Catégorie : economie

  • SENEGAL-AGRICULTURE-APPUI / Tambacounda : des équipements agricoles d’une valeur de plus de 620 millions remis à des producteurs

    SENEGAL-AGRICULTURE-APPUI / Tambacounda : des équipements agricoles d’une valeur de plus de 620 millions remis à des producteurs

    Tammbacounda, 22 juin (APS) – La coopérative des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (COPROVAG, ex-APROVAG) a réceptionné, jeudi, à Tambacounda (est), des infrastructures et équipements de production agricole d’un coût de 626 millions de francs CFA, dans le cadre de la mise en œuvre du projet femmes et agriculture résilientes (FAR), a constaté l’APS.

    Le projet FAR est mis en œuvre par le consortium CECI – Centre d’études et de coopération internationale (CECI), de concert avec la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI). Il cible quatre filières (banane, piment, gombo et riz).

    Il bénéficie d’un financement du gouvernement canadien, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada (AMC), pour une durée de 5 ans (2019-2024) et pour un montant total de plus de 18 millions de dollars canadiens, soit plus de 8 milliards de francs CFA.

    La cheffe du projet FAR, Dado Baldé, a relevé que la COPROVAG est une coopérative du secteur de la filière banane partenaire, au même titre que la Fédération des producteurs et productrices de banane de Sédhiou.

    « Lorsqu’on est venu ici en 2017, nous avons fait des diagnostics au niveau de tous les maillons de la filière avec les communautés, les partenaires techniques de l’État et les services déconcentrés », a-t-elle avancé, ajoutant que ce diagnostic a permis d’élaborer un plan d’investissement visant à renforcer l’autonomisation des femmes et des jeunes, mais aussi des producteurs et de la filière.

    « Actuellement, nous avons mis en place cinq groupes motopompes au niveau de cinq périmètres, des clôtures et des abris qui serviront pour la formation des femmes et des jeunes pour leur positionnement au niveau de ces chaînes de valeur », a déclaré la cheffe de projet, parlant d’un niveau d’investissement pour COPROVAG de « 622 millions de francs » CFA.

    Cet investissement a été utilisé « pour renforcer le positionnement des femmes dans cette filière, au-delà, il y a l’appui organisationnel et institutionnel de COPROVAG, en plus des formations, des renforcements en capacités des femmes sur tout ce qui concerne les thématiques égalités hommes/femmes », a-t-elle précisé.

    Elle est revenue sur les doléances des femmes relativement à l’arrosage des bananeraies, un travail qui dure huit heures par jour en moyenne et dont les conditions, disent-elles, pourraient être améliorées malgré l’installation de cinq groupes motopompes. « On prend note de ces plaidoyers », a répondu Dado Baldé, assurant que cette doléance sera portée auprès des bailleurs et du gouvernement sénégalais.

    Le projet FAR porte sur 10.000 mètres  de clôture de périmètres pour les 5 GIE de Saal I, Saal II, Wassadou, Bantantinty et Koulary. Il a aussi mis à la disposition des bénéficiaires 2500 cageots pour le conditionnement de la banane, 5 groupes motopompes de 4 et 6 cylindres, pour un coût total de 125 millions de francs CFA, ainsi que cinq abris assortis de toilettes pour la tenue des sessions de formation et des rencontres des membres des GIE.

    Les GIE concernés ont également bénéficié de 2 camions frigorifiques de 20 et 25 tonnes pour le transport secondaire de la banane et d’un moulin à mil solaire pour les femmes de Faraba, dans le département de Tambacounda.

    BT/BK/ASG/MTN

  • SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    SENEGAL-GOUVERNANCE-TERRES / Jean-Pierre Senghor : ‘’Il ne faut pas exagérer la question foncière’’

    Dakar, 22 juin (APS) – La terre, un ‘’intrant majeur’’ pour l’agriculture et un ‘’facteur de cohésion sociale’’ en même temps, doit être bien gérée par les pouvoirs publics, reconnaît le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire, Jean-Pierre Senghor, tout en invitant les usagers à ne pas ‘’exagérer la question foncière’’, car le Sénégal concentre encore d’importants ‘’espaces vierges et vides’’.

