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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : saisie de produits forestiers illicites estimés à 300 millions de francs CFA en six mois (officiel)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Ziguinchor : saisie de produits forestiers illicites estimés à 300 millions de francs CFA en six mois (officiel)

    Ziguinchor, 21 jan (APS) – L’inspection régionale des Eaux et forêts de Ziguinchor (sud) a annoncé, mardi, avoir saisi, entre juin 2024 et janvier 2025, des variétés de bois dont le coût est estimé à 300 millions de francs CFA, dans les arrondissements de Niaguis et de Niassya.

    Ces saisies entrent dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de bois à Bignona et Ziguinchor.

    Ce lot est constitué de 114 billons de teck, de 314 planches et plateaux, de 214 lattes de rôniers.

    « Durant ces six derniers mois, entre juin 2024 et janvier 2025, en collaboration avec les autres forces de défense et de sécurité, nous avons fait ces saisies importantes estimées à environ 300 millions de francs CFA », a déclaré le lieutenant-colonel Momar Sèye, chef de l’inspection régionale des Eaux et forêts de Ziguinchor.

    Il s’exprimait au cours d’un entretien avec des journalistes lors d’une visite guidée pour constater de visu les saisies opérées par sa structure dans la région.

    Outre les quantités de bois saisies, le matériel utilisé par les trafiquants a été également immobilisé, a indiqué le chef du service départemental des Eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant Mame Less Ciss.

    ‘’Quinze tricycles, des vélos, des motos Jakarta, des tronçonneuses, des coupes-coupes et des haches, de même que deux véhicules pour le transport des produits de leurs activités illicites ont également été saisis’’, a-t-il dit.

    Il a notamment indiqué que les procès-verbaux ont été établis, ajoutant que 74 personnes ont été arrêtées dans cette opération et mis à la disposition de la justice.

    « Ces trafiquants arrêtés dans le cadre des investigations menées sous la conduite de l’autorité judiciaire sont déférés devant le parquet », a indiqué l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant-colonel Momar Seye.

    « La région de Ziguinchor occupe une place importante dans la stratégie de conservation de la biodiversité au Sénégal. C’est une région qui a un important potentiel forestier avec une couverture végétale d’environ de 63% de la superficie régionale », a-t-il précisé.

    Selon lui, le trafic de bois au niveau de la région de Ziguinchor est l’un des facteurs les plus importants en termes de dégradation de la biodiversité.

    « Lorsque les ressources sont rares, cela peut être source de tension sociale. Nous devons veiller à ce que ces ressources soient suffisamment bien conservées pour le bénéfice des populations », a préconisé l’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor.

    Il a également appelé les populations à plus de collaboration pour, dit-il, permettre aux agents des Eaux et forêts d’endiguer le phénomène du trafic illicite de bois, qui « impacte de façon négative et de façon très significative les ressources forestières de la région de Ziguinchor dans le cadre d’un trafic intérieur et international ».

    Mais, depuis un certain temps, le service forestier a mis en œuvre un important programme de renforcement pour mieux lutter contre l’exploitation illégale des produits forestiers, a assuré le chef du service départemental des Eaux et forêts.

    le chef du service départemental des Eaux et forêts de Ziguinchor, le lieutenant Mame Less Ciss.

    MNF/ABB/OID

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / ‘’Setal sunu rééw’’ : Kaolack veut relever le défi de l’adhésion et de la mobilisation communautaires (gouverneur)

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / ‘’Setal sunu rééw’’ : Kaolack veut relever le défi de l’adhésion et de la mobilisation communautaires (gouverneur)

    Kaolack, 21 jan (APS) – Les autorités de la région de Kaolack (centre) déclarent vouloir relever le défi de l’adhésion, de la mobilisation et de la participation communautaires pour réussir l’organisation de la neuvième édition de la journée nationale de mobilisation citoyenne ‘’Setal sunu rééw’’.

