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  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Assainissement : la SONAGED installe un nouveau délégué régional à Kaffrine

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Assainissement : la SONAGED installe un nouveau délégué régional à Kaffrine

    Kaffrine, 10 jan (APS) – Le directeur général de la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a installé Moussa Ba à la délégation régionale de Kaffrine (centre), jeudi.

    ‘’Nous sommes à Kaffrine pour installer le nouveau délégué régional de la SONAGED, en même temps que les délégués départementaux. Nous vous exhortons à maintenir le cap, à travailler en parfaite synergie les uns avec les autres, et à vous mettre davantage au service des populations pour rendre leur cadre de vie propre’’, a dit M. Sarr.

    Moussa Ba s’est réjoui de la qualité du travail fait par Yama Diop, qu’il remplace.

    Plusieurs délégués régionaux de la SONAGED ont pris fonctions à l’occasion d’une récente tournée du directeur général de ladite société nationale.

    L’organisme public chargé de la gestion des déchets veut, avec l’aide de ses démembrements, se rapprocher des populations auxquelles ses services sont destinés, selon Khalifa Ababacar Sarr.

    Il a rendu visite au gouverneur de Kaffrine, Moustapha Diaw, qui a salué les efforts fournis par la SONAGED dans le nettoiement des villes.

    CTS/ADE/ESF/SMD

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / Le DG de la SONAGED préconise la mise en place d’unités de valorisation industrielle des déchets à Tambacounda et Kédougou 

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-COLLECTIVITES / Le DG de la SONAGED préconise la mise en place d’unités de valorisation industrielle des déchets à Tambacounda et Kédougou 

    Tambacounda, 9 jan (APS) – Le directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a préconisé, jeudi, la mise en place d’unités de valorisation industrielle des déchets dans les régions de Kédougou et Tambacounda.  

    « Pour la valorisation industrielle des déchets, notre planification c’est de toucher toutes les zones géographiques du Sénégal. (…). Après les grandes villes religieuses comme Touba, Tivaouane et Kaolack où nous avions mis en place le Projet de gestion des déchets solides urbains, on va s’élargir aux régions de Tambacounda et de Kédougou, a-t-il déclaré lors d’une tournée. 

    Il a ajouté que la SONAGED va aussi installer à Tambacounda et à Kédougou de grandes entreprises de valorisation des déchets plastiques, du fer et  »du tout venant ».

     »La consommation des populations de ces deux régions étant en hausse, on a donc besoin d’ industrialiser le traitement du plastique, du fer mais aussi du tout venant », a-t-il dit, estimant qu’avec le résidus,  »on peut développer une agriculture bio et assez responsable avec le compostage ».

    Il a rappelé que l’ambition de la SONAGED, c’est d’être partout pour  »honorer la dynamique de modernisation du Sénégal avec une industrialisation accrue basée sur une grande offre de services aux communautés ».

    Khalifa Ababacar Sarr a insisté sur la nécessité d’avoir une bonne organisation  dans le traitement  des déchets  et  une meilleure implication de tous les acteurs pour valoriser chaque déchet dans le cadre de l’économie circulaire.

    « Aujourd’hui, a-t-il souligné, nous sommes dans la dynamique de l’économie circulaire. Il va falloir donc qu’on crée de la richesse à partir des déchets comme cela se fait dans certains pays africains ».

     »Cela demande juste une bonne organisation et une bonne participation des entreprises dans le cadre de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) pour qu’on puisse acter notre démarche à corroborer toute une dynamique visant à élaguer beaucoup de mauvaises pratiques dans nos cités », a-t-il expliqué.

    Le directeur général a salué le dynamisme de la SONAGED dans la collecte et le conditionnement des déchets dans les régions de Tambacounda et Kédougou, comparant ce dynamisme à celui noté dans les autres régions du Sénégal.

    M. Sarr a relevé néanmoins la nécessité de renforcer les ressources humaines de la SONAGED pour aller vers un maillage de toutes communes des régions de Tambacounda et de Kédougou. 

    Concernant la situation d’ensemble de la collette et du conditionnement des déchets vers les décharges, il a affirmé qu’elle  »est effective » dans ces deux régions de l’est du pays. 

     »Maintenant, dans un futur proche, on va axer notre orientation vers un renforcement de capacités des zones géographiques, une meilleure répartition de notre personnel avec un recrutement sûrement à venir pour renforcer l’existant », a-t-il annoncé. 

    « La SONAGED doit être présente dans toutes les zones géographiques du pays et nos agents doivent être dans toutes les communes », a-t-il souhaité.

    Khalifa Ababacar Sarr a invité par ailleurs les populations du Sénégal oriental à adopter des comportements éco-responsables pour faciliter la gestion des déchets.

    ‘’Ce qu’on attend de tout Sénégalais, c’est avoir une attitude écogeste et  écoresponsable dans la prise en main des déchets », a-t-il laissé entendre.

    Le directeur général a rencontré lors de sa tournée les autorités administratives des régions de Kédougou et de Tambacounda et les agents des antennes régionales de ce service public de nettoiement.

    Il s’est rendu également sur la décharge régionale, dotée d’une benne à ordures et de bancs écologiques ainsi que des points de regroupement normalisés, réalisés en partenariat avec l’appui de l’ONG Le Korsa.

    ABD/AB/SBS/OID

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Baie de Hann : le Projet de dépollution connait  »des avancées appréciables » (ministre)  

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Baie de Hann : le Projet de dépollution connait  »des avancées appréciables » (ministre)  

    Dakar, 9 jan (APS) – L’exécution du Projet de dépollution de la baie de Hann, à Dakar, connait des avancées fort appréciables, avec un taux de 78% pour la station d’épuration, a déclaré jeudi, le ministre de l’hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye.