    ‘’Dans un pays comme le nôtre où l’agriculture est le moteur de l’économie, la terre est un intrant majeur. Le foncier revêt des enjeux sociaux, économiques et politiques. Il est important que des institutions comme [la CNDT] puissent prendre à bras-le-corps la question du foncier en faisant de la prévention des conflits’’, a souligné M. Senghor.

    L’ingénieur agronome s’est entretenu avec l’APS en marge d’un atelier organisé par la Commission nationale du dialogue des territoires (CNDT) sur ‘’la prévention, la médiation et la résolution des conflits fonciers’’.

    Même si la terre est ‘’un facteur de cohésion sociale’’ et les litiges dont elle est l’objet nombreux, ‘’je m’empresse de dire aussi qu’il ne faut pas exagérer la question foncière’’, a soutenu le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité alimentaire.

    ‘’Souvent, on la brandit comme une épée, une menace. Pourtant, on n’a pas de problème de terres. On a beaucoup de terres dans ce pays. Nous avons près de 10 millions d’hectares de terres agricoles […] Nous avons tellement d’espaces de terres vierges et vides…’’ a-t-il argué.

    Activer les ‘’mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers’’

    ‘’Nous avons plein d’espaces inoccupés dans ce pays […] Nous n’avons pas de problèmes de terres. Les terres existent, c’est l’accès qui pose problème. Comment faire pour que les terres disponibles soient accessibles ? C’est de cela qu’il faut discuter’’, a soutenu Jean-Pierre Senghor, ajoutant : ‘’Si vous êtes en Casamance et que vous voulez travailler dans la vallée du fleuve Sénégal, vous devez pouvoir le faire, et vice versa.’’

    Il suggère que l’Etat prenne ‘’à bras-le-corps’’ la question de la terre et s’arrange pour ‘’jouer le rôle d’arbitre’’ dans sa gestion.

    ‘’Pour prévenir les conflits, il faut les lister. Les intérêts sont parfois divergents mais on devrait d’abord catégoriser les usages de la terre […] Il faut que l’Etat crée les conditions pour que ceux qui veulent travailler la terre puissent le faire, quelles que soient leurs origines’’, a suggéré M. Senghor en parlant du thème de l’atelier de la CNDT.

    ‘’C’est cela que l’Etat doit faire et éviter de se laisser intimider par […] des questions qui sont un faux problème pour moi. Il faut nourrir les Sénégalais. Il ne faut pas hésiter à le faire. C’est le rôle de l’Etat’’, a-t-il déclaré.

    Le socio-anthropologue Cheikh Oumar Ba, chercheur et spécialiste des questions de développement agricole et rural, a insisté pour sa part sur la nécessité de réduire l’ampleur des litiges fonciers au Sénégal. ‘’Nous devons entretenir le dialogue sur la gouvernance des terres […] Si on n’aide pas les acteurs à réduire les conflits, cela peut porter préjudice au Sénégal’’, a-t-il prévenu.

    Les conflits liés à la terre prennent diverses formes allant des limites mal définies entre certaines communes aux disputes entre éleveurs et agriculteurs désireux de contrôler des ressources foncières, en passant par les litiges relatifs à l’habitat, a rappelé M. Ba, l’un des animateurs de l’atelier.

    ‘’L’arbitrage et l’allocation des ressources foncières posent souvent problème. Ça débouche quelquefois sur des conflits violents’’, a-t-il souligné, proposant d’‘’identifier d’abord les types de conflit et d’étudier les médiations possibles’’.

    ‘’Une réforme consensuelle’’

    Il faut en même temps ‘’prévenir les conflits et faire en sorte qu’on puisse les résoudre quand ils éclatent. On a des mécanismes traditionnels de résolution des conflits fonciers, autour des chefs de village, des marabouts et d’autres personnalités. On peut améliorer la façon de gérer la terre, sans que ce soit conflictuel’’, a ajouté Cheikh Oumar Ba.

