Catégorie : environnement

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  • ITALIE-MONDE-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Economie circulaire : des sociétés et associations africaines en quête de savoir-faire et de partenariat au Salon Ecomondo

    ITALIE-MONDE-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / Economie circulaire : des sociétés et associations africaines en quête de savoir-faire et de partenariat au Salon Ecomondo

    Rimini (Italie), 7 nov (APS) – Des sociétés et associations africaines sont présentes au Salon Ecomondo qui se tient à Rimini, en Italie, à la recherche de partenaires et de savoir-faire sur l’économie circulaire.

    Ecosystème de la transition écologique, Ecomondo est un événement international majeur en Europe pour les technologies, les services et les solutions industrielles axées sur l’économie verte et circulaire.

    ‘’Nous sommes présents à ce salon Ecomondo pour élargir aussi nos partenariats, essayer de voir avec les partenaires ce qu’on peut faire à Thiès’’, a déclaré Idrissa Gueye, responsable de ‘’Thiès en marche’’, une association qui s’active dans l’assainissement et le développement durable, dans la région de Thiès (Ouest), au Sénégal.

    Au centre d’expositions, Idrissa Gueye ne chôme pas. Il s’active à ‘’visiter’’ les stands et ‘’essayer d’échanger, d’élargir le partenariat le maximum possible’’.

    Il se réjouit d’avoir rencontré de nombreux responsables travaillant dans le recyclage de déchets, à l’image des représentants de l’Université de Rome. Selon lui, c’est un pas important parce que ‘’le recyclage peut être une solution pour les décharges de carcasse qui sont en train de causer beaucoup de dégâts à cause de la méconnaissance de la transformation des déchets’’.

    Idrissa Gueye veut profiter de son passage au salon Ecomondo pour partager son expérience avec la mairie de Thiès.

    ‘’J’essayerai de nouer des contacts si je vois des choses qui intéressent nos localités en général et des populations de Thiès en particulier’’, a-t-il fait savoir.

    Le représentant de Green business Africa, Babacar Ndour, est aussi présent à ce Salon pour chercher à ‘’satisfaire’’ le besoin de ses clients.

     »On est venu visiter pour voir exactement ce qu’on peut acheter pour améliorer les besoins de nos clients’’, a-t-il dit.

    Il fait savoir que son entreprise de ‘’gestion des déchets d’hydrocarbures’’ en ‘’amélioration continue’’ veut se mettre au  »diapason des technologies ».

    Pour Babacar Ndour, la participation à ce Salon permet de pouvoir faire ‘’un transfert de savoir’’ dans le cadre des formations du personnel dans les différents secteurs d’activités.

    A Rimini, des entreprises africaines sont aussi dans la recherche de partenariats et de solutions.

     »On veut profiter du Salon Ecomondo pour explorer les technologies italiennes et chercher aussi des partenaires financiers pour développer certains projets’’, a expliqué le représentant de l’entreprise Ivoire oïl service.

    Cette entreprise également présente, selon Ferdinand Konan, au Sénégal, dans la zone de Sindia, et en Guinée Conakry, est spécialisée dans ‘’la fourniture de solutions environnementales ».

    M. Konan a fait savoir que ces partenariats sont ‘’nécessaires’’ parce que ‘’le problème de la gestion des déchets constitue aujourd’hui une grosse problématique pour tous les pays’’.

    Ivoire oïl service propose une expertise aux entreprises privées dans le domaine ‘’du pétrole, des mines et des BTP’’, a encore fait savoir M. Konan.

    Pour le Directeur général du Développement durable et de la Transition écologique (Côte d’Ivoire), Gustave Aboua, le rendez-vous de Ecomondo est une ‘très grande opportunité à saisir notamment sur la thématique de l’économie circulaire, la valorisation des déchets’’.

    Selon lui, ce salon permet ‘’d’étoffer les portefeuilles en termes de projets mais également d’investisseurs’’.

    ‘’Nous allons profiter pour tisser des relations avec des investisseurs en activité ici [Italie]. Nous apprenons beaucoup en termes d’organisation, de mise en œuvre d’économie circulaire’’,  a indiqué l’officiel ivoirien.

