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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Crue du fleuve: Aminata Touré prône le développement de plans de contingence

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Crue du fleuve: Aminata Touré prône le développement de plans de contingence

    Dakar, 25 oct (APS)- Le Haut représentant du président de la République, Aminata Touré, a souligné jeudi à Dakar la nécessité pour le Sénégal de se doter de plans de contingence permettant d’assurer une meilleure gestion des catastrophes naturelles.

     »Il nous faut développer des plans de contingence. (…) de véritables programmes d’urgence, de prévention en impliquant les populations », a-t-elle laissé entendre.

    L’ancien Premier ministre réagissait à une question relative aux inondations provoquées par la crue du fleuve Sénégal dans les régions de Matam et Tambacounda. Elle participait au lancement du concept ‘’Invité d’honneur’’, une initiative de la Maison de la Presse Babacar Touré.

    Aminata Touré a insisté sur le fait que les crues ne sont pas des phénomènes nouveaux au Sénégal, en rappelant par exemple les inondations qui avaient emporté de nombreux villages en 1948. ‘’Ce sont des phénomènes liés au dérèglement climatique sur fond de pluviométrie inattendue’’, a-t-elle expliqué.

    Elle n’a pas manqué de saluer ‘’la réaction très prompte’’ des autorités dans la prise en charge du phénomène.

    ‘’L’Etat du Sénégal est au chevet de ces populations qui doivent être préparées à faire face parce que malheureusement, ce sont des scènes que nous pourrions être amenés à voir dans les années à venir’’, a averti le Haut représentant du chef de l’Etat.

    FD/AKS/SBS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED lance des opérations de nettoiement  »post-hivernage » à Dakar

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / La SONAGED lance des opérations de nettoiement  »post-hivernage » à Dakar

    Dakar, 25 oct (APS) – Le Directeur général de la Société nationale de gestion intégrée des déchets (SONAGED), Khalifa Ababacar Sarr, a procédé, jeudi, au lancement des opérations de nettoiement  »post-hivernage » à Dakar.

    Selon un communiqué transmis à l’APS, la cérémonie de lancement s’est déroulée à la place de la Nation en présence de plusieurs agents de la SONAGED.

    La même source souligne que  »ces opérations visent à nettoyer en profondeur les grandes artères de la capitale après la saison des pluies, période durant laquelle des débris, des herbes sauvages et des déchets se sont accumulés, mettant à rude épreuve le système de gestion des déchets’’.

    Elles visent à  »restaurer l’esthétique urbaine et prévenir les risques sanitaires en procédant à l’élimination des résidus et dépôts sauvages », ajoute le communiqué.

    Le texte indique que ‘’550 agents seront mobilisés pour cette opération de grande envergure ». Ils interviendront  »de manière méthodique pour redonner à la ville un aspect propre et sécurisé ».

    Le document signale que  »le nettoyage sera effectué à la fois mécaniquement avec l’utilisation de balayeuses et camions, et manuellement pour les zones difficiles d’accès ».

    Après la Pace de la Nation, les opérations s’étendront sur plusieurs axes stratégiques de Dakar, selon la SONAGED qui invite  »la population à collaborer et à respecter les consignes pendant la durée de ces opérations de nettoyage pour garantir un succès ».

    AB/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le leadership féminin doit s’affirmer davantage face aux défis sanitaires et climatiques (universitaires)

    SENEGAL-SOCIETE-GENRE / Le leadership féminin doit s’affirmer davantage face aux défis sanitaires et climatiques (universitaires)

    Dakar, 24 oct (APS) – Le leadership des femmes dans le domaine des sciences, technologies, ingénieries et mathématiques doit être mis à profit pour des réponses holistiques aux défis sanitaires et climatiques désormais étroitement liés, ont plaidé plusieurs intervenants lors d’un panel tenu jeudi à Dakar dans le cadre de la 7ᵉ édition du Forum Galien Afrique.

    « L’apport des femmes des sciences dans l’action climatique et les défis sanitaires a été déterminant, leur participation et leur leadership sont associés à d’excellents résultats tant en matière de gouvernance, si elles arrivent à accéder à des postes de décision, qu’en matière de gestion de ressources, en faisant des choses qui impactent sur la société de manière positive », a souligné le recteur de l’université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niasse, Ndèye Coumba Touré Kane.

    Pourtant, malgré ce constat, les femmes de sciences, note-t-elle, « sont absentes la plupart du temps des postes de prise de décision face aux crises climatiques qui engendrent des épidémies et sont à l’origine des maladies ré-émergentes ».

    « Quand on parle de leadership des femmes, la situation est décourageante parce qu’elles sont sous-représentées dans les postes de décision », a-t-elle souligné.

    Et pourtant, les femmes « sont au cœur du dispositif pour faire face à des catastrophes », selon l’enseignante-chercheure.

