Catégorie : Education

  • SENEGAL-SANTE / Défis sanitaires : une universitaire souligne la part de la recherche pour des réponses adaptées

    SENEGAL-SANTE / Défis sanitaires : une universitaire souligne la part de la recherche pour des réponses adaptées

    Dakar, 4 nov (APS) – Le recteur par intérim de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Aminata Niang Diène, a souligné lundi l’apport de la recherche dans la prise de décision pour des réponses adaptées aux besoins de santé des populations.

    « Les défis sanitaires transcendent les frontières administratives, la recherche et la formation s’avèrent essentielles pour accompagner les droits humains et les communes », a-t-elle soutenu.

    « Les décisions doivent intégrer une dimension territoriale dans l’écologie publique, et particulièrement dans la mobilité publique, l’interaction sociale mondialisée et le changement climatique, qui ont des intérêts avérés sur la santé humaine », a ajouté professeur Aminata Niang Diène, géographe de la santé.

    Elle prenait part aux journées scientifiques ouvertes le même jour au Centre international de recherche en génomique appliquée et surveillance sanitaire (CIGASS). Cette manifestation, prévue pour deux jours, porte sur le thème « Approches territoriales et santé publique : concepts, méthodes et applications ».

    Aminata Niang Diène juge qu’il est essentiel de comprendre les interactions entre les territoires, les configurations spatiales, démographiques, économiques, environnementales, sociales.

    « Les états de santé sont sans doute indispensables dans toute action de l’éducation. Qu’il s’agisse de questions de gouvernance, dans le cadre du réseau sanitaire, des défis de risques partiels ou de risques importants pour la santé, les recherches doivent contribuer à la construction de réponses adaptées aux besoins humains », a fait valoir la spécialiste.

    « Les processus de transmission et de diffusion des maladies, qui résultent d’un facteur multidimensionnel, démontre ainsi que le dialogue est indispensable et demande de la recherche et des actions chargées des cours de santé et d’action sociale », explique le professeur Aminata Niang Diène.

    Venu présider la cérémonie d’ouverture de ces journées, le docteur Habib Ndiaye, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale, a rappelé que « les inégalités de santé ne se résument pas à des thèmes domestiques, mais reflètent des réalités complexes où s’entremêlent facteurs biologiques, économiques, environnementaux et sociaux ».

    « La compréhension de ces disparités exige une approche multisectorielle, multidimensionnelle où la dimension géographique du Nord est fondamentale », a-t-il soutenu.

    « Ces analyses nous permettent de mieux cibler nos interventions, particulièrement dans un contexte où les ressources sont limitées et doivent être optimisées », a relevé Habib Ndiaye.

    Le professeur Coumba Touré Kane, recteur de l’université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse (USSEIN), a pour sa part insisté sur l’importance de l’approche holistique pour la prise en charge de ces questions.

    « Nous avons vu que beaucoup de maladies, surtout les maladies infectieuses, émergentes et ré-émergentes, sont dues à des pathologies qui sont véhiculées via l’environnement », a-t-elle expliqué, notant que les géographes de la santé « ont un rôle avant-gardiste à jouer par rapport au système de surveillance ».

    « Si les géographes mettent en place un bon système de surveillance, ce système de surveillance pourra permettre aux décideurs de prendre les bonnes décisions qui pourront permettre d’endiguer même la pandémie avant sa déclaration », a fait savoir la chercheure.

    NSS/SKS/BK/ADL

  • SENEGAL-EDUCATION- HUMEUR / Sédhiou : les élèves du lycée Balla Moussa Daffé décrètent 72 heures renouvelables

    SENEGAL-EDUCATION- HUMEUR / Sédhiou : les élèves du lycée Balla Moussa Daffé décrètent 72 heures renouvelables

    Sédhiou, 4 oct (APS) – Les élèves du lycée Balla Moussa Daffé de Sédhiou (sud) ont décrété, à partir de ce lundi, un mot d’ordre de grève de 72 heures renouvelables pour dénoncer le manque d’un professeur d’Économie générale pour les classes de terminale, a constaté l’APS.

     »Depuis le début de l’année scolaire, les élèves de terminale n’ont pas eu de cours d’Economie générale en raison du manque d’un professeur pour cette matière essentielle », a déploré Mouhamadou Boye Diallo, élève en terminale L2C au lycée Balla Moussa Daffé.

