Catégorie : environnement

environnement

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-GENRE / Ziguinchor: un forum planche sur la résilience des femmes rurales aux changements climatiques

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-GENRE / Ziguinchor: un forum planche sur la résilience des femmes rurales aux changements climatiques

    Ziguinchor, 11 déc (APS) – Un forum axé sur « l’autonomisation des femmes rurales et la résilience aux changements climatiques », s’est ouvert, mercredi à Ziguinchor (sud), à l’initiative du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR).

    Cette rencontre qui prend fin jeudi est organisée pour consolider l’engagement des femmes rurales dans le processus de la souveraineté alimentaire, de la gouvernance des écosystèmes et de leur contribution dans la lutte contre les changements Climatiques, a expliqué à des journalistes la présidente du collège des femmes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux, Yaram Fall.

    « Cette année, au Sénégal il y a une bonne pluviométrie mais aussi, des inondations dans certaines zones. Et, c’est la raison pour laquelle nous avons retenu comme thème les stratégies de résilience et d’adaptation face aux changements climatiques pour renforcer l’autonomisation économiques, sociale, politique et environnementale de la femme rurale », a-t-elle ajouté.

    Durant ces deux jours, un panel sur l’autonomisation économique de la femme sera au menu de cette manifestation, a-t-elle fait savoir. « Ici, il s’agit de parler de l’accès aux ressources productives c’est à dire la terre et la bonne maîtrise de l’eau, le financement, l’accès aux marchés, la formation et l’ouverture aux nouvelles », a indiqué Yaram Fall.

    « À Ziguinchor, nous allons essayer de trouver ensemble les voies et moyens pour s’adapter aux changements climatiques », a-t-elle dit.

    La présidente du CNCR a fait observer qu’au Sénégal les femmes n’ont pas le pouvoir de contrôler la terre.

    « Il y a un problème foncier au Sénégal. Nous avons vu que 65% des femmes sont dans les exploitations familiales. Ce sont elles qui travaillent au sein de ces exploitations familiales. Mais, ce que nous ont montré les études, c’est que moins de 10% de ces femmes contrôlent les terres », a déploré Yaram Fall.

    « Si on possède la terre, on doit la contrôler », a suggéré la présidente du collège des femmes du conseil national de concertation et de coopération des ruraux du Sénégal.

    Venu représenter le gouverneur de Ziguinchor, le directeur régional du développement rural (DRDR), Boubacar Badji a salué l’organisation de ce forum de niveau national dans la région de Ziguinchor.

    « C’est donc l’occasion pour tous les acteurs de la région de Ziguinchor de bénéficier de l’expertise des différentes organisations qui vont animer ce forum et de tirer profit des expériences des uns et des autres par rapport à cette problématique de l’autonomisation des femmes mais aussi, du changement climatique et des questions de résilience », a-t-il souligné.

    Ce forum de deux jours est organisé à Ziguinchor en collaboration avec des organisations paysannes du Sénégal et de la sous-région et des partenaires dont l’Ipar (Initiative, prospective agricole rurale)

    MNF/ASB/SBS/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVENTION / Kaffrine :  plus de 2800 ha ravagés par 86 cas de feux de brousse entre 2023 et 2024

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVENTION / Kaffrine : plus de 2800 ha ravagés par 86 cas de feux de brousse entre 2023 et 2024

    Kaffrine, 11 déc (APS) – La région de Kaffrine (centre) a enregistré, entre 2023 et 2024, 86 cas de feux de brousse, ayant ravagé plus de 2800 hectares de terre, a révélé, mercredi, l’inspecteur régional des eaux et forêts (IREF), lieutenant-colonel Babacar Sall.

    ‘’Pour l’année dernière, dans le cadre de la campagne de lutte contre les feux de brousse, la région de Kaffrine a enregistré 86 cas de feux de brousse qui ont ravagé plus de 2800 hectares’’, a-t-il notamment indiqué.

    Il intervenait lors d’une réunion du comité régional de développement (CRD) sur la préparation de la prochaine campagne de lutte contre les feux de brousse.

    Cette rencontre a été présidée par l’adjointe au gouverneur de Kaffrine, chargée du développement, Lala Camara. Elle a enregistré la présence des autorités administratives, des chefs des services déconcentrés, des élus et acteurs territoriaux de la région.

