Catégorie : economie

  • SENEGAL-REPORTAGE / Ziguinchor : des moutons chers et des clients rares à l’approche de la Tabaski

    SENEGAL-REPORTAGE / Ziguinchor : des moutons chers et des clients rares à l’approche de la Tabaski

    Par Modou Fall

    Ziguinchor, 18 juin (APS) – De nombreux Ziguinchorois, dont des chefs de famille, des couturiers, des mécaniciens, des cordonniers s’inquiètent au fur à mesure qu’approche la fête de la Tabaski, du fait notamment de la cherté du mouton, de l’absence de clients et de la baisse des chiffres d’affaires.

    L’Aïd el-Kebir, connu aussi au Sénégal sous le nom de Tabaski, est la plus grande fête musulmane. Aussi est-elle célébrée par les fidèles avec tout l’éclat et le faste à la hauteur de son importance. Au-delà du rituel du sacrifice d’un bélier ou d’un autre animal conformément aux prescriptions de l’Islam, cette fête constitue une occasion de grandes retrouvailles pour les musulmans sénégalais. Et c’est tout naturellement que les fidèles arborent leurs plus beaux habits en se parant de boubous traditionnels.

    A deux semaines de cet important événement, certains ziguinchorois attendent cette fête avec une certaine angoisse. Cette année, aux prix des moutons hors de portée de beaucoup de ménages et aux obligations familiales de plus en plus intenables face au renchérissement de certains prix, est venu s’ajouter un contexte particulier lié aux manifestations survenues après la condamnation de Ousmane Sonko et dont la métropole du sud a été l’un des épicentres.

    ‘’Nous sommes obligés d’acheter un mouton, de satisfaire les besoins de la famille. Mais, actuellement, je ne sais pas à quel sain me vouer. Mes économies ont baissé depuis les dernières manifestions. C’est un véritable casse-tête. Presque tous les prix ont doublé. Et nous n’avons pas assez d’argent pour faire plaisir aux enfants’’, se désole Omar Diagne, un vulgarisateur.

    Pour lui, il est tout simplement ‘’gênant’’ de ne pas être en mesure de satisfaire les désirs de ses enfants en leur offrant des habits neufs, comme tout bon père de famille.

    Diagne juge que les prix des moutons sont très chers cette année. Une situation rendue encore plus difficile par la baisse de son chiffre d’affaires après les manifestations qui ont éclaté début juin à Ziguinchor. Bien qu’étant conscient que ‘’la situation est difficile’’, il dit vouloir tout faire pour satisfaire les besoins de ses enfants à l’occasion de la fête de Tabaski.

    Dans son atelier de réparation de motos sis au quartier Santhiaba, Yakhya Diabaté ne cache pas son inquiétude face à la cherté du mouton. Et il est d’autant plus inquiet qu’il a lui aussi vu son chiffre d’affaires chuter au cours de ces dernières semaines.

    ‘’Actuellement, le mouton coûte excessivement cher à Ziguinchor. Au foirail, il n’y a pas encore assez de moutons. Nous sommes vraiment inquiets’’, martèle le mécanicien devant ses apprentis. Notre seul et unique souci aujourd’hui est comment faire pour satisfaire nos enfants. C’est difficile.’’

    ‘’Tout ce que nous faisons, nous le faisons pour les enfants, reprend-il. Notre seul et unique souci aujourd’hui est comment faire pour satisfaire nos enfants. C’est difficile.’’

     Des moutons rares et chers

    A deux semaines de la fête de Tabaski, les moutons se font désirer au foirail de Ziguinchor, une rareté qui provoque une hausse des prix jugés chers par les clients. ‘’Le prix des moutons est devenu inquiétant à Ziguinchor. Je viens d’en acheter un. Mais, c’est excessivement cher’’, s’offusque Demba Diao, un client trouvé au foirail de Ziguinchor, sis dans le quartier d’Alwar.