    ‘’On s’est rendu qu’il y a un double défi qui se pose à nous, notamment celui de l’adhésion, de la mobilisation et de la participation des populations et la mobilisation des moyens lourds’’, a indiqué le gouverneur Mohamadou Moctar Watt.

    Des moyens lourds seront mobilisés par la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED). Ces moyens lourds viendront renforcer ceux qui seront déployés par la mairie de Kaolack, a souligné l’autorité administrative, au cours d’une réunion du Comité régional de développement (CRD).

    Cette réunion était consacrée aux préparatifs de la journée nationale de mobilisation citoyenne, en présence des différents services et autres entités impliqués dans l’organisation de cette activité d’investissement humain.

    La journée de mobilisation citoyenne ‘’Sétal sunu rééw’’ se tiendra le 1er février 2025.

    Le gouverneur de Kaolack a indiqué que ce CRD a permis de voir les mesures à mettre en œuvre pour une organisation réussie de cette journée dédiée au ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

    Plusieurs intervenants ont relevé, avec regret, la non implication des populations, des mouvements associatifs et sportifs ainsi que de certaines organisations communautaires de base (OCB).

    Le Regroupement des vrais artisans de l’automobile du Sénégal (REVAAS) s’est engagé à mettre à disposition une pelle mécanique et un camion.

    ‘’Le second défi ayant trait à l’adhésion, à la mobilisation et à la participation, nous comptons déployer une campagne de communication, avec l’appui de la municipalité avec des spots publicitaires au niveau des différentes radios de la place et nous entendons également mobiliser la population scolaire qui est extrêmement importante’’, a fait savoir M. Watt.

    ‘’Si chacun là où il se trouve donne du sien, il y a un véritable espoir que nous allons réussir cette mobilisation-là’’, espère le chef de l’exécutif régional.

    Il a rappelé que le vendredi dernier, décision a été prise de ‘’faire passer le message auprès des imams afin que, dans leurs prêches, ils puissent sensibiliser les populations dans le sens de leur adhésion et de leur participation’’.

    Pour cette édition, la région de Kaolack compte s’illustrer à travers des activités de nettoyage et de désherbage aux quartiers Fass Cheikh Tidiane, Médina Baye et Médina Mbaba.

    Dans ces quartiers, il sera procédé au nettoyage des rues et des places publiques, ainsi qu’à l’éradication des dépôts sauvages et désherbage. Il également le nettoiement des cimetières de Médina Baye, du lycée Samba Dione de Gandiaye, de la place publique de Thiaré, du marché et des alentours du poste de santé de Keur Socé.

    Des activités similaires sont envisagées dans les deux autres départements de la région : Nioro du Rip et Guinguinéo.

    Aussi bien la SONAGED, la mairie de Kaolack que d’autres structures ont promis de mettre à disposition des moyens lourds et du petit matériel de nettoiement et de collecte des déchets.

    ADE/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE / Agro Beydaare : le pari de l’agroécologie pour rendre Tambacounda autonome en légumes

    +++Par Abdoulaye Diallo+++

    Tambacounda, 21 jan (APS) – L’entreprise agricole Agro Beydaare s’est donnée pour ambition de rendre la région de Tambacounda autonome en légumes en misant sur des cultures durables, dans une zone déjà mise à rude épreuve par la perte d’écosystèmes forestiers.

    Installée dans le sud-est du Sénégal, Agro Beydaare Sénégal s’investit depuis 2015 dans la production agricole, l’agroalimentaire, les aménagements agricoles, le conseil, la formation et diverses prestations de services.

    En cette journée de janvier, le soleil s’apprête à se coucher à l’horizon. Mais, Amadou Tidiane Diallo, le président-directeur général d’Agro Beydaare, et son équipe sont à pied d’œuvre pour les semis de piment, de poivron et d’autres condiments cultivés sur le site.

    Dans cette ferme de cinq hectares située à Botou, dans la commune de Sinthiou Malème, à deux kilomètres de la ville de Tambacounda, la biodiversité cohabite harmonieusement avec les activités agricoles.

