Catégorie : environnement

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  • SENEGAL-INONDATIONS-PREVENTION / Inondations : la Croix-Rouge et des riverains érigent des ouvrages provisoires de protection à Petit Thially

    SENEGAL-INONDATIONS-PREVENTION / Inondations : la Croix-Rouge et des riverains érigent des ouvrages provisoires de protection à Petit Thially

    Thiès, 8 juin (APS) – La Croix-Rouge sénégalaise a érigé, jeudi, en collaboration avec les habitants de Petit Thially, des ouvrages provisoires de protection et de drainage des eaux pluviales dans ce quartier de la ville de Thiès, en prélude au prochain hivernage.

    Quatre-vingt volontaires de la Croix-Rouge sénégalaise et 45 jeunes du quartier ont participé à l’érection d’une digue de protection, constituée de sacs de sable, ainsi que de drains communautaires, particulièrement à l’endroit où la principale voie d’eau traverse l’école primaire, pour dévier les eaux jusqu’à la cuvette où elles viennent stagner. L’ONG locale Practical Action qui soutient le quartier depuis trois ans, y a aussi joué sa partition.

    L’école de Petit Thially  a été abandonnée cette année, à cause des eaux pluviales de l’hivernage précédent. Les élèves occupent un local en location, non loin de là.

    Ces ouvrages réalisés dans le cadre d’une opération de simulation d’une inondation par la Croix-Rouge, ont consisté en des sillons creusés, des sacs de sable pour permettre le drainage des eaux de ruissellement à travers une voie détournée contournant l’école.

    Pour les besoins de cette simulation, un atelier de trois jours s’est tenu avec les services techniques, les sapeurs pompiers, la police, la mairie, sous la houlette du préfet, selon un agent de la Croix-Rouge.

    La partie pratique de cette rencontre porte sur les secours et sauvetages des blessés, la réalisation des drains, mais aussi le pompage des lieux envahis par les eaux.

    Des équipes médicales sont dépêchées pour apporter les premiers soins, avant de référer, au besoin, les blessés vers les structures sanitaires, ainsi que l’assistance alimentaire par la distribution de vivres ou de cash.  L’attribution d’articles non-alimentaires comme les moustiquaires est aussi prévue.

    Les populations ont salué ces actions, tout en disant souhaiter une solution définitive qui permettra le retour de leurs enfants dans leur école d’origine. Ce qui passera, selon elles, par une véritable canalisation pour évacuer les eaux en dehors du quartier.

    En attendant, certains proposent que les autorités  délocalisent une maison construite récemment sur la voie d’eau obstruant l’écoulement des eaux de pluie qui sont détournées vers d’autres habitations.

    Le propriétaire est prêt à quitter cette parcelle si elle en reçoit une autre en guise de compensation, rapporte  Aliou Diop, dit ‘’Vieux’’, chargé des relations extérieures du comité de gestion de l’école. Selon lui, la nappe est très proche et par endroits, y compris dans la cour de l’école, l’eau jaillit du sol. Cette eau remplit les fosses septiques, causant des maladies de la peau chez les enfants des maisons les plus touchées. Les gens sont obligés, a-t-il dit, de vider leur fosse ‘’chaque semaine’’.

    La mairie s’est engagée après ces investissements humains, à poursuivre les travaux avec les populations du quartier.

    ‘’Au regard des travaux, nous savons que si jamais il y a de fortes pluies, on ne s’attendra pas à des dégâts considérables, ce qui a été noté l’année dernière’’, déclare Tidiane Sané, chef de service préparation réponse et réduction des risques de catastrophe de la Croix-Rouge sénégalaise.

    Un site a été identifié pour la construction d’une nouvelle école, mais, en attendant, grâce aux ouvrages de protection, les enfants pourront provisoirement regagner leur établissement.

    Dès qu’il pleut, l’accès au poste de santé devient difficile, a dit Aïta Guèye Faye, une ‘’bajenu gox’’ (marraine de quartier), qui note une recrudescence des cas de paludisme, du fait de cette situation que vit Petit Thially depuis 2015.

    ‘’Selon la cartographie des risques établis par la Croix Rouge sénégalaise, en collaboration avec les autorités territoriales et locales, le quartier de Petit Thially est exposé à des risques d’inondation pouvant occasionner des dégâts considérables sur les moyens de vie des populations’’, note un document de l’organisation humanitaire.

