Catégorie : Education

  • SENEGAL-EDUCATION-RETROSPECTIVE / L’école « épargnée » en 2024 malgré la crise socio-politique

    SENEGAL-EDUCATION-RETROSPECTIVE / L’école « épargnée » en 2024 malgré la crise socio-politique

    Dakar, 31 déc (APS) – Le secteur de l’éducation, régulièrement confronté à des crises liées à des grèves d’élèves et d’enseignants, a vécu une relative accalmie en 2024, aux termes de laquelle aucun dysfonctionnement majeur n’a été enregistré qui contraindrait, comme c’est souvent le cas, autorités et acteurs scolaires à s’investir pour « sauver » l’année scolaire.

    Il y avait pourtant fort à craindre, au regard des tensions enregistrées depuis plusieurs années, une crise socio-politique quasiment sans précédent qui faisait de la présidentielle de 2024 la mère de toutes les batailles politiques.

    Cette situation présageait de potentielles perturbations scolaires, d’autant que l’espace de l’école se trouvait déjà « pollué » par les violences sociopolitiques de mars 2021 et leurs lots d’incarcérations d’enseignants et d’élèves, suivies de marches et de grèves pour réclamer la libération des acteurs scolaires concernés.

    « Il n’y a pas grand-chose à retenir de l’éducation pour 2024 du fait de la Coupe d’Afrique des nations (janvier) et de la crise sociopolitique que notre pays a connue. Les syndicats d’enseignants ont préféré taire leurs revendications », a confié le secrétaire général du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), Amidou Diédhiou.

    « Même si cette crise politique a failli conduire à des perturbations dans nos écoles, il faut reconnaître quand même que par la grâce de Dieu et la capacité de discernement des organisations syndicales, l’école a été épargnée », a-t-il dit.

    Interrogé sur les faits marquants de 2024 dans le secteur de l’éducation, il a répondu : « Globalement, il n’y a pas grand-chose à retenir ».

    « Du fait de la CAN et de la crise socio-politique que notre pays avait vécue, en tant que syndicat, nous avons préféré les taire nos revendications, bien qu’il y en avait, pour ne pas ajouter à cette crise une autre touche », a relevé le secrétaire général du SELS.

    Entre temps, la politique et le sport avaient pris beaucoup de place dans la vie du pays, entre janvier et février, soit quelque trois mois après la rentrée d’octobre.

    Suite à l’annonce du report de la présidentielle initialement prévue en février, à deux jours du démarrage de la campagne électorale, « des agissements ont voulu entraîner les syndicats d’enseignants, mais la plupart d’entre eux n’ont pas voulu suivre [cette tendance] », relève le syndicaliste.

    « On a voulu faire dans le discernement, le distinguo entre politique et action syndicale », a insisté Amidou Diédhiou, ajoutant :  »C’est à coup sûr ce qui a fait que l’école n’a pas été impactée et que la crise n’a pas été transportée au niveau de l’école ».

    Pas grand-chose à retenir donc, même après l’installation du nouveau pouvoir en avril, les syndicats ayant préféré observer un temps d’attente, correspondant une période de grâce, en privilégiant le dialogue et la concertation.

    L’analyse du syndicaliste a été corroborée par le président de l’Union nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal (UNAPEES), qui a fait part de la satisfaction de l’association qu’il dirige quant au déroulement des enseignements apprentissages.

    « Nous n’avons pas connu de perturbations significatives », ce qui s’est traduit par l’organisation des examens et concours [comme prévu] avec l’implication des différents ministères », a dit Abdoulaye Fané.

    Il s’y ajoute que le Conseil interministériel présidé par le Premier ministre avant la nouvelle rentrée scolaire d’octobre dernier a permis de prendre des « décisions majeures », selon M. Fané.

    Pour rester dans cette dynamique, il a souhaité la tenue régulière de la réunion du comité de suivi et des comités techniques sectoriels, afin d’anticiper sur les questions pendantes telles que la situation des enseignants décisionnaires.

    Il a aussi évoqué la dématérialisation des actes administratifs, insistant sur la nécessité d’une meilleure implication de la communauté sur les questions relatives à  l’école

    « Nous sommes dans un secteur où la réflexion et le dialogue sont au cœur de la prise de décision », a répondu le ministre lors de la cérémonie marquant le lancement de l’introduction de l’anglais au préscolaire et à l’élémentaire dès janvier.

