Catégorie : environnement

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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT /  »Setal Sunu Gox » : lancement d’une compétition nationale du  »quartier le plus propre »

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT /  »Setal Sunu Gox » : lancement d’une compétition nationale du  »quartier le plus propre »

    Diamniadio, 26 nov (APS) – Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires, Balla Moussa Fofana, a annoncé le lancement d’une compétition nationale du  »quartier le plus propre » dans le cadre de la 7ème journée de nettoiement prévue le 7 décembre.

     »Nous lançons un challenge, une compétition entre les différents quartiers du Sénégal. Et au soir du 7 décembre, à l’occasion de la journée de Setal Sunu Gox, nous verrons quel est le quartier qui a présenté les plus belles améliorations au niveau de son parcours », a-t-il déclaré. 

    Balla Moussa Fofana intervenait, lundi, à la fin d’une journée de travail sur l’état d’avancement des travaux de préparation de la journée de mobilisation citoyenne consacrée au nettoiement Setal Sunu Gox’’, prévue le 7 décembre.

    Cette édition porte sur le thème « Ensemble pour des quartiers propres et embellis ».

     »L’objectif pour nous, dans ce contexte du mois de décembre qui va être la 7e édition, c’est de pouvoir innover à travers non seulement un cadre urbain propre mais des embellissements ayant comme objectif d’offrir à nos concitoyens, un environnement propre qui répond à nos aspirations’’, a expliqué le ministre.

     »Nous en sommes à la dernière édition pour l’année 2024. Nous demandons aux différents quartiers de participer par l’embellissement », a-t-il ajouté.

    SG/SKS/ADL

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 26 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au  nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, aux marchés carbone, à l’atténuation et aux pertes et dommages, indique un rapport synthétique du Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), basé aux Etats-Unis.

    NCQG

    Les parties ont convenu de fixer un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG) d’au moins 300 milliards de dollars américains par an d’ici 2035, indique le rapport dont l’APS a obtenu copie.

      ‘’Ce nouvel objectif traduit la décision des pays développés de mobiliser des fonds pour la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement’’, note le document qui signale que des pays développés ‘’ont été encouragés à contribuer au NCQG sur une base volontaire, y compris par le biais de la coopération sud-sud’’.

    Néanmoins, des pays en développement comme l’Inde, les pays africains, en dépit de l’accord conclu, ont exprimé leur profond mécontentement à l’égard du résultat, et ont simplement rejeté l’objectif après son adoption, souligne le document.

    La présidence de la COP 29, a lancé de son côté, la feuille de route ‘’Bakou à Belém’’, en perspective de la COP30, prévue à Belém, au Brésil. ‘’Il s’agit d’un processus visant à augmenter le financement climatique vers les 1,3 trillion de dollars, pour les pays en développement, y compris par le biais de subventions et d’instruments ne créant pas de dette, avec un rapport qui sera présenté, lors de la COP30’’, indique le rapport, ajoutant que d’autres éléments clés du nouvel objectif ont été convenus.

    Il s’agit de ‘’la révision de l’objectif dans le cadre du bilan mondial et un examen de l’objectif 2030, des efforts pour tripler les sorties de fonds climatiques (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et le Fonds de réponse aux pertes et dommages), un rapport d’avancement biannuel à préparer par le Comité permanent des finances et une évaluation spéciale de l’accès au financement climatique en 2030’’, a-t-il cité.

     Marchés carbone

    Le C2ES indique qu’à ce niveau les Parties ont finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, notamment sur la dernière partie du « livre de règles de l’Accord de Paris qui était restée ouverte’’.

    Les parties ont ‘’finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel’’ l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone.

    Concernant l’article 6.2, qui définit les règles comptables pour les  »approches coopératives », il informe que ‘’les Parties ont convenu d’un système de registre international à deux niveaux avec une fonction comptable de base et une fonction de transaction supplémentaire (avec des comptes de dépôt et de transfert) pour les intéressés ’’.

    Elles ont également décidé : ‘’du calendrier d’application des ajustements de crédit, des niveaux et des éléments que cette autorisation devrait contenir et des éléments et procédures de notification pour les parties, y compris la résolution des incohérences avant tout transfert international et le rôle de l’équipe d’examen de l’article 6’’.

     Concernant l’article 6.4, sur le mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), le texte indique que ‘’les Parties ont convenu d’autoriser le transfert des crédits émis par les activités de boisement et de reboisement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto vers le PACM, si les pays concernés, s’alignent sur la méthodologie de l’article 6.4 et les normes d’absorption adoptées, lors de la Conférence des parties (CDP)’’.

    ‘’Les parties ont adopté le programme de travail pour l’article 6.8, qui établit un cadre pour les approches collaboratives non marchandes afin d’aider les parties à atteindre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN)’’.

     Bilan Mondial

    Sur ce point les Parties, n’ont pas été en mesure d’adopter une décision sur le dialogue des Émirats arabes unis sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, note le rapport, expliquant que ‘’de nombreux pays ont souligné que le texte proposé était trop peu ambitieux’’. ‘’Les Parties, ont donc décidé de revenir sur l’examen du dialogue, en juin 2025’’, informe-t-il.

