Catégorie : Education

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-SOCIAL / Kahi : un appui de plus d’un million de Fcfa à l’amicale des étudiants

    SENEGAL-COLLECTIVITES-SOCIAL / Kahi : un appui de plus d’un million de Fcfa à l’amicale des étudiants

    Kahi (Kaffrine), 10 jan (APS) –  Le maire de la commune de Kahi, dans la région de Kaffrine (centre), El Hadji Aliou Diané, a remis, mercredi, une subvention de 1 040 000  francs CFA, à l’amicale des élèves étudiants de cette collectivité territoriale à Dakar.

     »L’année dernière, nous avions donné une subvention d’un  million 500 mille FCFA. Cette année on a donné un million 40 mille FCFA  à l’amicale des étudiants de Kahi en guise de soutien et d’appui, pour régler provisoirement leurs problèmes d’hébergement à Dakar », a dit M. Diané au terme d’une rencontre avec les étudiants.

    Il a ajouté qu’avec la reprise des  cours et des examens alors que le campus social et pédagogique reste fermé,  »il sera très difficile pour les étudiants de faire face sur le plan social ».

    Pour l’édile, c’est une manière de les accompagner, car dit-il, ils représentent  »l’avenir » de cette commune .

     »Nous voulons qu’ils soient fiers de leur commune pour booster son développement sur le plan économique, social et environnemental (…) », a- t-il encore déclaré.

    Le chargé  de la communication de l’amicale des élèves étudiants de Kahi, El Hadji Ba,  a magnifié le geste du maire, qui vient ainsi  »décanter une situation urgente » notamment la question du logement des étudiants.

    CTS/AB/OID

  • SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR / Des élèves paralysent les enseignements au Lycée Demba Diop de Mbour, pour dénoncer un déficit de professeurs 

    SENEGAL-EDUCATION-HUMEUR / Des élèves paralysent les enseignements au Lycée Demba Diop de Mbour, pour dénoncer un déficit de professeurs 

    Mbour, 8 jan (APS)- Les élèves du lycée Demba Diop, le plus grand établissement de la ville de Mbour, ont déclenché lundi un mouvement d’humeur, paralysant les enseignements, pour dénoncer un manque de professeurs, a appris l’APS.

    Les élèves du lycée Demba Diop ont vidé les salles de classe en ce début de semaine pour protester contre l’insuffisance d’enseignants dans certaines disciplines, ont indiqué plusieurs lycéens interrogés sur place.

    Interpellé sur le sujet, le proviseur du Lycée, Dioumacor Diouf  a confirmé cet état de fait. « Il y a également un manque de professeurs d’éducation physique dû au fait que sur plusieurs années les professeurs sont partis et n’ont pas été remplacés. Il y a quatre professeurs qui sont partis et aucun d’eux n’a été remplacé. Donc vous comprendrez qu’il y a un déficit important de professeurs », a dit M. Diouf à l’APS.

    « Par exemple, a poursuivi le proviseur, en allemand, nous n’avons qu’un seul professeur et il ne peut pas prendre toutes les classes. A l’heure actuelle, il y a une douzaine de classes sans professeurs d’EPS. En mathématiques, si j’ai un professeur que je charge à hauteur de 18 heures par semaine, il règle le problème ».

    Selon le chef d’établissement, certains élèves en classes de terminales L n’ont pas encore commencé leurs cours de philosophie depuis le début de l’année scolaire, faute d’enseignant.

    « En philosophie, j’ai 16 heures de cours qui n’ont pas été prises en charge. (…) Comment pouvez-vous comprendre un élève de terminale L qui n’a pas fait philosophie depuis le début de l’année scolaire, alrs que (son) coefficient (est) de 5 ou 6, soit 8 heures de cours par semaine ? », s’est-il interrogé.

    Le lycée Demba Diop est le plus grand établissement scolaire de cette ville de la Petite Côte avec un effectif estimé à 4.150 élèves, selon le dernier rapport de la rentrée des classes, a dit Dioumacor Diouf.

    « Nous sommes passés de 62 à 67 classes pédagogiques, soit cinq classes de plus par rapport à l’année dernière. Nous avions 52 salles de classes, trois sont fermées pour vétusté avancée et nous fonctionnons actuellement avec 49 salles de classes“, a-t-il indiqué .

