Catégorie : economie

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Amadou Tidiane Guiro énumère les conditions de la sécurité alimentaire 

    SENEGAL-AGRICULTURE / Amadou Tidiane Guiro énumère les conditions de la sécurité alimentaire 

    Dakar, 22 mai (APS) – L’Etat du Sénégal doit bien financer la recherche agricole, équiper convenablement les producteurs et accroître les fonds destinés à l’agriculture pour atteindre son objectif de sécurité alimentaire, a proposé, samedi, à Dakar, le professeur Amadou Tidiane Guiro.

    ‘’Les autorités doivent redoubler leurs efforts pour y arriver’’, a soutenu M. Guiro lors d’une conférence sur la sécurité alimentaire au Sénégal.

    ‘’Malgré les efforts fournis, les résultats n’ont pas suivi’’, a constaté le scientifique, spécialiste de la biologie animale et ancien recteur de l’université du Sine-Saloum (centre) Cheikh-Ibrahima-Niass.

    Pour atteindre son objectif en matière de sécurité alimentaire, le Sénégal doit avoir une ‘’véritable politique’’ dans ce domaine, a-t-il souligné.

    De même faut-il produire en grande quantité les produits alimentaires les plus consommés dans le pays, les céréales notamment, a suggéré Amadou Tidiane Guiro, professeur honoraire du Laboratoire de recherche en nutrition et alimentation humaine, un établissement placé sous l’autorité administrative du département de biologie animale de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    La pandémie de Covid-19 et la guerre russo-ukrainienne, avec les obstacles aux importations de produits et d’intrants agricoles qu’elles ont engendrés, démontrent qu’‘’on peut avoir beaucoup de ressources sans pouvoir acheter ce que l’on veut’’, a souligné l’ancien directeur de l’Institut de technologie alimentaire.

    ‘’Une nécessité absolue’’

    Dès lors, il devient nécessaire de produire suffisamment pour ne plus dépendre des autres pays, a laissé entendre M. Guiro, demandant aux autorités sénégalaises de consacrer au moins 10 % du budget national à l’agriculture, comme le recommande l’Union africaine aux pays du continent.

    Les pouvoirs publics doivent en même temps ‘’augmenter de façon considérable’’ les moyens de production mis à la disposition des agriculteurs, selon le scientifique.

    C’est ‘’une nécessité absolue’’ pour le Sénégal de satisfaire lui-même ses propres besoins alimentaires, en ce qui concerne les céréales notamment – le riz, le mil et le fonio -, dont ‘’il faut augmenter la production’’, a poursuivi l’ancien recteur.

    Il invite les dirigeants du pays à faire de l’innovation une priorité. Il ne peut pas y avoir de sécurité alimentaire ‘’si les moyens des institutions de recherche, dont l’Institut sénégalais de recherches agricoles, l’Institut de technologie alimentaire et les universités, ne sont pas renforcés de façon très significative’’, a prévenu Amadou Tidiane Guiro. ‘’Le développement de l’agriculture doit s’accompagner d’innovations.’’

    Il n’est pas possible non plus d’augmenter la production agricole sans des semences et des intrants agricoles de qualité, a-t-il rappelé.

    M. Guiro juge ‘’incompréhensible que les résultats ne suivent pas’’ encore les efforts que le Sénégal a déjà fournis pour augmenter sa production agricole.

    CS/ESF

  • UEMOA : une hausse de 0,6 % des prix des produits de consommation en mars dernier

    UEMOA : une hausse de 0,6 % des prix des produits de consommation en mars dernier

    Dakar, 20 mai (APS) – Les prix des produits de consommation ont augmenté de 0,6 % en mars dernier, dans les pays de l’UEMOA, a-t-on appris de ladite institution régionale.

    En rythme mensuel, cette augmentation résulte des hausses du niveau global des prix observés au Mali (2,5%), au Togo (0,7%), au Bénin (0,6%), au Burkina Faso (0,6%), en Côte d’Ivoire (0,4%), au Niger (0,4%) et en Guinée-Bissau (0,1%) et, d’autre part, de la baisse du niveau global des prix au Sénégal de (-0,7%).

    En mars 2023, le niveau des prix des produits de consommation a enregistré une progression de 5,7 % dans la zone UEMOA, comparativement à son niveau de mars 2022, souligné le département chargé des politiques économiques et de la fiscalité intérieure de l’UEMOA.