    ‘’Après des retards importants notés dans sa mise en œuvre, le projet connait aujourd’hui des avancées fort appréciables, avec un taux d’exécution de 78% pour la station d’épuration, la conduite de refoulement, l’intercepteur et pour les travaux de raccordement des industriels’’, a dit le ministre lors d’une réunion du comité de pilotage du Projet de dépollution de la baie de Hann.

    Il a préconisé de ‘’travailler à lever toutes les contraintes auxquelles le projet est encore confrontées’’ pour achever les activités restantes dans les délais impartis.

    Parmi ces contraintes, il y a  »le contentieux avec la Société nationale d’assurance de crédit et du cautionnement (SONAC) relatif à la garantie de l’avance de démarrage du contrat résilié de l’entreprise PFIFFER, les retards le paiement des décomptes des entreprises avec leurs conséquences en termes d’intérêts moratoires ou encore les retards dans l’émission de chèques-trésor pour l’enregistrement des contrats’’, a-t-il cité.

    Le ministre a demandé au comité de pilotage de ‘’fournir davantage d’efforts, notamment sur les délais de traitement des dossiers pour l’atteinte des objectifs fixés par ce projet’’.

    ‘’A cette fin, j’engage l’ONAS [Office nationale de l’assainissement du Sénégal] et toutes les parties prenantes à faire preuve de diligence afin que nous puissions, ensemble, réaliser notre ambition commune de contribuer significativement à l’amélioration du cadre de vie des populations cibles, de leur santé et de leur environnement’’, a-t-il déclaré.

    Ce projet, considéré comme l’une des opérations les plus stratégiques en assainissement urbain au Sénégal, mobilise un volume d’investissement de 184,5 millions d’euros (plus de 120 milliards de francs CFA).

    Cheikh Tidiane Dièye a indiqué qu’à terme, le projet touchera plus de 300 000 personnes dans les neuf communes ciblées à Dakar (Hann Bel Air, Dalifort, Thiaroye Sur Mer, Mbao, Guinaw Rail Sud, Guinaw Rail Nord, Thiaroye Gare, Tivaouane Diaksao et Diamagueune Sicap Mbao), avec un impact écologique et économique réel.

    Lancés en 2023, les travaux du Projet de dépollution de la baie de Hann prendront fin en 2026.

    AB/ABB/OID

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-INDUSTRIE / Dépollution de la baie de Hann : une mise aux normes des unités industrielles en vue (ministre)

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-INDUSTRIE / Dépollution de la baie de Hann : une mise aux normes des unités industrielles en vue (ministre)

    Dakar, 9 jan (APS) – Le Projet de dépollution de la baie de Hann permettra, au-delà de l’amélioration de la qualité des eaux, du cadre de vie et de la santé des populations, la mise aux normes des unités industrielles par l’installation de systèmes de prétraitement des eaux usées provenant des usines, a indiqué, jeudi, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye. 

    ‘’Au-delà de l’amélioration de la qualité des eaux, du cadre de vie et de la santé des populations, le projet entrainera la mise aux normes des unités industrielles par l’installation de systèmes de prétraitement des eaux usées provenant de ces unités », a dit le ministre.

    Cheikh Tidiane Dièye présidait la réunion du comité de Pilotage du Projet de dépollution de la baie de Hann, en présence des autorités administratives de la région de Dakar et des partenaires financiers.

    ‘’Le projet favorisera, en outre, l’application du principe +pollueur-payeur+ grâce à la nouvelle redevance d’assainissement industriel’’, a-t-il ajouté.

    Il a indiqué que ‘’la nouvelle redevance d’assainissement est devenue effective depuis décembre 2024, avec la signature par (ses) soins et par (son) collègue chargé de l’Environnement, Daouda Ngom, de l’arrêté interministériel (n°034115 du 26 décembre 2024) fixant le montant de la redevance de l’assainissement industriel et déterminant le système de facturation et de recouvrement’’.

    M. Dièye a assuré que les ouvrages projetés dans le cadre de ce projet permettront ‘’de gérer les eaux usées industrielles et domestiques de cette zone qui concentre 80 % des établissements industriels du Sénégal’’.

     

    Le ministre a rappelé que la baie de Hann, jadis une des plus belles du monde est, depuis quelques décennies, confrontée à  »des défis environnementaux majeurs liés notamment aux rejets d’eaux usées provenant des industries et habitations installées le long de la plage ».

    ‘’Ces problèmes, a-t-il déploré, ont non seulement affecté l’écosystème marin côtier mais, ont fortement dégradé la qualité de vie des populations riveraines, sans oublier leurs impacts économiques sur la pêche et le tourisme’’.

    Selon lui, ‘’c’est justement pour réduire les rejets et restaurer les fonctions écologiques de la baie de Hann que le gouvernement a initié, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, le projet de dépollution dont la mise en œuvre est confiée à l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS)’’.

    Lancés en 2023, les travaux du Projet de dépollution de la baie de  Hann, prendront fin en 2026.

