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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Saint-Louis : le gouverneur loue les réalisations du SERRP pour sécuriser les populations de la Langue de Barbarie

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Saint-Louis : le gouverneur loue les réalisations du SERRP pour sécuriser les populations de la Langue de Barbarie

    Saint-Louis, 4 fév (APS) – Le gouverneur de la région de Saint-Louis a loué le travail de l’Agence de développement municipal (ADM) à travers le Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (SERRP) pour sécuriser les populations de la Langue de Barbarie impactées par les inondations et l’avancée de la mer.

    ‘’Je voudrais d’abord remercier le directeur général de l’Agence de développement municipal (ADM) ainsi que ses équipes et le féliciter pour le travail accompli dan le cadre de ce projet de résilience des populations de la ville de Saint-Louis, de la Langue de Barbarie’’, a notamment déclaré Al Hassan Sall.

    Il ouvrait ce mardi l’atelier régional d’informations et de partage sur la mise en œuvre du SERRP et la définition d’une feuille de route commune des parties prenantes.

    L’objectif est de mettre à niveau les nouvelles autorités administratives pour une bonne compréhension des défis environnementaux de la ville de Saint-Louis et du niveau d’exécution du SERRP.

    Le gouverneur Sall a déclaré qu »’à travers ce projet, les autorités ont exprimé leur volonté de veiller sur la sécurité de nos concitoyens menacés par l’avancée de la mer et les inondations,  en les déplaçant. »

    ‘’La plupart d’entre ces concitoyens sont déplacés dans des conditions confortables qui leur permettent de garder leur dignité par la réalisation d’habitations en dur pour un logement définitif’’, a salué le gouverneur.

     »Ces dispositions ont été prises pour sécuriser les populations de la Langue de Barbarie et les préserver des conséquences de l’avancée de la mer. Ainsi tous, les équipements collectifs nécessaires sont prévus pour arriver à cet objectif », a ajouté M. Sall.

    Des problèmes ont dû se poser mais il a fallu échanger et partager sur ces difficultés et maîtriser les contraintes, a dit M. Sall, insistant sur le caractère ambitieux de ce projet.

    Le directeur général de l’ADM, Dr Mahmoud Diop, a expliqué que cet atelier organisé quasiment à la fin du SERRP a pour ambition de permettre aux parties prenantes de discuter sur la durabilité et les résultats.

    Il s’agit, précise-t-il, de définir ensemble comment achever ce projet et placer Saint-Louis dans la durabilité en perspective de l’instauration des pôles territoires.

    Le SERRP a été mis en place par l’ADM pour une durée de 7 ans (2018-2025). Financé par la Banque mondiale à hauteur de 93 millions d’euros, il a pour ambition de reloger les populations de la langue de barbarie menacées par les inondations et l’avancée de la mer.

    Cet atelier de deux jours sera marqué aussi par une descente sur le terrain pour une appréciation exacte des réalisations du SERRP.

    AMD/OID/AB

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE-COLLECTIVITE / Gaya : la situation hydraulique est ‘’extrêmement alarmante’’, selon l’UNAFOR

    SENEGAL-HYDRAULIQUE-COLLECTIVITE / Gaya : la situation hydraulique est ‘’extrêmement alarmante’’, selon l’UNAFOR

    Gaya, 4 fév (APS) – Le président de l’Union nationale des usagers des forages ruraux (UNAFOR), Modou Diouf, a déclaré, mardi que la situation hydraulique, liée au manque d’eau auquel sont confrontées les populations de Gaya, une commune située dans le département de Dagana (nord), depuis plusieurs mois,  »est extrêmement alarmante ».

     »La situation hydraulique à Gaya est extrêmement alarmante. Les populations peinent toujours à accéder à l’eau potable. Elles nous ont confirmé qu’elles consomment une eau impropre, source de maladies. C’est une situation que nous déplorons’’, a-t-il dit lors d’une rencontre avec des membres de l’UNAFOR de Gaya.

    Modou Diouf a saisi cette occasion pour décrier la hausse constatée des factures d’eau et la ‘’mauvaise gestion’’ des sociétés chargées de l’exploitation hydraulique dans cette commune.

    Selon lui, il est ‘’paradoxal que les factures d’eau sont plus chères ici qu’à Dakar et dans les autres grandes villes du pays, alors que les populations de Gaya vivent à quelques mètres du fleuve Sénégal ».

    Le président de l’UNAFOR appelle ainsi les autorités étatiques, les sociétés chargées de l’exploitation de l’eau et les responsables de gestion des forages ruraux  »à trouver rapidement des solutions définitives pour résoudre ce problème’’.

    Le porte-parole des consuméristes de Gaya, Cheikh Tidiane Fall, a, de son côté, signalé le manque d’eau potable dans leur commune, ‘’à l’origine de plusieurs maladies, comme la diarrhée’’, ‘’une réalité certifiée, selon lui, par l’Infirmier chef de poste.

