Catégorie : environnement

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  • SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Marché carbone : Dakar invite les pays africains à s’accorder sur un prix plancher

    SENEGAL-AFRIQUE-CLIMAT / Marché carbone : Dakar invite les pays africains à s’accorder sur un prix plancher

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 18 nov (APS) – Le Sénégal propose aux pays africains de travailler en vue d’’’imposer un prix plancher adéquat sur le marché du carbone’’ dans le but de ‘’soutenir’’ la transition climatique, a indiqué le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Cheikh Saad-Bouh Diop.

    ‘’Nous demandons que l’Afrique travaille pour imposer un prix plancher adéquat sur le marché du carbone pour soutenir notre transition climatique’’, a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait dimanche lors d’une réunion de coordination et d’harmonisation. Cette rencontre, organisée par la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (AMCEN), porte sur les positions africaines aux négociations sur le climat de la 29e session de la Conférence des parties. Cette rencontre intervient une semaine après l’ouverture de la COP 29.

    ‘’Nos experts devront étudier la fourchette de prix adéquat pour encadrer le marché carbone’’, a conseillé Cheikh Saad-Bouh Diop, citant en exemple l’Union européenne.

    Il a souligné que le Sénégal est très intéressé par la mise en œuvre de l’article 6 de l’Accord de Paris sur le climat. Dakar travaille selon lui à disposer d’un cadre adéquat, afin que les opportunités sociales et financières soient effectives avec un prix bas du carbone.

    ‘’Nos budgets sont déjà affectés et nous serons davantage affectés par ces problématiques’’, a-t-il indiqué au sujet du financement de l’adaptation et des pertes et dommages.

    ‘’Le Sénégal appelle ainsi à revoir les modalités de financement avec davantage de subventions pour éviter le surendettement de nos pays’’, a-t-il poursuivi.

    D’après lui, Dakar ‘’espère que ces points se reflètent dans les discussions pour le nouvel objectif quantifié commun et dans la finalisation de la redéfinition de la finance climatique’’.

    El Hadj Mbaye Diagne, négociateur en chef du marché carbone pour le Groupe africain des négociateurs sur le changement climatique, déclare que le marché carbone peut générer ‘’des centaines de milliards’’ pour les pays africains. Selon lui, ‘’le secteur privé ne demande que cela’’.

    Pour réaliser un projet de réduction de gaz à effet de serre dans un pays du nord, que ce soit en Suisse ou en France, il faut dépenser plus de 100 à 200 dollars par tonne, alors qu’en Afrique, il suffit de moins de 3 à 10 dollars pour réduire la même quantité, a-t-il déploré.

    ‘’Donc, les pays développés vont préférer racheter chez nous à 50 dollars ou à 30 dollars les réductions de gaz à effet de serre, plutôt que chez eux. Et par la même occasion, ça nous permet de réaliser des projets de développement propre chez nous’’, a-t-il expliqué.

    El Hadj Mbaye Diagne rappelle que le marché carbone consiste à réaliser des projets permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il cite, par exemple, les projets d’énergie renouvelable, solaire, éolienne, de plantation d’arbres, ou encore de traitement de déchets pour éviter l’émission de méthane.

    Il déclare que ‘’tous ces projets participent à réduire les émissions de gaz à effet de serre’’, ce qui se traduit à la fin par ‘’l’obtention de certificats de réduction de gaz à effet de serre’’.

    ‘’Une fois que vous avez ces certificats, il y a de potentiels acheteurs de ces certificats qui viennent principalement des pays du Nord où la réglementation oblige les entreprises à ne pas dépasser un niveau donné en termes d’émission de gaz à effet de serre’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Dans les pays du nord, en cas de dépassement du seuil d’émission de gaz à effet de serre, l’entreprise doit payer des taxes. Mais, au lieu de payer des taxes, on leur donne la possibilité d’acheter des certificats ici ou ailleurs’’, a-t-il encore souligné.

