Catégorie : environnement

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  • SENEGAL-INONDATIONS / Ouvrages d’assainissement : 103 sites visités dans le cadre de la campagne ‘’Wajaal nawett‘’

    SENEGAL-INONDATIONS / Ouvrages d’assainissement : 103 sites visités dans le cadre de la campagne ‘’Wajaal nawett‘’

    Dakar, 24 mai (APS) – Cent trois sites accueillant des ouvrages de lutte contre les inondations dans 75 communes ont été visités par les autorités étatiques dans le cadre de la campagne nationale de prévention des inondations dénommée  »Wajaal nawett » 2023, a appris l’APS de source officielle, mardi.

     »Cette campagne a permis à ce jour de visiter 103 sites abritant la réalisation d’ouvrages de lutte contre les inondations et répartis sur 75 communes ‘’, a dit le ministre en charge de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop.

    Il s’exprimait au cours d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations 2023 et présidé par le Premier ministre, Amadou Bâ.

    Il précise que ‘’ces sites se trouvent dans les régions de Dakar, Thiès, Fatick, Louga, Diourbel, Saint-Louis, Tambacounda, Kaffrine et Sédhiou’’.

    Il s’est réjoui de l’organisation par ses services de cette campagne qui, selon lui, a permis également de constater, auprès des populations de ces communes, ‘’l’immense espoir suscité’’ par ces ouvrages de lutte contre les inondations en cours de réalisation. Elle a aussi permis d’évaluer l’ampleur des préoccupations et sollicitations des populations dans la lutte contre les inondations.

    ‘’Dans cette perspective, dit-il, il semble alors nécessaire d’apporter plus de célérité, dans les mesures conservatoires de lutte contre les inondations.’’

    Il a appelé à recruter et former des volontaires dans les localités impactées par les inondations pour booster la mobilisation des populations à la base dans la lutte contre les inondations. Il a aussi suggéré de ‘’dérouler une vaste campagne de mobilisation et de présentation des acquis des programmes en cours, dans la lutte contre les inondations’’.

    Il préconise également de ‘’sensibiliser la population sur la nécessité d’adopter des attitudes citoyennes dans la lutte et la gestion des inondations’’.

    Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, a pris part au conseil interministériel au côté d’autres membres du gouvernement concernés par la gestion et la prévention des inondations à Dakar et dans les régions.

    Lancée le 17 janvier 2023, la campagne  »Wajaal nawett » vise à évaluer les points faibles relatifs à l’implication des populations, à adopter la prévention des inondations aux réalités des collectivités territoriales et faire le suivi et l’évaluation des programmes de lutte contre les inondations de l’Etat.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Hivernage 2023 : Amadou Bâ appelle à « prêter une attention particulière » à la prévention des inondations

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Hivernage 2023 : Amadou Bâ appelle à « prêter une attention particulière » à la prévention des inondations

    Dakar, 24 mai (APS) – Le Premier ministre, Amadou Bâ, a appelé mardi les différents services étatiques engagés dans la lutte contre les inondations, à ‘’prêter une attention particulière à la prévention et à veiller à la bonne exécution et dans les délais requis des travaux structurants en cours’’, dans certaines zones inondables du territoire national.

    ‘’Il est important de prêter une attention particulière à la prévention et de veiller à la bonne exécution et dans les délais requis des travaux structurants en cours’’, a-t-il dit, lors d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations en perspective de l’hivernage 2023.

    Il a invité ‘’l’ensemble des ministres concernés à veiller à la finalisation des opérations pré-hivernage menées par des structures relevant de leurs départements respectifs’’. Il dit lancer cet appel ‘’dans la perspective de consolider les acquis obtenus dans le cadre de lutte contre les inondations et l’hivernage pluvieux qui se profile cette année, selon les prévisions météorologiques’’.

    ‘’Cette recommandation est valable pour les communes, notamment en ce qui concerne le curage des caniveaux, le désensablement de la voirie relevant de leurs compétences ou encore l’enlèvement des résidus sur ces voies’’, a-t-il poursuivi.