    ‘’De nombreux rassemblements ont été organisés pour alerter les autorités sur le problème d’accès à l’eau potable dans notre localité, mais, jusque-là, aucune solution n’a été trouvée’’, a-t-il Cheikh Tidiane Fall.

    OG/AT/SBS/AB/ABB

  • SENEGAL-AGRICULTURE-ANALYSE / L’agriculture biologique, une alternative pour booster la production

    SENEGAL-AGRICULTURE-ANALYSE / L’agriculture biologique, une alternative pour booster la production

    Kaolack, 4 fév (APS) – Les paysans et autres producteurs de la région de Kaolack estiment qu’il faut aller vers une agriculture biologique pour booster la production et atteindre la souveraineté alimentaire.

     »Les produits chimiques qui sont, le plus souvent, utilisés dans notre agriculture, constituent, non seulement, un danger pour la santé des populations, mais aussi pour la fertilité des sols’’, a signalé Abdoulaye Seck Wilane, un producteur agricole dans le département de Nioro du Rip.

    Selon lui, dans sa politique de développement agricole, l’État du Sénégal doit trouver des stratégies allant dans le sens de mettre en valeur une agriculture biologique.

    Cheikh Ahmed Tidiane Thiam est du même avis, expliquant que l’agriculture biologique a fini de faire ses preuves dans beaucoup de pays dont le développement est basé sur l’agriculture.

    Le président du Cadre de concertation des producteurs agricoles (CCPA) est favorable, pour sa part, à une transition vers l’agroécologie pour avoir une production et de très bons rendements agricoles.

     »Avec cette tendance vers la préservation de la biodiversité, il faut vraiment tendre vers l’agroécologie qui veut qu’on utilise moins d’engrais chimiques et moins de pesticides pour booster la production, augmenter les rendements agricoles et permettre aux générations futures de trouver des terres fertiles, avec une bonne biodiversité’’, a-t-il dit.

    Selon lui, la tendance mondiale, aujourd’hui, c’est la promotion d’une agriculture biologique et non de promouvoir ’’l’utilisation abusive’’ des pesticides chimiques, des engrais qui, à l’en croire, ont causé du tort aux pays et aux sols des régions de Louga (nord) et Kaolack (centre), lessivant l’essentiel des terres cultivables. Il s’agit de mettre en valeur les engrais organiques, d’autant plus que les terres sénégalaises ne sont pas extensibles.

    Pour Ibrahima Thiam, chargé des revendications du Syndicat national des cultivateurs, maraîchers et éleveurs du Sénégal (SCEMS) affilié à la Confédération syndicale autonome (CSA), l’agriculture sénégalaise a rencontré, cette année, beaucoup de difficultés dont le faible rendement des productions agricoles, particulièrement pour l’arachide.

     »Certes, il a plu abondamment cette année, mais les rendements n’ont pas suivi. Certains accusent la mauvaise qualité des semences et les engrais, moi je ne peux pas dire quelle est la véritable cause de cette situation qui a fait que, malgré les efforts des cultivateurs, les résultats attendus ne sont pas au rendez-vous’’, a-t-il déploré.

    M. Thiam dit ne pas comprendre qu’avec le faible rendement des cultures arachidières, les producteurs sont obligés de vendre leurs productions à la SONACOS, alors que les opérateurs privés stockeurs restent devoir de l’argent aux producteurs.

     »Cette situation, avec le prix plancher de 305 francs CFA fixé par le gouvernement, fragilise le producteur qui, pour commercialiser son produit et avoir de l’argent pour prendre en charge ses besoins et ceux de sa famille, est obligé de vendre vils prix ses graines d’arachide à des commerçants’’, a-t-il regretté.

    Ibrahima Thiam, producteur dans la commune de Keur Madiabel, dit avoir semé plus de 1,119 tonne d’arachide sur une superficie de près de 15 hectares, mais n’a récolté que 350 kilogrammes d’arachide seulement.

     »Quand les nouvelles autorités ont fixé un nouveau prix au producteur, on avait beaucoup d’espoir mais, au final, c’est une déception. Parce qu’au moment de vendre nos maigres productions, nous avons été obligés de faire face à des bandits économiques qui sont au cœur de la commercialisation. C’est la SONACOS qui est la cause principale de nos problèmes’’, s’est-il indigné.

    Il affirme que cette présente campagne de commercialisation de l’arachide n’est pas du goût des producteurs agricoles, puisque des personnes véreuses font le tour des villages et autres marchés hebdomadaires pour s’approvisionner en graines d’arachide.