     

    AB/SBS/OID

  • SENEGAL-METEO / L’ANACIM lance l’alerte à une houle dangereuse

    SENEGAL-METEO / L’ANACIM lance l’alerte à une houle dangereuse

    Dakar, 9 jan (APS) – Une houle dangereuse pouvant dépasser 2,5 mètres est attendue sur le littoral sénégalais, ce jeudi, à partir de 18 heures jusqu’à samedi, a-t-on appris de Tidiane Camara, ingénieur prévisionniste à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

     »Cette alerte de houle dangereuse sera de mise, dès ce jeudi à partir de 18 heures jusqu’à samedi, entre la grande côte et la petite côte’’, a dit M. Camara à l’APS.

    Il a invité  »tous les usagers de la mer à prendre toutes les précautions contre cette houle dangereuse qui pourrait causer d’importants dégâts du côté de la navigation et des activités liées à la pêche’’.

    AB/OID

  • SENEGAL-TRANSPORTS-DISTINCTION / Le Prix international du transport durable attribué au CETUD pour son système de Bus Rapid Transit

    SENEGAL-TRANSPORTS-DISTINCTION / Le Prix international du transport durable attribué au CETUD pour son système de Bus Rapid Transit

    Dakar, 9 jan (APS) – Le Conseil exécutif des transports urbains durables (CETUD) déclare avoir remporté le Prix international du transport durable (STA) 2025, qui récompense ses ‘’efforts’’ visant à ‘’promouvoir une mobilité durable et inclusive’’ à l’aide de son Bus Rapid Transit (BRT) entièrement électrique.

    Selon un communiqué du CETUD parvenu à l’APS, cette distinction est décernée par l’Institute for Transportation and Development Policy (ITDP), qui est basé à New York.

    ‘’L’ITDP et le comité du Prix international du transport durable sont fiers d’annoncer que Dakar […] est le lauréat […] 2025’’, lit-on dans le communiqué.

    Il ajoute que ‘’le Conseil exécutif des transports urbains durables recevra le STA à Dakar, lors d’une cérémonie diffusée en direct en février 2025’’.

    L’ITDP aussi annonce sur son site Internet avoir attribué cette distinction au CETUD. Le BRT ‘’est particulièrement important pour le Sénégal’’, souligne-t-il.

    ‘’C’est formidable que Dakar [soit] à l’honneur cette année, à l’occasion du 20e anniversaire du STA’’, rapporte le site Internet de l’ITDP en citant Heather Thompson, le président-directeur général de l’institut new-yorkais.

    Dakar y est décrite comme une ‘’ville diverse et dynamique’’, qui investit dans des transports publics de qualité pour créer de nouveaux modèles de mobilité.

    ‘’L’innovation fait partie intégrante du BRT de Dakar. Nos véhicules entièrement électriques, nos gares routières alimentées par l’énergie solaire et nos systèmes intelligents s’alignent sur les tendances mondiales en matière de durabilité, ce qui fait de Dakar un leader du transport vert en Afrique’’, rapporte le communiqué en citant Thierno Birahim Aw, le directeur général du CETUD.

    L’Institute for Transportation and Développment Policy est présenté dans le document reçu à l’APS comme une organisation mondiale à but non lucratif, qui travaille avec des villes du monde entier mettre en œuvre des systèmes de transport de haute qualité.

    Le comité du Prix du transport durable est composé de représentants de la Banque asiatique de développement, du Centre d’excellence pour le transport rapide par autobus, de la Banque de développement de l’Amérique latine, de la Banque mondiale et d’autres organisations.

    Le BRT a coûté 419 milliards de francs CFA, dont 69 % fournis par l’État du Sénégal et ses partenaires économiques et financiers, a dit à l’APS, en décembre 2023, l’ingénieur polytechnicien Khadim Niang, chargé de la réalisation de cette infrastructure de transport.

    Avec une centaine de bus articulés, le Bus Rapid Transit réduit d’une heure trente minutes à quarante-cinq minutes la durée moyenne du trajet entre les villes de Dakar et Guédiawaye, soit 18,3 kilomètres, selon M. Niang.

    Ses bus traversent 14 communes d’arrondissement. Le Bus Rapid Transit est un moyen de transport de masse qui existe dans une petite poignée de villes, dont Bogota (Colombie), Dar es Salam (Tanzanie) et Lima (Pérou), que des ingénieurs sénégalais ont visitées pour mieux élaborer le BRT de Dakar.

    Le CETUD et l’AGEROUTE, l’agence nationale chargée de la construction, de la réhabilitation et de l’entretien de routes et des ponts, ont supervisé sa construction. Le BRT a été mis en service en mai dernier.

    ESF/SBS/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du 8 janvier 2025

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du 8 janvier 2025

    Dakar, 8 jan (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 08 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    Ce premier Conseil des Ministres de l’année 2025 a été l’occasion, pour le Président de la République, d’adresser ses meilleurs voeux de santé et de succès au Premier Ministre, aux membres du Conseil et à toutes les forces vives de la Nation. L’année 2025 doit être placée sous le sceau de l’engagement, du travail, des réformes (institutionnelles, économiques, sociales et sectorielles), des transformations et des résultats.

    Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre pour le travail remarquable accompli par le Gouvernement ces huit (8) derniers mois pour redresser la situation globale du pays. Il a particulièrement salué la mise en oeuvre de mesures sectorielles de rectification et de relance des activités économiques et sociales, ainsi que la présentation, le 27 décembre 2024, de sa Déclaration de Politique générale (DPG) et l’adoption, dans des conditions exceptionnelles, de la Loi de Finances rectificative 2024 et du projet de Loi de Finances pour l’année 2025 garantissant ainsi la continuité de l’Etat. Il a demandé au Premier Ministre de présenter en relation avec tous les Ministres et Secrétaires d’Etat, le Plan d’Action du Gouvernement pour l’année 2025, intégrant l’agenda législatif et réglementaire tout en veillant au fonctionnement adéquat du système éducatif, des universités et établissements d’enseignement supérieur.