    De mars 2022 à mars 2023, ‘’les prix sont montés dans tous les pays de l’Union’’, affirme la même source dans une note de conjecture.

    ‘’Ainsi, les différentes variations par ordre décroissant enregistrées sont de 10,2% en Guinée-Bissau, 9,5 % au Sénégal, 7,6 % au Mali, 6,9 % au Bénin, 6,3 % au Togo, 5,2 % en Côte d’Ivoire, 2,9 % au Burkina Faso et 1,4 % au Niger’’, indique-t-elle.

    Le document ajoute que ‘’cette inflation est en hausse au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger, au Sénégal et au Togo, comparativement au mois précédent (février dernier)’’.

    Quant au taux d’inflation en moyenne annuelle de mars 2023, il est de 7,2 % au niveau régional.

    En effet, cette inflation est supérieure à 3,0 % dans la quasi-totalité des Etats membres de l’Union.

    Ainsi, par ordre décroissant, les taux d’inflation sont de 12,8 % au Burkina Faso, 10,6 % au Sénégal, 9,2 % au Mali, 8,8 % en Guinée-Bissau, 7,1 % au Togo, 5,2 % en Côte d’Ivoire, 3,3 % au Niger et 1,6 % au Bénin.

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE / Signature d’une convention de partenariat pour l’économie sociale et solidaire, lundi

    SENEGAL-ECONOMIE / Signature d’une convention de partenariat pour l’économie sociale et solidaire, lundi

    Dakar, 20 mai (APS) – Le ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire va signer une convention de partenariat avec Feed The Future Sénégal, lundi à 9 heures, au King Fahd Palace, à Dakar, a-t-on appris dudit département ministériel.

    Les deux parties veulent, à l’aide de cette convention, ‘’unir leurs efforts dans la promotion du secteur de l’économie sociale et solidaire’’ au Sénégal.

    Il s’agit de mettre en place ‘’un cadre de partenariat stratégique’’ entre le ministère, Feed The Future Sénégal et le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales de l’Institut fondamental d’Afrique noire (Dakar).

    Feed The Future est, selon la même source, un projet d’appui aux réformes et aux politiques agricoles financé par l’Agence des Etats-Unis d’Amérique pour le développement international (USAID).

    ESF/MTN

  • SENEGAL-ECONOMIE-INSTANCES / UNCCIAS : des membres renouvellent les instances, Serigne Mboup parle de « non-vacance » du bureau sortant

    SENEGAL-ECONOMIE-INSTANCES / UNCCIAS : des membres renouvellent les instances, Serigne Mboup parle de « non-vacance » du bureau sortant

    Dakar, 20 mai (APS)- L’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (UNCCIAS) annonce avoir renouvelé ses instances en portant à sa tête Abdoulaye Sow, le président de la chambre consulaire de Dakar, une décision contestée par Serigne Mboup. 

    Au sortir d’une assemblée générale extraordinaire, M. Sow a fait part d’un « blocage » de la structure, dont il accuse Serigne Mboup.

    M. Mboup a « systématiquement refusé l’ordre du jour préalablement fixé d’accord partie lors de la réunion du 4 mai dernier », a-t-il argué.

    Devant une telle situation, « la majorité a décidé de se retirer dans un hôtel de la place pour procéder au renouvellement du bureau », a ajouté M. Sow.

    Le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar a aussi invité ses camarades à « l’unité » pour relever  »les défis en explorant de nouveaux chantiers ».

    Dans un communiqué, le bureau dirigé par Serigne Mboup a rejeté le « projet d’ordre du jour portant sur le renouvellement » de l’exécutif de l’UNCCIAS. Le texte fait valoir la « non-vacance d’aucun poste du bureau » sortant.

    « Constatant la non-vacance d’aucun poste du bureau et en se référant aux articles 4 et 5 du décret 2002.516 du 16 mai 2002 portant règles d’organisation et de fonctionnement de l’Union nationale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal, nous rejetons le projet d’ordre du jour portant renouvellement du bureau de I’UNCCIAS », peut-on lire dans le même document.

    Serigne Mboup et six autres membres du bureau, signataires du texte, disent « exhorter la tutelle à finaliser les textes devant résulter de l’application de la loi 2017-15 du 6 février 2017 portant création de la Chambre nationale de commerce, d’industrie et de services du Sénégal (CCI-SN) et des chambres régionales de commerce, d’industrie et de services (CCIR) ».