     

    Pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre de la gestion et la prévention des inondations, il a réaffirmé l’engagement du gouvernement à toujours prendre en charge les préoccupations des populations et à apporter l’accompagnement nécessaire aux populations.

    C’est d’ailleurs, dit-il, l’importance de cette rencontre qui, selon lui, ‘’permettra d’apprécier le niveau de préparation au regard des prévisions météorologiques et d’évaluer les contraintes et solutions (…) pour renforcer notre résilience face aux inondations’’.

    Le Premier ministre a invité les gouverneurs de régions parmi lesquels certains ont pris part à cette rencontre, à veiller à l’application des plans d’actions de lutte contre les inondations, en tant que présidents régionaux des comités de gestion des inondations.

    Au terme du conseil interministériel, il a présenté 14 recommandations pour une bonne gestion et prévention des inondations de l’hivernage 2023. Il a par exemple demandé au ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, de finaliser et rendre disponible la cartographie des zones inondables, au plus tard fin juin 2023’’, de ‘’procéder au recensement de tout matériel de pompage antérieurement acquis et prévoir un dispositif de ramassage après hivernage (….)’’.

    D’autres membres du gouvernement concernés par la gestion et la prévention des inondations ont également pris part à ce conseil interministériel organisé en perspective de l’hivernage 2023.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Prévention des inondations : le gouverneur de Dakar préconise des « mesures exceptionnelles »

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Prévention des inondations : le gouverneur de Dakar préconise des « mesures exceptionnelles »

    Dakar, 23 mai (APS) – Le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, préconise des « mesures exceptionnelles » pour atténuer les effets des inondations et permettre aux populations de la capitale sénégalaise de vivre un hivernage avec le moins possible de désagréments.

    L’épicentre des inondations dans la région de Dakar « s’est progressivement déplacé vers les départements de Rufisque et de Keur Massar », a-t-il fait observer mardi au cours d’un conseil interministériel consacré à la prévention et à la gestion des inondations en 2023.

    « Dans le département de Rufisque, j’ai des inquiétudes par rapport à l’exutoire naturel des eaux pluviales, en l’occurrence le lac Rose », a dit Al Hassan Sall, lors de cette rencontre présidée par le Premier ministre, Amadou Ba, en présence de services publics et entreprises privées intervenant dans la gestion des inondations à Dakar et dans les régions.

    « L’option actuelle semble être de ne plus évacuer les eaux pluviales vers ce réceptacle naturel [que constitue le lac Rose], en mettant en place une autre alternative », a indiqué le gouverneur de Dakar, selon lequel plusieurs quartiers et localités situés autour du lac Rose et de l’arrondissement de Sangalkam avaient connu de fortes inondations durant le dernier hivernage.

    Ce conseil interministériel visait aussi à trouver des solutions afin que les populations vivant dans des zones sensibles des départements de Dakar, Keur Massar et Rufisque, les plus exposés aux inondations, subissent le moins possible de désagréments liés à l’hivernage et aux inondations.

    Des bassins de rétention nécessaires, mais également des canalisations

    Pour éviter aux populations de revivre les mêmes problèmes lors du prochain hivernage, il a préconisé « la réalisation d’un autre exutoire accompagné d’un dispositif de pompage », en remplacement de l’exécutoire naturel qu’est le lac Rose. « Il faut nécessairement cette alternative pour éviter de continuer d’évacuer le surplus d’eaux pluviales ou de ruissellement vers le lac Rose », a souligné le gouverneur de Dakar.

    Pour ce faire, des travaux de réalisation de bassins de rétention sont en cours au niveau de la base marine française, en rapport avec des partenaires, a signalé Al Hassan Sall.

    Dans la zone de Kounoune, dans le département de Rufisque, il faut la réalisation de bassins de rétention d’eaux pluviales, mais également des canalisations pour évacuer les eaux vers une zone non problématique, a ajouté le gouverneur de Dakar.

