Catégorie : environnement

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  • SENEGAL-METEO / Vers un épisode de froid et des pluies faibles à localement modérées

    SENEGAL-METEO / Vers un épisode de froid et des pluies faibles à localement modérées

    Dakar, 23 déc (APS) – La majeure partie du territoire sénégalais sera touchée dans les heures à venir, par des pluies faibles à localement modérées, avec « une sensation de fraicheur (…) particulièrement marquée dans les zones côtières », ainsi que sur les localités du centre et du nord, annonce l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    Entre la journée de lundi et celle de jeudi, « le ciel sera généralement nuageux à couvert accompagné d’une baisse notable des températures journalières sur l’ensemble du territoire, avec des températures maximales en dessous de 30°C par endroits », annonce-t-elle dans un bulletin météo spécial.

    Elle souligne que la sensation de fraicheur sera surtout forte sur les zones côtières et les localités du centre et du nord (Dakar, Saint-Louis, Podor, Matam, Linguère, Louga, Diourbel, Thiès, etc.).

    Selon la météo, « des pluies faibles à localement modérées sont attendues sur la majeure partie du pays ».

    La probabilité de ces pluies est « plus élevée dans le nord-est et le centre, y compris Dakar, entre la soirée de ce lundi 23 décembre et la journée du mercredi 25 décembre 2024 ».

    « A cet effet, une vigilance s’impose car la combinaison de la baisse des températures et des risques de pluie pourrait engendrer des impacts significatifs, notamment dans le secteur de l’élevage et d’autres activités sensibles », recommande l’ANACIM.

    ASG/AKS/MTN

  • SENEGAL-METEOROLOGIE / Une fine couche de poussière annoncée sur le littoral sénégalais

    SENEGAL-METEOROLOGIE / Une fine couche de poussière annoncée sur le littoral sénégalais

    Dakar, 22 déc (APS) – L’agence nationale de la météorologie table sur le maintien ce dimanche sur le littoral sénégalais d’une couche de poussière qui devrait se dissiper dans la journée de lundi.

    ‘’La fine couche de poussière se maintiendra sur le littoral au cours de ce dimanche. Toutefois, elle se dissipera dans la journée du lundi’’, indique notamment l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie dans un bulletin de prévision parvenu à l’APS.

    L’ANACIM prévoit un ciel à prédominance nuageuse sur une bonne partie du pays. Il sera moins couvert sur les localités du sud et de l’est du territoire national.

    Elle signale que dans la nuit, des nuages assez denses couvriront les régions du Sud-est jusqu’à lundi tandis qu’il fera moins chaud sur une grande partie du pays.

    Les prévisionnistes de l’ANACIM annoncent que les températures seront en dessous de 33°C majoritairement sauf dans le Sud et l’Est.

    Ils assurent que la fraicheur nocturne et matinale demeurera marquée sur le pays avec des températures minimales de 17 à 15°C dans le Centre, le Sud et l’Est.

    ‘’La visibilité sera bonne à l’intérieur du pays, mais légèrement dégradée sur le littoral en raison de la fine couche de poussière persistante, alors que les vents seront de secteur nord à nord-est avec une intensité faible à modérée devenant assez forte sur le littoral nord’’, rapporte le document.

    AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Une journée de nettoyage des plages initiée à Pointe Sarène

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Une journée de nettoyage des plages initiée à Pointe Sarène

    Pointe Sarène, 22 déc (APS) – La Société d’aménagement, de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (SAPCO), en partenariat avec l’hôtel Rhiu Baobab, a initié samedi une journée de nettoyage des plages de Pointe Sarène, a constaté l’APS.

    ”Cette journée a été organisée dans le but de rendre belles et propres nos plages, afin de rendre la destination Sénégal beaucoup plus attrayante“, a dit Serigne Modou Mboup, directeur général de la SAPCO SA.

    Plusieurs personnes et associations de jeunes du village de Pointe Sarène ont pris part à cette journée.

    ”L’environnement est au cœur des objectifs et politiques de la SAPCO. C’est dans ce cadre que nous avons initié cette journée pour rendre propres la plage et le village de Pointe Sarène“, a souligné M. Mboup, se félicitant de l’adhésion des populations à cette journée.

    Le sous-préfet de l’arrondissement de Sindia Elhadj Djiby Bocoum a salué l’organisation de cette activité d’investissement humain.

    Il a expliqué que sa présence “matérialise la volonté de l’État et sa détermination“ à arriver à “zéro déchet“ sur nos plages et à les rendre accueillantes.

    DOB/ADI/AKS

  • SENEGAL-PECHE-REPORTAGE / A Sédhiou et Ziguinchor, le potentiel ostréicole face au défi de la modernisation

    SENEGAL-PECHE-REPORTAGE / A Sédhiou et Ziguinchor, le potentiel ostréicole face au défi de la modernisation

    Diao Insaba (Sédhiou), 21 déc (APS) –  A Diao Insaba, un village de la commune de Bémet (Sédhiou), des perspectives s’ouvrent pour les femmes en termes d’activités génératrices de revenus avec la valorisation du potentiel ostréicole locale initiée dans le cadre de la mise en œuvre du Fonds pour l’application des Normes et le Développement du Commerce (STDF).

    Le projet de renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS) qui vise à promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international, est mis en œuvre par le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le gouvernement du Sénégal, avec l’appui du Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

    L’objectif est d’améliorer l’exploitation des coquillages, les rendre plus salubres et sains pour la consommation humaine et permettre ainsi leur exportation vers des marchés porteurs en les mettant aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS), selon la FAO

    Pour s’assurer de la sécurité sanitaire des coquillages, des prélèvements mensuels sont effectués sur 50 sites de production répartis dans les régions de Saint-Louis, Louga, Thiès, Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor depuis janvier 2024. Des prélèvements analysés par le laboratoire national.

    Au Sénégal, la saison ostréicole s’étend de novembre à avril. L’huître est réputée pour ses richesses en vitamines, oligoéléments, protéines, sa cueillette est un travail épuisant. Une fois cueillies, les huitres sont séchées et cuites pour être consommées ou vendues.

    La tendance est désormais d’aller progressivement vers la vente et la consommation d’huitres fraîches pour augmenter les revenus des acteurs. Par exemple, une douzaine d’huitres fraîches dans un pot peut revenir entre 4500 francs Cfa et 6000 francs Cfa alors que le kilogramme d’huitres séchées, qui nécessite au moins plusieurs douzaines d’huitres, est vendu à 4000 francs à 6000 francs Cfa.