    Plaidoyer pour une ‘’démarche participative et inclusive’’

     »Nous demandons aux autorités d’ouvrir les frontières pour permettre l’exportation de l’arachide. Que l’État sache que la famine va s’installer dans le monde rural si cette situation perdure, parce que les producteurs d’arachide sont faibles, les paysans ne disposent que du mil, du maïs et des fanes d’arachide’’, a dit Ibrahima Thiam qui invite l’État à prévoir des vivres de soudure.

    Il affirme que la présence des Chinois dans le processus de commercialisation des graines d’arachide avait toujours été au grand bonheur des producteurs, parce que le kilogramme dépassait plus de 500 francs CFA.

    Mais, ajoute-t-il, la fermeture des frontières à l’exportation de l’arachide ne fait qu’appauvrir le monde rural.

     »Les opérateurs privés stockeurs vivent des subventions de l’État, en exploitant ‘’impitoyablement’’ les producteurs, alors qu’avec les Chinois, ils croisent les doigts, parce que le prix au producteur est valorisé au grand bonheur des acteurs agricoles’’, a signalé le syndicaliste du secteur agricole.

    Il invite les pouvoirs publics, particulièrement le gouvernement à travers le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage à adopter une ‘’démarche participative et inclusive’’ afin d’écouter ‘’tous les sons de cloche agricole’’.

     »Mettre à la disposition d’un politicien ou d’un homme affaire plus de 100 tonnes de semences et d’engrais, ainsi que des subventions et autres intrants agricoles et laisser en rade les véritables ayants droit, est une véritable perte pour l’État du Sénégal, parce que c’est au détriment des véritables acteurs qui ne vivent que pour et par les activités agricoles’’, a-t-il fait observer.

    Le gouvernement, à son avis, doit ouvrir de grandes concertations agricoles avec les vrais acteurs pour essayer de trouver des solutions aux problèmes du secteur agricole, ‘’parce que les rapports qui sont présentés à l’État ne reflètent pas souvent la réalité. Dans le Saloum, il n’y a pas d’arachide, les rendements sont très faibles’’.

     »C’est certainement parce qu’il n’y a pas de semences certifiées dans ce pays, il n’y a que des semences écrémées. Il faut aller vers le renouvellement du capital semencier’’, a-t-il indiqué.
    Tout en estimant que ‘’le kilogramme devrait pouvoir être vendu à, au moins, 500 francs CFA ou plus, parce que j’avais même proposé entre 1000 et 1250 francs CFA le kilogramme d’arachide’’.

     »Nous fondions beaucoup d’espoir sur le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, un fils de paysan, qui connait bien le secteur agricole. Il doit faire en sorte que les véritables agriculteurs soient identifiés, au lieu d’écouter les acteurs de l’agro-business qui ne sont là que pour leurs propres profits économiques’’, a martelé Thiam.

    Le chef de l’État, d’après lui, doit avoir une ‘’bonne visibilité’’ du secteur et des acteurs du monde agricole pour pouvoir faire, avec son gouvernement, une ‘’meilleure planification’’ des politiques agricoles telles que préconisées par le nouveau référentiel des politiques publiques ‘’Vision Sénégal 2050’’.

     »On ne peut guérir un malade si on ne connait pas la maladie dont il souffre. Parce que, jusqu’ici, pour la plupart des rencontres, on n’appelle pas les véritables acteurs. Et si ces derniers usent de toutes sortes de subterfuges pour être présents, on ne leur donne pas la parole pour pouvoir faire entendre la voix des paysans et du monde rural’’, a souligné ce producteur agricole du département de Nioro du Rip.

    Les tentatives de rencontrer un responsable de l’usine de la SONACOS de Lyndiane sont restées vaines, de même, qu’un entretien avec le responsable intérimaire de la Direction régionale du développement rural (DRDR) de Kaolack, Samba Gaye, et du président du Collectif des producteurs et exportateurs de graines d’arachide (COPEGA), Habib Thiam, malgré nos multiples et incessantes interpellations physiques et téléphoniques.

    ADE/ADC/ASB/MTH/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DIVERS / Forêt classée de Mbao : des individus interpellés en possession de chanvre indien

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-DIVERS / Forêt classée de Mbao : des individus interpellés en possession de chanvre indien

    Dakar, 3 fév (APS) – Des agents des eaux et forêts du secteur de Pikine ont appréhendé six individus en possession de 39 cornets de chanvre indien dans la forêt classée de Mbao, a appris l’APS, lundi, auprès du capitaine Antoine Thiao, responsable dudit secteur.

    ‘’Ces six individus ont été interpellés lors d’une grande opération de patrouille dénommée +delta+’’, a précisé M. Thiao, par ailleurs responsable des opérations du plan d’aménagement de la forêt classée de Mbao.

    Il a expliqué que cette opération entre dans le cadre de la lutte contre la présence de malfrats dans la forêt classée de Mbao.