    De même invite-t-il les acteurs concernés à ‘’aller définitivement vers la réforme que tous les acteurs attendent depuis plusieurs années’’.

    ‘’Il ne faut pas être théorique, il faut qu’on s’entende sur des éléments clés […] On a besoin d’investir, de sécuriser les terres des populations, on doit pouvoir trouver un consensus’’, a poursuivi M. Ba en parlant de la réforme de la politique foncière annoncée par les pouvoirs publics.

    ‘’Si on veut atteindre la souveraineté alimentaire, on ne doit pas transformer toutes les terres du Sénégal en terres d’habitat. On doit préserver le pastoralisme aussi. Nous devons arbitrer définitivement sur ces questions et voir les solutions qui existent, qui ont été proposées dans le cadre de la CNRF (Commission nationale de la réforme foncière, qui a été dissoute). Il faut peut-être réactualiser les solutions qui font l’objet d’un consensus’’, a proposé le chercheur.

    Il dit souhaiter que l’initiative de la CNDT puisse ‘’permettre à l’Etat de disposer enfin d’une réforme foncière avant la fin de l’année’’. ‘’On souhaite que le Sénégal adopte une réforme consensuelle, au profit des générations à venir notamment.’’

    Le président de la Commission nationale du dialogue des territoires, Benoit Sambou, a insisté sur la prévention des litiges fonciers, ‘’qui sont de plus en plus récurrents’’.

    Il a évoqué la nécessité pour la CNDT de bien connaître la nature des conflits et leurs causes.

    ‘’Certaines collectivités territoriales ne peuvent plus investir, faute de terres’’, a signalé M. Sambou.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-HABITAT-SOCIETE / Kaolack installe sa commission régionale de régulation du loyer (officiel)

    SENEGAL-HABITAT-SOCIETE / Kaolack installe sa commission régionale de régulation du loyer (officiel)

    Kaolack, 22 juin (APS) – L’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives de la région de Kaolack (centre), El Hadji Malick Sémou Diouf, a procédé jeudi à l’installation officielle de la Commission régionale de régulation du loyer de locaux à usage d’habitation (CORAREL), a constaté l’APS.

    Tous les acteurs concernés par la question du loyer de locaux à usage d’habitation ont pris part à cette cérémonie tenue à la gouvernance de Kaolack.

    « Depuis quelques années, il y a une hausse incontrôlée dans le secteur du loyer. Partant de ce constat, l’État du Sénégal a compris qu’il fallait forcément assainir ce secteur-là. C’est la raison pour laquelle, en 2014, il y a eu des initiatives qui ont été lancées même si l’effet escompté n’a pas été obtenu », a souligné M. Diouf.

    Le gouvernement sénégalais a décidé, en mars dernier, une nouvelle baisse des loyers, une mesure similaire ayant été adoptée en 2014 sans avoir les effets escomptés. Les bailleurs avaient trouvé le moyen de la contourner.

    La nouvelle baisse de loyers est échelonnée selon le montant, jusqu’à 15% pour les plus petits loyers, en dessous de 300 000 francs CFA, à 5% pour les loyers supérieurs à 500 000 francs CFA.

    La création de la Commission nationale de régulation du loyer de locaux à usage d’habitation (CONAREL) et la modification de la loi n°2014-03 du 22 janvier portant baisse des loyers pour prendre en compte la surface corrigée, sont entre autres initiatives prises par les pouvoirs publics en vue de réguler le loyer dans le pays.

    « Toutes ces initiatives visent à soulager les locataires, mais en tenant compte des intérêts des bailleurs », a précisé El Hadji Malick Sémou Diouf. Il n’a pas exclu la mise en place des commissions départementales de régulation du loyer des locaux à usage d’habitation.

    Le secrétaire exécutif de la CONAREL, Idrissa Baldé, a insisté sur la politique de conciliation entre le locataire et le bailleur, grâce notamment au numéro vert mis à la disposition des usagers.