    « En plus du déficit de professeurs, principal motif de ce mouvement d’humeur des lycéens, le proviseur a évoqué un besoin de huit nouvelles salles de classes pour contenir l’effectif pléthorique d’élèves qui se retrouvent à 70 dans certaines salles ».

     

    DOB/ADI/SBS/AKS

  • SENEGAL-UNIVERSITE-SOCIAL / Une « Maison de l’étudiant mbourois » réceptionné à l’UADB

    SENEGAL-UNIVERSITE-SOCIAL / Une « Maison de l’étudiant mbourois » réceptionné à l’UADB

    Bambey, 7 jan (APS) – Le maire de Mbour, Cheikh Issa Sall, a réceptionné, dimanche, un bâtiment destiné à héberger les étudiants ressortissants de la commune inscrits à l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).

    Baptisé « la Maison de l’étudiant mbourois », ce bâtiment d’un coût global de 64 millions de francs CFA, est logé au sein du campus 2 de l’Université Alioune Diop de Bambey.

    Il a été réalisé pour le compte du volet accès aux services sociaux de base, secteur de l’éducation et de la formation du Programme de modernisation de Mbour, selon Cheikh Issa Sall, par ailleurs directeur de l’Agence de développement municipal (ADM).

    Ce programme consistant à mettre à la disposition des estudiantins de Mbour des logements dans les villes universitaires, vise à  »résoudre le problème si crucial de l’hébergement […] » pour les bénéficiaires établis hors de leur commune d’origine, a expliqué l’édile, lors de la cérémonie d’inauguration de « la Maison de l’étudiant mbourois » à Bambey.

     »Après Bambey, nos étudiants de Saint-Louis, Ziguinchor, Kaolack, Thiès, et toutes les cités universitaires de l’intérieur du pays seront dotées d’infrastructures semblables afin de soulager durablement les étudiants », a promis Cheikh Issa Sall.

    Il a demandé aux bénéficiaires de « bien prendre soin de ce joyau afin d’en faire un lieu de vie agréable et durable pour la communauté mbouroise. »

    L’édile a annoncé, à ce sujet, qu’une équipe « sera dépêchée dans les jours à venir pour travailler avec les étudiants sur le projet de règlement de la maison, lequel règlement régira également l’ensemble des futurs édifices qui seront construits ».

    MK/BK

  • SENEGAL-EDUCATION-SOCIAL / Kolda : L’antenne de l’université Assane Seck ouverte en février prochain « au plus tard » (directeur CROUS)

    SENEGAL-EDUCATION-SOCIAL / Kolda : L’antenne de l’université Assane Seck ouverte en février prochain « au plus tard » (directeur CROUS)

    Ziguinchor, 6 jan (APS) – L’antenne de l’université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) à Kolda (sud) sera ouverte « au plus tard » en février prochain, a-t-on appris du directeur du Centre régional des œuvres universitaires et sociales (CROUS) de cet établissement public d’enseignement supérieur.

    « Au courant du mois de janvier, ou au plus tard au mois de février, nous allons démarrer les enseignements à Kolda », a annoncé Sana Sané, vendredi, au cours d’une cérémonie de présentation de vœux organisée par l’université Assane Seck de Ziguinchor.

    « Toutes les dispositions ont été déjà prises. Nous sommes prêts à accueillir les étudiants. Les logements, l’infirmerie entre autres infrastructures sont terminées », a dit le directeur du CROUS de Ziguinchor.

    Il a indiqué que 500 nouveaux bacheliers seront accueillis à Kolda dans quatre filières, à savoir agroforesterie, management et gestion des organisations et des entreprises, géographie humaine et études paramédicales.

    « L’antenne délocalisée de l’université Assane Seck à Kolda » vise à intégrer le Fouladou à la carte universitaire du Sénégal, a souligné Sana Sané.

    Il a salué la tenue de cette cérémonie de présentation de vœux, qui a servi de cadre pour des échanges avec le personnel du CROUS, ce qui à ses yeux permet de valoriser cette institution.

    Au cours de cette manifestation, un hommage a été rendu à certains travailleurs du CROUS pour services rendus à l’administration publique.