    Toutefois, cette option de la consommation d’huitres fraiches requiert le respect des conditions d’hygiène. En effet, le processus de l’alimentation de l’huitre résulte de deux actions : le pompage et la filtration. Pour se nourrir, les coquillages filtreurs pompent l’eau afin de capter les particules nécessaires à leur alimentation par filtration, une source de contamination pour l’huitre en ingurgitant des contaminants chimiques et de micro-organismes indésirables présents dans l’eau, notamment les virus, les bactéries, les microalgues toxiques et les contaminants chimiques.

    Technique traditionnelle de cueillette

    Ce qui le rend impropre à la consommation, surtout pour les huitres fraiches. D’où la nécessité de disposer de certaines infrastructures pour le transport et la conservation. Un problème auquel la FAO cherche à apporter des solutions avec le projet de renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires doté d’un budget de 854.518 dollars (environ 530 millions de FCfa). 

    En août 2022, une mission de la FAO a permis de découvrir un important gisement de coquillage dans la région de Sedhiou.

    Au village de Diao Insaba, situé le long du fleuve Casamance, c’est la technique traditionnelle de cueillette qui prévaut sur place. Pour récolter les huitres, il faut pénétrer dans les eaux salées et froides de la mangrove pour arracher les coquillages accrochés aux racines des palétuviers. L’activité est encore timide malgré le potentiel dont regorge la zone.

    ‘’’Dans ce village, les femmes s’activaient principalement dans la riziculture. Mais de plus en plus, nous récoltons des huitres dans les mangroves. Toutes les femmes du village s’y activent. Il n’y a pas encore une organisation formelle, mais nous récoltons ensemble les huitres et faisons le séchage nécessaire avant la consommation du produit. La récolte est vendue dans le village ou aux rares clients de passage à DiaoInsaba’’, confie Aminata Mané à la fin d’une matinée de cueillette dans les eaux du fleuve Casamance.

    Faute de clients, le gain est dérisoire. ‘’Nous vendons le pot d’huitres séchées à 500 francs Cfa. Et cette vente peut générer entre 4000 et 6000 francs. Cet argent est reversé dans une caisse’’, ajoute-t-elle.

    Mme Mané et ses camarades saluent l’avènement du projet de la FAO dans la zone. Elles y voient des opportunités en termes de formation et de débouchés sur d’autres marchés. ‘’Le potentiel est là, mais nous avons besoin d’encadrement et de formation pour mieux valoriser notre production’’, plaide Adama Dabo.

    Chef d’antenne de l’Agence nationale d’aquaculture (ANA) dans la région de Sédhiou, Abdoulaye Diallo, travaille avec les exploitantes de Diao Insaba. Une fois par mois, il est sur le terrain, avec Almamy Diatta, le chef de service départemental des pêches, dans le cadre du plan de surveillance des eaux.

    ‘’Sédhiou ne figurait sur la carte des zones de production d’huitres. Pourtant, elle a d’importants gisements de coquillages. Nous faisons un travail de sensibilisation auprès des femmes sur la coupe de la mangrove, par exemple. On leur apprend comment détacher les coquillages pour ne pas couper les racines. Si on coupe la racine, la plante meurt, et à la longue, ce sera la déforestation’’, explique-t-il.

    M. Diallo voit les choses en grand. Son ambition, c’est d’ériger des parcs ostréicoles, c’est-à-dire des endroits où on pratique l’élevage d’huitres. ‘’L’avantage de ces parcs, c’est de fixer les larves sur des supports pour qu’elles ne soient emportés par les courants. Et cela permet de booster la production’’, dit-il.

    Des techniques modernes à Katakalousse

    Nouvellement affecté, le chef de service régional des Pêches, Serigne Thiam, s’enthousiasme également pour ce projet de valorisation des huitres au regard du potentiel de la zone.

    Ces techniques modernes sont une réalité dans la région de Ziguinchor plus précisément à Katakalousse, dans la commune de Diémbéring. Ici, les femmes s’adonnent de plus en plus à l’ostréiculture, parallèlement à la méthode traditionnelle de cueillette.

    Ce processus comporte le captage à l’aide de guirlandes ou de coupelles, c’est-à-dire la collecte des naissains (des larves) dans les palétuviers. Pour se faire, les femmes ont installé des collecteurs dans la mangrove sur lesquels viennent se fixer les larves d’huitres qui  commencent à se développer. Au bout de plusieurs mois, ces naissains sont détachés et placés dans des pochons (sacs avec des mailles, servant de site de grossissement) pour que les huitres poursuivent leur croissance. Une fois, atteint le niveau de croissance requis, les huitres sont placées dans des bassins d’eau de mer appelés dégorgeoirs pour être lavées, triées et mises dans des bocaux pour la commercialisation.

    Katakalousse dispose d’un dégorgeoir, un bassin qui permet un traitement plus efficace des huîtres, ce qui assure une production ostréicole de meilleure qualité. Le désengorgement des huitres est une technique qui permet d’entreposer les huîtres une fois sorties des pochons dans un compartiment ou dégorgeoir pendant 6 heures pour éliminer tous les résidus de vase et contenus du système digestif des huîtres.

    Ensuite, les huîtres sont mises durant 24 à 48 heures dans un autre compartiment pour être purifier par brassage en micro bulle où l’eau est bien oxygénée puisque l’eau du bassin de purification est filtrée et stérilisée. Les huîtres une fois propres, sont récupérées et décortiquées.

    ‘’Pour la culture des huitres, il faut commencer par le captage, qui consiste à attirer le naissain vers le support. Les huitres ont besoin de substrat pour se fixer. Après ce fixage, les huitres sont collectées dans des pochons pour le prè-grossissement et le grossissement. Quand les huitres auront une taille bien déterminée, elles sont récoltées pour être mises dans des bassins de dégorgement, c’est ce qui le cas ici à Katakalousse. Et à une période donnée, elles seront récoltées pour être vendues ou transformées. C’est le tout le processus de la chaine de valeur depuis la mise en place des infrastructures d’élevage’’, explique Mariama Faye, chef du bureau régional de l’ANA à Ziguinchor et ex Point focal du projet sur l’aspect sanitaire.