    Le microclimat qui règne sous les manguiers est un signe évident de cette symbiose entre le maraîchage et l’arboriculture.

    Les gestionnaires cultivent plusieurs spéculations à travers le maraîchage et les cultures de contre saison, notamment celle du maïs.

    Ce modèle de production, presque nouveau voire rare à Tambacounda, est présenté par ses initiateurs comme celui qui permettra au Sénégal oriental d’être autonome en légumes dans les prochaines années.

    Produire de la qualité, l’objectif principal de l’entreprise 

    ‘’Ici la migration vers des méthodes culturales respectueuses de l’environnement reste un grand défi, cela se voit avec la mise en place d’une usine de compostage dont l’objectif est de transformer tous les déchets et les résidus en fertilisants naturels’’, vante Moussa Ndiaye, chargé de mission du groupe Agro-Beydaare.

    ‘’Grâce aux fertilisants bio que nous utilisons, nous produisons de la qualité, c’est important de produire de la qualité car il s’agit d’aliments et qui parle d’aliments, va forcément évoquer de santé des populations’’, ajoute Moussa, le regard figé sur les différentes activités qui se passent dans la ferme.

    Dans ce site, le groupe pratique de l’arboriculture notamment le poids d’angole, le Moringa, l’anacarde et des arbres fruitiers comme la mangue. Pour entretenir la ferme, l’entreprise sollicite les services d’un groupe de femmes basé dans la ville de Tambacounda.

    ‘’Nous convions ce groupement de femmes à chaque fois que nous avons des tâches à faire et elles sont payées par jour », affirme Amadou Tidiane Diallo, le PDG de l’entreprise.

    ‘’Pour l’arboriculture, nous avons misé sur le moringa, le manguier, le poids d’angle, le goyavier, le baobab et l’anacarde. Nous avons aménagé ce site sur fonds propre et avec l’aide de quelques partenaires’’, a-t-il-fait savoir.

    Le groupe Agro-Beydaare a également misé sur la nutrition avec l’utilisation de fertilisants bio pour obtenir des légumes propres et sains pour la santé.

    ‘’Pour le maraîchage, nous cultivons tout sorte de légumes et quand on parle de nutrition, cela veut dire que nous devons produire sain avant de commercialiser’’, dit M. Diallo.

    L’entreprise agricole fabrique aussi des fertilisants naturels en utilisant les résidus de ses cultures.

    ‘’Pour le compostage, nous utilisons les résidus de nos cultures pour avoir des produits qui nous permettent de renforcer nos cultures, préserver l’environnement et lutter contre la dégradation des sols’’, indique Amadou Tidiane Diallo.

    Moussa Ndiaye, le chargé de mission de l’entreprise, explique que les résidus de maïs sont mélangés avec de la paille, de l’herbe et de la cendre pour fabriquer du compost. ‘’Notre credo, c’est de ne rien jeter dans la nature : tout est transformé. Ces fertilisants sont très efficace’’, dit-il.

    L’ambition d’Agro Beydaare est de répandre ces techniques culturales dans toute la région de Tambacounda. Pour arriver à cet objectif, des jeunes sont formés aux techniques de compostage.

    ‘’Nous sommes en train de former des jeunes dans le compostage et nous allons mettre en place des kiosques de vente de composte, que nous produisons pour davantage vulgariser ces pratiques culturales et lutter contre le réchauffement climatique dans la région’’, indique le PDG de l’entreprise.

    Plaidoyer un accompagnement de l’Etat 

    Dans cette ferme agroécologique sont aménagées deux stations aquacoles dont l’eau de vidange sert de fertilisants aux spéculations cultivées sur place. L’entreprise compte aménager également un four pour la fabrication de charbon biologique sans fumée et non nuisible à la nature.

    ‘’Nous sommes en train d’aménager un four pour le charbon bio, car nous voulons augmenter notre production de maïs et si on arrive à le faire, les résidus du maïs vont être transformés en charbon bio’’, confie le PDG de l’entreprise.