    MNF/BK

     

  • SENEGAL-UNIVERSITE-INFRASTRUCTURES / Cours de remédiation des étudiants de l’UCAD : le CICES va facturer la mise à disposition de ses locaux

    SENEGAL-UNIVERSITE-INFRASTRUCTURES / Cours de remédiation des étudiants de l’UCAD : le CICES va facturer la mise à disposition de ses locaux

    Dakar, 4 jan (APS) – Le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Salihou Keïta, s’est dit jeudi favorable à l’idée d’accueillir dans ses locaux les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar devant suivre des cours de remédiation, mais il compte en revanche facturer le service rendu.

    « Le CICES est une institution de l’Etat du Sénégal, donc sa position pour accueillir les étudiants ne peut être que positive », a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu dans les locaux du CICES, pour faire le bilan de la 31ème édition de la FIDAK, qui s’est tenue du 7 au 31 décembre 2023.

    Salihou Keita a toutefois laissé entendre que cela ne pouvait se faire sans une contrepartie financière, car si le CICES accepte de d’accueillir les étudiants « gratuitement, on va régler un problème dehors et créer un problème ici à l’intérieur ».

    Selon lui, à la différence d’autres sites retenus pour les cours de remédiation des étudiants de l’UCAD, tels que le lycée Delafosse ou l’Institut islamique de Dakar, les charges de ces structures sont prises en charge par l’Etat alors que « le CICES ne reçoit que 20% de son budget de l’Etat du Sénégal ».

    « Nous sommes une structure évènementielle, et 80% de notre budget provient de nos recettes d’exploitation », a-t-il souligné.

    Suite à la fermeture de l’UCAD depuis juin dernier, en raison de violentes manifestations intervenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, la Faculté des lettres et sciences humaines a annoncé une reprise en présentiel des cours de remédiation comptant pour le second semestre de l’année académique 2022-2023, du 3 au 31 janvier.

    Les sites retenus pour ces cours de remédiation sont le Centre international de commerce extérieur du Sénégal, le lycée Maurice Delafosse et de l’Institut islamique de Dakar, ont précisé les autorités universitaires dans un communiqué.

    La direction du CICES dit avoir déjà reçu les responsables de l’UCAD et fait avec eux le tour de ses locaux, ajoutant avoir décidé de mettre à leur disposition tout l’espace disponible, suivant leurs attentes.

    « Nous attendons leurs retours et expressions de besoins, et à partir de cela, le CICES va faire une cotation, c’est-à-dire une facturation pour dire que ce n’est pas gratuit », a indiqué M. Keita.  »S’ils acceptent, on va aller vers une convention qui va engager les deux parties », a-t-il ajouté.

    MFD/BK/MTN

  • SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Les maths dès la classe d’initiation, une stratégie qui se veut payante

    SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Les maths dès la classe d’initiation, une stratégie qui se veut payante

    Dakar, 2 jan (APS) – Les mathématiques devraient être introduites dès le cycle primaire pour aider à déconstruire chez la plupart des élèves une idée fausse selon laquelle il est difficile de s’approprier cette discipline, estime le coordonnateur du Projet d’amélioration des apprentissages en mathématique (PAAM).

    Se disant conscientes du déséquilibre entre le nombre d’élèves inscrits dans les séries littéraires et ceux des séries scientifiques, les autorités scolaires ont choisi de prendre « le mal à la racine », en choisissant de revoir les enseignements-apprentissages.

    En 2022, 82% des 155107 candidats au baccalauréat étaient inscrits dans les séries littéraires contre 16% pour les séries scientifiques et 2% pour l’enseignement technique.

    La Direction de l’enseignement élémentaire (DEE) du ministère de l’Education nationale prévoit ainsi de pérenniser et de généraliser, à partir d’octobre 2024, le Projet d’amélioration des apprentissages en mathématique à l’élémentaire, avec l’accompagnement de la coopération japonaise (JICA).

    Selon le coordonnateur du PAAME, l’inspecteur de l’enseignement Ibrahima Seck, dire que  »l’enseignement des mathématiques est difficile et rébarbatif, est une fausse idée qu’il faut arriver à déconstruire ». Et  »la meilleure façon de le faire est de faire aimer les maths dès la classe d’initiation ».

    Les mathématiques ne doivent plus être exotériques mais accessibles et attrayantes, a-t-il dit.