    CS/SBS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Le Sénégal, troisième pays d’Afrique le plus vulnérable à l’érosion côtière (responsable)  

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Le Sénégal, troisième pays d’Afrique le plus vulnérable à l’érosion côtière (responsable)  

    Dakar, 7 nov (APS) – Le Sénégal figure dans le top 25 des pays côtiers les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et occupe la troisième place en Afrique après l’Egypte et le Nigéria, a-t-on appris jeudi de la directrice de l’exploitation de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la métrologie (ANACIM).

    ‘’Le Sénégal est dans le top 25 des pays les plus vulnérables à l’érosion côtière dans le monde et dans ce top 25, notre pays occupe, la troisième place après l’Egypte et le Nigéria’’, a déclaré à l’APS, Aïda Diongue Niang, dans un entretien téléphonique.  

    Mme Niang explique cette vulnérabilité du Sénégal par plusieurs facteurs dont la position géographique du pays, située presque au niveau de la mer avec des côtes basses et sablonneuses, la présence d’estuaires sur le long du littoral, le poids démographique sur la côte associé à de multiples infrastructures et l’absence d’une politique de gestion efficace du littoral.

    Cette situation expose particulièrement certaines zones insulaires du pays comme les îles du Saloum (centre) ou encore les îles de la basse Casamance, estime la directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM.   

    Aïda Diongue Niang, nommée récemment au poste de directrice de l’exploitation de la météorologie à l’ANACIM, renseigne que la hausse actuelle du niveau de la mer est un processus qui va se poursuivre encore durant des années. ‘’Le rythme de montée des eaux de la mer est proportionnel aux émissions de gaz à effet de serre, donc au réchauffement climatique’’, dit-elle.

    Selon elle, des mesures d’adaptation à l’érosion côtière ‘’sont envisageables’’ sur certaines zones moins vulnérables, contrairement à d’autres zones comme Guet Ndar, à Saint-Louis, où ‘’la seule mesure possible, c’est le déplacement des populations’’.

    La directrice de l’exploitation de la météorologie à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la métrologie (ANACIM) a indiqué que cette réalité des pays les plus exposés à l’érosion côtière résulte de mesures faites par des satellites spécialisés, des marégraphes, et des recherches scientifiques sur la morphologie des côtes.  

    Par ailleurs, elle a indiqué que d’autres pays d’Afrique comme le Bénin, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire figure dans le top 25 des pays les plus vulnérables. ‘’En Afrique de l’Ouest, de la Mauritanie au Nigéria, tous les pays côtiers sur cet axe sont vulnérables à l’érosion côtière parce que nous avons dans ces zones des côtes basses et sablonneuses’’, a expliqué Mme Niang.

     Aïda Diongue Niang est également vice-présidence du groupe de travail du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC).

    Le GIEC, fondé en 1988 par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et le programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), rassemble des groupes d’experts dont le rôle est d’évaluer les informations scientifiques, techniques et socio-économiques pour analyser, comprendre et prévenir les risques de changements climatiques imputables à l’homme. 

    Son objectif est d’évaluer également le changement climatique de manière systématique dans ces aspects scientifiques, socio-économiques et technologiques.

    AB/ASB/SKS/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVISIONS / Un temps stable sans pluies annoncé sur le pays en novembre

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PREVISIONS / Un temps stable sans pluies annoncé sur le pays en novembre

    Dakar, 6 nov (APS) – La première quinzaine de novembre devrait être marquée par un temps stable et sans pluies sur l’ensemble du territoire sénégalais qui va toutefois enregistrer par moment des nuages « assez denses » dans la zone sud, a-t-on appris des services de la météorologie.

    Cette situation persistera sur le territoire national en raison de la fin de l’hivernage, selon une présentation que les services concernés ont faite de la situation pluviométrique, mercredi, au cours d’une réunion élargie du groupe de travail pluridisciplinaire (GTP) placée sous la tutelle de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    Les températures minimales vont progressivement tendre à la baisse au cours de cette période, ce qui devrait engendrer « des nuits relativement froides », surtout dans les régions de l’intérieur du pays, à savoir Tambacounda, Kédougou, Kolda, Kaffrine, Fatick, Kaolack et Matam.

    Dans ces régions, « les minimas atteindront par moments 18° à 23° C au courant du mois de novembre », précisent les prévisionnistes météo.