    En 2020, 16 quartiers de Thiès avaient été inondés, affectant près de 8.500 personnes et endommageant 85 maisons.

    ADI/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Plaidoyer pour une politique de sensibilisation des jeunes sur l’importance de l’océan (expert)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Plaidoyer pour une politique de sensibilisation des jeunes sur l’importance de l’océan (expert)

    Dakar, 8 juin (APS) – Le directeur exécutif du partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM), Ahmed Senhoury, a plaidé jeudi pour la mise en place d’une politique de sensibilisation et d’éducation environnementale des jeunes en vue de leur permettre de prendre conscience de la sensibilité et de l’importance de l’océan.

    ‘’Il faudra avoir une politique de sensibilisation et d’éducation environnementale destinée aux jeunes et au public de façon générale pour permettre aux gens de connaître la sensibilité et l’importance de l’océan’’, a suggéré M. Senhoury dans un entretien téléphonique accordé à l’APS. Il s’exprimait à l’occasion de la journée mondiale de l’océan (JMO), célébrée le 8 juin de chaque année. ‘’Planète océan : les marées changent’’ est le thème de l’édition 2023 de cette journée.

    Il a rappelé que le Sénégal dispose de plusieurs politiques environnementales et d’autres en cours de conception, en raison de ses engagements dans le cadre des conventions internationales.

    ‘’Certaines politiques existent, d’autres pas du tout », a-t-il relevé, citant la loi sur le littoral ou encore d’interdiction des sachets plastiques qui sont déjà mis en place dans d’autres pays. Il pense que la mise en place de cet arsenal juridique permettra une préservation de l’océan au Sénégal, tout en s’adaptant au changement climatique.

    Il a signalé la mise en place en cours d’une convention sur les océans pour réglementer à 70 pour cent l’exploitation de ses ressources.  »Cette nouvelle convention internationale échappe aujourd’hui aux juridictions nationales », a-t-il relevé. Il signale qu’il y a dans le monde des océans qui font l’objet d’une exploitation anarchique, mais qui ne sont pas surveillés, alors qu’il existe des réglementations dans ce domaine au niveau international.

    Selon lui,  »l’adhésion d’un pays aux conventions internationales et des politiques sectorielles dans ce domaine devraient normalement tenir compte de la problématique de l’océan, de la politique nationale des pêches du pays mais également de  la politique de lutte contre le changement climatique, etc ».

    ‘’Toutes ces politiques internationales permettent de faire face aux problèmes auxquels font face les océans. Dans le cadre de ces dernières, il faudra envisager des plans d’aménagement nationaux du littoral (…) ‘’, a-t-il encore soutenu. Il invite les pays à mettre en place des politiques nationales de gestion de la biodiversité, et surtout, à favoriser des solutions naturelles pour avoir un impact négatif.

    AMN/AB/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / JMO : un expert sensibilise sur les enjeux et défis de préservation de l’écosystème des océans

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / JMO : un expert sensibilise sur les enjeux et défis de préservation de l’écosystème des océans

    Dakar, 8 juin (APS) – Le directeur exécutif du partenariat régional pour la conservation de la zone côtière et marine (PRCM), Ahmed Senhoury, a sensibilisé, jeudi, sur les enjeux et défis de préservation de l’écosystème des océans dans le monde particulièrement au Sénégal.

    ‘’C’est un secteur très stratégique pour le Sénégal, sur le plan socio-économique, la sécurité alimentaire. Il est un enjeu important pour le pays et il faudrait sensibiliser sur ses enjeux et sur les défis auxquels il fait face’’, a-t-il déclaré.

    M. Senhoury s’exprimait dans un entretien accordé à l’APS par liaison téléphonique, à l’occasion de la journée mondiale de l’océan (JMO), célébrée le 8 juin de chaque année. Elle est célébrée cette année sur le thème : ‘’Planète océan : les marées changent’’.

     » La JMO, est célébrée dans le but de sensibiliser la population mondiale sur les enjeux, les défis  de préservation de ses ressources naturelles », a-t-il rappelé, ajoutant qu’ils (océans) regroupent près de 70% des surfaces de la terre et servent aussi de régulateurs du climat.