    En plus, « les discussions sur l’affinement du bilan mondial (éléments procéduraux et logistiques du processus de bilan mondial) ont été reportés à juin 2025, sur la base de la note informelle, qui inclut dans son annexe, une compilation qui n’a pas de statut ».

    Les Parties, ont aussi d’un commun accord décidé de repousser à la COP 30, prévue à Belém au Brésil, ‘’l’examen de juin 2024 du rapport sur le dialogue annuel sur le bilan mondial visant à faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur la façon dont les résultats du bilan mondial éclairent la préparation des prochaines contributions déterminées au niveau national’’, note le document.

    Programme de travail sur l’atténuation

    Concernant cet objectif, ‘’les Parties ont adopté à la CDP 29, une décision sur le programme de travail en matière d’atténuation, qui manque de références fortes aux résultats de l’inventaire mondial de la COP28 de Dubaï, en particulier des références au paragraphe 28 dudit programme et à la transition énergétique, ainsi qu’à la nécessité de nouvelles contributions déterminées au niveau national ambitieuses en 2025’’.

    Cependant, précise le rapport,  »la décision reconnaît les discussions thématiques de 2024 portant sur la thématique +Villes : bâtiments et systèmes urbains+ et note quelques résultats clés, opportunités, obstacles et solutions réalisables’’.

    Objectif mondial  en matière d’adaptation

    Sur l’objectif global d’adaptation, les Parties ont convenu, lors de la 29e session  de Bakou, ‘’ de définir plus précisément les travaux à venir pour élaborer des indicateurs dans le cadre du consensus des Emirats arabes unis  (EAU) pour la résilience climatique mondiale’’, visant à suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale.

    ‘’Il s’agit notamment de fournir des orientations supplémentaires aux experts sur l’affinement des indicateurs dans le cadre du programme de travail du cadre des EAU, y compris l’identification d’indicateurs sur les moyens de mise en œuvre, de lancer la feuille de route de Bakou sur l’adaptation et le dialogue de haut niveau de Bakou sur l’adaptation, de convenir d’un point permanent de l’ordre du jour sur l’objectif global d’adaptation après la COP30, de demander au secrétariat de la CCNUCC de produire une version conviviale du rapport sur l’adaptation transformationnelle et d’organiser un événement spécial pour faire le point sur les travaux du groupe de travail II du GIEC, lors de la réunion des organes subsidiaire – SB62 (juin 2025), précise la synthèse du C2ES.

     Transition juste

    Les Parties n’ont pas été en mesure d’adopter à Bakou en Azerbaïdjan une décision sur le programme de travail « Just Transition » et ont décidé de réexaminer la question en juin 2025, mentionne le document.

    Genre

    La 29e session de la Conférence des parties (CDP29) a adopté une décision sur le genre prolongeant ainsi,  le programme de travail renforcé de Lima (Pérou) sur le genre pour une période de dix ans et demande, le lancement de l’élaboration d’un nouveau plan d’action sur le genre, en vue de recommander un projet de décision d’ici la CDP30.

    Le rapport signale que « le programme de travail prolongé encourage, pour la première fois, l’intégration, de données ventilées par sexe et par âge ». La décision prise sur le genre, poursuit-t-il, encourage également, le Secrétariat de la CCNUCC à s’assurer que toutes les propositions budgétaires prennent en compte les effets sur l’équité entre les sexes, en nommant des points focaux pour l’égalité des sexes dans tous les départements, en plus de poursuivre son travail en cours pour soutenir les Parties dans la mise en œuvre du programme de travail.

    Les Parties ont pu résoudre leurs divergences sur la formulation relative à la diversité en soutenant l’égalité des sexes et l’autonomisation de « toutes » les femmes et les filles dans le contexte du changement climatique dans la décision, ajoute le document.

    Pertes et Dommages

    A ce niveau, la COP 29, a permis aux Parties d’adopter, le rapport du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD) et le plan de travail 2024-2025 de son Conseil, se réjouit le C2ES, rapportant qu’ elles ont également décidé de responsabiliser le FRLD et le Conseil du Fonds qui rendront compte désormais, à la fois à la CCNUCC et à l’Accord de Paris, ‘’des obligations de rapports réguliers’’.

    Les dispositions finales ayant été approuvées, la 29e Conférence des Parties, a autorisé, à Bakou, le FRLD, à commencer à distribuer des financements pour les pertes et dommages, en 2025, indique la même source.

    Sur un autre registre, le rapport mentionne, que les Parties ne sont pas parvenues à une conclusion sur le rapport annuel conjoint 2024 du Comité exécutif (ExCom) du Mécanisme international de Varsovie (MIV) et du réseau de Santiago de même que sur l’examen 2024 du MIV, reportant ainsi son examen à juin 2025.

    Il annonce que « la quatrième réunion du conseil d’administration du FRLD se tiendra du 2 au 5 décembre à Manille, aux Philippines », pays abritant le conseil d’administration du Fonds pertes et dommages.

    Agriculture

    Les Parties ont accueilli favorablement, lors de la CDP29, ‘’le portail en ligne récemment publié pour les travaux conjoints de Charm el-Cheikh (Egypte) sur la mise en œuvre de l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et ont demandé au secrétariat de la CCNUCC d’en poursuivre le développement’’.

