lauréats ont suivi une formation sur le business plan il y a un mois.

    Certains partenaires ont suggéré que Heifer augmente le nombre de lauréats. Le représentant de la sous-préfecture de Thiès Sud a assuré que le gouvernement accompagnera Heifer dans cette initiative en droite ligne des politiques publiques.

    Il a évoqué la question de l’autosuffisance en moutons dans un contexte pays d’avant fête de Tabaski où le Sénégal attend une bonne partie de ses béliers du Mali et de la Mauritanie. Il a noté que l’espoir est permis avec ces jeunes innovateurs et une technologie qui ‘’avance à grands pas’’.

    ADI/ADC

  • SENEGAL-ECONOMIE-TABASKI / Les marchés « suffisamment » approvisionnés en moutons, selon le Premier ministre

    SENEGAL-ECONOMIE-TABASKI / Les marchés « suffisamment » approvisionnés en moutons, selon le Premier ministre

    Dakar, 26 juin (APS) – Les marchés sénégalais sont « suffisamment » approvisionnés en moutons pour la fête de Tabaski, a déclaré lundi, le Premier ministre, par ailleurs ministre de l’Élevage et des Productions animales, Amadou Ba.

    ‘’Nous avions quelques inquiétudes au départ mais aujourd’hui nous avons constaté qu’il y a assez de moutons. Globalement au niveau national, on a un excédent’’, s’est réjoui M. Ba après avoir visité quelques points de vente de moutons dans les départements de Dakar et de Rufisque.

    Les ministres de l’Intérieur, Antoine Diome, du Développement communautaire, Samba Ndiobène Ka, et des Inondations, Issakha Diop, ont pris part à cette visite.

    Le Premier ministre a invité les Sénégalais à aller s’approvisionner en moutons pour permettre aux éleveurs de ‘’déstocker’’. ‘’Au total, nous constatons que l’offre de moutons est assez importante, pour dire qu’elle est suffisante. C’est extrêmement important’’, a-t-il encore salué.

    Il y a  »un excédent de moutons dans le marché », selon lui.  »Les services techniques du ministère de l’Elevage sont en train de travailler pour répartir les bêtes au niveau national » pour permettre  »d’éviter un excédent dans certains marchés et un déficit dans d’autres », a dit Amadou Ba.

    Il s’est réjoui du ‘’respect’’ de toutes les mesures édictées par le gouvernement, évoquant la ‘’disponibilité’’ des aliments de bétail, de l’eau, de l’électricité et surtout de la sécurité.

    Selon lui, le président de la République a instruit le gouvernement de ‘’suivre de très près toutes les opérations relatives à la préparation de la fête de Tabaski’’.

    Le Premier ministre a dit avoir noté ‘’la disponibilité’’ des produits de grande consommation même s’il y a une tension sur le prix de l’oignon. ‘’Il y’a une offre suffisante pour ce qui est de la pomme de terre et au niveau de l’oignon. Toutefois, il y a quelque tension sur les prix en raison des turbulences au niveau international’’, a-t-il dit.

    Il a promis que le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour ‘’sécuriser le marché’’.

    Le ministre chargé de l’Elevage a souligné avoir fait aussi une ‘’visite’’ pour permettre aux acteurs, qu’ils soient commerçants, éleveurs, consommateurs, de  »s’exprimer’’. Il fait savoir que c’est une forme de gouvernance édictée par le président consistant à ‘’être au contact des populations, à les écouter, pour apporter des solutions à leurs préoccupations ».

    CS/ASB§OID

  • SENEGAL-ECONOMIE / L’attractivité du Sénégal intacte en dépit des récentes violences, selon Abdoulaye Baldé

    SENEGAL-ECONOMIE / L’attractivité du Sénégal intacte en dépit des récentes violences, selon Abdoulaye Baldé

    Dkar, 26 juin (APS) – L’engouement que suscite le Sénégal sur l’international est resté intact malgré les évènements survenus au début du mois de juin, a assuré lundi, Abdoulaye Baldé, directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX)

    ‘’C’est vrai que sur le plan interne, il y a eu un ressenti, un certain ralenti des activités mais l’engouement que suscite le Sénégal sur le plan international est intact’’ , a-t-il dit en réponse à l’interpellation d’un journaliste sur l’impact des récentes manifestations sur le forum invest in Sénégal.

    Selon lui, ce forum a été décidé depuis 2022 et devait se tenir entre novembre et décembre. A la veille de chaque élection,  »il y a des soubresauts […], les perspectives économiques du Sénégal demeurent bonnes’’ malgré les événements, a t-il soutenu.

    Des violences meurtrières ont éclaté au Sénégal après la condamnation à 2 ans de prison de l’opposant Ousmane  pour  »corruption de la jeunesse » alors qu’il était poursuivi et jugé pour  »viols répétitifs et menaces de mort ». Des accusations portées à l’encontre du leader du parti PASTEF par Adji Sarr, une ex-employée d’un salon de beauté de Dakar.

    A l’approche des élections au Sénégal, il y a une sorte de tensions politico-sociale qui règne, mais  »on arrive à les dépasser », a fait valoir le directeur général de l’APIX.

    Abdoulaye Baldé a assuré que les récentes manifestations violentes n’avaient pas un impact réel sur les intentions des différents investisseurs à venir participer à ce forum, en rappelant au passage que les investissements directs pour l’année 2022, étaient de l’ordre de 960 milliards de FCFA. avec un taux de réinvestissement très important.

    Il table sur une embellie de l’environnement économique du Sénégal à la faveur, début en 2024, de la phase d’exploitation du gaz.

    FD/AKS/OID