    Selon elle, ‘’l’ANA intervient dans le processus de mise en place des infrastructures d’élevage, essaye de moderniser un peu l’infrastructure, qui était un peu artisanale au début. Auparavant, la collecte se faisait dans les mangroves, mais l’ANA est intervenue avec l’ostréiculture, c’est à dire que les espèces sont placées dans des infrastructures pour être élevées. Parmi ces infrastructures d’élevages, il y a les pochons (sacs avec des mailles) et les coupelles’’.

    Mariama Badji, elle, est formatrice dans une ONG. Depuis 2021, elle accompagne les femmes dans la confection des guirlandes, l’installation et la confection des pochons, le suivi et nettoyage des guirlandes. Membre du Réseau national de la chaîne de valeurs huitres, elle dirige également des séances de formation sur la transformation de l’huitre afin de valoriser le produit.

    Selon elle, ‘’il y a une forte augmentation de la production avec les nouvelles de techniques de transformation’’

    ‘’Les femmes vont faire la cueillette, nettoient les huitres, avant de les dégorger. Après le dégorgement, elles font le tri. Pour l’huitre frais, la douzaine est vendue à 1000 f ou à 1500 f. Avant, elles faisaient le séchage qui n’est pas très rentable. Avec 70 kg d’huitres fraiches, tu te retrouves avec 1kg d’huitres séchées. On a voulu autonomiser ces femmes, elles ont été formées à la transformation. Les huitres fraiches sont mises dans des bocaux ou dans des barquettes’’, explique-t-elle, ajoutant que l’objectif est d’ériger un centre pour faciliter la commercialisation des produits.

    Originaire du village de Ourong, Maimouna Gomis est présidente du GIE Sotiba. Maimouna, née en 1964, ne connait que la cueillette d’huitres. Une activité qui lui permet de gagner sa vie, d’entretenir sa famille. Plaidant pour l’amélioration de leurs conditions de travail, elle estime que les femmes, dont la plupart viennent des iles, ont besoin de pirogues, de gilets et de petits matériels pour augmenter leur production. Lors de la dernière campagne, elle confie avoir gagné 250 mille francs Cfa.

    Surveillance des plans d’eau

    A Katakalousse, ‘’le niveau est plus élevé’’, selon Abdalah Thiam, consultant sécurité et santé des aliments à la Fao et coordonnateur adjoint du projet. ‘’Les femmes disposent d’une bande de palétuviers importante sur lesquelles elles peuvent récolter des huitres. Parallèlement, elles ont installé des guirlandes pour capter des naissains. L’intérêt, c’est de pouvoir capter le maximum de naissains et les mettre dans les pochons pour le grossissement. En plus de cela, elles ont un bassin de dégorgement’’, souligne M. Thiam.

    A en croire Abdalah Thiam, c’est ce que le projet vise, c’est d’aller au-delà. ‘’Il faudra savoir si produits ne sont pas contaminés par d’autres germes microbiologiques ou des contaminants chimiques. A la fin du plan de surveillance, on pourra classer un site et savoir effectivement si un site pourra continuer à faire le dégorgement ou si en plus de cela, il faudra une purification. Donc, parallèlement au bassin de dégorgement, on aura un bassin d’épuration. C’est-à-dire, ramener à un niveau de risque moins la contamination à un niveau de risque moins élevé’’, fait-il observer.

    A Tobor, près de Ziguinchor, Mariama Faye, est venue effectuer des prélèvements. Entre ses mains, des isolants, des carboglaces et les matériels permettant de prendre les paramètres physico-chimiques. Avec ses baskets, elle entre dans l’eau jusqu’aux pochons en compagnie des femmes du GIE ‘’Youlaye’’ (huitre en Joola).

    Ce travail de prélèvement est réalisé sur la base d’un protocole entre l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA), le ministère des Pêche et la FAO. ‘’Ce document explique comment faire les prélèvements sur les 50 sites. Il faut commencer par une inspection du littoral, qui consiste à prendre l’ensemble des données géographiques, les contaminants. Ensuite, il y a le prélèvement mensuel proprement dit’’, souligne Mariama Faye.

    ‘’On prend un échantillon d’huitres. On fait une analyse microbiologique qui consiste à faire la classification des sites sur la base des critères de l’arrêté de classification du ministère des Pêches. Il faut constituer l’échantillon et le mettre dans de bonnes conditions. Il doit être acheminé dans les 24h. L’agent contrôleur est un agent du ministère des Pêches. Les prélèvements sont acheminés au laboratoire national d’analyse à Dakar. Le travail a démarré en janvier et doit être finalisé en février pour les interprétations et la classification’’, ajoute-t-elle.

    Ce travail de classification est effectué en fonction du niveau de présence de l’Escherichia coli, un germe qui peut être présente dans les huitres.

    ‘’Pour chaque classe, on a un seuil à respecter sur la base des résultats d’analyse en Escherichia coli. Si le seuil est de 300 grammes par liquide intervalvaire, on dira que le site est classé A. sur ce site, on n’aura pas plus d’efforts pour pouvoir commercialiser les huitres. On récolte et on commercialise directement. Si le site est de classe B, on peut dégorger (nettoyer) avant de commercialiser. Si le site est de classe C, on doit faire une épuration dans des bassins avant de commercialiser. Si le site est de classe D, cela veut dire qu’il est inexploitable’’, explique la représentante régionale de l’ANA.

    Un travail pénible et qui ne rapporte pas beaucoup

    A Tobor, Mariama Diédhiou est à la tête de fédération ‘’Youlaye’’ (huitre en Joola), un groupement de six GIE composé de 40 femmes. Ce matin, elles sont venues inspecter les guirlandes et les pochons d’élevage. Le travail est dur et ne rapporte pas beaucoup.

    ‘’On est dans l’exploitation des huitres depuis longtemps. On utilise la méthode des guirlandes avec les coquillages pour capter les larves que nous élevons ensuite dans des pochons.  Nous devons nettoyer les coquillages pour les maintenir propres. Ça ne rapporte pas beaucoup. Avec deux bassines, vous pouvez vous retrouver avec deux pots d’huitres séchées. Par contre, si les huitres sont bouillies et conservées dans des bocaux, c’est mieux. Nous mettons une douzaine d’huitres dans un bocal avec des carottes, de l’oignon, du vinaigre. Le bocal peut être vendu entre 1500 et 2000 francs Cfa. Nous le faisons depuis deux ans, surtout à l’occasion des foires. Mais actuellement, les conditions ne sont pas réunies pour faire ce travail. Il y a des normes d’hygiène à respecter. La nourriture est quelque chose de très sensible’’, dit-elle.