    « Sur les 5 676 appels téléphoniques reçus, 62 proviennent de Kaolack, soit 42 demandes de renseignements, une vingtaine de plaintes, aucun signalement d’infraction n’ayant été enregistré », a précisé M. Baldé.

    « Le travail va consister surtout à promouvoir l’appropriation des textes. Les Sénégalais ne font pas d’efforts pour s’approprier les textes qui sont, pourtant, très clairs, même s’ils sont à améliorer. Mais, tout le monde est d’accord que l’essentiel est d’aller vers la conciliation entre les parties prenantes », a fait observer le responsable de la CONAREL.

    ADE/MTN/BK

  • SENEGAL-CONSOMMATION / Soixante-quinze tonnes de denrées périmées et prohibées détruites par le service d’hygiène de Dakar

    SENEGAL-CONSOMMATION / Soixante-quinze tonnes de denrées périmées et prohibées détruites par le service d’hygiène de Dakar

    Dakar, 22 juin (APS) – Soixante-quinze tonnes de denrées alimentaires périmées et prohibées ont été détruites jeudi à Mbeubeuss, décharge d’ordures située dans la banlieue dakaroise, a appris l’APS du lieutenant Armar Seck, commandant de la Brigade régionale de l’hygiène de Dakar.

    « Nous sommes à 75 tonnes de produits détruites et il reste un stock à la sous-brigade de Mbao. Il y a environ 25 tonnes qui ne sont pas encore détruites. Ce sont des produits divers composés de denrées alimentaires qui ont été saisies par le service d’hygiène de Dakar », a-t-il déclaré.

    S’exprimant en marge de cette opération de destruction, en présence notamment d’éléments de forces de défense et de sécurité et de journalistes, il a précisé que « ces produits ont été collectés par les agents du service d’hygiène durant les activités de contrôle et de suivi ».

    Selon Armar Seck, ces produits prohibés ont été récupérés dans les boutiques et les grands lieux de commerce à Dakar.

    « Mbeubeuss est le site autorisé actuellement par l’État du Sénégal pour détruire ces produits, parce qu’on ne peut pas prendre des produits prohibés et les laisser à la portée de la population. Cela risque d’entraîner des maladies », a justifié le commandant de la Brigade régionale de l’hygiène de Dakar.

    Il a appelé « la population à faire attention » à la qualité des denrées vendues sur le marché.

    « Il faut vérifier les produits qu’on achète. Nous mangeons mal, parce que nous achetons des produits prohibés. Il faut qu’on fasse tout pour vérifier ce qu’on achète, sinon nous risquons de mettre en danger la population », a mis en garde M. Seck.

    Il a annoncé que la Brigade régionale de l’hygiène de Dakar va « renforcer la vigilance pour accélérer les opérations de contrôle en augmentant le nombre de descentes sur le terrain ».

    « Le fait que l’on soit à quelques jours de la Tabaski, doit pousser les gens à faire très attention par rapport aux produits qu’ils achètent », a-t-il conseillé.

    « Il y a beaucoup de produits périmés qui sont gardés par certains commerçants qui cherchent la moindre occasion pour les faire écouler sur le marché. Pour ce qui est de notre ressort, nous ferons tout notre possible pour traquer ces commerçants et mettre leurs produits hors d’état de nuire », a insisté Armar Seck. 

    Il a assuré que le service de l’hygiène de Dakar « est doté de moyens pour faire le travail de contrôle grâce notamment à l’augmentation de ses effectifs […] qui lui permet de mener à bien sa mission. »

    SKS/MTN/BK

     

  • SENEGAL-AFRIQUE-AGRICULTURE / La lutte contre la faim doit être financée par les Etats, précise la FAO

    SENEGAL-AFRIQUE-AGRICULTURE / La lutte contre la faim doit être financée par les Etats, précise la FAO

    Dakar, 22 juin (APS) – Le bureau sous-régional en Afrique de l’Ouest de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) invite les Etats de la zone à ‘’dégager les fonds nécessaires’’ pour éradiquer la faim.