    Les discussions ‘’se poursuivront sur cette question en juin 2025, en se concentrant sur la manière de mettre en œuvre l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire’’ dans les processus de planification nationaux.

     Caractéristiques des contributions déterminées au niveau national

    Sur ce point, les Parties ont convenu de poursuivre l’examen des orientations relatives aux caractéristiques des contributions déterminées au niveau national, lors de la conférence des Parties sur l’Accord de Paris (CMA8-2026).

    Le Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), est une structure basée aux Etats-Unis qui œuvre pour un climat sûr et stable en accélérant la transition mondiale vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et une économie prospère, juste et résiliente.

    AB/SKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Parc de Niokolo Koba : un site d’orpaillage démantelé, 32 orpailleurs arrêtés (source sécuritaire)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Parc de Niokolo Koba : un site d’orpaillage démantelé, 32 orpailleurs arrêtés (source sécuritaire)

    Tambacounda, 25 nov (APS) – Un site d’orpaillage clandestin a été démantelé, dimanche, dans le sud-est du Parc de Niokolo Koba et une trentaine d’orpailleurs dont la majorité est originaire de la sous-région arrêtée, a appris l’APS lundi d’un agent des Parcs nationaux.

    « Nous avons appréhendé hier des orpailleurs qui occupaient de façon illicite le parc pendant un certain nombre d’années, ils étaient au nombre de 32 dont les 24 sont originaires de la sous-région », a dit la source.

    Les agents des Parcs nationaux ont saisi 7 groupes électrogènes et  14 motos.

    « On a saisi également des marteaux piqueurs et d’autres outils qu’ils utilisent dans le cadre de l’activité illicite qu’ils faisaient dans le parc. Il faut souligner que ces orpailleurs sont aguerris vu la hauteur où ils ont été appréhendés. Il faut une certaine ingéniosité pour arriver sur place avec tour ce matériel », a déclaré la source.

    ABD/SKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-AGRICULTURE / Sécurité alimentaire : une spécialiste appelle à intégrer le genre dans les recherches agricoles

    SENEGAL-AFRIQUE-AGRICULTURE / Sécurité alimentaire : une spécialiste appelle à intégrer le genre dans les recherches agricoles

    Dakar, 24 nov (APS) – Les recherches agricoles doivent être inclusives et sensibles au genre pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle durable, a déclaré Dr. Mariam Maïga, conseillère genre et développement social au Conseil ouest et centrafricain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF).

    “Si les recherches agricoles ne sont pas inclusives et sensibles au genre, il sera difficile d’atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle durable”, a-t-elle dit, lundi, à Dakar, à l’ouverture d’un atelier de formation de cinq jours, organisé par le CORAF.

    Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives du CORAF visant à promouvoir une recherche agricole inclusive, climato-sensible et adaptée aux besoins de sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Il réunit des représentants de 23 pays membres et vise à renforcer les capacités institutionnelles en genre des systèmes nationaux de recherche agricole (SNRA) en Afrique de l’ouest et du centre.

    Les travaux se concentrent sur deux axes principaux : la mobilisation des ressources financières et la rédaction de projets bancables prenant en compte le genre et les défis posés par le changement climatique.

    Dr. Maïga a signalé que les femmes constituent 60 % de la main-d’œuvre agricole dans la région ouest-africaine et du centre, mais continuent de faire face à des obstacles majeurs, notamment un accès limité aux ressources productives.

    “Elles jouent un rôle central dans la sécurité alimentaire, mais leur contribution reste largement sous-estimés”, a-t-elle souligné, appelant à des approches inclusives dans le développement des technologies agricoles.

    De son côté, Chantal Goto, directrice des laboratoires à l’Institut togolais de recherche agronomique, a insisté sur l’importance d’intégrer les considérations de genre dans les projets agricoles, particulièrement dans un contexte marqué par le changement climatique.

    “Les observations montrent que de nombreux aspects de l’agriculture sont intrinsèquement liés aux rôles des femmes. Reconnaître leur contribution et leur responsabilité, notamment en tant que gardiennes des foyers, est essentiel pour construire des sociétés résilientes et durables”, a-t-elle indiqué.

    Mme Goto a en outre plaidé pour une planification et une exécution des projets agricoles, qui tiennent compte du genre afin de garantir des systèmes agricoles et des communautés capables de relever les défis climatiques.

    AN/ABB/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / À Tambacounda, le réveil citoyen contre la coupe illicite de bois

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-REPORTAGE / À Tambacounda, le réveil citoyen contre la coupe illicite de bois

    Par Abdoulaye Diallo

    Tambacounda, 25 nov (APS) – La coupe illicite de bois, grand accélérateur de la déforestation, est un fléau qui ravage les dernières réserves forestières de régions jusque-là considérées comme relativement boisées au Sénégal, dont celle de Tambacounda (est).

    L’ampleur inédite de ce phénomène dans la partie orientale du pays suscite dépit et incompréhension, dans l’arrondissement de Missirah surtout.

    Le massif forestier de Missirah se dégrade à mesure que la coupe abusive de bois s’intensifie et met en péril les derniers écosystèmes forestiers qui régulent au quotidien la vie des villages concernés.

