Catégorie : economie

  • SENEGAL-ECONOMIE / Manifestations : des centaines de milliards perdus, selon le CNP

    SENEGAL-ECONOMIE / Manifestations : des centaines de milliards perdus, selon le CNP

    Dakar, 13 juin (APS) – Le Conseil national du patronat (CNP), par la voix de son président, a déploré la perte de centaine de milliards de francs Cfa dans de nombreux secteurs lors des manifestations qui ont éclaté après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

     »Des entreprises du secteur privés du pétrole et du gaz, de la grande distribution, des télécommunications et du numérique ont été brûlés et pillés et vandalisés. Il s’en est suivi un arrêt des activités économiques quasi-généralisé pendant trois jours. Au total, des centaines de milliards FCA ont été perdus en investissements et en chiffre d’affaires », a révélé Baidy Angne.

    Il s’exprimait lors d’une conférence de presse destiné à faire le point sur les dégâts matériels enregistrés par le secteur privé lors des récentes évènements violents survenus après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour  »corruption de la jeunesse ».

    Pour le patronat, il est incompressible que l’entreprise d’un investisseur national ou étranger continue d’être ciblée, saccagée, pillée, brûlée et sacrifiée en raison des différends et divergences politiques.

    ‘’La vérité, nous la disons, nous risquons de subir une crise plus profonde que celle de la Covid-19 et de la hausse des cours mondiaux, des denrées de première nécessité sans oublier les chocs exogènes auxquels nous sommes actuellement confrontés’’, a prévenu Baidy Angne.

     »Brûler et piller une entreprise, quelle que soit sa taille, c’est bien plus que détruire des investissements privés. Oui, c’est priver des Sénégalais d’emplois et de revenus, c’est moins de recettes fiscales pour soutenir notre population, c’est inviter les investisseurs nationaux et étrangers à regarder ailleurs, d’autres pays plus sécurisants et protecteurs de leurs droits », a-t-il martelé.

    Le CNP a par ailleurs remercié tous ceux qui ont se sont investis pour la préservation de la paix sociale, notamment les guides religieux aux cotés des organisations du secteur privé, sans oublier divers acteurs de la société civile et des parties politiques.

    Lors de cette rencontre, des groupements sectoriels et des directeurs généraux de sociétés impactés ont fait également le point sur les préjudices qu’ils ont subis.

    La Sonatel a déclaré avoir perdu plus de 677 millions CFA à cause de la coupure d’internet l’ayant obligé à mettre 309 travailleurs en chômage technique.

    L’opérateur de transfert d’argent wave dit avoir noté une baisse de 40% de l’utilisation de ses services pour au total 7 millions de clients impactés par la coupure d’internet.

    Quatorze banques et sept magasins Auchan attaqués

    Bocar Sy, l’administrateur général de la Banque de l’habitat, a révélé que 14 banques ont été attaquées. Chaque banque a enregistré une perte estimée à 150 millions CFA. Il a fait état d’actes de saccages de plusieurs agences installées dans la banlieue dakaroise et d’un traumatisme  psychologique  chez  les travailleurs et les clients.

    Au total, sept magasins Auchan ont été attaqués et plus 300 travailleurs risquent d’être mis en chômage technique.

    ‘’Depuis mars 2021, Auchan Sénégal fait face aux attaques, saccages et pillages de ses magasins avec des conséquences d’énormes pertes. En 2021, 19 magasins ont été  attaqués, c’est plus 15 milliards de perte », ont rappelé les responsables de la société présents à la conférence de presse.

    Le groupe Auchan soutient qu’à ce jour plus 2300 sénégalais travaillent au sein de la société. Six cents Sénégalais y opèrent en tant que fournisseurs et plus d’un millier en tant que de prestataires.

    A titre d’impôts pour l’année 2022, Auchan déclare avoir versé des droits et taxes exigibles par l’Etat d’un montant de 23 milliards de francs CFA.

