Catégorie : economie

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Diourbel : l’union régionale des associations paysannes engagée dans la valorisation des céréales locales

    SENEGAL-AGRICULTURE / Diourbel : l’union régionale des associations paysannes engagée dans la valorisation des céréales locales

    Bambey, 8 juin (APS) – L’Union régionale des associations paysannes de Diourbel (URAPD) a réaffirmé, jeudi, son engagement à s’inscrire dans la valorisation des céréales locales pour mettre mettre en exergue tout le potentiel dont regorge la chaîne de valeur.

     »A travers l’organisation de cet événement, nous nous engageons à montrer aux populations et producteurs la large gamme de produits céréaliers disponible (…) et tout le potentiel énorme qu’il y a dans la chaîne de valeur », a indiqué le secrétaire général de l’URAPD, Éliane Diouf. Il s’exprimait ainsi à l’occasion de la première édition de la journée dédiée à la valorisation des céréales, organisée à Bambey par l’URAPD.

    L’objectif, a-t-il, dit est de permettre aux ménages de gagner leur vie grâce à l’amélioration de l’exploitation familiale, tout en participant à l’autosuffisance alimentaire qui va forcément passer par la transformation des produits agricoles.

    Selon lui, grâce à cette amélioration,  »beaucoup de boulangeries du département de Bambey utilisent la farine à base de céréales locales ». Forte de ce constat, l’Union régionale des associations paysannes de Diourbel veut se doter d’une  »minoterie pour augmenter sa capacité de transformation des céréales locales », a-t-il indiqué.

    MS/OID/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Tabaski : l’Etat prié d’assister les importateurs et les consommateurs

    SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Tabaski : l’Etat prié d’assister les importateurs et les consommateurs

    Dakar, 8 juin (APS) – L’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo) suggère aux pouvoirs publics sénégalais d’assister les importateurs ayant subi des dommages matériels ou financiers à cause des récentes violences, pour éviter surtout un renchérissement des prix des marchandises à l’approche de la Tabaski.

    Certaines entreprises privées ayant ‘’connu des préjudices matériels extrêmement importants, il va falloir que l’Etat les soutienne’’, a d’abord souligné le secrétaire exécutif de l’Unacois-Jappo, Ousmane Sy Ndiaye, dans une interview avec l’APS.

    ‘’Les dernières commandes faites pour la Tabaski […] sont encore bloquées au port, si bien que les frais supplémentaires de […] magasinage et de prestation portuaire vont se répercuter sur les prix des marchandises’’, a argué M. Ndiaye.

    Il s’agit, selon lui, de produits horticoles, de tissus et d’intrants de la couture, les produits de mercerie, par exemple, dont la demande augmente fortement à l’approche de la fête musulmane de Tabaski (Aïd al-Adha), prévue vers la fin de ce mois.

    ‘’Pour le secteur privé, il va falloir d’abord faire en sorte que les conditions d’une Tabaski dans la paix […] soient retrouvées. Il faut ensuite voir comment on peut accompagner toutes les entreprises, qu’elles soient formelles ou informelles, qui ont été impactées par cette situation’’, a dit le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo.

    A cause des pillages, certaines entreprises privées auront nécessairement besoin d’‘’un minimum de soutien matériel et financier’’ pour sortir des difficultés, a plaidé Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Dans certains secteurs comme l’importation, durant ces trois jours, toutes les compagnies maritimes avaient fermé leurs portes. Aucune transaction, aucune opération de dédouanement, de débarquement ou de sortie de marchandises n’ont pu se tenir au port de Dakar’’, a-t-il déclaré.

    La suspension de l’activité des compagnies maritimes ‘’va se traduire par une situation de congestion, qu’on va encore revivre au port de Dakar. Les situations de congestion créent de la surenchère sur la structure des prix parce que les bateaux ne pouvant plus accéder au quai du port, ils sont obligés d’observer des moments d’attente souvent très longs’’, a expliqué Ousmane Sy Ndiaye.

    Selon lui, la suspension des opérations de dédouanement et de débarquement des marchandises ‘’renchérit les coûts’’ en engendrant des pénalités à payer par les importateurs.