    Missirah est l’un des trois arrondissements du département de Tambacounda. Les communes de Dialacoto et Nettéboulou en font partie. La situation géographique de la commune du même nom, chef-lieu d’arrondissement, en fait une localité stratégique pour la préservation de l’environnement.

    Située à une centaine de kilomètres du parc national du Niokolo-Koba, la commune de Missirah est un important réservoir de biodiversité et d’écosystèmes exceptionnels. Cela se voit surtout pendant l’hivernage, qui fait retrouver au paysage toute sa majesté, au grand bonheur du cheptel qui profite de la verdure et de la tendresse du tapis herbacé le long de la route nationale menant à Missirah.

    Par une journée fortement ensoleillée, l’astre du jour, au plus haut dans le ciel, tape de ses rayons les plus ardents, alors que l’hivernage s’apprête à faire ses adieux. Les paysans, pour leur part, sont occupés par les derniers réglages des travaux champêtres.

    Dans la maison de Mamadou Sylla, le silence règne en maître, seuls les échos de la ville et l’appel du muezzin à la prière de l’après-midi viennent perturber cette quiétude.

    Assis sur un lit, chapelet à la main, le fonctionnaire à la retraite se redresse à l’arrivée du reporter de l’APS, venu s’enquérir de l’ampleur de la coupe de bois dans l’arrondissement de Missirah.

    ‘’C’est la déforestation totale de notre terroir’’, tranche Mamadou Sylla, s’exprimant au nom du chef de village, empêché.

    ‘’Actuellement, il n’y a plus d’espèces protégées ici. Les trafiquants coupent n’importe quel arbre’’, se plaint-il en présence d’autres membres de l’association Bassobé Niohon Déma, qui lutte contre la déforestation par la sensibilisation et le reboisement.

    Selon Mamadou Sylla, les inconvénients de la déforestation commencent à se faire sentir avec la forte chaleur et la rareté des pluies.

    ‘’À cause de ce phénomène, notre rizière commence à sécher après la saison des pluies. C’est une conséquence directe [de la coupe illicite de bois], parce qu’avant que la déforestation ne s’intensifie, l’eau y restait douze mois sur douze. La rizière ne séchait jamais’’, se souvient-il.

    Au fil de la discussion, le patriarche, en témoin privilégié des évènements et de la marche de son village, se lance dans une diatribe contre le ‘’laxisme’’ ayant conduit à cette dérive, sachant que jusque-là la coupe de bois pour sa transformation en bois de chauffe était bien réglementée.

    Impunité ou complicité ?

    ‘’Pour la carbonisation c’était au début un secteur bien organisé par les services des eaux et forêts, qui avaient délimité des parcelles à exploiter et les espèces forestières à couper.  Malheureusement, avec le temps et le relâchement, les gens n’ont plus respecté ces mesures et ont commencé à couper le bois partout et n’importe comment’’, se désole Mamadou Sylla.

    ‘’Il s’agissait, au départ, de bois mort. Finalement, les trafiquants ont inventé des techniques modernes qui consistent à couper les arbres en morceaux et à dire qu’il s’agit de bois mort’’, signale M. Sylla.

    Certaines voix dénoncent une impunité, d’autres pointent une complicité.

    Un silence, puis Mamadou Sylla esquisse un petit mouvement pour se réajuster dans son lit avant de laisser la parole à un membre de l’association Bassobé Niohon Déma, le président en l’occurrence. Chemise blanche assortie à un jean, Kéba Kadiakhé est un acteur majeur de la lutte contre la coupe illégale de bois et la déforestation à Missirah.

    ‘’Le trafic de bois est un phénomène bien réel. Il continue de faire des ravages dans nos forêts’’, fait-il observer en présence du représentant du chef de village et des autres membres de l’association qui l’écoutent avec attention.

    Pire, ajoute-t-il, ‘’beaucoup de personnes s’adonnent à cette pratique, dans tous les villages de la commune de Missirah’’.

    Les populations, conscientes des conséquences néfastes qu’il engendre dans l’arrondissement de Missirah, ont fait de la lutte contre le trafic de bois une affaire citoyenne, avec l’aide des ressortissants de la zone vivant à l’étranger. Ensemble, ils ont mis sur pied l’association Bassobé Niohon Déma, qui compte une centaine de membres, afin de lutter contre la coupe illicite de bois et rendre Missirah verdoyant, par des activités de reboisement.

    Sékou Dramé, un membre de l’association, a vécu en France pendant plus de quarante ans. Depuis son retour au bercail, il s’est engagé aux côtés des habitants de sa commune natale pour lutter contre la déforestation.

    Se disant attaché à son village, M. Dramé assure de sa volonté de se battre pour ‘’éviter à Missirah les conséquences néfastes de ce phénomène déjà vues ailleurs’’.

    ‘’Je ne le fais pas pour moi, car j’ai une maison à Dakar. S’il fait chaud à Missirah, je peux aller à Dakar. S’il fait chaud à Dakar, je peux aller en France, mais tout ça n’est pas important par rapport à l’intérêt général de Massirah. C’est pourquoi il faut se battre pour la préservation de notre environnement et de ses nombreux écosystèmes forestiers’’, plaide Sékou Dramé.