    ‘’L’objectif de cette campagne, c’est de préserver les ressources forestières et pastorales afin de contribuer, de manière active, au développement socioéconomique de la zone ».

    L’adjointe au gouverneur chargée du développement a invité tous les acteurs à ‘’davantage s’engager et s’impliquer dans la lutte contre les feux de brousse’’. 

    CTS/ADE/ASG/ASB

     

  • SENEGAL-MAURITANIE-RELIGION / Saint-Louis : le khalife général des khadres offre 60 millions aux victimes de la crue

    SENEGAL-MAURITANIE-RELIGION / Saint-Louis : le khalife général des khadres offre 60 millions aux victimes de la crue

     

    Saint-Louis, 10 déc (APS) – Le Khalife général des Khadres en Mauritanie et en Afrique de l’Ouest, Cheikh Abdoul Aziz Ould Cheikh Aya, a remis à l’adjoint au gouverneur Sidy Guissé Diongue chargé des affaires administratives une enveloppe de 60 millions de francs CFA destinée aux victimes de la crue du fleuve Sénégal.

    Le guide religieux a entamé, dimanche à Saint-Louis, une tournée à travers le Sénégal.

    Dans son allocution, le Khalife général a expliqué son geste humanitaire par les bonnes relations existant entre le Sénégal et la Mauritanie.

    Il a rappelé que la solidarité est un principe de la religion musulmane qui doit se manifester à chaque fois de besoin pour soulager un frère dans la détresse.

    Le Khalife, en agissant ainsi, dit suivre les pas de son vénéré grand père Cheikhna Cheikh Saadbou.

    AMD/OID/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Coopération opérationnelle : des chefs de la marine de quatre pays en conclave à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Coopération opérationnelle : des chefs de la marine de quatre pays en conclave à Dakar

    Dakar, 10 déc (APS) – Une conférence des chefs d’état-major de marine et de garde-côtes des pays de la zone G, parties-prenantes de l’Architecture de sécurité maritime de Yaoundé s’est ouverte mardi dans la capitale sénégalaise, a constaté l’APS.

    La rencontre prévue sur deux jours vise à consolider la coopération opérationnelle dans le domaine de la sécurité et de la sûreté maritime dans l’espace regroupant le Sénégal, le Cap Vert, la Gambie et la Guinée-Bissau, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué. 

    Les échanges vont porter sur le renforcement du cadre sous régional de partage d’informations opérationnelles et l’organisation de patrouilles maritimes conjointes en 2025.

    L’édition de cette année est organisée par la Marine nationale sénégalaise, en partenariat avec le ministère de la Défense britannique et l’ambassade du Royaume-Uni au Sénégal.

    Ouvrant les travaux, le contre-amiral Abdou Sène, chef d’état-major de la marine nationale du Sénégal a rappelé la tenue d’une telle rencontre entre des responsable sécuritaires d’Etats ayant des intérêts économiques et des problématiques sécuritaires communs.

    ‘’Les trafics illicites de tous genres qui transitent par notre espace commun affectent la sécurité de nos populations sans exception et constituent des menaces pour nos économies respectives’’, a souligné le chef de la marine sénégalaise.

    ‘’Tous nos pays dépendent de la mer’’

    Il a insisté sur le fait que l’Architecture en branle à partir de 2013 était devenue le cadre opérationnel de mise en synergie des efforts de ses pays membres dans le domaine de la sécurité maritime.

    ‘’Cette architecture a le mérite de construire un mécanisme de sécurité collective reposant sur une conscience commune et partagée des enjeux maritimes couvrant une vaste zone s’étendant du Cap-Vert à l’Angola’’, a-t-il fait valoir en assurant qu’elle apporte une véritable approche stratégique de prise en charge des problématiques maritimes communes.

    ‘’Tous nos pays dépendent de la mer pour le commerce, l’agriculture et la pêche, et bien sûr pour leur sécurité. Nous commençons à comprendre que la sécurité maritime concerne autant la protection de l’environnement maritime que les menaces traditionnelles à la sécurité’’, a de son côté déclaré Tom Harper, un officier de la marine britannique.

