Catégorie : environnement

environnement

  • MONDE-CLIMAT-FINANCES / Action climatique : les pays en développement s’impatientent face à l’absence d’engagement des grandes économies

    MONDE-CLIMAT-FINANCES / Action climatique : les pays en développement s’impatientent face à l’absence d’engagement des grandes économies

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Les présidents des groupes de négociateurs sur le climat des pays en voie de développement et de la Chine (G 77 + Chine), des négociateurs africains (AGN) et des pays en développement ayant la même vision sur le climat (LMDC), se disent préoccupés par l’absence d’engagement des pays développés sur le financement de l’action climatique (NCQG), à quelques heures de la clôture de la 29e session de la Conférence des parties (11-22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan.

    ‘’Le G77 et la Chine ont fait preuve de transparence par rapport au montant exact et au soutien financier requis, pour répondre de manière efficace aux défis du nouvel objectif quantifié collectif sur le financement de l’action climatique. Cependant, il y a eu un silence radio notable et une absence d’engagement et de plans détaillés de la part des pays en développement et des pays développés’’, a regretté Adonia Ayebaré, président du Groupe G77+ la Chine, composé de 133 pays en développement et de la Chine.

    Les présidents du Groupe des négociateurs africains (AGN), Ali Muhamed, et celui des pays en développement ayant la même vision sur le climat dénommé ‘’LMDC’’, le Bolivien Diégo Pachéco, s’exprimaient lors d’une conférence de presse.

     »Cette situation complique les progrès et scelle le processus de négociations à mesure que le temps presse avec seulement quelques heures restantes dans les négociations’’, a déploré Ali Muhamed. Il relève que l’absence de mise à jour des plans des pays développés augmente l’incertitude et les engagements financiers essentiels pour faire avancer l’action climatique collective.

    Le président du G77+ la Chine estime qu’il est  »important que les pays développés intensifient leurs efforts et répondent aux attentes des pays en développement, qui sont sur une ligne différente d’émergence et ont besoin d’assurance et d’un soutien immédiat pour atténuer, adapter et gérer les pertes et dommages de manière efficace’’.

    Ali Muhamed,  président du Groupe des négociateurs africains (AGN) composé de 54 pays du continent, a insisté sur le fait qu’ils espéraient résoudre la discussion la plus importante, c’est-à-dire le nouvel objectif quantifié collectif.

    ‘’Malheureusement, comme vous le savez tous, jusqu’à présent, nous n’avons aucune confirmation sur le quantum de 1,3 milliard de dollars que nous avons tous demandé pour le financement de l’action climatique’’, a-t-regretté. Il précise que ‘’la position du groupe africain est très claire sur cette question’’.

    Il a indiqué que les ministres africains ont utilisé des informations et des évaluations réalisées par des experts indépendants, et les agences des Nations unies, pour quantifier les besoins de l’Afrique et du reste du monde en développement, à 1,3 milliard de dollars.

     »Mais à présent, nous ne constatons aucun mouvement de la part de nos partenaires de développement’’, a-t-il déploré. Il soutient qu’il s’agit d’une obligation claire pour les partenaires au développement d’apporter un soutien aux pays en développement, afin de répondre à leurs besoins immédiats,  de relever les défis du changement climatique et de répondre à leurs besoins d’adaptation.

      »A quelques heures de la fin de la COP, nous ne semblons pas avoir ce chiffre et nous faisons pression pour cela depuis environ 10 jours, depuis que nous sommes ici et c’est vraiment très frustrant et décevant’’, se désole-t-il.

    ‘’Néanmoins, nous espérons que nos partenaires présenteront un nombre justifiable qui répondra aux besoins et à l’ampleur des problèmes croissants du changement climatique. Nous attendons avec impatience de recevoir le texte que la présidence de la COP 29 rédigera ce soir’’, a-t-il conclu.

    De son côté, Diego Pachéco, président du Groupe des négociateurs des ‘’LMDC’’, souligne que les 24 pays membres de ce groupe veulent voir l’équilibre historique du processus de négociation au cours des dernières années à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

    ‘’A la COP de Charm El Cheikh en Egypte, a-t-il rappelé, nous avons eu le programme d’atténuation et il vient de passer à l’étape suivante du bilan mondial ». ‘’Et maintenant, nous avons besoin d’un résultat très fortement lié à la fourniture de financements des pays développés aux pays en développement’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Cela signifie vraiment avoir un équilibre dans la mise en œuvre de l’Accord du Paris. Et pour les LMDC, il y a un feu rouge. Il s’agit de ne pas réinterpréter ni de réécrire l’Accord de Paris. Nous sommes donc très préoccupés par les tentatives de négociation visant à introduire des éléments novateurs pour modifier le mandat de l’Accord de Paris afin de diluer les responsabilités et les obligations juridiques des pays développés’’, a-t-il expliqué.

    Pour Diègo Pachéco, les négociateurs ne doivent  »pas permettre que cette portée soit le scénario de la grande fuite des pays développés face à leurs obligations juridiques ».  »Nous avons toujours dit que le financement des pays en développement n’est pas de la charité mais une obligation juridique des pays développés envers les pays en développement’’, a-t-il fait valoir.