    Des habitants confient, sous couvert de l’anonymat, que certains coupeurs de bois vivent à Missirah. Si la plupart viennent d’ailleurs, certains sont bien établis sur place et opèrent au vu et au su de tous, dans une relative impunité, dénoncent-ils.

    Ces trafiquants de bois bénéficient de complicités locales pour s’en sortir lorsqu’ils sont pris en défaut, disent ces personnes, dans le strict anonymat.

    ‘’Une fois, un trafiquant de bois a été arrêté, puis il a été curieusement relâché. Nous le voyons qui envoie toujours des centaines de camions à Dakar’’, nous souffle-t-on à l’oreille.

    À Missirah, la brigade des eaux et forêts, sise à l’entrée de la ville, sur la route de Kédougou, est chargée de la préservation du patrimoine forestier de l’arrondissement.

    Son chef, l’adjudant-chef Mame Malick Thiam, reçoit chez lui au quartier Liberté, près du lycée Mame-Cheikh-Mbaye, dans la commune de Tambacounda. Il commence par rappeler la répartition de la forêt de l’arrondissement de Missirah en cinq massifs forestiers divisés en blocs.

    ‘’À Néttéboulou, il y a sept blocs, à Gouloumbou trois blocs, de même qu’à Sita Niawoulé. Pour la commune de Missirah, la forêt est divisée en deux blocs, alors que le village de Ségoucoura en compte six’’, détaille-t-il, assis sur une chaise roulante.

    Pour l’exploitation du bois, des espaces ont été aménagés avec des règles de coupe reposant sur un quota annuel, renseigne cet homme au teint noir et à la stature imposante.

    Des changements avec de nouveaux agents des eaux et forêts

    Concernant les accusations relatives à une supposée complicité dont bénéficieraient les coupeurs de bois, Mame Malick Thiam répond, sourire aux lèvres, qu’il vient de prendre ses fonctions à Tambacounda. Une manière de dire qu’il n’est pas au fait de la situation.

    ‘’J’ai pris fonctions à Missirah le 25 juin dernier’’, précise le garde forestier. ‘’La direction des eaux et forêts a jugé nécessaire d’affecter à Tambacounda de nouveaux agents. Depuis que nous sommes à Missirah, le trafic de bois a baissé dans cette zone parce que nous menons régulièrement des actions en brousse.’’

    ‘’On a arrêté des trafiquants et fait une saisie importante de bois. Les mis en cause ont été remis aux autorités judiciaires. L’un a été condamné à deux ans de prison, dont quatre mois ferme, l’autre à deux ans de prison, dont six mois ferme’’, révèle-t-il.

    Les actions conduites par la brigade de eaux et forêts de Missirah ‘’sont d’ailleurs saluées par plusieurs acteurs de la zone’’, affirme-t-il.

    ‘’J’ai vu la réaction de l’association Bassobé Niohon Déma dans une interview réalisée par des confrères à vous. Je peux dire que depuis que nous sommes là, cette même association a félicité la brigade des eaux et forêts pour nos actions de lutte contre le trafic illicite de bois’’, se réjouit l’adjudant-chef des eaux et forêts.

    Cette association ‘’a clairement dit qu’il y a eu des changements par rapport à ce qui se faisait avant notre arrivée. Et nous allons inscrire cette bonne dynamique dans la continuité’’, poursuit-il.

    Malgré les alertes des populations et des militants de la préservation de la forêt, Mame Malick Thiam assure que l’écosystème forestier se porte bien à Missirah. ‘’L’écosystème forestier va bien. On effectue des tournées régulières sur le terrain. Qu’on nous interpelle ou non, nos agents sont sur le terrain. La préservation de la forêt de Missirah est notre mission principale’’, jure le chef de la brigade des eaux et forêts.

    ‘’Vingt-cinq mille plants d’arbres reboisés en trois mois’’

    Au regard de la gravité de la menace, la brigade des eaux et forêts et les populations ont décidé de se donner la main pour dérouler des campagnes de reboisement.

    L’association Bassobé Niohon Déma, déterminée à enrayer la menace de la déforestation, a mené des activités de reboisement pour donner un nouveau souffle à la forêt de Missirah, avec l’aide de la brigade des eaux et forêts.

    ‘’Nous plantons chaque année plus de 1.000 arbres et des centaines de plants par année. Nous avons sensibilisé les populations sur l’importance du reboisement, en organisant une grande marche pacifique’’, fait savoir Kéba Kadiakhé, un membre de l’association Bassobé Niohon Déma.

    ‘’Nous avons noué un partenariat avec les eaux et forêts de Missirah pour dénoncer les malfaiteurs qui détruisent nos écosystèmes forestiers, parce nous ne pouvons pas reboiser tout le temps et laisser des gens s’adonner à des activités illicites pour détruire la forêt. C’est inacceptable’’, martèle M. Kadiakhé.

    Cette campagne de plantation d’arbres est en même temps un levier sur lequel le service des eaux et forêts veut s’appuyer pour continuer à reverdir Missirah.

