Catégorie : Education

  • SENEGAL-EDUCATION / Programme scolaire : une réforme bienvenue, saluent des élèves dakarois

    SENEGAL-EDUCATION / Programme scolaire : une réforme bienvenue, saluent des élèves dakarois

    Dakar, 6 juin (APS) – Des élèves du lycée Maurice Delafosse et du lycée Blaise Diagne disent adhérer à la réforme du programme scolaire tout en insistant sur la nécessité d’un raccourcissement du cycle primaire et la suppression de certaines matières.

    A 10 heures sonnantes, Astou Diemé, élève en classe première S3 au lycée Maurice Delafosse et ses camarades profitent tranquillement de la recréation. A l’instar de beaucoup d’autres élèves  sénégalais, Astou est préoccupée par la nécessité d’une révision des curricula.

    Elle estime que beaucoup de choses doivent être changées dans le cadre de la réforme entreprise par le ministère de l’Education nationale. Par exemple, à élémentaire, l’élève devrait juste faire trois ans au lieu des six ans actuellement, suggère-t-elle.

    ‘’Si on prend en considération les années passées au jardin, on fait presque neuf ans à l’élémentaire, je crois que c’est trop. C’est la même chose qu’on apprend en classe de CI et CP. En C1et C2 aussi, c’est presque la même chose. En CM1, c’est juste pour préparer le pour CM2’’, explique-t-elle.

    De nombreux élèves parmi ceux croisés au lycée Maurice Delafosse pointent une redondance du programme pour le premier cycle. ‘’En classes de C1 et CP, on prépare l’élève à bien écrire, à savoir parler le français. Mais, je crois qu’à partir de la classe de CE1, on peut réduire, c’est énorme. Il y a des leçons de CE1 qui reviennent aussi en CE2’’, poursuit Astou Diémé.

    ‘’En classe CM2, on fait juste une révision de ce que nous avons vu dans les autres classes, je crois qu’il y trop de répétitions, on doit vraiment changer’’, renchérit l’une de ses camarades.

    Les élèves du lycée Mauris Delafose prônent la spécialisation à partir du lycée, estimant que cela va non seulement redynamiser le système éducatif sénégalais mais aussi réduire le nombre d’années de chaque cycle. ‘’On doit aller vers la spécialisation à partir du lycée. Par exemple, un élève qui veut devenir médecin, on doit lui enseigner les matières dont il aura besoin pour réaliser ce rêve’’, suggère un élève ayant requis l’anonymat.

    Au lycée Blaise Diagne, la suppression de certaines matières souhaitée

    Dans le jardin du lycée Blaise Diagne, l’ambiance est moins bruyante en ce jour ramadan.  Diabaly Diaw et Lamine Dieng, des élèves en classe de seconde L, profitent du beau climat qu’offre cette fin de matinée ensoleillée.

    Pour Lamine Dieng, ‘’le système éducatif est trop difficile et chargé’’, ce qui fait, dit-il, ‘’que certains élèves ne se trouvent pas dans le système’’. ‘’Comment voulez-vous qu’un élève retienne plus de  neuf matières en même temps ?’’, s’interroge-t-il, avant d’insister ‘’sur la réforme qui est une nécessité absolue’’.

    ‘’On passe trop de temps à l’école primaire, je crois que quatre ans suffisent largement. On doit aussi raccourcir le moyen car en classe de 6ème et 5ème, l’élève apprend presque la même chose’’, fait-il remarquer.

    Pour Diabaly Diaw, le programme scolaire est alourdi par certaines matières qui n’apportent rien du tout aux apprenants. Elle est d’avis que si les autorités changent efficacement les choses, les élèves auront une meilleure performance.

    ‘’On doit éliminer les matières qui n’apportent rien aux élèves. Le programme est long, on n’a pas le temps d’apprendre tout ce qu’ils nous enseignent’’, soutient-elle. Selon elle, ‘’la réforme du programme ne va nullement impacter le niveau des élèves, au contraire une telle initiative leur permettra d’aller très vite’’.

    Amina Ndiaye prône pour sa part ‘’la suppression de certaines matières, comme l’italien, l’allemand, le portugais, le russe, l’espagnol, la musique, le dessin’’. Ces matières ‘’ne font qu’alourdir le programme’’, juge-t-elle.

    L’anglais dès le primaire

    Concernant l’apprentissage de l’histoire et de la géographie, Ndeye Fatou Guèye, élève au lycée Blaise Diagne, déplore le fait que l’école sénégalaise soit un lieu où ‘’on enseigne l’histoire et la culture des anciennes puissances coloniales’’. Pour elle, le système éducatif doit insister sur l’enseignement ‘’de l’histoire de nos ancêtres et notre géographie’’.