    Le Président de la République a également demandé au Premier Ministre d’accorder une priorité spéciale au secteur sanitaire et au renforcement de la protection sociale des Sénégalaises et des Sénégalais avec le développement de la couverture sanitaire universelle et la restructuration des programmes de filets sociaux et du Fonds de Solidarité nationale autour de l’actualisation du Registre national unique (RNU), à valider avant la fin du 1er trimestre 2025. Dans cette dynamique, il a invité le Gouvernement à asseoir une stabilité sociale dans tous les secteurs en évaluant avec les parties prenantes les doléances syndicales et patronales. A ce sujet, il a indiqué la nécessité de la conclusion, avant la prochaine fête du travail, d’un nouveau pacte social avec les Centrales syndicales et les organisations d’employeurs.

    Le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à poursuivre les efforts d’assainissement des finances publiques, de maitrise des dépenses publiques et, surtout, de lutte contre la vie chère et contre la hausse des prix des produits homologués. Ce qui passe par le renforcement de l’option de souveraineté alimentaire et la révision de la politique de gestion des approvisionnements nationaux notamment en hydrocarbures, denrées et produits de consommation courante. Par ailleurs, une importance primordiale sera accordée à la relance de l’économie nationale à travers :

    1- l’amélioration de l’environnement des affaires ;

    2- le développement du secteur privé local avec la promotion de «champions industriels nationaux» ;

    3- la montée en puissance de l’investissement productif avec le financement innovant et l’exécution rapide des projets prioritaires dans tous les secteurs conformément à l’Agenda national de Transformation.

    A ce titre, le Président de la République a invité le Premier Ministre à finaliser le processus de validation du projet de loi sur la souveraineté économique, assorti de ses différents textes, instruments et mécanismes d’opérationnalisation dans le contexte de l’exploitation de nos ressources minières, pétrolières et gazières. Il a demandé au Gouvernement de veiller au renforcement de la transparence dans les industries extractives et de garantir une gouvernance inclusive des ressources naturelles du pays au service exclusif du peuple sénégalais. A cet égard, il a indiqué au Gouvernement, l’urgence d’activer les dispositifs institutionnels et financiers relatifs au Fonds de stabilisation et au Fonds intergénérationnel mis en place par la loi n° 2022-09 du 19 avril 2022 relative à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures. Il a, en outre, instruit le Premier Ministre de préparer en relation avec le Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, le Ministre des Finances et du Budget et le Secrétariat du COS – PETROGAZ, la tenue de la prochaine session dudit Comité, dans sa nouvelle composition, avant fin avril 2025.

    Le Chef de l’Etat a également souligné l’urgence de préparer la mise en place opérationnelle des Pôles territoires, épicentres du succès de la politique économique et sociale du Sénégal, avec des projets emblématiques à lancer dans chaque entité, en cohérence avec l’Agenda national de Transformation. Dans cette perspective de revitalisation des territoires, l’employabilité et l’emploi des jeunes devront constituer des priorités. Il s’agira d’accélérer la réalisation des centres de formation professionnelle ainsi que l’optimisation des dispositifs de promotion de l’entreprenariat et de l’emploi des jeunes et des femmes. Dès lors, il a engagé le Gouvernement à intensifier le développement de l’économie sociale et solidaire, mais aussi de traduire sa volonté de promouvoir les femmes du Sénégal et de la diaspora par l’adoption urgente du projet de Loi d’orientation sur l’autonomisation économique des femmes.

    Le Président de la République a, en outre, appelé à la mise en place effective d’un cadre innovant de suivi-évaluation de la mise en oeuvre de la Vision Sénégal 2050 avec ses déclinaisons sectorielles et temporelles afin d’asseoir une gouvernance de réalisations et de résultats.

    Evoquant l’organisation et la préparation des Jeux olympiques de la Jeunesse, le Chef de l’Etat a souligné que les JOJ Dakar 2026 constituent au regard de ses dimensions sportives, économiques, infrastructurelles, culturelles et logistiques, un défi majeur pour le Sénégal dans toutes ses composantes. Ce qui justifie l’impératif de classer cet événement parmi les actions prioritaires du Gouvernement en 2025. Il a demandé au Premier Ministre d’assurer, désormais, la supervision permanente (avec le Ministre chargé des Sports) de toutes les activités, projets et financements relatifs aux JOJ Dakar 2026. Il a insisté sur la nécessité de veiller, notamment, à la réception à date de toutes les infrastructures liées à la tenue, pour la première fois en Afrique, des Jeux qui rassemblent les jeunesses du monde. 

    Le Président de la République a aussi abordé la 8ème édition de « Setal Sunu Rew» qu’il a présidée le samedi 04 janvier 2025 à la cité Comico de la commune de Yeumbeul Nord. Il a salué la régularité de la tenue de l’activité nationale placée, chaque premier samedi du mois, sous un thème d’actualité valorisant l’investissement humain, la propreté, le cadre de vie, le civisme, l’appropriation individuelle et collective des politiques publiques. Il a félicité le Ministre des Forces armées, le Chef d’Etat-major général des Armées, le Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour leur mobilisation exceptionnelle qui a permis le succès de cette journée d’investissement citoyen. Cette manifestation est le symbole de l’ancrage institutionnel et social du concept Armée-Nation, indispensable pour le développement inclusif d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

    Au titre de son agenda diplomatique, le Chef de l’Etat est revenu sur sa participation, le mardi 07 janvier 2025 à Accra, à la cérémonie d’investiture du nouveau Président du Ghana, Son Excellence Monsieur John Dramani Mahama.