    L’Architecture de Yaoundé est constituée du Centre de coordination interrégional (CCI), la structure de coordination et de partage d’informations qui relie le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique centrale (CRESMAC) et le Centre régional de sécurité maritime pour l’Afrique de l’Ouest (CRESMAO).

    Son élaboration est partie d’un sommet tenu en juin 2013 entre les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Commission du Golfe de Guinée (CGG).

    SC/AKS/ASG

  • SENEGAL-POLITIQUE-MINES / Exploitation minière à Lompoul : un député de Pastef interpelle le gouvernement par une question écrite

    SENEGAL-POLITIQUE-MINES / Exploitation minière à Lompoul : un député de Pastef interpelle le gouvernement par une question écrite

    Louga, 10 déc (APS) – Le député Serigne Abdoul Ahad Ndiaye, du parti Pastef-les Patriotes déclare avoir adressé au gouvernement une question écrite portant sur les impacts environnementaux et économiques de l’exploitation minière à Lompoul, une localité côtière du département de Kébémer (nord).

    « Cette activité constitue une menace sérieuse pour l’environnement et le secteur touristique, tout en compromettant les retombées économiques pour les communautés locales », a fait valoir le parlementaire.

    Dans sa démarche, Serigne Abdoul Ahad Ndiaye appelle « les autorités à adopter des mesures concrètes afin de garantir un équilibre durable entre le développement économique et la préservation des écosystèmes ».

    DS/ASG/MTN

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La fermeture de l’usine de recyclage de plomb de Ndiakhate remise sur la table des autorités

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La fermeture de l’usine de recyclage de plomb de Ndiakhate remise sur la table des autorités

    Ndiakhate (Thiès), 10 déc (APS) – Le Centre de recherche et d’actions sur les droits économiques, sociaux et culturels (CRADESC), en partenariat avec la Fondation Ford, a rencontré, lundi, les populations impactées par l’usine de recyclage de plomb de Ndiakhate, pour lancer la mise à jour des stratégies de lutte visant la fermeture de cette unité industrielle, jugée responsable de divers méfaits, a indiqué à l’APS Oumar Diallo, coordonnateur des programmes et du plaidoyer au CRADESC.

    ‘’Récemment, le ministre de l’Environnement a reçu à la demande du CRADESC, le Collectif des agriculteurs de Diender et de Pout, [et les a écoutés] tous parler’’, a révélé M. Diallo. Il indique que les populations de ces localités qui souffrent profondément, cherchent toujours une solution auprès des autorités du Sénégal.

    M. Diallo dit espérer que, compte tenu de la nouvelle donne, avec l’avènement d’un nouveau gouvernement et de parlementaires nouveaux, ‘’les promesses du ministre seront tenues ».

    Il s’agit, a-t-il précisé, de « se déplacer pour visiter le site et parler avec les populations, [avant] de prendre la décision qui sied, par rapport à la délocalisation ou à la fermeture de cette usine, qui fait beaucoup de dégâts, aussi bien chez les femmes que chez les enfants’’.

    Depuis plus de quatre ans, les populations du village de Ndiakhate contestent l’installation d’une unité de recyclage de métaux non ferreux dans la commune de Keur Moussa, près de Pout.

    Le coordonnateur des programmes a souligné que ‘’le CRADESC prend toujours le soin, de façon inclusive, de permettre aux populations de réagir et de définir des points [du] plan d’action qu’il va suivre’’.

    L’usine a été fermée une première fois, puis rouverte sans que les riverains ne sachent les raisons de sa reprise.

    Selon Oumar Diallo, il a été décidé, à l’issue de cette rencontre avec les populations impactées, qu’elles se rapprochent des nouvelles autorités, tant administratives que territoriales, en vue dune prise en charge diligente à même d’aboutir à une solution.

    ‘’Nous pensons que toutes les dispositions nécessaires seront prises pour que la souffrance de ces populations soit abrégée et que les femmes et les enfants soient dans des conditions souhaitables’’, a rapporté Oumar Diallo.

    Evoquant les conséquences néfastes du plomb aussi bien sur l’eau, la nappe, que sur les populations riveraines elles-mêmes, il a cité parmi celles-là des maladies pulmonaires notées chez les humains et les animaux, et qu’il impute à la présence de l’usine de recyclage de plomb.

