Catégorie : economie

  • SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Kaolack : l’hôpital régional travaille sur un projet d’établissement d’un coût d’environ 6 milliards (directrice)

    SENEGAL-SANTE-INFRASTRUCTURES / Kaolack : l’hôpital régional travaille sur un projet d’établissement d’un coût d’environ 6 milliards (directrice)

    Kaolack, 12 juin (APS) – La direction du Centre hospitalier régional El Hadj Ibrahima Niass (CHREIN) de Kaolack est en train de finaliser son projet d’établissement d’un coût estimé à environ six milliards de francs CFA pour la période 2023-2027, a appris l’APS.

     »Nous sommes en train de finaliser notre projet d’établissement 2023-2027 d’un coût total de presque six milliards de francs CFA et dont l’Etat est le principal bailleur à travers le ministère de la Santé et de l’Action sociale’’, a affirmé Khadidiatou Sarr Kébé, directrice du CHREIN.

    En plus de ce ‘’projet phare’’, il y a aussi un autre destiné à la construction d’un  »pôle tête et cou » qui est en train d’être finalisé grâce à l’appui de l’Etat du Sénégal qui a doté l’hôpital d’une subvention d’investissements ayant permis de construire cette infrastructure qui va regrouper trois services dont l’odontologie, l’ORL et la stomatologie’’, a-t-elle expliqué.

    Elle l’a dit lundi en recevant l’Association ‘’Sénégalou Niep’’ (Le Sénégal de tous, en wolof) qui a offert à l’hôpital régional un container de 40 pieds contenant plusieurs produits pharmaceutiques et du matériel médical, d’une valeur de 25 millions de francs CFA.

     »Nous pensons que cet hôpital, qui peut aller de l’avant, parce qu’il a une marge de manœuvre énorme, est de fait un établissement public de santé de niveau 3 (EPS 3), même si dans les textes il est de niveau 2’’, a fait valoir Khadidiatou Sarr Kébé.

    Elle estime que le CHREIN a des potentialités qui lui permettent de pouvoir progresser pour offrir aux populations des soins de qualité accessible. ‘’C’est le leitmotiv du président de la République Macky Sall qui nous exhorte à faire des hôpitaux des havres de paix et non des milieux de dispersion’’, a-t-elle indiqué.

     »Nous travaillons tous avec madame le ministre de la Santé et de l’Action sociale à améliorer cette offre de services pour qu’elle soit de qualité mais aussi accessible aux populations’’, a rappelé Mme Kébé.

    ADE/OID

  • SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    Réunis en séance plénière, les députés ont également adopté un projet de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier la convention de coopération juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    De même ont-ils adopté un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et la Mauritanie.

    Avec le texte relatif à la charte africaine des statistiques, le Sénégal rejoint le ‘’cadre d’orientation’’ aménagé par l’Union africaine en matière de production, de gestion et de diffusion de données et d’informations statistiques, selon un rapport élaboré conjointement par quatre commissions de l’Assemblée nationale, dont celles chargées des affaires étrangères et de l’intégration africaine, des affaires économiques, des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains.

    Avec l’adoption du projet de loi relatif à la charte africaine sur la sécurité routière, le Sénégal ‘’répond au souci d’améliorer la gestion des questions liées à la circulation routière en Afrique et de réduire sensiblement les accidents mortels sur les routes’’, a dit dans le rapport parlementaire la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.

    Le projet de loi concernant la convention d’entraide judiciaire en matière civile et commerciale est censé ‘’renforcer les relations d’amitié entre les deux Etats’’, la Mauritanie et le Sénégal.

    Il est considéré comme une solution aux ‘’situations éprouvantes des avocats sénégalais dans les tribunaux mauritaniens, qui sont souvent liées à la traduction’’, lorsqu’ils vont défendre des clients en Mauritanie, a souligné Aïssata Tall Sall.

    ‘’Nos compatriotes sont de plus en plus présents à Dubaï et commencent à y développer des affaires’’, a-t-elle dit pour justifier le projet de loi relatif à la convention juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    Les députés ont profité du débat préalable à l’adoption des quatre projets de loi pour attirer son attention sur les difficultés des Sénégalais vivant à l’étranger.