     

    Les « bons résultats » de la phase pilote de Fatick

    L’inspecteur Seck, véritablement passionné par la question, est revenu sur les axes du renforcement de l’apprentissage des mathématiques au primaire, par le biais de diapositifs, tableaux et graphiques visant à schématiser les progrès enregistrés par un processus dont la phase pilote a démarré en 2015 à Kaolack et Fatick. Il a été ensuite élargi aux inspections d’académie de Kaffrine, Thiès et Rufisque en 2019, avant sa généralisation dans les 16 inspections d’académie du pays.

    Dans cette première phase, seule la numération était prise en compte, étant entendu que le domaine des mathématiques à l’élémentaire comprend quatre activités : la numération, la géométrie, la mesure et la résolution de problèmes.

    Au cours de la phase pilote, seule la numération était prise en compte du CI au CE2. Après 2019, les résultats satisfaisants de la première phase à Fatick ont renforcé la volonté du ministère de l’Education nationale et de son partenaire la JICA de poursuivre le projet en couvrant d’autres inspections d’académie.

    Mais l’avènement de la pandémie de la Covid-19 a freiné l’élan des parties prenantes, obligées de continuer avec seulement l’IA de Fatick.

    Le ministère a choisi de dérouler une activité pilote dans cette seule région avec 30 écoles.

    Le modèle promu par la première phase devait être éprouvé dans ces écoles. Ainsi, dix établissements ont bénéficié de l’intervention du PAAME, de l’élaboration des outils à la formation des enseignants, en passant par la mise à disposition de formateurs communautaires.

    Dix autres écoles ont bénéficié uniquement de la formation des enseignants, les dix autres étant prises comme témoins sans aucune intervention.

    A la fin de l’année, les 9 écoles du lot A qui ont reçu tout le package, plus une école du lot B qui n’a reçu que la formation des enseignants, ont été à la tête de l’IA en termes de résultats et de performances.

    Le directeur d’une école du lot B avait pris l’initiative de collaborer avec les écoles du lot A pour bénéficier des outils en recrutant sur fonds propres des facilitateurs communautaires pour ses élèves en remédiation.

    Pour le coordonnateur du PAAM, de tels résultats montraient la pertinence du projet avec des points de performances allant de 35 à 75% dans les écoles pilotes.

    Un projet  »très bien accueilli par les enseignants et les communautés »

    Après le recul de la pandémie en octobre 2021 et la reprise des enseignements en présentiel, le PAAME 2 a « véritablement démarré avec progressivement trois vagues d’inspections académiques qui ont été enrôlées ».

    Il y a eu d’abord une première cohorte avec les IA de Kaolack, Kaffrine, Thiès, Rufisque et Fatick. En 2022, ces cinq IA ont été maintenues pour renforcer les acquis en termes de résultats. En 2023, pour la deuxième vague, il y a eu les inspections d’académie de Pikine, Guédiawaye, Diourbel, Tambacounda et Ziguinchor.

    Lors de la dernière réunion du comité de pilotage du projet, le ministère a souhaité aller au-delà de la numération pour prendre en compte les trois autres activités de l’enseignement des mathématiques, à savoir la géométrie, la mesure et la résolution de problèmes. Il a également retenu de couvrir tout le cycle élémentaire au lieu de s’arrêter au CE2.

    C’est dans ce sens que des cahiers d’exercices de mathématiques et de corrigés ont été produites par une équipe pédagogique choisie par le ministère de l’Education nationale.

    Pour montrer la pertinence du projet  »très bien accueilli par les enseignants et les communautés », Ibrahima Seck a présenté les résultats obtenus à travers l’évaluation des performances des élèves.

    Ainsi, au sortir de l’année scolaire 2022-2023, les performances sont allées de 35% d’élèves ayant le niveau minimal de compétence en mathématiques, lors des pré-tests (octobre 2022), à 74%, représentant les résultats des post-tests (juin 2023), soit un écart positif de 39 points.

    Pour le CE2, les résultats sont passés de 42 à 76%, et pour le CM2 de 61 à 87%.

    « Une stratégie globale » déroulée sur la base d’une « synergie d’actions ».

    En octobre 2024, la troisième vague sera enrôlée pour couvrir l’ensemble des régions avec notamment Dakar, Louga, Saint Louis, Matam, Kolda et Kédougou pour la pérennisation et la généralisation du PAAME dans les 16 inspections d’académie du Sénégal, selon l’inspecteur Ibrahima Seck, qui coordonne le projet sous la supervision de la Direction de l’enseignement élémentaire (DEE).