    ‘’Ils confinent 93% de la chaleur qui provient du soleil, donc sans eux, on n’aurait pas pu capter le tiers des émissions de CO2. Dans le monde, on pêche près de 90 millions de tonnes de poissons chaque année et ici au Sénégal, on pêche plus de 500 mille tonnes par an’’, a-t-il encore soutenu, relevant qu’ils jouent également un rôle de résorption de carbone plus important que les forêts tropicales dont-on parle.

    ‘’En plus de cela, les océans produisent une sécurité alimentaire pour les populations. Ils sont responsables de la production de 15% des protéines, consommées par plus de 3 à 4 milliards de personnes’’, a-t-il ajouté.

    Par ailleurs, a poursuivi le directeur exécutif du PRCM, les océans produisent les ressources halieutiques et contribuent ainsi en termes de sécurité alimentaire et de production d’emploi, etc.

    Evoquant le problème de la dégradation de l’océan causé par le développement général des pays, il a souligné, que depuis l’accélération du développement, l’océan subit une transformation de son écosystème, une pression liée aux effets du changement climatique et une pollution océanique, etc.

    ‘’Au niveau du Sénégal, on est caractérisé par une surexploitation des ressources halieutiques,  avec des pêches illégales, le problème d’urbanisation et autre qui occasionnent une dégradation de l’océan, et des érosions côtières’’, a-t-il déploré, expliquant que la plupart de ces facteurs,  sont exogènes aux océans car ils viennent du changement climatique par exemple, et crée des changements de l’écologie et affecte les espèces qui y vivent.

    AMN/AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les stations de mesure de la qualité de l’air sont fonctionnelles (ministre)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Les stations de mesure de la qualité de l’air sont fonctionnelles (ministre)

    Dakar, 8  juin (APS) – Les stations de gestion et de mesure de la qualité de l’air de Dakar demeurent fonctionnelles,  a assuré le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Alioune Ndoye.

    ‘’La gestion de la qualité de l’air est toujours fonctionnelle. Des éléments en parle, mais des stations continuent à mesurer la qualité de l’air à Dakar. D’ailleurs,  une nouvelle station de mesure est installée à Guédiawaye dans le cadre du BRT’’, a-t-il déclaré.

    M. Ndoye répondait mercredi aux préoccupations des députés, lors de l’examen du projet de la loi n°13/2023 portant sur le code de l’environnement.

    ‘’Le dispositif comprend des micro capteurs d’air ambiant qui permettent de suppléer les stations en cas de panne. ’’, a-t-il ajouté, annonçant la mise en œuvre d’ un projet pour renforcer le réseau de mesure et de gestion dc la qualité de l’air.

    ‘’ (…) Quand j’ai parlé du BRT, j’ai voulu rappeler que le gouvernement est en train autant que possible d’investir dans le transport de masse à énergie propre pour lutter contre la pollution’’, a-t-il précisé, ajoutant qu’il a investi sur le TER et le BRT pour mener à bien cette lutte.

    S’agissant de la prise en compte de la transition écologique dans le nouveau code de l’environnement, il a souligné que l’une des justifications de ce point, est d’interner certains engagements n’ayant pas été retenus dans le processus juridique.

    Il s’est félicité, du fait que le Sénégal soit un pays exemplaire en matière de mixte énergétique, avec 30% de taux de réalisation. ‘’Nous le clamons haut et fort dans nos échanges internationaux, parce que ceux qui souvent veulent nous donner la leçon ne sont pas à ce niveau-là’’, a-t-il soutenu, rappelant que le Sénégal, compte actuellement dans le cadre du mixte énergétique, 8 centrales de photovoltaïques, sans oublier des éoliennes et autres formes d’énergies développées à travers le pays.

    AMN/AB

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Le projet de loi portant Code de l’environnement adopté par les députés

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Le projet de loi portant Code de l’environnement adopté par les députés

    Dakar, 7 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté, mercredi, le projet de loi n°13/2023 portant Code de l’environnement, a constaté l’APS.

    ‘’Ce projet de loi a pour objectifs, l’exploitation rationnelle des ressources naturelles, l’adaptation du cadre juridique de l’environnement au nouveau contexte national et international et la lutte contre les différentes sortes de pollutions et nuisances’’, indique un document remis à la presse.

    Selon le document, ce projet vise également l’amélioration des conditions de vie des populations dans le respect de l’équilibre de leurs relations avec le milieu ambiant et la mise en place d’un régime spécifique de responsabilités garantissant la réparation des dommages causés à l’environnement.

