Catégorie : environnement

environnement

  • SENEGAL-SECURITE / Kedougou : un site clandestin d’orpaillage démantelé à Margou (armée)

    SENEGAL-SECURITE / Kedougou : un site clandestin d’orpaillage démantelé à Margou (armée)

    Dakar, 26 dec (APS) – Au moins dix-huit groupes électrogènes, des panneaux solaires et d’autres équipements ont été saisis jeudi à Margou, une localité du département de Kedougou (sud-est) dans le cadre d’une opération de démantèlement de sites clandestins d’orpaillage entreprise par l’armée,  a-t-on appris de source sécuritaire.

    « Dans la poursuite des opérations de sécurisation, les éléments de la zone militaire N°4 ont démantelé un site d’orpaillage clandestin à Margou dans la zone de la Falémé ce 26 décembre. 18 groupes électrogènes, plusieurs panneaux solaires et divers équipements ont été saisis », rapporte notamment la Direction de l’information et des relations publiques des armées dans un communiqué.

    Il s’agit là d’une opération menée par des éléments de cette zone militaire couvrant les régions administratives de Tambacounda et de Kedougou.

    Une opération de sécurisation d’envergure dénommée Sentinelle avait été dans un passé récent entreprise par l’armée sénégalaise dans cette partie du pays.

    De nombreux sites clandestins d’orpaillage avaient été déjà démantelés.

    Ces opérations surviennent alors que les nouvelles autorités du pays ont pris la décision d’interdire l’orpaillage dans la zone de la Falémé, la principal affluent du fleuve Sénégal en proie à un véritable problème de pérennité en raison entre autres de conséquences liées à l’extraction de l’or.

    AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Journée de nettoiement: les citoyens appelés à se joindre aux Forces armées, le 4 janvier

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Journée de nettoiement: les citoyens appelés à se joindre aux Forces armées, le 4 janvier

    Dakar, 26 déc (APS) – Le ministre de Forces armées, le Général Birame Diop, a appelé, jeudi, les citoyens à se joindre massivement aux forces de défense et de sécurité lors de la prochaine édition de la journée nationale Sétal sunu rééw, prévue le 4 janvier.

    ‘’J’appelle nos citoyens à se joindre massivement à nous, dans leurs villages, leurs quartiers, leurs villes,  le 4 janvier 2025 pour nettoyer et préserver notre cadre de vie. J’appelle les populations, partout où elles se trouvent, à travailler avec les forces de défense et de sécurité pour faire de cette journée une réussite’’, a-t-il lancé.  

    Le général Birame Diop intervenait lors de la cérémonie de lancement des activités de communication et de mobilisation en perspective de la 8ème édition de la journée nationale d’investissement dont l’organisation est confiée au ministère des Forces armées.  

    Le chef d’Etat-Major des armées, Général Mbaye Cissé et le Général de division, Martin Faye, Haut-commandant de la gendarmerie nationale ont pris part à cette activité organisée dans les jardins du Camp Dial Diop de Dakar.

    ‘’Dans les régions, a-t-il poursuivi, les commandants de zones vont travailler en toute solidarité avec les commandants de légions, mais aussi accompagner les services des autres composantes des forces de défense et de sécurité à atteindre les objectifs attendus’’.

    Le ministre des Forces armées a précisé que l’organisation de cette journée ‘’sétal sunu rééw’’, entre en droite ligne du concept Armée-Nation qui nous  »permet au quotidien d’œuvrer pour préserver l’environnement, améliorer notre cadre de vie, intervenir dans la préservation de la santé de nos populations ».

    Il a indiqué que cette édition qui sera présidée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, chef suprême des Armées, est placée sous le thème “Seetal sa gokh, aar sa yaram : aux côtés  des citoyens, les forces  armées s’engagent”.

    ‘’Et comme le thème l’indique, nous allons travailler à rendre propre notre cadre de vie, travailler à améliorer la santé des populations avec le service de santé des armées et pour cette  journée en particulier, nous allons avec nos infrastructures de santé organiser des consultations gratuites en faveur des populations’’, a-t-il renseigné.

    Selon lui,  »les forces armées, quant à elles, seront prêtes, comme de coutume, à répondre à l’appel de cette noble cause’’.

    Elles  »feront de leur mieux pour mériter la confiance placée en elles », a dit le ministre, ajoutant que  »c’est pour cela que les forces de défense et de sécurité se sont déjà toutes mobilisées pour faire de cette édition une réussite totale à tout point de vue ».

    ‘’Nous invitons également les représentants des différentes composantes des forces de défense et de sécurité avec qui nous allons travailler main dans la main à faire de cette journée une réussite’’, a-t-il lancé.  

    Le ministère des Forces armées sera appuyé dans l’organisation de cet événement par le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

    Les directeurs de la Société nationale de gestion intégrée des déchets et du Cadre de vie ont participé à la cérémonie ainsi que d’autres personnalités de l’Etat.

    AB/SKS/OID

  • SÉNÉGAL -EAU-GESTION / Gestion des ressources en eau:  un réseau des maires des Niayes lancé à Thiès

    SÉNÉGAL -EAU-GESTION / Gestion des ressources en eau: un réseau des maires des Niayes lancé à Thiès

    Thiès, 26 déc (APS) – L’ONG GRET, en collaboration avec la Direction de la gestion et de la planification des ressources en eau (DGPRE), a lancé à Thiès, le processus de mise en place d’un réseau des maires de la zone des Niayes pour l’opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau (la GIRE), a constaté l’APS.

    ‘’C’est un atelier pour mettre en place le réseau des maires des Niayes pour l’opérationnalisation de la gestion intégrée des ressources en eau », a indiqué le chef de projet à l’ONG GRET, Ahmet Diallo.