    ‘’Le risque est gros. Le risque est là. Le marché était relativement assez bien approvisionné mais les dernières commandes faites pour la Tabaski […] sont encore bloquées au port, si bien que les frais supplémentaires de […] magasinage et de prestation portuaire vont se répercuter sur les prix des marchandises’’, a prédit l’opérateur économique.

    ‘’Il risque d’y avoir quelques soucis’’

    Si les frais de leurs opérations augmentent, ‘’la logique voudrait qu’ils se répercutent sur les prix […] Nous connaissons également les limites financières des consommateurs’’, a-t-il poursuivi.

    ‘’Ça risque d’être très lourd à supporter pour les populations […] Il va falloir, avec l’aide de l’Etat, que l’on fasse en sorte que les prix ne soient pas hors de portée des consommateurs par renchérissement’’, a suggéré M. Ndiaye. ‘’Le marché […] est menacé. La Tabaski est généralement une période de grande consommation. C’est […] la plus grande fête du pays, qui mobilise presque tous les consommateurs. »

    ‘’Il risque d’y avoir quelques soucis’’ pour l’approvisionnement en marchandises, a-t-il prévenu, ajoutant : ‘’Nous tenterons de les limiter.’’

    Les violences consécutives à la condamnation de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko, à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’ ont fait 16 morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon le ministère de l’Intérieur.

    De nombreux biens publics ou privés ont été saccagés ou incendiés lors de ces violences survenues du jeudi 1er au samedi 3 juin.

    Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d’empêcher M. Sonko de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat.

    FD/ESF/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Tambacounda a reçu 3400 tonnes de semences d’arachide, de maïs et de fonio (DRDR)

    SENEGAL-AGRICULTURE / Tambacounda a reçu 3400 tonnes de semences d’arachide, de maïs et de fonio (DRDR)

    Tambacounda, 8 juin (APS) – La région de Tambacounda a reçu du ministère de l’Agriculture 3400 tonnes de semences d’arachide, de maïs et de fonio, auxquelles doit s’ajouter un autre quota de semences de sorgho, de niébé et d’autres spéculations dans le cadre de la campagne agricole 2023-2024, a indiqué mercredi le directeur régional du développement rural (DRDR), Ibrahim Mamadou Ba.

    ‘’Sur le terrain, les producteurs sont en train de s’atteler aux préparatifs, au nettoiement des parcelles. Certains sont en train de faire du semis à sec, notamment dans les départements de Tambacounda et Koumpentoum. Les autres sont en train de nettoyer leurs réserves personnelles de semences’’, a-t-il déclaré.

    ‘’Les quotas de semences alloués à la région ont été reçues ; 3080 tonnes de semences d’arachide, 280 tonnes pour le maïs et 40 tonnes des semences de fonio en attendant de recevoir les semences des autres spéculations’’, a-t-il informé.

    Il a signalé que pour l’arachide, les mises en place pour la vente des semences ont ‘’démarré au niveau des différents points’’ mis en place à cet effet. Pour le département de Bakel, déclare-t-il, la vente des semences a débuté depuis lundi. Mais en raison de la crise politique actuelle, ‘’on a dû arrêter pour ne pas créer de confusion, afin d’observer la suite’’, a poursuivi M. Ba. Il a signalé que les semences sont subventionnées à hauteur de 50 pour cent.

    Concernant les équipements agricoles, il a déclaré que ‘’15 tracteurs’’ ont été réceptionnés par la gouvernance de région qui attend les accessoires qui ‘’vont arriver incessamment’’. ‘’Présentement, dit-il, on est sur la répartition de ce matériel au niveau des quatre départements de la région’’.

    Il a précisé que la cession s’effectue au niveau des communes, des arrondissements et de certains points de cession regroupant beaucoup de producteurs.