    AB/ASG/ADL

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT /  CCNUCC : un rapport dresse   »un tableau sombre des progrès réalisés »

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT /  CCNUCC : un rapport dresse  »un tableau sombre des progrès réalisés »

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou  18 nov (APS) – La session de clôture des travaux des organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a ‘’dressé un tableau sombre des progrès réalisés au cours de la première semaine de la 29e session de la Conférence des Parties (COP 29).

    En effet, selon un rapport dont copie est parvenue à l’APS,  »l’examen plus approfondi de plusieurs questions  » a été reporté aux prochaines sessions des organes subsidiaires de la Convention-cadre en juin 2025 ».

    Il s’agit principalement des questions relatives au comité d’adaptation, au mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices, aux liens entre le mécanisme technologique et le mécanisme financier, la fourniture d’un appui à l’élaboration des rapports des pays en développement au titre de la Convention et de l’Accord de Paris.

    La COP se déroule cette année (11-22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan. Cette présente édition met l’accent sur le financement, un des piliers de l’action climatique mondiale.

    ‘’La session s’étant prolongée après minuit le samedi 16 novembre 2024, les organes subsidiaires ont été clos sans les déclarations habituelles des parties et des observateurs’’, explique le document. Il relève que les organes auront l’occasion d’exposer leurs attentes au cours de la deuxième semaine de la COP.

    Néanmoins, les participants ont exprimé leur gratitude au Président sortant de l’organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI), Nabeel Munir, et au Président sortant de l’organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA), Harry Vreuls, qui ont ‘’exhorté les parties à trouver un terrain d’entente au cours de la deuxième semaine’’.

    Le document rappelle qu’ »au cours de la réunion de deux semaines à Bakou, les parties négocieront un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) – un objectif de financement climatique plus ambitieux, transparent et prévisible qui réponde mieux aux besoins des pays en développement en matière d’atténuation, d’adaptation et de pertes et dommages’’.

    Il relève qu’‘’il reste encore beaucoup à régler, de l’ampleur du financement aux questions de responsabilité (…) ».  »(…) qui contribue et que couvrira exactement le financement ?’’, s’interroge-t-il, soulignant qu’ »il s’agit également de la dernière COP avant l’échéance de février 2025 pour mettre à jour les contributions déterminées au niveau national (CDN), créant ainsi une dynamique en faveur d’engagements nationaux ambitieux’’.

    Le rapport souligne qu’il est essentiel que les CDN reflètent les résultats du bilan mondial (GST) adopté lors de la COP 28, notamment la décision historique de se débarrasser des combustibles fossiles.

    La COP de Bakou est  »une occasion cruciale d’accélérer l’action mondiale d’adaptation, car les parties évalueront les progrès des processus des Plans nationaux d’adaptation (PNA) des pays et identifieront la voie à suivre en mettant l’accent sur la mise en œuvre et le soutien’’, selon le rapport.

    Les négociateurs réexamineront également l’article 6 de l’Accord de Paris, visant à établir des règles plus strictes pour les échanges mondiaux de droits d’émission.

    Les organes subsidiaires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), s’occupent de la mise en œuvre de tous les traités et instruments : transparence, atténuation, adaptation, financement, technologie et renforcement des capacités. Ils visent à renforcer l’ambition des parties sur tous les aspects du programme de la CCNUCC.

    AB/ADL/ASG

  • AZERBAIDJAN-AFRIQUE-CLIMAT / Action climatique : ‘’très peu de progrès réalisés’’ après six jours de négociation à la COP 29 (négociatrices)  

    AZERBAIDJAN-AFRIQUE-CLIMAT / Action climatique : ‘’très peu de progrès réalisés’’ après six jours de négociation à la COP 29 (négociatrices)  

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 16 nov (APS) – La négociatrice en chef du Sénégal sur le climat, Madeleine Diouf Sarr, et Aissatou Diouf, négociatrice finance pour le Sénégal dans le groupe des pays les moins avancés (PMA), ont admis, samedi, à Bakou (Azerbaïdjan), que  »très peu de progrès ont été réalisés » à ce jour dans les négociations pour un nouvel objectif chiffré de financement de l’action climatique.

