Bambey, 28 oct (APS) – Le coordonnateur général du Forum civil, Birahim Seck, a invité samedi les autorités étatiques à « prendre » au sérieux la situation qui prévaut dans certaines universités sénégalaises en vue d’une « reprise effective des cours ».
»L’Etat doit prendre au sérieux la situation qui prévaut dans des universités pour une reprise effective des cours », a-t-il déclaré, en marge d’un atelier de renforcement des capacités sur la fiscalité locale et la mobilisation des ressources au profit des commissions de fiscalité locale de Diourbel.
Selon Brahim Seck, »tous les acteurs, autorités, enseignants et étudiants doivent [faire] prévaloir le dialogue pour trouver une solution, synonyme de reprise des enseignements-apprentissages. »
Il a ainsi demandé aux autorités universitaires de bannir toute référence à la force dans leur discours et exhorté les étudiants à répondre au dialogue s’ils sont invités pour ‘’asseoir une paix durable dans nos universités. »
« L’éducation est un droit conféré par la Constitution. Par conséquent, c’est une obligation pour les autorités d’ouvrir les universités pour permettre aux étudiants d’étudier », a-t-il fait valoir.
Plusieurs universités sénégalaises avaient décidé de suspendre leurs activités pédagogiques à la suite du saccage, en juin dernier, de certains de leurs locaux lors des manifestations qui avaient suivi le placement sous mandat de dépôt de l’opposant Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, si certains campus régionaux ont ouvert leurs portes, celui de l’université de Dakar reste encore fermé. Les autorités de la plus grande université sénégalaise invoquent le non achèvement des travaux de réparation des dégâts causés par les actes de vandalisme perpétrés en juin pour justifier ce retard, au grand dam des étudiants et des syndicats qui réclament avec insistance sa réouverture.
Matam, 28 oct (APS) – Le médecin-chef du district sanitaire de Matam, docteur Alioune Mbacké, a annoncé, vendredi, que la Direction générale de la santé compte vacciner dans la région de Matam (nord-est) plus de 50 000 jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus.
« Il est prévu de vacciner plus de 50 000 jeunes filles de 9 à 14 ans. Un travail entamé depuis une semaine avec la participation de nombreux prestataires et de sages-femmes, en collaboration avec les acteurs de l’éducation », a-t-il dit.
Le Dr Mbacké intervenait à l’école primaire Thierno Aboubacry Bâ de Gourel Serigne, lors de la journée de vaccination contre le cancer du col de l’utérus dédiée aux élèves des écoles de la commune de Matam.
Il a signalé que 50 établissements scolaires ont été visités, permettant la vaccination de toutes leurs pensionnaires âgées de 9 à 14 ans.
Il a rappelé que pour »se prévenir de cette maladie, la meilleure manière est de vacciner les jeunes filles pour les protéger définitivement de ce cancer quand elles seront en âge avancé ».
Cinq cents femmes ont été dépistées au centre de santé de Matam, a-t-il indiqué, ajoutant que »des légions précancéreuses ont été dépistées, leur évitant la survenue du cancer à un stade avancé ».
Le médecin-chef du district sanitaire de Matam compte sur les »bajenou gox » (marraines de quartier), pour sensibiliser les filles qui ne sont pas dans les écoles à travers des visites à domicile afin d’atteindre toutes les jeunes filles âgées entre 9 et 14 ans.
Bettenty, 27 oct (APS) – A Bettenty, les acteurs de l’éducation constatent, presque impuissants, l’ampleur de la déperdition scolaire et les difficiles conditions d’études des élèves, à un point tel que les principes d’égalité des chances se trouvent fortement mis à rude épreuve sur cette île de la commune de Toubacouta, dans la région de Fatick (ouest).
Bettenty est une île d’un accès particulièrement difficile. Pour s’y rendre, les usagers n’ont d’autre choix que d’embarquer à bord des pirogues, malgré les conditions de sécurité très limitées de ce type de transport pourtant très prisé dans cette zone.
Au quai de pêche de Missirah, le soleil a fini de se transformer en un petit cercle doré. Il ne lui reste plus qu’à jeter son linceul derrière l’horizon. Sur la berge, les va-et-vient deviennent interminables à l’approche du crépuscule.