    ‘’Avec 47.960 milliards de francs CFA, soit 80 milliards de dollars US, nous pouvons éradiquer la faim dans le monde’’, a assuré Mehdi Drissi, un fonctionnaire dudit bureau de la FAO basé dans la capitale sénégalaise.

    Avec le montant qu’il avance, il est possible de ‘’faire en sorte que 860 millions de personnes ne souffrent plus de la faim’’ dans le monde, a dit M. Drissi dans un entretien avec l’APS en marge de l’ouverture de deux salons agricoles à Diamniadio, près de Dakar.

    Même s’il paraît faramineux, ce montant n’est ‘’rien par rapport aux sommes folles qui sont dépensées pour l’armement’’ de certains pays n’étant pas à l’abri de la faim, a-t-il souligné.

    ‘’La faim n’intéresse pas [beaucoup de] monde à cause d’autres intérêts’’, a dit Mehdi Drissi, affirmant qu’‘’il faut absolument développer la mécanisation et les nouvelles technologies agricoles’’ pour transformer l’agriculture africaine et nourrir l’Afrique.

    Il soutient que ‘’les gens se trompent parfois en pensant que le Programme alimentaire mondial et le Fonds international pour le développement agricole (deux institutions spécialisées des Nations unies) disposent des fonds’’ pour lutter contre la faim.

    ‘’Nous sommes des agences et des programmes spécialisés, chargés d’apporter tout notre savoir technique au développement de l’agriculture et à la lutte contre la faim dans le monde’’, a précisé M. Drisssi.

    ‘’Les fonds doivent provenir des budgets des pays et [des financements] que les gouvernements obtiennent auprès des institutions financières internationales’’, a-t-il insisté.

    L’industrie agroalimentaire, celle des pays développés surtout, ‘’ne tient pas suffisamment compte des réalités’’ de l’Afrique et ‘’concurrence de manière aiguë les productions locales et l’agriculture familiale’’, a signalé le fonctionnaire de la FAO.

    Cette agence des Nations unies participe à la mise en œuvre de ‘’gros projets, partout dans le pays’’, le Sénégal, ‘’notamment autour de la Grande Muraille verte, toujours dans un esprit de développement’’, a-t-il dit.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-RAILS-RELANCE / Relance des chemins de fer : les travaux de réhabilitation livrés en décembre, assure Mansour Faye

    SENEGAL-RAILS-RELANCE / Relance des chemins de fer : les travaux de réhabilitation livrés en décembre, assure Mansour Faye

    Thiès, 22 juin (APS) – Les travaux de réhabilitation des chemins de fer du pays, exécutés de 60 à 70%, seront livrés en décembre 2023, a annoncé jeudi le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

    « Nous sommes sûrs qu’à terme en décembre 2023, selon les délais contractuels, le train marchandises va rouler, soit en fin décembre, soit en début janvier (2024) », a dit Mansour Faye.

    Il visitait les chantiers de réhabilitation des chemins de fer, à bord d’une des trois locomotives réceptionnées, qu’il a prise à Pout à destination de Diourbel, faisant une escale à la gare de Thiès.

    Les travaux de réhabilitation des wagons et des rails sont en cours, a déclaré Mansour Faye, disant espérer que le tout soit réceptionné « à date échue ».

    Selon le ministre, les travaux concernent huit lignes pour une distance de 2.000 kilomètres. La ligne Dakar-Tamba, en passant par Thiès reste prioritaire, même si d’autres destinations comme Mékhé et Tivaouane sont prévues. Les Chemins de fer du Sénégal (CFS) et les Grands trains du Sénégal (GTS) y travaillent, a-t-il assuré.

    L’utilisation du train pour le transport de passagers, lors du prochain Magal, n’est pas à exclure, a laissé entendre Mansour Faye, relevant que les CFS travaillent à ce que l’utilisation du train voyageurs soit expérimentée, sur certaines portions, mais dans les règles de sécurité.