    Outre de la drogue, ils avaient par devers eux trois coupecoupes, une paire de ciseaux, une hache, sept téléphones portables, deux parfums et un produit cosmétique, a signalé le capitaine Thiao.

    Le chef du secteur des eaux et forêts de Pikine a indiqué que les individus interpellés ont été tous mis à la disposition du commissariat de Zac Mbao, dans la commune de Mbao, sous la supervision du procureur du tribunal de grande instance de Pikine /Guédiawaye.

    AB/OID/ASB

  • SENEGAL-AVIATION-ENERGIE / Etude de faisabilité des carburants d’aviation durables: le Sénégal sélectionné parmi dix Etats membres de l’OACI

    SENEGAL-AVIATION-ENERGIE / Etude de faisabilité des carburants d’aviation durables: le Sénégal sélectionné parmi dix Etats membres de l’OACI

    Dakar, 3 fév (APS) – Le Sénégal a été sélectionné parmi dix Etats membres de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) pour une étude de faisabilité de la production de carburants d’aviation durables (SAF) en 2026, a-t-on appris lundi de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM).

    Pour préparer ‘’les prochaines étapes de la production de carburants éligibles au Programme de compensation et de réduction des émissions de carbone pour l’aviation internationale (CORSIA), notamment les SAF, un atelier régional pour sensibiliser toutes les parties prenantes, se tient, les 03 et 04 février, à la Direction générale de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM), point focal CORSIA au Sénégal’’, indique un communiqué transmis à l’APS.

    La même source souligne que  »plusieurs entités, comme les ministères des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de l’Environnement et de la Transition écologique, des Energies, du Pétrole et des Mines, ainsi que les compagnies aériennes nationales et les gestionnaires d’aéroports comme LAS (Limak-Aibd-Summa) et AIBD SA ou encore la société de manutention de carburants aviation (SMCADY) et la société de handling 2AS, participent à la rencontre en présentiel et en ligne’’.

    Elle ajoute qu’une délégation venue du Togo, composée de représentants de l’Agence nationale de l’Aviation civile du Togo, de la Direction des hydrocarbures et du ministère de l’Environnement de ce pays, participe également aux travaux.

    Selon le communiqué, ‘’le Directeur général de l’ANACIM, Dr Diaga Basse, a rappelé qu’en 2019, l’aviation civile  »représentait environ 2 % des émissions mondiales de CO2′ »‘.

    ‘’Ce pourcentage, a-t-il déclaré, devrait évoluer dans les années à venir avec l’augmentation du trafic aérien’’, tandis que ‘’les SAF peuvent permettre une réduction significative jusqu’à 80% des émissions de CO2 sur leur cycle de vie complet, s’ils respectent les critères de durabilité, contrairement aux carburants fossiles traditionnels’’.  

    Ouvert lundi à Dakar, l’atelier qui prend fin mardi, se tient dans le cadre du Programme de renforcement des capacités pour l’atténuation des émissions de CO2 de l’aviation internationale en Afrique et dans les Caraïbes, financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (EASA).

    AB/SBS/OID/ASB

  • SENEGAL-MAURITANIE-BIODIVERSITE / Saint-Louis : la recherche, troisième fonction d’une réserve de biosphère au menu d’un atelier scientifique

    SENEGAL-MAURITANIE-BIODIVERSITE / Saint-Louis : la recherche, troisième fonction d’une réserve de biosphère au menu d’un atelier scientifique

    Saint-Louis, 3 fév (APS) – Le Centre d’excellence africain en mathématiques, informatique et TIC (CEA–MITIC) de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, a abrité lundi, un atelier scientifique sur la recherche, troisième fonction d’une réserve de biosphère.

    Cette activité s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 2e édition des journées de la réserve de biosphère transfrontalière du delta du fleuve Sénégal (RBTDS), partagée entre le Sénégal et la Mauritanie.

    Elle a été organisée au lendemain de la Journée mondiale des zones humides, célébrée ce dimanche sur le thème:  »Protéger les zones humides pour notre avenir commun ».

     »Nous sommes réunis aujourd’hui à l’université Gaston Berger, pour discuter de sciences, d’enjeux climatiques, environnementaux, socio-économiques autour de la Réserve de biosphère transfrontière du delta du fleuve Sénégal (RBTDS), qui est un complexe écologique entre deux pays », a déclaré le colonel Ibrahima Guèye, directeur des Parcs nationaux du Sénégal (DPN).

    “C’est pourquoi, nous utilisons le terme transfrontière, c’est-à-dire une entité qui ignore les frontières », a-t-il expliqué, en marge de la cérémonie d’ouverture de cet atelier.

    Des agents du Parc national du Diawling (PND) et des représentants du ministère de l’Environnement et du Développement durable de la Mauritanie ont participé à cette journée de réflexion.

     »Et nous sommes en coopération, dans le cadre de cette réserve de biosphère autour de l’animation de trois fonctions. La fonction de conservation, la fonction de développement et la fonction de recherche », a-t-il fait savoir.