    Ils disent avoir relevé « un début précoce par rapport à la normale de la saison culturale 2024 dans la plupart des stations et postes suivis ».

    La situation hydrologique, en ce qui la concerne, « est marquée par une tendance à la baisse dans le bassin du fleuve Sénégal aux stations hydrologiques de Bakel, Matam et de Kidira sur la Falémé ».

    Ils notent qu’à la station de Podor en revanche, la tendance est à la hausse, pendant que la même situation de la baisse est notée dans le bassin du fleuve Gambie, sauf à la station de Gouloumbou, où la cote d’alerte est toujours dépassée, signalent les services de la météo.

    Les niveaux d’eau des fleuves Sénégal et Gambie sont en baisse par rapport aux cotes d’alerte, sauf pour les parties aval (avec Podor-Saint-Louis pour le Sénégal et Gouloumbou partie maritime pour la Gambie), apprend-on de même source.

    La situation culturale affiche globalement de « belles perspectives pour les différentes spéculations, même si les dernières pluies enregistrées retardent dans beaucoup de localités les récoltes de mil ».

    S’agissant du retard de la campagne agricole, il est spécifique aux régions de Louga et Saint-Louis, dû au stress hydrique noté dans ces zones et qui impacte certains semis de mil et d’arachide, notent les mêmes services.

    La direction de la protection des végétaux (DPV) fait état d’une « situation calme dans la plupart des zones prospectées », les pâturages restant abondants et constitués d’une large variété de graminées et de légumineuses en phase de fin de maturation dans les régions sud, sud-est du pays et centre.

    Les pâturages restent toutefois « moyennement fournis en paille de brousse avec des disparités éco-géographiques conséquentes dans les régions de Fatick, Diourbel et Thiès, et peu fournis dans la région de Saint-Louis ».

    Le commissariat à la sécurité alimentaire et à la résilience (CSAR) table pour sa part sur une amélioration de la présence sur le marché des premières récoltes d’arachide et de mil dans certaines zones.

    L’affluence dans les marchés ruraux devrait s’affaiblir avec l’épuisement des stocks des producteurs et les activités de récolte en cours. « Conséquemment, les prix des produits agricoles locaux (céréales, légumineuses) vont connaître de légères baisses ». Il soutient que dans le même temps, la présence sur le marché des premières récoltes humides du maïs, de l’arachide et du niébé va s’améliorer de plus en plus.

    SBS/BK/ASG

  • SENEGAL-ITALIE-ENVIRONNEMENT / Au Salon Ecomondo, la SONAGED veut se positionner en « acteur incontournable » de l’économie circulaire

    SENEGAL-ITALIE-ENVIRONNEMENT / Au Salon Ecomondo, la SONAGED veut se positionner en « acteur incontournable » de l’économie circulaire

    De l’envoyé spécial de l’APS : Charles Senghor

    Rimini (Italie), le 6 nov (APS) – La Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) entend se positionner comme un acteur incontournable de l’économie circulaire, a déclaré son directeur général, Khalifa Ababacar Sarr.

    S’entretenant avec l’envoyé spécial de l’APS au Salon Ecomondo, dont la 27ᵉ édition s’est ouverte mardi, à Rimini, en Italie, il a indiqué que la présence de la SONAGED à ce rendez-vous international de l’économie verte lui donne l’opportunité de « se positionner comme un acteur incontournable de l’économie circulaire […] ».

    Khalifa Ababacar Sarr estime que de cette manière, la SONAGED contribue « au rayonnement du Sénégal sur la scène mondiale ».

    Il note que dans cette perspective, elle a noué un partenariat avec les organisateurs du Salon Ecomondo, pour renforcer sa visibilité au niveau international.

    « Ce partenariat engage la SONAGED à promouvoir non seulement notre expertise et notre savoir-faire en gestion des déchets, mais aussi à renforcer notre visibilité internationale », notamment en attirant « des visiteurs et des partenaires du secteur au niveau du Sénégal », a expliqué son directeur général.

    Il entend, dans cet esprit, capitaliser les contacts que la SONAGED a déjà noués lors des précédents salons auxquels elle a participé « ces trois dernières années ».

    Khalifa Ababacar Sarr dit continuer de nouer des contacts au niveau de ce salon prévu pour se poursuivre jusqu’au 8 novembre prochain, en vue de conclure d’autres partenariats.