    Pour Moustapha Mbamba Guirassy, « les ajustements sont nécessaires, car l’école sénégalaise a une tradition de réformes audacieuses depuis 1962, et la construction de la société éducative nous y invite ».

    Il considère que le secteur de l’éducation est « confronté à des défis qui touchent aux problèmes des rapports entre société et éducation, à l’équité, aux enjeux du numérique éducatif et de la transformation digitale, à la réforme curriculaire et aux adaptations nécessaires entre l’éducation et le travail ».

    Selon Moustapha Guirassy, le ministère de tutelle « a montré sa volonté de rassembler toutes les énergies, toutes les intelligences pour connecter notre école à la société sénégalaise au regard de l’ambition du chef de l’État en faveur d’un capital humain de qualité, tout en souhaitant le déploiement de tout le potentiel d’apprentissage de nos élèves ».

    Dans cette optique, un projet de société éducative décliné dans le référentiel « Sénégal Vision 2050 » vise à « faire évoluer positivement le secteur de l’éducation et de la formation vers l’excellence ».

    Le débat sur l’interdiction du port de voile dans les écoles privées catholiques a toutefois marqué l’actualité du secteur de l’éducation en 2024, après une sortie du Premier ministre sur cette question.

    Ousmane Sonko, présidant la cérémonie de remise du prix du Concours général, avait déclaré qu’aucun élève ne devrait être interdit d’école du fait de ses signes religieux, citant le port du voile. Il a par la suite pris un arrêté dans ce sens.

    L’année 2024 a en outre coïncidé avec l’ouverture du lycée nation-armée pour la qualité (Lynaque) de Sédhiou (sud), dont les pensionnaires ont rejoint leur établissement le 4 novembre 2024. Ce modèle est appelé à être dupliqué à l’échelle du pays.

    ADL/SBS/SKS/BK

  • SENEGAL-EDUCATION / Tambacounda : des kits alimentaires et scolaires offerts à la case des tout-petits de Bilalibougou

    SENEGAL-EDUCATION / Tambacounda : des kits alimentaires et scolaires offerts à la case des tout-petits de Bilalibougou

    Tambacounda, 31 déc (APS) – L’Association Fonds Binta pour l’éducation au Sénégal en partenariat avec le mouvement citoyen Tout Tambacounda, a remis, mardi, des kits alimentaires et scolaires à la case des tout-petits de Bilalibougou, un quartier de la commune de Tambacounda (est).

    ‘’On a été contacté par la directrice qui a sollicité une aide pour cette case des tout-petits. C’est ainsi que l’association Fonds Binta pour l’éducation au Sénégal, fondée par ma fille, en partenariat avec le nouveau mouvement Tout Tambacounda, a décidé de faire de manière urgente un geste pour accompagner cette case des tout-petits’’, a expliqué Ousmane Dia, un natif de la commune de Tambacounda vivant à Genève en Suisse.

    Il s’exprimait au nom des deux parties, lors de la cérémonie de remise des kits alimentaires et scolaires composés de chaises scolaires, de sacs de riz, de cartons d’huile et du matériel de nettoyage.

    ‘’Nous manifestons notre soutien indéfectible à la directrice, on l’a écoutée, et nous avons constaté de visu que les conditions de travail sont dérisoires’’, a-t-il relevé.

    Concernant le plaidoyer des responsables de la case des tout-petits de Bilalibougou pour la construction d’un local, l’Association fonds Binta pour l’éducation au Sénégal s’est engagée à faire les démarches nécessaires pour matérialiser cette demande.

    ‘’L’Association s’est engagée à faire le maximum pour soutenir la case des tout-petits de Bilalibougou et le 31 décembre  2025, nous allons fêter avec tout le monde ici, l’érection de ce nouveau local de la case des tout-petits’’, a-t-il promis.

    ‘’La fondation va activer son réseau, le mouvement citoyen Tout Tambacounda va aussi mobiliser des ressources et ensemble, nous allons construire en 2025 un local pour ces enfants’’ a ajouté M. Dia.

    ABD/AB/OID

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Diourbel : le CEM Annexe Lycée de Mbacké porte le nom de Cheikh Ahmadou Bamba (officiel)

    SENEGAL-EDUCATION / Diourbel : le CEM Annexe Lycée de Mbacké porte le nom de Cheikh Ahmadou Bamba (officiel)

    Dakar, 31 déc (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a pris un décret pour rebaptiser le Collège d’enseignement moyen (CEM) Annexe Lycée de Mbacké, situé dans le département de Mbacké (Diourbel, centre), du nom de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur du Mouridisme, une confrérie musulmane du Sénégal, a-t-on appris de source officielle.