     »Il faut que ces femmes soient considérées, il faut les mettre devant afin qu’elles offrent l’ensemble des connaissances et des expériences qu’elles ont acquises pour une meilleure adaptation des populations vis-à-vis des changements climatiques », a souligné Ndèye Coumba Touré Kane, membre du groupe « One Health » de l’Académie des sciences et techniques du Sénégal.

    Cette pharmacienne biologiste spécialisée en bactériologie virologie a travaillé sur l’impact des changements climatiques sur l’alimentation et la santé, en utilisant une nouvelle approche de changement de la qualité de l’air pour la détection d’agents pathogènes.

    À l’université du Sine-Saloum El Hadj Ibrahima Niass, les résultats montrent que 80% des majors dans les différentes filières sont des filles, alors que ces dernières, dit-elle, ne font 47% des effectifs. 

    Les femmes de sciences « ont des difficultés à se faire entendre », affirme de son côté la présidente de l’Association des femmes médecins du Sénégal, professeur Fatou Samba Ndiaye.

    Mme Ndiaye, par ailleurs enseignante-chercheure à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a évoqué des contraintes liées au statut de femme tout court, de femmes scientifiques, de mère de famille.

    Elle a cité une étude de l’Unesco, selon laquelle, malgré une augmentation du nombre de femmes dans les filières scientifiques, sur trois chercheurs, on ne compte qu’une seule femme.

    Durant la pandémie de la covid-19, « les femmes ont été en première ligne pour affronter les problèmes sans précédent. Cependant, bien que leur contribution soit essentielle pour faire face aux urgences actuelles, les femmes scientifiques ne sont pas encore suffisamment visibles et nombreuses », selon professeur Fatou Samba Ndiaye.

    Elle a rapporté que sur les 133 dirigeants mondiaux ayant participé à la Cop 28, aux Émirats arabes unis, il n’y avait que 15 femmes.

    « Mais alors qu’elles sont exclues de ces postes de décision de l’agenda climatique mondiale, ce sont elles qui sont les plus vulnérables », a-t-elle relevé lors de ce panel axé sur le rôle des femmes de sciences dans les crises climatiques et environnementales.

    L’ancienne ministre de la Famille, Ndioro Ndiaye, présidente du Réseau pour l’égalité homme-femme et modératrice de ce débat, a insisté sur l’importance de la mise en réseau des femmes de sciences qui doivent se positionner en modèles et mentors pour encourager la jeune génération.

    « Les femmes ont un leadership inné, mais elles doivent s’affirmer pour être visibles, pour faire entendre leurs voix et faire prévaloir leurs compétences », a plaidé le professeur Ndioro Ndiaye.

    Venue du Collège universitaire des sciences de la santé de Makeréré, une école de santé publique en Ouganda, Suzanne Kiwanuka a relevé également la nécessité pour les femmes scientifiques de « bâtir des alliances fortes entre elles en Afrique, pour faire partie des solutions face aux crises sanitaires engendrées par les changements climatiques ».

    « Les femmes scientifiques doivent être en mesure de donneur leurs solutions face à ces nombreux défis parce qu’elles sont les plus vulnérables », a soutenu l’universitaire, maitre de conférences au département planification et gestion des politiques de santé du Collège universitaire des sciences de la santé de Makeréré.

    Plusieurs intervenants, dont le président de l’École des Hautes études économiques, commerciales et d’ingénierie du Maroc, le professeur Moulay Ahmed Lamarani, ont soutenu l’idée de voir les femmes scientifiques jouer « leur rôle avec ou sans l’appui des hommes ». De par leurs compétences et leurs connaissances, les femmes ont un rôle à jouer dans la préservation des valeurs de la société africaine, a-t-il indiqué.

    Le Forum, ouvert mardi pour « promouvoir l’excellence et l’innovation en matière de recherche », est axé sur le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».

    Il prend fin vendredi avec l’attribution du Prix Galien Afrique, édition 2024.

    ADL/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Gestion des zones côtières : l’Etat invité à mettre en place une autorité administrative

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Gestion des zones côtières : l’Etat invité à mettre en place une autorité administrative

    Dakar, 24 oct (APS) – Des acteurs intervenant dans la gestion intégrée des zones côtières ont invité jeudi les pouvoirs publics à mettre en place une autorité administrative dotée d’une autonomie financière pour renforcer la gouvernance du littoral.

    « Nous appelons les pouvoirs publics à renforcer la gouvernance du littoral par la mise en place d’une autorité administrative dotée d’une autonomie financière […] », a dit la directrice du changement climatique, de la transition écologique et des financements verts, Madeleine Diouf.

    Cette autorité devra coordonner « la mise en œuvre de la gestion intégrée des zones côtières tout en renforçant les droits des communautés côtières », a-t-elle dit.

    Elle dévoilait les recommandations finales de la première conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières.