    ‘’Comme c’est devenu une question de santé publique, l’Etat a l’obligation et le devoir de trouver des solutions’’, a fait savoir le chargé de programme du CRADESC.

    BT/ADI/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : deux millions de foyers améliorés distribués en moins de 15 ans (directrice)

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : deux millions de foyers améliorés distribués en moins de 15 ans (directrice)

    Dakar, 10 déc (APS) – Deux millions de foyers améliorés ont été distribués à des ménages ruraux et vulnérables sur la période de 2010 à 2024 au Sénégal pour promouvoir les technologies de cuisson non polluantes, a indiqué lundi, la directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf Sarr.

    ‘’Nous sommes passés de milliers de foyers améliorés à des millions de foyers améliorés distribués, précisément à deux millions à travers le Sénégal’’, a-t-elle indiqué.

    Madeleine Diouf Sarr intervenait, à l’ouverture d’un atelier de partage des acquis,  des réalisations et leçons apprises du Projet de promotion d’une cuisine respectueuse du climat  (EnDev/FVC). Il est exécuté au Sénégal et au Kenya grâce à un financement de l’Allemagne, du Fonds vert pour le climat (FVC), du  Sénégal et du Kenya.

    Il a pour objectif d’accélérer la croissance et la transformation du secteur des foyers améliorés afin de réduire la consommation nationale de biomasse non renouvelable et, ainsi, de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

    Le projet aide les gouvernements du Kenya et du Sénégal à atteindre leurs objectifs de contributions déterminées au niveau national (CDN) spécifiques au secteur d’ici à 2030.

    ‘’Sur un objectif de 8 millions de foyers améliorés à distribuer de 2010 à 2030, nous sommes à l’horizon de 2 millions distribués’’, a-t-elle précisé.

    Cette distribution s’est faite grâce à ‘’ une collaboration entre les ONG, les partenaires financiers, les collectivités territoriales, les associations de femmes, les chambres de métiers, et les producteurs artisanaux’’, a-t-elle expliqué.

    Elle a indiqué que ces foyers améliorés fabriqués par des artisans locaux sont distribués à des ménages de presque 7000 villages du Sénégal.

    Selon Mme Sarr, l’objectif du projet EnDev/FVC, est de ‘’créer’’ au Sénégal ‘’ toute une filière du foyer amélioré’’.  ‘’C’est un outil technologique que nous pouvons produire localement. C’est aussi un produit qui est nécessaire pour lutter contre les changements climatiques’’, a-t-elle souligné.

    ‘’C’est un produit qui est nécessaire pour lutter contre la déforestation, également utile pour faire face à la santé des femmes dans les ménages’’, a-t-elle insisté, indiquant qu’un foyer amélioré ‘’utilise moins de 30% voire moins de 40%’’ de charbon nécessaire que dans un foyer traditionnel’’.

    ‘’De ce fait, avec les foyers améliorés, on fait l’économie du bois, l’économie du charbon de bois et on protège la forêt avec tout ce qu’elle draine derrière’’, a-t-elle soutenu.

    La directrice du changement climatique au ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, a plaidé pour que ‘’les foyers améliorés soient distribués partout au Sénégal’’, afin que le concept, ‘’un ménage, un foyer amélioré’’ devienne une réalité au niveau urbain comme rural’’.

    Abdoulaye Cissé, représentant des ONG partenaires du projet EnDev/FVC, s’est félicité de l’accompagnement des groupements de femmes, des jeunes entrepreneurs pour qu’à leur tour aussi, qu’ils puissent intégrer la filière des foyers améliorés et assurer ainsi leur contribution au développement de ce pays.

    Le projet dans son approche est intervenu sur ‘’l’ensemble des 14 régions du Sénégal, les collectivités et les villages’’, a-t-il indiqué.

    Cela a permis, effectivement, aux  »différentes entités de créer des emplois, en accompagnant les jeunes et les groupements de femmes, mais aussi travailler avec une composante essentielle, qu’étaient les institutions de micro finance,” a-t-il souligné, relevant qu’au minimum, chaque entité d’exécution, a créé plus de 3000 emplois.  »Donc, si on évalue rien que la filière distribution, on est à au moins plus de 10.000 emplois créés”, a-t-il indiqué.