    Depuis l’ouverture de cette 29e conférence des Parties sur les changements climatiques (COP 29), le 11 novembre dernier, soit six jours ‘’les dossiers les plus complexes n’ont pas avancé parmi lesquels celui du financement de l’action climatique’’, a dit Mme Sarr à l’APS, lors d’un point de presse axé sur le bilan d’étape de la participation du Sénégal et des Pays les moins avancés à la COP 29.

    Lancée le 11 novembre à Bakou, la 29e conférence des parties dénommée ‘’la COP de la finance climatique’’, se poursuivra jusqu’au 22 novembre2024. Elle a enregistré 72 000 participants, selon ses organisateurs.

    A une semaine de sa clôture, ‘’nous devons  parler de l’objectif mondial global du financement de l’action climatique. Le document initial de 25 pages de ce dossier, doit être finalisé, aujourd’hui, tout à l’heure’’, a-t-elle annoncé.

    Elle a indiqué que les négociateurs ont élaboré hier (vendredi) tard dans la soirée, un document de 25 pages que les experts ont essayé de résumer, avant l’entrée politique, dès la semaine prochaine, des ministres pour prendre le relais dans les négociations.

     »Ce travail continue jusqu’à avoir un  document qui permettra aux ministres qui vont venir la semaine prochaine d’avoir un document de négociation. Donc, il y a encore du travail sur la question du financement de l’action climatique’’, a-t-elle fait observer.

    De son côté, Aïssatou Diouf, négociatrice en finance pour le Sénégal dans le groupe des PMA, a admis que ‘’ très peu de progrès ont été faits dans ce qu’on peut appeler la substance des choses, notamment le financement de l’action climatique ».

    ‘’Après six jours de négociation, nous avons un texte qui fait aujourd’hui 25 pages avec plusieurs options mais , très peu de progrès ont été réalisés dans ce qu’on peut appeler la substance des choses’’, a-t-elle déploré à son tour.

    Elle a expliqué que  »cette COP 29 est appelée COP de la finance parce qu’on doit négocier un nouvel objectif de financement de l’action climatique qui doit remplacer l’engagement de 100 milliards de dollars » pris par les pays développés lors de la 15e conférence des Parties (COP15) à Copenhague.

     ‘’L’objectif, est très important parce qu’il doit refléter les besoins et les priorités des pays en développement’’, a-t-elle précisé, en signalant que  »pendant trois ans, des dialogues ont eu lieu, pour permettre d’arriver à un accord ici, à Bakou,  dans le cadre de la COP 29’’.

    Aïssatou Diouf a indiqué que  »le montant de ce nouvel objectif de financement de l’action climatique tourne autour de 1000 milliards de dollars » par an pour les pays en développement.

     »Ces pays pensent également que la base des contributeurs qui devraient mettre l’argent sur la table, pour qu’on puisse atteindre ces 1000 milliards de dollars, doit être des pays développés, historiquement responsables de ce réchauffement climatique », a-t-elle ajouté.

    Mme Diouf a en outre souligné qu’il est important après six jours de négociation sur la finance, de savoir que  »la deuxième semaine de la COP qui s’annonce, va être déterminante ». ‘’C’est la semaine la plus politique ou les ministres vont entrer en jeu pour pouvoir prendre en charge les points sur lesquels les négociateurs n’ont pas pu trouver de solution », a expliqué Aïssatou Diouf.

      »Nous demandons donc à nos ministres de soutenir, les négociateurs des pays en développement car,  sans financement adéquat, on ne peut pas aller vers une action climatique ambitieuse », a-t-elle fait valoir.

     ‘’Pour nous,  il est important que les trois piliers de l’Accord de Paris à savoir l’atténuation, l’adaptation et les pertes et dommages puissent être reflétés dans le nouvel objectif que nous sommes en train de négocier », a-t-elle ajouté.