    Comme Demba Diao, de nombreux clients déplorent la cherté des prix des moutons. Mouhamed Ba, un jeune père de famille, s’est rendu à plusieurs reprises dans le principal marché à bétail de la ville pour acheter un mouton, mais sans succès.

    ‘’Le plus bas prix est de 95000 francs CFA et le plus élevé 250.000 ou même 300.000 francs CFA’’, explique Mamadou Omar Sy, le responsable du foirail de Ziguinchor.

    ‘’Dieu merci, la paix est revenue à Ziguinchor. Les éleveurs ont repris leurs activités. Nombreux parmi eux sont partis chercher des moutons. Nous allons amener des moutons à Ziguinchor’’, assure-t-il.

    Il confie que les éleveurs n’attendent que la date de la Tabaski soit beaucoup plus proche pour convoyer des moutons vers le foirail de Ziguinchor, qui approvisionne aussi la Guinée-Bissau. ‘’Nous n’avons pas de crainte, il y aura assez de moutons. Nous avons rassuré les vendeurs de moutons qui doivent venir de pays de la sous-région, comme la Mauritanie et le Mali’’, déclare Mamadou Omar Sy.

    Le président du foirail a toutefois relevé ‘’une hausse considérable sur le prix du sac d’aliment de bétail et du sac de foin à Ziguinchor’’. Selon lui, les éleveurs de la région n’ont pas encore reçu d’aliments de bétail subventionnés par l’Etat.

    ‘’Nous n’avons pas quoi donner à manger aux moutons. Donc, c’est la raison pour laquelle les éleveurs et les vendeurs refusent d’exposer leur moutons à deux semaines de la Tabaski’’, avance-t-il. Il signale qu’un sac de foin coûte actuellement 8000 francs CFA à Ziguinchor.

    Les moutons sont chers parce que le prix de l’aliment de bétail et du foin est en hausse, lance Abdoulaye Sow, un vendeur établi au foirail de Ziguinchor. ‘’J’avais amené ici 40 moutons. J’ai vendu les 20. Les prix de mes moutons ont varié entre 120.000 et 200.000 francs CFA. Les moutons sont trop chers en ce moment. Le gouvernement doit encore poursuivre sa politique de subvention sur l’aliment de bétail’’, plaide-t-il.

    Les machines à coudre tournent au ralenti

    A ‘’Roukhou tailleurs’’, un espace du marché Nguélaw dédié aux tailleurs, le visiteur est accueilli par le ronronnement des machines à coudre. Mais la plupart des tailleurs ne ploient pas encore sous le poids de commandes, alors même que les jours qui nous séparent de la Tabaski devraient être une période de pleine activité. Mais, bien au contraire. Les tailleurs disent avoir noté un manque d’engouement comparé à l’année dernière dans ce célèbre marché de la métropole du sud du pays.

    « Cette année, nous n’avons pas senti la Tabaski alors qu’on est à quelques semaines de la plus grande fête musulmane. Nous n’avons pas encore vu beaucoup de clients », affirme Ablaye Seck, un tailleur.

    Le constat est identique au quartier Néma 2, où Cécilia Manga, maîtresse tailleur, a choisi de s’installer. ‘’A deux semaine de la Tabaski, on n’a pas vu beaucoup de clients comme les années passées’’, déclare-t-elle.

    ‘’Il n’y a pas d’argent dans ce pays. On n’a pas non plus reçu de commandes. Contrairement à l’année dernière où on avait refoulé pas mal de clients, cette année, ils se font rares’’, se lamente-t-elle.

    Pour Fatimata Diédhiou, inutile de chercher loin pour trouver les raisons de cette situation. « Nous n’avons pas encore assez de clients. La crise économique est passée par là. C’est vraiment difficile. Nous attendons les derniers jours pour voir’’, lance-t-elle.