    Il a relevé que dans le département de Keur Massar, des difficultés liées aux inondations subsistent dans certains quartiers comme Jaxaay ou Aladji Pahé, en dépit des travaux d’assainissement réalisés l’année dernière.

    Aussi a-t-il appelé les entreprises en charge de la réalisation d’ouvrages d’assainissement dans ces zones sensibles de Keur Massar, « à finaliser les bassins de rétention en cours, mais également à prévoir la mise en place d’un dispositif exceptionnel de pompage ».

    « Ce n’est qu’à ce prix qu’on pourrait venir à bout des inondations dans ces quartiers sensibles du département de Keur Massar », a assuré le gouverneur. Dans le cas contraire, « on aura, cette année, les mêmes difficultés que l’année dernière, durant l’hivernage 2023 ».

    Il faut des solutions pérennes à la récurrence des inondations

    Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de prendre « des mesures exceptionnelles » dans le cadre du dispositif de lutte contre les inondations dans les quartiers inondables des départements de Rufisque, Keur Massar ou encore Pikine.

    « Il nous faut trouver des solutions aux inondations récurrentes de certaines zones de la région de Dakar », a assené le gouverneur, avant de noter que dans le département de Dakar, il y a trois grands secteurs confrontés à des problèmes d’inondation à chaque hivernage. Il a cité le bassin de la zone de captage et des quartiers environnants, parmi lesquels la cité Bellevue.

    Le gouverneur de Dakar a félicité l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) qui, a-t-il souligné, a démarré les travaux de réhabilitation du bassin de la zone de captage pour éviter aux populations de revivre les mêmes difficultés que celles de l’année dernière. D’autres « point sensibles » de Dakar sont concernés par ces travaux, selon Al Hassan Sall.

    Il recommande par ailleurs aux services concernés qu’ils revoient les dimensions des ouvrages d’assainissement à Ouakam, notamment à la cité Avion.

    Le gouverneur a par ailleurs fait savoir qu’un travail de recensement des zones occupées dans la région de Dakar, par les eaux pluviales durant l’hivernage 2022, est en cours de finalisation.

    « Ce travail est terminé dans les deux grands départements les plus confrontés aux inondations dans la région de Dakar, à savoir Keur Massar et Rufisque », a-t-il assuré, annonçant la finalisation prochaine du rapport régional sur les points occupés par les eaux pluviales durant l’hivernage 2022.

    AB/BK/ASG

  • SENEGAL-BIODIVERSITE-EXPERIENCE / A Thiès, Abou Diop propose l’agroécologie urbaine pour remédier au rétrécissement des espaces agricoles

    SENEGAL-BIODIVERSITE-EXPERIENCE / A Thiès, Abou Diop propose l’agroécologie urbaine pour remédier au rétrécissement des espaces agricoles

    Thiès, 22 mai (APS) – Abou Diop, un passionné de la nature, notamment d’agroécologie, s’est reconverti depuis sa retraite en 2013 en herboriste, semant en pots et sur la terre ferme des légumineuses, des arbres fruitiers, des plantes médicinales et ornementales, venant des quatre coins du monde. Une aventure qui avait déjà démarré depuis 2004. Aujourd’hui, il a plus de deux-cent espèces dans sa collection, qui ne cesse de croître. Sa soif insatiable de savoir l’amène à toujours expérimenter de nouvelles variétés qui lui sont envoyées de partout.

     Sa maison sise au quartier Nguinth dans la ville de Thiès, est un arboretum, en trois niveaux, mais aussi un centre de recherche. Au rez-de-chaussée, où il prépare le compost, il y a une variété de plantes :  un pied de ‘’madd’’, une variété de bananier venue de Centrafrique, du romarin, du thym, du jasmin, de la moutarde, venus d’Europe, au deuxième, des plantes venues de Russie.  Un micro-climat s’est créé, avec des oiseaux qui viennent profiter de l’ombre et des insectes. Il a récemment fait venir des lombrics pour accélérer la décomposition de la matière organique.