    Après la fin des travaux en décembre 2023, le train de marchandises devra aussitôt reprendre du service, avant la reprise du train voyageurs entre Dakar et Tambacounda.

    « Depuis que le président de la République a lancé, lors du conseil des ministres territorialisé de Thiès, les travaux de réhabilitation de la ligne Dakar-Tamba, énormément d’étapes ont été franchies », a relevé l’officiel.

    Lors du conseil des ministres de Thiès, le président de la République avait apporté des réponses aux préoccupations des travailleurs des chemins de fer, a rappelé Mansour Faye. Il a annoncé que la cité Ballabey sera « définitivement affectée » aux ayants droit , ajoutant que le processus aboutira « dans quelques jours ».

    « Le travail a été fait et les bénéficiaires vont recevoir leurs titres », a encore assuré le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.

    Le personnel a été entièrement reversé à CFS

    « Le processus de réhabilitation des chemins de fer se déroule au-delà de nos attentes », a dit Babacar Guèye, au nom des travailleurs des cheminots de Thiès.

    Il a salué les efforts de l’Etat pour maintenir les travailleurs de l’ex-DBF et de Transrail dans des « conditions acceptables » jusqu’à leur intégration dans la nouvelle société CFS.

     

    ADI/MTN/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Afrique de l’Ouest : plus de la moitié des pays a un taux de dépendance de 90 % des produits de base, selon les Nations unies

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Afrique de l’Ouest : plus de la moitié des pays a un taux de dépendance de 90 % des produits de base, selon les Nations unies

    Dakar, 22 juin (APS) – Plus de la moitié des pays d’Afrique de l’Ouest affiche un taux de dépendance de 90 % des exportations de produits primaires, produits pétroliers, miniers et agricoles notamment, a déclaré, jeudi, à Dakar, la coordonnatrice des institutions spécialisées des Nations unies au Sénégal, Aminata Maïga.

    « Notre sous-région ouest-africaine est caractérisée par sa forte dépendance de la production et des exportations de produits de base. Plus de la moitié de nos pays affiche des taux de dépendance de plus de 90 % envers les exportations de produits primaires, les produits pétroliers, miniers et agricoles notamment », a-t-elle signalé lors d’une réunion régionale des organisations intergouvernementales de l’Afrique de l’Ouest.

    « Promouvoir les chaînes de valeur régionales et la sécurité alimentaire pour renforcer l’intégration régionale et le développement durable en Afrique de l’Ouest » est le thème de cette rencontre de deux jours.

    Elle est organisée par bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

    Le Programme alimentaire mondial, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel sont représentés à cette rencontre.

    L’Afrique de l’Ouest « se prive d’opportunités de création de revenus et d’emplois » à cause de sa dépendance de la production et des exportations de produits primaires, selon Mme Maïga.

    Cette dépendance est « associée à la faiblesse de son tissu industriel, qui aurait dû servir […] de base pour la transformation des produits, les produits agricoles et miniers surtout », a-t-elle signalé.

    La directrice du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Ngoné Diop, estime que l’Afrique regorge d’importantes ressources, dont 60 % des terres arables du monde.

    Ces ressources doivent être utilisées pour « propulser le développement durable », par une agriculture verte, « fer de lance de la diversification économique », selon Mme Diop.

    La CEA s’est fortement impliquée, depuis 2020, dans la suspension du service de la dette, a-t-elle dit. « Cela a permis aux pays africains d’accéder aux ressources financières leur permettant de répondre au mieux aux impératifs de sécurité alimentaire. »

    Ngoné Diop a relevé « la dépendance importante de nos pays » vis-à-vis de la Russie et de l’Ukraine en matière d’approvisionnement en céréales.