    Il a rappelé qu’il a été mis en place des commissions de sélection, de distribution et de cession qui ‘’sont nommées par les autorités administratives’’ et au sein desquelles ‘’généralement toutes les couches de la population sont représentées’’. ‘’Nous avons aussi bien les représentants des maires, des chefs de village, du ministère de l’Agriculture, des jeunes, des femmes (…)’’, a déclaré le DRDR de Tambacounda,. Selon lui, ‘’les commissions sont présidées par les sous-préfets’’.

    Il a en outre recommandé aux producteurs de suivre les prévisions de la météo et d’être fin prêts pour ne pas être surpris par les pluies, ‘’car nous pouvons considérer qu’on est en saison pluvieuse, même si les pluies tardent à venir’’.

    BT/ASG

  • SENEGAL-INFRASTCTURES-TRANSPORTS  / Route du Dandé Maayo Sud: le gouverneur de Matam satisfait de l’avancée des travaux

    SENEGAL-INFRASTCTURES-TRANSPORTS / Route du Dandé Maayo Sud: le gouverneur de Matam satisfait de l’avancée des travaux

    Gangel Soulé (Kanel), 8 juin (APS) – Le gouverneur de la région de Matam, Mouhamadou Moctar Watt, s’est dit satisfait de l’avancée des travaux de la route du Dandé Maayo Sud, reliant Matam-Nawel-Gassambéry-Waoundé et Dembancané dans les départements de Matam et de Kanel.

    ‘’Nous sommes satisfaits de l’avancée des travaux de la construction de la route du Dandé Maayo Sud qui ont officiellement démarré au mois de février dernier. Mais, depuis l’année dernière, l’entreprise en charge des travaux était déjà sur le terrain pour anticiper et gagner du temps sur les délais impartis’’, a-t-il dit.

    L’autorité administrative intervenait au terme d’une visite de chantiers effectuée, mercredi en compagnie de l’Ageroute, la CSE, des élus locaux et des responsables du mouvement Dandé Maayo émergent.

    Selon lui, les craintes concernant un retard sur les délais d’exécution ont été levées, car ‘’sur le terrain, les travaux de terrassement sont bien visibles du fait de l’anticipation de l’entreprise en charge des travaux’’.

    Concernant la qualité des déviations, le gouverneur a soutenu que la CSE a pris les dispositions nécessaires pour parer aux conséquence liées à l’hivernage.

    ‘’Sur ce point, la CSE a donné des assurances avec la présence permanente des ouvriers. Une fois qu’il y aura des problèmes lors de la saison des pluies, ils vont réagir très rapidement et trouver des solutions aux éventuels problèmes. C’est la même réponse que nous donnons pour troisième crainte en cas de coupure de la piste’’, a fait savoir M Watt.

    De son côté, Boubacar Fofana, le chef du projet a laissé entendre que les travaux se poursuivent avec les premiers 50 km, précisant que les ouvrages transversaux d’assainissement sont en train d’être réalisés avec un niveau d’avancement très acceptable.

    Ce tronçon est long de 130 km pour un montant de 115 milliards de francs CFA.

    D’après Boubacar Fofana, les travaux vont durer 36 mois.

    Cette route va traverser plusieurs villages des deux départements dont Ngano, Nawel, Odobéré, Gouriki, Barmathial, Gangel Soulé, Bow, Horndoldé, Thially, Thiempeng entre autres.

    AT/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Ousmane Sy Ndiaye, de l’UNACOIS-Jappo : ‘’Les chaînes de production et de distribution ont été fortement endommagées’’

    SENEGAL-ECONOMIE-VIOLENCES / Ousmane Sy Ndiaye, de l’UNACOIS-Jappo : ‘’Les chaînes de production et de distribution ont été fortement endommagées’’

    Dakar, 7 juin (APS) – Les violences politiques survenues au Sénégal du jeudi 1er au samedi 3 juin ont fortement endommagé les chaînes de distribution des marchandises, a déclaré le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye.

    ‘’Ce que nous avons constaté, c’est que toutes les chaînes de production, de distribution et de service ont été fortement endommagées’’, s’est alarmé M. Ndiaye dans une interview donnée à l’APS.