    AB/SBS/FKS

  • SENEGAL-FRANCE-COOPERATION-ENVIRONNEMENT / Des initiatives du territoire saint-louisien mises en valeur lors du Forum international sur l’économie bleue

    SENEGAL-FRANCE-COOPERATION-ENVIRONNEMENT / Des initiatives du territoire saint-louisien mises en valeur lors du Forum international sur l’économie bleue

    Saint-Louis, 16 nov (APS)- La première édition du Forum international sur l’économie bleue (FIEB) a permis de mettre en valeur des initiatives du territoire saint-louisien avec notamment une palette d’entrepreneurs, a estimé la directrice déléguée de l’Institut français de Saint-Louis, Isabelle Boiro-Gruet.

     »Entre autres, on a d’autres partenariats avec l’Université internationale de Ll mer (UIM) qui était aussi un acteur important de ce forum et puis on a mis en valeur des initiatives du territoire saint-louisien avec toute une palette d’entrepreneurs », a-t-elle déclaré en marge de la cérémonie de remise des prix des startups économie bleue.

    Ces entrepreneurs, a-t-elle ajouté, ont proposé des solutions locales, notamment sur la production des alevins, la question de la sécurité des pêcheurs et les innovations au service de l’économie bleue.

    La directrice déléguée de l’Institut français de Saint-Louis est également revenue sur la remise des prix des startups économie bleue. Une initiative qui vise à récompenser des modèles plus que jamais innovants, selon elle. »On a remis effectivement deux prix pour récompenser des initiatives innovantes, comme celle d’Anta Niang qui a développé une société qui s’appelle  »Anilaye » et qui distribue en fait des fontaines d’eau  ayant pour but de conserver l’eau potable grâce à un filtre à charbon pendant au moins un mois. C’est une ancienne entrepreneuse que nous avons incubée ici à l’incubateur et puis Babacar Diallo sur  »Defaratt », qui met en place une usine de collecte et de recyclage plastique au niveau de Gandiol’’, a-t-elle fait savoir.

    Elle a magnifié la présence de  »Plastic Odyssey », qui est un collectif regroupant des acteurs engagés dans la réduction de la pollution plastique des océans.

    Plastic Odyssey va « mettre en place, grâce au soutien de l’ambassade de France au Sénégal justement cinq micro-usines de collecte et de recyclage des déchets plastiques dont une à Gandiol qui devrait être inaugurée prochainement », a-t-elle fait savoir.

    Ce premier forum avait pour objectif de rassembler des acteurs positionnés sur ce secteur très porteur de l’économie bleue et qui est prégnant à Saint-Louis, explique la directrice déléguée de l’Institut français.

    Entre autres, des chercheurs, des responsables d’organisations nationales ou internationales, des entrepreneurs et des investisseurs ont participé à ce forum. Ouverte jeudi, la rencontre a été clôturée vendredi soir à l’Institut français de Saint-Louis, à l’occasion d’un concert.

    CGD/AMD/FKS/SBS/

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Atténuation : la présidence de la COP 29 annonce plusieurs  »financements concrets »   

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Atténuation : la présidence de la COP 29 annonce plusieurs  »financements concrets »   

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 16 nov (APS) – La 29e Plateforme d’investissement et de philanthropie sur le climat a permis à plusieurs acteurs de toute la société de faire preuve de leadership en s’engageant à financer des actions concrètes pour le climat, a annoncé vendredi, à Bakou, la présidence de la COP 29.

    ‘’En effet, la Banque asiatique de développement a annoncé un financement de 3,5 milliards de dollars pour un nouveau programme visant à contrer l’impact de la fonte des glaces’’, a dit Yalchin Rafiyev, négociateur en chef de l’Azerbaïdjan, lors d’une conférence de presse.

    Il estime que ‘’les efforts de cette banque en matière de sécurité alimentaire et de gestion durable de l’eau auront un impact réel sur les personnes menacées par la fonte des glaces dans les régions montagneuses fraîches’’.

    Yalchin Rafiyev s’exprimait en présence du ministre azerbaïdjanais de l’Energie, Parviz Shahbazov, du directeur exécutif de IEA (Agence internationale de l’énergie), Dr Fatih Birol, du directeur général d’IRENA (Agence internationale pour les énergies renouvelables), Francesco La Caméra, et  de la responsable du programme d’action de la COP 29, Jala Ibrahimova. 