    Ouvert lundi à Dakar l’atelier prend fin ce mardi.

    ID/AB

  • SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT-FORMATION / Ziguinchor: soixante-quinze femmes formées à l’entrepreneuriat vert

    SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT-FORMATION / Ziguinchor: soixante-quinze femmes formées à l’entrepreneuriat vert

    Ziguinchor, 9 déc (APS) – Quelque soixante-quinze femmes du département de Ziguinchor (sud), s’activant dans la gestion des déchets, l’agriculture durable et l’économie circulaire, ont entamé, lundi, une formation axée sur l’économie verte et l’accès aux financements verts, a constaté l’APS.

    Cette session de formation de trois jours est organisée par le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en collaboration avec le gouvernement d’Irlande, à l’intention des femmes entrepreneures des communes de Nyassia, Niaguis et Ziguinchor, regroupées au sein de groupements d’intérêt économique (GIE) et des coopératives.

    « Cette session de formation va permettre à ces 75 femmes entrepreneures du département de Ziguinchor de mieux comprendre les enjeux liés à l’économie verte et d’accéder aux financements verts », a déclaré le chef de la Division finance climatique et transition écologique au niveau de la Direction du changement climatique, de la transition écologique et du financement vert, Gabriel-Pierre Ndiaye.

    Cette formation, qui prend fin mercredi, s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’économie verte et à l’accès au financement vert pour les femmes, financé par le gouvernement d’Irlande à hauteur de 110 millions de francs de francs CFA.

    « Ce programme qui prend fin en 2025 va aider à lutter contre les changements climatiques et à soutenir davantage les initiatives de développement des femmes du département de Ziguinchor », a salué le représentant du maire de la commune de Ziguinchor, Abdou Khadre Gassama.

    Il est mis en œuvre par l’agence ONU-Femmes et vise à promouvoir l’économie verte auprès de la gent féminine et à faciliter son accès au financement vert, a souligné Gabriel-Pierre Ndiaye.

    « Au terme de la formation, un mécanisme financier sera mis en place au niveau local afin de permettre aux bénéficiaires d’acquérir des financements à des taux raisonnables », a-t-il indiqué, ajoutant que les femmes formées pourront bénéficier à terme d’un financement vert d’un montant de 25 millions de francs CFA.

    Selon une des soixante-quinze bénéficiaires, « cette formation permet de maîtriser d’abord les concepts liés à l’économie verte, avant de se lancer dans la recherche de financements pour réussir à mettre en place des entreprises vertes au profit de la communauté ».

    MNF/ABB/SKS/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Pilote Barre et le Gandiol à la merci du changement climatique

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / Pilote Barre et le Gandiol à la merci du changement climatique

    +++Par Cheikh Gawane Diop+++

    Saint-Louis, 9 déc (APS) – Pilote Barre, un village du Gandiol, terroir situé à l’embouchure du fleuve Sénégal, se retrouve plus que jamais exposé aux conséquences du changement climatique, phénomène en passe d’impacter négativement cette localité autrefois connue pour la richesse de sa biodiversité.

    Situé à une quinzaine de kilomètres de Saint-Louis, Pilote Barre subit fortement les effets du changement climatique, dont les effets se traduisent par des modifications géomorphologiques importantes.

    Il en résulte des bouleversements inattendus sur l’environnement et même la vie des populations locales, d’autant que Pilote Barre compte jusque-là parmi les symboles vivants de l’attractivité de la zone du Gandiol.

    « C’est un village exposé aux effets du changement climatique. Ce qu’on appelle changement climatique désigne en fait des phénomènes naturels qui n’ont rien à voir avec la présence de l’homme et qui se traduisent dans nos régions par une augmentation sensible des températures », explique Boubou Aldiouma Sy, professeur de géographie et de géomorphologie à l’université Gaston-Berger (UGB) de Saint-Louis.

    Le géographe, membre du Laboratoire Leïdi (Dynamiques des territoires et développement), s’entretenait avec des journalistes, dans le cadre d’une visite visant à sensibiliser les acteurs des médias sur le changement climatique et ses conséquences dans cette zone côtière.