    La plupart des élèves plaident pour que l’anglais soit enseignée dès l’école primaire, comme dans le privé. ‘’On peut bel et bien enseigner l’anglais dès l’école primaire. D’ailleurs, c’est ce qui se fait dans les écoles privées, parce que c’est difficile de commencer l’anglais en classe de 6ème et vouloir maîtriser la langue avant la classe de terminale’’, indique Astou Diabaly.

    Pour les élèves du lycée Blaise Diagne, les orientations dans les universités publiques sénégalaises ne doivent pas être uniquement basées sur les notes du baccalauréat. ‘’Un élève peut être fort en mathématiques ou dans une autre matière, mais au baccalauréat, il trébuche sur cette matière de base et en même temps, il obtient une bonne note dans une autre matière qu’il ne souhaiterait pas suivre à l’université’’ , explique Fatou Sy. Elle regrette le fait qu’‘’au lieu de l’orienter sur sa matière de base, le système l’oriente en fonction de ses notes au bac’’.

    Fatou Sy estime que ce mode d’orientation basé sur les notes du baccalauréat est une erreur qui peut désorienter l’élève ou même le décourager. ‘’C’est difficile de suivre une filière qu’on n’aime pas’’, justifie-t-elle.

    ABD/ADL/OID/ASG/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION / Rappel des réformes des programmes scolaires au Sénégal

    SENEGAL-EDUCATION / Rappel des réformes des programmes scolaires au Sénégal

    Dakar, 6 juin (APS) –  De l’indépendance du Sénégal à nos jours, le système éducatif sénégalais a connu plusieurs réformes pédagogiques, notamment programmatiques.

    Ces changements sont principalement le résultat de crises survenues à différents moments. Avec l’accession à l’indépendance, les Etats africains se devaient d’introduire des changements dans l’éducation avec des objectifs plus conformes aux réalités des pays nouvellement indépendants.

    1962 : première réforme post indépendance. Les syndicalistes accusent le président Senghor de néocolonialiste et le qualifient de suppôt du colon. Ils reprochent à l’école sénégalaise de n’être qu’un simple prolongement de l’école de France, reproduisant ses programmes et ses horaires, son organisation administrative et pédagogiques et ses examens.

    1968 : une réforme radicale change les orientations de l’éducation nationale.

    1971 : la loi d’orientation N°71-036 du 3 juin 1971 deviendra le nouveau texte définissant les principes, les orientations, les objectifs et les programmes de l’école sénégalaise.

    1979 : le décret 79 – 1165 fixe les nouveaux programmes de l’école élémentaire en droite ligne des orientations et dispositions de la nouvelle loi.

    1981 : suite à une longue et vive agitation dans le secteur, le président Abdou Diouf organisa les États généraux de l’éducation et de la formation (EGEF) dans le but de revoir et d’améliorer le système éducatif sénégalais. Désormais, l’école doit former des jeunes individus utiles à la Nation, préparés pour s’insérer facilement dans les divers secteurs de la vie nationale, conscients des valeurs de la civilisation africaine et susceptibles de donner leur apport dans les domaines de la science et de la technique.

    1987 : l’école sénégalaise fut réformée en avec le concept ‘’d’école nouvelle’’ conduit par Iba Der Thiam, ministre de l’Education nationale de 1963 à 1988.

    1988 fut marquée par l’une des crises les plus graves de l’histoire de l’école sénégalaise scolaire. Une grève sans précédent s’est généralisée à tous les secteurs, conduisant les autorités à déclarer l’année scolaire et universitaire ‘’blanche’’.

    1990 : le programme mondial «Education pour tous» (EPT) est lancé à Jomtien, en Thaïlande. À la suite de la déclaration de Jomtien, des forums, colloques et séminaires ont été tenus pour finaliser les conclusions des états généraux.

    1991 : la Commission nationale de réforme de l’Éducation et de la Formation·(CNREF) formalise les conclusions des EGEF de 1981 en adoptant une nouvelle loi d’orientation, la loi n° 91-22 du 16 février 1991 qui n’a jamais été suivie d’un décret portant programme.

    2014 : Organisation des Assisses nationales de l’Education et de la Formation.

    Ces changements laissent penser que l’Etat sénégalais est à la recherche de voies et de moyens pour améliorer son système d’éducation. Cependant, ces réformes partagent toutes un trait commun : elles sont le plus souvent impulsées de l’extérieur sans la prise en compte des réalités intrinsèques du pays.