    Le porte-parole des élèves a indiqué qu’ils ont interpellé les autorités de l’école à plusieurs reprises, sans que leur doléance ne trouve solution.  

     »Face à ce silence, nous avons décidé de prendre les choses en main en décrétant une grève de 72 heures renouvelables », a-t-il lancé.

    Mouhamadou Boye Diallo et ses camarades appellent à une  »réaction immédiate » des autorités pour mettre fin à cette situation  »qui compromet leur préparation aux examens de fin d’année ».

    OB/ABB/ASB

  • SENEGAL-EDUCATION-INNOVATION / Le LYNAQE de Sédhiou  »prêt » à accueillir ses 480 élèves, ce lundi (Inspecteur d’académie)

    SENEGAL-EDUCATION-INNOVATION / Le LYNAQE de Sédhiou  »prêt » à accueillir ses 480 élèves, ce lundi (Inspecteur d’académie)

    Sédhiou, 3 nov (APS) – Le Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE) de Sédhiou est ‘’prêt’’ à accueillir ses 480 élèves, filles et garçons, pour le début des cours ce lundi 4 octobre 2024, a appris l’APS de l’inspecteur d’académie, Cheikh Yaba Diop.

     »Ce démarrage marque une étape importante dans l’amélioration de l’éducation dans la région, sous la supervision de l’armée nationale », a-t-il déclaré dimanche lors d’un point de presse.

    Cheikh Yaba Diop, précédemment inspecteur d’académie de Fatick, a notamment insisté sur l’aspect sécuritaire des élèves au sein du LYNAQE.

     »Avec la haute surveillance du commandant, colonel Macodou Guèye, des mesures de sécurité renforcées ont été mises en place, incluant des caméras de surveillance et un personnel d’encadrement dédié  », a-t-il expliqué.

    Selon lui, ces dispositifs assurent un environnement d’apprentissage sûr et propice pour les élèves venant des quatorze régions du Sénégal.

    « Les responsables du lycée ont pris en charge tous les aspects essentiels, y compris la sécurité, la surveillance et la restauration, pour que les élèves puissent se concentrer pleinement sur leurs études », a assuré l’inspecteur d’académie de Sédhiou.

    Avec des infrastructures modernes et un encadrement de qualité, « le LYNAQE est bien positionné pour offrir une éducation de haut niveau à ses élèves », a-t-il assuré.

    Alain Gomis, admis en classe de seconde au Lycée nation-armée pour la qualité et l’équité (LYNAQE) de Sédhiou, s’est félicité d’une « école non seulement belle, mais aussi riche en opportunités ».

    Alain et ses camarades sont déterminés à tirer « le meilleur » des ressources et des programmes offerts par le lycée. Se disant convaincus que « seul le travail acharné porte ses fruits », ils s’engagent à travailler avec « diligence et persévérance ».

    Les élèves interrogés disent également partager  « la vision des autorités éducatives qui souhaitent les voir devenir des leaders du développement économique et social du pays ».

    Les régions de Sédhiou et Kaffrine abritent les deux premiers LYNAQUE dont l’ouverture avait été annoncée pour cette rentrée par les ministères de l’Education nationale et des Forces armées dans un communiqué conjoint rendu public le 2 septembre dernier.

     »Cet établissement innovant a été créé pour offrir aux jeunes Sénégalais une formation de qualité alliant rigueur académique et discipline militaire », renseigne le ministère de l’Education nationale.

    Il représente un modèle de lycée visant à  »promouvoir l’équité, la citoyenneté et l’excellence dans les domaines des mathématiques, des sciences, des technologies et du numérique ».

    Le LYNAQUE de Sédhiou est un modèle sur lequel les pouvoirs publics comptent s’appuyer pour former  »un capital humain capable de relever les défis d’un Sénégal uni souverain et prospère », indique-on.

    OB/ASB/SMD

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Bambey : du matériel informatique et bureautique remis à des établissements scolaires et sanitaires

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Bambey : du matériel informatique et bureautique remis à des établissements scolaires et sanitaires

    Bambey, 2 nov (APS) – Le conseil départemental de Bambey a procédé samedi, à la remise d’un lot de matériel informatique et bureautique à des établissements scolaires sanitaires de cette circonscription.