    « Le Collège d’Enseignement moyen (CEM) Annexe Lycée de Mbacké, situé dans le département de Mbacké dans la région de Diourbel est dénommé +Collège d’Enseignement moyen Cheikh Ahmadou Bamba+ », lit-on dans un document officiel reçu lundi, à l’APS.

    Le ministre de l’Education nationale est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel, ajoute la même source.

    ABB/MTN

     

  • SENEGAL-UNIVERSITES-RETROSPECTIVE / 2024, une année sous le signe de la stabilisation du calendrier académique

    SENEGAL-UNIVERSITES-RETROSPECTIVE / 2024, une année sous le signe de la stabilisation du calendrier académique

    Dakar, 28 déc (APS) – Les nouvelles autorités politiques, par le truchement du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, ont affiché, durant l’année finissante, leur volonté de stabiliser le calendrier académique.

    Les grèves des professeurs et des étudiants ont eu comme conséquence le chevauchement des années académiques. 

    Dés sa nomination en avril à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, M. Diouf a ouvert des concertations avec tous les acteurs du secteur pour stabiliser le calendrier académique. 

    Avant d’aborder cette question lancinante, il s’est rendu dans les huit universités publiques du pays, prenant même un repas avec des étudiants à l’UCAD, pour  »tâter le pouls’’ des acteurs.

    Le vendredi 31 mai 2024, il présidait à Saly, dans le département de Mbour, le séminaire de stabilisation du calendrier académique.

    Cette retraite de trois jours avait pour objectif de définir une stratégie nationale de normalisation des années universitaires avec l’implication de toutes les parties prenantes des universités, notamment les recteurs des universités, les doyens des facultés, les directeurs des UFR, le personnel enseignant et de recherche (PER), le personnel administratif technique et de service (PATS), les syndicats et les étudiants.

    Dans ses différentes sorties, le ministre a dénoncé les conséquences de cette situation avec des  »effets pervers qui minent tout effort entrepris pour le développement et l’amélioration de notre enseignement supérieur ».

    Selon lui,  ‘’l’efficience’’ du dispositif d’enseignement supérieur était fortement remise en cause par ce calendrier ‘’complétement désarticulé, totalement en déphasage avec le calendrier universitaire international’’.

     »Les étudiants sénégalais sont de moins en moins acceptés dans les universités étrangères et, si l’un d’entre eux parvient à intégrer une université étrangère, c’est toujours au meilleur des cas, au prix d’une année perdue’’, avait-il dit.

    Le paiement des bourses a également constitué une question récurrente.

    Le 22 novembre, des étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor sortaient massivement pour réclamer l’achèvement de chantiers d’infrastructures, brûlant trois voitures du rectorat. Une action qui a poussé le Conseil académique à décider de fermer l’université.

    Réuni le 7 décembre dernier, a annoncé la reprise des enseignements le 12 janvier 2025.

    ADL/OID/SKS/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION / Système éducatif : un programme « trop lourd » et un « cursus long » (députée)

    SENEGAL-EDUCATION / Système éducatif : un programme « trop lourd » et un « cursus long » (députée)

    Dakar, 27 déc (APS) – Le programme d’enseignement en vigueur dans les écoles sénégalaises  est « trop lourd » pour les élèves avec un cursus long de 13 longues années, a déploré la députée Angélique Mame Selbé Diouf, vendredi, à l’occasion de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre, Ousmane Sonko, à l’Assemblée nationale.

    « Vous avez bien dit que l’éducation est au cœur du développement, annonçant des mesures pour la transformation systémique de l’éducation. Mais, vous n’avez pas évoqué la réforme nécessaire des programmes d’enseignement », a-t-elle regretté, en s’adressant au Premier ministre.

    La députée, élue sur la liste départementale de Pastef (mouvance présidentielle) à Keur Massar, juge que le cursus au cycle primaire est trop long et que le programme devrait être « allégé ».

    « Le  référentiel Sénégal 2050 doit refléter un peuple avec des compétences et des qualifications qui correspondent et contribuent au changement systémique », a dit Marie Angélique Mame Selbé Diouf.