    Au cours de ces réformes, trois approches pédagogiques différentes ont été développées :

    L’entrée par les contenus : elle a été testée lors des réformes de 1962, de 1971 et de 1979 et formalisée par le décret 79-1165 réorganisant l’école élémentaire et fixant ses programmes. La logique de l’approche par les contenus misait sur un enseignement qui puisse parcourir le plus vaste champ de connaissances possible.

    En ce sens, l’école aurait était conçue comme un outil de transmission des savoirs et de développement intellectuel. Il fallait donc faire acquérir à l’élève le plus de connaissance possible à travers les disciplines étudiées en classe. L’école sénégalaise héritée de la colonisation française s’inscrivait ainsi dans un mouvement assimilationniste, l’instruction servait à créer un homme à l’image de l’ancien colonisateur.

    L’entrée par les objectifs : elle fut utilisée dans les programmes en 1987 avec les classes pilotes. Cette expérience n’a pas fait l’objet d’une évaluation systématique. Les contenus sont formulés pour rendre l’enseignement plus accessible à l’apprenant. Dans cette optique, l’école doit former des jeunes individus préparés pour s’insérer facilement dans les divers secteurs de la vie nationale. Cependant, d’aucuns ont considéré que l’approche par les contenus et l’approche par les objectifs, avaient comme points faibles, l’absence de mobilisation des connaissances acquises à l’école pour résoudre les problèmes rencontrés dans leur vie quotidienne.

    L’approche par les compétences : la loi d’orientation n° 91 -22 du 16 février 1991 redéfinit le profil du nouveau type d’individu à promouvoir. En 1996, un nouveau changement s’opère avec une réforme qui repose sur l’approche par les compétences (APC). L’instauration du nouveau curriculum s’est faite dans le but de rendre le système éducatif plus efficace avec des rendements en phase avec les réalités économiques et socioculturelles du pays. Le processus de construction du curriculum engagé en 1996 a connu sa généralisation en 2014, dans l’éducation de base.

    Pour le ministère de l’Education nationale qui a confié le processus à l’Inspection générale de l’Education et de la Formation (IGEF), il s’agira de ‘’discuter avec toutes les parties prenantes, avec une forte implication de la communauté, de considérer qu’un programme est un maillon dans la chaine des intentions : finalité, but et programme.

    ‘’Le programme n’est pas un tissu, donc pas de tailleur pédagogique, quand on touche un élément les autres bougent et changer un programme n’est pas un jeu d’enfant ; c’est aussi une révision des manuels, la formation des enseignants entre autres’’, relève un document d’informations de l’IGEF.

    ADL/OID/ASG/AKS

  • SENEGAL-EDUCATION / Réformes des curricula et du calendrier : un moyen de prendre en compte les préoccupations du système

    SENEGAL-EDUCATION / Réformes des curricula et du calendrier : un moyen de prendre en compte les préoccupations du système

    Dakar, 6 juin (APS) – Le ministère de l’Education nationale a entrepris des réformes des curricula et du calendrier scolaire afin de les adapter aux réalités spécifiques du pays.

    Ces réformes susceptibles de transformer le système éducatif ne sont pas uniquement techniques mais comportent aussi une dimension à la fois idéologique, sociale et culturelle, renseigne l’Inspection générale de l’éducation et de la formation (IGEF), cheville ouvrière de ce processus.

    Pour le ministère de l’Education nationale qui a confié le processus à l’Inspection générale de l’Education et de la Formation (IGEF), il s’agira de ‘’discuter avec toutes les parties prenantes avec une forte implication de la communauté, de considérer qu’un programme est un maillon dans la chaine des intentions : finalité, but et programme’’.

    ‘’Le programme n’est pas un tissu, donc pas de tailleur pédagogique, quand on touche un élément les autres bougent et changer un programme n’est pas un jeu d’enfant ; c’est aussi une révision des manuels, la formation des enseignants entre autres’’, indique un document d’informations de l’IGEF.

    Le ministère de l’Education nationale précise par exemple que le coût de l’approche par les compétences en 15 ans (2000 à 2014) s’élève à 12 milliards de francs CFA (réécriture des programmes et formation des enseignants sans les manuels), compte non tenu des nombreux investissements techniques. Ce curriculum de l’éducation de base n’a jamais été évalué ni bien implanté, selon le document.