    Il a indiqué que ‘’des investissements dans des projets verts et durables de l’ordre de 1,2 milliard de dollars ont été consacrés à des projets verts et durables’’. Il a annoncé l’introduction d’une nouvelle taxonomie verte pour les investissements durables sous la direction de la Banque centrale de la République d’Azerbaïdjan.

    Yalchin Rafiyev a salué également l’engagement du Canada en matière de financement climatique pour renforcer la résilience climatique. Selon lui, ‘’le gouvernement canadien a annoncé une plateforme climatique de 1,5 milliard de dollars américains pour soutenir l’adaptation, en mettant l’accent sur les pays moins avancés PMA’’.

    En outre, a-t-il poursuivi, neuf fondations et organisations philanthropiques canadiennes se sont unies pour s’engager à verser 290 millions de dollars américains pour des projets climatiques au cours de la prochaine décennie. ‘’Nous saluons donc le Canada pour leur leadership’’, a-t-il dit.

    Il a précisé que la présidence de la COP 29 a travaillé à des solutions durables, abordables et inaccessibles pour les pays qui en ont besoin.

    M. Rafiyev s’est félicité de l’engagement des institutions financières de développement à soutenir le déploiement de projets d’hydrogène renouvelable dans les pays émergents et en développement.

    ‘’A ce sujet, nous sommes convaincus que l’initiative phare de 10 gigawatts aidera à surmonter les obstacles, tels que les déficits de financement et d’accès au marché’’, a-t-il assuré.

    Ouverte le 11 novembre à Bakou, la 29e conférence des parties dénommée la COP de la finance climatique, se poursuivra jusqu’au 22 novembre 2024. Elle a enregistré 72 000 participants, selon ses organisateurs.

    AB/ASG/FKS

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Action climatique : les parties invitées à la construction de solutions pour un nouvel accord chiffré  (présidence)

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Action climatique : les parties invitées à la construction de solutions pour un nouvel accord chiffré (présidence)

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 16 nov (APS) – Les pays participant à la 29e Conférence des parties dénommée ‘’la COP de la finance climatique’’ doivent profiter de cette tribune pour se parler directement et prendre en charge la construction de solutions de rapprochement permettant d’aller vers un nouvel accord chiffré de l’action climatique, a déclaré, vendredi, Yalchin Rafiyev, négociateur en chef sur le climat de l’Azerbaïdjan.  

    ‘’Je suis heureux d’annoncer que nous avons vu des données scientifiques encourageantes montrant que les parties [pays] commencent à s’engager les unes avec les autres sur différents éléments de l’objectif, en particulier ceux considérés comme des fruits à portée de main’’, s’est-il réjoui lors d’une conférence de presse organisée par la présidence de la COP 29.

    Il a toutefois déploré le rythme lent des travaux. ‘’(…) nous devons être honnêtes : nous pensons que le rythme de leurs travaux est actuellement trop lent’’, a-t-dit.

    ‘’Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser trop de terrain à couvrir plus tard au cours du sommet politique. Nous exhortons tout le monde à intensifier ses engagements et à rester concentré sur l’impératif de réaliser des progrès rapides’’, a-t-il lancé.

    ‘’Nous devons maintenir le cap, après chaque succès. Nous mettons en œuvre des mesures climatiques efficaces pour les populations du monde entier et il ne nous reste qu’un peu plus d’une semaine’, a-t-il rappelé.

    Il exhorte  »chacun à coopérer, à faire preuve de détermination et de leadership’’.

    Le ministre azerbaïdjanais de l’Energie, Parviz Shahbazov, le directeur exécutif d’IEA (Agence internationale de l’énergie), Dr Fatih Birol, le directeur général d’IRENA (Agence internationale de l’énergie renouvelable), Francesco La Caméra, et  la responsable du programme d’action de la COP 29, Jala Ibrahimova ont pris part à ce face-à-face avec les journalistes.

    Ouverte le 11 novembre à Bakou, la 29e Conférence des parties dénommée ‘’la COP de la finance climatique’’, se poursuivra jusqu’au 22 novembre 2024. Elle a enregistré 72 000 participants, selon les organisateurs. 