    ABD/OID/ASG

  • SENEGAL-USA-COOPERATION / USAID-SENEGAL : Alyssa Leggoe remplace Peter Trenchard au poste de directeur général

    SENEGAL-USA-COOPERATION / USAID-SENEGAL : Alyssa Leggoe remplace Peter Trenchard au poste de directeur général

    Dakar, 13 juin (APS) – Alyssa Leggoe a été nommée au poste de directrice générale d’USAID-Sénégal, en remplacement de Peter Trenchard qui prend sa retraite en août prochain, a appris l’APS de source autorisée, mardi.

    L’annonce a été faite par M. Trenchard au cours de la revue du cadre de coopération 2020-2025 entre le Sénégal et l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID).

    Alyssa Leggoe était jusque-là la directrice adjointe d’USAID-Sénégal.

    Peter Trenchard a exprimé sa gratitude à l’égard du gouvernement et du peuple sénégalais pour son hospitalité et sa collaboration au cours des quatre dernières années.

    Selon lui, cette collaboration ‘’sera entre de bonnes mains’’, car sa remplaçante, Alyssa Leggoe, saura sans aucun doute tenir le flambeau et poursuivre le partenariat si cher aux deux pays.

    AN/ASB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Secteur minier : la coalition de participation citoyenne du Bosséa entend défendre les intérêts des communautés

    SENEGAL-ECONOMIE / Secteur minier : la coalition de participation citoyenne du Bosséa entend défendre les intérêts des communautés

    Thilogne (Matam), 13 juin (APS) – La Coalition de participation citoyenne (CPC) du Bosséa vise à  »informer, sensibiliser et accompagner les communautés pour le respect de leurs droits sociaux » afin de  »bénéficier des retombées de l’activité minière », a appris l’APS.

    ‘’La Coalition de participation citoyenne est l’interface entre les sociétés minières, l’Etat, les collectivités territoriales et les populations. Elle a pour rôle de sensibiliser, informer et accompagner les communautés pour le respect de leurs droits sociaux et bénéficier des retombées de l’activité minière’’, a dit Ousmane Bâ, le point focal de l’ONG 3D dans la région de Matam.

    M. Bâ intervenait au terme de la cérémonie de clôture d’un atelier de partage sur la gouvernance minière démarrée jeudi à Matam.

    La Coalition de participation citoyenne (CPC) du Bosséa a été installée dans les quatre communes qui composent cette province du Fouta, à savoir Thilogne, Dabia, Oréfondé et Agnam, dans la région de Matam.

    Pendant près d’une semaine, l’ONG 3D a tenu des ateliers de partage sur la gouvernance minière avec le nouveau programme de l’USAID Traces dans différentes localités du département de Matam et de Kanel.

    ‘’Nous avons tenu des activités à Matam, à Hounaré pour les populations de Ndendory et de Horkodiéré avant de terminer, mardi par Thilogne avec des participants venus des trois autres communes’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui, plusieurs sujets ont été évoqués lors de ces rencontres, notamment l’importance des fonds issus de l’exploitation minière pour le développement des collectivités.

    AT/OID/ASB

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES / Le BRT mis en service en décembre (ministre)

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES / Le BRT mis en service en décembre (ministre)

    Dakar, 13 juin (APS) – Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres a assuré, mardi, devant les députés, que le Bus rapid transfert (Brt) sera mis en service en décembre.

    ‘’Le président [de la République] avait donné des objectifs très clairs pour la mise en exploitation  commerciale dans le dernier trimestre de cette année. Donc, on ne sortira pas du mois de décembre avant de mettre en opération commerciale le BRT’’, a déclaré Amadou Mansour Faye.

    Il était à l’Assemblée nationale pour défendre le projet de loi sur le contrôle des laboratoires d’essais et d’études dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP).

    ‘’Des bus articulés du BRT sont arrivés. Nous avons réceptionné des bus que nous avons montrés lors du défilé du 4 avril. A la fin du mois de juin, il y aura une vingtaine de bus qui vont arriver’’, a informé le ministre des Infrastructures et des Transports.

    Il a ajouté que ‘’chaque mois, il y aura un lot de bus qui seront livrés pour la mise en opération correcte de la première phase prévue en décembre 2023’’.