    AB/OID/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-RECHERCHES / L’IRD, l’ISRA et le CIRAD célèbrent un partenariat scientifique de plusieurs années

    SENEGAL-FRANCE-RECHERCHES / L’IRD, l’ISRA et le CIRAD célèbrent un partenariat scientifique de plusieurs années

    Dakar, 21 nov (APS) – L’Institut de recherche pour le développement (IRD), en collaboration avec l’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA), et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ont décidé de célébrer cette semaine du 20 au 22 novembre le partenariat qui les lient depuis des décennies dans les domaines de la recherche et de l’innovation.

    Depuis des années, toutes les trois entités travaillent ensemble sur différentes problématiques de recherche.

    L’IRD et le CIRAD sont présents au Sénégal depuis respectivement 80 et 40 ans. L’ISRA, quant à lui, a vu le jour il y a 50 ans.

    ‘’Nous avons décidé de faire le focus sur ce que l’IRD a fait dans la durabilité, dans la recherche, dans l’innovation et dans la formation en collaboration avec l’ISRA et le CIRAD avec qui nous avons des accords-cadres’’, a expliqué Cheikh Sokhna, directeur de recherche à l’IRD.

    Cette année, dit-il, c’est l’occasion de magnifier ce que les trois entités font ensemble depuis des décennies à travers des recherches sur l’agriculture, l’aquaculture, la santé, l’environnement, l’océanographie, la pédologie et les sciences sociales.

    ‘’Les vocations de l’IRD, c’est la recherche, l’expertise et la formation, mais autour du développement. Donc, toute la recherche de l’IRD est presque basée sur des questions du développement’’, a souligné le Dr. Sokhna.

    Ce partenariat scientifique est célébré à travers des séries de tables-rondes ouvertes au public sur l’agriculture, le changement climatique, les living-labs et la santé globale, la gestion des eaux et la santé des sols au Sénégal

    Des chercheurs comme Cheih Sokhna, formés à l’IRD, vont partager des résultats de projets de recherche et d’innovation au service du développement durable et mettre en lumière les avancées scientifiques sur les grands enjeux du développement et de l’environnement local et planétaire.

    ‘’Je travaille sur les maladies infectieuses et sur toutes les maladies émergentes. L’IRD a développé des stratégies ou des outils de lutte contre le paludisme et je ne sais pas si vous le savez, mais c’est l’IRD qui a découvert les moustiquaires imprégnées, au Burkina Faso’’, a-t-il révélé.

    Il souligne que toutes les recherches de l’ISRA sont menées au Sénégal et au profit des Sénégalais.

    Khady Diop, docteur en biologie et spécialiste des poissons et des coquillages, se décrit comme un ‘’pur produit’’ de l’IRD.

    ‘’Moi, je travaille sur les poissons, mais principalement sur les otolithes qui sont des petites pierres qui se trouvent dans l’oreille interne des poissons et qui renferment une tonne d’informations très utiles pour la science’’, a-t-elle expliqué.

    Pour les chercheurs, dit-elle, les otolithes sont la boîte noire du poisson et jouent un rôle également important dans les mécanismes d’audition.

    ‘’Les otolithes nous donnent des informations très précieuses. On peut connaître l’âge du poisson, les taux de croissance, si le poisson grandit bien ou pas. Et donc si le poisson est stressé, soit par la pollution ou par les changements climatiques, il laisse une trace sur les otolithes’’, dit-elle.

    Elle estime que toutes les études et recherches qui sont faites par l’IRD peuvent aider à résoudre des problèmes liés à l’environnement.

    MFD/OID/ASG

  • SENEGAL-ASSAINISSEMENT-HYDRAULIQUE-ASSISES / Bassirou Diomaye Faye met en exergue l’importance de l’eau et de l’assainissement

    SENEGAL-ASSAINISSEMENT-HYDRAULIQUE-ASSISES / Bassirou Diomaye Faye met en exergue l’importance de l’eau et de l’assainissement

    Kaolack, 21 nov (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a mis en exergue, jeudi, la place qu’occupent l’eau et l’assainissement dans sa vision pour  »un Sénégal juste, souverain et prospère ».

    Dans un message transmis à l’ouverture des concertations nationales sur l’eau et l’assainissement, le président Faye a affirmé :  »les secteurs de l’eau et de l’assainissement sont indissociables de notre ambition de bâtir un Sénégal juste, souverain et prospère. Les défis que nous voulons sont immenses mais ils sont à la hauteur de nos ambitions ». 

    La région de Kaolack (centre) accueille du jeudi au samedi les concertations nationales sur le secteur de l’eau et de l’assainissement.

    Ces assises réunissent l’ensemble des acteurs clés du secteur afin de ‘’co-construire une nouvelle politique nationale en matière d’eau et d’assainissement’’, a récemment expliqué Cheikh Tidiane Dièye, le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, soulignant que le choix de Kaolack, cœur du Bassin arachidier, ‘’témoigne de l’engagement du gouvernement en faveur de la justice sociale et de l’équité territoriale”.