    Les chaussures importées pointées du doigt

    A Ziguinchor, les cordonniers se remémorent le passé avec nostalgie. D’aucuns disent ici que le marché de la chaussure locale était prospère à Ziguinchor. Mais cette époque est bien révolue aux dires de Modou Mbow, un cordonnier basé au marché Boucotte de Ziguinchor. ‘’De nos jours, nous rencontrons des difficultés, surtout en pleine préparation  de la Tabaski. Beaucoup de ziguinchorois préfèrent les produits importés à ceux fabriqués au niveau local’’, déplore-t-il.

    ‘’Je confectionne de très belles chaussures. Mais, apparemment, les gens se ruent vers les produits importés. Nous voulons travailler, mais nous ne sommes pas aidés par les populations, regrette Maguèye, un jeune cordonnier. Depuis presque une semaine, je n’ai pas vu de clients. Les gens sont préoccupés par les moutons.’’

    Certaines des personnes interrogées estiment que la principale raison à l’origine de cette situation est que ‘’les chaussures importées sont moins chères que celles locales’’.

    ‘’Je préfère acheter des chaussures chinoises qui sont moins coûteuses. Ma préoccupation, c’est juste de satisfaire mes cinq enfants. Je trouve que les chaussures chinoises sont moins chères’’, se défend par exemple Rokhaya Seydi, une mère de famille.

    MNF/ASB/ASG

  • SENEGAL-GOUVERNANCE / Un atelier de partage d’expériences et d’échanges sur les budgets programmes, mardi

    SENEGAL-GOUVERNANCE / Un atelier de partage d’expériences et d’échanges sur les budgets programmes, mardi

    Dakar, 18 juin (APS) – La Cour des Comptes annonce qu’elle organise mardi et mercredi un atelier de partage d’expériences et d’échanges sur la ‘’Mise en œuvre des budgets programme au Sénégal et la formulation des avis sur les rapports annuels de performance par la Cour des Comptes’’.

    ‘’L’objectif de l’atelier est de partager les expériences mutuelles des premières années de mise en œuvre des budgets programmes’’, précise-t-elle dans un communiqué de presse transmis à l’APS. Elle rappelle que ‘’depuis 2022, la mise en œuvre de la déconcentration est devenue effective pour tous les ministères et institutions constitutionnelles au Sénégal’’.

    Elle souligne que l’atelier servira également de cadre pour ‘’présenter le processus d’élaboration du budget programme, (…) faire le point sur le processus de mise en place du système de contrôle interne et du dispositif de contrôle de gestion’’.

    ‘’La Cour des Comptes du Sénégal présentera, à la suite de ses missions pilotes d’audit d’attestation de performance, ses observations générales sur la qualité des cadres de performance et des rapports annuels de performance (RAP) produits par les programmes des ministères audités.’’

    Selon le communiqué, ‘’l’atelier devrait permettre également, au regard des difficultés rencontrées par les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de cette réforme substantielle dans la gestion des finances publiques, de relever les contraintes et de proposer des solutions’’.

    Il s’inscrit ‘’dans le cadre de la mise en oeuvre du programme d’activité 2023 du Jumelage, financé par l’Union Européenne, entre la Cour des Comptes du Sénégal et la Cour des comptes de France’’.

    ‘’Il sera conjointement animé par des magistrats de la Cour des Comptes du Sénégal, des cadres issus des ministères techniques (Finances et Budget, Environnement et Développement durable et Education nationale), ainsi que des experts de la Cour des  comptes de France.’’

    L’ouverture officielle, prévue mardi, est placée sous la présidence de Mamadou Faye, premier Président de la Cour des Comptes.