    Plus de la moitié des pays d’Afrique de l’Ouest dépend de ces deux pays, concernant les céréales, selon la directrice du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

    « Certains pays, dont le Sénégal et le Bénin, importent plus de 20 % de leurs engrais de ces deux pays (la Russie et l’Ukraine) », a-t-elle dit, estimant que cette dépendance engendre un déficit commercial pour les pays d’Afrique de l’Ouest et un « rétrécissement de leur assiette fiscale ».

    « Il y a une crise de l’alimentation. On n’arrive pas à nourrir nos populations », a souligné Ngoné Diop. Selon elle, quand on n’arrive pas à satisfaire les besoins alimentaires de nos populations, la pauvreté gagne du terrain.

    FD/ESF/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Les chaînes de valeur régionales peuvent aider à tirer profit de la zone de libre-échange africaine, selon une fonctionnaire des Nations unies

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / Les chaînes de valeur régionales peuvent aider à tirer profit de la zone de libre-échange africaine, selon une fonctionnaire des Nations unies

    Dakar, 22 juin (APS) – Les chaînes de valeur peuvent aider à tirer profit de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), a laissé entendre, jeudi, à Dakar, la directrice du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, Ngoné Diop.

    « Il y a une corrélation très forte entre la création de chaînes de valeur et l’intégration régionale », a-t-elle dit en intervenant à une réunion régionale des organisations intergouvernementales de l’Afrique de l’Ouest.

    « Nous avons une opportunité pour pouvoir accélérer ce processus de mise en œuvre de la ZLECAF », a affirmé Mme Diop lors de cette rencontre, qui a pour thème : « Promouvoir les chaînes de valeur régionales et la sécurité alimentaire pour renforcer l’intégration régionale et le développement durable en Afrique de l’Ouest ».

    Les chaînes de valeur peuvent être définies, en matière d’agriculture, comme les acteurs et les activités faisant passer les produits agricoles de la production à leur consommation finale.

    Le Programme alimentaire mondial, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel sont représentés à cette rencontre de deux jours.

    Selon Ngoné Diop, cette relation entre l’intégration régionale et les chaînes de valeur régionales est essentiel « pour répondre aux défis de la crise alimentaire et […] de la transformation structurelle de nos économies ».

    Elle souligne « l’urgence de développer les chaînes de valeur […] pour pouvoir au mieux accélérer la mise en œuvre de la ZLECAF, un marché de 1,2 milliard de consommateurs ».

    Mme Diop appelle les États à prendre « en compte […] toutes les données qu’on va leur présenter pour informer leur politique industrielle et économique ».

    « L’agriculture […] est la clé de voûte de la transformation structurelle, et nous ne devons pas retarder ce processus de transformation », a-t-elle souligné en intervenant à la rencontre.

    Souleymane Diallo, le coordonnateur de la direction générale de la planification et des politiques économiques du ministère sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a relevé l’importance de la réflexion menée à l’initiative du bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

    « Aujourd’hui, le Sénégal et tous les pays africains s’engagent souvent dans une démarche d’insertion des chaînes de valeur régionales et mondiales », a ajouté M. Diallo.

    FD/ESF/BK

  • SENEGAL-SOCIETE-HABITAT / Kaolack : le chef du service du commerce souligne les difficultés pour faire respecter la baisse du loyer

    SENEGAL-SOCIETE-HABITAT / Kaolack : le chef du service du commerce souligne les difficultés pour faire respecter la baisse du loyer

     Kaolack, 22 juin (APS) – Le chef du service régional du commerce de Kaolack (centre), Adama Mouhamed Mbaye, a souligné jeudi que ses services rencontrent des difficultés sur le terrain, pour faire respecter la réglementation en vigueur concernant le loyer des locaux à usage d’habitation.

    « Nous avons reçu douze plaintes, mais nous avons des difficultés, dont celles relatives à l’absence de volonté du bailleur de se conformer à la réglementation, à la législation actuelle. Cette absence de volonté se manifeste surtout par le refus de venir déférer à la convocation », a-t-il dit.