    ‘’Chaque mois, nous établissons un rapport que nous remettons au sous-préfet de Missirah. Nous travaillons avec un projet dénommé ‘Trees For The Future’. Ce mois-ci, nous avons reboisé 4.000 plants. Donc, depuis que je suis là, il y a presque trois mois, nous espérons avoir atteint 25.000 plants reboisés’’, assure Mame Malick Thiam.

    ‘’En plus de Bassobé Niohon Déma, qui s’adonne au reboisement, des volontaires et des associations viennent nous demander des plants d’arbres’’, dit-t-il en s’en réjouissant.

    La gestion des écosystèmes forestiers, d’importants puits de stockage de carbone, est d’un enjeu crucial dans l’arrondissement de Missirah, où il est attendu des pouvoirs publics une intensification des initiatives visant à protéger la forêt, dans un contexte de changement climatique.

    ABD/BK/ABB/ESF

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    Bakou, 24 nov (APS) –  La présidence de la COP 29 a annoncé samedi la fin de la décennie d’attente pour la conclusion des négociations sur les marchés du carbone à haute intégrité au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.

    ‘’Il s’agissait là de l’une des principales priorités de la présidence pour l’année et elle a conduit les Parties vers cette réalisation importante grâce à des négociations techniques et politiques intensives à deux volets. Cette stratégie est sortie d’années d’impasse et finalise le dernier point en suspens de l’Accord de Paris’’, lit-on dans un communiqué publié sur le site officiel de la présidence de la COP 29.

    ‘’L’article 6 fournit des marchés du carbone fiables et transparents aux pays qui collaborent pour atteindre leurs objectifs climatiques’’, note le texte, ajoutant que cette ‘’coopération transfrontalière devrait permettre de réduire le coût de la mise en œuvre des plans climatiques nationaux (CDN) des pays jusqu’à 250 milliards de dollars par an’’.

    La présidence de la COP29  »encourage ainsi les Parties à réinvestir ces économies dans une ambition climatique encore plus grande tout en soulignant que la prochaine génération de CDN, attendue en février, est décisive pour les espoirs du monde de maintenir 1,5 degré à portée de main ».

    ‘’L’étape d’aujourd’hui, a été franchie juste à temps pour aider les pays à s’engager à être plus ambitieux dans leurs plans climatiques’’, précise le texte, rapportant que le président de la COP29, Mukhtar Babayev, s’est réjoui ‘’d’avoir mis fin à une attente de dix ans et débloqué un outil essentiel pour maintenir 1,5 degré à portée de main’’.

    ‘’Le changement climatique, a-t-il ajouté, est un défi transnational et l’article 6 permettra des solutions transnationales car l’atmosphère ne se soucie pas de l’endroit où l’on réduit les émissions’’.

    De son côté, le négociateur en chef de la COP29, Yalchin Rafiyev, a déclaré : ‘’Aujourd’hui, nous avons relevé l’un des défis les plus complexes et les plus techniques de la diplomatie climatique’’.

    Il a souligné que ‘’l’article 6 est difficile à comprendre, mais ses impacts seront clairs dans notre vie quotidienne’’. ‘’Cela signifie, selon lui,  des centrales à charbon mises hors service, des parcs éoliens construits et des forêts plantées et une nouvelle vague d’investissements dans le monde en développement’’.

    Toutefois, la présidence de la COP a souligné que ‘’ce résultat a été durement gagné’’, précisant que bien que ‘’les COP de Glasgow et de Charm el-Cheikh aient permis d’établir des règles, des modalités et des procédures importantes pour les marchés du carbone, les derniers éléments constitutifs de l’article 6 n’ont pas été résolus’’.

     S’ajoute également ‘’qu’avant la COP29, ces négociations étaient au point mort, ce qui a entraîné un retard coûteux dans le plein fonctionnement de cette voie vers une plus grande collaboration internationale en matière de climat’’, rapporte le texte.

    Pour arriver à ce résultat, la présidence de la COP29 a adopté une ‘’approche spécifique’’ qui a permis de débloquer les impasses multilatérales précédentes.

    Le communiqué signale que tout au long de l’année, la présidence a encouragé ‘’un dialogue productif ‘’entre les Parties et a fait progresser les discussions techniques et politiques afin de parvenir à un consensus. ‘’Cela a ouvert la voie à l’adoption précoce des normes de l’article 6.4 le premier jour de la COP29, ce qui a donné un élan à la percée d’aujourd’hui’’, explique-t-il.

    AB

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 24 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bakou, en Azerbaïdjan, a adopté dans la nuit de samedi à dimanche un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement.

    Ce nouvel accord a été conclu à l’issue de plusieurs heures de consultations, de négociations consensuelles menées par la présidence de la COP 29 avec les groupes de parties et observateurs sur plusieurs sujets dont le nouvel objectif collectif de financement de l’action climatique et une plénière de clôture marathon qui s’est déroulée en deux phases dans la salle de conférence,  »Nizamy »du Stade olympique de Bakou.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi ”sans un texte consensuel final chiffré”, un accord largement attendu pour le financement de la lutte contre le changement climatique, particulièrement dans les pays en développement.

    Le président de la COP 29, Mukhtar Babayev, s’est félicité de ‘’cette grande percée’’ acquise de haute lutte pour le nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), ‘’la plus grande ambition de cette COP’’.