    ASG/ADC

  • SENEGAL-ECONOMIE / Une « bonne disponibilité » de moutons à Médina Ndathbé, important point d’entrée des opérateurs mauritaniens

    SENEGAL-ECONOMIE / Une « bonne disponibilité » de moutons à Médina Ndathbé, important point d’entrée des opérateurs mauritaniens

    Médina Ndiathbé (Podor), 17 juin (APS) – Le secrétaire général du ministère de l’Elevage et des Productions animales, Ousmane Mbaye, a fait état d’une ‘’bonne disponibilité’’ de moutons à Médina Ndiathbé, commune du département de Podor, dont il a visité le débarcadère qui constitue un important  point de passages des ovins venant de l’île à Morphil et de la Mauritanie.

    ‘’Aujourd’hui, nous avons noté que 42 mille moutons en provenance de la Mauritanie sont entrés au Sénégal par le département de Podor, dont 35 mille sujets passés par Médina Ndiathbé, qui est, après Kidira, le deuxième point d’entrée de nos voisins,’’, s’est-il réjoui à la fin de sa visite.

    Pendant son déplacement, Ousmane Mbaye a visité plusieurs sites occupés par des éleveurs mauritaniens, le foirail des petits ruminants, un magasin de stockage d’aliment de bétail. Il est ainsi allé à la rencontre des acteurs pour voir ‘’si les instructions gouvernementales destinées à faciliter l’approvisionnement du marché ont été appliquées’’.

    Il a signalé ‘’la sécurisation des points d’entrée et de transit par la gendarmerie, l’éclairage de Simbiri, hameau du village de Baano, par l’ANEER [Agence nationale pour les énergies renouvelables] avec des lampadaires solaires’’. Il a aussi fait état de la mise en place d’une dotation de 80 tonnes d’aliment de bétail, dont 25 pour le seul site de Médina Ndiathbé. Cet aliment de bétail est vendu à ‘’un prix subventionné de 5.200 FCFA le sac de 40 kilogrammes’’, a-t-il précisé.

    Ces ‘’efforts’’ ont été salués par les représentants des éleveurs sénégalais mais aussi mauritaniens conduits par Mohamet Vall. Ce dernier souligne que ses compatriotes se sentent comme chez eux et remercie les autorités sénégalaises et leurs collègues de Médina Ndiathbé pour leur ‘’accueil fraternel’’.

    De Médina Diathé, des opérateurs mauritaniens ont convoyé des moutons à bord de camions vers Ngoundiane, Sandiara et Missira, qui sont des points d’éclatement qui permettent de fournir les grands centres urbains, comme Dakar, a indiqué M. Mbaye. Pour la journée du vendredi 16 juin, 15 camions contenant 2673 moutons ont pris le départ à Médina Ndiathbé pour les localités précitées.

    ‘’Si la cadence est maintenue, il n’y a pas lieu de s’inquiéter’’, a-t-il indiqué. Selon lui,  à la même période en 2021, ‘’seulement 22.400 moutons étaient entrés par Médina Ndiathbé pour être acheminés vers l’intérieur du pays’’, a-t-il rappelé.

    Le mouvement s’est fortement accru ce samedi, selon des statistiques recueillies à la fin de la journée, auprès du chef du service départemental de l’Elevage de Podor, Yoro Diaw. Il a signalé la présence ‘’des milliers de moutons dont 2688 acheminés à Rao, près de Saint Louis, 961 à Ngoundiane, 451 à Dakar, 280 à Saint Louis, etc.’’

    Ousmane Maye a rappelé que ‘’2022 avait coïncidé avec la grève des transporteurs’’ du corridor Dakar-Bamako, ce qui avait poussé les opérateurs maliens  à contourner la frontière sénégalo-malienne pour ‘’entrer par la Mauritanie, précisément par Médina Ndiathbé avec un total de 55.900 moutons à 12 jours de la Tabaski’’.

    Les ‘’opérateurs locaux’’ se sont donné rendez-vous au marché hebdomadaire de Médina Ndiathbé qui se tient chaque samedi et ont rempli le foirail des petits ruminants. Certains attendent la fin de l’après-midi pour profiter de la baisse de la forte chaleur pour convoyer de nombreux moutons en direction des villes de l’intérieur du pays.