    Il a assuré que la date de mise en service du BRT « n’a pas bougé’’, même s’il reconnaît qu’il y aura certaines stations qui n’auront pas tous les équipements.

    Selon lui, il faudra 4 à 5 mois pour remplacer les équipements détruits lors des dernières manifestations.

    ‘’Mais, nous allons voir même si c’est en mode dégradé comment faire fonctionner le BRT au plus tard au mois de décembre de cette année’’, a promis le ministre.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-DEMOGRAPHIE / Le recensement général de la population est à un taux de 85% d’exécution (Oulimata Sarr)

    SENEGAL-DEMOGRAPHIE / Le recensement général de la population est à un taux de 85% d’exécution (Oulimata Sarr)

    Dakar, 13 juin (APS) – Le recensement général de la population et de l’habitat en cours est à un taux de 85% de couverture, a indiqué mardi la ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr.

    ‘’Aujourd’hui les données reçues à la date du 8 juin 2023 jusqu’à hier (lundi, 12 juin) montrent que nous sommes à 85% de taux de couverture de recensement donc à peu près 14 millions de personnes recensées’’, a-t-elle dit en marge de la présentation de la revue du cadre de Coopération 2020-2025 entre le Sénégal et l’Usaid.

    Cette rencontre a enregistré la présence de Peter Trenchard, le directeur général de l’USAID, du directeur de la coopération économique et financière, Mamour Ousmane Ba ainsi que de plusieurs secrétaires généraux des ministères sectoriels, de directeurs généraux et de chefs de services.

    ‘’Il nous reste quelques poches comme Dakar qui est recensé à peu près à 75% et une partie de la région de Diourbel notamment à Mbacké’’, a-t-elle ajouté.

    Le ministre Oulimata Sarr dit compter sur la population pour que le recensement soit une réussite parce qu’il permettra d’informer  »nos politiques publiques avec des statistiques réelles ».

    C’est un processus, rappelle-t-elle, que les pays font chaque dix ans et qui permettra pour les dix années à venir d’avoir des données réelles et surtout l’intérêt du recensement de cette année est qu’il est fait en temps réel par les agents recenseurs.

    ‘’Nous avons au niveau des datacenter les chiffres parcourus par département sur tout le territoire national’’, a-t-elle expliqué.

    AN/OID/ASB

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES-VIOLENCES / Mansour Faye déplore ‘’un acharnement planifié’’ sur les ouvrages du BRT

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES-VIOLENCES / Mansour Faye déplore ‘’un acharnement planifié’’ sur les ouvrages du BRT

    Dakar, 13 juin (APS) – Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a dénoncé, mardi, ‘’un acharnement planifié’’ sur les ouvrages du Bus Rapid Transit (BRT) lors des manifestations qui ont éclaté début juin après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    ‘’Nous avons tous constaté qu’il y avait un acharnement planifié sur les ouvrages du BRT’’, a dit Amadou Mansour Faye, interpellé par les députés sur le BRT lors de la session consacrée à l’examen du projet de loi sur les laboratoires d’essais et d’études dans le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP).

    Des ouvrages du BRT ont été saccagés lors des manifestations qui ont suivi la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko pour  »corruption de la jeunesse ».

    Le gouvernement est en train d’évaluer le préjudice dans son ensemble, a indiqué M. Faye.

    ‘’Nous allons procéder (…) à une visite de chantier conduite par le Premier ministre, en compagnie toujours du ministre de l’Intérieur. Nous allons partir de Gadaye jusqu’à théoriquement Petersen’’ pour mesurer l’étendue des destructions sur les ouvrages du BRT, a annoncé le ministre des infrastructures.

    ‘’Tout ce qui est système de signalisation a été détruit. Les stations saccagées, vandalisées. La station Liberté 6, qui était la station de référence réalisée à plus de 95%, et tout ce qui est équipement, même les portes escamotables, tout ce qui est tableau d’affichage, les portiques ont été brulés’’, a-t-il dit.