    « Tout à l’heure, on était dans des stands de pays comme la Serbie avec des poubelles, des bacs à ordures grandeur nature », a-t-il relevé, précisant que la stratégie de la SONAGED consiste à « discuter avec les potentiels partenaires ».

    « On est là pour booster la vision du Sénégal conformément aux directives des nouvelles autorités […] », a indiqué le directeur général de la SONAGED, accompagné d’une délégation de cinq personnes et décidé à « remplir pleinement » sa mission au profit du Sénégal.

    Pour lui, il s’agit de voir comment les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie, par exemple, « peuvent travailler ensemble », en matière de compostage et dans la perspective de l’industrialisation qui s’annonce au Sénégal, dit-il.

    Selon Khalifa Ababacar Sarr, la SONAGED peut créer jusqu’à quarante mille emplois si elle parvient à conclure ses partenariats avec les industries.

    « Aujourd’hui, il est sûr que nous pouvons doubler les 16.000 emplois existants au niveau de la SONAGED. Nous pouvons aller jusqu’à 30.000, 40.000, si on nous donne l’occasion de rapidement conclure ces partenariats-là avec des industries », a-t-il déclaré.

    M. Sarr a affirmé que les nouvelles autorités « ont essayé de négocier avec les partenaires pour booster la tendance des industries qui étaient en stagnation ».

    « On n’a pas voulu aller en contentieux, que ce soit avec l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP), les entreprises défaillantes ou encore avec aujourd’hui l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), qui nous aide à encadrer tout cela, tout comme la direction centrale des marchés publics (DCMP) », a-t-il dit.

    Il soutient qu’il est possible d’absorber le taux de demandeurs d’emploi, si la SONAGED dispose d’unités « dans tous les 46 départements » du pays.

    Le Sénégal, à travers notamment la SONAGED, participe à la 27ᵉ édition du Salon Ecomondo, consacré à l’économie circulaire, en même temps que plusieurs autres pays africains.

    CS/BK/ASG

  • SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / L’adaptation au climat fera croître le PIB sénégalais d’au moins 2% d’ici 2030 (rapport)

    SENEGAL-ECONOMIE-ENVIRONNEMENT / L’adaptation au climat fera croître le PIB sénégalais d’au moins 2% d’ici 2030 (rapport)

    Dakar, 6 nov (APS) – Des actions en faveur de l’adaptation au changement climatique pourraient faire croître le produit intérieur brut (PIB) PIB du Sénégal de 2% d’ici à 2030 tout en contribuant à réduire la pauvreté causée par le dérèglement climatique de 40%, indique la Banque mondiale.  

    « À elle seule, l’adaptation [au changement climatique] pourrait accroître le PIB du Sénégal d’au moins 2 % d’ici 2030 et réduire la pauvreté induite par le climat de 40 % », indique-t-elle dans un nouveau rapport parvenu à l’APS.

    Le document, intitulé « Rapport national sur le climat et le développement (CCDR) pour le Sénégal », souligne que l’action climatique est essentielle à l’ambition du Sénégal de devenir un pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

    Ce nouveau document, indique l’institution financière, met en lumière les « retombées économiques et sociales considérables de l’action climatique au Sénégal dans le cadre de la mise en œuvre de son plan de développement Vision 2050 ».

    Le rapport, citant la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, Keiko Miwa, relève que « l’action climatique est plus qu’une réponse aux défis environnementaux ; c’est investir dans la prospérité et la résilience du Sénégal ».

    Grâce à des initiatives transformatrices, le pays peut renforcer son capital humain, protéger ses écosystèmes et bâtir une économie robuste et durable pour tous, soutenant une croissance à long terme et conforme à la vision du pays, a-t-elle ajouté.

    Dans ce rapport, la Banque mondiale estime le coût des « investissements nécessaires » à ces initiatives transformatrices à « 1,36 milliard de dollars par an jusqu’en 2030 et à 530 millions de dollars par an entre 2031 et 2050 ».

    Parmi ces initiatives, elle préconise, en priorité, le développement d’énergies renouvelables et de transports durables, comme « le nouveau système de transport rapide par bus (BRT) électrique de Dakar », l’amélioration de la gestion des ressources naturelles, la promotion d’une agriculture climato-intelligente, entre autres.