    Le 23 mars dernier, Cheikh Oumar Anne, le ministre de l’Éducation nationale, en présidant une rencontre de partage sur la mise en œuvre des actions phares de son département campait les enjeux en ces termes : ‘’Concernant la qualité améliorée, la révision des Curricula est l’un des réajustements stratégiques nécessaires à la prise en charge des préoccupations du système éducatif. Le processus de révision est déjà lancé. Mais eu égard à la complexité et à l’importance de la tâche, l’empressement et l’improvisation sont à bannir systématiquement. Car il s’agit ici de l’avenir de nos élèves. Le curriculum ne se résume pas uniquement au programme scolaire ».

    ‘’La révision des programmes n’est pas un jeu d’enfants, c’est du sérieux. Quand on veut toucher à un programme, en réalité, c’est le troisième degré d’une chaîne d’intervention, puisqu’il faut d’abord identifier les finalités, les buts avant de toucher le programme’’, explique le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP).

    Il s’agit, a souligné Cheikh Mbow, ‘’de maîtriser les finalités pour savoir de quel type de Sénégalais nous voulons’’. ‘’L’enjeu, c’est d’avoir le type de Sénégalais formé à l’école sénégalaise, capable de porter le Sénégal que l’on veut’’, a-t-il précisé.

    Selon lui, cette nouvelle dynamique, porteuse de nouveaux enjeux, doit ‘’traverser tous les partis, tous les régimes’’, parce que se voulant inclusive. ‘’Ecouter tout le monde va permettre de partir de perceptions des enseignants, des partenaires de l’éducation, des parents y compris des élèves. Avant, les autres réformes étaient une affaire de techniciens, mais, maintenant, on est à une ère où nous devons avoir plus d’écoute à l’endroit des enfants’’, a-t-il ajouté.  L’idée est d’impliquer toutes les parties prenantes, compte tenu du fait que des réticences existent dans certaines zones.

    Le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou, considère que ‘’c’est une excellente chose pour le système éducatif et le Sénégal que le gouvernement s’engage à réformer les curricula’’.

    ‘’A vrai dire, les syndicats ne sont pas impliqués comme il se doit dans le processus et nous pensons que ce n’est pas une bonne chose, c’est même une perte pour le système que nous n’allons pas cautionner’’, a déploré Amidou Diedhiou.

    Même si la réforme est ‘’nécessaire et urgente’’, elle doit permettre d’améliorer la qualité des enseignements/apprentissage, les rendements scolaires et l’employabilité des diplômés, a souligné le syndicaliste.

    Curriculum et programme

    ‘’La réforme doit surtout toucher les contenus en les adaptant à nos réalités socio-culturelles et aux besoins de notre économie. On doit également revoir le nombre de matières et de leçons à enseigner par cycle. Il faut exploiter les conclusions des Assises de l’éducation et de la formation de 2015’’, plaide le secrétaire général du SELS.

    Il estime qu’il faut aussi créer un lien entre le préscolaire, l’élémentaire et le moyen secondaire de manière à avoir une seule entrée pour ce cycle fondamental. Amidou Diedhiou préconise de revoir donc le programme tant du point de vue de sa taille, qui est à son avis ‘’trop long lourd et difficile à terminer’’, que de son contenu. ‘’Il y a un impératif à cette réforme, c’est l’évaluation exhaustive des orientations du curriculum relatif à l’approche par les compétences (APC) actuellement en cours’’, a-t-il indiqué.

    Le curriculum inclut plusieurs aspects tels que l’organisation scolaire, les moyens d’enseignement, les ressources didactiques, les modes d’évaluation et de sanction, les politiques éducatives, les rôles et fonctions des divers acteurs, etc., explique le ministère de l’Education nationale.

    ‘’Le curriculum est un ensemble d’éléments reliés entre eux, de sorte que la modification d’une de ses composantes entraîne la déstructuration du système’’, précise la tutelle dans un communiqué annonçant la révision du curriculum.

    Ainsi, la logique du curriculum réclame ‘’un pilotage hiérarchique unique et cohérent, en collaboration, du plus haut de la hiérarchie à la base, une adaptation du système depuis la formation initiale et continue jusqu’à l’évaluation’’. Il est différent d’un programme. C’est à travers les programmes d’étude qu’un curriculum devient opérant.

    C’est pourquoi ‘’l’exigence d’une structuration cohérente des niveaux d’enseignement doit amener à réfléchir sur les réformes de programmes, leur opportunité et le niveau d’expertise requis’’, indique l’IGEF qui porte cette nouvelle révision. Il y a, par exemple, la nécessité d’assurer une bonne articulation des différentes composantes : programmes, manuels, formation des enseignants, système d’évaluation.