    ‘’Une cinquantaine de Sénégalais sont actuellement dans les prisons turques, faute d’une carte de séjour’’, a déclaré Babacar Mbengue, le président de la commission chargée des affaires étrangères et de l’intégration africaine à l’Assemblée nationale.

    Il a demandé à Aïssata Tall Sall de leur apporter l’aide des pouvoirs publics sénégalais en vue de leur libération.

    Babacar Mbaye estime, pour sa part, qu’‘’il y a beaucoup de prisonniers sénégalais dans les prisons mauritaniennes’’. ‘’Ce sont surtout mes parents de Guet-Ndar (un quartier de pêcheurs à Saint-Louis)’’, a-t-il précisé.

    Samb Dang a demandé à la ministre des Affaires étrangères d’augmenter la durée de validité du passeport ordinaire, notamment pour les Sénégalais vivant à l’étranger. ‘’Il faut au moins une validité de dix ans au lieu de cinq’’, a-t-il dit.

    ESF/OID/ASG

  • SENEGAL- AGRICULTURE  / Les travaux du Dac du Niombato vont démarrer d’ici septembre (point focal)

    SENEGAL- AGRICULTURE / Les travaux du Dac du Niombato vont démarrer d’ici septembre (point focal)

    Fatick, 12 juin (APS) – Les travaux d’aménagement et de terrassement du domaine agricole communautaire (DAC) du Niombato, situé dans le département de Foundiougne, vont démarrer d’ici quatre mois, soit au mois de septembre, sur une assiette foncière de 500 hectares, a indiqué lundi, Cheikh Abdou Souley Kidiera, point focal du projet.

     »D’ un coût de 11 milliards de francs CFA, et mis en œuvre par  le Programme des domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) le Dac du Niombato va générer 8.000 emplois. Les travaux vont démarrer d’ici quatre mois »,  a dit M. Kidiera, lors d’ une visite à Keur Saloum Diané, une des communes du Niombato, dont le conseil municipal a affecté 98 hectares à l’implantation du Dac.

    Il a ajouté que  »cette surface de 98 hectares vient en complément aux 402 hectares délibérés par la direction des Eaux et forêts de Foundiougne, pour la poursuite des travaux du Dac du Niombato », précisant que  sur ces 98 hectares, des infrastructures agricoles, des bâtiments, des magasins de stockage, des salles de formation et de fabrique d’aliments seront érigés au bénéfice des populations.

    Par contre, a-t-il poursuivi, les 402 hectares serviront à aménager des périmètres destinés à des activités de maraîchage, la pisciculture, ou encore  la production animale prévue à la finition des travaux du Dac. « Le Prodac, a-t-il expliqué, devrait obtenir 500 hectares pour réaliser l’ensemble des travaux d’aménagements et de terrassements du Dac. Maintenant que nous disposons des terres, le travail peut démarrer ».

    « Nous voulons à travers ce Dac servir d’incubateur aux jeunes et aux femmes qui ont besoin d’être formés et accompagnés dans différentes activités génératrices de revenues » a ajouté le point focal.

    Le gouvernement du Sénégal a reçu en 2017 un financement  de 47 milliards de francs CFA de la Banque Islamique de Développement (BID), dans le cadre du projet de développement de l’entrepreneuriat agricole, une initiative du Prodac.  L’objectif est de contribuer à promouvoir l’emploi rural, à travers le développement des moyens de production et le renforcement des compétences entrepreneuriales des jeunes des régions de Kaffrine, Fatick, Louga et Kolda.

    En dehors de la commune de Keur Saloum Diané,  l’implantation du Dac du Niombato, dans la région de Fatick, est prévue également, selon ses responsables, dans les  collectivités territoriales de Keur Samba Guèye, de Nioro Alassane Tall, de Toubacouta et celle de Karang.

    SDI/AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Kolda : les producteurs invités à attendre des pluies utiles avant de semer

    SENEGAL-AGRICULTURE / Kolda : les producteurs invités à attendre des pluies utiles avant de semer

    Kolda, 11 juin (APS) – Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Kolda (sud), Amadou Baldé, a souligné la nécessité pour les producteurs d’attendre l’arrivée de pluies utiles avant de démarrer les opérations de semis.

    ‘’L’hivernage s’installe timidement dans la région avec des précipitations enregistrées, mais les paysans doivent patienter et attendre des pluies utiles pour faire les semis’’, a-t-il déclaré lors d’un entretien avec l’APS.