Assise sur une natte à même le sable, une dame profite de cette ambiance crépusculaire pour servir des verres de thé moyennant quelques pièces. « Vous partez à Bettenty ? », demande-t-elle, la théière à la main. « Buvez du thé, ça vous donnera la force », marchande-t-elle avant de nous avertir que « la marée est basse donc les pirogues naviguent difficilement ».
Sur le rivage, un vent frais caresse les visages. Alors que le soleil avait fini de disparaître au loin, derrière les cimes des mangroves, un piroguier s’arrête devant nous. « Je suis Karamba, je dois vous conduire à Bettenty », dit-il en se présentant.
« Portez vos gilets de sauvetage », ordonne Karamba lors de l’embarcation. Le départ ne tarde pas. Le moteur vrombit dès que les passagers ont pris place avec leurs gilets bien ajustés. Et la pirogue de foncer ardemment sur les bras de mer disséminés sur des kilomètres. La traversée fut longue, environ trois heures. « La marée est basse, je suis contraint de naviguer doucement », justifie le piroguier.
Il est 22 h quand la pirogue accoste à Bettenty, un village insulaire situé au cœur des îles du Saloum dont la flore et la faune ainsi que les nombreux cocotiers qui surplombent la mer gratifient le nouveau-venu d’un climat qui annonce une bonne et douce nuit.
Au matin, de bonne heure, à Bettenty, le brouillard de l’aurore traîne encore sur l’île qui se trouve au cœur des eaux du delta du Saloum. Un vent frais souffle sur le village et annonce la naissance d’une journée bien prometteuse pour les moutons qui se pavanent déjà sur les rues sableuses de cette localité située dans le département de Foundiougne.
Quarante-six élèves ont abandonné le train de l’école
Le soleil jette aussi progressivement ses premiers rayons dorés sur l’île à mesure que les insulaires continuent de se réveiller petit à petit.
Il est 10h au lycée de Bettenty, la pureté de l’air ainsi que la fraicheur de la matinée y sont toujours présentes. La brise de la mer qui cercle la localité se fait aussi ressentir dans cet établissement entièrement ceinturé par un mur en ciment. Ici, ils sont nombreux les élèves qui désertent les salles de classe à l’adolescence pour tenter de rejoindre les îles Canaries par la mer.
Au lycée, un calme plat règne. Les quelques arbres qui se trouvent dans la cour de l’école font murmurer leurs feuillages. Quelques élèves, des filles en classe de troisième, s’y promènent. Le lycée fait face à un fort taux de déperdition scolaire, surtout chez les garçons.
« C’est à cause de la migration irrégulière. J’ai mal au cœur quand je vois des adolescents de 15 et 16 ans prendre des pirogues pour aller vers un lendemain si sombre », s’offusque Khaly Sarr, principal du collège de Bettenty.
Un enseignant en plein cours dans une classe de 3ème au collège de Bettenty
Lamine Mané exerce comme professeur de français et d’histoire/géographie au lycée de Bettenty. Assis sur une chaise juste à côté du portail du collège, chapeau sur la tête, il fixe sa théière qui mijote tranquillement sur un fourneau. Mané enseigne ici depuis 2013. Au fil des années, il s’y est marié et a deux enfants, tous nés à Bettenty.
« Il y a un taux important d’élèves qui abandonnent. On essaye de les conseiller et de les sensibiliser, mais ce n’est pas facile. C’est un phénomène qui ne nous arrange pas car s’il continue, l’école risque de fermer ses portes à Bettenty », alerte-t-il.
« Chaque année que Dieu fait, les élèves abandonnent de la sixième à la première, et la plupart du temps, ce sont les parents d’élèves qui sont derrière. Rien que cette année, il y a quatre élèves qui sont venus récupérer leur extrait de naissance mais ce sont les parents qui ont appelé le surveillant pour exiger les documents et malheureusement, le plus âgé des quatre n’a que 15 ans », raconte-t-il sur le ton du regret et de l’amertume. Un petit silence puis il continue : « Ce sont les garçons surtout qui désertent le lycée car ils n’ont rien compris. Ils pensent toujours à cet eldorado qui se trouve ailleurs notamment en Europe ».
En première S2, il n’y a que trois élèves, toutes des filles. Même constat dans cette classe de 3ème où les filles sont majoritaires.
« Les filles aiment les études mais c’est le mariage qui pose problème car une fois mariée, elles tombent enceintes, ce qui précipite leur abandon », analyse Khaly Sarr, le principal.