     Aujourd’hui, il se plaît à démonter les idées reçues qui avaient fini de faire admettre qu’une bonne partie de plantes dites européennes ne peuvent pas pousser sous nos tropiques. Au troisième niveau, il teste en pépinières les semences qui lui viennent de l’étranger.

     ‘’On m’a toujours appris cela dans ma formation, je l’ai toujours enseigné à mes élèves, mais je me suis rendu compte que c’était faux’’, dit non sans fierté, l’ingénieur agronome formateur à la retraite, qui a fait le tour de la plupart des écoles et centres de formation agricole du pays. Il l’a démontré à travers ses expériences réalisées dans des bidons d’huile vides, des bouteilles d’eau recyclées qu’il utilise comme contenants.

     

    ‘’Nous avons constaté qu’il y a de plus en plus un rétrécissement de l’espace agricole. Nous avons estimé que dans quelques années il faudra nécessairement que dans les villes, on produise des légumes et des fruits pour manger, sinon il y aura des déficits à combler’’, explique Abou Diop à l’APS, à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité.

    Suivant la valeur de partage de connaissance de l’agroécologie, Ballal, le GIE familial qu’il a monté et qui s’est fait un nom grâce surtout à ses nombreuses publications dans les réseaux sociaux, s’occupe de diffusion. Présente sur Youtube, sur Facebook, cette structure organise des visites à domicile de ses plantes, et songe même, pour les ‘’réglementer’’, à faire payer les visiteurs qui commencent à venir en nombre et à leur prendre beaucoup de temps.  Après un post dimanche à l’occasion de la journée mondiale du thé, un autre a été fait ce lundi sur Facebook sur la journée internationale de la biodiversité.

     ‘’Souvent, les gens se plaignent de manque d’espace, nous nous avons réussi à mettre dans un immeuble, sur trois niveaux plus de 200 espèces’’. Parmi celles-ci, la star semble être le curcuma, cette ‘’plante du siècle’’ qui, selon lui, contient ‘’600 molécules et peut soigner 750 maladies’’.  ‘’Des gens m’appellent de partout à travers le monde, pour me demander des renseignements sur le curcuma très efficace contre l’arthrose, le cancer le diabète et autres’’, se réjouit Diop.

    Rien de sorcier, relève-t-il toutefois. ‘’Il suffit d’avoir de la volonté et surtout de l’information’’. Avec dix bidons à la maison, il est possible de cultiver des légumineuses, pour sa consommation et pour la vente, mais aussi pour soigner certaines affections, préconise le septuagénaire.

     En militant convaincu de l’agroécologie, ce natif du Fouta bannit toute utilisation de pesticides ou d’engrais. A la place, il propose la bio-fertilisation et la bio-protection. Sur le toit et les balcons de son immeuble, il dispose les plantes de manière harmonieuse et crée une symbiose telle que les unes protègent ou aident à alimenter les autres. Certaines plantes répulsives qui chassent les insectes sont mises à côté d’autres qui le sont moins. Des plantes comme le niébé ou le ‘’mbantémbaré’’, qui captent l’azote grâce à une bactérie fixée à leurs racines, sont semées à côté d’autres qui n’ont pas cette faculté.

    Pour le traitement, des feuilles de ‘’nima’’ ou d’autres espèces sont malaxées dans de l’eau destinée à l’arrosage. ‘’Nous faisons tout en bio. Même l’eau de javel, on ne l’utilise pas, à la place, on utilise du carbonate ou du vinaigre blanc’’, dit Abou Diop, qui se dit très attaché à l’éthique, une autre valeur de l’agroécologie.

     Plus de 600 bidons découpés et des milliers de sachets d’eau recyclés reçoivent le terreau tiré de son compost, dans lequel il fait pousser ses  plantes, réparties entre cinq sites. En plus des trois niveaux de la maison, il y a deux terrains qui lui ont été prêtés dans le quartier à côté de chez lui. Sur l’un d’entre eux, des plantes parmi les plus exotiques, comme le noni, venu de la Guadeloupe, le cédratier, des fruitiers issus d’un croisement, etc., côtoient des plantes ornementales, comme de langues de belle-mère, les belles de nuit, entre autres. L’autre parcelle sert de champ d’expérimentation des variétés étrangères.