    Cette visite de presse à Pilote Barre a été organisée par l’African Journalists Forum, une association de journalistes et de chercheurs de plusieurs pays du continent.

    « C’est un village assez ancien, comme celui de Doune Baba Dièye. Ce sont des villages installés dans l’estuaire et dans des fragments de cordons dunaires à l’intérieur de l’estuaire, ce qui est à l’origine de leurs problèmes », ajoute l’universitaire.

    Il fait observer que ces villages se caractérisent par leur ancrage dans un environnement socioculturel et environnemental qui fait la marque du Gandiol, terroir d’environ 25.000 habitants, situé à quelques kilomètres au sud de Saint-Louis.

    Le terroir du Gandiol fait l’objet, à travers l’histoire, de mentions remarquables le présentant comme un pays riche et prospère, carrefour des échanges qui irriguaient toutes les zones à l’entour de la vallée du fleuve Sénégal, un terroir ayant joué un rôle de premier plan dans l’espace sénégambien.

    Un village traditionnel de plus 400 ans impacté

    En raison de son passé prestigieux et de sa position géographique qui l’expose très fortement à l’érosion côtière, le Gandiol mérite de bénéficier d’une attention particulière en matière de sensibilisation sur le changement climatique.

    « Je crois que le changement climatique demeure la principale menace. On a eu l’amère expérience de Doune Baba Dièye et de Keur Bernard, qui sont menacés » par ce phénomène, comme Tassinère et Pilote Barre, a relevé le journaliste René Massiga Diouf, le président de l’African Journalists Forum, à l’origine de cette visite visant à mettre en exergue les difficultés de ces zones du Gandiol confrontées à l’érosion côtière.

    « Depuis quelques années, nous menons cette activité. Nous avons été à Doune Baba Dièye et Keur Bernard. Nous sommes ici, aujourd’hui, à Pilote Barre, après Tassinère », a ajouté le journaliste, revenant sur les activités de l’association qu’il dirige.

    Doune Baba Dièye, un village traditionnel de plus 400 ans, fait partie des plus impactés par le changement climatique et la montée des eaux maritimes du Gandiol. Ce village s’est littéralement métamorphosé avec la création d’un canal de délestage construit pour lutter contre les risques d’inondation de la ville en octobre 2003.

    Depuis lors, le village est sous l’influence directe des courants océaniques et a subi des modifications néfastes, qui se sont traduites par une perte des habitations, la disparition des filaos qui servaient de barrière de protection du village et de la zone côtière.

    Il s’en est suivi un exode des habitants, avec la disparition du bétail et d’autres biens, l’aggravation de la remontée de la salinisation. C’est dire que le creusement d’une brèche de quatre mètres dans la langue de Barbarie – bande de sable qui s’étend de la Mauritanie au sud de Saint-Louis et constituait une barrière naturelle entre l’océan Atlantique et le fleuve Sénégal – a eu des conséquences néfastes considérables sur l’avenir de ce terroir.

    Le président de l’African Journalists Forum a signalé que cette visite de sensibilisation s’inscrivait dans le cadre du travail de veille sur l’information environnementale mené par la plateforme qu’il dirige, dans le Gandiol et dans d’autres régions de l’Afrique.

    Ce travail vise, selon lui, à montrer les situations que vivent ces localités tout en attirant l’attention des gouvernants sur cette problématique.

    Aussi a-t-il appelé les autorités concernées à augmenter les outils de prévention pour venir en aide aux populations. Le professeur Boubou Aldiouma Sy pointe de manière générale la hausse des températures, qui se traduisent par la fonte des glaciers dans les pôles et l’augmentation du volume d’eau dans les mers.

    Ce changement entraîne le relèvement général du niveau des mers, de l’ordre de 30 centimètres tous les cent ans. « C’est beaucoup et c’est ultrarapide à l’échelle géologique », indique le géomorphologue.

    Il en tire la conclusion selon laquelle « tous les habitats, les infrastructures, les villages, entre autres, qui se trouvent le long du trait de côte et des topographies basses, sont exposés par le relèvement et les phénomènes de submersion extrême, des vagues extrêmes qui viennent frapper le trait de côte ».