    Il a signalé que son organisation a démarré un projet de recherche action pour opérationnaliser la GIRE, avec l’accompagnement de la DGPRE.

    ‘’Pour mettre en œuvre la politique GIRE de l’État, à l’échelle communale, il faut impliquer les acteurs locaux, dans la gestion intégrée des ressources en eau’’, a affirmé M. Diallo.

    Ce qui, selon lui, explique le lancement d’un processus de mise en place de plateformes locales d’eau, consistant en « des comités au sein desquels se discutent toutes les questions liées à l’eau’’.

    De cinq communes concernées par la GIRE – à savoir Diender Kayar, Mont-Rolland, Darou Khoudoss et Mboro-, on est passé aujourd’hui à 19 communes, a renseigné Ahmet Diallo.

    Ces 19 communes concernées par la GIRE, dont quelques-unes de la région de Louga, doivent s’aligner sur la politique de l’État, à travers le nouveau code de l’eau, qui prévoit la mise en place de comités communaux de l’eau dans chaque commune », a-t-il dit, lundi, lors de la cérémonie de lancement.

    La DGPRE accompagne l’installation de ces comités communaux, qui doivent se présenter aux communes comme étant des outils à leur disposition, destinés à les aider à rendre opérationnelle la GIRE à l’échelle locale, a ajouté M. Diallo.

    La DGPRE est chargée de promouvoir et de coordonner la GIRE à l’échelle nationale, informe, pour sa part, son chef, Bakary Faty.

    BT/ADI/ASB/ASG

  • SENEGAL-COLLECTIVITES-URBANISATION / Keur Massar : les communes désemparées face à l’occupation anarchique du rond-point et de ses voies annexes

    SENEGAL-COLLECTIVITES-URBANISATION / Keur Massar : les communes désemparées face à l’occupation anarchique du rond-point et de ses voies annexes

    +++Par Abdoulaye Badji+++

    Keur Massar, 25 déc (APS) – Le rond-point ‘’Keur Massar’’, carrefour de transit de milliers de passants et voyageurs vers d’autres villes, comme Malika, Rufisque, Thiès, Tivaouane Peulh, Jaxxaay, Yeumbeul et Dakar est devenu une place forte des vendeurs ambulants et commerçants.

    Situé entre les limites des communes de Keur Massar sud et nord, dans la région de  Dakar, il constitue le principal point d’entrée de Keur Massar, érigé en département en 2021.

    Le rond-point a été doté en 2022, d’un autopont financé à hauteur de 10 milliards de francs CFA. Cet ouvrage a été mis en service le 13 juillet de la même année, par l’Agence des travaux et de gestion des routes (AGEROUTE Sénégal), pour faciliter la mobilité urbaine dans cette zone.

    Moins de trois ans après, ce point stratégique de la circulation et ses allées centrifuges sont aujourd’hui très loin de remplir cet objectif initial à cause de l’occupation anarchique des vendeurs ambulants.

    Ces derniers occupent tranquillement la voie publique où ils proposent leurs marchandises. Une situation source d’énormes désagréments à la mobilité urbaine, pour les automobilistes et piétons de même qu’aux communes compétentes, notamment Keur Massar sud et nord, situées à environ 30 kilomètres à l’est de Dakar, la capitale du Sénégal.

    Le rond-point est complètement envahi par ces marchands, installés jusque sous l’autopont ‘’Keur Massar’’ et ses allées annexes.

    Un désordre auquel les autorités municipales de ces deux collectivités territoriales ont tenté de mettre un terme, en initiant avec l’appui de la gendarmerie nationale des opérations de déguerpissement forcées, mais sans le succès escompté.

    Des opérations en dépit desquelles le phénomène semble avoir de beaux jours devant lui dans ce grand carrefour de la banlieue dakaroise.

    Entre la paroisse sainte François d’Assise de l’Archidiocèse de Dakar, la station Shell et sous l’autopont du rond-point ‘’Keur Massar’’, les vendeurs de fruits, d’habits, de postes radios et d’autres accessoires électroniques se sont tout simplement emparés des allées réservées aux piétons.

    Elles longent et séparent des cantines, les axes routiers annexes menant vers ce grand carrefour dont le grand boulevard scindant depuis 2021, l’ancienne commune de Keur Massar en deux collectivités territoriales (Keur Massar nord et sud), à la faveur d’un découpage administratif.

    L’occupation anarchique de cette grande avenue achalandée, a considérablement réduit les voies piétonnes qu’empruntent quotidiennement des passants. Ces derniers sont désormais obligés de se faufiler entre les véhicules et les étals des marchands ambulants, à leur risque et péril, pour se frayer un passage.

    La circulation automobile est aussi impactée par ce désordre qui entraine de longs embouteillages.

    À l’intérieur des véhicules particuliers, des minibus de transport en commun ‘’Tata’’ et des bus de la société publique de transport interurbain ‘’Dakar Dem Dikk’’, les passagers n’ont d’autres choix que de prendre leur mal en patience. C’est le prix à payer pour s’extirper de ce bourbier, avant de pouvoir poursuivre leur route.

    Et pourtant, en juillet 2024, une partie de la voie publique de ce carrefour grouillant de monde, avait été libérée de ses occupants. Une opération de déguerpissement initiée par la commune de Keur Massar Sud avait alors été lancée, avec l’appui de la gendarmerie nationale.

    Six mois après, les vendeurs ambulants, ceux-là même qui occupaient cette voie publique, sont revenus en masse sur les lieux.

    ‘’Cette situation s’explique par plusieurs facteurs dont le relâchement des efforts entrepris depuis six mois par la commune de Keur Massar Sud pour éradiquer partiellement l’occupation anarchique du rond-point +Keur Massar+’’,  explique Moussa Fall, directeur de cabinet du maire de Keur Massar sud.