    Ce projet apporte aussi des innovations majeures, notamment le renforcement du cadre définitionnel, l’amélioration du dispositif juridique et opérationnel relatif au processus d’évaluation environnementale.

    Parmi ces innovations, il y a également la mise en place d’un fonds spécial de protection de l’environnement, dont l’objectif est le financement des activités de protection de ce dernier.

    Il vise ainsi le renforcement du cadre de gestion des substances nocives et dangereuses et des déchets, l’encadrement des opérations de transport des matières dangereuses, la conséquence du principe de la responsabilité des personnes morales et le renforcement des dispositifs de gestion des activités minières, pétrolières et gazières.

    Il est articulé autour de sept titres portant entre autres sur les dispositions générales, les instruments de protection de l’environnement, les évaluations environnementales, la prévention et la lutte contre les pollutions et nuisances.

    AMN/ASG

  • SENEGAL-METEO / Avis de vent assez fort sur la Grande côte à partir de jeudi (ANACIM)

    SENEGAL-METEO / Avis de vent assez fort sur la Grande côte à partir de jeudi (ANACIM)

    Dakar, 7 juin (APS) – Un vent assez fort de secteur Nord va toucher la grande côte sénégalaise à partir du jeudi à 18h, a annoncé l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météo.

    Dans un Bulletin météo spécial, l’ANACIM fait état d’un vent assez fort pouvant atteindre ou dépasser 40km/h partir du jeudi à 18h au vendredi à 06h.

    OID/ASB

  • SENEGAL-AGRICULTURE / Bambey: 17 agriculteurs formés à l’agriculture biologique

    SENEGAL-AGRICULTURE / Bambey: 17 agriculteurs formés à l’agriculture biologique

    Bambey, 7 juin (APS) – Au total, dix-sept agriculteurs en provenance des régions de Diourbel, Fatick et Thiès ont été formés, mardi, à l’agriculture biologique, dans le cadre du Programme d’Appui au Programme National d’Investissement Agricole (PAPSEN), a constaté l’APS.

     »Cette formation qui porte essentiellement sur les techniques de compostage ainsi que les bonnes agricoles agricoles en maraîchage et arboriculture fruitière a pour finalité de booster la production, et par ricochet, limiter les dégâts du changement climatique », a expliqué le coordonnateur régional du PAPSEN dans la zone centre, Kalidou Kane.

    Selon lui, le PAPSEN a permis, depuis 2014, la réalisation de trois fermes pilotes et quinze périmètres irrigués dans les régions de Thiès, Diourbel et Fatick, ainsi que cinquante-cinq autres, en cours d’aménagement.

    Ce programme financé par la coopération italienne vise à éliminer l’extrême pauvreté par la diversification de la production agricole et la maîtrise de l’eau, a t-il rappelé.

    MS/MK/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Thiès : Touba recyclage plastique a recyclé 600 tonnes de plastique en 2022 (Responsable)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Thiès : Touba recyclage plastique a recyclé 600 tonnes de plastique en 2022 (Responsable)

    Thiès, 6 juin (APS) -Touba recyclage plastique, une unité basée dans la zone industrielle de Thiès, a recyclé 600 tonnes de matière plastique en 2022, a indiqué à l’APS, son responsable administratif et financier, Mamadou Bâ.

    L’unité , créée en 2018, avait atteint 451 tonnes en 2021 et 600 tonnes en 2022, a précisé M. Bâ.

    Elle s’approvisionne auprès d’une dizaine de fournisseurs basés à Thiès et dans d’autres villes du pays, notamment Dakar, Mbour, Touba, Saint-Louis et Kaolack. Ils achètent le plastique recyclé auprès de collecteurs au niveau des décharges publiques.

    Touba recyclage plastique doit sa performance en 2022 à une ‘’amélioration de son système de travail’’, mais aussi à un certain engouement constaté pour le recyclage, avec ‘’beaucoup de personnes qui s’y investissent maintenant’’, a-t-il expliqué.

    L’appui d’un projet de la GIZ a aussi été pour quelque chose dans l’augmentation de sa production. D’août 2020 à janvier 2021, l’unité avait bénéficié grâce à ce partenariat, d’un financement pour élargir son champ d’action et augmenter sa capacité de production.