    Ousmane Mbaye a effectué sa visite en compagnie du sous-préfet de l’arrondissement de Cas-Cas Oumar Sy, de l’adjoint au maire de Médina Ndiathbé, Oumar Mody Kâ, de plusieurs responsables d’organisations d’éleveurs sénégalais et mauritaniens.

    AHD/AMD/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE  / Bokki Saboundou: des financements et produits remis à des groupements féminins

    SENEGAL-ECONOMIE / Bokki Saboundou: des financements et produits remis à des groupements féminins

    Bokki Saboundou (Matam), 18 juin (APS) – Le directeur de l’administration générale et de l’équipement du ministère de la Justice, Abdoulaye Sy, a remis, samedi, à des groupements féminins de Bokki Saboundou, dans la commune de Nabadji Civol, des produits et des financements, a constaté l’APS.

    Il s’agit, à travers ce geste, de permettre à ces groupements de lancer la deuxième phase de leur projet de production de savons, d’eau de javel et de jus locaux.

     »Nous avons remis des financements et des produits à des femmes membres de groupements féminins de Bokki Saboundou, dans le but de leur permettre de lancer la deuxième phase de la production de savons, d’eau de javel et de jus locaux », a-t-il précisé.

    Abdoulaye Sy intervenait lors d’une cérémonie de remise de financements issus de la vente des produits fabriqués lors de la première phase du projet.

    Il a rappelé que les femmes membres des groupements bénéficiaires avaient pris la décision de poursuivre le travail entamé à l’issue d’une formation en production de savons, d’eau de javel et de jus locaux. Le but est d’assurer  »leur bien-être et celui de leurs familles’’, a-t-il souligné, ajoutant qu’il s’agit aussi de les rendre ‘’autonomes »

    La présidente de l’un des groupements féminins du village, Dieynaba Dioum, déclare que l’argent récolté lors de la vente des produits a permis à certaines femmes de construire des bâtiments, pour y stocker des produits et en faire des ateliers.

    AT/ASG

  • SENEGAL-ELEVAGE / Vers la construction d’un nouveau foirail de 10 hectares à Sandiara (maire) 

    SENEGAL-ELEVAGE / Vers la construction d’un nouveau foirail de 10 hectares à Sandiara (maire) 

    Sandiara, 18 juin (APS) – Le maire de Sandiara Serigne Gueye Diop a annoncé samedi la construction d’un nouveau foirail de 10 hectares pour la commune qui prévoit de recevoir cette année 20000 moutons à l’approche de la Tabaski.

    ‘’La mairie vient de faire une nouvelle délibération de 10 hectares pour la construction d’un nouveau foirail à l’abri du soleil’’ a-t-il soutenu samedi en marge d’une visite du Premier ministre Amadou Bâ, ministre de l’Elevage et des Productions animales, à la tête d’une forte délégation dans les marchés à bétail de Sandiara (département de Mbour), Touba Toul et Séwékhaye (département de Thiès).

    Samba Ndiobène Kâ, ministre du développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Equité sociale et territoriale qui faisait partie de la délégation, a ajouté que le financement de ce nouveau foirail est acquis a travers le Programme national de développement intégré de l’élevage (PNDIES)

    ‘’Nous espérons qu’il sera construit et fonctionnel avant l’année prochaine’’ a précisé l’ancien ministre en charge de l’Elevage en présence de son homologue Abdou Karim Fofana.

    Concernant la présence du bétail sur le point de vente le plus important du pays, le maire a évoqué l’arrivée de 5200 moutons depuis deux semaines. ‘’Nous espérons d’ici une semaine atteindre 8000 tètes, le nombre que nous arrivons a avoir au niveau du foirail de Sandiara’’.

    ‘’Au niveau de la région de Thiès, on est à 200 mille moutons qui correspond à un quart des besoins nationaux et Sandiara représente plus de 30% de ces besoins. Chaque année, nous attendons 20 mille moutons dans toute la commue’’, a assure Serigne Guèye Diop.