    Il a rappelé que la région a, dans la nuit de samedi à dimanche, enregistré une pluie accompagnée d’un vent assez fort, annonçant ainsi le début de l’hivernage dans cette partie méridionale du Sénégal.

    Le directeur régional du développement rural de Kolda a insisté sur le fait que les toutes les dispositions avaient été prises par les autorités compétentes pour assurer une bonne campagne agricole à travers une mise en place à temps des intrants.

    La DRDR va ainsi superviser les opérations de distribution des semences, de l’engrais et du matériel agricole.

    MG/AKS

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Kolda : des dispositions prises pour assurer une bonne campagne agricole (DRDR)

    SENEGAL-AGRICULTURE / Kolda : des dispositions prises pour assurer une bonne campagne agricole (DRDR)

    Kolda, 11 juin (APS) – Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Kolda, Amadou Baldé, a assuré que toutes les dispositions ont été prises pour garantir un bon déroulement de la campagne agricole à venir.

    ‘’Nous avons pris toutes les dispositions pour un bon déroulement de la campagne agricole. Nous avons reçu les notifications et circulaires pour la mise en place des semences avec la création des commissions par les autorités administratives pour la région nous’’, a-t-il déclaré à l’APS.

    Il a par exemple fait savoir que le quota de semences d’arachide est de 6 441 tonnes pour la région de Kolda, réparties entre les départements de Médina Yero Foulo (3 079 tonnes), de Kolda (2300 tonnes) et de Vélingara (3427 tonnes).

    S’agissant des autres spéculations comme le maïs, le sorgho, le niébé, et sésame la mise en place est en places des intrants est en cours alors que pour le riz, 4942 tonnes de semences ont été prévues pour satisfaire les besoins des riziculteurs de la vallée de l’Anambé, a précisé M. Ba.

    Le DRDR de Kolda a dans le même temps signalé que des propositions de répartition du matériel agricole constitué de 210 unités avaient été déjà au niveau régional.

    Sur le terrain, les producteurs s’activent dans les travaux d’entretien et de préparation en attendant l’installation de l’hivernage.

    MG/AKS

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES- / Les sages de BBY réclament une élection présidentielle ‘’libre, inclusive et transparente’’

    Dakar, 10 juin (APS) – Le conseil national des sages de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a lancé un appel à l’apaisement et a souligné la nécessité d’‘’une large concertation’’ au Sénégal, pour que soient réunies les conditions d’‘’une participation inclusive à une élection [présidentielle] libre et transparente’’ en 2024.

    ‘’Le conseil des sages appelle toutes les forces vives […] à œuvrer pour le retour au calme. Il les exhorte à privilégier le dialogue sans exclusive en prévision notamment de la prochaine élection présidentielle’’, déclare cette instance de la coalition de la majorité présidentielle.

    Dans un communiqué parvenu samedi à l’APS, le conseil des sages de BBY ‘’insiste sur la nécessité d’avoir une concertation large, afin de réunir les conditions […] d’une participation inclusive à une élection libre et transparente’’, l’année prochaine.

    Le scrutin présidentiel de 2024 doit ‘’conforter la tradition démocratique […] sénégalaise reconnue à travers le monde’’, ajoutent les sages de la coalition de partis au pouvoir.

    Le secrétariat national du conseil des sages de Benno Bokk Yaakaar ‘’déplore’’ par ailleurs ‘’les violentes manifestations qui ont eu pour cadre la capitale, Dakar, et d’autres villes du pays’’.

    Cette instance de BBY ‘’note avec émoi le bilan des morts, essentiellement des jeunes’’, lors des violences survenues au Sénégal entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    Il présente ses ‘’condoléances attristées’’ aux familles des victimes et à la nation sénégalaise.

    Le conseil national des sages de la majorité présidentielle ‘’regrette toutes les violences […] exercées sur des personnes, les destructions et incendies de biens publics et privés’’.

    ‘’Il s’est particulièrement ému des actes de dégradation du patrimoine de la prestigieuse université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, une institution d’enseignement supérieur si chère au Sénégal et à l’Afrique’’, poursuit le communiqué.