    Dans sa communication, le Premier Ministre a mis l’accent sur la feuille de route gouvernementale pour l’année 2025, dans le sillage du discours à la Nation du Chef de l’Etat, le 31 décembre 2024 et de sa Déclaration de Politique générale, le 27 décembre 2024. À cet égard, il a fait part du dispositif de pilotage de l’Agenda national de Transformation Sénégal 2050, en insistant notamment sur les mécanismes de suivi de la mise en oeuvre des programmes, projets et réformes.

    Dans ce cadre, il a insisté sur l’exploitation diligente des conclusions et recommandations de l’atelier en cours avec les experts des ministères, consacré à la mise en oeuvre opérationnelle de l’Agenda, notamment sur les programmes, projets et réformes prioritaires sur la période 2025-2029. Au titre des facteurs de succès de la réalisation de la Vision Sénégal 2050, à savoir la transformation systémique du pays, le Premier Ministre a exhorté les membres du Gouvernement à accorder une priorité absolue à l’appropriation, par leurs collaborateurs, des sept (7) ruptures qu’il a mises en exergue dans sa DPG. Ces ruptures doivent constituer le gouvernail du management opérationnel sur la période 2025-2029, en veillant à la mise en place, avec rigueur et précision, d’une ligne hiérarchique cohérente et performante au sein des différents départements ministériels.

    Par ailleurs, le Premier Ministre a souligné l’approche sélective dont les Ministres doivent faire preuve en matière d’engagement, par leurs services, au cours du premier semestre 2025, de dépenses relatives aux projets et programmes en cours, en vue de garantir la cohérence avec la déclinaison des objectifs stratégiques du nouveau plan quinquennal. Il a également relevé l’importance à accorder au suivi de la réalisation des actions résiduelles ou continues du Plan d’action d’urgence gouvernementale initié en 2024.

    Enfin, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget de veiller à la mise en oeuvre diligente du processus de liquidation du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et du Conseil économique, sociale et environnementale (CESE) à la suite de la suppression de ces institutions.

     

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    ° Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait une communication sur le suivi des dossiers d’hydraulique et d’assainissement urgents et prioritaires.

    ° Le Secrétaire général de la Présidence de la République a présenté les termes des références de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) du 20 janvier 2025.

     

    AU TITRES DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES,

    Le Conseil a examiné et adopté :

    ° L e Projet de loi portant règlementation de la microfinance ;

    ° Le Projet de loi portant règlementation bancaire

     

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    – Présidence de la République

    Madame Ndèye Aïssatou Tabara TOURE, précédemment préfet du département de Bambèye est nommée Secrétaire général de la Délégation générale de l’Entrepreneuriat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), en remplacement de Monsieur Cheikh Ahmadou Bamba FALL.

    Monsieur Cheikh Aliou BEYE, Ingénieur en gestion de développement urbain, est nommé Président du Conseil de surveillance de la Délégation générale à la Promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (DGPU) en remplacement de Monsieur Adama BA.

     

    – Primature

    Monsieur Ibrahima FALL, contrôleur de gestion, est nommé Directeur général de l’observatoire national sur l’investissement, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine KEITA.

    – Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères

    Monsieur Khouraichi Abdoulaye THIAM, titulaire d’un master en management de l’Administration est nommé Administrateur du Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), en remplacement de madame Sokhna Nata Samb.

    – Ministère des Finances et du Budget (MFB)

    Monsieur Ahmed Lamine ATHIE, précédemment Directeur des Waqf et des partenariats à Haute Autorité du WAQF, est nommé Directeur général du Waqf, en remplacement de Monsieur Racine BA ;

    Monsieur Cheikh Sidiya El Moctar BEYE, inspecteur général d’Etat à la retraite, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds souverain d’investissement stratégiques en remplacement de Madame Nafissatou DIOP.

    Direction générale des impôts et Domaines (DGID).

    Monsieur Jean KONE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608855/F, précédemment Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal, est nommé Directeur Général des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIAGNE ;

    Monsieur Cheikh Mouhamed Hady DIEYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 515385/J, précédemment Directeur des Grandes entreprises, est nommé coordonnateur de la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Aziz GUEYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

    Monsieur Makhaly FAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606893/J, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur des grandes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Hady DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;

    Madame Ndèye Aissatou NDAO, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°606886/J, précédemment Directeur des moyennes entreprises, est nommée Directeur du renseignement et des stratégies de contrôle fiscal à la Direction Générale des impôts et Domaines, en remplacement de Monsieur Jean KONE, appelé à d’autres fonctions ;

    Madame Yama Kouyaté, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606885/G, précédemment Directeur du recouvrement, est nommée Directeur des moyennes entreprises à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Ndèye Aïssatou NDAO, appelée à d’autres fonctions ;

    Monsieur Mamadou NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n°602574/F, précédemment en service à l’inspection général des finances, est nommé Directeur du Recouvrement à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Madame Yama Kouyaté, appelé à d’autres fonctions ;

    Monsieur Ibrahima NDIAYE, inspecteur principal des impôts de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 611438/C, précédemment en service à la direction du Contrôle interne, est nommé Directeur de l’Administration et du personnel à la Direction Générale des impôts et des Domaines, en remplacement de Monsieur Abdou Ben Jenkins SAMBOU.

    – Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement

    Monsieur Seydou Mandiang est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Alpha Bayla GUEYE ;

    Monsieur Serigne Mbacké Dieng, Ingénieur, spécialiste en gestion des projets en infrastructures hydraulique est nommé Directeur général de l’Office des Forages ruraux (OFOR), en remplacement de Monsieur Hamade NDIAYE.

    Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires

    Monsieur Mamadou Abibou Diagne, docteur vétérinaire de classe exceptionnelle, matricule de solde n°600694/E est nommé Secrétaire Général du Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires, en remplacement de Monsieur Bassirou NDIAYE ;

    Monsieur Babacar FAYE, est nommé Directeur Général de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN), en remplacement de Monsieur Saliou SAMB.

    – Ministère des Infrastructures et des Transports Terrestres et Aériens

    Monsieur Moctar BA, Manager logistique est nommé Directeur général de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS) en remplacement de Monsieur Oumar Amadou SOW ;

    Monsieur Bassirou Coly, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société les Grands Trains du Sénégal (GTS), en remplacement de Madame Seynabou NDIEGUENE.

    – Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique

    Monsieur Mouhamadou THIOMBANE, Ingénieur en Télécommunication et Electronique – Expert en Management de Projets est nommé Directeur général de Sénégal Connect Park (SCP), en remplacement de Monsieur Bassirou Abdoul BA.

    Ministère de la Famille et des Solidarités

    Madame Aïda Bodian, enseignante est nommée Président du Conseil de surveillance du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) en remplacement de Monsieur Ernest Ndigue Ngom ;

    – Ministère de l’Industrie et du Commerce

    Monsieur Matar Ndiaga SYLLA, expert agréé industrie est nommé Président du Conseil de surveillance de l’Agence de Promotion des sites industriels (APROSI), en remplacement de Monsieur Sémou DIOUF ;

    – Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

    Monsieur Lamine SANE, enseignant-chercheur en télécommunications, est nommé Directeur général de l’Agence Nationale de Recherche Scientifique Appliquée, en remplacement de Monsieur Cheikh Mouhamadou Mbacké LO ;

    – Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités Territoriales et de l’Aménagement des Territoires

    Monsieur Sidy Alboury NDIAYE est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), en remplacement de Monsieur Mamadou GASSAMA ;

    Monsieur Alioune KEBE administrateur de société titulaire d’un master en fiscalité et droit des affaires est nommé Directeur du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre NDIAYE.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle et Technique, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HYDROGRAPHIE / Matam : un appareil de prélèvement de données hydrologiques installé à Diamel

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HYDROGRAPHIE / Matam : un appareil de prélèvement de données hydrologiques installé à Diamel

    Diamel, 8 jan (APS) – La Division hydrologie de la Direction de la gestion, de la planification des ressources en eau (DGRPE) a installé, mercredi, à Diamel, une station hydrométrique automatique qui va transmettre des données en temps réel dans le cadre du suivi normal des bassins fluviaux du Sénégal.

    « L’installation de cet appareil entre dans le cadre du suivi normal de la gestion des ressources en eau au niveau des bassins fluviaux du Sénégal. Il vient renforcer les efforts des échelles luminométriques et va permettre de connaître les niveaux d’eau dans les différents cours », a expliqué Elimane Abdoul Fall, chef de la Division Hydrologie au sein de la DGPRE,  à l’occasion de l’installation de cette station, à Diamel, dans la commune de Matam.

    Elle permet, selon Fall, à travers les données reçues par la Division de l’Hydrologie, de maximiser et de renforcer les connaissances de l’autorité en matière de ressources en eau, afin de favoriser un développement durable.

    « Ce dispositif va nous permettre de recueillir les données hydrologiques sur le bras du fleuve Diamel, comme nous envisageons d’installer des appareils automatiques un peu partout au Sénégal », a-t-il précisé.

    Elimane Abdoul Fall a par ailleurs indiqué que la donnée en hydrologie est  »un élément essentiel à partir duquel on fait les prévisions et les planifications ». Elle permet aussi de juguler avec les modélisations, les formes extrêmes de l’écoulement que sont les étiages et les crues

    Ce qui permet de prévenir et d’anticiper sur les risques d’inondations et les sécheresses sévères.

    Selon lui, cette station est  »un outil d’aide à décision pour les autorités et permet d’anticiper sur les risques majeures comme les inondations ».

    La côte d’alerte du niveau du fleuve à Matam est de 8 mètres. Actuellement, elle à un niveau très bas, à savoir 2 mètres 29.

    Au mois d’octobre dernier, le niveau était de 8 mètres 90. Une situation qui avait causé des inondations dans des localités longeant le fleuve Sénégal.

    AT/MK/OID

  • SENEGAL-METEO / La vague de fraicheur va persister jusqu’en février (prévisionniste)

    SENEGAL-METEO / La vague de fraicheur va persister jusqu’en février (prévisionniste)

    Dakar, 7 jan (APS) – La vague de fraicheur qui sévit sur une bonne partie du pays depuis le mois de décembre va se poursuivre jusqu’en février avant d’entamer une transition vers des températures de plus en plus chaudes, a indiqué, mardi, Diabel Ndiaye, chef du service des Services climatiques de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

     ‘’Si on fait une évolution mensuelle des températures, nous pouvons dire qu’au cours de ce mois de janvier, on aura la continuité de la fraicheur qui souffle sur une bonne partie du pays depuis décembre 2024’’, a dit M. Ndiaye à l’APS.