    Également cité dans ce rapport, directeur régional de la Société financière internationale (SFI) pour l’Afrique de l’Ouest, Olivier Buyoya, estime que « le secteur privé peut jouer un rôle central dans le renforcement de la résilience climatique et du développement durable au Sénégal ».

    « Au moins 40 % des financements nécessaires à l’action climatique devront provenir d’investissements privés », ajoute le document. 

    À l’inverse, la Banque mondiale avertit que « sans adaptation », le coût de l’inaction climatique pourrait réduire le PIB du Sénégal de 9,4 % d’ici 2050.

    ABB/ASG/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : une  »action climatique coordonnée » comme seule réponse appropriée (directeur)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Changement climatique : une  »action climatique coordonnée » comme seule réponse appropriée (directeur)

    Dakar, 6 nov (APS) – Une ‘’action coordonnée’’ et une ‘’coopération internationale accrue’’ sont essentielles pour ‘’surmonter les crises géopolitiques et climatiques qui menacent nos populations et nos écosystèmes’’, a déclaré le directeur d’Enda Energie, Emmanuel Seck.

     »Seules une action coordonnée et une coopération internationale accrue peuvent nous permettre de surmonter les crises géopolitiques et climatiques qui menacent nos populations et nos écosystèmes  », a déclaré Emmanuel Seck.

    Il s’exprimait mardi lors d’un atelier organisé par Enda Energie en amont de la 29e Conférence des Parties (COP29).

     »Des engagements à l’action : responsabilité et transparence dans le financement des transitions justes et des pertes et dommages » est le thème principal de cet atelier.

    Il a réuni des membres de la société civile, des collectivités territoriales, des organisations de femmes et de jeunes, le secteur privé, ainsi que des représentants du gouvernement.

    Emmanuel Seck a rappelé l’importance de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, objectif clé de l’Accord de Paris sur le climat, qui reste selon lui menacé par des retards significatifs dans sa mise en œuvre.

     »Il est impératif de combler les lacunes observées dans les engagements climatiques globaux, en alignant les efforts des pays sur une vision commune pour atteindre cet objectif critique de 1,5°C  », a insisté le directeur d’Enda Energie.

    Il a salué la création d’un fonds destiné à financer les dommages causés par le changement climatique et s’est félicité de la nomination du Sénégalais Ibrahima Cheikh Diong comme directeur de ce fonds.

     »Cette initiative représente un pas important pour soutenir les pays en développement, souvent en première ligne des catastrophes climatiques  », a-t-il ajouté.

    Le directeur d’Enda Energie a également souligné la nécessité de revoir les mécanismes de financement climatique, estimant que les subventions devraient être privilégiées par rapport aux prêts pour éviter que les pays en développement ne s’endettent davantage.

    En outre, il a plaidé pour que les pays développés atteignent la neutralité carbone, tout en demandant des engagements mesurés et justes pour les pays en développement.

    Il a également rappelé le rôle essentiel des acteurs locaux dans la mise en œuvre des initiatives climatiques au niveau communautaire.  »Leur implication permet de sensibiliser les populations et de rendre les actions climatiques plus efficaces et mieux adaptées aux réalités locales  », a-t-il affirmé.

    M. Seck a exprimé sa gratitude envers des partenaires, tels que la Fondation africaine pour le climat et la Fondation Ford, dont le soutien, a-t-il précisé, est indispensable pour mener à bien les initiatives climatiques.

    Il a encouragé les participants et les partenaires à maintenir leur engagement et à collaborer activement afin de garantir des avancées significatives pour la 29e Conférence  des parties sur le climat, prévue du 11 au 22 novembre 2024, à Baku, en Azerbaïdjan.

    AN/ASG/AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PERSPECTIVES / La vision « Sénégal 2050 » doit davantage prendre en compte la vulnérabilité climatique, selon une responsable de la BM

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-PERSPECTIVES / La vision « Sénégal 2050 » doit davantage prendre en compte la vulnérabilité climatique, selon une responsable de la BM

    Dakar, 5 nov (APS) – Le Sénégal doit davantage intégrer la question de la vulnérabilité climatique à ses politiques publiques pour donner corps à son ambition de devenir un pays à revenu intermédiaire à l’horizon 2050, a déclaré, mardi, à Dakar, la chargée des projets environnement à la Banque mondiale, Arame Tall.