    ‘’Ce relâchement s’explique aussi par le fait que nous étions confrontés à des problèmes financiers pour assurer la prise en charge journalière des gendarmes pour sécuriser les emprises libérées’’, ajoute le collaborateur du maire, assis dans son bureau niché au troisième étage du siège de la mairie.

    Il indique qu’‘’il y a également l’absence de solutions concertées et coordonnées entre les communes de Keur Massar Sud et Nord et le conseil départemental pour éradiquer l’occupation anarchique du rond-point, entrée principale du département’’.

    Le directeur de cabinet a déploré l’absence d’une politique d’intercommunalité des collectivités territoriales du département de Keur Massar pour venir à bout de ce problème.

    Il a assuré néanmoins que la commune de Keur Massar Sud ne va jamais abandonner son combat contre le désordre public, lié à l’absence d’une coopération entre les communes. ‘’Nous n’allons jamais jeter l’éponge, mais il faut admettre que nous n’avons pas les moyens pour financer les opérations de déguerpissement’’, a-t-il avoué.

    Moussa Fall a indiqué que la mairie de Keur Massar continue à déployer ses agents pour combattre cette anarchie en dépit des obstacles et difficultés de terrain. ‘’Les opérations continuent mais différemment par rapport à l’opération de désencombrement de juillet dernier’’, a-t-il précisé.

    Keur Massar, troisième poids démographique de la région de Dakar

    Il invite en outre l’administration centrale, notamment le ministère de l’Intérieur, à ‘’s’impliquer durablement’’ dans la sécurisation des emprises libérées. ‘’L’Etat doit aussi accompagner le département à faire face au boom démographique’’, a-t-il préconisé.

    Selon le 5e recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5), publié en 2023, par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), le département de Keur Massar, compte 770.314 habitants. Il occupe ainsi la troisième position en terme de poids démographique dans la région de Dakar.

    Keur Massar est devancé par le département de Dakar, peuplé de 1.278.469 habitants, suivi de Rufisque, avec 808.337 habitants.

    Peinant à sécuriser les emprises libérées, lors de l’opération de déguerpissement de juillet 2024, la mairie de Keur Massar Sud a aménagé des jardins publics sur ces emprises près du rond-point, renseigne Moussa Fall.

    Concernant la construction d’un centre commercial pour recaser les vendeurs ambulants, il avance que ces derniers ‘’n’ont pas’’ les moyens de ‘’se procurer les cantines’’. ‘’Ce qui reste, c’est d’attendre un coup de pouce du pouvoir central, du ministère de l’Intérieur en particulier’’, affirme-t-il.

    Dans la partie nord du rond-point, le décor est identique autour de la station Shell, où des vendeurs de chaussures occupent les allées. Ici également, la mairie se bat de façon solitaire et avec ses propres moyens, pour libérer la voie publique.

    Au siège de l’hôtel de ville de Keur Massar Nord, Abdoulaye Diouf, chef du bureau du cadre de vie et aménagement, se vante des acquis obtenus par cette collectivité dans la lutte contre l’occupation de l’espace public.

    ‘’Nous avons réussi à mettre un terme à la prolifération des étals sur la voie publique, sauf autour de la station Shell où des vendeurs ambulants continuent d’assiéger l’espace public’’, a-t-il affirmé.

    Il informe que la mairie de Keur Massar Nord ‘’déploie toujours ses agents de voirie pour combattre l’occupation en privilégiant la communication et la sensibilisation’’.

    ‘’Nous rappelons lors des échanges que le marchand ambulant ne doit pas mettre d’étals sur le trottoir mais circuler avec ses marchandises’’, a indiqué M. Diouf.

    Mais sur le terrain, le constat est tout autre sur la partie nord du rond-point relevant de la compétence de la commune de Keur Massar Nord. Des marchandises sont exposées sur des étals et les trottoirs, obligeant les piétons à marcher entre les véhicules avec tous les risques et dangers que cela comporte.

    Ici, le nombre d’étals explosent entre 18 heures et 22 heures, notamment aux heures correspondant à la descente des résidents de Keur Massar et des localités environnantes. Ces habitants travaillent pour la plupart à Dakar.

    Les opérations de déguerpissement forcées, un échec

    Absence de coordination entre les mairies de Keur Massar Sud et Nord et le conseil départemental et échec des opérations de déguerpissement forcées dans la lutte contre l’occupation anarchique de la voie publique: ce sont autant de failles dont profitent les ambulants pour pérenniser leurs activités autour du rond-point, dans un désordre sans doute plus accentué du côté de Keur Massar Sud.

    Entre les jardins publics aménagés par cette collectivité territoriale et le rond-point, précisément devant les cantines sis au rez-de-chaussée du centre commercial Cheikh Sidaty, règne un désordre indescriptible.

    L’endroit pullulent de conducteurs de vélos taxis, de vendeurs de divers articles et de jeans.

    Bara Kane, un des délégués des vendeurs ambulants de Keur Massar, y tient son commerce de friperie avec ses camarades depuis des années. Il dit avoir été emprisonné trois mois pour occupation illégale de la voie publique.

    ‘’D’autres ambulants, pas plus tard qu’aujourd’hui, ont été déférés. Mais à chaque fois, nous revenons sur ce lieu pour gagner notre vie. Nous n’avons que cette activité pour subvenir à nos besoins et aux besoins de nos familles’’, a soutenu le jeune commerçant polygame, marié à trois femmes.

    ‘’Je suis un père de famille qui a trois épouses. Beaucoup de vendeurs ambulants ici sont des soutiens de familles et viennent d’autres communes de la région de Dakar et des régions’’, a-t-il renseigné.

    Le délégué des ambulants pense que les autorités doivent privilégier ‘’la voie des solutions’’ dans leur volonté de libérer la voie publique, en recasant d’abord les vendeurs ambulants dans des centres commerciaux.