     »Bien que je ne puisse pas être physiquement parmi vous, mon engagement pour cette cause essentielle reste totale. L’eau est cœur de notre vie, elle est la source de toute existence, un pilier de notre développement économique et sociale et un droit fondamentale pour tous les sénégalais’’, a fait valoir le chef de l’Etat dans son message vidéo diffusé à l’ouverture des travaux.

    Il a martelé que l’assainissement est le ‘’garant de notre santé publique et de la dignité humaine’’.

     »Nous voulons garantir un accès universel, équitable et durable à l’eau multi-usages et au service de l’assainissement, que ce soit en milieu rural qu’urbain pour toutes les générations présentes et futures’’, a indiqué le président Faye.

    D’après lui, cette concertation n’est pas seulement un simple exercice technique, elle marque une étape décisive dans la co-construction d’une nouvelle politique nationale pour l’eau et l’assainissement.

     »Ensemble, nous allons élaborer une lettre de politique sectorielle de développement (LPSD) qui sera notre boussole pour les années à venir. Elle devra refléter nos valeurs d’équité, de transparence, d’inclusion et d’efficacité’’, a ajouté le chef de l’Etat ajoutant que le gouvernement du Sénégal s’engage à traduire les engagements issus de ces assises en actions concrètes.

    Bassirou Diomaye Faye n’a pas manqué de réitéré l’engagement du gouvernement à ‘’investir dans des infrastructures modernes et résilientes’’ telles que les autoroutes de l’eau, appelées à ‘’transformer le visage socioéconomique et environnemental de notre pays’’.

     »Nous allons également renforcer la gouvernance du secteur de l’eau et promouvoir une gestion participative et responsable de nos ressources hydriques’’, a-t-il promis.

    Il a signalé que cette concertation nationale s’inscrit ‘’pleinement’’ dans les cadres stratégiques adoptés par son gouvernement tels que la vision ‘’Sénégal 2050’’, des Objectifs de développement durable (ODD) pour 2023 et la ‘’Vision africaine de l’eau’’ à l’horizon 2063’’.

     »Nous ne faisons pas que répondre aux défis présents, nous préparons également l’avenir en construisant les bases d’un développement durable et inclusif pour nos enfants et nos petits-enfants », a assuré M. Faye.

    Il a invité les participants à  faire preuve de rigueur, d’innovation et d’ambition dans leurs réflexions.

     »Les résultats de vos travaux façonneront les politiques publiques de demain et feront du Sénégal un modèle en matière de gestion des ressources en eau et d’assainissement’’, a-t-il rappelé.

    Bassirou Diomaye Faye a remercié le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement pour son leadership dans l’organisation de ces concertations nationales ‘’ainsi que tous les partenaires qui soutiennent notre vision commune ».

    ADE/OID/AKS

  • AZERBAIDJAN-SENEGAL-CLIMAT-FINANCES / Adaptation et atténuation: Dakar évalue ses besoins financiers à plus de 1240 milliards FCFA par an (ministre)

    AZERBAIDJAN-SENEGAL-CLIMAT-FINANCES / Adaptation et atténuation: Dakar évalue ses besoins financiers à plus de 1240 milliards FCFA par an (ministre)

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 21 nov (APS) – Le Sénégal a besoin chaque année d’un montant évalué à 2 milliards de dollars (plus de 1240 milliards FCFA) pour mettre en œuvre ses stratégies d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, a indiqué le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.

     »Ce financement est essentiel pour développer des infrastructures résilientes, promouvoir des pratiques agricoles durables, investir dans les énergies renouvelables, entre autres’’, a-t-il dit.

    Daouda Ngom intervenait, mercredi, à l’occasion de la journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la COP 29. Cette journée est axée sur le thème : ‘’La finance climatique au Sénégal’’.

    Il a indiqué que depuis la mise en place des mécanismes financiers du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), du Fonds vert pour le climat et du Fonds d’adaptation, le pays n’a reçu qu’un montant global de 340.761.931 USD (211.954.585.908 francs CFA).

    Cette enveloppe ne tient pas compte des financements multilatéraux et bilatéraux ainsi que ceux du secteur privé.

    Il estime qu’il est donc ‘’crucial de renforcer les capacités locales pour accéder, efficacement, aux financements disponibles’’.

     »Le Sénégal a déjà mis en place un cadre stratégique avec le Fonds Vert pour le Climat (FVC) et d’autres mécanismes qui nous aident à identifier nos priorités d’investissement’’, a-t-il informé.

    Il a appelé à ‘’continuer à travailler, ensemble, pour simplifier les processus d’accès aux fonds et nous assurer que les ressources atteignent ceux qui en ont le plus besoin’’.

    La COP 29, ‘’un moment décisif’’

    Daouda Ngom a souligné que la COP29 est ‘’un moment décisif’’ où les partenaires devraient redoubler d’efforts pour tenir leurs engagements climatiques, notamment pour ce qui concerne le financement, un pilier indispensable en vue d’assurer une transition écologique mondiale.

    Il a rappelé que le Sénégal s’est résolument engagé dans l’action climatique. ‘’Nous avons dans cet esprit élaboré notre Plan d’action national d’adaptation, qui identifie des actions prioritaires dans des secteurs clés, comme l’agriculture, les ressources en eau et les zones côtières’’, a-t-il informé.