    « L’agenda 2050 du gouvernement ne saurait être réaliste sans la prise en compte de la vulnérabilité climatique du Sénégal », a-t-elle dit lors du lancement officiel du Rapport sur le climat et le développement (CCDR) de la Banque mondiale.

    « Pour atteindre cet objectif, a insisté Arame Tall, il faudra prendre en compte la dimension climatique et au moment où le Sénégal de 2050 se met en place, l’intégration de la vulnérabilité climatique du pays requiert un changement de paradigme ».

    L’intégration de la problématique de la vulnérabilité climatique doit aller de pair avec la conduite d’un certain nombre de réformes visant l’accélération du taux de croissance, l’augmentation du PIB et la réduction des inégalités et de la pauvreté, a-t-elle indiqué.

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, ainsi que plusieurs officiels du bureau régional de la Banque mondiale étaient présents au lancement de ce rapport selon lequel « 75% » des côtes sont sous la menace de l’érosion côtière.

    « À Dakar seulement, la population est exposée aux inondations d’ici à 2050, et 65% de la population du pays, à l’horizon 2050, risque d’être inondée », a-t-elle ajouté, citant ce rapport.

    Selon Arame Tall, « le coût de l’inaction face à ces phénomènes naturels n’est plus une option pour des pays comme le Sénégal ».

    « Sans effort d’adaptation aujourd’hui, le coût sera plus élevé et le Sénégal risque de perdre 3 à 4% de son produit intérieur brut à l’horizon 2030, donc d’ici à 5 à 6 ans, et à l’horizon 2050 jusqu’à 9,4% de son PIB », a prévenu la chargée des projets environnement à la Banque mondiale.

    Elle soutient que le coût de l’inaction sur la pauvreté sera « plus important, avec un peu plus de 2 millions de Sénégalais qui risqueraient de basculer davantage dans la pauvreté à cause des chocs climatiques ».

    « Toutefois, a-t-elle précisé, si le Sénégal arrive à agir dès maintenant, il sera possible de renverser ces tendances et au lieu d’accuser des pertes, il faut les transformer en avantages et en gains ».

    Dans cette perspective, a poursuivi Arame Tall, les mesures d’adaptation modélisées dans le rapport « peuvent réduire de manière significative les pertes liées au changement climatique, avec des gains de PIB d’environ 2% déjà à l’horizon 2030, pour le Sénégal ».

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, jugeant  »salutaire » cette initiative de la Banque mondiale, a rappelé « l’urgence de se mobiliser autour des enjeux du changement climatique ».

    « Ce rapport national sur le climat et le développement pose un diagnostic sans équivoque sur la vulnérabilité du Sénégal. Il est un outil essentiel pour sensibiliser et mobiliser tous les acteurs, décideurs, citoyens, le privé et la société civile, sur l’importance de bâtir un avenir plus résilient et plus juste », a-t-il indiqué.

     »Ce rapport est donc un appel à l’action pour préserver notre pays et notre planète, mais aussi les générations futures », a-t-il ajouté, soulignant que « l’approche Sénégal 2050 appelle à une transition écologique qui mobilise l’ensemble des acteurs ».

    « Nous devons prendre dans cette dynamique des mesures collectives pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre. Et renforcer la résilience nationale tout en promouvant des modèles économiques plus durables et plus respectueux de l’environnement », a-t-il préconisé.

    « Sénégal 2050, agenda national de transformation » est le nouveau référentiel des politiques publiques officiellement lancé le 4 octobre 2024 à Dakar par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

    AB/BK/ASG

  • SENEGAL-ITALIE-ENVIRONNEMENT / Des entreprises sénégalaises au Salon de l’économie verte à Rimini

    SENEGAL-ITALIE-ENVIRONNEMENT / Des entreprises sénégalaises au Salon de l’économie verte à Rimini

    De l’envoyé spécial de l’APS : Charles Senghor

    Rimini (Italie), 5 nov (APS) – Une délégation sénégalaise comprenant des représentants de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED) et d’autres structures spécialisées dans le recyclage,  participe au Salon de l’économie verte ouvert mardi à Rimini, en Italie.

    Dénommée Salon Ecomondo, cette manifestation dont c’est la 27ᵉ édition se tient du 5 au 8 novembre, avec la participation de plusieurs pays africains dont le Sénégal.