    ‘’Si nous avons des espaces où exercer notre activité nous allons libérer la voie publique. Nous demandons donc, aux autorités de privilégier la voie des solutions plutôt que la force’’, a-t-il suggéré, ajoutant:  »Si après avoir construit un centre commercial pour nous et que nous refusons de libérer la voie, elles peuvent à ce moment recourir à la force’’. Il a admis que l’occupation de la voie publique est illégale.

    Abdoul Hamady Dia, propriétaire d’une cantine depuis 2020 au centre commercial Cheikh Sidaty dit partager cet avis. Selon lui,  »le recours à la force doit être la dernière option à mettre sur la table’’.

     »Nous demandons aux autorités municipales de recaser d’abord les vendeurs ambulants dans des centres commerciaux avant d’exiger d’eux une libération de la voie publique’’, a-t-il recommandé à son tour, au milieu d’un groupe de proches.

    Pour lui, le recours à la force ne pourrait avoir sa pertinence que lorsque ces derniers refusent de regagner un nouveau site de recasement aménagé. ‘’En l’absence d’une approche méthodique, il sera difficile de faire partir les ambulants de la rue. Après chaque opération de déguerpissement, on va revenir à la case de départ. Et c’est le cas depuis plusieurs années’’, lance Dia, s’activant dans la vente des portables.

    Keur Massar, sans assiette foncière disponible pour recaser les ambulants

    Fatou Bambey Thiam Mboup, cheffe du service départemental de l’urbanisme de Keur Massar prévient que trouver un site de recasement pour les vendeurs ambulants de Keur Massar ne sera pas une mince affaire.

    ‘’Il sera très difficile de trouver un site de recasement aux vendeurs ambulants étant donné que le département n’a pratiquement plus d’assiette foncière libre en dehors de la forêt classée et la bande du Plan d’urbanisme de détail, déjà habitée à 40%’’, a-t-elle indiqué.

    Elle explique que trouver dans le département de Keur Massar, un site de recasement dédié aux ambulants sera un peu difficile, car l’urbanisation du département pose problème. ‘’Les installations ont précédé les aménagements et en plus de cela, nous ne disposons pas de documents de planification suffisants pour apporter les corrections nécessaires’’, a-t-elle ajouté.

    ‘’Keur Massar, déplore-t-elle, était un village traditionnel où les installations ont précédé les aménagements.’’

    La cheffe du service départemental de l’urbanisme a indiqué qu’une correction de l’urbanisme de Keur Massar ne peut se faire qu’à travers une restructuration profonde qui exige de casser, d’agrandir les voies, de déplacer des habitats vers d’autres zones, de recaser. Selon elle, tout cela demande de gros moyens.

    ‘’Par conséquent, je recommande aux collectivités territoriales, une solution plus souple pour lutter contre l’occupation anarchique, consistant à aménager des jardins publics sur tous les espaces publics’’, dit-elle.

    Mme Mboup indique par ailleurs qu’un déguerpissement des ambulants du rond-point Keur Massar ne peut se faire qu’à travers la sensibilisation des populations.

    ‘’C’est-à-dire avoir une démarche participative et faire participer toutes les communes (Yeumbeul Nord, Yeumbeul Sud, Keur Massar Nord, Keur Massar Sud, Jaxaay, Malika) du département à la résolution de ce problème’’, estime-t-elle. D’après elle, les vendeurs ambulants viennent de toutes les communes du département et d’ailleurs.

    ‘’Il faut aussi que les collectivités territoriales puissent trouver de gros moyens pour dérouler ces opérations de déguerpissement’’, suggère la responsable du service départemental de l’urbanisme de Keur Massar, logé dans le même immeuble que la mairie de Keur Massar Sud.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ADMINISTRATION / Ministère de l’Environnement : vingt-cinq agents décorés dans les différents ordres nationaux

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ADMINISTRATION / Ministère de l’Environnement : vingt-cinq agents décorés dans les différents ordres nationaux

    Dakar, 24 déc (APS) – Vingt-cinq agents en activité et à la retraite du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ont été décorés mardi dans les différents ordres nationaux, a constaté l’APS.

    Ces agents ont reçu leurs insignes de décoration du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, lors d’une cérémonie de présentation de vœux et de remise de décorations dans les différents ordres nationaux (Ordre national du Lion et Ordre du Mérite) à des agents qui se sont distingués par leurs activités professionnelles et les services rendus à la Nation.

    L’évènement s’est déroulé dans l’amphithéâtre du ministère en présence de 230 agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite depuis 2020.

    ‘’Aux vingt-cinq récipiendaires à qui je viens de remettre une décoration, au nom du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Grand Maitre de l’Ordre, je vous adresse mes vives félicitations et invite chacun parmi nous à vous prendre en exemple’’, a déclaré Daouda Ngom.

     »Cette cérémonie constitue au-delà de la tradition républicaine, un moment privilégié pour rendre hommage, en présence des collègues, parents et amis, à des concitoyens méritants qui ont œuvré, avec abnégation et dévouement, dans l’accomplissement de leurs sacerdoces’’, a-t-il ajouté.

    Il a félicité les 230 agents admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite depuis l’année 2020.

    S’adressant toujours aux récipiendaires, il a relevé que la Nation toute entière leur est reconnaissante pour  »tous les bons et loyaux services rendus au prix d’énormes efforts pouvant aller jusqu’au sacrifice suprême ».

    ‘’Cette décoration symbolise donc la reconnaissance de votre dévouement à notre cher pays, votre persévérance dans le travail et les valeurs que vous incarnez. Vous devez cette distinction à vos qualités professionnelles, votre sens élevé de la citoyenneté, à votre prestigieux parcours qui vous ont permis de vous illustrer en dépit de contraintes multiformes et d’un contexte de plus en plus difficile’’, a-t-il encore fait valoir.