    Pour le camp de Serigne Mboup, la finalisation de ces dispositions juridiques par la tutelle permettra d’ »organiser dans les meilleurs délais la mise en place des nouvelles assemblées consulaires ».

    SMD/ADE/MTN

  • SENEGAL-FORMATION / Louga : 50 entrepreneurs outillés en éducation financière et marketing des produits et services

    SENEGAL-FORMATION / Louga : 50 entrepreneurs outillés en éducation financière et marketing des produits et services

    Louga, 19 mai (APS) – Cinquante entrepreneurs des départements de Louga, Linguère et Kébémer ont bénéficié d’une session de formation en éducation financière, gestion d’une unité de production ou de transformation de biens et en marketing des produits et services, a-t-on appris, vendredi, auprès d’Abdoulaye Diop, formateur au Centre d’appui à la promotion de l’entreprenariat rural et urbain (CAPER).

    « Il y a cinquante entrepreneurs, dont la majorité sont des jeunes et des femmes, qui ont participé à ces sessions de formation réparties dans les trois départements, à savoir Louga, Linguère et Kébémer », a-t-il dit à des journalistes à l’issue de la cérémonie de clôture de la session de formation.

    Il a souligné que « les participants du département de Louga ont reçu leurs attestations prouvant leur participation à cette session de formation axée sur la gestion du budget, la gestion de la dette et de l’épargne ». Ils « bénéficieront également d’un accompagnement technique d’une durée de quatre mois », a-t-il annoncé.

    « On a choisi ces trois thèmes parce que ce sont les trois thèmes qui ont plus d’importance pour les entreprises qui n’ont pas souvent les outils qui leur permettent de pouvoir gérer ces aspects financiers », a-t-il expliqué.

    Ce programme déroulé par le cabinet CAPER SAS, qui accompagne les petites et moyennes entreprises (PME), en partenariat avec le projet Suqali, vise « à accompagner les PME et à les outiller, pour qu’elles disposent d’outils leur permettant de dérouler leurs activités », a-t-il fait savoir.

    « Après Louga, la prochaine étape, c’est la région de Matam où il y a cinquante-neuf entreprises qui vont bénéficier de ces sessions de formation », a annoncé M. Diop.

    Rose Marie Faye, bénéficiaire et patronne du GIE « Ndame Takku Liggey », qui s’active dans la transformation de produits céréaliers, a salué cette « excellente initiative », qui, selon elle, leur  »a permis d’acquérir beaucoup de connaissances dans la gestion de l’épargne, la dette et les modalités pour obtenir un prêt auprès des banques »

    Elle a invité les autorités et les ONG à  »soutenir davantage ces genres d’initiatives », et à les « accompagner davantage », en leur « facilitant également l’accès aux financements (…) ».

    Le directeur de la société Louga Energie,  Economie vert et Services, a, de son côté, déclaré que « la formation a été très pertinente parce qu’elle répond à un besoin des entrepreneurs, qui sont au niveau des PME, qui ont vraiment besoin d’être outillés pour dérouler leurs activités ».

     »On a l’impression que les autorités ont le plus souvent tendance à faire focus sur le volet financier, alors qu’il y a des prérequis dont les entrepreneurs ont besoin, notamment la formation et la formalisation pour bien dérouler leurs activités », a t-il relevé.

    « C’est pourquoi je crois que nous avons été formés sur un module extrêmement important, allant de l’élaboration du budget aux différents éléments du budget  et comment épargner », a-t-il dit.

    DS/OID/ASG

  • SENEGAL-NUMERIQUE- SANTE / Un expert exclut toute  »dangerosité » de l’utilisation de la 5G sur la santé

    SENEGAL-NUMERIQUE- SANTE / Un expert exclut toute  »dangerosité » de l’utilisation de la 5G sur la santé

    Dakar, 19 mai (APS) –  L’utilisation de la 5G n’a aucune dangerosité sur la santé humaine, a assuré, vendredi, à Dakar, Pape Ciré Cissé, directeur des radiocommunications à l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

    ‘’La question n’est pas tranchée. L’ARTP applique les normes de l’OMS [Organisation mondiale de la santé] en matière de santé pour mesurer sur le terrain, l’exposition du public aux champs électromagnétiques. Et à ce jour, il n’y a aucune mesure qui révèle qu’il y a une dangerosité de l’utilisation de la 5 G sur la santé humaine, parce que les conditions pour qu’il y ait danger ne sont pas réunies’’, a-t-il rassuré.