    La structure membre de BBY et dirigée par l’ancien minitre Yéro Deh ‘’félicite et encourage les forces de défense et de sécurité pour leur abnégation et leur dévouement dans la protection des institutions de la République, des personnes et des biens’’.

    Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les violences consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’, jeudi 1er juin.

    Plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels ont été signalés.

    Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d’empêcher M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), de se présenter à l’élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s’est déclaré candidat.

    ESF/AKS

  • Saint-Louis : la BNDE veut renforcer ses interventions dans le secteur agricole

    Saint-Louis : la BNDE veut renforcer ses interventions dans le secteur agricole

    Saint-Louis, 10 juin (APS) – Le directeur général de la Banque nationale pour le développement économique (BNDE), Dr Abdoulaye Niane, a fait part samedi de l’ambition de l’institution financière de renforcer ses interventions dans le domaine agricole pour accompagner davantage les producteurs du nord du pays.

     »Nous ambitionnons de nous intéresser davantage à l’agriculture dans la zone Nord où nous possédons déjà deux bureaux à Saint-Louis et Podor », a dit à la presse Dr Niane au cours d’une rencontre avec des clients de la BNDE en marge de la Foire internationale agricole du Nord (FIAN).

     »La BNDE finance déjà beaucoup de projets agricoles mais nous allons nouer un partenariat avec la Banque agricole qui a beaucoup plus d’expérience que nous dans ce domaine », a expliqué le DG de la BNDE en marge d’une rencontre d’échanges avec des producteurs agricoles sur les stratégies à mettre en œuvre pour accompagner le développement économique de la région de Saint-Louis.

    La BNDE compte 2180 clients à Saint-Louis où elle s’est implantée depuis 2015, a souligné son directeur en assurant que la banque y a développé un encours de 7, 502 milliards Cfa. L’encours renvoie à un montant global, à un moment donné, des effets escomptés par une banque, qui ne sont pas arrivés à échéance ou des crédits de toute nature dus par un client.

    Ses interventions sont notées surtout dans les domaines de l’agriculture, du commerce et du tourisme, à travers des agences aménagées à Saint-Louis et Podor.

    La BNDE ambitionne d’étendre ses activités dans le cadre de l’exploitation du gaz et du pétrole, a dit M. Niane non sans dire que les populations devaient en profiter.

    La deuxième édition de la FIAN ouverte ce vendredi va durer trois jours et va mettre en relation des producteurs, des acteurs de sociétés agricoles et de membres d’associations faitières. Elle et initiée par l’homme d’affaires Jean-Jacques Bancal.

    AMD/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-TECHNLOGIES / La restriction de l’accès à Internet met au pas commerçants, livreurs et agents de voyages

    SENEGAL-ECONOMIE-TECHNLOGIES / La restriction de l’accès à Internet met au pas commerçants, livreurs et agents de voyages

    Dakar, 9 juin (APS) – La mesure de restriction de l’accès à Internet via les données mobiles a ralenti l’activité des agences de voyages, vendeurs d’appareils informatiques, livreurs et professionnels du commerce électronique, a constaté un journaliste de l’APS, à Dakar.

    ‘’L’Etat du Sénégal, en toute souveraineté, a décidé de suspendre temporairement l’usage de certaines applications digitales par lesquelles se font les appels à la violence et à la haine’’, a déclaré le ministère de l’Intérieur, vendredi 2 juin.

    Cette décision des autorités sénégalaises a entravé l’utilisation faite d’Internet et des médias sociaux par des millions d’usagers au Sénégal pendant cinq jours (2-7 juin).

    Ceux qui utilisent Internet via les données mobiles ont été les principales victimes de cette décision.

    De nombreux usagers ont essayé d’accéder à Internet et aux médias sociaux en utilisant les VPN et d’autres moyens pour la contourner.

    Mansour Cissé, gérant d’une agence de voyages située sur l’avenue Lamine-Gueye, à Dakar, déplore une forte baisse de ses commandes. C’est une conséquence de la restriction de l’accès à Internet, dit-il.

    ‘’Je vendais en moyenne 70 billets d’avion sur une centaine de billets mis en vente par jour’’, affirme M. Cissé, déplorant n’en vendre que 30 par jour, faute d’une bonne connexion Internet.