    AB/ASG/FKS

  • AZERBAIDJAN-AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / COP 29 : des dirigeants africains soulignent la nécessité de réévaluer le PIB du continent

    AZERBAIDJAN-AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / COP 29 : des dirigeants africains soulignent la nécessité de réévaluer le PIB du continent

    De l’envoyé spécial de l’APS, Abdoulaye Badji

    Bakou, 15 nov (APS) – Des chefs d’État et de gouvernement africains, ayant participé à Bakou (Azerbaïdjan) à la 29ème Conférence des Parties (COP) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), ont souligné la nécessité de réévaluer le produit intérieur brut (PIB) du continent en prenant en compte des données relatives au capital naturel et des services écosystémiques fournis, a appris, vendredi, l’APS.   

    ‘’Il est nécessaire de réévaluer le produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique à travers une évaluation appropriée de son abondant capital naturel et des services écosystémiques qu’il fournit, y compris ses vastes forêts qui séquestrent le carbone pour débloquer de nouvelles sources de richesse pour l’Afrique », ont-ils notamment déclaré. 

    Cette préoccupation a été consignée dans la  »Déclaration de Bakou » issue de la réunion présidentielle de haut niveau coorganisée avec le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) sur le thème  »Mesurer la richesse verte de l’Afrique ».

    Les chefs d’Etat du Congo, Denis Sassou Nguesso, du Rwanda, Paul Kagame, du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, du Zimbabwe, Emmerson Dambudzo Mnangagwa, ont pris part à cette réunion aux côtés des vice-présidents de la Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, et de Tanzanie, Philip Isdor Mpango.

    Des chefs de gouvernement en l’occurrence le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Judith Tuluka Suminwa, le Premier ministre de la République démocratique de Sao Tomé et Principe, Patrice Trovoada ont également participé à cette rencontre tenue, lundi et mardi, en marge du Sommet des dirigeants du monde sur l’action climatique.

    Dans la  »Déclaration de Bakou », ces chefs d’État et de gouvernement africains ont fait savoir que de  »premières estimations indiquent que le PIB des pays africains pourrait augmenter de manière significative, lorsque la valeur des services éco systémiques fournis par le capital naturel est prise en compte’’.

    Ils ont en ce sens appelé  »le Groupe de la Banque africaine de développement, les autres partenaires et les gouvernements à fournir un renforcement des capacités et un soutien aux bureaux nationaux de statistiques pour améliorer leurs systèmes de comptabilité nationale’’.

    Après avoir félicité la BAD pour son rapport ‘’innovant’’ intitulé ‘’Mesurer la richesse verte des nations : capital naturel et productivité économique en Afrique’’, les dirigeants africains ont pris l’engagement de ‘’fournir le leadership et le soutien nécessaires pour intégrer la bonne évaluation du capital naturel de l’Afrique dans la mesure du PIB de l’Afrique ».  

    ‘’Nous nous engageons aussi à nous réunir régulièrement pour évaluer les progrès et élaborer des stratégies pour la réalisation de cet objectif et fournir collectivement un plaidoyer mondial sur cette question dans tous les forums afin que le capital naturel de l’Afrique et les services écosystémiques qu’elle fournit soient correctement pris en compte dans la richesse de l’Afrique’’, ont-ils déclaré.

    Ils ont également convenu de  »présenter un rapport complet sur les résultats de la réunion présidentielle de haut niveau à l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine lors du sommet de 2025 » et ont recommandé que  »ces résultats soient adoptés sous forme de résolution ».

    Dans la ‘’Déclaration de Bakou’’, ils ont exprimé la satisfaction de l’Afrique de travailler avec d’autres pays et régions en développement du monde, notamment l’Amérique latine et les Caraïbes, ainsi qu’avec l’Asie, pour forger une alliance mondiale solide visant à garantir l’inclusion du capital naturel dans le PIB des nations.

    Les dirigeants africains ont en outre saisi cette tribune pour rappeler  »la contribution unique des forêts africaines, y compris la forêt tropicale humide du bassin du Congo, ses minéraux essentiels et ses tourbières à la séquestration du carbone, au contrôle de la pollution et à la rétention de la fertilité des sols ‘’pour assurer une transition énergétique juste et maintenir la température mondiale à 1,5 degré Celsius’’.