    Il a souligné que ‘’l’objectif de financement de Bakou pour l’action climatique fera des milliards de dollars au cours des 10 prochaines années’’.

    Le président de la COP 29 a expliqué que son équipe s’est concentrée sur le cœur des négociations de cette COP, en l’occurrence, le nouvel objectif de financement climatique, en dépit des multiples défis.

     ‘’Nous avons travaillé et poussé ensemble, mené des discussions, des consultations  pour arriver à ce résultat’’, s’est-t-il félicité, en présence de plusieurs délégués de parties et du secrétaire exécutif du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell.  

    M. Stiell, a lors de sa prise de parole, remercié la présidence azerbaidjanaise de la COP 29 pour tout ce qu’elle a fait pour permettre cette session sur le financement climatique, ici à Bakou.

    ‘’Le cheminement a été long, mais nous sommes parvenus à un arrangement sur un  nouvel objectif de financement de l’action climatique, une politique d’assurance pour l’humanité’’, a-t-il salué.

     ‘’Cet arrangement insufflera un nouvel élan écologique et permettra à tous les pays d’en bénéficier, de créer des emplois, d’avoir une meilleure croissance, une énergie moins chère et plus propre pour tous’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui,  ‘’il fallait que la COP 29 soit un moteur pour la traduction des engagements de la COP 28 à Dubaï, pour la prospérité de la planète’’.

    Il a rappelé qu’à la COP 28, ‘’le monde s’était mis d’accord pour tripler les énergies renouvelables’’. ‘’A la COP 29, nous avons triplé le financement climatique et les pays travailleront pour mobiliser encore d’avantage de ressources’’, a-t-il assuré.

    ‘’A la COP 28, le monde s’était mis d’accord pour dynamiser la résilience climatique, la COP 29 aidera à porter les protections climatiques pour ceux qui sont les plus impactés et les plus vulnérables au changement climatique par les change’’, a-t-il ajouté.

    Ce nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique de 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement,  arrive après un premier engagement conjoint des pays développés, pris à Copenhague (Danemark), en 2009 afin de mobiliser 100 milliards de $ (Md$) par an avant 2020 pour ces pays vulnérables. 

    AB

  • SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : des médicaments et kits alimentaires offerts aux sinistrés

    SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : des médicaments et kits alimentaires offerts aux sinistrés

    Bakel, 23 nov (APS) – L’association islamique « Al Karama » (un mot arabe traduisant dignité), a remis, samedi, au comité départemental de gestion des inondations et autres calamités naturelles, un don composé de  médicaments, de vêtements et des kits alimentaires destinés aux victimes de la dernière crue du fleuve Sénégal survenue en septembre dernier.

    « L’appui est constitué d’un important lot de vêtements, de médicaments, des détergents et de cinq tonnes de riz destiné aux sinistrés des inondations », a déclaré Djibril Faye, président du conseil d’administration de l’association « Al karama » lors de la remise de cette donation à la préfecture de Bakel.

    « Après les inondations,  on a lancé une collecte à travers notre bras technique Jama’atou ibadou Rahmane pour aider les sinistrés. Ainsi donc, avec nos partenaires et de bonnes volontés, on a réuni cet appui  » a relevé M. Faye.

    « Nous nous réjouissons de cet appui qui va considérablement soulager les populations sinistrées du département. Nous mesurons à sa juste valeur cet acte citoyen de haute portée humanitaire de l’association Al karama », s’est félicité l’adjoint au préfet de Bakel, Ngor Pouye en réceptionnant les dons au nom du comité départemental de gestion des inondations et autres calamités naturelles.

    L’autorité administrative a également précisé, qu’à coté du comité départemental de gestion des inondations, des comités locaux encadrés par la gendarmerie sont mis en place pour la distribution de façon directe des appuis aux sinistrés.

    AND/ABD/MK/SMD

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-ASSISES / Cheikh Tidiane Dièye veut une pérennisation des Concertations nationales sur l’eau et l’assainissement

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-ASSISES / Cheikh Tidiane Dièye veut une pérennisation des Concertations nationales sur l’eau et l’assainissement

    Kaolack, 23 nov (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a fait part, samedi, de son souhait d’aller vers une institutionnalisation des concertations nationales sur l’eau, allant dans le sens de pérenniser cette rencontre dont la première édition s’est déroulée à Kaolack du 21 au 23 novembre.

    « Ces trois jours passés à Kaolack nous ont permis de faire un diagnostic de fond sans complaisance (…), à travers des discussions sur la gestion intégrée de l’eau, sur son accès sécurisé, sur l’assainissement et sur la gouvernance », s’est d’emblée félicité le ministre.

    En procédant samedi à la clôture des travaux de cette rencontre, Cheikh Tidiane Dièye s’est aussi réjoui de l’élaboration de rapports assortis de « recommandations » devant permettre d’alimenter la nouvelle Lettre de politique sectorielle de développement.

    En cela, il a évoqué la nécessité d’institutionnaliser ces concertations sur l’eau et l’assainissement, notant que « la prochaine édition devrait permettre de faire l’évaluation de celle de cette année dans une perspective de rectifier ce qui doit l’être et de consolider les acquis ».