    ‘’Nos gains ne sont pas encore à la hauteur des efforts fournis. L’huitre peut mettre un an pour grossir. Lors de la dernière campagne, je n’ai pas gagné grand-chose. Beaucoup de femmes ont quitté le GIE, parce que l’activité ne rapporte pas énormément. Si c’est avec les huiles séchées, avec deux bassines d’huitres, vous allez vous retrouver avec deux pots que vous allez vendre’’, explique Mme Diédhiou.

    Elle et ses camarades comptent beaucoup sur l’initiative de la FAO pour développer leur activité comme l’ont réussi les exploitants dans les Iles du Saloum. ‘’Là-bas, l’activité marche bien, alors qu’ici, en dépit du potentiel, nous peinons à nous en sortir. Nous espérons qu’avec ce projet de la FAO, les choses iront mieux’’, confie -t-elle.

    A Thobor, comme dans la plupart des sites de production, les femmes travaillent plus sur la transformation artisanale. Un travail pénible et qui ne rapporte pas beaucoup. L’État et ses partenaires se sont engagés dans un processus de valorisation du potentiel ostréicole en misant sur la sécurité sanitaire des huîtres, une perspective porteuse, selon Dr Mamadou Ndiaye, Coordonnateur sous-régional du projet à la FAO.

     »Nous avons été dans les zones de production et on a vu la pénibilité de cette transformation. En termes de rendements, selon les chiffres donnés, il faut 70 Kg d’huitres frais transformés pour avoir un kilogramme de produit séché. Le prix du Kg attient difficilement 5000 francs Cfa. Or si nous pouvons garantir la qualité sanitaire, on peut vendre le produit frais. De ce fait on peut valablement vendre une douzaine à 5000 f. Et on passe de 1 x 5000 à 70 x 5000 francs Cfa. La marge en termes de développement et d’amélioration des revenus est extrêmement importante. Travailler sur la certification des produits, c’est travailler à multiplier par 70 les revenus des acteurs de la filière qui sont à plus 80 % des femmes. On voit que bien les répercussions sociales que cela va entrainer’’, dit Dr Ndiaye.

    OID/AKS/ADL

  • SENEGAL-PECHE-REPORTAGE / Thiobon à l’heure de l’ostréiculture avec l’appui de la FAO et de l’ANA

    SENEGAL-PECHE-REPORTAGE / Thiobon à l’heure de l’ostréiculture avec l’appui de la FAO et de l’ANA

    Thiobon (Bignona), 21 déc (APS) – Le village de Thiobon, dans le département de Bignona, est un important point de départ en direction d’autres endroits de la région de Ziguinchor à travers les bolongs du fleuve Casamance. Les pirogues assurent le transport des personnes et des biens. C’est de là qu’embarquent les femmes du GIE du Karonguène Soul (élevage d’huitres) pour se rendre dans leur champ ostréicole situé dans l’Aire marine protégée (AMP) de Kaalolaal Blouf-Fogny.

    Le décret portant création de l’Air marine protégée Kaalalaal Blouf Fogny (KBF) ainsi que celle de Gorée a été signé le 27 mai 2020. L’AMP polarise les communes de Diouloulou, Kataba 1, Djinacky, Mlomp, Thionck Essyl, Diégoune, Kartiack, Suel et Djibidione, soit une superficie de 83 854 hectares. L’aire marine comporte une partie estuarienne et une partie terrestre qui englobe une forêt de mangrove, des vasières, des forêts continentales, une mangrove littorale et des petits estuaires. Un écosystème riche en ressources ligneuses et halieutiques.

    A bord des pirogues, le respect du port du gilet est de rigueur sous l’œil vigilant de l’adjoint du conservateur de l’AMP et du président du comité de gestion. A Thiobon, la cueillette des huitres est en train de passer à une échelle avec le projet ‘’Renforcement de la filière coquillage au Sénégal à travers la mise aux normes Sanitaires et Phytosanitaires (SPS)’’. Le projet SPS qui vise à promouvoir la sécurité sanitaire des coquillages et leur accès aux marchés régional et international est mis en œuvre par la FAO et le gouvernement du Sénégal, avec l’appui des Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

    Son objectif est d’améliorer l’exploitation des coquillages, les rendre plus salubres et sains pour la consommation humaine et permettre ainsi leur exportation vers des marchés porteurs en les mettant aux normes sanitaires et phytosanitaires (SPS).

    Depuis janvier 2024, des prélèvements mensuels pour analyse sont effectués sur 50 sites de production répartis dans les régions de Saint-Louis, Louga, Thiès, Fatick, Kaolack, Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, dans le but d’améliorer l’exploitation des coquillages et permettre ainsi leur exportation vers des marchés porteurs.

    L’avènement de ce projet permet à la cueillette des huitres de passer à une échelle. C’est le cas à Thiobon où les habitants peuvent s’adonner désormais à l’ostréiculture, c’est-à-dire l’élevage d’huitres.

    Les embarcations se rapprochent plus près de la mangrove. Sur les racines, sont accrochées des coquillages. Un crocodile de taille moyenne se prélasse dans cette végétation aquatique. Il est dans son milieu.

    Partenariat ANA-FAO

    Après une dizaine de minutes de navigation, les équipes arrivent sur le champ ostréicole du GIE Karonguène Soul. Dans l’eau salée, sont installées les guirlandes. Il s’agit de fils tendus entre des branches d’eucalyptus soutenus par des pieux plantés près de la mangrove. Ce procédé permet de capter les naissains (larves) qui viennent s’accrocher sur les fils. Ces larves peuvent grandir entre ces filets ou être récupérés et placés dans des pochons pour grossir davantage. Outre les guirlandes, il y a également les coupelles qui permettent de capter les larves.

    A Thiobon, grâce au partenariat entre l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA) et la FAO, les femmes du GIE Karonguène Soul (Elevage d’huitres) allient cette technique moderne de cueillette des huitres et celle traditionnelle qui consiste à détacher les huitres des racines des palétuviers. Arabiatou Diémé est à la tête de ce regroupement fort de 100 membres dont la majorité sont des femmes. Avec le projet de la FAO, elles ont acquis des connaissances en matière de transformation et de conservation des huitres. ‘’Auparavant, on partait cueillir les huitres, on les séchait. Mais de plus en plus on les fait bouillir pour les conserver dans des bocaux et les vendre’’, fait savoir la vice-présidente du GIE, Aïssata Diédhiou.