    Outre une délégation de la SONAGED, le Sénégal est représenté par plusieurs autres sociétés dont PROPLAST Industrie, Green business Africa et de ECAM’S, selon les organisateurs.

    La SONAGED, dont la mission consiste à fournir un système de gestion intégrée et efficace des déchets solides et liquides, dispose d’un stand installé au « centre international de la durabilité », site dédié à la manifestation.

    Selon un dossier de presse, la SONAGED a l’ambition de « contribuer au bien-être économique et social, tout en respectant les principes de durabilité environnementale ».

    La SONAGED envisage aussi « la transformation des déchets organiques qui représentent plus de 12% de la composition des déchets au Sénégal », selon le document.

    En plus du Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie et la République démocratique du Congo (RDC) participent également à ce salon, signale Amira Moussa, assistante du gérant de MIDA Group, un groupe d’investissement pour le développement de la Méditerranée, en charge de l’organisation.

    S’exprimant à l’ouverture de la manifestation, elle a indiqué que les industriels et les bailleurs « ont, à partir de ce mercredi, un programme clair et net avec des B2B ».

    « À travers sa participation, l’Afrique veut certainement s’ouvrir sur les nouvelles technologies, sur le matériel, sur l’équipement, pour justement trouver des partenariats parmi les entreprises exposantes ici pour leur transmettre toutes ces technologies-là en Afrique », a déclaré Amira Moussa.

    « On trouve dans ce salon tous les secteurs allant de l’agroalimentaire à la construction en passant par le recyclage », a-t-elle ajouté.

    Ce salon va enregistrer « plus de 100 délégations, la participation de 72 organisations, institutions et associations sectorielles du monde entier », a précisé Samira Moussa.

    Le Salon de l’économie verte dit Ecomondo « confirme son rôle de hub international de première importance pour l’économie verte », a indiqué son directeur général, Corrado Peraboni.

    Il a parlé « d’un véritable catalyseur communautaire à travers une série de rendez-vous internationaux qui ne se terminent pas avec le salon, mais se prolongent tout au long de l’année ».

    Pour le président du groupe italien d’exhibition IEG, Mauricio Ermeti, ce salon constitue « un événement commercial de quatre jours qui prévoit la participation de 650 acheteurs d’Afrique, d’Europe, d’Amérique « .

    De même, ce salon enregistre « une augmentation notable » des arrivées en provenance d’Asie, en particulier du Pakistan et de l’Inde, a-t-on fait savoir.

    CS/SKS/BK/SMD

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Migrations et changement climatique : « L’urgence, c’est de définir une politique d’adaptation » (expert)

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Migrations et changement climatique : « L’urgence, c’est de définir une politique d’adaptation » (expert)

    Dakar, 5 nov (APS) – La mise en place d’une politique d’adaptation représente la question la plus urgente à laquelle doit s’attaquer le Sénégal dans son combat contre les conséquences du changement climatique, affirme Youssouf Sané, chef du service changement climatique à l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal (Anacim).

    « Aujourd’hui, le changement climatique constitue un facteur d’émigration de plus en plus important. Mais l’urgence, c’est une politique d’adaptation », a déclaré M. Sané.

    Il prenait part lundi au lancement du projet « Migrations humaines induites par le changement climatique en Afrique : Analyse prédictive et big data » (Climb).

    Ce projet vise à développer une approche holistique pour mieux comprendre le lien entre le climat et la migration.

    Selon l’expert en changement climatique, dans le cadre de la politique d’adaptation, les nouvelles autorités sénégalaises souhaitent mettre en place des pôles territoires, lesquels devraient contribuer à sédentariser les populations au niveau local ».

    Il estime que « cela passe [par] un développement vert, un développement inclusif et résilient ».

    Selon Abdou Karim Cissé de la Direction générale d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, « l’environnement, la dégradation de l’environnement, les changements climatiques sont à l’origine des causes de départ par rapport à une migration souvent irrégulière ».

    Il juge dès lors important de « prendre en compte ces éléments », rappelant que dans le document de politique nationale de migration, « il est clairement spécifié au niveau des domaines d’activité stratégiques des questions liées à l’environnement, aux changements climatiques ».