     »Pour le moment, nous sommes au début de la production des cultures de contre saison.  Vous voyez, nous avons moins d’un hectare. Mais, avec le compostage biologique, nous pouvons récolter jusqu’à quatre tonnes à l’hectare. C’est pour cela que nous envisageons d’agrandir le site’’, lance-t-il.

    Les ambitions d’Agro Beydaare sont toutefois mises à rude épreuve par un certain nombre de difficultés dont la divagation des animaux et la question de l’eau.

    ‘’Il nous faut un matériel solide pour régler le problème de l’irrigation. Pour l’irrigation, nous payons 200 mille francs CFA par mois. Si vous ne passez pas à la caisse, l’eau est coupée. Donc, nous avons besoin d’un accompagnement de l’Etat, mais nous n’attendons pas. Nous sommes engagés à accompagner le processus de développement du pays’’, insiste Amadou Tidiane Diallo.

    ‘’Nous n’attendons pas l’Etat pour faire bouger les choses, mais il important que l’Etat puisse mettre les moyens là où il faut. Si vous prenez notre ferme, c’est une trentaine de personnes qui y travaillent sans accompagnement de l’Etat. En tout cas, nous allons continuer le travail pour participer au développement du secteur primaire dans la région de Tambacounda’’, promet-il.

    ABD/ASG/ASB/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITE-INFRASTRUCTURE / Barrage d’Affignam: des populations réclament l’ouverture d’une embouchure pour sauver leurs rizières

    SENEGAL-COLLECTIVITE-INFRASTRUCTURE / Barrage d’Affignam: des populations réclament l’ouverture d’une embouchure pour sauver leurs rizières

    Affignam, 20 jan (APS) – Des populations regroupées autour d’un cadre de concertation sur le barrage d’Affignam, dans le département de Bignona (sud), réclament l’ouverture d’une embouchure pour sauver leurs rizières impactées par la construction de cet ouvrage anti-sel. 

    Elles ont organisé, dimanche à Affignam, dans la commune de Mangagoulac, une mobilisation pour dénoncer l’impact de ce barrage anti-sel dont la pose de la première pierre avait été faite le 8 mai 1983 par l’ancien président de la République Abdou Diouf.

    L’ouvrage hydro-agricole avait été réhabilité en 2020 par le gouvernement de la République populaire de Chine pour permettre l’aménagement des terres dans cette zone.

    « Nous avons sonné la mobilisation pour exprimer notre amertume et dénoncer les difficultés que les populations du village d’Affignam en particulier et du département de Bignona en général rencontrent depuis l’installation du barrage. Nos rizières ne produisent plus, nos puits n’ont plus d’eau, nos terres devenues arides, nos arbres, tout comme la mangrove ont disparu », a déploré le porte-parole des populations, Dème Diatta.

    « Le barrage est en train de nous causer beaucoup de tort. Depuis 40 ans, nous vivons un mal. Et pour cause, nous n’avons plus de poissons dans le département de Bignona », a-t-il ajouté.

    D’après lui, « la construction du barrage d’Affignam a beaucoup impacté la vie des populations et les conséquences qu’il a entrainées sont à la fois néfastes et incommensurables ».

    M. Diatta dit avoir interpelé le chef de l’Etat et le Premier ministre sur le fait que le barrage « n’a plus d’utilité » pour les populations locales.

    « Nous plaidons pour la construction d’un pont à côté de ce barrage d’Affignam qui va nous permettre d’avoir une marée haute et une marée basse et des poissons », a-t-il dit.

    Bilaly Keita, le directeur du barrage d’Affignam, a reconnu que la construction de cet ouvrage est aujourd’hui à l’origine de nombreux désagréments. 

    Néanmoins, a-t-il indiqué, l’Etat a mis en place des programmes et projets dans la vallée de Bignona.