    Toutes les infrastructures menacées le long du trait de côte

    « C’est ça aujourd’hui le problème de Pilote Barre, c’était le problème de Doune Baba Dièye, de Tassinère, etc. Ce sont vraiment les problèmes que ces villages sont en train de vivre actuellement », a-t-il commenté.

    Le scénario du pire, selon lui, c’est que toutes les infrastructures situées sur le long du trait de côte sont plus que jamais menacées.

    « À moins et long terme, oui, parce qu’avec le relèvement de la mer, toutes les infrastructures qui sont le long du trait de côte en réalité sont menacées », a-t-il fait savoir, évoquant une projection de levée topographique d’une manière générale sur le continent.

    Pour y faire face, il juge nécessaire d’arriver à une compréhension du phénomène. « D’abord comprendre comment les paramètres hydrodynamiques, les courants de dérives, les vagues, les houles, les phénomènes de marée, les phénomènes exceptionnels de submersion marine, entre autres, se comportent ».

    « Et pour ça, a préconisé l’universitaire, il faut des appareils assez sophistiqués pour essayer de comprendre ces phénomènes. Une fois qu’on comprend ces phénomènes, il est possible de mettre en place un dispositif pour ralentir la vitesse de destruction de ces infrastructures situées le long du trait de côte ».

    Pilote Barre présente « des similitudes environnementales réelles », avec les deux villages disparus (Doune Baba Dièye et Keur Bernard) et « subit le même niveau de menace qu’avant leur tragique disparition », alerte un dossier de  presse sur le sujet.

    L’African Journalists Forum, créée en 2012, est une plateforme d’échanges et d’action au service des médias et des populations africaines. Cette association ambitionne de faire connaître les problèmes de développement auxquels le continent se trouve confronté en mettant à la disposition des populations les outils nécessaires à leur résolution.

    CGD/ASB/BK/ESF/MTN/ASG

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll : vers la réhabilitation du canal de la Taouey

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-INFRASTRUCTURES / Richard-Toll : vers la réhabilitation du canal de la Taouey

    Richard-Toll, 8 déc (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a annoncé, dimanche, la réhabilitation et la modernisation du canal de la Taouey, à Richard-Toll (nord), en vue de ‘’renforcer les capacités de circulation et de stockage d’eau dans le Lac de Guiers’’.

     »Le canal de la Taouey qui est un point d’embrassement et de jonction entre le fleuve [Sénégal] et le Lac de Guiers, est d’une importance capitale. Cet ouvrage qui date de 1958 demande à être réhabilité. C’est pourquoi, nous allons faire tout ce qu’il faut pour entamer, dans les meilleurs délais les travaux dans ce sens de même que sa modernisation’’, a-t-il dit.

    Cheikh Tidiane Dièye effectuait une visite des ouvrages hydrauliques à Dagana, en compagnie du gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall et de la Directrice de l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), Diarra Sow.

    Il a précisé que cette étape constitue la première phase d’un processus d’évaluation des ressources en eau, au regard des ambitieux projets que l’Etat a lancés avec les signatures relatives au projet de  »Grand transfert d’eau », dont les « Autoroutes de l’eau » transitant du fleuve Sénégal pour arriver au niveau du Lac de Guiers.

    ‘’Nous allons aussi réhabiliter les différentes digues de protection pour renforcer et sécuriser les ouvrages hydrauliques. Le renforcement du Lac de Guiers se fera en respectant tous les protocoles régionaux signés avec les pays membres de l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal(OMVS)’’, a soutenu M. Dièye.

    Cela permettra, a-t-il fait savoir, de ‘’mener les différents travaux pour soutenir le développement économique et social du pays’’.

    Cheikh Tidiane Gueye a aussi recueilli les doléances des pêcheurs qui ont souligné l’importance de ‘’renforcer le volume du cours d’eau pour permettre de développer davantage les activités de pêche et d’agriculture au niveau de la zone’’.

    Il a assuré qu’une partie du financement octroyé par la Banque mondiale qui a été déjà débloquée, va servir à renforcer cet ouvrage hydraulique, avec un ensemble d’équipements modernes.

    Après l’étape de Richard-Toll, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement s’est rendu à Ronkh pour visiter la digue de protection, avant de terminer sa tournée au niveau de la traversée du Lac de Gnith-Keur Momar Sarr.

    OG/AT/ASB