    Elle a invité « les pouvoirs publics à finaliser l’opérationnalisation de l’Observatoire national du littoral suivant des décisions prises récemment à Lomé (Togo), lors de l’adoption du protocole d’accord relatif à la mise en place de l’Observatoire régional du littoral ouest africain ».

    Les acteurs intervenant dans la gestion intégrée des zones côtières invitent « les pouvoirs publics à soutenir la production de connaissances par les universités et les centres de recherche […] ».

    À cet effet, ils les appellent à mettre « à disposition des moyens conséquents et à renforcer le capital humain par la mise en place d’un Institut national du littoral et de la mer ».

    Madeleine Diouf a aussi appelé « à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de gestion intégrée des zones côtières et du plan national d’adaptation des zones côtières et à adopter la planification spatiale marine comme outils d’aménagement de l’espace marin et côtier, à accélérer le processus d’adoption du projet de loi sur le littoral ».

    « Nous appelons aussi les sociétés qui exercent sur la zone côtière à s’inscrire dans une démarche de responsabilité sociétale d’entreprise, en participant à l’effort de mise en œuvre de la gestion intégrée des côtes et en appelant les populations à adopter des comportements écoresponsables vis-à-vis du littoral », a-t-elle encore lancé.

    Madeleine Diouf Sarr a rappelé que les acteurs intervenant dans la gestion des zones côtières militent pour une approche de gestion intégrée nécessaire pour s’attaquer aux menaces du littoral, mais aussi pour la nécessité de fonder des stratégies d’adaptation sur une meilleure connaissance disponible pour faire face au scénario d’augmentation des températures.

    « Nous invitons les pouvoirs publics et partenaires au développement, à asseoir cet outil de gouvernance sur tout le littoral du Sénégal et recommandons le secteur privé à accroitre les investissements pour la gestion intégrée de la zone côtière du Sénégal », a-t-elle conclu.

    Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a assuré que le gouvernement veillera à la mise en œuvre, avec « une attention particulière », des recommandations formulées par les acteurs et participants à la première conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières. 

    « Au regard des contraintes et défis identifiés, les conclusions de cette rencontre nous permettront d’inverser la tendance actuelle de dégradation des ressources marines et côtières et l’occupation irrégulière et à risque du domaine public maritime avec l’implication de l’ensemble des parties prenantes », a-t-il ajouté.

    Daouda Ngom s’est engagé à exploiter les recommandations avec « toute la diligence requise », afin de proposer une feuille de route avec des échéances précises, saluant la participation active des partenaires au développement.

    Lancée à Dakar ce mercredi, la première Conférence nationale sur la gestion intégrée des zones côtières a pris fin ce jeudi.

    Cette rencontre a permis aux participants de réfléchir durant trois jours sur les enjeux et défis liés aux phénomènes d’érosion côtière, d’occupation et de dégradation du littoral, ainsi qu’à l’impact des changements climatiques et des actions anthropiques.

    Des représentants de la Banque mondiale, de l’Union européenne (UE), ainsi que du gouvernement, des maires et collectivités territoriales, ont pris part à cette conférence nationale.

    AB/ASG/BK

  • SENEGAL-HYDROLOGIE-PRÉVENTION / A Saint-Louis, Cheikh Tidiane Dièye cultive l’anticipation face à la crue du fleuve Sénégal

    SENEGAL-HYDROLOGIE-PRÉVENTION / A Saint-Louis, Cheikh Tidiane Dièye cultive l’anticipation face à la crue du fleuve Sénégal

    Saint-Louis, 24 oct (APS) – Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a effectué une visite à Saint-Louis (nord), ce jeudi, pour prendre les devants avec la progression de l’onde de crue du fleuve Sénégal vers cette ville et évaluer l’état de prise en charge des difficultés qui pourraient survenir.

    « Je commence cette visite à Saint-Louis parce que c’est une approche d’anticipation. On sait que les crues sont en train de se déplacer, l’onde de crue est en train d’évoluer vers Saint-Louis et quelques quartiers commencent à être impactés », a-t-il expliqué.

    Il dit être également venu pour « évaluer l’état de prise en charge des difficultés qui pourraient arriver ».

    La digue de Darou a été la première étape de cette visite du ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement. Il s’est ensuite rendu à Khar Yalla, un quartier de Saint-Louis fortement impacté par le débordement du fleuve.

    « Nous avons donc visité la digue de Darou qui était déjà sur notre table, parce qu’on savait déjà que c’était l’un des points vulnérables et névralgiques de la ville de Saint-Louis », a-t-il expliqué.

    Cheikh Tidiane Dièye assure que des dispositions sont prises pour renforcer et stabiliser la digue.