    C’est la preuve selon lui qu’ »il y a un lien, une relation très forte entre le fait de migrer et les changements climatiques qui sont intervenus ».

    « Ce qui s’est passé avec les crues du fleuve Sénégal montre à suffisance que tous ces aspects-là doivent être, je ne dirais pas planifiés, mais que les politiques publiques doivent s’adapter quand il y a ces questions-là », a-t-il fait savoir.

    Abdou Karim Cissé appelle à rendre disponibles des données fiables sur les évènements climatiques, ce qui permettrait d’aller vers des prévisions « beaucoup plus précises et réelles ».

    « Au-delà d’une présentation de projet, la rencontre avait pour objectif de mettre ensemble des acteurs du changement climatique et des migrations […] », a expliqué Laure Tall, directrice de recherche à l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).

    NSS/ASG/BK

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / L’accès à la finance climatique, priorité des pays africains à la COP 29 (Daouda Ngom)

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / L’accès à la finance climatique, priorité des pays africains à la COP 29 (Daouda Ngom)

    Dakar, 4 oct (APS) – Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouga Ngom, a indiqué lundi que la priorité des pays africains à la 29e Conférence des parties (COP 29) sur le climat prévue à Baku, en Azerbaïdjan, est l’accès à la finance climatique pour l’atténuation et l’adaptation aux effets du changement climatique.

     ‘’Pour cette COP, la priorité des priorités pour les pays africains, c’est la finance climatique, la redéfinition de la finance climatique qui devient un fourre-tout et les pays émergents profitent de cette situation’’, a-t-il dit.

    Daouda Ngom intervenait lors d’un atelier de partage et d’échange organisé pour préparer la délégation sénégalaise à la COP 29, prévue à Baku, du 11 au 22 novembre 2024.

     ‘’Ces pays profitent de cette situation pour mettre tout dans la finance climatique’’, a-t-il déploré, d’où, a-t-il insisté, ‘’la nécessité de redéfinir la finance climatique mais aussi les procédures d’accès aux fonds verts’’.

    Il a indiqué qu’au niveau africain, au mois de septembre 2024, le Groupe des pays les moins avancés, s’étaient réunis au Malawi pour échanger un peu sur la position africaine, à défendre à la prochaine COP.

    ‘’Les ministres en charge de l’Environnement des pays africains s’étaient également réunis en octobre à Abidjan en Côte d’Ivoire, pour échanger sur les préparatifs de la COP 29, pour avoir une position unique’’, a-t-il ajouté.

    Il a assuré que l’Afrique va peser de tout son poids pour que l’Afrique puisse accéder au fonds dédié aux pertes et dommages avec un allégement des procédures. ‘’Les fonds sont là, mais pour y accéder c’est la croix et la bannière’’, a-t-il dénoncé.

    ‘’Il  y a beaucoup de fonds dédiés à l’environnement mais on s’est rendu compte qu’avec les procédures d’accès longues et difficiles à ces fonds les pays africains n’engrangent pas beaucoup de ressources. C’est les pays émergents qui bénéficient plus de ces ressources que les pays africains’’, a-t-il déploré.

    Il a relevé, à titre d’exemple, que l’Afrique n’a pas plus de 5% des financements du fond vert climat alors que l’Afrique fait partie des continents les plus vulnérables. ‘’Nous avons donc besoin de ces fonds pour l’adaptation et l’atténuation aux effets du changement climatique’’, a-t-il insisté.

    Daouda Ngom a indiqué en outre que la participation du Sénégal, à la COP 29,  est organisée par la Direction du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts.

    ‘’A ce niveau, a-t-il indiqué, les préparations sont très bien avancées et le Sénégal, a déjà son stand qui sera animé par différents acteurs et experts des ministères concernées, du secteur privé et de la société civile’’. Le Sénégal, a-t-il dit, comme il est de coutume, mettra à disposition un stand avec une animation scientifique riche et variée qui valorisera la Destination Sénégal et les solutions innovantes apportées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques.

    Le ministre a assuré  que le Sénégal fera une bonne figure à Baku, pour parler au nom du Sénégal et de l’Afrique.

    Il a informé à ce propos que le ministre de l’Environnement du Sénégal, a été désigné, pour porter la voix des pays les moins avancés (PMA) aux  négociations sur les  pertes et dommages.  

    ID/AB