    « Le PAAME vise l’amélioration des performances des élèves en mathématiques. Pour cela, la direction de l’Enseignement élémentaire à travers ce projet déroule une stratégie globale qui implique une synergie d’actions et un engagement soutenu des différents acteurs », a expliqué l’inspecteur.

    C’est ainsi que le focus est mis sur l’apprentissage des élèves à travers une « articulation efficace des activités selon quatre piliers pour faire fonctionner le dispositif et atteindre les objectifs », renseigne la Direction de l’enseignement élémentaire.

    « Il y a une évaluation régulière des élèves à travers un cycle de gestion des apprentissages, la mutualisation des bonnes pratiques, l’amélioration du volume et de la qualité des apprentissages pendant les heures officielles et l’amélioration du volume des apprentissages en dehors de l’école avec des remédiations », a expliqué M. Seck, selon qui « le temps de travail est déterminant pour la qualité des apprentissages ».

    « On s’est rendu compte que les après-midis où il n’y a pas cours et le samedi matin pouvaient être mis à profit pour des séances de remédiation avec les facilitateurs communautaires », a-t-il relevé. Cela dit, la participation de la communauté est considérée comme diffuse dans chaque axe, pour le renforcement de l’apprentissage des mathématiques au primaire.

    Le focus est mis sur l’apprentissage des élèves à travers une articulation correcte des activités selon quatre axes, indique la directrice de l’enseignement élémentaire, Ndèye Haby Ndaw Cissé.

    Pour la maitrise de ces quatre axes, il faut nécessairement une formation des enseignants supervisée par une équipe technique nationale.

    Des modules dispensés pour accompagner les enseignants

    Depuis la phase pilote, plus de 250 enseignants ont assisté à des sessions de formation sur l’amélioration de l’enseignement et apprentissages des mathématiques à l’élémentaire.

     »Les évaluations régulières constituent la porte d’entrée de la stratégie globale. Elles doivent être systématisées dans nos écoles en vue d’assurer le suivi des performances des élèves. Ces évaluations régulières comprennent quatre phases : le pré-test (diagnostic), les deux évaluations formatives (1ère et 2ème compositions) et le post-test », a expliqué la DEE.

    Des modules sont dispensés pour accompagner les enseignants dans leurs pratiques de classe avec l’élaboration et la conception du matériel de mathématiques. Dans les écoles, il a été constaté que le matériel utilisé n’est pas très satisfaisant tant du point de vue de la qualité que de la quantité.

    Pour la directrice de l’enseignement élémentaire, la mise en œuvre du PAAME devrait permettre aux élèves du Sénégal d’avoir un niveau très élevé en mathématiques, et cela dès le cycle élémentaire. Tous les acteurs de l’éducation doivent travailler dans ce sens pour que  »nous fassions en sorte que notre pays dispose de ressources humaines de qualité pour assurer un développement endogène ».

    La mutualisation des bonnes pratiques, qui est le deuxième pilier de la stratégie mise en place, est facilitée par les rencontres entre les acteurs et le partage de ressources comme les outils, supports didactiques, ainsi que les résultats atteints, dans les cadres d’échanges que sont les cellules d’animation pédagogique internes (CAPI), les cellules d’animation pédagogique externes (CAPE) et les journées portes ouvertes (JPO), a précisé le coordonnateur du PAAM.

    Une formation des acteurs pour la maîtrise des enseignements

    Pour la maîtrise de ces quatre axes, il faut nécessairement des sessions de formation au profit des directeurs d’école, des enseignants et des présidents de CGE. Au niveau de chacune des 38 inspections de l’éducation et de la formation (IEF) des académies de la première et de la vague, une formation locale a été déroulée.

    Des modules ont été dispensés pour accompagner les enseignants dans leurs pratiques de classe, avec l’élaboration et la conception du matériel de mathématiques.

    Il a été ainsi demandé aux directeurs d’école de promouvoir la confection des cartons Montessori, des compteurs numériques et des abaques.

    « C’est une très bonne initiative qui permet aux enseignants d’avoir une nouvelle vision par rapport à l’enseignement des mathématiques », témoigne l’enseignant Djiby Dème, directeur d’école dans la commune de Mbacké qui a bénéficié de la formation.