    Selon lui, le gouvernement attend ‘’la conclusion des enquêtes en cours par des agents assermentés commis par le Conseil exécutif des transports urbains (Cetud) et l’Agence de gestion des routes (Ageroute) pour donner une idée exacte du préjudice’’.

    Le BRT dont les travaux ont été lancés en 2019 doit permettre de transporter quotidiennement 300 000 voyageurs entre Guédiawaye (banlieue de Dakar) et le centre-ville de Dakar.

    NSS/OID/ASG

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES-LEGISLATION / Les députés autorisent la création d’un laboratoire national de contrôle des études et essais du BTP

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES-LEGISLATION / Les députés autorisent la création d’un laboratoire national de contrôle des études et essais du BTP

    Dakar, 13 juin (APS) – Les députés ont adopté un projet de loi relatif au contrôle des laboratoires d’essai et d’étude du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP), une mesure législative qui autorise en même temps la création d’un laboratoire national chargé de ce domaine, a constaté l’APS, mardi à Dakar.

    Le nouvel instrument dont les députés autorisent la création remplace le Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement.

    Le laboratoire national de contrôle des essais et des études du BTP va assurer ‘’un contrôle efficient et une régulation performante des activités’’ dans ce domaine, a expliqué le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Mansour Faye.

    Il va ‘’contribuer à l’amélioration de l’organisation et du fonctionnement du marché du BTP’’ et ‘’faciliter aux usagers l’accès aux infrastructures, ouvrages et logements de qualité, à des coûts compétitifs’’, a assuré M. Faye, venu défendre le projet de loi à l’Assemblée nationale.

    Le projet de loi adopté par les députés permettra à l’Etat de mieux contrôler et réguler les activités des laboratoires et des cabinets d’étude des sols.

    Le nouveau laboratoire national est doté d’une ‘’autorité administrative indépendante’’.

    NSS/OID/ASG/ESF

  • SENEGAL-ECONOMIE / Amadou Ba rappelle aux entreprises du secteur extractif leur devoir de payer les impôts

    SENEGAL-ECONOMIE / Amadou Ba rappelle aux entreprises du secteur extractif leur devoir de payer les impôts

    Dakar, 13 juin (APS) – Le Premier ministre sénégalais a invité l’industrie extractive mondiale, mardi à Diamniadio (ouest), à payer ses impôts, notamment dans les pays où elle fait des bénéfices.

    Amadou Ba a fait ce plaidoyer à l’ouverture de la neuvième conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

    Cette rencontre se tient à Diamniadio, près de Dakar, et prendra fin mercredi.

    Les travaux de la conférence mondiale ont démarré en présence de la présidente du conseil d’administration (PCA) de l’ITIE, Hélène Clark, du fondateur de Transparency international et premier PCA de l’ITIE, Peter Eigen, ainsi que d’autres personnalités, dont le Premier ministre mauritanien, Mouhamed Ould Bilal.

    ‘’La transparence dans la transition’’ est le thème de la rencontre.

    ‘’Nul n’a besoin d’insister outre mesure sur l’importance stratégique des industries extractives comme levier de développement économique et social’’, tellement l’idée est évidente, a souligné M. Ba.

    Lorsqu’elles sont exploitées de manière responsable et conforme aux exigences de l’ITIE, ‘’les industries extractives contribuent à la croissance des pays et à la prospérité des peuples en améliorant leurs conditions de vie’’, a-t-il dit.

    En revanche, ‘’ces industries peuvent engendrer des dérives et constituer des facteurs d’instabilité pour les pays et d’appauvrissement des populations’’, a ajouté Amadou Ba.

    Il est nécessaire pour les entreprises du secteur extractif de ‘’payer leur juste part d’impôts dans les localités où elles font des bénéfices’’, a-t-il rappelé.

    Le secteur extractif génère une ‘’manne financière’’ dont les pays en développement, ceux d’Afrique notamment, ont besoin pour financer leur économie, selon le Premier ministre sénégalais.

    ‘’La faible rémunération des ressources minérales des pays en développement, les pays africains en particulier, ajoutée aux congés fiscaux abusifs, à l’évasion et à l’optimisation fiscales, prive nos pays d’importantes ressources qui auraient pu largement contribuer au financement de leur développement’’, a-t-il fait remarquer.