    « Nous avons convié aujourd’hui le collectif des chefs d’établissements du département pour leur remettre un lot de matériel informatique pour renforcer les outils pédagogiques des enseignants et le cadre de travail de l’administration des écoles du moyen et du secondaire répartis dans les douze communes du département », a dit le président du conseil départemental de Bambey, Babacar Ndiaye en marge de la cérémonie de réception.

    Le matériel informatique est composé notamment de machines pour impression et des ordinateurs de bureau, a précisé M. Ndiaye.

    Selon lui, les outils informatiques sont « aujourd’hui indispensables pour le bon déroulement des activités d’enseignements et d’apprentissages ».

    Le président du conseil départemental de Bambey a aussi remis un lot de matériel informatique à la mutuelle de santé et au comité sanitaire du district sanitaire de Bambey pour, dit-il, « les appuyer dans l’exercice de leurs missions ».

    Il a toutefois plaidé pour « le renforcement des fonds dédiés aux collectivités territoriales » en vue d’accompagner les politiques publiques.

    Le président du collectif des chefs d’établissements du département de Bambey, Abdoulaye Konté a salué cette dotation allant dans le sens de promouvoir une « école de qualité, au bénéfice des apprenants ».

    « Cet appui important et diversifié en matériels informatiques va considérablement améliorer le travail de l’administration et du corps professoral des établissements scolaires du département de Bambey », a-t-il assuré.

    Il s’est dit convaincu que « les chefs d’établissements vont faire un bon usage du matériel mis à leurs dispositions ».

    MS/SMD/ASB

  • SENEGAL-ENFANCE-SOCIAL / Richard-Toll : des kits alimentaires offerts au Centre solidaire pour l’éducation et le sport

    SENEGAL-ENFANCE-SOCIAL / Richard-Toll : des kits alimentaires offerts au Centre solidaire pour l’éducation et le sport

    Richard-Toll, 31 oct (APS) – La Fondation Marie-Louise Mimran (MLM), a remis, jeudi, des kits alimentaires au Centre solidaire pour l’éducation et le sport de Richard-Toll (nord) pour accompagner cette structure dans la lutte contre la vulnérabilité et l’exclusion sociale, a-t-on appris du représentant de ladite fondation, Aby Dia.

    ‘’Le Centre solidaire pour l’éducation et le sport de Richard-Toll est une structure qui reçoit des enfants venus des familles vulnérables pour les encadrer et les orienter. C’est pourquoi la fondation a octroyé ce don de 150 caisses composées de kits alimentaires aux enfants de cet établissement’’, a-t-il indiqué lors de la cérémonie de remise, en présence des responsables du centre.

    Il a rappelé que la Fondation Marie-Louise Mimran accorde ‘’une importance particulière à la petite enfance et veut toujours accompagner les jeunes dans le secteur de l’éducation’’.

     »Nous savons tous que la petite enfance constitue l’une des couches les plus vulnérables, alors que nous devons l’encadrer et l’orienter vers les meilleures voies à chaque fois que l’occasion se présente’’, a-t-il indiqué.

    Il a en outre promis de porter un plaidoyer auprès de sa hiérarchie pour que le centre puisse avoir plus de retombées afin de mieux accompagner le secteur de l’éducation dans la commune de Richard-Toll.

    OG/AT/ABB/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Signature d’un partenariat entre l’AUF et la Fondation de l’innovation pour la démocratie

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Signature d’un partenariat entre l’AUF et la Fondation de l’innovation pour la démocratie

    Dakar, 31 oct (APS) – L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a signé, jeudi, une convention de partenariat avec la Fondation de l’innovation pour la démocratie dans le but de dérouler un programme de formation d’universitaires et de chercheurs désireux de s’investir dans la formulation d’enseignement de haut niveau sur la démocratie, a constaté l’APS.

    L’idée du programme d’enseignement de la démocratie est ‘’d’encourager la mise en place d’une communauté continentale d’enseignants chercheurs et d’enseignantes désireux de s’investir dans la formulation d’une offre d’enseignement de haut niveau sur la démocratie en Afrique’’, a expliqué le directeur de la Fondation, le chercheur Achille Mbembe, lors d’une rencontre avec la presse, dans les locaux de l’AUF, à Dakar.