    Les visites ont permis de constater que Sandiara abrite à la fois un marché à bétail hebdomadaire et une zone d’attente pour le bétail en provenance de la Mauritanie avec un renforcement de la sécurité dans les points de vente et la mise en place d’un système de lumière grâce à la collaboration entre la gendarmerie et la maire.

    Le ministre Samba Ndiobène Ka s’est félicité de la  »bonne présence » des moutons à Sandiara, estimant qu’il y a ‘’assez de bétail pour toutes les bourses’’.

    Selon un document du Bureau d’information gouvernementale (BIG), les besoins du marché national en moutons de Tabaski pour cette année sont estimés à 810 000 moutons dont 260 000 pour la région de Dakar.

     A la date du 15 juin 2023, le suivi de 209 marchés à travers le pays affiche la situation suivante : 475 604 de têtes de moutons recensées au niveau national contre 456 940 têtes à la même période en 2022 soit un surplus de 18 664 sujets ; 58 857 têtes de moutons enregistrées à Dakar contre 93 043 sujets en 2022 (-34 186) ; 132 040 sujets importés contre 119 384 en 2022 (+12 656).

    MF/ADC

  • AFRIQUE-ECONOMIE / CEDEAO : vers l’opérationnalisation d’un système interconnecté de gestion des marchandises en transit

    AFRIQUE-ECONOMIE / CEDEAO : vers l’opérationnalisation d’un système interconnecté de gestion des marchandises en transit

    Dakar, 17 juin (APS) – Les responsables des administrations douanières de neuf Etats membres de la CEDEAO se sont engagés, par le biais d’un protocole d’accord signé à Lomé (Togo), à opérationnaliser un Système interconnecté de gestion des marchandises en transit (SIGMAT), a-t-on appris des services de communication de l’organisation régionale.

    Les directeurs généraux des douanes du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, réunis dans la capitale togolaise les 8 et 9 juin, se sont notamment ‘’engagés résolument’’ à la pleine opérationnalisation du SIGMAT, rapporte la source.

    Elle signale que cette opérationnalisation va mettre un terme à la gestion manuelle surannée des opérations de transit des marchandises le long des corridors commerciaux de l’espace CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

    Ce programme d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers est une initiative de la Commission de la CEDEAO dont l’objectif est de fluidifier la circulation des marchandises sur les différents corridors routiers de l’espace régional par la suppression des multiples points de contrôle et les ruptures de charge aux frontières des Etats, fait-on savoir.

    L’opérationnalisation du SIGMAT va dans le même temps permettre aux administrations des douanes de travailler de concert, de sorte que les informations sur les cargaisons de marchandises en transit, une fois déclarées à un bureau de départ et l’itinéraire précisé, seront partagées simultanément par voie électronique aux bureaux des douanes de passage et à celui de destination finales des marchandises, expliquent les initiateurs.

    Les directeurs généraux des douanes des Etats concernés ont par ailleurs formulé un certain nombre de recommandations à l’endroit de la Commission de la CEDEAO, appelée entre autres à mettre en place un mécanisme d’identification unique régionale des opérateurs économiques.

    Ils ont également préconisé la finalisation d’un manuel de procédures du SGMAT, l’accélération de la mise en œuvre du Règlement sur le mécanisme de garantie de transit communautaire.

    La commission de la CEDEAO est invitée à proposer à la prochaine réunion du comité de pilotage un mécanisme de prise en charge et de soutenabilité des activités entrant dans la mise en œuvre du SIGMAT dans les Etats membres.

    La rencontre des directeurs généraux a été précédée de la réunion des experts des administrations des douanes du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Mali, du Niger, du Sénégal et du Togo, tenue du 05 au 07 juin 2023 à Lomé.