    Amadou Ba a invité les entreprises du secteur extractif à donner de l’importance à l’‘’esprit de justice et de transparence que prône l’ITIE’’.

    M. Ba est d’avis qu’il ne peut pas y avoir d’‘’avantages mutuellement bénéfiques’’ lorsque ce sont les mêmes qui gagnent toujours.

    Le Premier ministre a salué les principes qui fondent l’ITIE, dont la divulgation d’une information crédible pour favoriser le dialogue et la confiance entre les Etats, les entreprises et toute autre partie concernée.

    Le chef du gouvernement a réaffirmé ‘’l’attachement’’ du Sénégal à la mise en œuvre effective des normes de l’ITIE.

    Le Sénégal continuera de ‘’s’inspirer des meilleures pratiques qui se font ailleurs dans l’industrie extractive’’, a assuré M. Ba.

    Il s’agit, par exemple, des mesures incitatives prises par le gouvernement, a-t-il dit, faisant notamment allusion à la révision des Codes pétrolier et minier, à la loi sur le contenu local, qui protège le secteur privé national désireux d’intervenir dans les hydrocarbures au Sénégal.

    Le Premier ministre a annoncé aux participants de la conférence que le Sénégal voulait modifier son Code général des impôts.

    Il a invité l’ITIE à réfléchir davantage au paradoxe qui de l’Afrique un ‘’réservoir’’ de matières premières qu’elle cède par moments à bas prix, des matières premières qui reviennent en Afrique transformées et revendues à des prix exorbitants.

    Amadou Ba s’est réjoui de la présence de son homologue mauritanien à la conférence mondiale de l’ITIE, ce qui ‘’illustre parfaitement notre volonté partagée de renforcer nos liens bilatéraux et de favoriser une coopération étroite’’.

    ‘’En travaillant main dans la main, nous ouvrons la voie à une exploitation responsable et équitable des ressources naturelles de notre région’’, a ajouté le chef du gouvernement sénégalais.

    Son homologue de la Mauritanie s’est réjoui de la décision des gouvernements sénégalais et mauritanien de s’engager ensemble dans l’exploitation de leur pétrole et de leur gaz.

    ‘’Cette clairvoyance de nos deux présidents offre un exemple d’intégration africaine et participera à une exploitation respectueuse’’ des hydrocarbures, a dit le chef du gouvernement mauritanien.

    CS/OID/ASG/ESF

  • SENEGAL-HORTICULTURE-PORTRAIT   / Bineta Bâ, une figure inspirante du maraîchage au féminin  

    SENEGAL-HORTICULTURE-PORTRAIT   / Bineta Bâ, une figure inspirante du maraîchage au féminin  

    Par Momar Khoulé Ba

    Mbaye-Mbaye Peul 2, 13 juin (APS) – Bineta Bâ, 60 ans, est l’incarnation du maraîchage au féminin, sous son visage des plus inspirants à Mbaye-Mbaye Peul 2, un village de la commune de Darou Khoudoss, situé à 3 km de Mboro, dans le département de Tivaouane (région, ouest).  

    Cette figure de l’horticulture est née et a grandi à Mboro où, déjà toute petite, elle accompagnait son père aux champs. ‘’Je me rappelle, je passais la journée là-bas avec un pot de lait et un morceau de pain’’, raconte-t-elle.  

    ‘’J’avais 7 ans. A l’époque le pot de Gloria coûtait 10 F. Je ne connais que le maraîchage’’, confie-t-elle.  Après s’être essayée, un moment, à la vente de ferraille, qu’elle a dû abandonner, pour avoir perdu beaucoup d’argent, elle a acheté un champ avec ses économies.  

     »Ce champs où nous sommes, dit-elle, je l’ai acheté en 2012 (…). Tous les jours, je parcours 3 km pour venir travailler à Mbaye-Mbaye 2’’.  