    Le ministre a signalé que le Sénégal a aussi élaboré aussi sa ‘’contribution déterminée au niveau national’’. Celle-ci ‘’fixe des objectifs ambitieux de réduction des émissions et d’adaptation’’.

    Le Sénégal a également élaboré ‘’les plans nationaux d’adaptation sectoriels qui permettent de faciliter l’intégration des changements climatiques et des mesures d’adaptation dans la planification et la budgétisation’’.

    Selon lui, la mise en œuvre de ces plans nécessite des ressources financières considérables, bien au-delà des capacités nationales. ‘’C’est pourquoi la question du financement climatique est fondamentale pour nous. Elle n’est pas une option, mais une nécessité vitale. Elle représente non seulement une opportunité économique, mais aussi un acte de justice climatique’’, a expliqué le ministre.

    Il a assuré en outre que le Sénégal est déterminé à renforcer ses capacités institutionnelles et techniques pour une meilleure gestion et absorption des financements climatiques.

    Bien plus qu’un outil économique

    Il a invité la coopération internationale à se donner pour objectif de ‘’renforcer’’ les capacités, à ‘’rationaliser les processus d’octroi des fonds et à faciliter les transferts de technologies durables.

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique estime que la finance climatique est bien plus qu’un outil économique. ‘’Elle est un symbole de la solidarité internationale et la traduction de notre engagement collectif à construire un avenir durable’’, a-t-il relevé.

     »La crise climatique est un défi mondial qui appelle une réponse globale. En cette COP29, nous devons saisir l’opportunité de renforcer la finance climatique et de transformer nos engagements en actions concrètes’’, a-t-il encouragé.

    Au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif quantifié collectif (NCQG), un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible répondant mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages.

    AB/ASG/OID

  • SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024

    SENEGAL-GOUVERNEMENT / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 20 novembre 2024

    Dakar, 20 nov (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 20 novembre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a félicité le peuple sénégalais pour sa mobilisation et sa maturité démocratique lors du scrutin pour l’élection des députés de la quinzième législature, tenu dans le calme et la sérénité. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Premier Ministre, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Ministre des Finances et du Budget, les autorités administratives déconcentrées (Gouverneurs, Préfets et Sous- préfets), la Direction générale des Elections, les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal, la Commission électorale nationale Autonome (CENA), le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour l’organisation professionnelle et transparente des élections législatives anticipées sur le territoire national et à l’étranger.

    Le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations à Monsieur Ousmane SONKO, Premier Ministre et Président de PASTEF pour son engagement personnel et son leadership qui ont permis au parti qu’il dirige d’avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale.

    Le Président de la République a rappelé au Gouvernement son attachement particulier à la mise en œuvre optimale, selon les séquences temporelles et les priorités sectorielles définies, de la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère à l’horizon 2050. Il a indiqué la nécessité d’une transformation systémique cohérente et pragmatique du Sénégal. Ce défi collectif passe par la prise en charge notable des urgences économiques et sociales, la lutte contre la cherté du coût de la vie et l’augmentation du pouvoir d’achat des ménages, l’accès aux services sociaux de base, le développement de l’employabilité et de l’emploi des jeunes, l’amorçage du « new deal technologique », la promotion des territoires pour en faire des bassins d’innovations, de relance et de dynamisation de l’économie nationale, notamment dans les secteurs moteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme, des mines et des hydrocarbures.

    Le Président de la République est revenu sur le rôle de l’Assemblée nationale et ses prérogatives qui intègrent le vote de la loi, le contrôle de l’action du Gouvernement et l’évaluation des politiques publiques conduites et coordonnées par le Gouvernement. Il a, dès lors, demandé au Gouvernement notamment au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Finances et du Budget de finaliser la présentation en Conseil des Ministres du projet de loi de finances pour l’année 2025 qui va être examiné dans des délais exceptionnels.

    Le Chef de l’Etat a, dans le même élan, magnifié la qualité du travail gouvernemental durant les huit mois précédents de cette année exceptionnelle où le Sénégal a organisé deux élections nationales majeures. Il a salué, à sa juste valeur, dans cette phase de rectification, d’ajustement et de reddition des comptes, la mobilisation exemplaire de chaque membre du Gouvernement. 

    Evoquant la campagne de commercialisation de la production agricole, le Président de la République a demandé au Gouvernement de veiller à la préservation des intérêts des producteurs, à la juste rémunération de leurs productions et au développement de l’industrie nationale dans une perspective de consolidation de la souveraineté économique. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions idoines en vue de la fixation adéquate du prix du kilogramme d’arachide au producteur.

    Le Chef de l’Etat a, par ailleurs, invité le Premier Ministre et les Ministres chargés de l’Agriculture et de l’Industrie à définir, dans le consensus avec les opérateurs et les industriels du secteur, une méthode d’intervention sur les marchés de l’arachide. Ce qui permettra d’assurer la sécurisation des revenus des producteurs et la modernisation de l’outil industriel de transformation locale de la production arachidière nationale. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Premier Ministre de tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel sur la campagne de commercialisation agricole.