     Avec l’appui de ses enfants et neveux, il a tout formalisé en une entreprise familiale, le GIE Ballal, dont il s’est retiré de la présidence, pour passer la main à sa fille.  ‘’Depuis 2020, je ne suis plus président, mais conseiller technique, ce sont mes enfants qui gèrent la boîte’’, dit-il.  ‘’Moi, je suis devenu un simple ouvrier’’, dit-il.

     

     

    Pour satisfaire au principe de gouvernance, une des exigences de l’agroécologie, une autre fille est la trésorière. Au bas de l’immeuble, des espaces sont aménagés pour servir de vitrine de toute la production de Ballal à l’intention des populations du quartier.

     Chez lui, la structure encadre des étudiants venus de l’Université Gaston Berger de (UGB) de Saint-Louis (Nord), de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), de centres de formation comme Cambérène et le lycée technique de Thiès. Membre de la plateforme de la FAO, ainsi que de l’AAAO, une structure sous-régionale d’agroécologie et de bien d’autres plateformes, Ballal, très soucieuse de ‘’faire tache d’huile’’, se sert beaucoup des réseaux sociaux pour diffuser son message.

    Abou Diop plaide pour une agroécologie urbaine. Dans un contexte de rétrécissement des espaces agricoles et de changements climatiques, cette forme d’agriculture reste la seule voie de salut, pour préserver la biodiversité, estime-t-il. Il pense qu’il faut éviter toute rupture de la chaîne alimentaire, responsable de tous les dérèglements, y compris des changements climatiques.

     Son GIE s’active dans la transformation, en produisant du savon, de la confiture et du thé. L’expérience du thé a été victime de son succès, raconte-t-il. La première production a été vite raflée, suite à une publicité sur les réseaux sociaux. Vu le temps que prend le séchage qui doit se faire à l’ombre, les conditions sont quasi-impossibles en hivernage, dit-il.

     La structure envisage de chercher un séchoir solaire pour lever cet obstacle, tout comme elle veut se doter d’un alambic, afin de produire des essences naturelles à partir de ses nombreuses plantes aromatiques et médicinales. Elle projette aussi d’acquérir une parcelle.

     L’USAID a équipé le GIE de chaises, d’un projecteur, d’un tableau et d’un ordinateur dans le cadre du projet Jeunesse en agriculture, pour assurer la formation des jeunes. Dix-sept femmes du quartier ont bénéficié d’une session de Ballal.

     ‘’Nous ne sommes pas sur des thèmes génériques, mais nous faisons de la pratique sur le terrain’’, en essayant autant que faire se peut de suivre les principes de l’agroécologie, note Abou Diop.

     La structure fait de la recherche sur les stratégies d’adaptation et de production de semences. Elle est sollicitée de l’intérieur du pays et de différentes parties du monde pour des semences, des conseils ou des formations, en raison de son expertise.

     ‘’Chercheur dans l’âme’’, l’homme qui avait passé 12 ans à l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), continue de cultiver son sens de l’observation, qui l’a d’ailleurs pousser à mettre sur pied son exploitation actuelle. ‘’Au départ, c’était pour garder des plantes essentielles, ensuite l’appétit venant en mangeant, j’ai acheté au fur et à mesure d’autres semences’’, se souvient-il.

     En 2020, il dit avoir adressé une lettre au président de la République pour lui suggérer le lancement d’une ‘’recherche collaborative’’ entre les ministères en charge de l’Enseignement supérieur, de la Santé, et de l’Agriculture, afin de mettre à la disposition des paysans des plantes avec lesquelles ils peuvent se nourrir, se soigner et gagner de l’argent, raconte-t-il.

     Ce qui devait être accompagné d’un dispositif leur permettant de se passer des pesticides.  Selon lui, le chef de l’Etat avait répondu en indiquant avoir transmis la lettre au ministère de l’Agriculture.  Pour lui, même si cette proposition n’a pas connu de suite, elle reste ‘’la solution’’.