    « Ça fait partie des digues qui protègent la ville. Elle a quelques vulnérabilités et il y a quelques semaines, toujours dans l’approche d’anticipation du gouvernement, nous avions identifié cela et nous avions pris des dispositions pour renforcer cette digue de Darou mais également la stabiliser », a-t-il assuré.

    Il a ajouté qu’il était nécessaire qu’il vienne pour « vérifier, suivre et évaluer l’état de prise en charge de toutes les dispositions prises par le gouvernement », en rappelant que « les directives ont été très claires au début : aller rapidement sur le terrain pour soulager et aider les populations sinistrées ».

    Cheikh Tidiane Dièye s’est rendu sur d’autres sites, notamment à l’école élémentaire Khar Yalla mais également sur le site de recasement de Khar Yalla, avant de mettre le cap sur le barrage de Diama.

    Entre autres, le gouverneur de la région de Saint-Louis, Al Hassan Sall, le directeur de la prévention et de la gestion des inondations, Madické Cissé, la directrice générale de l’Office des lacs et cours d’eau (OLAC), Diarra Sow, ont pris part à cette visite. CGD/AMD/ASG/BK

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HABITAT / Saint-Louis : 70 logements définitifs remis à des sinistrés à Diougop

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-HABITAT / Saint-Louis : 70 logements définitifs remis à des sinistrés à Diougop

    Saint-Louis, 24 oct (APS) – Le préfet du département de Saint-Louis, Abou Sow, a remis, jeudi, à leurs bénéficiaires 70 logements définitifs du site de recasement des sinistrés de Diougop, dans le cadre du Projet de relèvement d’urgence et de résilience (SERRP, sigle en anglais), a constaté l’APS.

     »Il s’agit d’une deuxième séance du genre, mais la différence est qu’ici on le fait avec des déplacés involontaires », a dit dans un entretien avec l’APS l’expert en sauvegarde environnemental de l’Agence pour le développement municipal (ADM), Insa Fall.

    Il signale que la première vague de bénéficiaires vivaient dans des logements provisoires.

    Les personne affectées par le projet (PAP) ne reçoivent que des maisons en rez-de-chaussée dont le nombre de pièces n’excède pas cinq, a précisé M. Fall.

    Parmi les bénéficiaires, seuls quatre seront logés dans des maisons R + 1, a-t-il précisé, expliquant que ‘’la répartition se fait au gré des dommages et du nombre de pièces perdues’’.

    Les personnes qui avaient cinq pièces sont relogées dans des maisons en rez-de-chaussée, tandis que celles ayant perdu entre six et 10 pièces ont reçu des R +1. Celles ayant eu des pertes supérieures bénéficient d’un R +2.

    Pour la cérémonie de ce jeudi, les bénéficiaires viennent majoritairement de Santhiaba i et de Goxu-Mbaac, des quartiers de la ville de Saint-Louis, a indiqué l’expert environnemental de l’ADM.

    Le projet SERRP prend en charge les frais d’abonnement pour l’eau, qui s’élèvent à plus de 100 000 francs CFA, précise M. Fall.  Par contre, ce sont bénéficiaires elles-mêmes qui prennent en charge l’électricité pour un montant inférieur à 6000 francs CFA.

    Le SERP supportera par ailleurs les frais de déménagement en contractualisant avec un transporteur pour l’acheminement des bagages des bénéficiaires.

    D’une durée de cinq ans (2018-2025), le SERP, qui est financé par la Banque mondiale, a été initié pour reloger les populations de la Langue de Barbarie victimes d’intempéries.

    AMD/ASB/ASG

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Matam : le maire va louer deux vedettes pour des élèves d’un village piégé par les eaux

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-INONDATIONS / Matam : le maire va louer deux vedettes pour des élèves d’un village piégé par les eaux

    Diamel, 24 oct (APS) – Le maire de la commune de Matam, Mamadou Mory Diaw, s’est engagé mercredi à mettre à disposition pendant un mois deux vedettes pour le transport des élèves du village de Diamel étudiant au lycée de la capitale régionale, compte tenu de l’impraticabilité de la route menant à cette localité.

     »J’ai pris l’engagement, à partir de ce jeudi, de financer le transport des élèves du village de Diamel qui étudient au lycée de Matam. Je vais louer pour eux deux vedettes qui vont assurer leur transport jusqu’au retrait des eaux du fleuve », a-t-il dit.

    L’édile s’exprimait au terme d’une visite effectuée auprès des sinistrés de ce village, dont l’entrée par voie terrestre est devenue impossible, du fait des inondations provoquées par la crue du fleuve Sénégal.

    Selon Mamadou Mory Diaw, « il n’est pas question que les élèves arrêtent d’aller à l’école à cause de la montée des eaux ».

    Le maire a profité de ce déplacement effectué à bord d’une pirogue pour remettre des denrées alimentaires et un appui financier d’une valeur de onze millions de francs CFA, avec l’apport de son fils, le gardien de but sénégalais Mory Diaw.