    Il revenait à l’occasion de la semaine du numérique, sur les éventuels effets de la 5 G sur la santé humaine relativement notamment à des maladies comme le cancer.

    Le directeur des radiocommunications à l’ARTP a indiqué que la 5 G donnera plusieurs avantages à ses utilisateurs. ‘’En termes de vitesse, la 5G nous donne plus de services et d’applications. Elle permet de booster la connectivité et de gagner de la mobilité en se déplaçant. On ne connaîtra plus de coupure de signal avec une certaine vitesse’’, a-t-il souligné.

    A propos des conséquences de l’implantation de la 5G sur l’environnement, Pape Ciré Cissé a expliqué que l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes travaille avec le ministère de l’Environnement, pour que les opérateurs respectent les normes établies.

    ‘’De façon générale, les antennes qui sont déployées sur les toits des immeubles peuvent avoir des effets sur l’environnement, cela veut dire que ça peut façonner et contrarier l’esthétique urbaine. Mais, nous travaillons avec le ministère de l’Environnement pour amener les opérateurs à respecter certaines normes’’, a-t-il indiqué.

    ABD/OID/ASG

  • SENEGAL-NUMÉRIQUE-FORMATION / Moussa Bocar Thiam invite les opérateurs de téléphonie à soutenir les jeunes sénégalais dans la formation

    SENEGAL-NUMÉRIQUE-FORMATION / Moussa Bocar Thiam invite les opérateurs de téléphonie à soutenir les jeunes sénégalais dans la formation

    Dakar, 19 mai (APS) – Le ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Moussa Bocar Thiam, a invité vendredi les opérateurs de téléphonie à soutenir  les jeunes sénégalais dans le domaine de la formation.

    ‘’Nous voulons avoir une académie de formation pour chaque opérateur au Sénégal. D’ailleurs, avec la 5G, nous allons en faire une exigence, pour que chaque opérateur ait son académie pour former les jeunes sénégalais’’, a-t-il déclaré.

    Il intervenait, vendredi, lors d’une cérémonie de remise de diplômes à la 4ème promotion de Sonatel Academy, organisée dans le cadre de la semaine du numérique.

    Plus de 100 jeunes ont été formés sur une période de 10 mois dans le cadre du 4ème programme éducatif de coopération avec le Luxembourg. Ces jeunes ont été formés aux métiers de management des réseaux, de développement web mobile, de la référence digitale et dans la création d’applications en ligne.

    ‘’C’est l’occasion d’interpeller les autres opérateurs, interpeller l’écosystème de manière générale pour que, dans leurs programmes, ils mettent en place des dispositifs pour soutenir les jeunes et les accompagner dans la formation dans le domaine du numérique’’, a dit le ministre.

    Le numérique, c’est le présent et l’avenir, a-t-il indiqué, ajoutant que le Sénégal a beaucoup à gagner dans ce secteur qui est transversal.

    ‘’Donc les jeunes doivent saisir les innombrables opportunités qu’offre le numérique’’, a-t-il insisté.

    Moussa Bocar Thiam a félicité la Sonatel pour cette initiative. ‘’On a vu la qualité des jeunes diplômés. C’est une dynamique que beaucoup d’entreprises et d’autres secteurs doivent essayer de multiplier’’, a-t-il plaidé.

    Il a rappelé qu’il ne revenait pas à l’Etat seul de créer les conditions de l’employabilité des jeunes. ‘’Il revient aussi au secteur privé d’impulser une dynamique pour créer des emplois et de les former afin d’avoir des ressources humaines qui répondent aux besoins des entreprises’’, a-t-il souligné.

    Amsatou Sène, qui travaille actuellement comme ‘’social manager’’ dans une organisation de la place, fait partie des jeunes à avoir bénéficié de la formation. ‘’’Je suis très contente pour tout ce j’ai appris durant ces 10 mois de formation et 3 mois de stage. J’ai appris tout ce qui est création Web, management des réseaux sociaux,  et les autres aspects du numérique’’, a-t-elle confié.