    ‘’A ce stade, a-t-il poursuivi, il est difficile pour nous d’évaluer tous les dégâts. Ce que nous ne pourrons jamais évaluer à sa juste valeur, ce sont les pertes humaines que notre pays a enregistrées. C’est cela qui fait surtout mal.’’

    Ousmane Sy Ndiaye ajoute, en parlant des régions les plus affectées, que ‘’toute les chaînes de distribution des régions de Dakar et de Ziguinchor ont été fortement endommagées, du gros au détail’’. ‘’C’est un volume de transactions s’élevant entre 50 et 100 milliards de francs CFA.’’

    Les violences ont fait 16 morts, des centaines de blessés et d’importants dégâts matériels, selon un bilan du ministère de l’Intérieur.

    M. Ndiaye estime que ‘’les préjudices matériels que le secteur informel a subis sont difficiles à évaluer’’.

    Des services de l’Administration publique, des banques, des infrastructures routières et universitaires, des mairies, des voitures et d’autres biens publics ou privés ont été pillés, saccagés ou incendiés lors des manifestations survenues après la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Cette peine est susceptible d’empêcher l’opposant et maire de Ziguinchor (sud) de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat.

    Les pertes subies par le secteur privé sont d’autant plus difficiles à évaluer que les acteurs économiques de ‘’notre pays sont majoritairement informels’’, a souligné le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo. Selon lui, c’est valable pour le commerce, l’artisanat, les transports, les services, etc.

    ‘’A ce stade, a ajouté M. Ndiaye, il est difficile de dresser un bilan précis mais il est incontestable que le pays vient de perdre plusieurs milliards de francs CFA. Ce sont plusieurs centaines de milliards que le secteur privé vient de perdre.’’

    ‘’Le bilan est forcément très lourd, si on tient compte également du préjudice subi et des difficultés vécues par le secteur bancaire’’, a-t-il dit.

    ‘’Se serrer la ceinture’’

    Le secteur privé doit toutefois se battre pour sortir des difficultés engendrées par les violentes manifestations, a laissé entendre Ousmane Sy Ndiaye. ‘’Cela ne va pas être facile mais nous allons continuer à nous battre. Ces événements sont survenus au moment où nous sommes en pleine relance économique, puisque nous sortons de la crise sanitaire’’, a-t-il souligné en parlant de la pandémie de Covid-19.

    ‘’Ce sera une relance aussi difficile que les événements que nous avons vécus mais nous estimons que notre pays a des ressorts suffisamment solides pour se relever et continuer sa marche’’, a assuré M. Ndiaye.

    Devant la crise à l’origine des violentes manifestations, ‘’la posture du secteur privé est surtout une posture de neutralité, qui rappelle à tous les protagonistes que l’entreprise ne doit être la victime ou la cible d’agressions de toutes sortes’’, a-t-il précisé.

    ‘’Il faut qu’on arrive à dissocier les événements politiques de la préservation de l’outil de production et des biens publics, qui sont le fruit du travail des Sénégalais, y compris les acteurs du secteur privé’’, a soutenu le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo, l’une des principales associations d’opérateurs économiques du pays.

    ‘’Ce sont des événements que nous avons très mal vécu. Ce sont des événements qui confirment que nous avons encore des défis importants à relever’’, a-t-il ajouté en parlant des violentes manifestations et leurs conséquences.

    Il invite les Sénégalais à ‘’se serrer la ceinture’’ à préserver ‘’la cohésion nationale nécessaire pour faire face à tous les défis qui se dressent devant nous’’.

    FD/ESF/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE / Emploi : Macky Sall propose de recourir à la convention Etat-employeurs

    SENEGAL-ECONOMIE / Emploi : Macky Sall propose de recourir à la convention Etat-employeurs

    Dakar, 7 juin (APS) – Macky Sall a demandé mercredi au gouvernement d’utiliser les ‘’mécanismes’’ de la convention liant l’Etat et les employeurs pour accroître les possibilités de recrutement des jeunes diplômés arrivant chaque année sur le marché du travail.