    Il a également appelé la diaspora de Matam à venir en aide aux sinistrés de la région.

     »Je lance un appel à nos frères et amis établis à l’étranger, car la région de Matam n’a jamais attendu le soutien de l’État. Les émigrés ont toujours financé la construction d’infrastructures scolaires et sanitaires », a-t-il déclaré.

    Le village de Diamel est entouré par les eaux depuis quelques jours, rendant impraticable l’utilisation du pont le reliant à d’autres localités.

    Des écoles, des maisons et le marché du village sont sous les eaux, selon un responsable des jeunes de Diamel.

    AT/BK/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2024

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 23 octobre 2024

    Dakar, 23 oct (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 23 Octobre 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    A l’entame de sa communication, le Président de la République a remercié les populations des régions de Kédougou et de Tambacounda pour l’accueil chaleureux qu’elles lui ont réservé à l’occasion de sa visite de travail de 48 heures. Il a félicité les Ministres des Forces armées, de l’Intérieur et de la Sécurité publique, de l’Energie, du Pétrole et des Mines, de l’Environnement et de la Transition écologique, les Gouverneurs, Préfets et Sous-préfets, les Présidents de Conseil départemental, les Maires et l’ensemble des Forces de Défense et de Sécurité pour la bonne préparation et le déroulement satisfaisant de la tournée. Il a salué les efforts déployés pour assurer la sécurisation des personnes et des biens, mais également l’application effective sur le terrain de la nouvelle réglementation portant suspension des activités minières à 500 mètres des berges de la Falémé. Par ailleurs, il a rappelé au Gouvernement l’impératif de prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de mettre en œuvre un programme d’urgence de préservation et de restauration des écosystèmes de la Falémé. Pour clore ce chapitre, il a indiqué l’urgence d’un renforcement de la région de Kédougou en infrastructures administratives, économiques, sociales et culturelles de base afin de mieux valoriser le potentiel exceptionnel de cette localité.

    Dans le cadre du suivi de la situation des crues exceptionnelles des fleuves Sénégal et Gambie, le Chef de l’Etat est revenu sur sa visite à Bakel, le samedi 19 octobre 2024, pour manifester la solidarité de la Nation aux populations sinistrées par les crues exceptionnelles du fleuve Sénégal. Il a demandé au Gouvernement, dans l’immédiat, de mettre en œuvre un Programme consolidé de résilience et de solidarité dont la phase d’urgence est dotée d’une enveloppe de huit (8) milliards de fcfa pour apporter une assistance rapide et efficace aux populations sinistrées et déplacées des localités touchées, en particulier dans les départements de Bakel, Podor, Dagana, Matam et Kanel. Il a invité le Premier Ministre à veiller, avec les ministères concernés, à l’exécution des actions préventives et mesures d’accompagnement requises afin d’organiser, sous la supervision et la coordination des autorités administratives, l’assistance adéquate aux populations dans toutes les localités sinistrées.

    Le Président de la République a souligné que l’ampleur des crues appelle à une vigilance permanente de l’Etat et à un sens de l’anticipation sur la problématique du relogement durable des populations ainsi qu’à la réorganisation des activités agricoles, économiques, sociales et scolaires dans les localités impactées par les crues et débordements des fleuves Sénégal et Gambie. Dès lors, les services de l’Etat et les Forces de Défense et de Sécurité, doivent être davantage mobilisés dans les zones fortement touchées comme les villages du « Dandé Maayo » dans la région de Matam et les localités actuellement en mode « alerte précoce » comme la ville de Saint-Louis et les villages des départements de Dagana et Podor.

    Evoquant la campagne électorale pour les élections législatives du 17 novembre 2024 qui s’ouvre le samedi 26 octobre à minuit, le Président de la République a lancé un appel à tous les citoyens et aux acteurs politiques en vue d’un bon déroulement de la campagne électorale dans la paix, le sens des responsabilités et de l’intérêt supérieur de la Nation conformément aux lois et règlements. Il a demandé au Gouvernement de déployer les moyens nécessaires pour le bon déroulement de la campagne électorale et des élections législatives sur l’étendue du territoire national et à l’étranger. A ce propos, il a exhorté le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à accorder une attention particulière au cas spécial des zones sinistrées par les crues.

    Abordant les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à prendre toutes les dispositions en vue de l’accomplissement par tous les ministères et autres secteurs concernés des diligences attendues de la partie sénégalaise en terme de réalisation d’infrastructures sportives, routières, ferroviaires, touristiques et logistiques de qualité.