    Parlant de la Biennale de l’Art africain contemporain, le Président de la République a félicité le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, le Secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, le Président du Comité d’Orientation de la Biennale et toute la communauté culturelle qui s’est mobilisée pour assurer le succès de cet évènement majeur pour le Sénégal et l’Afrique. Il a, d’ailleurs, invité le Gouvernement à soutenir davantage l’organisation de la Biennale, dont la prochaine édition, en 2026, coïncidera avec les Jeux Olympiques de la Jeunesse. 

    Il a aussi indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget, l’importance de promouvoir l’acquisition d’œuvres d’art par l’Etat et la décoration des bâtiments publics par les peintures, tapisseries et autres produits de nos artistes. A cet effet, il a demandé au Ministre de la Culture d’intensifier la modernisation et les productions des Manufactures des Arts décoratifs, installées à Thiès, et d’engager une réflexion sur le mécénat pour davantage promouvoir l’Art sénégalais. 

    Il a souligné la nécessité de développer une économie dynamique autour des Arts et de la Culture et de revitaliser la création artistique par l’exécution d’un Plan concerté de transformation de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. 

    Le Sénégal va commémorer, le 1er décembre 2024, le 80ème anniversaire des évènements relatifs au « massacre de Thiaroye ». A cet égard, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Forces armées de finaliser les activités préparatoires de cette grande manifestation internationale, à la mémoire des Tirailleurs sénégalais et de nos anciens Combattants. Ces derniers, dont les parcours héroïques doivent être enseignés aux jeunes générations, ont fortement contribué à la défense de la liberté, à la dignité et à l’indépendance des pays africains.

    Enfin, le Président de la République a vivement félicité le Champion du monde MMA du « ONE Championship », notre compatriote Oumar KANE alias REUG-REUG, dont la victoire historique honore l’Afrique.

    A l’entame de sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du plébiscite renouvelé du Peuple sénégalais au projet de transformation systémique du pays porté par Monsieur le Président de la République à l’occasion des élections législatives anticipées. Ce qui traduit l’appréciation positive portée sur les réalisations enregistrées au cours de ces sept premiers mois de pouvoir, gage de la tenue des ruptures promises. Il a souligné l’obligation d’œuvrer, sans relâche, en vue d’assurer la réalisation des fortes attentes du Peuple dans tous les domaines. 

    Dans ce cadre, le Premier Ministre a relevé la nécessité de finaliser, au cours des deux prochaines semaines, les dossiers relatifs à la feuille de route pour l’année 2025 des programmes et projets du Référentiel Sénégal 2050 et au projet de budget 2025 à présenter à l’Assemblée nationale. Par ailleurs, il s’est félicité de la bonne prise en charge des travaux préparatoires de la commémoration, le 1er décembre 2024, du 80ème anniversaire du Massacre des Tirailleurs sénégalais à Thiaroye.

    Enfin, le Premier Ministre a mis en exergue le taux de réalisation satisfaisant du plan d’actions prioritaires gouvernemental sur la période avril-septembre 2024, en exhortant les Ministres à veiller à la finalisation des actions résiduelles avant la fin de l’année 2024, dans la mesure des capacités budgétaires.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre Secrétaire général du Gouvernement a fait une communication au Conseil sur l’évaluation du Plan d’actions prioritaires des départements ministériels sur la période avril-septembre 2024 ;
    • Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le Nouveau Référentiel Sénégal 2050 et sur le Plan d’action quinquennal 2025-2029 ;
    • Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.

    AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :

    Le Conseil des Ministres a examiné et adopté,  

    • Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Agence sénégalaise d’Electrification rurale (ASER)

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le  Président de la République a pris la décision suivante :

    Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

    • Monsieur Christian Alain Joseph ASSOGBA, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°611.446/Z, est nommé Ambassadeur, Directeur du Protocole, des Conférences internationales et de la Traduction, en remplacement de Monsieur Magaye GUEYE, appelé à d’autres fonctions.

    Le Ministre de la Formation professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

     

     

  • AZERBAIDJAN-FINANCE-CLIMAT / Action climatique : seuls 2,4 % des financements climatiques sont alloués aux jeunes

    AZERBAIDJAN-FINANCE-CLIMAT / Action climatique : seuls 2,4 % des financements climatiques sont alloués aux jeunes

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 20 nov (APS) – La jeune championne du climat pour la COP 29 en Azerbaïdjan, Leyla Hasanova, juge insuffisants les 2,4 % des fonds climatiques alloués aux enfants et aux jeunes.

    ‘’Ce n’est tout simplement pas suffisant, parce que le financement climatique adapté à l’âge doit être un élément central de notre démarche commune’’, a-t-elle déclaré.

    Elle s’exprimait lors d’un point de presse en présence de plusieurs personnalités de haut rang des instances de la COP, dont le secrétaire exécutif du secrétariat de la CCNUCC, Simon Stiell.

    ‘’Nous travaillons en étroite collaboration dans l’unité avec le secrétariat exécutif de la CCNUCC et avec nos collègues des présidences des COP précédentes et à venir, pour mieux intégrer ce rôle de champion du climat dans le système’’, a-t-elle indiqué.

    ‘’Ensemble, nous cherchons à renforcer la continuité de l’action climatique en faveur des enfants et des jeunes’’, a-t-elle ajouté. Elle considère que ce sujet est si important qu’il ne doit pas être à la mode d’année en année.