Selon lui, il y a « une véritable saignée, surtout dans les classes de 5ème, 4ème et de 3ème, avec une forte tendance des garçons qui quittent l’école pour prendre les pirogues à destination du Maroc ou de la Tunisie ». Il ajoute : « En classe de 5ème et 4ème, sur les 90 élèves inscrits au départ, seuls 6O terminent l’année scolaire ».
Selon le rapport annuel du collège de Bettenty que l’APS a pu consulter, ce CEM compte 317 élèves (199 garçons et 118 filles). Au total 46, dont 41 garçons, ont abandonné le train au cours de l’année scolaire 2022-2023. Au niveau du cycle secondaire qui compte actuellement 39 élèves, 7 lycéens ont décoché au cours de la même année.
Privé d’électricité et d’un accès à l’informatique, le collège de Bettenty fait « de bons résultats », en dépit de ces manques et autres difficultés, se réjouit Lamine Mané. « C’est une fierté pour nous mais également pour tout le village », dit-il.
L’égalité des chances à l’école remise en cause
Au collège de Bettenty, on note une forte présence des jeunes filles
« A Bettenty, l’Etat doit faire des efforts dans le domaine de l’éducation, car même le mur de clôture a été financé par les populations. On doit encadrer les enseignants et les surveillants mais aussi construire plus d’ infrastructures; des salles de classe notamment. L’État doit agir pour électrifier le CEM et construire un bloc administratif afin de mette en place un cadre de vie et d’études qui pourra donner envie aux élèves de venir à l’école », plaide Khaly Sarr.
Fatou Lassana Sarr fait partie des 12 élèves que compte la série L2 du lycée. En tant que premier ministre du gouvernement scolaire de Bettenty, la lycéenne de taille moyenne, teint noir, fait montre d’une lucidité et d’un sens des responsabilités qui transparait sur son visage. En dépit de son jeune âge.
« Nous rencontrons beaucoup de problèmes surtout avec le manque de professeurs, déplore-t-elle. On nous parle d’égalité des chances mais je crois que c’est de la rhétorique car pour avoir certains droits, nous sommes obligés de demander par-ci, par-là, contrairement aux autres élevés qui se trouvent dans les grandes villes ».
« L’année prochaine, nous aurons besoin d’un professeur de philosophie. C’est une grande crainte parce que c’est une matière très importante pour les séries L2 et L1 », ajoute la jeune élève.
A Bettenty, la plupart des élevés rencontrés soutiennent qu’ils n’ont pas assez de références, genre succes-stories dans le domaine des études. Ils pointent du doigt également les conditions difficiles qui ne donnent pas le goût des études aux élèves.
« Dans ce village, tous ceux qui ont étudié sont presque sans emploi ou au chômage. Donc, ceux qui nous servent de référence sont ceux qui sont partis à l’extérieur, y ont trouvé du travail et sont revenus construire des maisons », explique Fatou Lassana Sarr.
« Nous voulons vraiment étudier, nous voulons changer les choses mais les conditions sont difficiles. L’Etat doit nous aider au moins à avoir suffisamment de professeurs, à équiper l’école en matériel informatique et à la raccorder à l’électricité », poursuit-elle, sous le regard de ses camarades qui acquiesçaient positivement de la tête.
A côté du quai de pêche de Bettenty, deux anciens élèves âgés tous de moins de 18 ans en train de charger du bois mort à bord d’une charrette. Ces jeunes insulaires ne rêvent que d’une chose : rejoindre l’Europe. « Vous devez essayer de comprendre notre situation. On n’a pas de travail ici, la seule solution qui s’offre à nous, c’est partir pour aider nos parents », soutient l’un d’eux.
Deux jeunes insulaires qui rêvent de l’Europe
« Je serai à bord de la prochaine pirogue à destination des îles Canaries. Rien ne peut me décourager encore moins me faire peur car ce que je rencontre ici est pire que tout ça », renchérit l’autre.
Une mentalité à déconstruire
La migration irrégulière, bien qu’étant un phénomène tragique, a pris une proportion assez importante au point que certains habitants de Bettenty la considèrent comme « un salut ».
« Ici, nous n’avons que ça. Si tu dis aux jeunes de ne pas partir, les parents vont dire que tu n’aimes pas leurs familles, dit un habitant, en insistant sur le fait que son identité ne soit pas rendue publique. La migration, ici, c’est du business, et si je vous dis qu’il y a des familles qui organisent des fêtes quand une pirogue arrive à destination, vous n’allez pas me croire, et pourtant c’est vrai ».