    ADL/MTN/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-DPG / Un député prescrit ‘’des mesures phares’’ pour améliorer les performances scolaires

    SENEGAL-EDUCATION-DPG / Un député prescrit ‘’des mesures phares’’ pour améliorer les performances scolaires

    Dakar, 27 déc (APS) – Le député de Pastef Yoba Baldé, enseignant de formation, a proposé, vendredi, lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre Ousmane Sonko, des ‘’mesures phares’’ pour booster les performances scolaires.

     Prenant la parole juste après la pause, le député a recommandé de ‘’renforcer les infrastructures scolaires, de recruter et de former les enseignants, de lutter contre les abandons et l’inégalité dans le milieu scolaire, et d’améliorer la qualité de l’enseignement’’.

    Yoba Baldé, élu député du département à Kolda (sud) à l’issue des dernières législatives, estime qu’‘’il faut revoir la situation des enseignants qui ont des problèmes pour leur intégration dans la fonction publique’’. Leur avancement, les impôts sur les salaires et les rappels, posent également problème, a-t-il dit.

    ‘’L’éducation étant un facteur central du développement, il faut faire en sorte que la jeunesse soit au cœur de vos préoccupations’’,  a-t-il lancé au chef du gouvernement, venu présenter sa DPG devant les députés de la 15ème législature.

    Selon lui, cette jeunesse  »doit être formée et accompagnée pour étudier, travailler et réussir au pays pour mettre fin à l’émigration clandestine’’.

    En réponse, Ousmane Sonko  a annoncé  »un recrutement massif’ d’enseignants, l’obligation scolaire de 10 ans mais également, l’intégration des +daara+ (écoles coraniques)  dans le système éducatif ».

    ADL/SBS/SKS/ASB/ASG

  • SENEGAL-FORMATION / Vers la mise en place d’un observatoire de l’emploi et des qualifications professionnelles

    SENEGAL-FORMATION / Vers la mise en place d’un observatoire de l’emploi et des qualifications professionnelles

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement sénégalais prévoit de mettre en place un observatoire de l’emploi et des qualifications professionnelles, a annoncé, vendredi, le Premier ministre, Ousmane Sonko, lors de sa déclaration de politique générale (DPG), à l’Assemblée nationale

    « Une grande coalition pour l’emploi sera mise en place, ainsi qu’un observatoire de l’emploi et des qualifications professionnelles, ce qui sera un véritable système d’information sur le marché de l’emploi », a-t-il lancé devant les députés.

    Il a aussi dit que la formation par alternance sera fortement développée, ‘’garantissant à de nombreux jeunes un apprentissage pratique, une transition rapide vers l’emploi’’.

    Ce dispositif bénéficiera aux jeunes et sera soutenu par un fonds national et des incitations fiscales pour les entreprises partenaires.

    Il annonce que des ‘’systèmes de certification par crédit transférable seront instaurés’’, ajoutant que les dispositifs d’apprentissage traditionnel auprès d’artisans et d’entreprises informelles bénéficieront d’un appui.

    Cette démarche vise à permettre à des centaines de milliers de jeunes d’acquérir des compétences reconnues sur le marché du travail.

    Dans la même perspective, le gouvernement procédera à la mutualisation et à l’optimisation des structures, des interventions et des ressources de toutes les structures publiques, projets et programmes de soutien à l’emploi et à l’entreprise, a-t-il promis.

    AFD/ASG/ADL

  • SENEGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Vers un nouveau modèle économique éducatif

    SENEGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Vers un nouveau modèle économique éducatif

    Dakar, 27 déc (APS) – Le chef du gouvernement a annoncé un nouveau modèle économique éducatif qui sera mis en place, reposant sur le partenariat public-privé avec des financements basés sur la performance et l’autonomisation financière des établissements pour garantir la soutenabilité financière du « vaste chantier » de la société éducative visée par  les nouvelles autorités.

    « Un rééquilibrage sera effectué pour orienter un plus grand nombre de bacheliers vers les filières scientifiques et techniques avec des filières d’enseignement technique et professionnel qui seront déployés dans tous les départements du pays qui bénéficieront tous d’un institut d’enseignement professionnel (ISEP), en alignant le référentiel sur les besoins en compétences des pôles », a déclaré Ousmane Sonko.

    Une politique de développement des stages pour tous les étudiants sera également mise en œuvre, a-t-il annoncé.