    Les programmes constituent un maillon intercalaire dans la chaîne des intentions pédagogiques (finalités – buts – programmes – objectifs), qui repose sur une logique rigoureuse. La construction de cette chaîne nécessite la collaboration de toutes les parties prenantes du système éducatif avec des rôles et responsabilités bien définis.

    Le président du Syndicat des inspecteurs de l’enseignement, Alcantra Sy, estime qu’‘’il faut différencier le programme du curriculum parce que le programme est un élément du curriculum’’. ‘’Parler du curriculum, c’est adresser également la question des manuels, c’est retoucher à la formation des enseignants parce que les enseignants doivent être capables de mener ces programmes’’, explique-t-il.

    ADL/OID/ASG/AKS

     

     

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Des dispositions prises pour la poursuite des cours sur le territoire national

    SENEGAL-EDUCATION / Des dispositions prises pour la poursuite des cours sur le territoire national

    Dakar, 6 juin (APS) – Le Ministère de l’Education nationale a assuré lundi, à travers un communiqué, que des dispositions sont prises avec les autorités administratives et territoriales pour la poursuite des cours  dans toutes les structures d’enseignement sur l’ensemble du territoire national.

    « Des dispositions seront prises  en rapport avec les autorités administratives et territoriales pour assurer la sécurité des élèves et du personnel (…) en vue de permettre la poursuite des cours conformément au calendrier scolaire », indique un communiqué de la tutelle transmis à l’APS.

    L’autorité académique a invité les « parents, les enseignants, les élèves ainsi que tous les acteurs à oeuvrer ensemble pour préserver l’espace scolaire et garantir le droit de l’éducation ».

    Les récentes manifestions violentes notées à Dakar et dans certaines régions, ont contraint à la fermeture de beaucoup d’établissements scolaires.

    ADL/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Diourbel : les cours suspendus pour 48 heures (gouverneur)

    SENEGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Diourbel : les cours suspendus pour 48 heures (gouverneur)

    Diourbel, 5 juin (APS) – Le gouverneur de Diourbel (centre) Ibrahima Fall a annoncé, dimanche, la suspension des cours de l’élémentaire au secondaire en passant par le moyen pour 48 heures à partir de ce lundi sur toute l’étendue du territoire régional.

    Cette décision est prise en raison du climat politico-social tendu, a confié à l’APS le chef de l’exécutif local.

    MK/MTN

  • SENEGAL-EDUCATION-SOCIAL / L’UADB ferme ses campus sociaux et pédagogiques

    SENEGAL-EDUCATION-SOCIAL / L’UADB ferme ses campus sociaux et pédagogiques

    Bambey, 3 juin (APS)- Les campus pédagogiques et sociaux de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) sont fermés jusqu’à nouvel ordre, a appris l’APS de source académique.

    Dans un communiqué parvenu à l’APS, le rectorat de cette université a décidé de procéder à la « suspension des activités pédagogiques et la fermeture des campus sociaux « .

    « A titre préventif, les activités pédagogiques sont suspendues jusqu’à nouvel ordre pour préserver la sécurité du personnel et des étudiants de l’UABD », a justifié l’autorité rectorale.

    Par ailleurs le Centre régional des œuvres universitaires sociales (CROUS) a aussi décidé de fermer les campus sociaux de Bambey, Diourbel et de Ngoundiane.

    Les autorités ont également invité les membres de la communauté universitaire à rester prudents et à prôner une dynamique d’apaisement pour une poursuite normale de l’année académique.

    MS/MTN

  • SENEGAL-UNIVERSITE-POLLITIQUE / UGB : les cours suspendus jusqu’à nouvel ordre

    SENEGAL-UNIVERSITE-POLLITIQUE / UGB : les cours suspendus jusqu’à nouvel ordre

    Saint-Louis, 3 juin (APS) – Le Conseil académique de l’Université Gaston berger (UGB) de Saint-Louis (nord) a pris la décision de suspendre toutes les activités pédagogiques jusqu’à nouvel ordre à compter de ce samedi, annonce un communiqué signé par le recteur Pr Magatte Ndiaye.

     »Toutes les activités pédagogiques sont suspendues à compter du samedi 3 juin jusqu’à nouvel ordre », lit-on dans le text.

    La décision a été prise à l’issue du Conseil académique tenu dans la nuit du vendredi au samedi pour délibérer sur la situation sécuritaire dans le campus pédagogique, renseigne la même source.

    « L’analyse de la situation est marquée par une escalade de la violence dans l’enceinte de l’université », a fait remarquer le document.