    Une célèbre enseigne dakaroise de vente d’ordinateurs et d’accessoires informatiques déclare être victime, elle aussi, de la mesure de restriction d’Internet et des applications digitales. Ses commandes ont chuté de 90 % pendant la durée d’exécution de la décision gouvernementale, affirme Amadou Seck, son responsable marketing et communication.

    ‘’Nous ne pouvions presque rien faire parce que nos clients ne pouvaient plus accéder à notre site Internet’’, s’inquiète M. Seck, soulignant que les pertes sont d’autant plus importantes que 95 % des clients de l’entreprise se trouvent au Sénégal.

    Pour Sophie Dioma Ndiaye, qui vend des habits via Internet, les pertes causées par la restriction de l’accès à Internet et aux applications digitales sont ‘’incalculables’’.

    ‘’Presque chaque fois qu’il fallait confirmer les commandes, l’Internet était coupé. On n’arrivait pas à montrer nos modèles à la clientèle’’, se désole Mme Ndiaye.

    ‘’Je n’ai pas pu envoyer un acompte pour une commande que j’ai passée à l’étranger’’, déplore-t-elle.

    Assane Thiam gagne sa vie à Dakar en exerçant le métier de livreur. ‘’Mes revenus ont chuté de près de 80 %’’, regrette-t-il, ajoutant : ‘’Mes clients faisaient généralement des commandes via Internet et me demandaient ensuite d’assurer le service après-vente.’’

    ‘’Il faut prier pour que le Sénégal sorte très vite de cette situation’’, s’empresse-t-il de dire.

    Famara Ibrahima Cissé, le président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF), est d’avis que ‘’les start-up et les très petites entreprises […] ont payé le plus lourd tribut à la restriction de l’accès à Internet’’.

    ‘’Avec la digitalisation, les usagers des banques utilisent Internet pour accéder à leur compte ou pour recevoir des produits’’, rappelle-t-il, laissant entendre que les usagers des banques n’ont pas échappé aux désagréments causés.

    Lorsque les conséquences du faible accès à Internet sont évoquées, le président de l’ASCIF dit penser surtout aux étudiants sénégalais suivant des enseignements à distance dans des universités étrangères.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENERGIE / Plaidoyer pour une transition énergétique  »juste et équitable  » en Afrique

    SENEGAL-AFRIQUE-ENERGIE / Plaidoyer pour une transition énergétique  »juste et équitable  » en Afrique

    Mbour, 9 juin (APS) – Le président de la Coalition  »Publiez ce que vous payez (Pcqvp) », Papa Fara Diallo, a plaidé pour une transition énergétique juste et équitable grâce aux financements provenant des revenus de l’exploitation du gaz et du pétrole. 

      »Nous allons exploiter les ressources du pétrole et du gaz, mais il faut essayer de voir dans quelle mesure on peut prendre les revenus que ces ressources vont générer pour financer notre transition énergétique. Ce sera donc une transition progressive, maitrisée mais juste et équitable », a t-il dit en marge de la 8e conférence Afrique au Sénégal qui se tient à Saly du 8 au 10 juin. 

     Il s’agira selon lui durant cette rencontre ‘’d’identifier clairement’’ la position de la société civile africaine sur la transition énergétique.  

     La Conférence Afrique 2023 précède la conférence internationale de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) prévue du 12 au 15 juin à Diamniadio. Les participants vont réfléchir sur sur des stratégies de plaidoyer collectif sur les questions de l’ITIE. 

      »L’Afrique est le continent qui pollue le moins (-30% de taux de production) et ceux qui polluent le plus doivent payer en termes de stratégie de mitigation des impacts des changements climatiques. Nous sommes d’accord pour une transition énergétique et le Sénégal a déjà entamé le mix-énergétique et on est déjà à plus de 30%. Et l’objectif d’ici 2030, c’est d’aller vers 50% », a expliqué Papa Fara Diallo en présence de Eva Marie Coll-seck, présidente du comité national de l’ITIE.

     Pour lui, il est important de réfléchir sur comment allier les énergies renouvelables avec les énergies fossiles. ‘’Mais en tant que pays en voie de développement, nous ne pouvons pas avoir des ressources aussi stratégiques que le gaz, le pétrole et décider de ne pas les exploiter (…) car nous ne pouvons pas être sevrés de ces ressources alors qu’on a des impératifs de développement’’, a t-il relevé. 