    Daf Sehla Daf, directeur du Parc national du Diawling (PND) en Mauritanie a, de son côté, magnifié la tenue de cette activité dédiée à la troisième fonction de cette réserve de biosphère.

    A l’occasion de cet atelier, plusieurs thématiques notamment, la conservation de la biodiversité et la restauration des écosystèmes, l’exploitation agricole et minéralière, ont été abordées par des experts.

    CGD/AMD/SBS/ASB/AB

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Dépollution de la Falémé: le préfet de Bakel appelle à une synergie d’actions des parties prenantes

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Dépollution de la Falémé: le préfet de Bakel appelle à une synergie d’actions des parties prenantes

    Bakel, 3 fév (APS)-Le préfet du département de Bakel (est), Daouda Sène, a appelé lundi les associations et structures qui s’activent pour la dépollution de la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal, à une synergie d’actions pour arriver à des résultats probants.

    « La synergie des efforts sera extrêmement importante. Il y a généralement plusieurs acteurs qui agissent dans ce domaine mais, si nous agissons de façon dispersée, on fera moins de résultats », a déclaré M. Sène.

    L’autorité administrative locale s’exprimait lors de la cérémonie d’ouverture du bureau de l’organisation non gouvernementale (ONG) International Budget Partnership (IBP Sénégal), dont la mission principale est de soutenir les populations impactées par les activités d’orpaillage.

    « S’il y a une coordination, une synergie des actions de tous les acteurs, en faisant des tirs groupés avec des objectifs précis et communs à toutes les entités, on pourra arriver à des résultats probants », a-t-il réitéré. 

    Le préfet de Bakel s’est réjoui de « l’intérêt » de l’ONG IBP Sénégal pour appuyer les actions de l’État du Sénégal dans la lutte contre la dépollution de la Falémé.

    « Il y a déjà un existant. Reste maintenant à voire comment concilier la préservation de l’environnement en  sécurisant les populations et les protéger de l’exploitation. Toute notre action doit s’orienter dans cette direction »,  a dit Daouda Sène.

    Prenant la parole, Djibril Badiane, le chargé des programmes d’IBP a ouvert un  bureau régional après plusieurs initiatives en faveur des communautés impactées par les problèmes de la Falémé, et en étroite collaboration avec l’État du Sénégal.

    Ce bureau, selon lui, confirme leur engagement national à soutenir rigoureusement les groupes vulnérables.

    Il a invité les partenaires au développement à conjuguer leurs efforts et à optimiser leurs interventions pour mieux défendre les causes des populations riveraines de la Falémé.

    Il a en outre indiqué qu’à travers son plan d’actions pour Bakel, l’ONG IBP va  appuyer les efforts étatiques et sensibiliser les parties prenantes à s’approprier  les initiatives lancées dans ce sens. 

    AND/ABD/AB/ABB/SBS

  • SENEGAL- SOCIETE- ENVIRONMENT / Louga: Ousmane Sonko plante un arbre à la Gouvernance et rend visite aux familles religieuses

    SENEGAL- SOCIETE- ENVIRONMENT / Louga: Ousmane Sonko plante un arbre à la Gouvernance et rend visite aux familles religieuses

    Louga, 2 fév (APS) – Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a planté un arbre, dimanche, dans l’enceinte de la gouvernance de Louga avant de rencontrer plusieurs guides religieux de la ville.

    A Louga, dans le cadre de la journée du nettoiement, le chef du gouvernement a rendu une visite de courtoisie à plusieurs figures religieuses notamment les khalifes généraux de Keur Mame Cheikh Mbaye, Keur Serigne Abass Sall et Keur Hady Diop.

    Ces rencontres s’inscrivent dans une tradition de dialogue entre les autorités étatiques et les chefs religieux, des piliers essentiels de la cohésion sociale au Sénégal.

    Keur serigne HADY diop

    DS/OID

  • SENEGAL-ECOSYSTEME-CONSERVATION / Parc forestier et zoologique de Hann : un sanctuaire de la biodiversité au cœur de Dakar en quête de renaissance

    SENEGAL-ECOSYSTEME-CONSERVATION / Parc forestier et zoologique de Hann : un sanctuaire de la biodiversité au cœur de Dakar en quête de renaissance

    Par Abdoulaye Badji

    Dakar, 2 fév (APS) – Le parc forestier et zoologique de Hann, un sanctuaire de la biodiversité situé en plein cœur de Dakar, la capitale sénégalaise, accueille au quotidien un public divers d’enfants et d’adultes venus d’horizons divers  pour y mener des activités de loisirs, sportives, récréatives ou de ballades au milieu des écosystèmes.