    AMD/MTN

  • SENEGAL-UNIVERSITE-HUMEUR / Bambey : Sit-in des étudiants de l’ISFAR pour dénoncer la fermeture de leur restaurant

    SENEGAL-UNIVERSITE-HUMEUR / Bambey : Sit-in des étudiants de l’ISFAR pour dénoncer la fermeture de leur restaurant

    Bambey, 31 mai (APS) – Les étudiants de l’institut supérieur de formation agricole et rurale (ISFAR) de Bambey (centre-ouest), ont organisé ce mercredi, un sit-in pour dénoncer la fermeture de leur restaurant par la direction du Centre régionale des œuvres universitaires sociales (CROUS), a constaté l’APS.

    « Aujourd’hui, nous avons décidé d’organiser un sit-in devant le CROUS pour discuter directement avec le directeur général afin  d’avoir des explications sur la fermeture ce matin de notre restaurant », a déclaré le président de l’Amicale des étudiants de l’ISFAR,  El Hadji Ahmadou Ba

    Selon lui, les étudiants ont décidé mardi de décréter trois jours de journée sans ticket pour dénoncer les difficultés auxquelles ils sont confrontées. Tous les services du CROUS ont été avisés, a-t-il précisé.

    En plus de la vétusté des bâtiments, les étudiants de l’institut supérieur de formation agricole et rurale déplorent la capacité d’accueil de leur restaurant.

    « Sur un effectif de 400 étudiants, l’ISFAR dispose d’un seul restaurant de moins de 50 tables à manger », a fait savoir Ba, ajoutant que certains étudiants se mettent debout pour prendre leur repas faute de tables disponibles.

    L’Amicale des étudiants de l’ISFAR réclame l’installation de fontaines et la livraison des lits superposés promis par les autorités pour améliorer les conditions d’hébergement des étudiants.

    Les étudiants menacent de poursuivre leur mot d’ordre de grève si leur restaurant n’est pas ouvert dans les plus brefs délais.

    Le restaurant du campus de l’ISFAR n’a pas été fermé, a réagi le chef de service administratif  du CROUS de Bambey, Alioune Fall, contacté par l’APS.

    M. Fall a souligné que les étudiants avaient décrété une journée sans tickets. Les contrôleurs du restaurant leur ont refusé l’accès au restaurant sans leurs tickets, a-t-il expliqué.

    Le responsable du CROUS de Bambey dit avoir reçu les représentants des étudiants de l’ISFAR qui ont décidé de sursoir à leur mot d’ordre de trois journées sans tickets.

    MS/ASB/OID

     

  • SENEGAL-NUMERIQUE / Ziguinchor : l’université numérique Cheikh Hamidou Kane présente son programme FORCE-N

    SENEGAL-NUMERIQUE / Ziguinchor : l’université numérique Cheikh Hamidou Kane présente son programme FORCE-N

    Ziguinchor, 30 mai (APS) – La région de Ziguinchor (sud) a abrité, mardi, un comité régional de développement (CRD) consacré au partage d’informations sur l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK) à travers la présentation de ses différents projets et programmes, notamment le programme de formation dans le numérique ( FORCE-N ), a constaté l’APS.

    « Cette réunion a pour objectif de partager avec les acteurs le modèle de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, ses acquis, ses défis et ses projets pour une meilleure appropriation des acteurs », a expliqué son recteur, le professeur Moussa Lo.

    Cette rencontre a été présidée par l’adjointe au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Safiétou Joséphine Dieng en présence des acteurs de l’éducation et des autorités administratives.

    « Nous voulons que ces acteurs puissent mieux s’approprier nos projets et pouvoir bénéficier et exploiter les opportunités offertes par notre université », a dit le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane.

    Il a rappelé que la « formation ouverte pour le renforcement des compétences pour l’emploi et l’entrepreneuriat dans le numérique (FORCE-N) a été lancée par la Fondation Mastercard, en partenariat avec l’Université Cheikh Hamidou Kane, ex-Université virtuelle du Sénégal (UVS). Ce programme « cible 80.000 jeunes à l’horizon 2027 », a-t-il précisé.

    « Le programme FORCE-N vise l’employabilité dans le domaine du numérique. Il vise à former 80.000 jeunes à l’horizon 2027 dans le domaine du numérique et aussi à insérer 70.000 jeunes », a ajouté le professeur Lo.

    Selon lui, « dix ans après sa création, l’université Cheikh Hamidou Kane a fait beaucoup de progrès avec ses 60.000 étudiants répartis au niveau des 17 localités du pays, avec des résultats probants sur le plan de l’insertion professionnelle et sur le plan de la réussite des étudiants ».