    Il a ajouté qu’au cours du mois de janvier,  »nous aurons des températures relativement fraiches avec des probabilités modérées sur une grande partie du pays’’.

    Diabel Ndiaye a indiqué qu’au cours du mois de février, ‘’une légère hausse des températures, marquées par une transition progressive vers des températures de plus en plus chaudes, sera enregistrée’’.

    M. Ndiaye a toutefois précisé que ‘’la fraicheur va persister au cours de ce mois jusqu’à sa fin dans la moitié ouest du pays, précisément sur la frange côtière entre Dakar et la ville de Mbour dans la région de Thiès’’.

    Mais, au mois de mars,  »nous allons assister à l’installation progressive de la chaleur qui atteindra des pics surtout dans la partie est du pays’’, a-t-il annoncé.

    Selon Diabel Ndiaye, il s’agit d’une tendance moyenne des températures prévues de janvier à mars 2025.

    Il a indiqué que l’ANACIM continuera à fournir des prévisions journalières et mensuelles pour affiner ces tendances et perspectives trimestrielles des températures.

    AB/OID

  • SENEGAL-AGRICULTURE-GENRE-REPORTAGE / A Kayar, des femmes font le pari de l’agriculture bio

    SENEGAL-AGRICULTURE-GENRE-REPORTAGE / A Kayar, des femmes font le pari de l’agriculture bio

    Par Aïssatou Bâ

    Kayar, 6 jan (APS) – Des productrices de Mbawane et Keur Abdou Ndoye, deux villages situés dans la commune de Kayar (Thiès), ont abandonné au fil des années l’agriculture conventionnelle au profit de l’agro écologie pour subvenir aux besoins de leurs familles et améliorer aussi leurs rendements après une période de baisse causée par la dégradation des sols.

    Elles ont adopté des méthodes de production agricole respectueuses de l’environnement, abandonnant ainsi l’usage des produits chimiques et des pesticides pour améliorer les rendements agricoles, gagner durablement leur vie et subvenir surtout aux besoins de leurs familles respectives.

    Ces productrices, âgées de la soixantaine pour la plupart, s’adonnent à l’agriculture depuis des années. Ces braves dames se lèvent régulièrement tôt le matin, pour cultiver et entretenir leurs propres parcelles agricoles, en plus des exploitations familiales.

    Mouna Fall est agricultrice à Mbawane, un village situé à plus de 66 kilomètres de Dakar, la capitale sénégalaise. Elle s’active dans l’agro écologie depuis plus de trois décennies. Pour elle, cette activité  »est un moyen d’avoir des sources de revenus pour prendre en charge les dépenses familiales mais également épauler (son) mari, propriétaire de l’exploitation ».

    Dans une des parcelles agricoles certifiées bio par l’ONG Enda Pronat, les feuilles de plantes distillent dans l’atmosphère un parfum unique. Des citronniers, des papayers, des courgettes, des aubergines vertes, tout y est dans ce périmètre agricole. On aperçoit des puits, des forages et des panneaux solaires sur la partie droite de cette parcelle de 1,5 hectare où le calme est par moments perturbé par des arroseurs automatiques.

     »Cette exploitation est une bonne chose. Elle nous permet de survivre et de manger bio. Il n’ y a pas d’engrais chimique dans notre champ », vante Mouna Fall avant d’ajouter que  »l’agro écologie permet non seulement de préserver l’environnement, mais aussi la santé des consommateurs ».

     »Actuellement, tous nos produits sont bio. Quand vous les mangez, vous n’aurez aucun problème de santé », assure Mme Fall, assise sur un seau renversé dans un cadre naturel de plantations offrant une verdure panoramique introuvable à Dakar.

    À Keur Abdou Ndoye, un village de la commune de Kayar distant de celui de Mbawane de quelques kilomètres, des productrices âgées pour la plupart commercialisent leurs récoltes bio, au marché dudit village. Elles exposent carottes, courges et courgettes, choux, salades et poivrons sur des sacs étalés à même le sol pour attirer la clientèle.

    À l’arrière du marché de Keur Abdou Ndoye, se trouve Mayé Kâ, une productrice spécialisée en agriculture biologique. Elle est assise sur une grande natte, en compagnie d’un groupe de femmes. Elle ne tarit pas d’éloges au sujet de l’agro écologie. Elle explique que c’est grâce à leur exploitation familiale agricole qu’elle parvient à régler les dépenses de sa famille.

    Cette dame de teint noir et grande de taille ajoute qu’à cause de son âge avancé, ses enfants l’aident à exploiter ses parcelles agricoles.

     »Quant à moi, je m’y rends souvent pour faire le désherbage », a-t-elle précisé, soulignant que ses parcelles lui permettent de subvenir à ses besoins tandis que la grande exploitation familiale permet de régler tous les besoins financiers de la famille ». Mme Kâ a signalé par ailleurs qu’elle s’adonne aussi au petit commerce pour augmenter ses revenus afin de prendre en charge convenablement ses besoins.

    Même son de cloche chez la productrice, Tiné Ndoye, ancienne présidente du Réseau national des femmes rurales du Sénégal, trouvée à son domicile familial situé en dehors du marché de Keur Abdou Ndoye.

    Il est l’heure du déjeuner dans la cour de la résidence de cette grande productrice en convalescence. Quelques personnes dégustent un plat de riz. Mme Ndoye est dans sa chambre à coucher, où elle est assise sur le lit avec un voile jaune couvrant sa tête. Elle explique surveiller le développement des plantes de son champ à l’aide d’images et de vidéo prises par son fils.