    ‘’L’enseignement, l’apprentissage et la formation sont des leviers importants de réinvention de la démocratie en Afrique, et nous sommes là dans ce cadre pour avancer dans cette direction avec l’AUF’’, a-t-il dit.

    Selon lui, le déficit de recherches empiriques et pluridisciplinaires sur la démocratie, contribue au renforcement du sentiment selon lequel elle serait un pur objet d’importation, extérieur à l’histoire africaine et sans enracinement dans les cultures locales.

    ‘’L’objectif de la Fondation de l’innovation pour la démocratie, à travers ce programme expliqué aux journalistes, est de développer un curriculum en matière d’enseignement et d’apprentissage de la démocratie en Afrique’’, a ajouté Achille Mbembe.

    Avec le réseau d’universités partenaires de l’AUF, comme l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar, il s’agit pour la Fondation de mettre en place un dispositif d’enseignement interuniversitaire, reposant sur la construction de coopérations et synergies à l’échelle régionale et continentale, débouchant sur l’offre de diplômes.

    Selon son directeur, la Fondation de l’innovation pour la démocratie prévoit également de mettre en place une école doctorale ouverte aux jeunes chercheurs qui veulent se spécialiser dans la recherche sur les situations de la démocratie en Afrique.

    Achille Mbembe estime qu’il manque aujourd’hui dans les grandes institutions africaines d’enseignement supérieur, des offres de formation intégrant la construction de savoir-faire et savoir-être démocratiques, la recherche et la formation sur les innovations démocratiques endogènes ou encore les traditions de pensée africaine sur la question de la démocratie.

    Le programme de formation d’universitaires et de chercheurs, actuellement dans une phase pilote, regroupe quatre universités (Dschang au Cameroun, Bouaké en Côte d’Ivoire, l’UIM à Rabat et l’UCAD à Dakar.

    Avec son réseau de près de 400 universités dans l’espace francophone, l’AUF travaillera avec la Fondation de l’innovation pour la démocratie les prochaines années pour ‘’réinventer des formations sur la démocratie’’, a indiqué sa directrice régionale pour l’Afrique, Ouidad Tebba.

    L’AUF sera ainsi l’interface avec les universités francophones pour la formation des enseignants mais aussi, pour des projets de recherche sur la démocratie.

    Créée en 2022, la Fondation de l’innovation pour la démocratie, est une organisation panafricaine à but non lucratif, basée à Johannesburg, dirigée par l’historien camerounais Achille Mbembe et présidée par le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne.

    Elle a pour mission de favoriser la production de pensées nouvelles sur la démocratie depuis les territoires africains.

    ADL/ABB/SBS

  • SENEGAL-SOCIETE-SCIENCES / ASES : Maram Kairé met en exergue le potentiel des données géospatiales

    SENEGAL-SOCIETE-SCIENCES / ASES : Maram Kairé met en exergue le potentiel des données géospatiales

    Dakar, 31 oct (APS) – L’astronome Maram Kairé, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), a mis en exergue jeudi à Dakar, le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.

     »Le spatial aujourd’hui (…) permet d’apporter une réponse à toutes ces urgences de développement que le gouvernement se fixe », a dit le directeur général de l’ASES.

    M. Kairé s’exprimait en marge de la première session des  »Ndekki » de la communauté GéoSénégal, laquelle vise à favoriser la collaboration et l’échange d’idées entre les parties prenantes de l’écosystème géospatial. Elle contribue à renforcer le secteur de la géospatiale au Sénégal et à exploiter pleinement le potentiel des données géospatiales pour le développement du pays.

    Il a expliqué que  »le spatial lui-même est transversal et impacte tous les secteurs prioritaires de l’économie du pays ».  »La préoccupation actuelle est de répondre à des secteurs d’urgence qui vont avoir un impact sur le bien-être des populations et permettre à l’État de disposer d’outils de monitoring et de suivi », a-t-il ajouté.

     »Dans ces secteurs prioritaires, a-t-il dit, il y a la partie observation de la terre où la géospatiale apporte une contribution importante. » Lors des inondations, a-t-il relevé, l’utilisation des satellites permet de pouvoir rapidement circonscrire l’étendue des dégâts et de savoir où il faut mettre les secours le plus rapidement possible ».