    Tout autre Etat membre de la CEDEAO peut se constituer partie de ce Protocole d’Accord par simple notification à la Commission de la CEDEAO, ont convenu les participants à la rencontre de Lomé.

    C’est ainsi qu’en marge de la réunion des experts, la Commission de la CEDEAO a organisé une rencontre consacrée à l’élaboration d’une feuille de route pour le déploiement de SIGMAT dans les autres Etats membres de la CEDEAO. Une réunion à laquelle ont pris part les représentants de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Nigéria et de la Sierra Leone, a-t-on appris de même source.

    AKS/ASG

  • SENEGAL-NAVIRES-REPARATION / Le litige opposant Dakarnave et la SIRN au centre d’une conférence de presse lundi

    SENEGAL-NAVIRES-REPARATION / Le litige opposant Dakarnave et la SIRN au centre d’une conférence de presse lundi

    Dakar, 17  juin (APS) – Le Syndicat autonome des travailleurs des chantiers navals et l’Union nationale des chantiers navals du Sénégal organisent lundi, à 15 heures, une conférence de presse  sur le litige opposant Dakarnave et la Société des infrastructures de réparation navale (SIRN), annonce un communiqué de presse parvenu à l’APS.

    Cette rencontre avec la presse aura pour cadre l’hôtel Axil Faidherbe, précise la même source.

    ASG

  • SENEGAL-TABASKI / Près deux cent mille moutons passent par Kidira pour ravitailler le marché national

    SENEGAL-TABASKI / Près deux cent mille moutons passent par Kidira pour ravitailler le marché national

    Kidira (Bakel), 17 juin (APS) – Les besoins en moutons à l’échelle nationale se situent autour de huit cent dix mille têtes, dont près deux cent mille passent par Kidira, a indiqué vendredi le secrétaire général du ministère de l’Elevage, Ousmane Mbaye.

    ‘’Nous sommes très satisfaits, parce que globalement il n’y a pas de difficulté pour les moutons en provenance du Mali, à part celles signalées par les transporteurs mais avec les dispositions que nous sommes en train de prendre, elles sont surmontables’’, a-t-il assuré. Il a ajouté qu’’’au niveau local », le ministère de l’Elevage a  »rencontré les acteurs  » avec qui il a  »partagé (…) leurs difficultés en terme de disponibilité d’aliment de bétail, en terme de financement pour l’opération Tabaski’’.

    Evoquant le financement de l’aliment de bétail, M. Mbaye a annoncé que ‘’les demandes de financement du département de Bakel ont tous été approuvés et les financements sont en cours’’. ‘’Pour l’année passée, déclare-t-il, les financements qui étaient alloués aux opérateurs du département de Bakel, ont fait l’objet d’un taux de remboursement assez intéressant de l’ordre de 90% ». C’est une performance  »à saluer’’, a-t-il indiqué.

    ‘’C’est un motif de renouvellement sans difficulté, pour prendre en charge leurs demandes qui sont en cours. Pour l’aliment de bétail, je dois dire que l’Etat du Sénégal a mis en place 2200 tonnes d’aliment subventionnées’’, a-t-il relevé.

    Selon lui, il y a un mécanisme de pérennisation qui responsabilise les acteurs locaux. Il a déclaré qu’à partir des ressources qui leur ont été allouées, dans le département de Bakel– 50 millions– ils peuvent faire des commandes pour une acquisition d’aliment de bétail.

    BT/ADC/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / La Côte d’Ivoire a rendu hommage au Sénégalais Fadel Ndaw, le chef sortant de la délégation de la BM

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / La Côte d’Ivoire a rendu hommage au Sénégalais Fadel Ndaw, le chef sortant de la délégation de la BM

    Dakar, 16 juin (APS) – La Côte d‘Ivoire a rendu hommage mercredi au Sénégalais Fadel Ndaw, chef de la délégation de la Banque mondiale, en charge Projet de renforcement de l’alimentation en eau potable en milieu urbain (PREMU), en fin de mission dans le pays, a appris l’APS.