     Aujourd’hui, il cherche à pousser les citadins à s’inspirer de son expérience ‘’pour faire mieux ou plus’’.  Il privilégie la ‘’rentabilité économique’’, l’aspect sanitaire et durable de ce modèle par rapport à la ‘’rentabilité financière’’ à propos de laquelle il est souvent interpellé.

     ADI/ASG

  • MONDE-ENVIRONNEMENT / Un officiel appelle à un engagement communautaire pour la préservation de la biodiversité

    MONDE-ENVIRONNEMENT / Un officiel appelle à un engagement communautaire pour la préservation de la biodiversité

    Popenguine, 22 mai (APS) – Le directeur de l’Autorité nationale de la biosécurité (ANB), Ousseynou Kassé, a appelé lundi à un engagement communautaire, en vue d’assurer la préservation de la biodiversité.

    ‘’L’Etat a créé des services publics de protection de la biodiversité, mais nous appelons à un engagement communautaire pour accompagner les actions de protection’’, a déclaré M. Kassé, en marge de la cérémonie de commémoration de la Journée internationale de la biodiversité.

    ‘’Chacun doit se sentir concerné, chaque citoyen doit se mobiliser pour la préservation de la biodiversité au même titre que les agents des parcs nationaux ou encore des eaux et forêts’’, a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’il y a aujourd’hui ‘’une perte de la biodiversité du fait d’actions anthropiques’’. Selon lui, la biodiversité appartenant aux populations, il faudra juste en faire une utilisation rationnelle durable.

    Organisée cette année sous le thème : ‘’De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité’’ au niveau de la Réserve naturelle de Popenguine (RNP), située dans la commune de Popenguine-Ndayane, dans la région de Thiès, cette cérémonie officielle a servi de  »tribune pour sensibiliser les populations sénégalaises sur l’importance de la préservation de la biodiversité ».

    L’adjoint au maire de la commune de Popenguine- Ndayane, Abass Sène, a relevé l’importance de cette journée organisée au sein de la RNP qui, selon lui, n’est rien d’autre qu’un appel à une remobilisation des populations locales dans la préservation de la biodiversité. L’élu local a réaffirmé l’engagement des communautés locales à préserver la biodiversité aux côtés des  services publics compétents.

    M. Sène a en outre appelé les autorités étatiques à doter la commune d’une caserne de sapeurs-pompiers pour lutter efficacement contre les feux de brousse. ‘’La caserne de sapeurs-pompiers la plus proche de la RNP se trouve à Saly-Portudal, dans le département de Mbour’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Il n’y a pas longtemps, a-t-il signalé, un feu de brousse s’est propagé dans la RNP, et en l’absence de citerne d’eau et de caserne de sapeurs-pompiers au plan local, les populations ont combattu les flammes avec des moyens du bord’’.

    Il a été noté la présence de plusieurs agents de la direction des parcs nationaux (DPN), point focal du ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique dans l’organisation de la Journée internationale de la biodiversité.

    Les groupements de femmes ainsi que la communauté éducative de la commune ont aussi participé à cette journée internationale de plaidoyer de la biodiversité.

    Le directeur de l’Autorité nationale de la biosécurité (ANB), un service sous la tutelle technique  du ministère de l’Environnement, a représenté le ministre, Alioune Ndoye, à cette cérémonie officielle.

     AB/ASG/MD

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Saint-Louis : L’ONAS a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques (technicien)

    SENEGAL-COLLECTIVITES-ASSAINISSEMENT / Saint-Louis : L’ONAS a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques (technicien)

    Saint-Louis, 22 mai (APS) – L’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS) a remis à neuf ses ouvrages électromécaniques en perspective de l’hivernage, a-t-on appris de Abou Samba Sy, chef de division technique de l’exploitation du service régional de Saint-Louis.