    ABD/OID/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-NUMERIQUE / Un enseignant-chercheur prône l’introduction de l’éducation digitale à l’école

    SENEGAL-EDUCATION-NUMERIQUE / Un enseignant-chercheur prône l’introduction de l’éducation digitale à l’école

    Dakar, 19 mai (APS) – L’Etat doit introduire l’éducation digitale à  l’école afin de mieux outiller les enfants face aux différentes menaces du numérique, a prôné  jeudi,  à Dakar, Ahmadou Bamba Mbacké, enseignant-chercheur au département génie informatique de l’Ecole polytechnique de Dakar.

    ‘’Il faut ramener l’éducation digitale à l’intérieur des écoles. Il ne s’agit pas d’apprendre à utiliser un ordinateur sur le plan technique, il s’agit pour l’enfant de comprendre ce qu’est son empreinte digitale en ligne, qu’est-ce que je montre de moi et quels sont les risques par rapport à ça’’, a-t-il expliqué.

    Il animait un panel sur la protection des enfants et des personnes vulnérables en ligne, à l’occasion de la semaine du numérique.

    ‘’Avec l’éducation digitale à l’intérieur des écoles, il s’agit de montrer à l’enfant dans les différents enseignements, quels sont les panoplies d’outils qui sont là, l’aider ou l’accompagner en cas de danger, si par exemple il subit un cyber harcèlement ou ses données se retrouvent quelque part contre son gré’’, a-t-il précisé.

    Selon l’expert, les enfants ont besoin d’accompagnement de la part des parents et des structures éducatives, et d’être protégés par les structures de l’Etat.

    ‘’Les Etats et les parents doivent voir la sensibilité de la question, car les enfants aujourd’hui seront les grands de demain et sont de façon sûre et certaine la plus grande richesse de notre nation.  Et en cela, ils méritent toute protection possible’’, a-t-il fait valoir.

     »On doit les protéger par rapport aux contenus en ligne qui leur sont projetés mais aussi par rapport aux différentes incidences que cela pourrait cela créer », a-t-il conseillé.

    Il a rappelé que des mécanismes de contrôle parental existent pour protéger les enfants en contrôlant l’accès aux réseaux sociaux et la connectivité à internet.

    ‘’Mais quand on parle de mécanismes de contrôle, cela ne signifie pas interdiction, car ils ont besoin d’accéder aux ressources du numérique pour apprendre, pour développer leurs connaissances, leurs compétences et développer leur socialisation ‘’, a-t-il précisé.

    ABD/ASG

  • SENEGAL-NUMERIQUE-SECURITE / Cybercriminalité : plaidoyer pour un « investissement conséquent » dans la recherche et l’innovation

    SENEGAL-NUMERIQUE-SECURITE / Cybercriminalité : plaidoyer pour un « investissement conséquent » dans la recherche et l’innovation

    Dakar, 18 mai (APS) – Papa Guèye, commissaire de police spécialisé dans la cybersécurité, a plaidé, jeudi, à Dakar,  pour un ‘’investissement conséquent’’ dans la recherche, l’innovation et la création, afin de disposer d’outils de réponse et de protection des données de manière à prémunir contre les risques lié à la cybercriminalité.

    ‘’On ne peut pas prendre en compte les questions de cybersécurité sans investir dans la recherche, l’innovation et la création. La lutte contre les cyberattaques nécessite une maîtrise de l’information et de la technologie’’, a-t-il-déclaré lors de la semaine du numérique, à l’occasion de laquelle il a pris part jeudi à un panel axé sur la cybersécurité.

    Il a magnifié la politique de lutte contre la cybersécurité mise en place par le gouvernement du Sénégal.

    Il n’en préconise pas moins pour davantage d’investissements dans la recherche et la création pour disposer d’outils de réponse et de protection des données mais également pour encourager les projets innovants, à l’image du prix du chef de l’Etat pour l’innovation remporté par la startup ‘’Caytu’’.

    ‘’On doit encourager la création, les startups et la jeunesse en les sensibilisant sur les opportunités qu’offrent les technologies de l’information et de la communication. On doit investir dans l’achat de matériel et œuvrer à la capacitation des ressources humaines’’, a-t-il dit.

    Papa Guèye invite par ailleurs les usagers du net à faire preuve de prudence, préconisant un retour aux sources et aux valeurs de la société sénégalaise pour éviter les dérives sur le numérique.

     

    « Il faut sensibiliser et retourner aux valeurs. La société doit savoir que l’internet n’est pas un espace fermé. Tout ce qui s’y fait peut se retrouver dans la rue et quand on fait des recherches sur le net, on laisse des traces. Donc, il faut retourner aux fondamentaux de la société sénégalaise’’, a-t-il conseillé.