    Le professeur Lo a par ailleurs fait observer que l’université Cheikh Hamidou Kane a aujourd’hui une offre de formation qui est repartie en trois pôles de formation : un pôle sciences technologies et numériques, un pôle lettres et sciences humaines et de l’éducation et un pôle sciences économiques juridiques.

    ‘’Le programme FORCE-N est un mécanisme innovant basé sur les technologies de l’information et de la communication », a pour sa part expliqué l’adjointe au gouverneur de Ziguinchor chargée des affaires administratives, Safiétou Joséphine Dieng, invitant les apprenants et la communauté à utiliser ce mécanisme et à en profiter en terme de professionnalisation à l’ère du numérique.

    MNF/ASG/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-EDUCATION / Mont-Rolland : les résultats scolaires boostés grâce au maire (acteurs)

    SENEGAL-COLLECTIVITES-EDUCATION / Mont-Rolland : les résultats scolaires boostés grâce au maire (acteurs)

    Mont-Rolland, 30 mai (APS) – Les cent pour cent obtenus aux derniers examens scolaires sonnent comme une prime à l’engagement sans faille de la commune de Mont Rolland pour l’éducation, à travers des initiatives comme l’Ecole privée actions sociales (EPAS), une structure accueillant les élèves exclus du lycée pour leur donner une seconde chance.

     »Vous voyez cette classe en construction, c’est la 6-ème. Elle porte l’empreinte de la commune de Mont-Rolland. Aujourd’hui, nous avons un mur de clôture et l ‘eau courante soulage tous les pensionnaires de l’école », lance Assane Camara, directeur de l’école élémentaire Pakhamkhouye.

    ‘’Yves Lamine Ciss donne à tous les maîtres de CM1 et CM2 une somme symbolique à chaque fin de mois, pour le renforcement des capacités des élèves. Avec des fournitures scolaires suffisantes, la commune de Mont Rolland prend en charge tout ce qui est restauration et reprographie lors des essais périodiques, examens blancs’’, poursuit le chef d’établissement.  Cela est valable aussi bien pour les structures publiques que privées.

    L’ École privée actions sociales (EPAS), la seule structure du département de Tivaouane à accueillir les exclus du lycée, pour leur donner une seconde chance, bénéficie aussi du dispositif d’appui de la municipalité.  »En tant que maire, mon devoir est de satisfaire tout fils de Mont Rolland qui veut poursuivre ses études et Dieu merci, nous n’avons pas regretté de mettre en place une telle trouvaille, puisque nous enregistrons des succès depuis sa mise en place », témoigne le maire Yves Lamine Ciss, qui a battu le record de longévité à la tête de la commune de Mont Rolland, aujourd’hui plus de trois mandats consécutifs.

    A Mont-Rolland, une localité qui concentre une forte communauté chrétienne, le travail abattu par la commune est bien apprécié par les foyers d’éducation.  »J’en suis à ma 5-ème année mais je n’ai jamais vu un maire aussi disponible  que Yves Lamine Ciss’’, témoigne la sœur Claire Ndiaye,  qui gère les filles en rupture scolaire au centre de formation des sœurs. Le maire a équipé l’atelier de formation et l’atelier de confection coupe couture, de broderie et de teinture. ‘’Il nous a trouvé une machine de broderie qui coûte 6 millions de francs CFA. Chaque année la commune nous appuie à hauteur de 1 million de francs », témoigne Sœur Claire Ndiaye, qui totalise 25 années de vie religieuse.

    Elle se rappelle les incessants allers et retours entre Mbour et Mont-Rolland, pour des commandes d’uniformes avant l’achat par le maire de la machine de broderie, dont les retombées sont déjà visibles. Elle ne tarit pas d’éloge à l’endroit de l’édile de la commune de Mont-Rolland. ‘’Ma modeste personne ne suffit plus pour remercier le maire et son équipe. Aujourd’hui, je pense qu’il faudra un déplacement spécial de la mère provinciale ou la secrétaire provinciale pour remercier le maire de la commune de Mont Rolland. Ses nombreuses actions pour le triomphe de l’éducation méritent d’être connues partout dans les collectivités locales du  Sénégal’’, dit-elle.