    Au-delà de cette COP 29, ‘’la 37ème Session ordinaire de l’Union africaine de février 2024 avait mis l’accent sur la nécessité de +verdir+ le PIB du continent, en intégrant la valeur du capital naturel et des services éco systémiques associés’’, rappelle le texte.

    Le Premier secrétaire du cabinet chargé des Affaires étrangères et de la diaspora du Kenya, Musalia Mudavadi, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République de Guinée équatoriale, Siméon Yoon Essono Angue, et le ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable du Cameroun, Pierre Hele, ont également assisté à la réunion.

    Dr Akinwumi Adesina, président de la BAD, Dr Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et le professeur Patrick Verkooijen, directeur général du Centre mondial sur l’adaptation ont également pris part à cette rencontre de haut niveau.

    AB/OID/ABB/ASB

  • SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : le PUMA offre une ambulance médicalisée et des kits de secours aux sinistrés

    SENEGAL-SOCIETE-APPUI / Bakel : le PUMA offre une ambulance médicalisée et des kits de secours aux sinistrés

    Bakel, 15 nov (APS) – La coordonnatrice du Programme d’urgence de modernisation des axes et territoriales frontaliers (PUMA), Ndeye Marième Samb, a remis, vendredi,  une ambulance médicalisée et des kits de secours aux populations de Bakel (est) touchées par la crue du fleuve Sénégal.

    « Ce don est composé d’une ambulance médicalisée tout terrain, 1 500 moustiquaires, 600 matelas, 500 cartons d’eau de javel, 100 couvertures, 500 cartons de savon liquide, 500 nattes et 20 tentes », a-t-elle énuméré lors de la cérémonie de remise des kits sanitaires.

    La coordinatrice du PUMA s’exprimait ainsi en présence du préfet du département, Daouda Sène, des sous-préfets des arrondissements, des autorités territoriales de Ballou, de Kidira et du médecin-chef du district sanitaire de Bakel.

    « Cette action humanitaire d’urgence, destinée aux populations sinistrées de Bakel dans sa globalité vient contribuer à l’élan de solidarité et de soutien lancé par le président de la République », a-t-elle précisé.

    Venu réceptionner le don, le préfet du département, Daouda Sène, s’est réjoui de cet appui « d’une importance capitale, devant contribuer à soulager largement les populations impactées ».

    Le maire de Ballou, Cheikhna Camara, a lui également exprimé à la coordinatrice du PUMA la joie et la reconnaissance des populations de sa commune.

    AND/ABD/ABB/AKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Crue du fleuve Sénégal : la situation est revenue à la normale dans plusieurs localités (officiel)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Crue du fleuve Sénégal : la situation est revenue à la normale dans plusieurs localités (officiel)

    Dakar, 15 nov (APS) – La situation revient à la normale dans les localités de la vallée du fleuve Sénégal touchées par la crue exceptée Saint-Louis qui reste une zone sous-surveillance, a indiqué, vendredi à Dakar, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Jean Baptiste Tine.

    ‘’A l’heure actuellement, avec la fin de la saison des pluies, le plan d’eau a entamé une baisse sur les fleuves Sénégal et Gambie et cette tendance qui n’a cessé de se poursuivre ces derniers jours, nous fait penser que la situation est en train de revenir à la normale’’, a-t-il dit.

    Le ministre de l’Intérieur qui s’exprimait au cours d’un petit déjeuner de presse signale que  »la vigilance est toujours sur Saint-Louis où la côte d’alerte est relativement basse (1,75m) alors que le niveau est actuellement à 1,50m ».

    Selon lui, les dégâts ont pu être minorés grâce au sens de ‘’l’anticipation des autorités [qui] a permis, avant même la survenue des crues, d’élaborer un plan de riposte d’urgence’’ à travers la mise en place d’‘’un comité interministériel de gestion de la catastrophe ».