    Le Président de la République a rappelé au Gouvernement la nécessité d’une bonne maitrise du budget de l’organisation et d’un suivi permanent de l’agenda de réception des infrastructures découlant du cahier de charges validé avec le CIO. Il a demandé au Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, d’engager avec le CNOSS, un programme national et international de sensibilisation des jeunes et acteurs sportifs et culturels tout en veillant à la préparation adéquate de nos jeunes compétiteurs et à la relance du sport scolaire et universitaire. Il a aussi souligné l’impératif d’améliorer le cadre de vie dans les communes et sites d’accueil des compétitions des JOJ.

    Le Chef de l’Etat est revenu sur l’organisation des Etats généraux de l’industrie, du commerce et des PME/PMI et des Etats généraux des transports publics sous la supervision du Premier Ministre, après le lancement réussi de la « Vision Sénégal 2050 ». Il a félicité le Premier Ministre, les Ministres de l’Industrie et du Commerce, des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires pour l’approche consensuelle et le succès notable de ces assises inclusives de concertation sur les problématiques et l’avenir des secteurs indiqués. Il a demandé au Premier Ministre, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, et aux autres Ministres concernés de veiller à la traduction rapide des recommandations validées des Etats généraux organisés.

    Le Chef de l’Etat s’est félicité du rapatriement de nos compatriotes qui vivaient au Liban. Il a salué le rôle déterminant du Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et de ses collaborateurs dans cette opération.

    Enfin, au chapitre de son agenda diplomatique, le Président de la République a informé le Conseil qu’il participera, du 27 au 30 octobre 2024 en Arabie saoudite, au « Forum Future Investment Initiative 2024 » avant d’effectuer, du 31 octobre au 1er novembre 2024, une visite officielle en Türkiye.

    Dans sa communication, le Premier Ministre s’est appesanti sur le dispositif de suivi de l’exécution rigoureuse des mesures d’urgence relatives à la riposte et à l’assistance des populations impactées par les crues des fleuves Sénégal et Gambie, prises à l’issue de la réunion interministérielle consacrée à cette question. Il a rappelé que la coordination de l’exécution des plans d’action sectoriels des différents départements ministériels impliqués a été confiée au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique. À cet égard, il a relevé l’impérieuse nécessité de prendre en charge les préoccupations exprimées par les populations et de lui faire la situation quotidienne en vue de la prise de mesures correctives ou complémentaires le cas échéant.

    Le Premier Ministre a ensuite porté à la connaissance du Conseil l’état d’avancement satisfaisant des travaux du Comité de Commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais à Thiaroye, le 1er décembre 1944, présidé par le Professeur Mamadou Diouf. Les travaux de recherche par l’exploitation des sources primaires et secondaires des archives existantes sont bien avancés pour rétablir la vérité historique sur ce tragique événement. Ils seront complétés par une prochaine mission en France pour approfondir la collecte documentaire. Concernant le programme de commémoration, une démarche inclusive a été adoptée avec l’implication active des collectivités et des acteurs culturels nationaux ainsi que des autres pays africains d’origine des tirailleurs.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

     Le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a fait une communication sur la situation internationale ;

     Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication relative aux inondations suite au débordement des eaux des fleuves Sénégal et Gambie ;

     Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point de la situation hebdomadaire de la gestion des inondations.

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

     Présidence de la République :

    Monsieur Abdoulaye TINE, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion du Patrimoine bâti de l’Etat (SOGEPA-SN), en remplacement de Monsieur El Hadji Seck Ndiaye WADE.

     Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires :

    Monsieur Samba NDIAYE, Ingénieur en génie Civil, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale des Habitations à Loyer modéré (SN-HLM), en remplacement de Monsieur Moustapha FALL ;

    Monsieur Ousseynou FAYE, Architecte urbaniste, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société immobilière du Cap Vert (SICAP)-SA, en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE ;

    Monsieur Ibrahima THIOYE, Administrateur civil principal est nommé Directeur général de la Société d’Aménagement Foncier et de Rénovation urbaine (SAFRU SA), en remplacement de Monsieur Maissa Mahécor DIOUF ;

     Ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique :

    Madame Mané THIAM, Expert-comptable, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale La Poste (SN-LA POSTE) en remplacement de Monsieur Lansana SANO ;

    Monsieur Oumar WATT est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA), en remplacement de Monsieur Diégane SÈNE ;

    Monsieur Sadikh TOP est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Presse sénégalaise (SN-APS), en remplacement de Monsieur Moustapha SAMB ;

     Ministère des Finances et du Budget (MFB) :

    Monsieur Boubacar SOLLY, Docteur en géographie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société de Gestion des Infrastructures publiques dans les Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (SOGIP – SA), en remplacement de Monsieur Meissa Ndao WADE ;

    Madame Ndèye Fatou FALL, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit économique et des affaires, est nommée Président du Conseil d’Administration de la Société nationale de Recouvrement (SNR), en remplacement de Monsieur Pape DIOUF ;