    ‘’J’ai été recruté suite à ce projet’’, a dit M. Bâ, relevant que l’entreprise était passée de sept à 28 employés après le projet, avant de stabiliser son effectif à 20. Elle est passée aussi de deux à trois machines.

    L’unité collecte jusqu’à 12 tonnes de plastique par semaine. Une quantité qui peut chuter jusqu’à 4 tonnes en cas de perturbation, empêchant les moyens de transport d’acheminer la marchandise, comme c’est le cas durant les récentes manifestations.

    Elle achète quatre types de matière plastique recyclée qu’elle broie pour les ensacher et les revendre à des usines basées surtout à Dakar, mais aussi au Mali et en Gambie, qui vont les transformer à nouveau.

    Sa matière première est composée du PP copo, constitué des bassines, et autres ustensiles, du HDPE, constitué essentiellement des bidons d’huile de 20 litres, aussi bien neutres c-à-d transparent, qu’en couleur. Le PVC, à savoir les tuyaux et consorts et le PP Homo, notamment les chaises en plastique font aussi partie de la matière qu’elle broie pour la revendre dans des sacs. Une  partie broyée et ensachée, l’autre partie est lavée après broyage et séchée.

    Le PP Copo est acheté à 150 à 200F le kilo auprès des fournisseurs, le PVC : 100 à 150 F le kilo, le PP Homo, à 100 à 200 F le kilo et le HDPE, 100 à 125 F le kilo.

    La vingtaine d’employés scindés en deux équipes qui se relaient matin et soir, s’occupent du débarquement, du triage et du broyage, jusqu’au séchage et à l’ensachage. L’un d’entre eux vient du Saloum et l’autre, de la Gambie.

    L’entreprise produit 1 tonne à 1,5 tonne de brisures de plastique par jour et, pour ce qui est du PP Copo et du HDPE, et concernant le PVC et le PP Homo, la production journalière est de 3 à 4 tonnes.

    Le produit intermédiaire est revendu à une douzaine de clients, dont la majeure partie se trouve à Dakar, même si l’unité a aussi des clients qui viennent de la Gambie et du Mali depuis 2021.  Il estime que l’activité est lucrative et attire du monde. Il identifie quatre concurrents, dont trois sont installés dans la région de Thiès et le quatrième à Kaolack.

    Avec un chiffre d’affaires annuel de 150 millions de FCFA, l’entreprise envisage de ‘’doubler ou tripler’’ l’effectif de ses employés, de faire de la RSE dans la ville de Thiès et au-delà, selon son responsable administratif et financier.

    Pour lui, le ‘’premier besoin’’ de l’entreprise en ce moment, est de disposer d’un terrain pouvant accueillir tous ses investissements.  Par exemple, elle veut se doter d’un hangar, pour améliorer les conditions de travail de ses travailleurs.

    ‘’Il y a un potentiel, il y a de l’avenir’’, relève-t-il, renseignant qu’ils ont été approchés par une entreprise espagnole pour leur fournir du plastique PET, cette matière avec laquelle sont fabriquées les bouteilles d’eau. Cependant, elle ne dispose pas de machine pour broyer ce type de plastique.

    L’unité est en partenariat avec l’américain VERA, lui-même en partenariat avec ACC (Africa Carbon and Commodities) depuis 2021, pour une durée de cinq ans.

    Il évoque parmi les contraintes de l’usine, la faible puissance du courant, avec l’impossibilité parfois d’allumer deux machines à la fois, mais aussi l’absence de système d’assainissement avec de canaux d’évacuation dans la zone industrielle.

    Face à l’absence d’eau courante dans, l’unité a foré un puits où elle s’approvisionne en eau grâce à la pression électrique.

    Le sort de certains résidus issus du broyage reste aussi un casse-tête.  L’Institut des sciences de la terre (IST) qui les rachetaient pour en faire des pavés, ne vient plus. Les sacs sont stockés sur place, en attendant un client.

    Interpellé sur l’existence d’une conscience environnementale qui sous-tendrait cette activité, au-delà de la recherche de profit, il répond : ‘’c’est vrai que nous pensons à l’argent, puisque c’est cela qui nous permet de fonctionner, mais nous pensons aussi l’impact de notre action sur l’environnement’’.

    ADI/ASB/OID