Adama Mané est un ancien migrant. Il a travaillé plus de 17 ans dans le secteur de l’électricité et de la plomberie, dans différents pays européens (Espagne, France et Allemagne). Il est retourné au Sénégal il y a une dizaine d’années, pour investir dans l’agriculture. Il se dit « très peiné » par cette mentalité avec ces jeunes qui pensent toujours que l’Europe est la panacée de tous les maux.
« Chers jeunes, pour rien au monde, n’abandonnez pas vos études, connectez-vous, continuez vos études. Une fois que vous aurez vos diplômes, vous pouvez aller en Europe légalement et sans problèmes. Il y a des mentalités que nous devons déconstruire », lance-t-il à une foule de jeunes lors d’une journée de sensibilisation, tout en demandant aux pouvoirs publics d’accompagner davantage ces élèves qui veulent, malgré tout, réussir.
Selon Malick Diouf, un parent d’élèves, les écoles de Bettenty manquent d’effectifs. Il estime qu’il y a trop d’abandons car les parents d’élèves n’arrivent plus à retenir les élèves au collège et au lycée à cause de leur volonté de migrer.
« Il y a des parents qui pensent que l’Europe est la solution, ce qui fait même qu’au niveau élémentaire, on ne parvient pas à avoir 100 élèves en Cm2 pour les deux écoles primaires de Bettenty, c’est insuffisant », a-t-il-déploré.
L’État et les organisations insistent sur la sensibilisation
Journée de sensibilisation organisée par l’OIM en destination des élèves et parents d’élèves de Bettenty
A Bettenty, l’OIM et la direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur (DGASE), ainsi que des agents du ministère de l’Intérieur, à travers le comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILEC) et le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, ont déroulé des campagnes de sensibilisation sur les « risques » et « dangers » de la migration irrégulière à l’intention des jeunes de Bettenty.
L’objectif de ces journées de sensibilisation est de convaincre ces jeunes insulaires sur les opportunités qui existent au Sénégal et les inviter à suivre les voies légales de la migration.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est présente au Sénégal depuis 1998 sous la forme d’une représentation régionale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
En 2011, le Bureau Pays de l’OIM pour le Sénégal a été créé afin de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement sénégalais et d’autres partenaires clé dans la gestion de la migration.
Le vendredi 23 juin 2023, jour de cette session de sensibilisation, un espace a été aménagé aux abords du quai de pèche, pour accueillir la journée sur le thème « Tukki jarul làqatu » (Pas besoin de se cacher pour émigrer). Au fur et à mesure que la journée avançait, hommes, femmes et élèves surgissaient pour assister à la sensibilisation.
« Concentrez-vous sur vos études, vous avez un grand avenir devant vous. Il y a des voies légales à suivre. Les jeunes doivent les emprunter et éviter les voyages périlleux. Il y a des possibilités de voyage avec la pré-inscription dès que vous décrochez le bac », dit Bara Sylla, adjudant de police et chef du bureau chargé de la réinsertion et des emplois au CILEC.
« La migration est un droit mais il y a des voies légales à emprunter. Nous sommes là pour dire que vous pouvez voyager de façon ordonnée et régulière », ajoute pour sa part Adama Dia, qui représentait l’Organisation internationale pour les migrations.
Au Sénégal, la direction générale d’appui aux sénégalais de l’extérieur (DGSAE) est chargée de piloter le projet « Gouvernance Migration et Développement », financé par le Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour contribuer aux efforts du gouvernement du Sénégal dans la création de pôles économiques viables et compétitifs et pourvoir des alternatives à la migration irrégulière.
Ce projet se propose de contribuer à la promotion de la migration régulière par l’entremise du renforcement des capacités d’intervention humaines, techniques et matérielles des services d’appui/conseil des migrants grâce aux Bureaux décentralisés d’accueil, d’orientation et suivi des émigrés (BAOS).
Les équipes de la direction générale d’appui aux sénégalais de l’extérieur ont de leur côté organisé, du 10 au 12 juillet 2023, une caravane de sensibilisation sur le thème « Péncóo Toog Fi Tekki fi », dans les régions de Kaffrine, Kaolack et Fatick, notamment à Bettenty.