    Il est d’avis que l’Etat a fait face à ses responsabilités.  »On ne parle plus du plan ORSEC mais cela ne veut pas dire [qu’il] n’est pas de mise », a-t-il dit.

    A l’en croire, la prise en charge correcte de cette situation a nécessité la mise en place de dispositifs et l’implication de tous les acteurs notamment des forces de défense et de sécurité de même que les services du ministère en charge de l’Hydraulique et le centre de suivi écologique.

    ‘’Ces dispositifs qui travaillent en relation étroite avec des comités de crise instaurés par les gouverneurs des régions touchées ont également permis de déterminer les besoins des populations sinistrées aussi bien en termes de besoins logistiques comme des tentes que des besoins alimentaires’’, a-t-il indiqué.

    Le ministre de l’Intérieur qui dit avoir mesuré  »l’ampleur du désastre » a salué l’élan de solidarité et de générosité des Sénégalais envers les personnes sinistrées.

    Toutes les écoles inondées ou occupées par des populations sinistrées et qui sont prévues comme lieux de vote sont aujourd’hui libérées, a-t-il assuré.

    FD/OID/ASB

  • AZERBAIDJAN-AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / Financement de l’action climatique: les pays développés militent pour l’implication des pays émergents (négociatrice)  

    AZERBAIDJAN-AFRIQUE-MONDE-CLIMAT / Financement de l’action climatique: les pays développés militent pour l’implication des pays émergents (négociatrice)  

    De l’Envoyé spécial de l’APS:  Abdoulaye Badji

    Bakou, 14 nov (APS) – L’ancienne présidente du Groupe de négociation sur le climat des pays les moins avancés (PMA), Madeleine Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Bakou (Azerbaïdjan) que les pays développés veulent que les pays émergents participent au financement du nouvel objectif chiffré de l’action climatique, but principal de cette 29e conférence des Parties  sur les changements climatiques (COP 29).

     »Les pays développés cherchent à accroître le nombre de pays qui devraient contribuer au financement de l’action climatique. Ils sont en train de viser les pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil, certains pays pétroliers du monde arabe et tous les pays qui ont un grand niveau de développement mais qui sont toujours membres du Groupe de négociation des pays en voie de développement’’, a-t-elle dit à l’APS.

    Dans les négociations sur le financement de l’action climatique, elle a rapporté que  »les pays développés disent qu’ils ne sont pas en mesure de financer seuls l’action climatique et qu’il faudrait donc s’ouvrir à d’autres mécanismes financiers’’.

    ‘’C’est une position que nous respectons mais, nous demandons aux pays développés de respecter leurs engagements inscrits sous l’article 9 de l’Accord de Paris qui dit qu’ils doivent soutenir les pays en développement face au changement climatique’’, a-t-elle soutenu, expliquant qu’il ne faudrait  pas qu’ils utilisent cet article pour dévier de leur engagement.

     La  directrice du Changement climatique, de la Transition écologique et des Financements verts, estime que ces positions compliquent davantage les négociations pour le financement de l’action climatique surtout que les pays en développement accusent les pays développés d’avoir la responsabilité historique du réchauffement climatique.

    ‘’Mais on va pousser dans les négociations dans les jours à venir pour arriver à un nouvel objectif chiffré sur le financement de l’action climatique sur la période 2030-2050’’, a-t-elle assuré, indiquant que le coût du financement de l’action climatique avoisine annuellement 1000 milliards de dollars pour accompagner la crise climatique et permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre et aller vers un global net zéro ou la neutralité carbone en 2050.

    Elle a indiqué que le Groupe de négociation des pays en développement (PMA et G-77+ la Chine) participe aux négociations sur le nouvel objectif chiffré et ambitieux, en veillant sur les modalités d’application du financement de l’action climatique.

    Madeleine Diouf Sarr a fait savoir également que les discussions se poursuivent à Bakou sur l’objectif mondial d’adaptation et sur les modalités d’accès aux ressources du Fonds dédié aux pertes et dommages, mis en place, lors de la COP 28 de Dubaï.

    Elle dit espérer aussi que les parties (pays) s’entendront une bonne fois sur la définition à donner à la finance climatique.

    AB/ASB/SKS