    M. Mbaye s’exprimait lors de l’installation officielle de la commission régionale de régulation du loyer des locaux à usage d’habitation (CORAREL), une cérémonie présidée par l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé des affaires administratives, El Hadji Malick Sémou Diouf, en présence de nombreux acteurs concernés par la question du loyer.

    À cette occasion, le chef du service régional du commerce de Kaolack a fait un état des lieux de la situation, relativement à ce qui a été fait au niveau régional depuis deux mois et demi.

    Le gouvernement sénégalais a décidé, en mars dernier, une nouvelle baisse des loyers, une mesure similaire ayant été adoptée en 2014 sans avoir les effets escomptés. Les bailleurs avaient trouvé le moyen de la contourner.

    La nouvelle baisse de loyers est échelonnée selon le montant, jusqu’à 15% pour les plus petits loyers, en dessous de 300 000 francs CFA, à 5% pour les loyers supérieurs à 500 000 francs CFA.

    Il note que « techniquement », dans le fond, il y a des problèmes concernant la surface corrigée qui doit se prouver. Ce qui, à l’en croire, n’a jamais été le cas dans la région de Kaolack.

    « L’autre problème, c’est que dans les relations entre le bailleur et le preneur (locataire), il n’y a pas de contrat. Il y a aussi un autre problème qui concerne les cessions de contrat de location », a noté M. Mbaye. Il donne à ce sujet un exemple précis : « Je remplace une telle personne dans ses fonctions, il part, je prends la maison et je continue à y loger. Il y a même l’absence de preuves du paiement du loyer, généralement, il n’y a pas de reçu, rien du tout ».

    Adama Mouhamed Mbaye a invité les membres de la Commission nationale de régulation du loyer des locaux à usage d’habitation (CONAREL) et les autres parties prenantes à porter le plaidoyer pour que ces problèmes-là puissent être réglés.

    Cela permet, « même si nous sommes dans le domaine de la conciliation, d’avoir une base exacte. Jusque-là aussi, ce qui est de mise, c’est qu’on essaie de régler ces questions à l’amiable. Si la volonté y est, il n’y aura pas de difficultés majeures », a soutenu Adama Mouhamed Mbaye.

    Il a toutefois fait observer qu’il y a une dimension sociale qui découle du loyer, une situation qui va même, dit-il, jusqu’à créer des liens entre le bailleur et le locataire, « jusqu’à ce qu’ils ressemblent à des membres d’une même famille. Si cette volonté est à la base, tous les problèmes qui pourraient découler du loyer pourront avoir une solution », ajoute le chef du service régional du commerce de Kaolack.

    ADE/BK/ASG

  • SENEGAL-AVIATION  / Transports aériens : Dakar et Oman signent une série d’accords

    SENEGAL-AVIATION / Transports aériens : Dakar et Oman signent une série d’accords

    Dakar, 22 juin (APS) – Le Sénégal et le Sultanat d’Oman ont signé, mercredi, une série d’accords dans le secteur aérien, a annoncé le ministre sénégalais des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires, Doudou Ka.

    Ces accords ont été paraphés avec le président exécutif de l’Aviation civile omanaise, Naïf Ali Al-Abri, a-t-il tweeté.

    ‘’ C’est un partenariat inédit noué entre nos deux pays pour le développement du transport aérien entre nos deux pays’’, a-t-il souligné.

    Pour Doudou Ka, le Sénégal qui  »avance aussi ses pions au Moyen-Orient  mise sur le sultanat d’Oman », entend ‘’trouver des relais et des partenaires pour son hub aérien ».

    En marge de la cérémonie de signature d’accords, le ministre sénégalais a eu une ‘’fructueuse séance de travail avec mon homologue omanais’’, Saeed Bin Hamoud Al-Maawali, sur la concrétisation des accords, notamment le partenariat [entre] Oman Air et Air Sénégal ainsi que les opportunités d’investissement au Sénégal’’, a-t-il indiqué, ajoutant qu’il s’agit d’un pas qualitatif qui a été franchi dans le renforcement des liens bilatéraux’’ entre les deux États.

    ABB/ADL/AKS:oid