    Une enquête sur la fréquentation des usagers du parc, menée en septembre 2024 par deux étudiantes stagiaires de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (l’ISEP) de Bignona, révèle que les enfants de 0 à 18 ans qui fréquentent le parc représentent 13, 45%. 

    La tranche d’âge de 18 à 64 ans constitue 81, 82% des visiteurs et les plus de 64 ans représentent 4,73%,  indique un document dont l’APS a obtenu copie auprès de la direction des parcs forestier et zoologique de Hann.

    L’étude précise que 26% de ces visiteurs viennent au parc pour faire des ballades, 21% pour visiter le zoo, 15% pour contempler la nature, 14% en quête de tranquillité, 9% pour faire du sport, 8% pour pique-niquer, 5% pour visiter le jardin botanique. Les campeurs font 2%.

    Ces données illustrent bien la place et l’importance qu’occupe cet écosystème dans la vie des populations. Il assure ainsi une fonction récréative mais aussi écologique, et surtout de conservation de la biodiversité floristique et faunique. 

    Il remplit également une vocation socio-éducative, culturelle et économique.

    Créé en 1903, sous la forme d’un jardin public relevant du service de l’agriculture par le gouverneur d’Afrique occidentale française (AOF), Martial Henri Merlin, cet écosystème a été classé parc forestier et zoologique, le 29 août 1941.

    Après la période coloniale, l’Etat du Sénégal a confié à partir de 1974, la conservation de la richesse floristique et faunique du parc forestier et zoologique à la Direction des eaux, forêts, chasses et de la conservation des sols, qui mettra en place dans cette dynamique, la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann.

    Le parc s’étend sur une superficie de 50 hectares, sur un périmètre bien sécurisé contre la pression foncière et l’urbanisation galopante à Dakar, avec une clôture en mur.

    Le parc forestier et zoologique de Hann est constitué d’un zoo, d’une formation forestière naturelle, d’un plan d’eau (lac) qui joue un rôle important dans la rétention des eaux pluviales et l’atténuation de risques d’inondation dans la zone. Il sert aussi de cadre de vie à des oiseaux d’eau.

    Le parc abrite également un Centre d’éducation environnementale avec un jardin ethnobotanique éducatif qui sert de cadre de recherche scientifique aux institutions et organismes comme l’UCAD, l’ISRA/DRPF, l’IRD, l’EISMV, dans l’amélioration des connaissances sur les végétaux et de la faune. Des écoles de formation y envoient aussi leurs élèves et étudiants pour des stages de formation.

    Le jardin ethnobotanique joue ainsi un rôle très important dans la valorisation des plantes.

    La Direction des parcs forestier et zoologique, a d’autre part, autorisé des partenaires privés à s’installer dans le parc pour offrir des services attractifs (aires de jeux, ballades, détente) aux visiteurs, sur la base de protocoles signés.

    Aujourd’hui, le parc est confronté à une mortalité élevée d’espèces forestières, une baisse des effectifs et vieillissement des animaux en captivité du zoo, à des problèmes d’inondation et dégradation de ses installations et équipements. 

    Des cages de captivité vétustes

    Des problèmes qui ont poussé la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann à initier des politiques de sauvegarde des écosystèmes tout en s’ouvrant vers des partenaires privés pour améliorer l’attractivité et l’animation interne, dans un contexte marqué par une insuffisance chronique du  budget de fonctionnement alloué par l’Etat.

    Le parc zoologique, un des grands points d’attraction, s’étend sur 7 hectares dont 4 aménagés. Il abrite 237 animaux en captivité dans de bonnes conditions sécuritaires.

    Les pensionnaires en captivité sont composés entre autres de lions, de crocodiles, de chimpanzés, d’hyènes tachetées et rayées, de typhons de séba, d’antilopes, phacochères, des singes (…). Ces animaux à nourrir et soigner sont répartis dans des cages, volières et enclos, séparés par des allées en pavé pour faciliter les déplacements des visiteurs, à l’intérieur du zoo.

    L’axe principal qui relie l’entrée principale du zoo au bâtiment abritant le service administratif des agents du parc, situé au fond du parc zoologique, est aménagé de part et d’autre, avec des plantes, des fleurs, des bancs publics et un jet d’eau au niveau d’un rond-point.

    Sur la partie droite de cet axe, se trouve après l’entrée du zoo, la mare aux crocodiles. Des cages abritant deux hyènes rayées, des singes rouges, des babouins viennent meubler un décor qui rappelle la jungle. Tout à fait au fond du zoo, près du bâtiment administratif, se trouvent les lions dans des cages bien sécurisées, sous la vigilance des gardes.

    Major Amacoumba Mbodj, responsable du parc zoologique de Hann .

    Sur place, le major Amacoumba Mbodj, responsable du parc zoologique de Hann, supervise en compagnie de ses hommes, la préparation de la ration alimentaire des singes. Le menu du jour est composé de fruits, de pains de farine et légumes.