    ‘’Le président de la République a demandé aux ministres en charge de l’Emploi et du Travail d’engager […] l’optimisation des mécanismes de la convention nationale Etat-employeurs en vue de l’élargissement des possibilités de recrutements des jeunes diplômés qui arrivent massivement, chaque année, sur le marché du travail’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres.

    Il les appelle aussi à associer à cette tâche les partenaires sociaux.

    Le président de la République a demandé en même temps aux membres du gouvernement de veiller à ‘’l’amélioration de l’approvisionnement en eau des populations’’.

    Pour ce faire, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement est invité par le chef de l’Etat à ‘’prendre toutes les mesures adéquates en relation avec la SONES, SEN’EAU, l’OFOR et les délégataires de service public en milieu rural’’.

    Macky Sall leur demande de s’assurer de ‘’l’amélioration continue du fonctionnement et de la gestion des systèmes hydrauliques, sur l’étendue du territoire national’’.

    Il souhaite ‘’le fonctionnement normal des collectivités territoriales’’.

    Le président de la République a demandé au ministre des Finances et du Budget, ainsi qu’à son collègue chargé des Collectivités territoriales, de ‘’prendre toutes les mesures’’ nécessaires, ‘’en relation avec les exécutifs territoriaux, afin d’asseoir un dialogue social permanent visant l’amélioration des conditions d’exercice des agents de la fonction publique territoriale’’.

    Macky Sall leur recommande également d’assurer ‘’le fonctionnement adéquat des services administratifs des collectivités territoriales’’.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Macky Sall invite le gouvernement à une distribution ‘’effective et efficace’’ des intrants et du matériel agricoles

    SENEGAL-AGRICULTURE / Macky Sall invite le gouvernement à une distribution ‘’effective et efficace’’ des intrants et du matériel agricoles

    Dakar, 7 juin (APS) – Le président de la République a appelé mercredi le ministre de l’Agriculture à prendre les dispositions nécessaires pour une distribution ‘’effective et efficace’’ des intrants et du matériel agricoles sur le territoire national.

    ‘’Abordant le suivi de la campagne agricole 2023-2024, le président de la République a demandé au ministre de l’Agriculture […] d’intensifier’’ les ‘’actions requises pour assurer la mise en place effective et efficace des intrants et du matériel agricoles sur le territoire national’’, affirme le communiqué du Conseil des ministres.

    Macky Sall lui recommande d’associer à cette tâche les agriculteurs, les autorités administratives et les services techniques de l’Etat concernés.

    Il souhaite que ce travail soit fait le plus vite possible en raison notamment ‘’des quantités de pluies déjà recueillies dans plusieurs [parties] du pays’’.

    De même a-t-il invité les ministres chargés de l’Agriculture et des Finances à ‘’prendre les dispositions appropriées pour le règlement de la dette [relative à] l’approvisionnement en semences certifiées des années précédentes, avec notamment les coopératives des producteurs de semences’’.

    ‘’Enfin le président de la République a demandé au ministre en charge de l’Agriculture et aux gouverneurs de région de veiller au suivi territorial hebdomadaire de la campagne agricole’’, poursuit le communiqué du Conseil des ministres.

    L’Etat a octroyé un budget de 100 milliards de francs CFA à la campagne agricole 2023-2024.

    Quarante milliards seront destinés à l’achat d’engrais, a annoncé, fin avril, le ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye.

    Les 60 % restants serviront à l’achat de semences, au ‘’conseil agricole’’ et à la protection des végétaux, selon M. Ndiaye.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-MANIFESTATIONS / Suspension du réseau Internet : l’UNACOIS-Jappo évalue les pertes à 25 milliards de francs CFA par jour pour le secteur privé

    SENEGAL-ECONOMIE-MANIFESTATIONS / Suspension du réseau Internet : l’UNACOIS-Jappo évalue les pertes à 25 milliards de francs CFA par jour pour le secteur privé

    Dakar, 7 juin (APS) – Les pertes journalières subies par le secteur privé sénégalais à cause de la mesure de restriction de l’Internet par données mobiles au Sénégal s’élèvent à 25 milliards de francs CFA par jour, a déclaré le secrétaire exécutif de l’Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (UNACOIS-Jappo), Ousmane Sy Ndiaye, en considérant cette décision gouvernementale comme ‘’un mal nécessaire’’. 