    La particularité de ce centre de formation des sœurs est qu’il dispense des apprentissages d’un niveau relevé.  Marie Lucienne Emiliane Ciss en est la preuve vivante. Elle s’est  d’abord formée sur place avant de bénéficier d’un appui pour aller décrocher son certificat d’aptitude professionnel (CAP) et son brevet technique (BT). ‘’Je partage toute l’expérience acquise dans cet établissement et celle obtenue à Dakar avec les filles de Mont Rolland’’, confie-t-elle, se disant très fière de transmettre à ses sœurs de la commune, une partie de ce qu’elle avait appris sur place des années auparavant.

    Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland reçoit aussi le soutien de l’équipe municipale. Son directeur  Saliou Sène considère  que ‘’s’il  y a quelqu’un qui (est conscient) que l’éducation et la formation sont des compétences transférées, c’est bien le maire de Mont-Rolland’’.

    Il raconte qu’après avoir pris service en octobre 2013, il avait constaté que le maire allouait un million de FCFA en fonds de dotation au centre spécialisé dans l’agriculture et la restauration. ‘’Quand nous avons eu notre premier projet financé par  le 3 FPT en  2017,  à hauteur de  85 millions pour une ferme intégrée d’application pour permettre aux sortants d’être opérationnels, le maire nous a donnés 15 millions pour un forage’’, se rappelle Saliou Sène. Il s’agissait d’un projet d’appui  à la filière agri-élevage. En plus de financer une bonne partie des activités du centre de formation professionnelle de Mont Rolland, le maire prend en charge les 30 premiers inscrits de chaque année scolaire.

    L’insertion des sortants de ce centre dont les enseignements sont théoriques à 20 pour cent et à 80 pour cent  pratiques, préoccupe l’édile de la commune de Mont Rolland, qui met la main à la pâte, pour trouver un emploi aux apprenants qui en sortent.

    Quand les élèves vont passer leurs examens professionnels à Thiès, ‘’c’est le maire qui prend tout en charge, le déplacement, la restauration et l’hébergement des élèves’’, témoigne-t-il.

    Juste après les examens professionnels, ceux qui veulent poursuivre leurs études peuvent prétendre à des bourses de la part de la commune, pour aller décrocher un BEP. C’est ainsi que des cohortes d’élèves de Mont-Rolland se retrouvent au CFA de Dakar, à  Cambérène et à Saint-Louis, renseigne le chef d’établissement.

     »’Le 3 FPT finance les 90 pour cent et la mairie, les 10 pour cent’’, explique-t-il, notant à titre d’illustration que le centre avait quatre cohortes en agriculture, soit  160 élèves et quatre autres en transformation de fruits et légumes. Sur un montant de 80 millions, le maire  avait donné les 4 millions 800 mille francs, informe Saliou Sène.

    S’y ajoute le financement de la formation de deux filières en hôtellerie.

    Avec  une enveloppe de 243 millions de FCFA, le centre de formation professionnelle, dont le développement fulgurant se confond au nom de son vaillant directeur Saliou Sène, se dotera de deux cuisines modernes, de salles de service, d’un grand restaurant et de salles de réunion. Il dispose déjà  d’un complexe pour l’hébergement avec cinq chambres bien équipées.

    Le centre de formation professionnelle de Mont Rolland, qui est en chantier, bénéficie pour sa filière couture  de 143 millions de FCFA. Avec ce montant, deux salles de coupe, deux salles de couture, une salle d’incubation et une  buanderie sont réalisées. Les frais d’équipement du bloc administratif à hauteur de 6 millions et les émoluments de l’architecte – 4 millions – ont été supportés par le maire. Le centre s’active dans la confection de blouses pour la commune.

    Même s’il relève du ressort du conseil départemental, selon l’Acte 3 de la décentralisation, le lycée Brave Hyppolite de Mont-Rolland n’est pas laissé en rade par la commune, dont le maire considère que ce sont aussi des fils de la localité qu’il accueille. Il donne des récompenses aux meilleurs élèves de cet établissement.

    Il offre des vélos aux lauréats afin de permettre à ceux d’entre eux qui viennent des villages voisins de venir très tôt au lycée ou de bien rentrer chez eux après les cours, détaille Barthélémy Mbengue.

    En plus de la construction d’un terrain de basket fonctionnel et de deux salles de classe, sans oublier la prise en charge de la restauration durant les examens, le maire soutient aussi la Plateforme de renforcement et d’amélioration du niveau des élèves de Mont-Rolland (PRANEM).

    Par l’octroi d’un appui mensuel à tous membres de cette plateforme, l’élu veut relever le niveau des élèves dans toutes les matières. Après avoir suspendu cette subvention durant la pandémie de Covid-19, le processus a été relancé pour redémarrer cette  trouvaille de la commune de Mont-Rolland.

    MKB/ADI/ASB/OID/ADL