    « C’est le cas du projet PROVAL-CV qui est en train de faire des aménagements dans la vallée et d’ici juin 2025, nous aurons les premiers aménagements », a rassuré M. Keita, reconnaissant que le barrage d’Affignam est d’abord un ouvrage anti-sel qui joue pleinement son rôle.

    Toutefois, a-t-il dit, « les immenses potentialités de la vallée de Bignona ne sont pas exploitées par les producteurs ».

    « Il appartient à la population de mettre en valeur ces superficies laissées en friche pour encourager l’Etat qui a mis en place les infrastructures secondaires, les intrants, le matériel agricole et des structures d’accompagnement, à faire plus et mieux », a plaidé Bilaly Keita.

    Bilaly Keita, directeur du barrage d’Affiniam

    MNF/SBS/ASB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-COLLECTIVITES / Le CRZ de Kolda considère son patrimoine foncier menacé

    SENEGAL-SOCIETE-COLLECTIVITES / Le CRZ de Kolda considère son patrimoine foncier menacé

    Kolda, 19 janvier (APS) – Le centre de recherches zootechniques (CRZ) de Kolda (sud) alerte sur les menaces que font peser certaines occupations qu’il juge illégales sur l’intégrité de son patrimoine foncier, une situation qui pourrait compromettre la recherche dans cette partie du pays, estiment ses responsables.

    Mamadou Ousseynou Ly, chef dudit centre, dit constater « depuis quelques années », l’occupation de terres relevant du domaine du CRZ, sur la base d’actes dont il conteste la légalité.

    La mairie de Kolda, en particulier, « a engagé des travaux de construction d’un stade dans le domaine du CRZ, et face à ce constat, nous lançons un appel pressant aux autorités, afin qu’elles puissent y apporter des solutions, car sans terre, la recherche reste compromise dans cette partie de la région de Kolda », a-t-il déclaré au cours d’une rencontre avec des journalistes, samedi.

    Il a dénoncé devant les médias, en présence d’autres chercheurs, des « occupations illégales » qui, disent-ils, affectent gravement, dans la région, les projets de recherche de l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA).

     »Il y a eu 2000 parcelles qui sont attribuées sur le titre foncier du CRZ (n°TF346/HC) par délibération de la mairie de Dioulacolon », sans compter que la mairie de Kolda « occupe un site appartenant au CRZ sans déclassification, et tout s’est fait sans consulter au préalable le CRZ », a regretté M. Ly.

     »Le patrimoine foncier du CRZ de Kolda est aujourd’hui très menacé », alors que « le centre joue un rôle important dans la reconstitution du capital semencier et la recherche sur la race Ndama, avec le développement des ressources génétiques de cette race qui n’existe que dans cette zone », a-t-il dit.

    « Actuellement, nous avons plus de 250 têtes de vaches qui, sans terres de pâturage, sont également menacées au même titre que la chaine de valeur de la recherche, car il faut avoir des terres pour expérimenter les résultats de nos recherches sur l’arboriculture fruitière, l’agroforesterie, sans oublier les centaines d’emplois » dont bénéficient les populations locales, a alerté Mamadou Ousseynou Ly.

    Les responsables du centre de recherches zootechniques de Kolda se disent malgré tout ouverts au dialogue et la concertation avec les autorités locales et les acteurs concernés, pour trouver des solutions durables et préserver les ressources foncières dudit centre, indispensables à leurs yeux pour assurer la bonne réalisation des programmes de recherche.

    Le site évoqué par le chef du centre de recherches zootechniques de Kolda fait partie d’une assiette foncière au sujet de laquelle, le ministère en charge de l’Urbanisme a délibéré en 2022, a réagi le maire de Kolda, Mamadou Diao dit Mame Boye Diao.

     »C’est l’Etat du Sénégal, par le biais du ministère de l’Urbanisme, qui a attribué à la commune de Kolda un certain nombre d’assiettes foncières pour abriter des infrastructures en 2022, et ces courriers ont été directement destinés au gouverneur de Kolda », a-t-il précisé.