    Dès fois, pour une leçon de trente minutes, a-t-il renseigné, « on faisait l’acquisition de connaissances jusqu’à l’évaluation finale sans faire beaucoup d’exercices de consolidation ».

     »Mais avec ce modèle d’apprentissage et conformément aux emplois du temps, la leçon de mathématique qui dure 60 minutes est bien déroulée en deux séances : une première séance d’acquisition de 30mn qui va du calcul mental à la synthèse, et une deuxième de consolidation-évaluation [30mn également] qui donne l’occasion aux élèves de faire beaucoup d’exercices d’entraînement et d’évaluation », a-t-il expliqué.

    Selon lui, ce modèle  »peut rehausser la pratique et la compréhension des mathématiques dans toutes les écoles élémentaires ».

    Des lots de cahiers d’exercices de mathématiques ont été distribués dans les différentes inspections d’académie cibles déjà touchés, allant du CI au CM2.

    Des cahiers d’exercices ont été élaborés par des techniciens du ministère de l’Education pour s’assurer que les élèves fassent assez de pratique pour chaque leçon apprise en classe, pour leur permettre de consolider les acquisitions de connaissances avant de passer à la leçon suivante, a salué l’enseignant.

    Enseignante à l’école Mouhamadou Fadel Mbacké, Sokhna Seck, bénéficiaire de la formation, suggère de démultiplier ces sessions pour le reste des équipes pédagogiques restées dans les écoles et à travers des cellules d’animation interne.

    « Les cahiers d’exercices doivent parvenir dans le sac de l’élève pour que l’entraînement par des exercices soit de mise afin de familiariser les mathématiques avec les élèves dès le cycle primaire », a-t-elle dit.

    Il est possible de réutiliser ces cahiers. Une note en première page indique que les élèves ne doivent pas écrire dessus. L’enseignant leur demande de faire les exercices de la rubrique « Je m’entraîne » dans leur cahier de brouillon ou sur leur ardoise.

    Pour les exercices de la rubrique « Je m’évalue », ils travaillent dans leur cahier de devoirs. Cependant, poursuit la note, les élèves pourront écrire directement dans les cahiers d’exercices si le comité de gestion de l’école a la possibilité, en début d’année scolaire, de reprographier le nombre de cahiers nécessaires.

    ADL/OID/BK/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / L’enseignement des mathématiques doit être nécessairement amélioré (SG Confemen)

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / L’enseignement des mathématiques doit être nécessairement amélioré (SG Confemen)

    Dakar, 2 jan (APS) – L’enseignement des mathématiques demeure un enjeu d’importance dans la plupart des pays africains, les évaluations des organisations et structures mandatées par la Conférence des ministres de l’Éducation des pays d’Afrique subsaharienne ayant le français en partage (Confemen) ayant révélé la nécessité d’améliorer l’enseignement et l’apprentissage de cette discipline à tous les niveaux, a souligné le secrétaire général de cette instance de la Francophonie.

    Si les résultats du programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (Pasec) de 2014 et de 2019 ont montré que beaucoup de pays, dont le Sénégal, ont réalisé d’énormes efforts dans l’enseignement des mathématiques, il reste beaucoup à faire dans ce domaine, a relevé Abdel Rahmane Baba-Moussa.

    Il a dressé ce constat lors du premier Colloque de consensus sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques, tenu récemment à Dakar.

    Selon le secrétaire général de la Confemen, « il est nécessaire de revoir les méthodes, les contenus et la formation afin de bien enseigner cette discipline fondamentale ».

    La conférence de consensus organisée à Dakar est une initiative de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements ayant le français en partage (CONFEMEN). Elle est initiée en partenariat avec le Centre national d’étude des systèmes scolaires (Cnesco) de France, avec le soutien de l’Agence française de développement et du ministère de l’Éducation nationale du Sénégal.

    Cette première conférence de consensus en Afrique sur l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques a été une tribune pour les différents acteurs et partenaires de se pencher sur la problématique et de proposer des pistes de solution, a souligné le secrétaire général de la Confemen.

    « L’enseignement et l’apprentissage des mathématiques », le thème retenu pour cette conférence, se justifie par « les insuffisances constatées en mathématiques dans presque tous les pays », a-t-il expliqué.

    Ces insuffisances ont été constatées « aussi bien au niveau des élèves qu’au niveau des enseignants, avec une baisse de performance des élèves de fin de scolarité », a-t-il précisé.