    ‘’Nous avons convenu avec le secteur privé formel d’une évaluation selon laquelle il y a au minimum des pertes évaluées à 25 milliards par jour’’, a-t-il déclaré dans une interview avec l’APS.

    Selon lui, cette estimation ne prend pas en compte les transactions bancaires, dont certaines ont été suspendues ou annulées.

    ‘’Il y a eu des engagements également que les entrepreneurs, comme les industriels et les importateurs avaient pris avant la mesure de restriction vis-à-vis de leurs partenaires. Malheureusement, ils ont été fortement impactés’’, a déploré Ousmane Sy Ndiaye.

    Le secteur privé a été ‘’fortement impacté et perturbé’’ par la mesure de restriction de l’Internet, une décision prise par le gouvernement, a-t-il insisté.

    Le secrétaire exécutif de l’UNACOIS-Jappo considère cette mesure, malgré les pertes économiques qui en ont découlé, comme un ‘’mal nécessaire’’ pour la stabilité du pays.

    Le gouvernement a suspendu l’Internet par données mobiles en estimant que certains usagers s’en servaient pour véhiculer, via les médias sociaux, des ‘’messages de haine’’ durant les violentes manifestations à l’origine de la mort de 16 personnes au Sénégal, de jeudi à dimanche derniers.

    ‘’C’était probablement un mal nécessaire face aux enjeux de paix et de stabilité’’, a reconnu M. Ndiaye, considérant que la décision gouvernementale était indispensable pour ‘’faire cesser les violences’’. ‘’Je pense qu’on ne devait pas lésiner sur les moyens.’’

    Il est temps pour le Sénégal de s’interroger sur sa capacité à ‘’s’autoréguler’’, dans ce ‘’domaine […] de dépendance absolue’’, l’Internet et les médias sociaux.

    ‘’Les entrepreneurs, le secteur privé notamment, et les populations ne peuvent plus se passer du numérique’’, a-t-il souligné.

    Selon Ousmane Sy Ndiaye, des opérateurs économiques sénégalais ont pris des engagements qu’ils n’ont pas pu respecter à cause de la suspension de l’Internet par données mobiles.

    ‘’Le numérique fait éclater les frontières et fait en sorte que le monde entier puisse échanger en temps réel’’, a souligné M. Ndiaye.

    Les restrictions de l’Internet ont fortement entravé les transactions des Sénégalais vivant à l’étranger, a-t-il fait remarquer, estimant que les pertes subies doivent être évaluées.

    ‘’C’était un coup dur mais, heureusement, la mesure n’a pas perduré’’, a dit M. Ndiaye, invitant les Sénégalais au dialogue et à la tolérance.

    La mesure de restriction de l’Internet et des médias sociaux a été mise en œuvre du vendredi 2 au mercredi 7 juin.

    Selon des données provenant de plusieurs experts, 96 à 98 % des Sénégalais ont accès à Internet via les données mobiles.

    De nombreux usagers ont essayé d’accéder à Internet et aux médias sociaux en utilisant le VPN et d’autres moyens pour contourner la mesure gouvernementale.

    FD/MD/ASG/ESF

  • AFRIQUE-ECONOMIE / UEMOA : l’inflation sur une tendance baissière

    AFRIQUE-ECONOMIE / UEMOA : l’inflation sur une tendance baissière

    Dakar, 7 juin (APS) – L’inflation, grande préoccupation dans l’ensemble des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) au cours de ces derniers mois, est dans une dynamique baissière, a révélé mercredi, à Dakar, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean Claude Kassi-Brou.

    C’est pour cette raison qu’après plusieurs relèvements des taux directeurs, le Comité de politique monétaire (CPM) de la BCEAO a décidé de maintenir inchangés le principal taux directeur auquel la banque centrale prête ses ressources aux banques (3,00%), ainsi que le taux d’intérêt sur le guichet de prêt marginal (5,00%), niveaux en vigueur depuis mars 2023.