Les différents intervenants à Bettenty « ont informé et sensibilisé les communautés sur les dangers de la migration irrégulière et sur les dispositifs mis en place par l’Etat du Sénégal et ses partenaires à travers le projet Gouvernance Migration et Développement, mis en œuvre par les bureaux d’accueils, d’orientation et suivi (BAOS) », souligne Ndèye Yacine Faye, chargée de communication de la DGASE.
« Nous avons invité les jeunes, notamment les migrants de retour, à se rendre au niveau des bureaux du BAOS pour recueillir toutes les informations concernant leurs centres d’intérêt », a-t-elle expliqué.
Kahi (Kaffrine), 26 oct (APS) – L’équipe municipale de Kahi ambitionne de clôturer toutes les écoles élémentaires de cette commune de la région de Kaffrine (centre) l’année prochaine, a annoncé son maire, El Hadji Aliou Diané.
« L’objectif principal de la municipalité, c’est de clôturer toutes les écoles de Kahi l’année prochaine. Maintenant nous sommes en train de travailler sur le budget, car tout cela, c’est le budget qui le fait, plus l’appui de l’Etat et de la coopération décentralisée interne ou externe, qui nous permettra de venir en aide aux directeurs d’école, associations de parents d’élèves et maîtres d’école, qui sont dans une souffrance inouïe », a déclaré l’édile.
S’exprimant en marge d’une cérémonie de remise des fournitures scolaires aux écoles élémentaires et « daaras », jeudi, il a signalé que l’école primaire de Ndodj a déjà été clôturée cette année par la commune qui va également réfectionner sept salles de classe dans trois villages et « régler certaines factures d’eau ».
« Depuis l’année dernière, nous avons opté pour une vision qui est celle de son excellence, le président de la République, [laquelle] voudrait que dans tout ce que l’on fait, qu’on n’oublie pas le paramètre équité », a dit l’édile de Kahi, ajoutant que 20 écoles élémentaires et « daaras » ont reçu de la mairie des fournitures scolaires estimées à 10 millions de FCFA.
Daouda Camara, le directeur de l’école primaire de Ndigui, a félicité le maire pour son appui et son accompagnement, non sans relever les difficultés rencontrées par certains établissements scolaires, comme le manque d’eau.
Kaffrine, 26 oct (APS) – La mairie de Kaffrine (centre) a doté les écoles élémentaires et « daaras » (écoles coraniques) de la commune de fournitures scolaires et matériels pédagogiques d’un montant total de 12 millions de francs cfa.
C’est un lot composé des cahiers, d’ardoises, de stylos, de crayons, d’un montant de 12 millions de francs Cfa », a expliqué le premier adjoint au maire de Kaffrine, Moustapha Diop, jeudi, lors de la cérémonie de distribution, en présence des différents acteurs de l’éducation.
« Cette année, on a voulu faire dans la transparence, et l’ensemble des écoles de la commune, les daaras et les personnes vivant avec un handicap, plus particulièrement les non-voyants ont reçu leur lot de fournitures scolaires », a-t-il dit.
Il a souhaité aux apprenants, directeurs d’établissement et enseignants « une année scolaire paisible avec de bons résultats dans la commune.
L’inspecteur Birame Thioune, chef de district du centre périphérique des communes de Kaffrine et Kahi, a salué l’action de la mairie et l’approche inclusive choisie à travers la prise en compte des non-voyants.
Saint-Louis, 26 oct (APS) – L’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis a inauguré jeudi son laboratoire Biomasse-énergie, acquis grâce à la coopération nouée avec le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement et l’Agence française de développement (AFD).
Ce laboratoire va aider l’UGB à s’impliquer dans l’effort de recherche nationale auquel le président de la République, Macky Sall, a convié les recteurs lors de la remise en avril dernier d’un lot de matériels aux laboratoires des universités, a expliqué le recteur Pr Magatte Lô.
L’Université Gaston Berger en tant qu’institution d’enseignement supérieur est orientée vers la recherche et l’innovation ainsi que le savoir-faire technologique’’, a t’il souligné.
Les résultats de la recherche vont permettre aux populations de s’adapter au changement climatique et d’améliorer leurs conditions de vie.
‘’Ce laboratoire va aussi aider les petites et moyennes entreprises agroalimentaires à disposer de l’énergie productive, particulièrement en zone rurale, par le biais de l’exploitation de la biomasse agricole, comme la farine de riz, la coque d’arachide, la pomme d’anacarde, etc’’.