    Leyla Hasanova a exhorté les parties à garder les jeunes au cœur de leurs discussions dans les jours à venir dans le cadre de la COP 29.

    ‘’Nous appelons toutes les parties à élaborer des plans climatiques adaptés à l’âge et impliquer de manière significative les jeunes dans l’élaboration, la mise en œuvre et l’exécution de ces plans’’, a-t-elle plaidé.

    ‘’Alors que nous favorisons l’action en augmentant le financement climatique, j’exhorte toutes les parties prenantes à trouver des moyens d’orienter les ressources vers les jeunes et les enfants vulnérables’’, a-t-elle réitéré.

    Lancée le 11 novembre, la 29e Conférence des parties qui se déroule à Bakou du 11 au 22 novembre 2024 est dans sa dernière ligne droite pour trouver un nouvel accord chiffrée et ambitieux sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.

    AB/SKS/ASG/ASB

  • SENEGAL-EAU-MONDE-ASSAINISSEMENT / Accès à l’eau: Dakar et Abu Dhabi se mobilisent pour accélérer la réalisation de l’ODD 6

    SENEGAL-EAU-MONDE-ASSAINISSEMENT / Accès à l’eau: Dakar et Abu Dhabi se mobilisent pour accélérer la réalisation de l’ODD 6

    Bakou, 20 nov (APS) – Le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, et son homologue émirati Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Energie et du Développement durable, ont co-présidé mardi une cérémonie organisée en perspective de la Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026, un événement destiné à accélérer la réalisation de l’ODD 6 qui vise un accès universel et équitable à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement d’ici 2030, en particulier pour les populations vulnérables.

    Organisée en marge des sessions de la 29e Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) au pavillon des Emirats arabes unis, cet évènement a été l’occasion pour ces deux pays co-organisateurs de la Conférence des Nations unies sur l’eau en 2026, de revoir les réponses aux défis liés à l’eau et au climat.

     »La Conférence des Nations unies sur l’eau prévue en 2026 que le Sénégal co-organise avec les Emirats arabes Unis (EAU), vise à susciter une ambition et un engagement accrus de la part de la communauté internationale pour créer des alliances, générer des solutions adéquates et mettre en œuvre des actions en vue d’accélérer les progrès vers la réalisation de l’ODD 6’’, a dit le ministre sénégalais de l’Environnement, Daouda Ngom.

    En présence de plusieurs spécialistes de l’eau, M. Ngom a ajouté que  »cette Conférence devra lancer un dialogue intergouvernemental régulier et systématique sur l’eau, en veillant à ce que, même au-delà des cadres temporels tels que l’Agenda 2030, l’eau reste une priorité sur l’agenda politique mondial et qu’elle soit intégrée dans les processus intersectoriels pertinents ».

    Il s’est félicité du fait que le Sénégal et les Émirats arabes Unis partagent ‘’une vision commune’’ sur l’importance cruciale de l’eau.

    ‘’Nous comprenons tous les deux les défis pressants auxquels nos populations sont confrontées en matière de sécurité hydrique, que ce soit en raison du changement climatique, de la croissance démographique ou de la pression sur les ressources en eau’’, a-t-il souligné.

    Daouda Ngom a assuré que le Sénégal est mobilisé et engagé avec les Émirats arabes unis pour conduire ce processus avec l’ensemble des parties prenantes.

    Pour le ministre, c’est  »une occasion unique de catalyser des actions concrètes et des engagements politiques en faveur de l’eau et de l’assainissement’’.

    Il a préconisé de  »saisir cette opportunité pour placer ce sujet important au cœur de l’agenda mondial et mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les initiatives visant à renforcer la résilience des communautés face aux défis de l’eau ».

    Daouda Ngom espère également que  »cette initiative accélère la mise en œuvre de l’ODD6 en particulier et de l’ambitieux agenda mondial de l’eau, en puisant sur l’immense potentiel de synergie d’actions qu’offre la stratégie onusienne sur l’eau et l’assainissement, le Water action agenda et les initiatives pertinentes développées à l’échelle des États et au niveau local ».

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a appelé à construire un avenir où chaque individu pourrait bénéficier de l’eau en tant que ressource vitale et un droit humain fondamental, contribuant ainsi à la réalisation des ODDs et à la prospérité mondiale.

    Dans cet esprit, a-t-il dit, la Conférence des Nations unies sur l’Eau en 2026 devrait produire des ‘’résultats concrets’’ visant à ‘’accélérer la réalisation de l’ODD 6.

    ‘’Ils permettront, sans doute, de stabiliser le Document de vision et la feuille de route de la conférence, dont une des étapes clés sera la réunion préparatoire de haut niveau prévue en fin 2025 à Dakar’’, a-t-il indiqué.

    Abdulla Balalaa, ministre-adjoint des Affaires étrangères chargé de l’Energie et du Développement durable des Émirats arabes unis, a déclaré que son pays est ravi de co-organiser avec le Sénégal la prochaine conférence des Nations unies sur l’eau en décembre 2026.