     »Nous avons remis à neuf nos ouvrages électromécaniques lors du passage de nos équipes de la maintenance il y a une semaine pour les entretenir et nous avons eu même à remplacer quelques équipements qui étaient en panne ou qui n’étaient pas sur place », a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Il a cité notamment les interventions des équipes techniques à Pikine 700, Pikine Bas Sénégal, Diawling, Diaminar, quartier Nord et Goxu Mbathie où de nouvelles pompes ont été installées pour préparer l’hivernage.

    Les opérations pré-hivernage qui aident à éviter d’éventuelles inondations sont marquées par le curage des canaux, a-t-il souligné, signalant qu’à Pikine, 12 km de réseau sont concernés cette année.

     »Les équipes de curage sont sur place et sont en train de curer les canaux », a dit M. Sy selon qui  »l’importance de cette opération est qu’elle permet de nettoyer les canaux remplis de sable et des ordures ».

    Il a déploré l’attitude des populations qui ont tendance à mettre du sable et des ordures dans les canaux d’évacuation d’eau. Ce qui est contraire aux normes techniques et contribue à obstruer les canaux préparés à recevoir que des eaux usées ou de pluie.

    Il a invité les habitants à utiliser les bacs à ordure mis en place par la mairie pour se débarrasser de leurs ordures.

    Les équipes de l’ONAS  »ont l’habitude de sortir plein de sable et des ordures », a expliqué le technicien, ajoutant:  »Si nous n’évacuons pas le sable, nous n’aurons pas un bon circuit pour évacuer les eaux pluviales ».

     »Les populations ne font pas la distinction et mettent les ordures sur les canaux d’évacuation d’eau et nous leur demandons de nous aider à mieux entretenir ces ouvrages », a-t-il lancé.

     »Nous sommes une entreprise publique et nous avons beaucoup de tâches à faire dans l’ensemble du pays et nous ne pouvons pas mettre derrière chaque citoyen un agent », a indiqué M. Sy invitant encore une fois les populations à éviter de jeter des ordures dans les ouvrages d’évacuation des eaux.

    Il a signalé que  »si la pompe reçoit des ordures, elle est bloquée et tombe en panne » et dans cette situation, l’ONAS est obligée  »de faire des opérations d’entretien qui retardent » ses activités.

    Pour les quartiers dépourvus de réseau, le problème se situe dans le défaut de restructuration comme dans certaines parties de Pikine car  »les ruelles sont très étroites et ne permettent » pas aux camions de l’ONAS  »d’y accéder », a déclaré M. Sy, estimant qu’il faut impérativement, pour les doter de réseau, penser à les restructurer.

    AMD/OID/ASB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Un officiel magnifie l’importance de la Grande Muraille verte dans la lutte contre la désertification

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Un officiel magnifie l’importance de la Grande Muraille verte dans la lutte contre la désertification

    Dakar, 19 mai (APS) – Le président du conseil de surveillance de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), Idrissa Diop, a souligné, vendredi, l’importance du programme intégrateur de cette « initiative essentielle » qui permet de lutter contre la désertification.

    ‘’Nous sommes ici pour présenter et discuter du programme intégrateur de la grande muraille verte, une initiative essentielle dans la lutte contre la désertification, le développement des voies résilientes et la promotion du développement durable’’, a-t-il déclaré.

    Idrissa Diop présidait l’atelier de partage et d’échange sur le programme intégrateur de la Grande Muraille verte (PIGMV), un projet qui selon lui  vise à restaurer des terres dégradées, à promouvoir l’agriculture durable, à améliorer les conditions de vie des communautés locales et à préserver la biodiversité.

    Il a rappelé que cette initiative est le fruit d’une coopération internationale sans précédent qui incarne la solidarité et la volonté commune de faire face aux défis environnementaux.

    D’après M. Diop, le rassemblement des différents acteurs autour d’une table et leur contribution active sont d’une importance cruciale, dans la mesure où ils permettront d’assurer le succès de cette initiative.