    MYK/AB/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PERSPECTIVES / Daouda Ngom invite ses agents à améliorer leurs modalités d’intervention

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PERSPECTIVES / Daouda Ngom invite ses agents à améliorer leurs modalités d’intervention

    Dakar, 24 déc (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a invité les agents de son département à améliorer leurs modalités d’intervention pour mieux répondre aux attentes des populations et atteindre de plus grandes performances.

    ‘’Pour l’année 2025, il s’agira d’améliorer nos modalités d’intervention pour mieux répondre aux attentes de nos usagers-citoyens et atteindre des performances plus grandes’’, a déclaré Daouda Ngom lors de la cérémonie de présentation de vœux et de remise de décorations dans les différents ordres nationaux (Ordre national du Lion et Ordre du Mérite)  à des agents de son département qui se sont distingués par leurs activités professionnelles et les services rendus à la Nation.

    Dans cette perspective, les ambitions du ministère demeurent très fortes et seront, essentiellement, centrées autour de la sauvegarde de l’environnement contre les nuisances et les pollutions, de la reforestation, la rénovation des aménagements forestiers, et de la protection forestière, a-t-il indiqué.

    ‘’Les interventions porteront également sur la prévention des risques biotechnologiques, la consolidation et l’extension du réseau des aires marines protégées, l’adaptation et l’atténuation des effets des changements climatiques, la formation, mais aussi sur l’information et l’éducation environnementales’’, a-t-il ajouté.

    Il a encouragé les agents à rester unis et à poursuivre le travail d’équipe au service de notre pays, résolument, engagé dans la voie salutaire déclinée par les plus hautes autorités.

    En outre, il s’est félicité ‘’des bons qualitatifs’’ obtenus durant l’année 2024 par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, citant, entre autres,  »la production de millions de plants en pépinière et l’exécution de la campagne de reboisement ».

    ‘’Il y a aussi la redynamisation des opérations de lutte contre le braconnage, les feux de brousse, le trafic de bois et l’exploitation illicite des produits et espèces sauvages, la gestion des aires protégées dont l’événement majeur a été, le retrait du Parc national du Niokolo-Koba de la liste du patrimoine mondial en péril (…)’’, a-t-il ajouté.

    MYK/AB/OID

  • SENEGAL-METEO-PREVISIONS / La vague de fraîcheur accompagnée de pluies va persister jusqu’à jeudi (météorologue)

    SENEGAL-METEO-PREVISIONS / La vague de fraîcheur accompagnée de pluies va persister jusqu’à jeudi (météorologue)

    Dakar, 24 déc (APS) – La vague de fraicheur accompagnée de pluies qui se manifeste sur toute l’étendue du territoire national depuis le début de la semaine va persister jusqu’à jeudi, a indiqué, mardi, l’ingénieur prévisionniste à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), Cheikh Ahmed Tidiane Camara.

    ‘’Cette situation favorable à la fraîcheur et à la pluie va persister sur l’ensemble du pays avec des températures qui vont progressivement baisser dans les régions centre et du nord du pays où on peut enregistrer des pluies’’, a dit M. Camara.  

    Il a signalé que  »dès ce mardi, des gouttes de pluie seront enregistrées dans des localités du centre du pays, comme à Diourbel, Kaffrine, Fatick, Kaolack de même qu’à Dakar et Thiès,  un peu plus tard au cours de la soirée’’.

    Faisant le point sur le Bulletin spécial de l’ANACIM concernant les prévisions de pluie et de fraîcheur annoncées pour la période allant de lundi à jeudi, il a soutenu que ces prévisions se sont confirmées avec des températures assez basses.

    ‘’Nous avons enregistré sur une bonne partie du pays des températures qui n’ont pas dépassé la barre des trente degré Celcius. Et quelques gouttes de pluie ont été enregistrées dans des localités du sud-est du pays, notamment à Kédougou où il a plu dans l’après-midi de lundi jusque tard dans la soirée’’, a-t-il renseigné.

    Au centre du pays, dans la zone de Kaffrine, Koungheul et au sud, notamment à Kolda,  »nous avons enregistré un cumul de 4 mm de pluie et 2 mm à Ziguinchor, plus précisément à Cap-Skirring où on a également enregistré quelques gouttes de pluie », a dit le prévisionniste.

    ‘’Ces pluies tournent donc en terme de cumul autour de 2 mm à 4 mm’’, a-t-il précisé.

    Cheikh Ahmed Tidiane Camara  a expliqué que ce phénomène météorologique de pluie et de fraîcheur constaté sur toute l’étendue du pays est lié à ‘’une  masse d’air froid qui nous provient des latitudes nord’’.

    ‘’Cet air froid étant en contraste avec l’air chaud qu’on connaît au niveau des latitudes équatoriales est à l’origine de cette formation de nuages qui se développent au niveau de la zone de séparation qui se trouve actuellement à hauteur du Sénégal’’, a-t-il ajouté.

    ‘’C’est ce phénomène qui fait que nous avons des nuages denses qui se développent au niveau de cette zone de séparation, avec une fraîcheur et du vent entrainant donc cette baisse de température que l’on note sur une bonne partie du territoire’’, a-t-il encore souligné.

    Cheikh Ahmed Tidiane Camara a ainsi invité les populations à prendre les dispositions nécessaires par rapport à ces deux phénomènes (fraîcheur et pluie), qui peuvent provoquer des désagréments sanitaires chez les personnes vulnérables.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-CLIMAT-COLLECTIVITES / Un appui de 70 milliards de francs CFA pour renforcer la résilience climatique des collectivités territoriales 

    SENEGAL-CLIMAT-COLLECTIVITES / Un appui de 70 milliards de francs CFA pour renforcer la résilience climatique des collectivités territoriales 

    Dakar, 23 déc (APS) – L’Agence de développement municipal (ADM), à travers son Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN), a validé, lundi, un financement additionnel à hauteur de 70 milliards de FCFA pour renforcer la résilience climatique des collectivités territoriales.