    L’année dernière, la production n’était pas au rendez-vous parce qu’elles ne maitrisaient pas encore les techniques de l’ostréiculture. Cette saison, la vice-présidente nourrit beaucoup d’espoir. A Thiobon, comme dans les zones de production, les femmes plaident pour l’accès aux marchés et l’acquisition de pirogues et de matériels.

    Le passage à l’ostréiculture est salué par Ousmane Coly, le président du comité de gestion de l’AMP Kaalolaal Blouf Fogni et membre du GIE Karonguène Soul, qui rappelle les conditions dans lesquelles travaillaient ces femmes.

    ‘’Pour exploiter les huîtres, les femmes embarquaient à bord de petites pirogues et se rendaient dans les mangroves pour décrocher les coquillages, explique-t-il. Souvent, dans ce travail, elles utilisaient des coupe-coupes. Nous avons compris, avec l’appui de l’Etat et l’ANA, que cette forme d’exploitation n’était pas appropriée parce qu’on pouvait tuer les mangroves. Et les femmes, conscientes de la situation, se confectionnaient des gants avec des pantalons jean usés pour récolter les huitres sans couper les racines des mangroves’’.

    Aujourd’hui, les populations se mettent à l’école de l’ostréiculture avec l’appui de l’ANA qui leur a permis d’installer des guirlandes.

    Selon M. Coly, ‘’les communautés ont accepté d’aller vers la modernité en pratiquant l’ostréiculture. Le comité de gestion est l’affaire des communautés. Ce sont les communautés qui ont mis sur pied le comité de gestion avec l’équipe technique de l’Aire marine protégée. Le comité de gestion représente les communautés. Vous y retrouvez les GIE, les associations. Nous nous sommes engagés dans la conservation pour une exploitation durable de la ressource’’.

    Selon le président du Comité de gestion, la FAO était déjà présente avant l’implantation de l’AMP. ‘’Elle est venue par le biais de l’ANA, un partenaire de longue date dans le cadre de l’exploitation de l’huitre. La FAO nous a donné un canevas de travail pour une exploitation rationnelle de la ressource et pour sa valorisation. A l’époque, l’huitre était juste destinée à la consommation locale. Aujourd’hui, avec le concours de la FAO, on pourrait exporter l’huitre. On peut produire, transformer et vendre. C’est çà véritablement la valorisation de l’huitre’’, souligne Ousmane Coly.

    L’un des objectifs du projet STDF, c’est d’assurer la production d’huitres saines. Ce qui favorisera la vente d’huitres fraiches plus à même de procurer de meilleurs revenus aux producteurs.

    ‘’On peut sécher une grande quantité de coquillages et se retrouver juste avec une petite quantité d’huitres. Aujourd’hui, nous maitrisons des techniques de conservation de l’huitre fraiche qui permettent d’avoir plus de revenus. Mais pour vendre cette huitre fraiche un peu partout, il faut qu’elle soit saine. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative de la FAO. C’est un processus’’, affirme Ousmane Coly.

     

    Selon lui, la tendance aujourd’hui est d’aller vers des parcs ostréicoles. ‘’C’est cela l’objectif. Si ces parcs sont bien gérés, un partenaire peut demander des huitres fraiches, et dans ce cas, il suffira juste d’aller dans un champ et pour en récolter. Il aura un produit de qualité, propre à la consommation’’, soutient M. Coly, non sans plaider pour l’érection d’un centre de dégorgement sur place.

    Le désengorgement des huitres est une technique qui permet d’entreposer les huîtres une fois sorties des pochons dans un compartiment ou dégorgeoir pendant 6 heures pour éliminer tous les résidus de vase et contenus du système digestif des huîtres.

    Ensuite, les huîtres sont mises durant 24 à 48 heures dans un autre compartiment pour être purifier par brassage en micro bulle où l’eau est bien oxygénée puisque l’eau du bassin de purification est filtrée et stérilisée. Les huîtres une fois propres, sont récupérées et décortiquées.

    Aujourd’hui, l’unique centre de dégorgement de toute la région de Ziguinchor se trouve à Katakalousse, dans la commune de Diémbéring.

    L’exploitation durable de la ressource est au cœur de la démarche des communautés dans le cadre de l’Aire marine protégée. Adjoint du Conservateur de l’AMP, le lieutenant Lamine Loum explique qu’elle ‘’est composée de deux équipes : l’équipe étatique dirigée par le conservateur et l’équipe du comité de gestion qui s’occupe de la ressource’’.

     

    Exploitation rationnelle de la ressource

    Il rappelle leur rôle de ‘’régulateurs’’ en tant qu’agents. ‘’On est là pour accompagner la population, pour accompagner le comité de gestion dans l’exploitation des ressources. Cette exploitation est réglementée, qu’il s’agisse des produits halieutiques ou des produits forestiers. On est là pour être les garants de cette exploitation et cette réglementation est définie par la population’’, explique-t-il.

    Le lieutenant Loum rappelle qu’il ‘’y a des périodes d’exploitation et des périodes de fermeture. Pendant la période de l’exploitation, on observe si les conditions sont réunies. Est-ce que les femmes portent leurs gilets, est ce que les normes de sécurité sont respectées. Il est formellement interdit de couper la mangrove que ce soit la racine, les feuilles. Les communautés sont à la base de la création des AMP ; et lorsque l’Etat créée une AMP, il la met à la disposition des communautés. C’est une démarche purement participative’’.

    Pour Ibrahima Tamsir Mané, chef du village de Thiobon, ‘’le projet de la FAO est venu à son heure, compte tenu des difficultés liés à l’écoulement des produits. Les femmes travaillent beaucoup et souvent dans des conditions difficiles. En plus de cela, elles rencontrent des difficultés dans l’écoulement de leurs produits. Le projet de la FAO permettra aux femmes non seulement de diminuer la pénibilité dans le travail et de faciliter l’écoulement des produits grâce à la vente d’huitres fraîches respectant les normes sanitaires. Il y aura des retombées économiques dans les familles’’.