    Le CMP a pris cette décision lors d’une réunion organisée par visioconférence ce mercredi depuis son siège à Dakar. ‘’Cette décision intervient après les hausses des taux directeurs entamées depuis juin 2022, au regard de l’atténuation progressive des tensions inflationnistes dans un contexte de croissance économique soutenue dans l’Union’’, a expliqué Jean Claude Kassi Brou.

    S’adressant à la presse à l’issue de la réunion, il a fait valoir que l’inflation dans les pays de l’Union a baissé avec un taux qui est passé de 8,4% en septembre 2022 à 5,7% en mars 2023 et 4,6% en avril 2023.

    ‘’Ce recul a été soutenu par les bons résultats de la campagne agricole 2022/2023, la réduction des coûts de l’énergie ainsi que les mesures de politique monétaire prises par la Banque centrale et les efforts des Etats pour lutter contre la vie chère’’, a-t-il expliqué.

     

    Il a prédit que l’inflation devrait continuer à baisser pour revenir en dessous de 3,0%, conformément à l’objectif visé par la banque centrale.

    Les crédits à l’économie ont progressé de 16,6%, en rythme annuel, à fin mars 2023 après 14,4% le trimestre précédent pour soutenir le financement des économies de l’Union, a relevé le gouverneur de la BCEAO, qui est aussi le président du CPM.

    Au cours des mois à venir, le CPM analysera l’évolution de l’inflation et les conditions de financement des économies et prendra, si nécessaire, les mesures idoines pour assurer la stabilité monétaire de la zone.

    ADL/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / L’UEMOA table sur une ‘’croissance robuste’’ de 6,3% en 2023

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE / L’UEMOA table sur une ‘’croissance robuste’’ de 6,3% en 2023

    Dakar, 7 juin (APS) – La bonne tenue de l’activité économique dans l’ensemble des secteurs économique de l’UEMOA laisse augurer pour l’année 2023 une  »croissance robuste » de 6,3 pour cent après 5,9 pour cent en 2022, a déclaré mercredi le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Jean Claude Kassi-Brou.

    Au sein de l’Union, l’activité économique demeure soutenue avec un taux de croissance de 5,4 pour cent au premier trimestre 2023, a relevé M. Kassi-Brou, le président du Comité de politique monétaire (CPM).

    S’adressant à la presse au sortir de cette réunion organisée en visioconférence depuis le siège de la BCEAO à Dakar, il a signalé que l’inflation a continué à décélérer à la faveur notamment de la hausse de la production de céréales et de la baisse des prix des produits énergétiques et alimentaires importés. ‘’Cette orientation a été portée par les actions des Etats pour lutter contre le coût de la vie et celle de la Banque centrale’’, a-t-il relevé.

    Le taux d`inflation s’est située à 5,8 pour cent sur les trois premiers mois de 2023 après 7,8 pour cent au trimestre précédent.

    Au niveau du financement de l’économie, les crédits octroyés par le système bancaire se sont situés dans une bonne dynamique, s’est félicité le gouverneur de la BCEAO.

    ‘’Après une année 2022 très difficile au plan mondial, l’activité économique au premier trimestre de 2023 a été plus robuste que prévu, du fait notamment de l’abandon de la politique zéro Covid par la Chine’’, a-t-il expliqué.

    Sur la base des dernières prévisions du FMI, Jean Claude Kassi-Brou a déclaré que la croissance mondiale devrait ressortir à 2,8 pour cent.

    Dans un contexte marqué par une orientation de la baisse de l’inflation, plusieurs banques centrales ont poursuivi le resserrement de leur politique monétaire pour confirmer cette dynamique, selon le gouverneur.

    Au cours de la session à huis clos, le Comité de politique monétaire a examiné le rapport sur la politique monétaire dans l’UEMOA.

    Ce rapport élaboré par les services de la BCEAO donne la synthèse de l’évolution récente de l’environnement international et interne ainsi que les perspectives à court et moyen termes et formule des propositions de mesures de politique monétaire.

    ADL/ASG