     »Evidemment, quand on fait ce genre d’exercices, on ne s’entend pas toujours et forcément sur tout. Il y a eu des positions divergentes mais, avec à chaque fois, à cœur de travailler à bâtir des consensus et c’est ce qui a rapproché les positions. Et, à la fin, nous avons pu convenir d’une bonne feuille de route avec des recommandations très utiles qui seront traduites en actes, a fait valoir le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.

    Cheikh Tidiane Dièye s’est dit « conscient » du fait, qu’au regard de la centralité de l’eau et de ce qu’elle représente dans le développement économique et social du pays, « il était nécessaire que toutes les parties prenantes puissent venir s’exprimer sur la façon de gérer cette eau à l’horizon 2050 », le nouveau référentiel des politiques publiques du pays.

    Il a parlé de « nouvelles perspectives » pour un développement plus harmonieux du pays à travers « l’agriculture, qui va être le levier pour l’industrialisation, entre autres ».

    Le ministre a aussi annoncé la mise en œuvre d’une « panoplie de projets à vocation agricole », dont l’un va démarrer dans un champ captant de Malem-Hodar (Kaffrine), consistant à donner de l’eau potable à tout le bassin arachidier et qui va continuer dans la région de Diourbel.

    « C’est une question d’injustice sociale que d’avoir une partie de notre population qui vit depuis trop longtemps ces problèmes sanitaires liés à l’eau. Nous avons à cœur de les corriger », a martelé M. Dièye parlant de réforme en cours dans le secteur.

    ADE/SMD/MK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FINANCES / Dakar veut élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat (ministre)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-FINANCES / Dakar veut élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat (ministre)

    Bakou, 22 nov (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a indiqué vendredi à Bakou en Azerbaïdjan que le Sénégal œuvre pour élargir ses structures accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques.

     ‘’Nous voulons en plus, du Centre de suivi écologique et la Banque agricole, deux structures sénégalaises accréditées au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, l’élargir au Fonds souverain d’investissements stratégiques (FONSIS)  ainsi qu’au Fonds de garantie des investissements prioritaires du Sénégal (FONGIP)’’, a dit M. Ngom.

    Il intervenait lors d’un entretien accordé à des journalistes sur le bilan de la participation du Sénégal et des Pays les moins avancés (PMA) à la COP 29.

    ‘’Nous avons à cet effet, eu des séances de travail avec les responsables de ces Fonds pour l’environnement sur la possibilité d’élargir la base des structures accréditées au Sénégal’’, a-t-il ajouté, soulignant que ces audiences ont été ‘’très utiles’’ pour le Sénégal.

    Il a rappelé qu’au sein de l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), il n’y a que cinq structures accréditées à ce jour, au Fonds vert climat et au Fonds d’adaptation aux changements climatiques, dont les deux sont au Sénégal, en l’occurrence le Centre de suivi écologique (CSE) et la Banque agricole (BA).

    Daouda Ngom a tiré ‘’un bilan très satisfaisant’’ de la participation du Sénégal à la 29e conférence des Parties qui s’est déroulée à Bakou du 11 au 22 novembre 2024, en mettant l’accent sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.

    ‘’Notre participation à cette COP, a été très satisfaisante et très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il déclaré, soulignant qu’elle a permis de rencontrer d’autres ministres africains, pour évoquer des questions hors-climat comme la Falémé, l’affluent le plus important du fleuve Sénégal, avec mon homologue du Mali ou encore de la vallée du fleuve Sénégal avec mon homologue Mauritanien.

     »J’ai eu également des séances de travail  intéressantes avec notre compatriote, Ibrahima Cheikh Diongue, directeur exécutif du Fonds de réponse aux pertes et dommages et mon homologue, émirati, Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Energie et du Développement durable, en perspective de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026 », a-t-il ajouté. Il a précisé que cette conférence, sera co-présidée par le Sénégal et les Emirats arabes unis, en décembre 2026.

    Au-delà de ces rencontres, a-t-il poursuivi, le stand du Sénégal a abrité du 13 au 20 novembre 2024 des ‘’Sides events’’ (évènements parallèles) ou animations scientifiques portant sur le relèvement de l’ambition des contributions nationales déterminées à l’objectif mondial en matière d’adaptation, sur la finance climatique, sur l’opérationnalisation du Fonds pertes et préjudices.

    Il a ainsi magnifié le rôle crucial joué par les négociateurs et membres de la délégation sénégalaise dans les différentes thématiques de négociation sur le climat. ‘’Cette COP, a été très bénéfique pour le Sénégal’’, a-t-il réitéré, précisant que le principal ‘’point de désaccord’’ dans les négociations porte sur le financement de l’action climatique mondiale.

    Toutefois, il dit espérer que les négociations qui se poursuivent encore dans la nuit de vendredi à samedi puissent aboutir sur un nouvel accord financier chiffré dans l’intérêt des pays en développement.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi  »sans un texte consensuel final chiffré ».

    Les pays en voie de développement veulent que ce nouvel objectif financier soit porté à 1,3 milliard de dollars US par an par les pays développés, historiquement responsables du réchauffement climatique.

    AB