    Monsieur Moustapha Camara, titulaire d’un master 2 en ingénierie des systèmes d’information, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Loterie nationale sénégalaise (LONASE), en remplacement de Monsieur Ciré DIA ;

    Monsieur Sidy FALL, Opérateur économique, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie automobile (FGA), en remplacement de Monsieur Mor Dia THIAM ;

    Monsieur Momath CISSE, Ingénieur statisticien, est nommé Directeur général Adjoint de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), poste vacant ;

    Monsieur Oumar REMY, Expert en Commerce international, est nommé Président du Conseil d’Administration du Fonds de Garantie des Investissements prioritaires (FONGIP), en remplacement de Monsieur Oumar NDOYE ;

     Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :

    Monsieur Laurent SINA, Consultant en système de management qualité, est nommé Président du Conseil d’Administration du Laboratoire national de référence dans le domaine du Bâtiment et des Travaux publics (LNR-BTP) (ex CEREEQ-SA), en remplacement de Monsieur Dame DIOP ;

    Monsieur Youssoupha CISS, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Les Autoroutes du Sénégal (SN-LAS), en remplacement de Madame Ndèye Saly Diop DIENG ;

     Ministère de la Santé et de l’Action sociale :

    Monsieur Mamadou SANE, titulaire d’un doctorat en Pharmacie, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA), en remplacement de Madame Aïssatou Mbéne Lo NGOM ;

     Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :

    Monsieur Famara MANÉ, Enseignant, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société d’Aménagement agricole des Grandes Vallées rizicoles (SODAGRI), en remplacement de Monsieur Cherif SABALY.

     Ministère de la Famille et des Solidarités :

    Madame Mame Mbissine NDIAYE, Technicienne Supérieure en commerce international, est nommée Président du Conseil d’Administration de l’Office national des Pupilles de la Nation (ONPN), en remplacement de Monsieur Abdou Aziz NDIAYE.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle, Porte-Parole du Gouvernement

    Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-AUTRICHE-ENVIRONNEMENT / Transition agroécologique : une ONG autrichienne vient en aide à la commune de Gandiaye

    SENEGAL-AUTRICHE-ENVIRONNEMENT / Transition agroécologique : une ONG autrichienne vient en aide à la commune de Gandiaye

    Gandiaye, 23 oct (APS) – La commune de Gandiaye (centre) et Horizon 3000, une organisation non gouvernementale (ONG) autrichienne, mettent en œuvre un projet d’appui à la transition agroécologique, dans cette collectivité territoriale sénégalaise.

    Une délégation venue de Vienne, la capitale d’Autriche, et des responsables de la section sénégalaise de cette ONG ont séjourné mercredi à Gandiaye pour s’enquérir du niveau d’exécution du projet.

    La capitale autrichienne est le principal contributeur financier de ce projet également mis en œuvre dans la commune de Thiomby, située près de Gandiaye.

    ‘’Il s’agit d’expérimenter des aires de maraîchage biologique, avec des groupements de femmes, dans les communes de Thiomby et de Gandiaye’’, a expliqué Pape Songdé Diop, le maire de Gandiaye.

    Son ambition est de transformer les contraintes agroécologiques de sa municipalité en opportunités, a-t-il dit.

    La visite des partenaires du projet a permis d’évaluer ce qui a été fait jusque-là, selon les Autrichiens et leurs partenaires locaux.

    ‘’Cette initiative a été bien accueillie parce que c’est un projet qui entre à la fois dans le cadre de l’autonomisation des femmes et de la souveraineté alimentaire locale’’, a assuré M. Diop.

    Les communes de Gandiaye et de Thiomby mettent en œuvre des initiatives de souveraineté alimentaire depuis deux ans, selon lui.

    Soixante-six femmes de Gandiaye exploitent quatre champs maraîchers, qui commencent à être rentables, a affirmé Pape Songdé Diop.

    Il signale que ‘’ce projet est composé de plusieurs volets, dont la formation en techniques de production de compost à partir des déchets organiques collectés dans la commune’’.

    Un volet recherche-développement, avec des aires d’expérimentation de plusieurs variétés de semences, notamment d’arachide, est inclus dans le projet.

    Les semences sont certifiées par l’Institut sénégalais de recherches agricoles, selon M. Diop.

    Il promet que ‘’Gandiaye va lancer sa zone économique verte, qui sera centrée autour de la valorisation des déchets, avec comme projet phare l’agroécologie, la production de plastique pour le mobilier urbain, la potabilisation de l’eau, etc.’’

    Yasmin Thomas, d’Horizon 3000, assure que cette initiative sera élargie à d’autres collectivités territoriales sénégalaises, à la suite de son évaluation.

    ‘’Nous allons procéder à son évaluation, avec toutes les parties prenantes, pour voir ce qui a bien marché et ce qui n’a pas marché. Nous verrons ensuite s’il y a d’autres opportunités et d’autres appels à projets à lancer par la ville de Vienne ou d’autres partenaires. À partir de ce moment-là, nous verrons la suite à donner à ce projet’’, a-t-elle dit.