    La mairie « a retardé pendant une année » les réalisations prévues sur ce site « pour permettre à toutes les parties prenantes de se concerter, et je suis formel, ce site est du domaine de l’assiette attribuée à la commune de Kolda », a insisté l’édile.

    Selon le maire, le site en question va abriter diverses infrastructures dont le stade municipal, une cité des enseignements, le village artisanal, une unité de pisciculture et une gare des gros porteurs.

     »Nous sommes dans un état très sérieux, et si ce sont des questions foncières, vous avez en face de vous un spécialiste. Mais ici, je parle en tant que maire, et encore, je reste catégorique, sur cette question, il s’agit bien d’un site attribué à la mairie de Kolda », a poursuivi Mamadou Diao.

    Contacté à son tour, le maire de Dioulacolon, Boukary Mballo dit Bouba Mballo, a déclaré que cette question relève de la gestion de l’équipe muncipale en place avant son élection.

    MG/SBS/BK

  • SENEGAL-PECHE-SENSIBILISATION / Le non-renouvellement des accords de pêche, un remède contre la cherté des produits halieutiques, selon un officiel

    SENEGAL-PECHE-SENSIBILISATION / Le non-renouvellement des accords de pêche, un remède contre la cherté des produits halieutiques, selon un officiel

    Kaolack, 18 jan (APS)- Le non-renouvellement des accords de pêche liant le Sénégal à l’Union européenne offre l’opportunité de créer des unités de transformation qui permettrait de pallier la charté des produits halieutiques, a souligné, samedi, l’adjoint au gouverneur de la région de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Camara.

    L’autorité administrative considère qu’avec le non-renouvellement des accords de pêche liant le Sénégal avec les pays membres de l’UE, il est possible de mettre un terme à la cherté du prix des produits halieutiques, en créant des unités de transformation devant permettre de créer de la richesse et des emplois.

    Il recevait les membres de la Coalition nationale pour une pêche durable (CONAPED), venus lui remettre un mémorandum, dans le cadre d’une campagne pour la promotion d’une pêche responsable et durable au bénéfice des populations sénégalaises.

    Les membres de la CONAPED se sont ensuite rendus au marché central au poisson de Kaolack, pour discuter avec les acteurs sur les tenants et les aboutissants de leur caravane démarrée le 12 janvier dernier et qui se poursuivra jusqu’au 23 de ce mois à travers les zones de pêche du Sénégal.

    Ils comptent de cette manière parler directement avec les acteurs, de Saint-Louis (nord) à Kafountine (sud), et recueillir leurs avis pour enrichir davantage la charte adoptée par les plus hautes autorités du pays.

    « Ensemble pour une pêche durable, gérée de manière transparente et inclusive au bénéfice des populations sénégalaises à l’horizon 2030 », est le thème de cette caravane de la CONAPED, qui regroupe des organisations de la pêche membres de cette coalition.

    Cette charte, signée par de nombreux acteurs de la société civile et les candidats à l’élection présidentielle du 24 mars 2024, préconise, entre autres engagements, le gel de l’octroi de toute nouvelle licence de pêche industrielle sur des stocks pleinement exploités et surexploités, l’appui à la mise en œuvre des mesures visant la restauration des écosystèmes dégradés et la réduction de la pollution marine.

    La pêche fournit 75% de protéines animales dont a besoin la population sénégalaise, en même temps qu’elle permet à l’Etat d’engranger des recettes de plus de 250 milliards de francs CFA, « là où le pétrole ne lui apporte que trente milliards de francs CFA », a fait observer l’écologiste Mbacké Seck, membre de la CONAPED.

    L’adjoint au gouverneur de Kaolack a magnifié cette initiative de la Coalition nationale pour une pêche durable, estimant que dans un contexte marqué par les effets néfastes du changement climatique qui impacte « très fortement » le secteur des pêches, organiser une telle caravane démontre que ses initiateurs ont « la claire conscience » des enjeux du secteur.