    « Les bourses d’études incluront une composante de stage professionnel, tandis que les établissements seront encadrés et encouragés à générer des revenus à travers la valorisation de leurs expertises et la recherche appliquée »,  a indiqué M. Sonko.

    Un dialogue permanent et constructif avec les partenaires sociaux du secteur de l’éducation et de la formation sera instauré pour bâtir un pacte de stabilité au sein de l’espace scolaire universitaire, a-t-il fait valoir.

    AFD/ADL/SBS/SKS/BK/MTN

  • SENEGAL-EDUCATION-DPG / Ousmane Sonko : « Le multilinguisme sera promu avec l’anglais et les langues nationales »

    SENEGAL-EDUCATION-DPG / Ousmane Sonko : « Le multilinguisme sera promu avec l’anglais et les langues nationales »

    Dakar, 27 déc (APS) – Le gouvernement sénégalais va assurer la promotion du multilinguisme par la généralisation de l’anglais à l’élémentaire et l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif, a annoncé, vendredi, le Premier ministre Ousmane Sonko.

    A travers le multilinguisme, il s’agira de faire en sorte que tous les enfants sachent lire et écrire dans au moins une langue nationale, a dit M. Sonko en faisant sa déclaration de politique générale, devant les députés de la 15ème législature.

    Le Premier ministre a également promis que l’éducation sera orientée vers les sciences et technologies, l’ingénierie et les mathématiques.

    A cela s’ajoute l’intégration des daaras (écoles coraniques) dans le système éducatif, a-t-il dit, soulignant que ces établissements dispensant l’enseignement religieux seront mis à niveau en ce qui concerne les  infrastructures, les équipements et le référentiel.

    Le Premier ministre a annoncé que la formation en alternance sera fortement développée afin de garantir à  »de nombreux jeunes un apprentissage pratique et une transition rapide vers l’emploi ».

    Selon lui, les jeunes bénéficieront de ce dispositif qui sera soutenu par un fonds national et des incitations fiscales pour les entreprises partenaires.

    Le PM a par ailleurs évoqué l’instauration d’un système de certification par crédit transférable.

    Les dispositifs traditionnels d’apprentissage auprès d’artisans et d’entreprises informels seront appuyés pour permettre à des centaines de milliers de jeunes d’acquérir des compétences reconnues sur le marché du travail.

    ADL/SBS/OID/BK

  • SENGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Taux de déperdition scolaire : le gouvernement vise un maximum de 10 % (PM)

    SENGAL-POLITIQUE-EDUCATION / Taux de déperdition scolaire : le gouvernement vise un maximum de 10 % (PM)

    Dakar, 27 déc (APS)- Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé, vendredi, que le gouvernement prévoit de ramener à 10 % le taux de déperdition scolaire au Sénégal.

    ‘’L’obligation scolaire de 10 ans sera appliquée dans toute sa rigueur avec pour ambition une réduction du taux de déperdition scolaire à 10% au maximum’’, a-t-il dit.

    Le chef du gouvernement s’exprimait à l’occasion de sa Déclaration de politique générale (DPG), à l’Assemblée nationale.

    Pour ‘’exploiter pleinement le dividende démocratique et transformer structurellement notre pays, il faut garantir une éducation et une formation solides qui permettent à notre jeunesse de développer son employabilité et de tenir toute sa place dans la construction du développement national’’, a-t-il préconisé.

    Il a aussi annoncé ‘’l’introduction dans les curricula des technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle ainsi que l’orientation davantage d’élèves vers les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques’’.

    Il indique que le multilinguisme sera instauré grâce d’une part à la généralisation de l’enseignement de l’anglais à l’élémentaire, et d’autre part par l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif et de formation.

    Il s’agit de faire en sorte que ‘’tous nos enfants sachent lire et écrire dans au moins une langue nationale’’, a-t-il expliqué.

    Il a annoncé que ‘’des passerelles diplômantes et des accompagnements sociaux renforcés seront introduits, en particulier pour les jeunes filles’’.

    Selon lui, le gouvernement se préoccupe fortement des taux d’échec élevés, 34,5% pour le CFE, 26% au BEFM et 49,5% pour le baccalauréat.

    ‘’Cela signifie qu’une proportion significative de nos enfants quitte l’école sans diplôme correspondant à leur cycle scolaire et devront y revenir’’, a-t-il déploré. 

    AFD/ASG/ADL