    ‘’Les résultats retentissants et très appréciables obtenus par le PACASEN au niveau de nos Collectivités territoriales ont convaincu sur la pertinence de mettre en place un financement additionnel de 110 millions de dollars, soit environ 70 milliards de FCFA pour une durée de deux années supplémentaires’’, a déclaré le directeur de cabinet du ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Amadou Manel Fall.

    Il s’exprimait à l’ouverture de l’atelier de sensibilisation des acteurs territoriaux sur l’orientation climatique du financement additionnel du PACASEN.

    ‘’Ce financement additionnel du PACASEN va permettre le renforcement de la résilience climatique à travers la territorialisation de la lutte contre les changements climatiques dans nos collectivités’’ a-t-il expliqué.

    Lancé en 2018 au profit de 124 collectivités territoriales, le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal (PACASEN) a pour objectif l’amélioration du financement des collectivités territoriales et le relèvement de leur performance  dans la gestion des investissements publics locaux.

    Il est financé par le Gouvernement du Sénégal et les partenaires au développement dont la Banque mondiale et l’Agence française de développement à hauteur de 130 milliards de FCFA pour une durée de 05 ans (2018-2024).

     

    ‘’Comme vous le savez sans doute, le changement climatique n’est plus une menace abstraite, mais une réalité tangible qui impacte déjà les vies de millions de personnes à travers le monde, et particulièrement en Afrique,’’, a rappelé Amadou Manel Fall.

    ‘’Face à cet état de fait, l’heure est venue de redéfinir nos approches et de repenser notre stratégie de lutte contre le changement climatique. C’est la raison pour laquelle, la territorialisation de l’action climatique, par une meilleure implication des Collectivités territoriales et des autres acteurs territoriaux, devient un levier essentiel pour mettre en œuvre le financement additionnel du PACASEN’’, a insisté le directeur de cabinet du ministre.

    Il a souligné que  »la territorialisation de l’action climatique induit que les réponses aux défis climatiques soient adaptées aux spécificités de chaque commune, et de manière plus globale, aux réalités propres à nos différents pôles territoires’’

    M. Fall a expliqué que  »l’objectif recherché est d’amener chaque collectivité territoriale à inscrire en priorité, en fonction de ses vulnérabilités, mais également de ses capacités et de ses ressources, les projets à fort impact climatique dans leur plan d’investissement’’. 

    ‘’Une telle option politique, selon Amadou Manel Fall, va faciliter une meilleure implication des collectivités territoriales, des acteurs locaux et des communautés dans la conception et la mise en œuvre des projets de développement à vocation climatique ». 

    Le Directeur de l’ADM, Mamouth Diop, a de son côté précisé qu’ il  »s’agira de coller aux réalités de nos populations et de nos terroirs pour voir les projets les plus adaptés pour répondre aux exigences du changement climatique et prémunir nos populations de certaines situations dommageables qu’on a pu connaître”.

    Il a cité en exemple “les inondations et l’érosion côtière qui menace bon nombre de nos territoires”.

    Lors de cet atelier, le Directeur de l’ADM a signé plusieurs conventions de partenariat avec des entités territoriales et étatiques pour maximiser l’appui envers les municipalités.

    ID/AB/OID

  • SENEGAL-ARMEES-ASSAINISSEMENT / Les Forces armées au coeur de la prochaine journée nationale  »sétal sunu réew »

    SENEGAL-ARMEES-ASSAINISSEMENT / Les Forces armées au coeur de la prochaine journée nationale  »sétal sunu réew »

    Dakar, 23 déc Dakar (APS) – Le ministère des Forces armées, maitre d’œuvre de la prochaine édition de la journée nationale de mobilisation citoyenne ‘’Sétal sunu réew’’ prévue le 4 janvier 2025, veut donner un ‘’cachet populaire’’ à cet évènement, a indiqué, lundi, le général Birame Diop.

    ‘’Dans ce travail, nous devons faire en sorte que l’Armée donne l’exemple dans la préparation, dans l’organisation et surtout dans la mobilisation des populations’’, a dit le ministre des Forces armées à l’ouverture d’une réunion préparatoire de la prochaine journée nationale d’investissement humain.

    Il a expliqué que  »cette rencontre, la première parmi d’autres, vise à préparer dans les meilleures conditions possibles l’exécution d’une mission républicaine qu’on vient de nous confier »’.

     »Elle consiste à coordonner l’organisation de la première journée ‘’sétal sunu rééw’’ de l’année 2025’’, a-t-il ajouté, en présence des représentants des différentes parties prenantes à l’organisation de cette activité.

    Le ministre des Forces armées a partagé à cette occasion ses idées relatives à la bonne organisation de la prochaine édition.

    ‘’(…) pour sensibiliser les populations sénégalaises, dans leur grande majorité, il faut essayer de réfléchir d’ores et déjà sur un format d’équipes et non sur un format où c’est le ministre seul qui est là à parler des grands canevas’’, a-t-il suggéré aux parties prenantes.

    ‘’Nous avons remarqué que la communication des éditions précédentes étaient souvent portée ou en grande partie par le ministre du ministère maitre d’œuvre. Au niveau des Forces armées, dans notre ADN, nous n’avons pas l’habitude de faire les choses en solo mais en équipe’’, a-t-il souligné.