    A Thiobon, comme dans la plupart des sites de production, les femmes travaillent plus sur la transformation artisanale. Un travail pénible et qui ne rapporte pas beaucoup. L’État et ses partenaires se sont engagés dans un processus de valorisation du potentiel ostréicole en misant sur la sécurité sanitaire des huîtres, une perspective porteuse, selon Dr Mamadou Ndiaye.

    ‘’Nous avons été dans les zones de production et on a vu la pénibilité de cette transformation. En termes de rendements, selon les chiffres donnés, il faut 70 Kg d’huitres frais transformés pour avoir un KG de produit séchés. Et le prix du Kg attient difficilement 5000 francs Cfa. Or si nous pouvons garantir la qualité sanitaire, on peut vendre le produit à l’état cru. De ce fait on peut valablement vendre une douzaine à 5000 f. Et on passe de 1 x 5000 à 70 x 5000 francs Cfa. La marge en termes de développement et d’amélioration des revenus est extrêmement importante’’, indique Dr Mamadou Ndiaye, Coordonnateur sous-régional du projet à la FAO.

    Dr Ndiaye estime ainsi que travailler sur la certification des produits, c’est travailler à multiplier par 70 les revenus des acteurs de la filière qui sont à plus 80 % des femmes.  »On voit que bien les répercussions sociales que cela va entrainer’’, dit-il.

    OID/AKS/ADL

  • Gestion des déchets : la SONAGED et la commune de Diamaguène Sicap Mbao signent une convention de partenariat

    Gestion des déchets : la SONAGED et la commune de Diamaguène Sicap Mbao signent une convention de partenariat

    Dakar, 20 dec (APS) – Le directeur général de la  Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr et le maire de la commune de Diamaguène Sicap Mbao, Cheikh Aliou Beye, ont signé une convention de partenariat visant à renforcer le dispositif de gestion des déchets dans le périmètre communal de cette collectivité territoriale de la région de Dakar.

    La cérémonie de signature de cette convention s’est déroulée au siège de la direction générale de la SONAGED.

     »La SONAGED est là pour accompagner les collectivités territoriales, nos premiers partenaires. Et ce partenariat, doit se traduire dans des axes stratégiques pour améliorer la gestion des déchets au Sénégal », a dit M. Sarr, lors de la signature.

     »La commune de Diamaguène Sicap-Mbao, a-t-il relevé, s’est singularisée par son approche claire matérialisée par un plan de développement local très ambitieux avec des perspectives d’ouverture sur la chaine de valeur des déchets ».

     »Cet engagement de la commune de Diamaguène Sicap-Mbao, nous a davantage encouragé à signer rapidement une convention pour passer à d’autres étapes de développement au bénéfice des populations », a expliqué, le Directeur général de la SONAGED.

    Pour sa part, Cheikh Aliou Beye, maire de la commune de Diamaguène Sicap Mbao, a rappelé l’importance de ce partenariat pour sa commune.

    ’’Cette convention est le fruit d’une longue collaboration et témoigne de notre ambition de faire de Diamaguène Sicap Mbao, une commune modèle en matière de gestion des déchets. Nous voulons créer une véritable industrie verte, génératrice d’emplois et respectueuse de l’environnement’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui,  »cette convention reflète la vision partagée des deux parties à faire de la gestion des déchets, un levier de transformation économique et sociale’’.

    Le maire a magnifié  l’inclusion sociale et économique que ce partenariat pourrait générer, notamment à travers la création d’un centre de formation aux métiers liés à la gestion des déchets.  »Cette convention ouvre aussi la voie à des projets innovants, tels que le recyclage de plastique, la promotion des technologies non polluantes et le développement de l’économie circulaire », a-t-il ajouté.

    Il a exhorté les jeunes, à comprendre que ce secteur peut être valorisé et leur offrir un avenir.

    Selon un document de presse, la SONAGED s’engage également dans le cadre de cette convention à mettre en place un dispositif de collecte optimisé, accompagner la commune dans l’installation de mobiliers urbains, organiser des campagnes de sensibilisation et des formations.

    De son côté, la commune de Diamaguène Sicap Mbao, quant à elle, s’engage à financer la construction des infrastructures nécessaires, acquérir les équipements requis et mobiliser les communautés autour de cette initiative, ajoute la même source.

    MYK/AB

     

     

  • SENEGAL-CLIMAT-SENSIBILISATION / Des bandes dessinées lancées pour sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques

    SENEGAL-CLIMAT-SENSIBILISATION / Des bandes dessinées lancées pour sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques

    Dakar, 20 déc (APS) – L’ONG Natural Justice a projeté, au complexe cinématographique Sembene Ousmane de Dakar, une série de bandes dessinées destinées à sensibiliser les jeunes générations aux enjeux de la transition énergétique, a constaté l’APS.

    ‘’Ce projet novateur vise à engager les enfants et les jeunes à travers des formats accessibles et interactifs, en mettant en lumière des thématiques cruciales telles que les énergies renouvelables, le changement climatique et les politiques énergétiques du Sénégal’’, a expliqué Sokhna Dié Ka, directrice de l’antenne dakaroise de ladite structure, au terme de la projection.

    ‘’Ces outils pédagogiques visent à instaurer un dialogue constructif avec les jeunes et à préparer leur engagement futur sur ces questions’’, a-t-elle ajouté.

    Outre la sensibilisation, précise-t-elle, le projet cherche à établir un cadre d’échanges entre enfants, parents, enseignants et experts.

    ‘’Ces bandes dessinées seront projetées dans les écoles et accompagnées de discussions communautaires pour favoriser une appropriation collective des thématiques’’, a-t-elle indiqué.

    Elle a, en outre, salué les ‘’avancements majeurs’’ notés dans le mix énergétique au Sénégal.

    ‘’Le Sénégal, précurseur dans le domaine du mix énergétique, a déjà atteint 30 % d’énergie renouvelable et se projette à 40 % d’ici 2035’’, a-t-elle salué.

    Selon Sokhna Dié Ka, ces chiffres sont significatifs, comparés à ceux de certains pays développés qui prônent la transition énergétique, sans pour autant atteindre le niveau du Sénégal.

    ‘’Natural Justice travaille étroitement dans cette dynamique avec les autorités sénégalaises, notamment les ministères en charge de l’Énergie et de l’Environnement, pour garantir l’impact de nos initiatives’’, a-t-elle fait savoir.