     »Et en cas de déforestation ou de feu de brousse, poursuit-il, c’est grâce aux satellites qu’on a une cartographie précise de l’étendue des dégâts au niveau de votre végétation ». Selon lui, il est très difficile, de pouvoir intervenir rapidement, si on n’a pas une vue d’en haut qui permet de voir tout de suite qu’il y a des dégagements de fumée qui sont le résultat de ces feux de brousse.

     » Donc, les données géospatiales, permettent à l’État, ne serait-ce que sur la partie observation de la Terre et l’environnement, d’avoir un apport considérable », a-t-il fait valoir.

    Les données satellitaires sont aussi utilisées dans le domaine de l’aménagement des territoires, le cadastre, le suivi du développement des villes, a-t-il encore relevé, rappelant que le développement du secteur agricole et l’autosuffisance alimentaire font aussi partie des axes prioritaires de l’Agence spatiale.

     »Avec l’utilisation des satellites, on peut avoir un meilleur rendement de la productivité agricole avec l’agriculture intelligente, ce qui va impacter tout de suite sur notre économie. Dans le domaine de la pêche, les satellites permettent le suivi de l’économie bleue, la lutte contre la pêche illégale, la surveillance maritime de façon générale, mais aussi la surveillance des plateformes offshore », a-t-il réitéré.

    Concernant l’activité qui découlera du pétrole et du gaz, l’astronome Sénégalais, indique que le Sénégal  aura besoin d’une surveillance afin de pouvoir lutter contre les marées, les fuites et piratages autour des zones pétrolières.

     »On a besoin de systèmes d’alerte précoce pour pouvoir détecter les menaces et pouvoir les remonter le plus rapidement. Et ça, c’est les satellites qui permettent de le faire », a insisté le directeur général de l’Agence Sénégalaise d’études spatiales (ASES).

    AFD/ASB/AB/ADL

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION-PERSPECTIVES / Un expert précise les modalités d’utilisation de l’IA dans l’enseignement

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION-PERSPECTIVES / Un expert précise les modalités d’utilisation de l’IA dans l’enseignement

    Dakar, 31 oct (APS) – Les craintes concernant l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les systèmes éducatifs ne sont pas d’ordre technologique, mais philosophique, économique et politique, a soutenu l’expert en numérique et en intelligence artificielle Bastien Mass.

    « Il y a plusieurs questions qui se posent par rapport à l’usage du numérique, notamment l’intelligence artificielle, et il peut y avoir des exigences parce que l’éducation est un puissant outil de développement, d’intérêt, qui peut être créatif mais qui a des limites », a-t-il souligné.

     »Les pays africains partagent tous les mêmes besoins de comprendre ce qu’il y a derrière l’IA », a relevé cet expert, délégué général de « Class Code », une association produisant des ressources éducatives libres pour les enseignants sur les thématiques numériques et l’apprentissage de codes.

    Bastien Mass, également associé à la chaire UNESCO en charge de l’intelligence artificielle, a récemment participé à un séminaire sur les compétences numériques et l’intelligence artificielle (IA) pour les enseignants et les élèves des régions francophones et lusophones d’Afrique.

    Cette rencontre, qui a pris fin mercredi à Dakar sous l’égide de l’Unesco, portait sur les moyens d’intégrer les compétences numériques et l’IA dans les curricula scolaires pour mieux préparer les jeunes aux exigences du 21e siècle.

    « Avec les outils du numérique, particulièrement l’IA, on a sans doute un intérêt à pouvoir repenser la manière dont on fait l’éducation, de sorte qu’elle soit plus directe, plus engageante, plus créative pour les élèves », a soutenu Bastien Masse, dans un entretien avec l’APS.

    L’IA, dit-il, « offre des possibilités immenses » pour la production de « ressources libres avec des contenus simples, accessibles, modernes, ludiques pour expliquer et essayer de rendre les cours plus plaisants en un temps très court ».

    Avec la chaire UNESCO sur l’IA, des contenus sont élaborés également sous forme de guide pour permettre aux enseignants d’aborder ces thématiques, a-t-il signalé.

    « Ce qu’on veut leur donner, ce sont des concepts scientifiques qui sont la base pour avoir un positionnement, pour se faire une idée. Ce qu’on ne veut pas, c’est que les enseignants soient juste réfractaires, qu’ils aient peur du changement ou qu’ils soient dans l’ignorance », a-t-il souligné.