    Le secrétaire général de la CONFEMEN a aussi souligné que les études réalisées dans les classes bilingues ont montré que les élèves qui apprennent avec leur langue maternelle, sont plus réactifs et meilleurs en mathématiques que les autres élèves des classes classiques.

    Ce qui, pour lui, équivaut à dire que la langue d’enseignement peut être aussi un obstacle à l’enseignement et à l’apprentissage des mathématiques.

    Ainsi, pour « pallier cette situation », la Confemen souhaite poursuivre son accompagnement au bénéfice des pays subsahariens francophones pour les aider à implémenter la culture de l’évaluation dans leurs systèmes éducatifs.

    ADL/ASG/OID/BK/MTN

     

  • SENEGAL-EDUCATION-ENJEUX / La Cosydep donne les clés pour un meilleur enseignement des mathématiques au primaire

    SENEGAL-EDUCATION-ENJEUX / La Cosydep donne les clés pour un meilleur enseignement des mathématiques au primaire

    Dakar, 2 jan (APS) – Le succès du programme d’amélioration des mathématiques au Sénégal, que la tutelle compte introduire dans le cycle primaire, repose sur « une mise en cohérence des contenus éducatifs avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays », a dit à l’APS le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie des actions pour la défense de l’école publique (Cosydep), Cheikh Mbow.

    Pour réussir à faire de l’enseignement des mathématiques une réalité au niveau de l’enseignement primaire, Cheikh Mbow insiste notamment sur la nécessité de faire en sorte que « les contenus éducatifs soient en cohérence avec les réalités socio-économiques et culturelles du pays ».

    « Cet enseignement requiert des conditions spécifiques que le système éducatif doit satisfaire », a-t-il avancé, en faisant allusion à l’amélioration de l’enseignement-apprentissage des mathématiques à partir du cycle primaire, comme prôné par les autorités en charge de l’éducation nationale.

    « Cette intention exige que les moyens de sa réalisation soient disponibles. L’Etat doit encore consentir des efforts dans la formation des enseignants et dans l’acquisition de supports pédagogiques et didactiques convenables », a-t-il poursuivi.

    De l’avis de Cheikh Mbow, les mathématiques font partie des « savoirs fondamentaux et leur enseignement, tout en étant structuré, peut s’appuyer sur des contenus dynamiques, vivants, en lien avec des questions de société et des enjeux contemporains ».

    Selon lui, « il est évident que cette rupture dans les pratiques ne saurait se réaliser sans une amélioration sensible de l’environnement des apprentissages et des compétences des enseignants ».

    Le directeur exécutif de la Cosydep mise également sur une implication des communautés et de la société civile, notant qu’il s’agit d’une affaire dans laquelle « la société entière doit s’engager en vue d’arriver à une rénovation des curricula ».

    Les mathématiques, à côté des questions linguistiques, figure parmi « les préoccupations les plus importantes de tous les systèmes éducatifs », a-t-il fait observer, en allusion à la manière de penser, de raisonner et de prouver la validité d’une proposition, telle qu’enseignée par cette discipline scientifique.

    Il s’y ajoute que les mathématiques font partie de ces « disciplines fondamentales qui permettent à l’enfant de construire les bases de sa scolarité ».

    Cheikh Mbow, revenant sur les enjeux liés à l’apprentissage des mathématiques, a rappelé l’importance de la géométrie, du calcul pour le commerce, de l’agriculture, du recensement, de la navigation, toutes choses conférant à cette discipline une « utilité pratique ».

    NSS/SMD/BK

     

     

  • SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Le SELS prône un accompagnement technique pour l’enseignement des mathématiques

    SENEGAL-EDUCATION-PERSPECTIVES / Le SELS prône un accompagnement technique pour l’enseignement des mathématiques

    Dakar, 2 jan (APS) – Le secrétaire général national du Syndicat des enseignants libres du Sénégal authentique (SELS/A) préconise que l’enseignement des mathématiques au primaire soit renforcé par des outils didactiques et techniques qui permettraient d’aller au-delà de l’aspect théorique de cette discipline.

     »Il ne suffit pas de théoriser l’excellence, les enseignements scientifiques, technologiques et mathématiques, mais il faut que cela soit accompagné de matériels didactiques appropriés », a déclaré Hamidou Diédhiou dans un entretien avec l’APS.