    Elle a insisté sur le caractère ‘’fondamental’’ de la collaboration entre l’Etat et l’ONG Natural Justice.

    ‘’Ce que nous faisons n’a de sens que si les autorités s’approprient nos actions et les intègrent dans leurs politiques de développement’’, a-t-elle conclu.

    MYK/AB/ASG

  • SENEGAL-CLIMAT / Réduction des émissions de gaz à effet de serre : un projet lancé pour renforcer le développement des technologies propres

    SENEGAL-CLIMAT / Réduction des émissions de gaz à effet de serre : un projet lancé pour renforcer le développement des technologies propres

    Dakar, 20 déc (APS) – Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE) a lancé un projet dénommé ‘’Promouvoir I ‘innovation en matière de technologies propres pour l’action climatique au Sénégal (Clean Tech Sénégal)’’,  pour  accompagner et accorder des financements aux Petites et moyennes entreprises (PME) et startups spécialisés dans la recherche d’innovations technologiques propres visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Financé à hauteur d’ 1,8 milliard francs CFA, ce projet est exécuté dans le cadre du Programme mondial d’innovation dans les technologies propres mis en place par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) dans 17 pays dont le Sénégal pour encourager la dynamique de développement de la technologie propre.

    ‘’Le projet +Clean Tech Sénégal+ a pour objectif de promouvoir et accompagner nos entreprises, particulièrement les PME et les startups, dans l’adoption de solutions innovantes pour répondre aux défis climatiques’’, a dit Fodé Fall, secrétaire général du ministère de l’Environnement et de la Transition écologique (METE).

    Il intervenait jeudi à la cérémonie officielle d’ouverture de la première édition du forum national sur la promotion de l’innovation sur les technologies propres. Cet évènement qui est prévu sur deux jours s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet +Clean Tech Sénégal+.

    Il a précisé que ‘’les technologies à soutenir dans le cadre de ce projet doivent correspondre aux réalités locales’’. ‘’Autrement dit, elles doivent s’adosser au contexte socioéconomique, culturel et politique national pour avoir des chances de prospérer’’, a-t-il ajouté, en privilégiant une ‘’ approche innovante pour passer aux technologies et solutions énergétiques propres’’.

    ‘’De façon spécifique, a-t-il précisé, ce projet vise à encourager l’innovation technologique qui présente une faible empreinte écologique dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie renouvelable, la gestion des déchets, l’agriculture durable, et la gestion des ressources en eau’’.

    Au-delà des PME et startups, ‘’le projet va  soutenir les femmes et les jeunes entrepreneurs à travers des formations, des financements et un accompagnement adapté à leurs besoins, afin qu’ils soient des acteurs clés de cette transition verte du Sénégal, a-t-il ajouté en présence de plusieurs agents de la Direction de la réglementation environnementale et du contrôle (DIREC), chargée de l’exécution nationale de ce projet.

    ‘’Il cherche aussi à renforcer la coopération avec nos partenaires au développement, à travers des initiatives conjointes, pour faciliter l’accès aux financements verts et soutenir des projets d’innovation durables’’, a-t-il souligné.

    Il a estimé que ce projet doit également servir de ‘’catalyseur pour le développement des technologies propres adaptées à nos réalités et répondant à nos besoins spécifiques’’.

    Selon lui, ‘’cela permettra d’éviter de recourir aux solutions dites universelles pour promouvoir notre transition écologique.’’

    Fodé Fall a indiqué en outre que le rapport 2023 sur la technologie et l’innovation publié par la Conférence des Nations-unies pour le Commerce et le Développement a révélé que ‘’les technologies propres ont connu une croissance fulgurante ces vingt dernières années avec un volume de marché estimé à 1500 milliards de dollars US en 2020 et qui pourrait atteindre 9500 milliards de dollars US en 2030.”

    Il a déploré le fait que ce marché en forte croissance soit principalement porté par les pays développés.

    “Aujourd’hui, a-t-il estimé, il est temps pour le Sénégal et les autres pays en développement, de saisir cette opportunité pour réduire la pauvreté et le sous-emploi tout en contribuant à l’effort global de lutte contre les changements climatiques’’.

    Il a souligné que les conséquences du changement climatique constituent l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est aujourd’hui confrontée. ‘’Ses effets négatifs sur le développement économique et social des communautés ne sont plus à démontrer”, a-t-il dit.

    Ouvert jeudi à Dakar ce forum national sur la promotion de l’innovation sur les technologies propres au Sénégal prend fin vendredi.

    Signataire de l’Accord de Paris en 2015, le Sénégal a pris des engagements clairs pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, notamment à travers la mise en œuvre de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), adoptée en 2020, et promouvoir entre autres des technologies propres à faible empreinte écologique.

    ID/AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ECOSYSTEME / À Thiès, le projet ACCESS lancé pour soutenir la stratégie nationale mangrove

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-ECOSYSTEME / À Thiès, le projet ACCESS lancé pour soutenir la stratégie nationale mangrove

    Thiès 19 déc (APS)- Le projet ACCESS, une initiative accompagnée par World Resource Institute et la Banque mondiale, pour appuyer l’Etat du Sénégal dans sa stratégie quinquennale de préservation de la mangrove, a été lancée mercredi à Thiès, pour couvrir les régions de Saint-Louis et Thiès, a constaté l’APS.

    Le projet ACCESS est co-financé par le world Resource Institute (WRI), la Commission Huairou et SouthSouthNorth, à hauteur 99,9 millions de francs CFA soit 160 mille dollars US, dans le cadre du programme Responsabilité verte, avec le soutien du Partenariat mondial pour la responsabilité sociale de la Banque mondiale.

    Il vise, selon Abdoulaye Cissé, directeur exécutif de Enda Ecopop, à accompagner l’État du Sénégal dans la stratégie de conservation de la mangrove, qui sera mise en œuvre dans les cinq prochaines années.

    Dans la région de Thiès, le projet couvrira le département de Mbour, plus particulièrement les communes de Joal Fadiouth, Nguèniène et Mbodiéne, où la mangrove est très importante. A Saint-Louis, les communes de Ndiobène et Gandiol qui concentrent encore les rares ressources de mangrove du Nord du Sénégal seront concernées.

    “L’importance de la conservation de la mangrove n’est plus à démontrer au Sénégal, vu l’importance de sa biodiversité et sa participation à la lutte contre le changement climatique“, a souligné M. Cisssé, lors de la cérémonie de lancement du projet ACCESS.