    ‘’Nous allons nous concentrer sur l’accélération de la mise en œuvre de l’ODD6 pour garantir la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous’’, a-t-il assuré.

    Il a relevé que la crise de l’eau est déjà à nos portes. ‘’Actuellement, au moins 50 pour cent de la population mondiale, soit environ 4 milliards de personnes vivent dans des conditions de stress hydrique élevé pendant au moins un mois chaque année’’, a-t-il rapporté.

    ‘’Ces taux alarmants nécessitent une action coordonnée urgente et décisive. Heureusement nous connaissons l’ampleur du problème. Et nous disposons des outils entre nos mains collectives pour y remédier’’, a-t-il ajouté.

    AB/ADL/OID

  • SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Kolda : la mairie initie une opération de désherbage au centre hospitalier régional

    SENEGAL-SANTE-ENVIRONNEMENT / Kolda : la mairie initie une opération de désherbage au centre hospitalier régional

    Kolda, 19 novembre (APS) – Le centre hospitalier régional de Kolda (sud) a fait l’objet mardi d’une vaste opération de désherbages, a constaté l’APS.

    ‘’Nous menons chaque année une opération d’assainissement pour enlever les hautes herbes qui envahissent à chaque fin d’hivernage l’hôpital régional de Kolda’’, a déclaré le maire de la commune de Kolda,  El Hadji Mamadou Diao dit Mame Boye Diao, qui a initié cette opération.

    Il s’est réjoui de la ‘’forte mobilisation et de l’implication de tous les acteurs, particulièrement ceux du champ politique (…)’’.

    Des jeunes des mouvements associatifs, appuyés par des équipes de la Société nationale de gestion des déchets (SONAGED), ont participé à cette activité destinée à assainir le cadre du centre hospitalier régional de Kolda.

    ‘’Ils sont venus de partout pour participer aux opérations de nettoiement de l’hôpital. Comme vous pouvez le constater, il y a des zones envahies par les hautes herbes où l’on trouve des reptiles et des chiens errants (…) c’est un risque permanent’’, a expliqué El Hadji Mamadou Diao.

    L’action menée à travers ce désherbage contribue à ‘’atténuer les risques d’insécurité pour le personnel soignant, les malades et surtout, les accompagnants des malades qui font des va-et-vient de nuit comme de jour entre l’hôpital et les pharmacies’’, a magnifié l’édile de Kolda.

    Le chef administratif et financier du centre hospitalier régional, Ignace Biagui, a salué l’’’action citoyenne’’ des leaders politiques qui, selon lui, contribuent avec cette opération d’assainissement à sécuriser les travailleurs, les patients et les accompagnants contre les risques de morsure de serpents et de chiens errants.

    Le chef administratif et financier du centre hospitalier régional Ignace Biagui

    Abdourahmane Baldé dit Doura président du mouvement  »Kolda Debout ».

     

     

     

    MG/ASG/MTN

  • AZERBAIDJAN-SENEGAL-MONDE-CLIMAT / COP 29 : Dakar appelle à un renforcement du Fonds spécial sur les pertes et préjudices (ministre)

    AZERBAIDJAN-SENEGAL-MONDE-CLIMAT / COP 29 : Dakar appelle à un renforcement du Fonds spécial sur les pertes et préjudices (ministre)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 19 nov (APS) – Le Sénégal appelle à un renforcement du Fonds spécial sur les pertes et préjudices et invite toutes les parties à la mobilisation pour des décisions fortes sur le financement climatique, a déclaré, mardi, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.  

    M. Ngom intervenait ainsi à l’occasion du haut segment ministériel de la 29 e session de la Conférence des parties (COP29) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Cette conférence, qui se déroule (11-22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan, est dédiée cette année à la finance climatique, un des piliers de l’action climatique mondiale.   

    ‘’Nous comptons sur son renforcement durant cette session dédiée à la finance climatique’’, a souligné Daouda Ngom, lors de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs délégations ministérielles de pays membres.

    Il a indiqué que ‘’le Sénégal invite toutes les parties à la mobilisation pour des décisions fortes sur un financement climatique adéquat et accessible, basé sur la subvention conséquente pour l’adaptation, les pertes et dommages (…)’’.

    Le but recherché est d’’’aller vers une transition juste, équitable et résiliente, tout en donnant une rémunération adéquate aux transactions carbone venant des pays en développement par la fixation d’un prix plancher’’, a-t-il précisé.

    Il estime que ‘’cet accompagnement pour permettre aux pays à faibles capacités d’adaptation de rester dans le concert des nations donnera plus d’impulsion collective pour l’engagement global de la neutralité carbone d’ici 2050’’.

    Adopté lors de la COP 28 à Dubaï, le Fonds pertes et dommages est conçu pour répondre aux pertes et dommages irréversibles subis par les pays dits en développement en raison des impacts du changement climatique. Il est évalué à environ 712 millions de dollars de promesses.

    Daouda Ngom a souligné que l’adoption du Fonds spécial sur les pertes et préjudices a germé comme une lueur d’espoir pour de nombreux pays impactés par les effets extrêmes du changement climatique.  