Le choix de Saint-Louis pour abriter ce laboratoire est justifié par son statut de région à vocation agricole, a déclaré le recteur. Il estime que ce laboratoire aura également un impact sur les ressources forestières soumises à une rude exploitation.
Pr Joseph Bassama est le référent de ce projet à l’UGB, lequel a aussi été déroulé au Burkina Faso.
Dakar, 26 oct (APS)- L’ambassadeur de la Turquie au Sénégal, Mme Nur Sağman, a salué, jeudi, l’intégration réussie des Sénégalais dans la société turque, annonçant que son pays travaille à la planification de l’octroi de bourses pour les jeunes désireux d’y poursuivent leurs études.
‘’Les Sénégalais ont une aptitude incroyable à s’adapter en Turquie. Ils sont très bien intégrés, ils maîtrisent parfaitement la langue turque’’, s’est félicitée la diplomate.
Elle s’entretenait avec des journalistes de l’APS, en prélude à la célébration du centenaire de la Turquie moderne proclamée le 29 octobre 1923 par Mustapha Kemal Atatürk.
Nur Sağman était notamment interpellée sur la situation de Sénégalais résidant en Turquie marquée, ces derniers temps, par des ‘’contrôles d’identité intempestifs, des brutalités policières, des détentions abusives et même des expulsions illégales’’, selon les autorités sénégalaises.
La ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, chargée des Sénégalais de l’Extérieur, Annette Seck, effectue une mission en Turquie, du 20 au 28 octobre 2023, pour échanger justement avec les autorités turques sur ‘’les voies et moyens afin de mieux prendre en charge les préoccupations des Sénégalais résidant dans ce pays’’.
‘’En ce moment, la Turquie est en train de faire face à un problème d’immigration. Je ne parle pas de Sénégalais mais je parle en général. Donc à cause de cette crise il y a certaines difficultés’’, a reconnu son ambassadeur à Dakar.
Elle rappelle, à cet effet, que la ministre Annette Seck Ndiaye, actuellement en Turquie ‘’entreprend des entretiens avec ses homologues pour pouvoir faciliter ces démarches, parce que nous souhaitons qu’il ait beaucoup plus de jeunes qui partent faire leurs études en Turquie’’.
La diplomate a toutefois souhaité que « cette émigration de Sénégalais vers la Turquie se fasse dans les meilleures conditions ».
« Il faut qu’ils (les étudiants) aient les bases nécessaires pour que nous octroyons des bourses, à côté de celles qu’accorde le gouvernement du Sénégal. Nous essayons de mieux planifier tout cela », a-t-elle insisté.
Bowel, (Matam), 26 oct (APS) – Quatre établissements scolaires de localités situées dans la commune de Bokidiawé, dans le département de Matam (nord), ont reçu mercredi un don de 300 kits scolaires offert par l’ancien directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdoul Ly.
Les localités bénéficiaires – Bowel, Fondé Samaly, Louguéré Lahel et Diéryel, ont également réceptionné du matériel de travail pour enseignants ainsi qu’un lot de boîtes à craie pour chaque école, leur permettant de couvrir l’ensemble des besoins pour l’année scolaire.
»Cette action s’inscrit dans le sens du renforcement des efforts que mène l’Etat et ses démembrements pour une éducation de qualité. C’est aussi pour nous un appui aux parents d’élèves éprouvés par les coûts récurrents induits par l’enseignement », a dit le donateur, lors de la cérémonie de remise à Bowel.
Chaque élève des établissements bénéficiaires a reçu un sac d’écolier, un lot de cahiers, un ensemble de matériel géométrique, une ardoise, une gourde isotherme, des stylos et des crayons de couleurs.
Dakar, 26 oct (APS) – Des pays africains veulent s’inspire du modèle sénégalais d’enseignement à distance, a confié le recteur de l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane (ex-Université virtuelle du Sénégal, UVS).
»La plupart des pays africains sont en train de s’inspirer du modèle sénégalais de l’université virtuelle’’, a déclaré le professeur Mousso Lo qui était l’invité de la rédaction de l’Agence de presse sénégalaise (APS).
»C’est le cas de la Cote d’Ivoire, du Burkina qui est même allé plus loin que la Cote d’Ivoire qui a entamé la construction des Espaces numériques ouverts ENO. Il y a le Gabon, le Mali, le Niger qui n’a pas encore démarré, et le Congo’’, a-t-il ajouté.