     »A cause de ma maladie, je surveille de loin l’évolution des variétés bio sur notre exploitation familiale de plus de 3 hectares à partir des photos et vidéos que mon fils m’envoie sur mon téléphone portable », a-t-elle expliqué d’un ton plaisantin.

    Mme Ndoye a magnifié les rendements de l’agriculture biologique, une activité  »rentable » qui leur permet de subvenir aux besoins de la famille en nourriture, santé, école, etc.

     »Grâce à cette pratique agricole, on parvient parfois à gagner 50, 100 ou 200 mille FCFA par mois. On fait parfois des pertes aussi. Donc, cela dépend des périodes », a-t-elle rapporté, relevant que certaines spéculations n’ont pas enregistré les rendements escomptés.

    La soixantaine révolue, elle a indiqué, du haut de ses 22 ans d’expérience agricole que leur exploitation familiale, a une fois réalisé un chiffre d’affaires de 3 millions francs CFA.

     »Mais quand on a pris en compte les dépenses liées aux intrants, comme l’eau, on s’est retrouvé avec un peu plus d’un million de FCFA de recettes pour les besoins de la famille », a expliqué la présidente du Réseau national des femmes rurales du Sénégal, avant de terminer la discussion autour d’un bon plat de +Thiebou guinar+ (riz au poulet) en compagnie de Mariam Sow, directrice d’Enda Pronat, une ONG sénégalaise vouée au soutien de l’agriculture écologique, des fermes familiales et des droits des femmes.

    Le Réseau national des femmes rurales du Sénégal (RNFR/S) a été mis en place par des femmes rurales leaders avec l’appui d’Enda Pronat, en 2001. Mariam Sow, experte en agroécologie à l’ONG Enda Pronat, et pionnière dans la promotion de cette pratique agricole au Sénégal, a joué un rôle très important dans la mise en place de ce réseau, passé depuis lors de 10 femmes membres à actuellement 36 mille agricultrices, à travers le pays.

    Cette septuagénaire, qui comptabilise plus de 40 ans d’expérience dans ce secteur, appelle à impliquer les femmes, les jeunes et les hommes dans la transformation durable des communautés.

    Selon un rapport publié en février 2018 par la Direction de l’analyse de la prévention et des statistiques agricoles (DAPSA), la proportion des productrices agricoles est plus élevée dans la vallée du Sénégal que dans d’autres zones, soit 14,7%.

     »Et seul 5% des ménages dirigés par des femmes utilisent des équipements motorisés comparativement à ceux tenus par les hommes, soit à 9%’’, indique la même source.

    Quant à la superficie moyenne des parcelles dirigées par des femmes en hectare, elle était de 1,58 ha, contre 1,21 ha en 2019, 1,72 ha en 2020, 1,43 ha en 2021 et 1,66 en 2022.

    Les hommes détiennent le double comparativement aux femmes, soit 3,74 ha en 2018, 3, 42 ha en 2019, 3,87 ha en 2020, 3,11 ha en 2021 et 2022.

    Malgré toutes ces statistiques, les femmes demeurent un levier de l’agro écologie au Sénégal en dépit des nombreuses difficultés et obstacles rencontrés dont l’accès au foncier, a dit Mme Sow.

     »(…) le problème de l’accès des femmes au foncier est une réalité et leur implication dans l’exploitation familiale en est une aussi », a-t-elle déploré, relevant qu’elles jouent également un rôle essentiel dans la survie de la famille.  »Elles trouvent toujours des alternatives pour la survie de la famille », a-t-elle indiqué, appelant à accorder  »une attention particulière » aux femmes.

    L’exploitation familiale, un support d’unification des familles

    Mariam Sow a relevé que ces exploitations familiales prennent en charge le support d’unification de la famille, qu’est le  »repas familial », d’où  »l’importance de soutenir les productrices afin de contribuer à la vie de la famille ».

    La productrice de Mbawane, Mouna Fall, relève dans ce sillage que les femmes productrices font également face à d’énormes difficultés pour acheminer leurs productions vers les marchés, déplorant l’absence de marchés dédiés aux produits agricoles issus de l’agriculture bio.

     »Nous acheminons tous nos produits vers les marchés conventionnels, en l’absence de marchés dédiés. Et là-bas, nous sommes obligés de vendre nos produits aux mêmes prix que les autres », déplore-t-elle.

    Elle a indiqué qu’un petit sac peut rapporter entre 20 et 25 mille FCFA contre 30 ou 35 mille FCFA pour un grand sac.  »Quand on vend un sac entre 25 et 50 mille FCFA, on parvient à subvenir aux besoins de la famille », a-t-elle dit.

    Mouna Fall a signalé par ailleurs que cette activité lui a permis d’acheter pendant plusieurs années les fournitures scolaires de ses enfants et petits-enfants en dépit des difficultés liées surtout au déficit d’équipements agricoles.

    Une résilience, malgré le manque de matériel

     »Nous avons beaucoup de difficultés dans notre travail, surtout en ce qui concerne le matériel. Nous sommes parfois confrontés au manque de matériel pour travailler la terre. L’autre difficulté, c’est le problème d’eau et ce que nous avons, ici c’est un don d’Enda », a-t-elle souligné, invitant les bailleurs de fonds à les appuyer.

    Cet article a été réalisé en collaboration avec l’Africa Women’s Journalism Project (AWJP) et avec le soutien du Centre international des journalistes (ICFJ) dans le cadre de la Bourse Reportage pour les journalistes femmes en Afrique francophone.

    AMN/AB/MK/OID/SBS/ASG