    ‘’S’agissant de l’alimentation des six lions du zoo dont quatre mâles et deux femelles, nous avons un fournisseur qui nous livre des ânes et des chevaux bien portants, qu’on abat pour l’alimentation des carnivores », a expliqué le responsable du zoo de Hann.

     »Auparavant, un diagnostic est fait sur la qualité de la viande avant de la donner aux lions’’, a-t-il précisé, debout à côté de la cage en grille métallique renforcée des lions.

    Présentant +Matar+, nom donné à un des deux lions, il a souligné qu’il est l’unique survivant d’une lionne venue du Maroc et qui avait mis bas quatre lionceaux dont les trois sont morts. ’’Ce lion assez connu des visiteurs a aujourd’hui 15 ans et 17 ans pour le plus âgé du groupe des félins’’, a-t-il indiqué.

    Le major a souligné qu’un lion dans la nature peut vivre jusqu’à 22 ans au minimum, si les conditions sont réunies. ‘’En captivité, leur espérance de vie, peut dépasser 22 ans. Ici, le lion le plus vieux a 17 ans’’, a-t-il ajouté.

    Concernant toujours l’alimentation des carnivores, il a signalé l’existence d’un cheptel de quatre hyènes tachetées et rayées  et d’un vautour sauvage, à alimenter avec de la viande. ‘’Chez les crocodiles, on ajoute parfois de la volaille’’, a-t-il ajouté.

    Pour la prise en charge sanitaire des animaux, il a renseigné que la Direction des parcs forestier et zoologique, a recruté un docteur vétérinaire spécialisé en santé animale. ‘’Un agent technique d’élevage qui s’occupe de l’alimentation et un budget pour l’alimentation des animaux, ont été également mis en place par les autorités’’, a-t-il ajouté.

    Les pensionnaires ont une alimentation très variée. Des rations équilibrées et complètes sont distribuées régulièrement pour les maintenir dans un état satisfaisant d’animaux en captivité. Des oligo-éléments et des avitaminoses sont ajoutés à l’alimentation pour parer à une carence éventuelle.

    Des opérations de déparasitage et de vaccination sont régulièrement menées. Les cages et les enclos sont quotidiennement aseptisés et l’ensemble du parc est souvent traité pour lutter contre les insectes vecteurs de maladies.

    Le zoo reçoit également des dons alimentaires de cuisses et caisses de poulets, des carcasses de moutons, de bovins, de la viande, des poissons, du foie importé, pains, des fruits, légumes et autres produits consommables par les animaux, indique un document.

    Toutefois, le major Amacoumba Mbodj, n’a pas manqué de déplorer les conditions de captivité des animaux, particulièrement des lions dans des cages carrelées. ‘’Les carreaux occasionnent souvent des blessures aux ongles des lions’’, a-t-il déploré.

    Des lions en captivité dans une cage carrelée

    Il a rappelé que les lions vivaient jusqu’en 2021 dans deux fosses aménagées, à cet effet, un milieu plus proche de leur mode de vie dans la nature.  »Mais il se trouve que depuis cette année, les félins ont été transférés, des fosses aux cages carrelées, à la suite de fortes pluies diluviennes enregistrées, entrainant une inondation des fosses causée par le débordement du plan d’eau du parc », a-t-il expliqué.

    Il a assuré que les nouvelles autorités du parc sont en train d’œuvrer pour libérer, les fosses aux lions des eaux pluviales, avec l’appui d’un partenaire privé qui est venu inspecter les lieux, la semaine dernière.  »Dès 2025, il est prévu un réaménagement du parc’’, a-t-il indiqué, ajoutant que ‘’le partenaire propose un plan d’aménagement du zoo, une réhabilitation des enclos et équipements vétustes en plus d’un repeuplement du zoo’’.

    Il a rapporté que des visiteurs se plaignent souvent du fait qu’ils trouvent tout le temps, les mêmes espèces d’animaux dans le zoo. Ces animaux, dit-il, ont été pour la plupart abandonnés et récupérés à bas âge par le zoo.

    En ce qui concerne le repeuplement du zoo, le major a expliqué que les responsables du parc ne peuvent pas prendre le risque d’introduire de nouvelles espèces, si les enclos ne sont pas bien réaménagés.

    Il renseigne toutefois qu’un projet est en place pour un repeuplement du zoo où plusieurs cages sont vides, n’ayant plus de pensionnaires.

    Par ailleurs, il a relevé qu’avec le temps les installations du zoo sont devenues vétustes. ‘’Des murs tombent et il nous faut refaire les grilles de sécurité, faire un réaménagement du zoo avant d’introduire de nouvelles espèces. Au courant de cette année, nous voulons en priorité, récupérer les fosses aux lions’’, a-t-il insisté.