    Les éloges ont été unanimes à l’endroit du fonctionnaire international, qui a reçu des présents de la part des autorités publiques.

    Le ministre ivoirien de l’Hydraulique, de l’assainissement et de la Salubrité, Bouaké Fofana, a salué l’‘’engagement’’ de Ndaw.

    Son collègue en charge de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba a, pour sa part, indiqué que ‘’la Côte d’Ivoire peut encore (lui) donner l’opportunité d’être à ses côtés, ici, pour travailler, pour étendre ce projet important pour la Côte d’Ivoire à travers un concept innovant : prendre la source, la sécuriser, traiter l’eau et irriguer tous les villages’’.

    Fadel Ndaw a coordonné à partir de 2019 le PRMEU, qui est un projet financé par la Banque Mondiale à travers l’Association internationale de développement (IDA) avec pour objectif d’’’d’améliorer la qualité de l’eau, d’accroître l’accès aux services d’eau dans les zones urbaines sélectionnées et de renforcer les capacités de l’ONEP (Office national de l’eau potable) dans la planification financière’’, peut-on lire sur le site internet de la Cellule de coordination des projets d’infrastructures en Côte d’Ivoire (CC-PRICI).

    ABB/AKS/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Les Sénégalais invités à s’approprier le salon  »Dakar agri »

    SENEGAL-AGRICULTURE / Les Sénégalais invités à s’approprier le salon  »Dakar agri »

    Dakar, 16 juin (APS) – Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a invité vendredi les Sénégalais à s’approprier le salon international de l’agriculture,  »Dakar agri », dont la première édition se tiendra à Dakar du 23 au 27 octobre au centre des expositions de Diamniadio.

    ‘’On a besoin de l’appui de tout le monde pour réussir le salon et promouvoir l’agriculture (…) », a dit M. Ndiaye exhortant les Sénégalais ‘’ à non seulement inscrire le salon dans leurs agendas mais aussi à le partager avec leur environnement professionnel afin qu’il soit une réussite totale avec des impacts agricoles et économiques attendus’’.

    Il s’exprimait au cours de la cérémonie officielle de lancement du Salon international de l’agriculture et de l’innovation technologique dont le thème est : ‘’le Sénégal au cœur de la révolution agricole et destinations d’affaires par excellence’’.

    ‘’Le salon Dakar agri, a-t-il poursuivi, entre dans le cadre de la promotion des produits agricoles en vue de renforcer la compétitivité du Sénégal sur les marchés régionaux et mondiaux’’. Il constitue, une opportunité de visibilité pour les produits du Sénégal, les Petites et moyennes entreprises (PME) sénégalaises, qui œuvrent dans ce secteur, a-t-il ajouté, promettant d’apporter tout son soutien au salon.

    Le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Sécurité alimentaire a encore soutenu que ce salon sera ‘’une tribune qui proposera des solutions aux défis d’industrialisation et à la transition écologique de même qu’une occasion pour une meilleure lecture de l’écosystème agricole à travers la participation de tous les acteurs’’.

     »Ce salon, a-t-il encore signalé, est une opportunité d’emplois pour les jeunes, un cadre propice d’échanges entre gouvernement, décideurs, secteur public, partenaires et chercheurs afin d’activer l’économie agricole nationale et sous régionale’’.

    Bigué Diop, commissaire générale du Salon international de l’agriculture et de l’innovation technologique, a remercié les autorités sénégalaises pour leur disponibilité. Pour elle,  »’Dakar agri » sera ‘’un rendez-vous où le Sénégal va exposer ses atouts sur le plan agricole et les faire connaître d’abord aux Sénégalais, notamment aux investisseurs privés et également les faire connaître dans le monde ».

    Les organisateurs tablent sur la participation de 1800 exposants, 300 délégations, une cinquantaine de nationalités et de quatre chefs d’Etat.

    CS/AB/SBS/OID