    ADE/ASG/ESF

  • SENEGAL-AFRIQUE-INNOVATION / Forum Galien : une tribune pour de jeunes chercheurs en quête d’investisseurs

    SENEGAL-AFRIQUE-INNOVATION / Forum Galien : une tribune pour de jeunes chercheurs en quête d’investisseurs

    Dakar, 23 oct (APS) – De jeunes chercheurs venus de plusieurs pays africains ont présenté mercredi, lors de 7ᵉ édition du Forum Galien Afrique, des projets innovateurs visant à améliorer la pratique de la santé, la gestion des filles en milieu scolaire ou encore la production agricole à travers la conservation des fruits et légumes.

    u Bénin, de Madagascar, d’Ouganda, du Niger et du Sénégal

    Première au pupitre, la jeune informaticienne malgache Anjara Rakotozanabola a présenté, au nom d’une équipe de cinq jeunes chercheurs, une innovation destinée à faciliter la conservation des fruits et légumes.

    Elle a cité des statistiques selon lesquelles seulement 47% des fruits et légumes arrivent dans l’assiette du consommateur, alors que le reste pourrit sur les lieux de production.

    Les paysans écoulent aussi leurs produits à bas prix faute de pouvoir les conserver plus longtemps, a-t-elle justifié.

    Ces jeunes diplômés en informatique ont créé Vata, une application intelligente et écoresponsable qui permet de conserver dix fois plus longtemps les fruits et légumes. Le dispositif fonctionne à partir de principes thermodynamiques inspirés des frigos du désert.

    Concrètement, c’est l’évaporation de l’eau à l’intérieur du dispositif qui permet d’avoir une température idéale pour conserver les fruits et légumes entre 6 et 10 degrés Celsius.

    Au Bénin, des étudiants de l’université Agbovo ont mis en place une innovation, à travers un projet de transformation de 250 tonnes de déchets en 50 tonnes d’engrais par mois.

     »On obtient d’abord un produit fertilisant pour améliorer les rendements des sols et nourrir les plantes, mais également un autre produit secondaire comme aliment de volaille et pour la pisciculture », a expliqué l’un des membres de l’équipe, Noël Obognon.

    Le projet béninois « Agro Eco Services » cherche investisseurs pour une plus grande capacité de transformation des déchets au Bénin et dans la sous-région.

    Samba Thioub du Sénégal a présenté le projet « Sotilma », une application pour gérer l’arrosage des champs à distance sans besoin d’électricité.

    Le dispositif, mis en place début septembre 2024 avec quelques prototypes, est « déjà en rupture de stock » auprès de quelques producteurs.

    Dans ce cas également, un appel aux investisseurs a été lancé pour la fabrication d’un plus grand nombre de prototypes pour faciliter l’arrosage automatique et à distance.

    La Nigérienne Djamila Boubacar Sahabi, fermant le ballet des présentations, a partagé avec le forum le projet « Nissa Pad », qui porte sur la fabrication de serviettes hygiéniques réutilisables pour les filles, surtout pour les filles en milieu scolaire qui peinent parfois à en disposer pendant la survenue de leurs menstrues à l’école.

    « Nissa Pad » est une application intuitive pour  »fournir des informations éducatives sur la santé menstruelle, les astuces pratiques pour une gestion hygiénique, l’accès à des produits hygiéniques abordables ».

    L’application est une solution numérique  »pour briser les tabous et autonomiser les filles et les femmes à la santé menstruelle », a expliqué Djamila Boubacar Souhabi.

    L’application mise en place permet de commander les serviettes avec un service de livraison rapide dans tous les établissements scolaires de la ville de Niamey.

    Il comprend un dispositif permettant de payer après livraison. Les cinq serviettes peuvent couvrir l’année scolaire pour un coût de 4000 francs CFA, l’unité étant vendue à 1000 francs.

    « Des mères éducatrices sont mises à contribution pour discuter avec les filles dans tous les établissements scolaires afin de les sensibiliser et de leur apporter cette facilitation », a expliqué Djamila Boubacar Souhabi.

    Les présentations qui ont suscité des interpellations sur leur coût, leur viabilité économique, mais surtout leur incidence sur la santé, le développement de l’agriculture et les défis climatiques.

    Au terme du forum, les trois meilleures innovations seront primées avec possibilité de financement et de mise à l’échelle de partenaires du Forum Galien qui promeut l’innovation et l’excellence depuis 2018.

    Ouvert mardi à Dakar, le forum sera clôturé vendredi par le Premier ministre, Ousmane Sonko. Il est axé porte sur le thème « Actions sanitaires et communautaires face aux crises climatiques et environnementales en Afrique ».

    ADL/ASG/BK