    Le spécialiste précise que cette sensibilisation ne doit pas se limiter au niveau des écoles, mais aller au-delà de cet espace pour toucher toutes les couches de la société.

    Les experts qui ont animé le panel sur la cybersécurité recommandent aux travailleurs des organisations publiques ou privées d’éviter certains sites, notamment  »pornographiques » qui peuvent faciliter l’accès aux données personnelles ou d’entreprises.

    Ils invitent les Etats à travailler dans la protection des données des institutions en donnant des moyens conséquents aux informaticiens et aux logiciens (spécialistes de la logique informatique).

    Ils recommandent également plus de sensibilisation au sein des entreprises, estimant que c’est un levier incontournable dans la lutte contre les cyberattaques.

    ‘’Les entreprises publiques ou privées doivent organiser des séances de partage d’informations avec le personnel sur la cybersécurité, car cela engage la vie et la sécurité de l’entreprise et des travailleurs’’, ont-ils recommandé. 

    ABD/ASG

  • SENEGAL-NUMÉRIQUE-SECURITE / La cybercriminalité, une véritable menace pour les Etats (expert)  

    SENEGAL-NUMÉRIQUE-SECURITE / La cybercriminalité, une véritable menace pour les Etats (expert)  

    Dakar, 18 mais (APS) – La cybercriminalité représente ‘’une véritable menace pour l’ensemble des Etas, surtout pour les pays en voie de développement’’, a averti, jeudi, à Dakar, le chef de la division spéciale de cybersécurité de la police nationale du Sénégal, Aly Kandé.

    ‘’La cybercriminalité est une véritable menace pour l’ensemble des Etats, surtout pour les pays en voie de développement qui n’ont pas les moyens de lutter contre le fléau‘’, a-t-il déclaré.

    Aly Kandé, commissaire de police, chef de la division spéciale de cybersécurité de la police nationale du Sénégal, un sous démembrement de la police judiciaire chargé de lutter contre les infractions liées au numérique, intervenait lors d’un panel sur la cybersécurité organisé dans le cadre de la semaine du numérique

    Il a relevé que le vol de donnés informatiques assorti de chantages et de menaces de publication d’informations sensibles est le premier type de cyberattaques enregistrées au Sénégal.

    ‘’Si vous faîtes des recherches, vous verrez que certaines institutions de l’Etat en ont été victimes, il n’y pas très longtemps.  Des gens mal intentionnés avaient réussi à s’infiltrer dans le système d’informations de ces instituions pour télécharger des données, pour après menacer de les publier moyennant des rançons », a-t-il-indiqué.

    ‘’La deuxième attaque de cybercriminalité la plus en vue, ce sont les ramsomware [rançongiciel, logiciel de rançon ou d’extorsion ], qui sont des attaques informatiques qui ne vont pas voler vos données mais plutôt les crypter, c’est-à-dire les rendre inexploitables’’, a-t-il-expliqué.

    Le commissaire Aly Kandé révèle que les menaces de diffusion de contenus personnels représentent pas moins de 35 pour cent des plaintes en matière de cybercriminalité au Sénégal.

    ‘’Pour juste vous donner une idée, en 2022, nous avons reçu plus de 3600 plaintes pour menace de diffusion de données personnelles’’, a-t-il révélé.

    Il estime qu’on doit toujours revenir sur la sensibilisation en insistant sur le danger que constitue l’utilisation des téléphones portables.

     

    ‘’Aujourd’hui, les gens qui prennent le risque de se filmer doivent savoir qu’il y a plusieurs moyens pour que ces images fuitent. Il y a des personnes qui arrivent au bureau pour dire qu’elles avaient des vidéos intimes dans leurs téléphones, mais elles se sont retrouvées sur le net sans qu’elles les aient envoyées à quelqu’un’’, a-t-il expliqué.

    Il recommande aux populations de faire attention lors de la réparation de leurs téléphones portables, des ordinateurs ou appareils contenant des données personnelles.

    ‘’Il y a aussi des gens qui ne maîtrisent pas totalement la technologie et qui demandent à quelqu’un de leur installer un compte Google. Cependant, si la personne est de mauvaise foi ou malhonnête, elle peut créer un compte auquel lui-même aura accès pour pouvoir utiliser les photos et les vidéos qui sont enregistrées dans le compte’’, a-t-il prévenu.

    ABD/ASG