    Le but poursuivi, c’est d’apporter aux enseignants  »un contenu neutre, scientifique qui leur permet de se faire une idée et de faire un choix éclairé ».

    Sur la pratique des outils d’intelligence artificielle, il a expliqué que c’est à partir du collège et plus particulièrement du lycée que les élèves devraient être initiés, par qu’au primaire, les apprenants ont encore à construire « toutes les compétences intellectuelles » dont ils ont besoin « pour apprivoiser ces outils technologiques notamment l’esprit critique ».

    Il a expliqué que « Class Code », dont il est le délégué général, est une association collégiale regroupant une trentaine de structures parmi lesquelles des universités, des laboratoires, des fédérations d’éducation populaire.

    Elle compte aussi des enseignants produisant des contenus qui peuvent servir aux enseignants sous forme d’activités à faire en classe, selon Bastien Masse.

    Des contenus qui peuvent être également sous forme de guide permettant aux enseignants d’aborder ces thématiques

    Le séminaire sur les compétences numériques et l’intelligence artificielle (IA) pour les enseignants et les élèves des régions francophones et lusophones d’Afrique a enregistré la participation de 25 pays.

    La rencontre, dont l’ouverture a été présidée lundi par le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, a été initiée par le centre « Kix Africa 21 Hub », composé de l’Agence universitaire de la Francophonie et de l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation.

    La Conférence des ministres francophones de l’éducation (CONFEMEN) en est aussi partie prenante.

    ADL/ASB/BK

  • SENEGAL-UNIVERSITE-CITOYENNETE / UGB : les étudiants invités à s’investir dans le volontariat

    SENEGAL-UNIVERSITE-CITOYENNETE / UGB : les étudiants invités à s’investir dans le volontariat

    Saint-Louis, 30 oct (APS) – Le directeur de la coopération, de l’insertion et du service à la communauté de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Pr Alé Kane, a invité, mercredi, les étudiants à s’investir davantage dans le volontariat en menant des activités citoyennes pour appuyer leur communauté.

    ‘’Nous invitons les étudiants à prendre de leur temps même en dehors des vacances pour se lancer dans le volontariat en accompagnant leur communauté’’, a-t-il dit, à l’occasion de la clôture officielle des  »Vacances citoyennes » à l’UGB.

     »Il y a certaines problématiques qui ne peuvent être prises en compte seulement que par les étudiants », fait-il remarquer, citant à l’égard l’hygiène, l’assainissement et la citoyenneté.

    Il a demandé ainsi aux étudiants de  »visiter les villages environnants, certains quartiers, l’hôpital, etc., pour mener des activités citoyennes’’.

    ‘’L’université avait une vocation d’enseignement et de recherche, mais, en 2015, l’accompagnement à la communauté a été inclue dans les lois régissant cet espace’’, a-t-il rappelé.

    Il signale que, ‘’durant deux mois, les étudiants organisés en associations ont mené des activités de sensibilisation contre certaines maladies, des consultations médicales gratuites, des activités de reboisement, etc., dans les localités où ils ont passé leurs vacances’’.

    Dix régions ont ainsi reçu des centaines d’étudiants de l’UGB dont les activités ont, selon lui, impacté des milliers de personnes.

    Il a remercié le partenaire de cette opération, en l’occurrence  »Feed the future et l’Usaid, l’Agence des Etats-Unis pour le développement internationale.

    Boubacar Ba, chef de village de Diougop ou Sanar Peulh, a salué cette initiative qui permet aux populations environnantes de bénéficier des activités de l’UGB.

    Il estime que l’UGB ainsi que ses sortants devraient davantage penser à appuyer ces populations qui les accueillent durant leurs études.

    Des témoignages d’étudiants ont dit leur satisfaction d’avoir aidé leurs communautés durant les  »Vacances citoyennes ».

    Ce moment a permis de montrer que les étudiants ne savaient pas seulement que lancer des pierres et faire des revendications mais qu’ils pouvaient aussi être utiles à leur communauté, ont-ils entonné.

    AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-PUBLICATION / Un inspecteur d’académie livre le fruit de ses réflexions sur l’enseignement des sciences

    SENEGAL-EDUCATION-SCIENCES-PUBLICATION / Un inspecteur d’académie livre le fruit de ses réflexions sur l’enseignement des sciences

    Kaolack, 30 oct (APS) – L’ouvrage intitulé « Problématique de l’enseignement des sciences au Sénégal : Etat des lieux, éclairages théoriques, pratiques pédagogiques et perspectives », présenté mardi à Kaolack (centre), est le fruit d’une réflexion personnelle dont l’ambition est de contribuer à améliorer le système éducatif sénégalais, a appris l’APS de son auteur, l’inspecteur d’académie Siaka Goudiaby.

    A travers cette publication, l’auteur dit vouloir apporter sa contribution, aux côtés de l’Etat du Sénégal, à l’effort de réflexion pour améliorer le système éducatif sénégalais , relativement à l’enseignement des mathématiques, des sciences et de la technologie.

     »Cet ouvrage, une production que j’ai faite pendant plus de dix ans, est issu d’une réflexion personnelle, de recherche-documentaire sur la situation de l’enseignement des mathématiques et des sciences au Sénégal », a-t-il expliqué au cours d’une cérémonie de présentation de son ouvrage dans les locaux de l’inspection d’académie.

    Siaka Goudiaby, titulaire d’un Diplôme d’études approfondies (DEA) en biologie végétale, précise que cet ouvrage est le fruit de sa propre expérience en tant que praticien du système éducatif sénégalais.

    Il fait observer que l’enseignement des mathématiques et des sciences au Sénégal est une  »problématique réelle » qui affecte le bon fonctionnement du système éducatif sénégalais.

     »Aujourd’hui, il est évident que sur le terrain, en termes de disponibilité des ressources humaines, nous avons des problèmes pour alimenter nos écoles, collèges et lycées en professeurs de mathématiques et de sciences », a-t-il relevé.

    Il est selon lui tout aussi difficile pour les écoles d’avoir des effectifs suffisamment qualifiés dans les disciplines de pointe que sont les mathématiques, les sciences et la technologie.

    A l’en croire, lorsque la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) lance un appel à candidatures pour le recrutement d’élèves professeurs dans ces disciplines, elle obtient rarement le quota désiré.

     »C’est soit parce que les intéressés ne sont pas en nombre suffisant dans les disciplines programmées, soit ils ne voudraient pas embrasser le métier d’enseignant ou parce qu’ailleurs, ils seraient encore mieux pris en charge que dans le système éducatif », a expliqué Siaka Goudiaby.

    Il a dédié son ouvrage au ministère de l’Education nationale et à tous les acteurs scolaires qui, de près ou de loin, sont intéressés par « un système éducatif performant et efficace où dans tous les secteurs nous devons avoir une expertise de qualité suffisante ».

    La désertion des filières scientifiques déplorée

    « Aujourd’hui, pour ce qui est de mathématiques, des sciences et de la technologie, nous remarquons pour le regretter qu’au niveau de nos écoles, collèges et lycées, il n’y a pas assez d’élèves qui font les séries scientifiques notamment la S1, où il y a une désertion de ces filières dans lesquelles il y a très peu d’élèves et qui constituent majoritairement de garçons », a regretté Goudiaby.

    Par contre, pour ce qui est des séries littéraires, « il y a une pléthore d’élèves avec une prédominance des filles », a-t-il fait remarquer.

    « Nous pensons qu’avec les efforts de l’Etat […] les contributions en termes de réflexions des acteurs de l’école vont amener l’Etat à faire évoluer la donne pour aller vers une situation beaucoup plus reluisante », a soutenu l’IA de Kaolack.

    « Si on veut véritablement changer la situation par rapport à l’enseignement des mathématiques et des sciences, il nous fait aller vers la généralisation de l’installation de laboratoires assez bien équipés dans les lycées », a-t-il indiqué, non sans déplorer l’absence de lycées d’enseignement scientifique et technologique dans certaines régions du pays.

    Siaka Goudiaby est d’avis que le Sénégal « ne peut pas réaliser ses ambitions légitimes d’émergence économique sans pour autant passer par la promotion de l’enseignement mathématique, scientifique et technologique ». 

    Il a donné en exemple la Chine, l’Inde, le Japon, Singapour, Taiwan, la Malaisie, la Corée du Sud, le Brésil, des pays parmi d’autres où l’enseignement scientifique et technologique est bien pris en compte.

    Il a déploré la contre-publicité faite aux matières scientifiques et mathématiques au Sénégal.

    ADE/ASB/BK