    ‘’Je suis là à 8 heures et je quitte (le champ) à 18 heures pour faire le même trajet au retour’’, narre la dame qui, débordée par le labeur, a engagé des ouvriers agricoles qui, après une journée remplie, passent la nuit dans un bâtiment qu’elle leur a construit sur son lopin de terre.   

    Bineta Bâ cultive de la pomme de terre et de l’oignon, qu’elle alterne avec de la tomate et du poivron. Elle garde parfois l’oignon pendant huit longs mois. Depuis que des techniciens sont venus la former sur place, c’est elle qui produit son propre compost, pour amender le sol, à une époque où les maraîchers de la zone étaient unanimes au sujet de l’impossibilité d’avoir une culture à cent pour cent bio.  

    Après la production, l’urgence pour Bineta est de trouver des clients. Pour ce faire, ce ne sont pas les initiatives qui lui manquent.  

    ‘’Quand je récolte les légumes, je cherche d’abord des sacs à main, à raison de 250 francs l’unité. Ensuite, les coxeurs (rabatteurs) entrent en jeu’’, explique-t-elle.  

    Ces derniers réclament 500 francs sur chaque sac, pour écouler les  récoltes. ‘’Vous voyez que nous partageons presque tous nos gains avec eux’’, commente la productrice.  

    ‘’Nous avons beaucoup de potentiel mais malheureusement nous manquons terriblement de soutien’’, soupire-t-elle, non sans ajouter : ‘’C’est la mort dans l’âme que nous constatons parfois le pourrissement de nos récoltes, faute de clients ou de  moyens de transport.’’  

    Elle fonde beaucoup d’espoir sur les grandes surfaces, qui commencent à s’implanter dans le département de Tivaouane.  

    En termes de système de travail, la sexagénaire aime citer l’exemple d’un ressortissant indien, qui s’active dans le maraîchage à Richard-Toll, au Nord du pays. ‘’Il te donne les semences et t’achète toute la récolte. Tout le monde y gagne’’.  

     »Madame Bineta Bâ, vous participez à la quête de l’autosuffisance alimentaire, si chère au chef de l’Etat Macky Sall  ». Ce bout de phrase du speech prononcé par le ministre de l’Agriculture en 2016, lorsqu’elle recevait le 3-ème prix de la meilleure promotrice de l’horticulture, résonne encore dans ses oreilles, comme pour la galvaniser.  C’était dans le cadre du Programme d’aménagement et de développement économique des Niayes (PADEN).  

    Des mots qu’elle n’est pas prête d’oublier, même si depuis lors, elle dit n’avoir plus aucune nouvelle des autorités en charge de l’agriculture.  

    Bineta qui emploie au moins une vingtaine de femmes durant l’année, a écrit à son ministère de tutelle pour bénéficier de matériel agricole. Malgré son mince espoir d’obtenir gain de cause, elle demeure convaincue qu’elle mérite un appui de l’État.  

      Juste derrière la clôture de son champ d’un hectare et demi, deux autres hectares sont en friche. ‘’Je ne peux pas les exploiter faute de moyens’’, regrette Bineta Bâ, qui dit parfois avoir ‘’du mal à comprendre la politique agricole de l’État du Sénégal’’.  »Comment peut-on exiger une caution d’un million 80 mille francs à une pauvre dame qui peine à disposer de semences ?’’, s’interroge-t-elle.  

    Malgré son âge, son ambition reste intacte. Elle est persuadée qu’avec un soutien, elle peut aller loin dans le maraîchage.  

     »J’ai réussi à construire ma maison, à la sueur de mon front », se réjouit-elle, très consciente des nombreuses opportunités qu’offre le maraîchage.  

    ‘’Si tu perds ici, tu peux te rattraper avec le citron, par exemple. Aujourd’hui, tu peux perdre 500 francs, et gagner 1.500 francs demain’’, relève-t-elle. ‘’Ce qui veut dire qu’avec un appui, on peut facilement atteindre l’autosuffisance alimentaire’’.  

     » Pour faire la cuisine, je n’achète pas de légumes, je cueille des choux, des poivrons, des tomates et déterre des ignames dans mon champ’’, informe-t-elle. C’est aussi avec le produit de ses ventes qu’elle supporte les frais de scolarité de ses petits-enfants.  