    Il a estimé que  »pour toucher au maximum les populations », il faudra  »aller vers une communication portée par une équipe et non en solo par le ministre comme c’était le cas dans les précédentes éditions. L’idée, c’est de montrer que nous faisons équipe, dans l’armée on est ensemble ».

    Le ministre a précisé que même si l’Armée est maitresse d’œuvre de la prochaine édition, ‘’nous voulons tendre la main aux autres forces de défense et de sécurité, nous invitons nos autres camarades qui font partie des autres composantes’’.

    Il a indiqué qu’en rapport avec le ministère de l’Intérieur, dans le cadre du soutien nécessaire pour le ministère des Forces armées, des comités régionaux de développement (CRD) seront organisés dans les régions avec les gouverneurs de sorte qu’avec les commandants de zones, on puisse préparer dans les meilleures conditions, le déroulement, de la prochaine édition dans toutes les régions.

    Outre l’appui du ministère de l’Intérieur, il est prévu, avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale d’organiser ‘’des activités médicales comme des consultations gratuites et des dons de sang dans des sites prioritaires à identifier’’, a annoncé le ministre.

     »Ce qui veut dire que nous devons prendre en charge le volet santé dans la thématique ou dans le thème qui sera retenu pour la prochaine édition’’, a-t-il précisé. Selon lui,  »il faut non seulement qu’on voit dans le thème le volet santé mais aussi qu’on s’assure qu’il y a des activités liées au volet nettoiement au niveau de tous les sites du Sénégal qui seront retenus pour l’activité ».

    Le général Birame Diop dit souhaiter que la préparation de la prochaine édition de la journée nationale de mobilisation citoyenne se fasse dans une approche ‘’inclusive, participative constructive’’ au bénéfice du pays.

    En perspective de l’évènement, une réunion de validation du thème et du site devant accueillir la cérémonie officielle se tiendra à la présidence de la République, jeudi.

    AB/OID

  • SENEGAL-PECHE-PERSPECTIVES / Le respect des normes sanitaires, l’enjeu majeur de l’élevage des huîtres

    SENEGAL-PECHE-PERSPECTIVES / Le respect des normes sanitaires, l’enjeu majeur de l’élevage des huîtres

    De l’envoyé spécial de l’APS, Ousmane Ibrahima Dia

    Ziguinchor, 23 déc (APS) – L’État du Sénégal s’est engagé, avec l’aide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), dans la valorisation de ses potentialités ostréicoles en misant sur la sécurité sanitaire des huîtres, dans le cadre du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF).

    Le renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes sanitaires et phytosanitaires vise à ‘’promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international’’. L’initiative permettra de booster la consommation d’huîtres fraîches et d’augmenter les revenus des producteurs.

    Au Sénégal, la production d’huîtres tourne autour de 16.000 tonnes par an, la superficie des mangroves, ces espaces naturels de reproduction des huîtres, étant estimée à 300.000 hectares.

    Le Sénégal exporte vers l’UE 200.000 tonnes de produits halieutiques par an

    En avril 2023, lors de la célébration de la Journée nationale de l’huître, le directeur des industries de transformation de la pêche, Abdoulaye Diouf, signalait que le Sénégal était à la recherche d’un agrément lui permettant d’exporter ses produits ostréicoles vers les pays de l’Union européenne (UE).

    ‘’Le Sénégal travaille […] dans ce sens avec l’aide de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, ainsi que d’autres partenaires. On ose espérer que d’ici à 2025 le Sénégal aura un dossier conforme aux exigences du marché de l’UE’’, avait dit M. Diouf à plusieurs médias dont l’APS, en marge de la célébration de la Journée nationale de l’huître.

    Dr Mamadou Ndiaye, le coordonnateur sous-régional du projet STDF à la FAO

    ‘’L’huître est un produit halieutique très recherché en Europe, d’où la nécessité de réfléchir aux possibilités pour le Sénégal de répondre aux exigences et normes qualité du marché européen’’, a-t-il ajouté, estimant que les exportations vers l’Europe vont générer une plus-value pour le Sénégal. 

    Selon le directeur des industries de transformation de la pêche, les huîtres ne font pas encore partie des produits halieutiques (les crustacés, les poissons, etc.) exportés par le Sénégal vers l’Europe.

    ‘’Le Sénégal exporte vers l’UE annuellement un volume de 200.000 tonnes de produits halieutiques, pour un chiffre d’affaires d’environ 200 milliards de francs CFA’’, avait-il dit.

    Le projet qui vise à promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international, est mis en œuvre par la FAO et le gouvernement du Sénégal, avec l’appui du STDF, un fonds de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Son objectif est d’améliorer l’exploitation des coquillages, les rendre plus salubres et sains, comestibles sans danger, favoriser leur exportation vers des marchés rentables en les mettant aux normes sanitaires et phytosanitaires.

    Les coquillages peuvent être ‘’très dangereux pour les consommateurs’’

    Le budget estimatif total du projet s’élève à 854.518 dollars américains (environ 539 millions de francs CFA), dont 756.408 (environ 477 millions de francs CFA) financés par le projet STDF.

    Depuis janvier 2024, des prélèvements mensuels sont effectués sur 50 sites de production répartis dans les régions de Saint-Louis, Louga (nord), Thiès (ouest), Fatick, Kaolack (centre), Kolda, Sédhiou et Ziguinchor (sud), pour des analyses permettant d’améliorer l’exploitation des coquillages et leur exportation vers des marchés avantageux.

    ‘’En 1996, le système d’inspection et de certification des produits halieutiques du Sénégal était réputé conforme aux exigences internationales, celles de l’UE notamment. Cette situation offrait une ouverture au marché international à tous les produits de la pêche, les céphalopodes, les poissons et les crustacés notamment’’, a rappelé Dr Mamadou Ndiaye, le coordonnateur sous-régional du projet à la FAO.