    Le représentant de la direction générale de la planification des programmes économiques (DGPPE), Souleymane Diallo, a salué ‘’le déroulement de la formulation du processus de ce programme entre l’ASERGMV, le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération, les partenaires techniques, les collectivités territoriales et les bénéficiaires’’. Il y voit ‘’un bel exemple de collaboration et d’inclusion ’’.

    Les différentes consultations ont permis de prendre en compte les préoccupations des acteurs en vue de réaliser la faisabilité du programme et de s’assurer de son potentiel impact socioéconomique et environnemental, a-t-il relevé. Il a ajouté que la mise en œuvre de la composante nationale de la Grande Muraille verte demeure une priorité nationale dans le développement socioéconomique, dans un contexte marqué par les impacts négatifs du changement climatique.

    Il a indiqué que le programme intégrateur, de par son impact socioéconomique d’atténuation et d’adaptation au changement climatique, devrait constituer une réponse pertinente aux problématiques de développement dans les régions situées sur le tracé de la Grande Muraille verte.

    ‘’Cet atelier vient couronner près d’une année de réflexion afin d’acter ce programme ambitieux qui, à coup sûr, va contribuer à booster la mise en œuvre de la grande muraille verte au Sénégal’’, a pour sa part soutenu la représentante du PNUD, Ndeye Fatou Diaw.

    AMN/AB/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Appel à former une coalition nationale autour du programme intégrateur de la Grande Muraille verte

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Appel à former une coalition nationale autour du programme intégrateur de la Grande Muraille verte

    Dakar, 19 mai (APS) – Le directeur général de l’agence sénégalaise de la reforestation et de la Grande Muraille verte (ASERGMV), Oumar Abdoulaye Bâ, a invité,vendredi, les parties prenantes, à former une coalition nationale pour échanger sur la capitalisation du programme intégrateur de la Grande Muraille verte.

    ‘’Il est important de former une coalition nationale au Sénégal pour échanger sur la mise en œuvre et la capitalisation du programme intégrateur de la Grande Muraille verte. Grâce à ce programme, nous pouvons devenir un modèle de laboratoire pour les autres pays de la région’’, a-t-il dit.

    M. Bâ présentait le programme intégrateur de la Grande Muraille verte lors d’un atelier de partage et d’échange sur ce sujet.

    ‘’Nous sommes partis à la recherche des citoyens pour mieux comprendre comment ils perçoivent leur environnement, raison pour laquelle, nous parlons de l’intelligence collective au niveau de la mise en œuvre du programme intégrateur de la Grande Muraille verte’’, a-t-il notamment ajouté.

    Il a estimé que le changement de paradigme dans la plantation des arbres doit être prise en compte pour permettre à la population de s’intégrer et de profiter de ce processus.

    ‘’Au lieu d’interdire aux populations de couper les arbres, il faudrait les approcher et les aider à en planter d’autres. Cela contribuera à leur résilience alimentaire et à la conservation des arbres’’, a-t-il dit.

    Dans la mise en œuvre de ce programme intégrateur, il a évoqué également la place des écovillages qui restent un système permettant de créer un environnement sain avec de la valeur ajoutée.

    ‘’Nous sommes partis de 15 projets à 70, parce que nous devons avoir des tracés pour des écosystèmes qui permettront la création d’emploi également’’, a laissé entendre M. Bâ.

    Pour lui, le programme intégrateur peut avoir un impact réel dans la lutte contre l’immigration irrégulière, l’insécurité, le terrorisme, etc.

    ‘’L’investissement de la Grande Muraille verte est la clé pour la sécurité de notre environnement, la lutte contre l’immigration irrégulière, le terrorisme, l’exode rural, etc.’’, a-t-il fait valoir.

    Pour y parvenir, il a souligné l’importance d’avoir une cartographie de l’eau disponible, celle du sol dégradé également, afin d’élaborer une bonne stratégie de la Grande Muraille verte.

    ‘’On ne peut pas édifier les tracés de la Grande Muraille verte sans prendre en charge les besoins primaires des communautés’’, a-t-il conclu.

    AMN/OID/ASB