    « Le gouvernement du Sénégal est prêt à vous accompagner comme à l’accoutumée, en atteste les mesures prises par les nouvelles autorités qui n’ont pas voulu renouveler les accords de pêche, parce que tenant compte des préoccupations des acteurs que vous êtes », a indiqué Mamadou Habib Kamara.

    La révision de la loi d’orientation agrosylvopastorale et halieutique, qui prend en compte les activités de pêche, « en est une parfaite illustration », a-t-il ajouté à l’endroit de ces acteurs de la pêche.

    ADE/SBS/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-METEO / Une ‘’impressionnante’’ houle attendue sur le littoral sénégalais à partir de mercredi

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-METEO / Une ‘’impressionnante’’ houle attendue sur le littoral sénégalais à partir de mercredi

    Dakar, 17 jan (APS) – L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) a annoncé un phénomène de ‘’houle impressionnante’’ sur toute la côte sénégalaise, du mercredi 22 au samedi 25 janvier.

    ‘’Nous invitons les pêcheurs à la vigilance, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour ne pas s’aventurer en mer’’, a déclaré à l’APS le chef du service chargé de la prévision et de la réduction des risques à l’ANACIM, Abdoulaye Diouf.

    Ce sera une houle de trois mètres de hauteur, qui viendra du nord-ouest, selon lui.

    AB/ESF/ADL

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DEGATS / Mbour : 20  feux de brousse, pour plus de 186 hectares brûlés entre octobre et janvier (responsable)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DEGATS / Mbour : 20 feux de brousse, pour plus de 186 hectares brûlés entre octobre et janvier (responsable)

    Mbour, 17 jan (APS) – Vingt feux de brousse ont été enregistrés, sur une superficie de plus de 186 hectares, entre octobre et janvier, dans le département de Mbour, a appris l’APS du capitaine Bineta Ndiaye, cheffe du service départemental des eaux et forêts de cette circonscription administrative.

    ‘’Depuis le début de la campagne, nous avons enregistré 20 cas de feu sur une superficie de 186,1 hectares’’, a-t-elle dit, jeudi, lors d’une réunion du comité départemental de développement (CDD) sur la situation des feux de brousse dans le département de Mbour.

     »En début janvier, on était à 88,7 hectares, mais à la deuxième semaine de janvier, près de 100 hectares de feux de brousse ont été enregistrés dans le département », a poursuivi la responsable départementale des eaux et forêts.

    Elle a précisé que  »les communes de Malicounda et Diass sont les plus touchées, avec 10 et 5 cas, respectivement, mais pour une superficie beaucoup plus importante pour la commune de Diass ».

    Selon le capitaine Ndiaye, « 75% des cas de feu de brousse de la commune de Malicounda se sont localisés dans la forêt classée de Nianing’’.

    ‘’La situation est énorme et les conséquences aussi’’, a réagi Amadou Diop, le préfet du département de Mbour qui présidait la rencontre.

    Il a souligné que ‘’les services des eaux et forêts, en relation avec les populations et les sapeurs-pompiers, n’arrivent toujours pas à maîtriser ces feux de brousse’’.

    Amadou Diop déplore ‘’la faible implication des autorités territoriales dans la lutte et la faiblesse des moyens d’intervention » des services compétents.

    Cette réunion qui a regroupé les différents services déconcentrés de l’Etat dans le département a permis de dresser une liste de recommandations, pour limiter les dégâts.

    Il s’agit d’abord, de « renforcer la sensibilisation, l’éducation et la formation des populations sur les dangers des feux de brousse ».

    L’ouverture de pare-feux a aussi été préconisée, a noté le préfet, disant à ce propos, « compter beaucoup sur les maires et les entreprises enregistrées dans le département’’.

    Le préfet a aussi plaidé pour le renforcement des moyens de lutte, « souvent rudimentaires », des unités, qui, elles-mêmes, « ne suffisent pas ».