     La transition énergétique est un processus qui doit être ‘’maitrisé mais aussi tenir compte des intérêts des Etats africains », a t-il souligné. 

    La coalition Publiez Ce Que Vous Payez (Pcqvp) est un réseau mondial d’organisations de la société civile présente dans 54 pays. Elle titre son nom d’une campagne mondiale que la société civile avait lancée à Durban, en Afrique du Sud en 2002 pour demander aux compagnies pétrolières, minières et gazières, de publier ce qu’elles payent aux Etats afin que les populations, propriétaires des ressources, puissent en tirer profit.  

     »Notre champ de bataille, c’est la promotion de la transparence, de la bonne gouvernance et de la redevabilité dans la gestion des industries extractives. Et c’est notre plaidoyer qui a mené d’ailleurs à la création de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie) »,  a rappelé M. Diallo. 

    MF/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    SENEGAL-POLITIQUE-ECONOMIE-VIOLENCES / L’UNACOIS-Jappo réclame un consensus sur ‘’l’absolue nécessité de préserver les biens publics’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, juge ‘’fondamental’’ que les Sénégalais se mettent d’accord sur ‘’l’absolue nécessité’’ de préserver les biens publics et les entreprises.

    ‘’Il est fondamental que tous les acteurs s’alignent sur l’absolue nécessité de préserver les biens publics et l’outil de production […] L’économie doit faire l’objet d’un consensus fort et largement partagé par tous’’, a plaidé M. Ndiaye.

    Il a fait ce plaidoyer dans une interview avec l’APS, à la suite des violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 morts, de centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    Des infrastructures publiques et des entreprises privées ont été fortement endommagées au cours de ces violences survenues entre jeudi 1er et samedi 3 juin.

    ‘’Les outils de production et les infrastructures publiques sont le patrimoine de tous, du peuple sénégalais. Il revient donc à tout le monde de les protéger’’, a insisté Ousmane Sy Ndiaye.

    L’UNACOIS-Jappo attire l’attention des Sénégalais sur ‘’la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays’’, selon son secrétaire exécutif. ‘’Nous avons lancé des appels à la paix et au dialogue […] Il faut que […] les forces vives de la nation se mettent d’accord sur la nécessité d’échanger et de dialoguer sur la situation du pays, parce que, quelles que soient les motivations des uns et des autres, aucune des parties (le pouvoir et l’opposition) ne peut parvenir à ses fins dans la violence’’, a soutenu M. Ndiaye.

    Il espère que le dialogue va prévaloir, et qu’il aboutira à un consensus. ‘’Nous gardons l’espoir parce que nous avons toujours fait confiance à la classe politique, nous estimons que ses dirigeants sont aussi patriotes que nous. Nous estimons qu’ils sont aussi responsables que le secteur privé […] Nous pensons qu’il est possible d’arriver à un consensus.’’

    Il est toujours possible de relancer l’appareil productif

    ‘’A un moment donné, le secteur privé, le secteur privé marchand notamment, c’est-à-dire les commerçants des marchés traditionnels, a exprimé le besoin urgent de s’auto-organiser et de se protéger. Mais nous n’avons voulu faire courir aucun risque à notre pays. Quand on en arrive à ce que chacun prenne en charge sa propre sécurité, on verse dans le désordre et ça risque de tourner à la catastrophe. Pour nous, c’est inutile’’, a ajouté Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Nous avons renoncé à cette demande et souhaitons que tout le monde fasse confiance à l’autorité de l’Etat’’, a assuré M. Ndiaye, estimant que ‘’si l’autorité de l’Etat est rompue, nous sommes tous dans l’insécurité’’.

    L’opérateur économique réclame la fin des saccages. ‘’Les pillages étaient orchestrés avec un banditisme de très haut niveau, il faut que ça cesse. C’est pourquoi nous avons demandé l’arrêt systématique des attaques perpétrées contre le secteur bancaire et les moyens de transport, dont la société Dakar Dem Dikk’’, a-t-il dit.

    Malgré tout, ‘’les dégâts ne sont pas arrivés à un stade où il est impossible de relancer l’appareil productif du pays’’, a assuré le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Cette peine est susceptible d’empêcher l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral.

    FD/ESF/ASG