    L’enseignant et syndicaliste a pointé une difficulté dans la mise en œuvre du Projet d’amélioration de l’enseignement des mathématiques à l’élémentaire (PAAME), liée à une adhésion « très faible de la population ».

     »Parents comme élèves ont des préjugés sur les mathématiques qu’ils considèrent difficiles, alors que ce n’est pas le cas’‘, dit-il, ajoutant que cette situation se traduit par « une sorte d’hésitation ».

    De sorte qu’à partir de la classe de seconde au lycée, et souvent dès le premier semestre, les parents ont tendance à vouloir orienter leurs enfants vers les matières littéraires si leurs notes ne sont pas bonnes dans cette matière, pour disent-ils qu’ils ne perdent pas leur temps ou ne redoublent pas.

    Il faut beaucoup communiquer à ce sujet, plaide Hamidou Diédhiou, préconisant un dispositif d’accompagnement des établissements et des professeurs afin de créer une émulation devant rendre l’option des mathématiques « attractive » pour les élèves d’abord, afin que ensuite pour que les parents acceptent d’orienter leurs enfants vers les mathématiques.

    Le Projet d’amélioration de l’enseignement des mathématiques à l’élémentaire est une initiative qui est à saluer, car  »le monde évolue dans tout ce qui est technologie, il y a une évolution à tout point de vue. Ce sont des disciplines comme les mathématiques qui vont permettre de tirer le Sénégal vers l’émergence », a relevé Hamidou Diédhiou.

    Aussi orienter l’enseignement vers ces disciplines « ne signifie nous ramener à l’élitisme », tranche-t-il. « Il ne s’agit pas de faire en sorte que les meilleurs continuent à rester les meilleurs et à caracoler au sommet en oubliant ou en laissant de côté les moins performants », a fait valoir le syndicaliste.

    « Il doit y avoir une sorte de discrimination positive, une sorte d’équité dans le management de cette option. L’équité, c’est faire en sorte que toutes les couches – les meilleurs, les moyens bons, les pas du tout bons -, que tout le monde puisse bénéficier de cette option du gouvernement », a préconisé l’enseignant.

    « Cela va non seulement permettre de régler le problème de l’équité dans le pays et d’augmenter le nombre de scientifiques dans le pays, mais aussi de donner beaucoup plus de chances à ceux qui doivent sortir du lot pour devenir ingénieurs, électriciens, entre autres ».

    Hamidou Diédhiou salue la création des lycées d’excellence.  »Mais ces lycées ne doivent pas continuer de favoriser davantage les excellents et laisser sur les carreaux les moyens bons ». « Il faut qu’on soit très vigilants dans cette option-là pour ne pas avoir l’effet contraire », a-t-il conclu.

    NSS/ADL/OID/BK/MTN

  • SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll: trois écoles réceptionnées par la mairie

    SENEGAL-EDUCATION-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll: trois écoles réceptionnées par la mairie

    Richard-Toll, 29 déc (APS) – La commission Éducation de la mairie de Richard-Toll a réceptionné, ce vendredi, trois établissements scolaires d’une valeur de 181 millions francs Cfa, dans le cadre de son programme de modernisation des infrastructures scolaires, a constaté l’APS.

    « Le maire a construit trois nouvelles écoles dans la commune de Richard-Toll dont une à Khouma Chantier, une à Khouma Mbodjiéne et une autre école à Thiabakh avec le même nombre de salles », a affirmé le président de la commission Éducation Mamadou Ciss, ajoutant que  »chaque école est dotée également d’un bloc administratif ».

    M. Ciss qui s’exprimait à l’occasion de la réception provisoire de ces ouvrages s’est réjoui de cette « belle » initiative du maire de la commune qui s’inscrit dans le cadre du programme de modernisation des infrastructures scolaires dans la ville de Richard-Toll.

     »La construction de ces trois écoles dont deux avec R+1, est une initiative de la mairie de Richard-Toll accompagnée par le programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) dans le cadre de l’appui aux collectivités territoriales », a indiqué Ndeye Awa Pouye, responsable de marchés audit programme.

    Par ailleurs, elle a précisé qu’il faut des résultats « positifs » pour pouvoir bénéficier de ce programme.

    OG/AMD/SBS/OID