    Cependant, ‘’ces produits aquacoles en général et les coquillages n’en faisaient pas partie’’, a-t-il précisé dans un entretien avec des journalistes, lors d’une mission d’investigation et de collecte d’informations sur les sites conchylicoles (les sites sur lesquels est pratiqué l’élevage des coquillages) et de vulgarisation des activités du projet dans les régions de Sédhiou et Ziguinchor. 

    Un tableau de classification des zones aquacoles disponible dès janvier 2025

    ‘’Ces produits, a relevé Dr Ndiaye, ont la particularité biologique de filtrer l’eau dans laquelle ils vivent pour se nourrir. En raison de cette situation, quand le plan d’eau est contaminé, les coquillages sont contaminés et deviennent très dangereux pour les consommateurs, surtout s’ils les consomment crus.’’ D’où la nécessité de procéder à la surveillance sanitaire des plans d’eau pour garantir la salubrité des coquillages.

    ‘’C’est ainsi que le Sénégal a sollicité le STDF en vue du financement de la mise en œuvre du plan de surveillance’’, a expliqué Dr Ndiaye.

    Cette surveillance est assurée par la FAO, l’Agence nationale de l’aquaculture et la direction des industries de transformation des pêches, qui est chargée de l’inspection et de la certification des produits de pêche destinés à l’exportation.

    ‘’Il y a eu des sessions de formation des agents, pour s’assurer que les prélèvements se fassent dans de bonnes conditions. Les prélèvements sont ensuite étudiés par le Laboratoire national d’analyses et de contrôle du ministère de l’Industrie et du Commerce, selon la norme 17025’’, a expliqué Dr Mamadou Ndiaye.

    La surveillance des plans d’eau a démarré en janvier 2024, et les équipes de la FAO devraient, d’ici à janvier 2025, disposer de l’ensemble des résultats permettant de classer les zones aquacoles.

    Le soutien de la FAO permet au Sénégal de s’assurer de la bonne qualité de ses produits avant de les mettre sur le marché, selon Dr Ndiaye.

    À la formation s’ajoutent le respect des bonnes pratiques, l’Initiative pêche côtière, le FISH4ACP, dont le but est de valoriser les potentialités de la pêche et de l’aquaculture, selon le coordonnateur sous-régional du projet à la FAO.

    L’élevage des huîtres, un bassin d’emplois

    Au Sénégal, la filière coquillage est également prise en compte. Ses potentialités sont énormes, selon Dr Mamadou Ndiaye.

    ‘’La cueillette, à elle seule, va satisfaire les besoins du marché […] Si nous arrivons à satisfaire les exigences de qualité, nous pourrons satisfaire les demandes des hôtels et des restaurants qui, aujourd’hui, importent ces denrées parce qu’ils sont regardants sur la qualité’’, a-t-il souligné.

    ‘’Beaucoup de femmes travaillent dans cette filière. Les marchés vont profiter aux femmes et aux jeunes, lorsqu’ils seront ouverts. On a noté un engagement important des acteurs. Le projet FISH4ACP a permis l’organisation des acteurs. Ce sera certainement un cadre de coopération et de relation qui permettra à l’État et aux partenaires, dont la FAO, d’accompagner facilement les acteurs. Il y a eu un engagement fort de l’État, qui a été à l’origine de ce soutien de la FAO et du STDF de l’OMC’’, a signalé Dr Mamadou Ndiaye.

    Il rappelle qu’il y a eu beaucoup d’initiatives visant à soutenir les ostréiculteurs, notamment dans le centre du pays, pour améliorer les conditions et les techniques de production.

    ‘’Mais, jusqu’à présent […], les hôtels comme les grands restaurants rechignaient à acquérir la production artisanale, car ils n’ont pas la garantie de la qualité sanitaire des produits. Donc, le projet STDF prend une problématique extrêmement importante : la capacité de l’État à certifier la qualité sanitaire des coquillages. Nous sommes en train de travailler là-dessus. C’est un levier extrêmement important de valorisation de la filière’’, a expliqué le coordonnateur sous-régional du projet.

    ‘’Lorsqu’on arrivera à certifier la qualité sanitaire des produits, tout le marché local, les hôtels et les restaurants avec, sera satisfait. Même les produits transformés auront une meilleure garantie de la qualité sanitaire des huîtres, par ce qu’ils seront certifiés par l’autorité. On peut s’ouvrir au marché international. Aujourd’hui, il y a beaucoup de perspectives européennes, asiatiques ou encore américaines.’’

    Les femmes travaillent surtout dans la transformation artisanale. Un travail pénible, qui rapporte peu. L’État et ses partenaires se sont lancés dans un processus de valorisation des potentialités ostréicoles en misant sur la sécurité sanitaire des huîtres, selon Dr Mamadou Ndiaye.

    Transformation artisanale : les femmes en première ligne

    ‘’Nous avons été dans les zones de production. On a vu la pénibilité des activités de transformation. En termes de rendement, il faut 70 kilos d’huîtres fraîches transformées pour avoir un kilo de produits séchés. Et le prix du kilo atteint difficilement 5.000 francs CFA. Or, si nous arrivons à garantir la qualité sanitaire du produit, on peut le vendre à l’état cru. De ce fait, on peut valablement vendre une douzaine à 5.000 francs CFA. Et on passe de 1 x 5.000 à 70 x 5.000 francs CFA. La marge en termes de développement et d’amélioration des revenus est extrêmement importante’’, a analysé Dr Ndiaye.

    ‘’Travailler sur la certification des produits, c’est travailler à multiplier par 70 les revenus des acteurs de la filière, dont 80 % sont des femmes. On voit bien les répercussions sociales que cela va entraîner’’, a-t-il ajouté.

    OID/ADL/MTN/ESF