    Elle a trois employés permanents payés 35.000F par mois. Avec les deux autres, elle partage le produit de la vente de l’oignon, du citron et de la tomate. En général, ils prennent leurs congés lors du Gamou (célébration de la naissance du Prophète (PSL).  

    Très consciente du manque d’emploi qui frappe la jeunesse sénégalaise, Bineta Bâ a foi en la capacité de l’agriculture à  caser les jeunes chômeurs. La zone des Niayes, estime-t-elle, a assez de terres pour employer des milliers de jeunes.  

    Pour elle, il suffit juste de leur offrir en exemple les maraîchers millionnaires, pour qu’ils sachent qu’il n’y a pas de sot métier.  

    MKB/ADI/ASB/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE / Après vingt ans d’existence, l’ITIE évalue son impact sur la gouvernance du secteur extractif

    SENEGAL-ECONOMIE / Après vingt ans d’existence, l’ITIE évalue son impact sur la gouvernance du secteur extractif

    Dakar, 13 juin (APS) – La neuvième conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), ouverte mardi à Diamniadio, près de Dakar, devrait constituer le cadre idéal pour mesurer l’impact de cette organisation internationale, depuis sa création en 2003, sur l’exploitation minière, selon ses dirigeants.

    Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, a présidé la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de deux jours, en présence de la présidente du conseil d’administration de l’ITIE, Hélène Clark, du fondateur de Transparency International et premier président du conseil d’administration de l’ITIE, Peter Eigen, ainsi que d’autres personnalités, dont le Premier ministre mauritanien, Mouhamed Ould Bilal.

    ‘’La transparence dans la transition’’ est le thème de la conférence, qui coïncide avec le 20e anniversaire de l’ITIE.

    Quelque 1.500 participants venus de 93 pays prennent part à cette rencontre, a-t-on appris lors de la cérémonie d’ouverture.

    La première journée de la conférence a été consacrée à des témoignages et à des commentaires des parties impliquées dans la mise en place de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives.

    Ils réfléchissent à l’impact et à la pertinence de l’inauguration de la norme ITIE 2023, qui va servir de base d’évaluation à partir de 2025, a annoncé Hélène Clark.

    ‘’Ici à Dakar, nous pouvons réfléchir au parcours et aux progrès remarquables accomplis depuis l’adoption des principes fondateurs de l’ITIE en 2003 et depuis l’introduction de la norme ITIE en 2013’’, a-t-elle dit.

    ‘’En établissant un cadre d’action concrète, je suis fermement convaincu que l’ITIE pourra aider […] à assurer que les bénéfices tirés des secteurs minier et énergétique soient utilisés pour le développement’’, a souligné Tony Blair, ancien Premier ministre du Royaume-Uni, intervenu par visioconférence à la conférence.

    ‘’Cette rencontre marque également le 20e anniversaire de l’ITIE et le 10e anniversaire de l’ITIE Sénégal. Nous sommes là, unis, pour le triomphe de la transparence et de la redevabilité dans le secteur des ressources extractives’’, s’est réjouie Awa Marie Coll Seck, la président du comité national de l’ITIE Sénégal.

    Elle s’est réjouie de la tenue à Dakar de cette rencontre.

    Une conférence mondiale de l’ITIE se tient pour la première fois en Afrique, a souligné Mme Seck en parlant d’‘’une fierté pour l’Afrique et un honneur pour le Sénégal’’ de voir se tenir cette rencontre sur leur sol.

    Elle a insisté sur l’importance du ‘’débat public’’ et de la ‘’publication régulière’’ d’informations relatives au secteur extractif.

    Ce débat doit refléter les priorités nationales et les enjeux de la transition énergétique et de la lutte contre la corruption, selon Awa Marie Coll Seck.

    ‘’C’est cela le charme de l’ITIE, un outil d’aide à la prise de décision, un outil qui sert à instaurer un débat permanent avec, quelquefois, des positions fortes, exprimées par des acteurs du secteur’’, a souligné Mme Seck.

    SMD/AKS/ESF