L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane a un rôle »de leader à jouer » dans ce réseau, selon M. Lô, estimant aussi que »c’est une occasion pour partager des expériences ».
Selon lui, »il y a des choses qu’on arrive à faire peut-être mieux ici qu’en Côte d’Ivoire, Mali ou vice versa ou l’inverse ».
‘’Il s’agit de voir ce qui se fait de mieux quelque part de le copier pour que les autres puissent s’en inspirer. On est dans cette dynamique-là’’, a-t-il renchéri.
»'(…). Nous avons déjà une convention signée avec l’université virtuelle de la Cote d’Ivoire, une convention avec celle du Burkina. Nous sommes en train de travailler vers un réseau beaucoup plus large d’une université virtuelle francophone pour pouvoir partager des expériences’’, a dit Pr Moussa Lo.
Dakar, 26 oct (APS) – L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane du Sénégal (UN-CHK) multiplie les initiatives pour la prise en charge correcte de ses besoins dans son développement et son fonctionnement, a révélé son Recteur, le Professeur Moussa Lo, estimant que ‘’les ressources octroyées par l’Etat ne pourront jamais suffire pour atteindre les objectifs’’.
‘’Dans les perspectives du nouveau plan stratégique, il va falloir renforcer les ressources propres parce qu’on ne pourra pas toujours dépendre de la subvention de l’Etat qui ne suffira jamais de toutes les façons’’, a-t-il expliqué, estimant que ‘’l’Etat a aussi d’autres priorités’’.
»Pour prendre en compte certaines de nos préoccupations, notamment l’insertion professionnelle, l’amélioration de l’insertion professionnelle de nos apprenants, nous avons prévu l’ouverture de nos formations à un public beaucoup plus large’’, confie-t-il.
Le Professeur Moussa Lô, invité de la rédaction de l’APS, mercredi, a souligné que la recherche de moyens est en marche à l’Université numérique Cheikh Hamidou Kane du Sénégal.
‘’Nous sommes encore en train de chercher d’autres moyens pour accomplir nos missions parce que les moyens de l’Etat ne permettent pas toujours de le faire (…)’’, fait savoir le recteur.
L’Université numérique Cheikh Hamidou Kane du Sénégal développe dans ce sens un programme avec un partenaire technique et financier.
‘’C’est un programme de formation ouverte pour le renforcement des compétences, l’emploi et entrepreneuriat dans le numérique comme le marketing digital, la broderie numérique, le commerce digital, l’intelligence artificielle pour tous’’, a-t-il précisé.
Il s’agit d’un programme financé par la Fondation Mastercard sur la période 2022-2026 avec comme ambition de former 90 mille jeunes dans les métiers du numérique, même s’ils n’ont pas de diplôme, a expliqué le recteur.
Selon lui, ‘’ce programme a aussi un volet très important en termes d’employabilité et d’insertion professionnelle’’.
Le Recteur de l’UN-CHK-S soutient qu’‘’au bout d’un an, ce programme a déjà permis de certifier dix mille jeunes dont quatre mille sont déjà insérés dans différents métiers’’.
Il pense par ailleurs que ‘’dans quatre ans, ce programme produira des résultats beaucoup plus importants’’.
Le Professeur Moussa Lo estime qu’‘’au vu de sa dynamique, l’Université numérique du Sénégal pourrait devenir dans dix ans la plus grande université de l’Afrique’’.
Il confie, par ailleurs, que l’Université Numérique du Sénégal ‘’c’est une centaine de partenaires sur le plan national et sur le plan international’’.
‘’Ce sera aussi une université qui aura un maillage territorial, avec beaucoup d’alumni, que ce soit des diplômés ou des certifiés dans tous les milieux socio-économiques’’, selon le recteur.
Elle permettra aussi de ‘’tirer vers le haut le système éducatif en termes d’innovations pédagogiques’’.
Selon lui, c’était la question en jeu lors du colloque ‘’Africa digital Edu’’ sur les opportunités et défis du numérique que l’université avait organisé au début du mois d’octobre dans le cadre de la célébration de ses dix ans.
L’idée est de pouvoir susciter des échanges sur les opportunités offertes par le numérique pour renforcer, améliorer la qualité de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur et aussi dans l’éducation de base, selon le Professeur Moussa Lo.