    ‘’Nous travaillons en continuité auprès des Aires marines protégées communautaires (AMP) pour que la stratégie mangrove, qui a été élaborée depuis bientôt deux ans, puisse être appropriée par les organisations de la société civile, les collectivités territoriales’’, a indiqué le directeur exécutif d’Enda Ecopop.

    L’ONG veille aussi à accompagner toutes les parties prenantes en termes de capacités, “pour que la stratégie mangrove soit mise en œuvre de façon durable », a-t-il-ajouté.

    ‘’L’État à lui seul ne peut pas tout réaliser“, affirme Cissé qui relève que ACCESS est une “initiative co-construite qui peut aider à ce que cette stratégie (de l’Etat) puisse être déroulée au bénéfice des populations’’.

    La stratégie mangrove, élaborée par l’État du Sénégal, à travers la Direction des aires marines communautaires protégées (DAMCP), est un document de planification qui peut assurer une protection de la biodiversité, tout en aidant au développement d’activités génératrices de revenus pour les communautés qui vivent tout autour de ces parcs, a-t-il expliqué.

    ‘’La Direction des aires marines communautaires protégées est en charge de la gestion et de la conservation des aires marines communautaires du Sénégal », a pour sa part rappelé la représentante du directeur des AMCP, la commandante, Mame Fary Diouf.

    Elle a précisé que les AMCP, sont un réseau riche de 17 sites allant du nord du Sénégal, à Saint-Louis, jusqu’en Casamance, en passant par le delta du Saloum. “C’est réseau qui longe la côte sénégalaise (…) qui est riche en écosystème de mangrove’’, a-t-elle relevé.

    “Pour une bonne gestion de cet écosystème, une stratégie a été élaborée en 2023 pour une gestion concertée de cet écosystème’’, a fait savoir Mme Diouf.

    La Direction des AMCP est en charge de la mise en œuvre de cette stratégie, qui a pour objectif une gestion durable de ces écosystèmes de mangrove mais aussi une valorisation au profit des populations“, a-t-elle ajouté.

    BT/ADI/AB

  • SENEGAL-CLIMAT / Un projet identifie des mesures d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre

    SENEGAL-CLIMAT / Un projet identifie des mesures d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre

    Dakar, 18 déc (APS) – Le Projet de construction de la courbe des coûts marginaux de réduction (MACC) a permis d’identifier au Sénégal 35 mesures d’atténuation du gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, a indiqué, mercredi, Madeleine Diouf Sarr, directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts.

    ‘’Nous sommes là pour valider ce projet, une étude d’évaluation du coût d’abattement des projets d’atténuation et d’émission de gaz à effet de serre’’, a-t-elle expliqué.

    Elle a souligné que la courbe réalisée a ‘’permis d’identifier 35 mesures gagnant-gagnant d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre pour le Sénégal’’.

    Cet outil central de hiérarchisation des émissions selon leur impact carbone et financier a également contribué à ‘’voir quel est le coût de ces mesures’’, a poursuivi Mme Sarr.

    Elle intervenait à l’ouverture de l’atelier national de validation de l’étude sur la courbe des coûts marginaux de réduction (MACC-en anglais) des émissions de gaz à effet de serre du Projet Partnership for market implementation (PMI) financé par la Banque mondiale.

    ‘’Cet outil nous permettra réellement de mieux documenter, de mieux négocier avec nos partenaires dans le cadre du marché carbone. Nous voulons aussi mettre en avant ces mesures pour obtenir également des supports financiers et des investissements pour le Sénégal’’, a-t-elle ajouté.

    Elle a précisé que ces‘’35 mesures concernent différents secteurs, notamment le secteur de l’environnement, qui traite de la reforestation, de la protection des mangroves, la lutte contre les feux de brousse, et du développement des foyers améliorés, pour réduire la pression sur les forêts.’’

    Des mesures qui concernent également ‘’des projets sur l’énergie, notamment sur comment promouvoir le gaz butane dans la cuisson des ménages et les énergies renouvelables.’’

    ‘’Des projets sur l’assainissement’’, la manière de ‘’réduire les émissions de méthane dans le secteur de l’assainissement tout en augmentant l’accès à l’assainissement et le traitement des eaux usées sont aussi concernés par ces mesures d’atténuation’’, a-t-elle encore indiqué.

    Madeleine Diouf Sarr a estimé que ces ‘’mesures d’atténuation peuvent être très optimales pour le développement du Sénégal tout en respectant notre croissance, ou encore le référentiel Sénégal Vision 2050’’.

    Pour sa part, le représentant du cabinet de consultance  »Carbon Limits », Stéphane Guille a souligné que ‘’le Sénégal comme tous les pays, veut continuer sa croissance économique’’.

    ‘’Cette croissance vient avec des émissions plus élevées de gaz à effet de serre, mais avec les technologies qui évoluent, il y a des opportunités pour avoir une croissance économique sans avoir une hausse importante d’émissions de gaz à effet de serre’’, a-t-il expliqué. 

    Selon lui, ‘’avoir une connaissance des coûts relatifs des différentes mesures d’atténuation d’émissions de gaz à effet de serre présente l’opportunité d’engager avec des partenaires une coopération internationale sur les marchés du carbone’’.

    ‘’Cette étude sur la courbe des coûts marginaux de réduction (MACC) est un des outils qui pourront aider le Sénégal dans cette coopération internationale à avoir des financements internationaux à travers les marchés carbone’’, a soutenu M. Guille.

    Le projet de construction de la courbe des coûts marginaux de réduction (MACC) a été lancé en juillet 2024. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris sur les marchés carbone.

    Signataire de l’Accord de Paris en 2015, le Sénégal a pris des engagements clairs pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, notamment à travers la mise en œuvre de sa Contribution déterminée au niveau national (CDN), adoptée en 2020.

    Dans cette optique, le Sénégal s’est engagé dans une dynamique proactive qui a permis de mettre en place un cadre opérationnel national sur le marché carbone, appuyé par des réalisations concrètes.

    Aujourd’hui, la mise en place de la MACC permettra d’évaluer le potentiel d’atténuation par secteur, de définir un coût de réduction tenant compte du contexte local et d’affiner les critères d’éligibilité à appliquer aux projets de transition sur l’article 6 de l’accord de Paris.

    ID/AB/ASG/ADL