    « Là, nous comptons beaucoup sur l’appui du ministère [de l’Environnement] pour équiper les agents des eaux et forêts’’, a-t-il insisté.

    Amadou Diop a aussi invité à ‘’redynamiser » les comités d’action contre les feux de brousse, à créer d’autres comités de lutte dans les localités qui n’en disposent pas, à organiser des émissions de sensibilisation dans les radios communautaires et à impliquer les organisations d’agriculteurs et d’éleveurs, afin de juguler le phénomène des feux de brousse.

    Au terme de la rencontre, une amicale du CDD a été mise en place, avec un bureau fédérant l’ensemble des services déconcentrés de l’Etat dans le département, afin de créer une synergie d’action pour aider chaque service à réussir ses missions.

    DOB/ADI/ASG/ADL

  • SENEGAL-METEO-PREVISIONS / L’ANACIM annonce ‘’une baisse significative’’ des températures à partir de samedi

    SENEGAL-METEO-PREVISIONS / L’ANACIM annonce ‘’une baisse significative’’ des températures à partir de samedi

    Dakar, 17 jan (APS) – ‘’Une baisse significative des températures’’ journalières et nocturnes est prévue sur l’ensemble du territoire sénégalais de samedi à lundi, avec un thermomètre variant entre 10 et 20°C, a-t-on appris, vendredi, de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

     ‘’Cette vague de fraîcheur, bien que ressentie durant la journée, sera plus marquée sur cette période de la nuit et au petit matin, particulièrement dans les régions du nord, notamment à Saint-Louis, Podor, Matam, Louga et Linguère, avec des températures qui varieront au minima entre 10 et 15°C ’’, indique un bulletin météorologique spécial transmis à l’APS.

    Il informe que  »dans les localités centre [et ouest] du pays comme Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick, Kaolack, les températures minimales seront comprises entre 16 et 18°C ».

    Pour les régions sud (Kolda, Ziguinchor, Sédhiou, Kédougou),  »il fera plus frais que d’habitude durant la nuit, avec des températures minimales variant entre 18 et 20°C ».

    AB/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT-MEDIAS / Dakar, hôte du deuxième Sommet des médias sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes en février

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT-MEDIAS / Dakar, hôte du deuxième Sommet des médias sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes en février

    Dakar, 17 jan (APS) – L’Union africaine de radiodiffusion (UAR) annonce la tenue, à l’occasion de la Journée internationale de la radio, du deuxième sommet des médias sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes, les 13 et 14 février prochains, à Dakar.

    Cet évènement, placé sous le thème ‘’La radio au cœur des communautés : ensemble face au défi climatique’’, va explorer les moyens de renforcer l’utilisation de la radio comme outil de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation, lit-on dans un communiqué parvenu à l’APS.

    ‘’Ce rendez-vous international (…) réunira des journalistes, des experts, des climatologues/environnementalistes, des décideurs politiques et des représentants de la société civile pour discuter du rôle crucial de la radio dans la lutte contre le changement climatique’’, ajoute la même source.

    Ce deuxième Sommet des médias sur les changements climatiques et la réduction des risques de catastrophes est organisé par l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR) et la Radiotélévision sénégalaise (RTS).

    Il aura pour but de partager les meilleures pratiques, notamment en échangeant les expériences sur l’utilisation de la radio pour sensibiliser à l’urgence climatique, de renforcer les capacités des journalistes et des producteurs radiophoniques dans le domaine du climat et de favoriser les partenariats entre les différents acteurs impliqués dans la lutte contre le changement climatique, précisent les organisateurs.

    Selon eux, le choix porté sur la radio pour parler du défi climatique se justifie par la capacité de ce médium à atteindre un large public.

    ‘’Dans un monde hyper connecté, la radio reste un média essentiel, en particulier dans les zones rurales et les communautés isolées. Sa portabilité et sa résilience en font un outil indispensable pour diffuser des informations vitales sur le changement climatique et encourager la prévention’’, estiment-ils.

    ABB/OID/ASG