    En guise d’exemple, il a relevé que le Sénégal a mobilisé, ces derniers mois, via son budget, plus de 30 milliards de francs CFA, pour minimiser les pertes liées aux inondations et accompagner les sinistrés, tout en faisant face à des pertes d’habitats et d’infrastructures le long de ses 718 km de côte.

    Il a rappelé que ‘’les pays en développement sont désormais soumis à l’obligation de planifier un développement socioéconomique inclusif et durable avec des investissements pouvant être annihilés par un événement climatique extrême’’.

    ‘’Nos pays sont obligés de s’endetter pour faire face à des pertes et des préjudices, qui adviennent régulièrement. Cette situation n’est pas juste et doit être corrigée dans la nouvelle décision sur la finance’’, a-t-il encore souligné. Il estime que ‘’l’heure est à l’action’’ avec des financements accessibles et simples.

    ‘’Les financements et leur accessibilité doivent être simples et rapides pour la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau National (CDN), des Plans nationaux d’Adaptation (PNA) et des autres initiatives visant à renforcer la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre les pertes et dommages climatiques’’, a-t-il suggéré.

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique a relevé que le chemin parcouru de Rio 92 à Bakou est long, parsemé de défis. Mais il se réjouit de voir que ces trente-trois années d’endurance ‘’nous persuadent que la crise climatique devra être gérée dans l’épreuve de conjonctures’’. 

    Il a appelé l’Humanité  »à agir vite et bien », pour ne laisser en rade aucun pays. ‘’L’avenir radieux que nous voulons et la survie de l’espèce en dépendent’’, a-t-il soutenu.

    AB/ASG/ADL

     

     

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Négociations à la COP 29 : une feuille de route présentée pour des  »résultats probants »

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Négociations à la COP 29 : une feuille de route présentée pour des  »résultats probants »

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 18 nov (APS) – Le président élu de la COP 29 Mukhtar Babayev a présenté, lundi, la feuille de route ainsi que les modalités de travail des délégués de sommet dans le but d’arriver à des ‘’résultats probants’’ et à un succès à Bakou.

    ‘’Cette semaine, nous allons continuer nos travaux pour terminer l’examen des questions en souffrance dans les cinq jours restants de la COP et que nous puissions terminer les travaux avec un succès le vendredi 22 novembre prochain, date de clôture de cette session ’’, a-t-il dit.

    Il s’exprimait à l’ouverture officielle de la cinquième plénière de la COP, en présence du secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell.

    ‘’Nous allons continuer les travaux pour nous rapprocher de résultats probants vendredi prochain en nous concentrant sur les consultations ministérielles, les questions politiques en souffrance, le travail technique, sur un ensemble limité de questions et des consultations supplémentaires de la présidence de la COP 29’’, a-t-il annoncé.

    Il a précisé que les consultations de la COP durant cette dernière ligne droite du sommet seront axées sur les contributeurs du nouvel objectif collectif quantifié sur la finance climatique avec tous les groupes de négociateurs.

    ‘J’invite donc les parties à continuer de travailler sur le nouvel objectif quantifié de finance de l’action climatique et sur les questions spécifiques pour soumettre un projet de décision, d’ici à ce mardi soir’’, a-t-il exhorté.

    Mukhtar Babayev a souligné que la COP 29 ne peut pas rester silencieuse sur la question du travail d’atténuation. ‘’Nous allons, à ce sujet, examiner cette question sur tous les angles pour arriver à un résultat en matière d’atténuation’’, a-t-il indiqué.

    Il a annoncé des consultations sur l’objectif mondial d’adaptation et sur les questions liées à l’article 6, paragraphes 2 et 4 de l’Accord de Paris.

    Il a indiqué que le Brésil, hôte de la COP 30 et le Royaume Uni, vont appuyer la présidence de la COP 29 pour arriver à un ensemble de ‘’résultats négociés’’ de haut niveau, à Bakou.

    Le président élu de la COP 29 a en outre informé que les consultations ministérielles vont commencer aujourd’hui immédiatement après cette plénière.

    D’autres consultations porteront sur le mécanisme international de Varsovie sur les pertes et préjudices associés aux impacts des changements climatiques,  les questions techniques additionnelles sur le bilan mondial et les questions de genre.

    Le programme de travail des Emirats arabes unis (EAU) pour une transition juste, ou encore les besoins de financement de l’Afrique sont aussi au menu des dernières discussions, selon la présidence de la COP 29.

    L’actuel ministre de l’Écologie et des Ressources naturelles d’Azerbaïdjan a exhorté toutes les parties à examiner ces négociations dans un esprit de coopération et de compromis. ‘’Les enjeux ici, sont très élevés pour ralentir la procédure ou des discussions qui vont s’ériger en obstacles’’, a-t-il prévenu.

    Le secrétaire exécutif de la CCNUCC, Simon Stiell, a exhorté les délégués à achever les questions les moins compliquées afin d’avoir plus de temps pour adopter les décisions les plus politiques.

    ‘’La présidence de la COP 29 vient de nous soumettre son approche afin d’arriver à la ligne d’arrivée. Il est important que nous accomplissions des progrès. Nous n’irons de l’avant que si les parties acceptent de progresser parallèlement. Relever vos manches et mettons-nous au travail’’, a encouragé M. Stiell.

    AB/ASG/MTN