    Le responsable du parc zoologique a souligné l’importance du rôle éducatif du zoo visité régulièrement par des écoliers venus de partout au Sénégal. ‘’Les visiteurs viennent de tout le Sénégal, particulièrement des écoles françaises et coraniques. Ces derniers bénéficient d’une réduction de 50% des prix appliqués sur le billet ’’, a-t-il indiqué.

    Selon des statistiques obtenues auprès de la Direction des parcs forestier et zoologique de Hann, le zoo a enregistré sur la période de février à septembre 2024 : 52 906 visiteurs avec réduction (élèves), 6. 484 visiteurs enfants, 14. 819 visiteurs adultes.

    Les recettes d’entrée enregistrées par le parc zoologique de Hann sur cette même période s’élèvent à 12 000 000 francs CFA.

    Cependant, le parc n’a pas enregistré de recettes d’entrée durant le 4-ème trimestre (octobre-décembre) de l’année 2024, car le stock de billets d’entrée est épuisé. Une situation qui n’a pas encore évolué et qui fait perdre des millions de francs CFA au Trésor public où toutes les recettes d’entrée du parc sont intégralement versées.

    42% des enquêtés souhaitent un repeuplement du zoo de Hann

    Au vu des nombreux défis, le lieutenant-colonel, Ndeury Diaw, directeur des parcs forestier et zoologique de Hann, a indiqué que des actions de sauvegarde des installations sont prévues, notamment la réhabilitation en priorité des fosses aux lions pour remettre ces félins dans leur cadre de vie.

    Il a expliqué qu’un retour des lions dans leur habitat originel permettra de récupérer des cages pour augmenter l’espace de captivité des primates (singes).

    Concernant les animaux sauvages herbivores, il a informé que le parc n’a pas de problème d’espace pour ces pensionnaires.  »Ce qu’il faut faire pour ces animaux, c’est de réduire leur mortalité, en traitant le sol pour qu’il y ait moins de parasites », a-t-il expliqué.

    L’ingénieur des eaux et forêts, a indiqué que l’autre action prioritaire prévue pour le zoo, porte sur son repeuplement. Il a expliqué qu’il ‘’ne peut se faire qu’à travers de nouvelles acquisitions d’espèces rares provenant de réserves naturelles privées et par la reproduction, tout en travaillant à améliorer les conditions de captivité’’.

    Il a avoué que le parc zoologique est confronté à une baisse de ses pensionnaires en captivité.  »Les animaux qui étaient là ont vieilli. Ils naissent grandissent et meurent. Malheureusement, les pertes enregistrées n’ont pas été remplacées. Ce qui a entrainé une diminution des pensionnaires’’, a-t-il expliqué.

    ‘’Mais malgré tout, a-t-il dit, il ne sert à rien de repeupler le parc zoologique sans au préalable améliorer les conditions de détention des pensionnaires’’.

    Pour la sauvegarde du parc forestier et zoologique, le lieutenant-colonel pense qu’il faut renouveler les équipements vétustes du zoo, et lutter contre l’agression naturelle causée par le débordement du lac, en 2021.

    Situé vers la partie est du parc, dans une zone de dépression, le plan d’eau s’est formé à l’intérieur, suite à l’obstruction du réseau d’évacuation des eaux pluviales accentuée par la construction d’habitations dans la zone tampon.

    Le parc forestier, situé dans la zone de captage, a une richesse floristique composée de 317 espèces (Index seminum, 2001) provenant des différentes zones phytogéographiques. Il est constitué essentiellement d’une forêt classée qui a enregistré en 2021 une inondation. Ce phénomène naturel avait à l’époque fait tomber une partie du mur de clôture sous la forte pression des eaux pluviales.

    ‘’Aujourd’hui, encore des écosystèmes endommagés du parc forestier par cette inondation ne sont pas encore récupérés. La menace pèse toujours sur l’état de ces écosystèmes forestiers où nous constatons une forte mortalité d’arbres, causée par la longue stagnation des eaux’’, a alerté le lieutenant-colonel.

    Le lieutenant-colonel Ndeury Diaw, directeur des parcs forestier et zoologique de Hann

    Il a indiqué que des efforts ont été faits par la Direction depuis deux ans dans la lutte contre l’inondation des écosystèmes forestiers. ‘’Ils ont permis de réhabiliter le réseau de drainage des eaux pluviales du parc forestier, avec un chenal de plus de 100 mètres réalisé l’année passée, pour évacuer le surplus d’eaux du lac vers la mer’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Il sera complété par un pavage, une augmentation de la capacité de rétention du lac pour éviter des débordements pouvant impacter d’autres parties du parc’’, a-t-il ajouté. Selon lui,  »plus, le lac aura la capacité de maintenir l’eau, moins il y aura de l’eau dans les autres parties du parc ».

    Un sous financement des activités de conservation de la biodiversité 

    Le lieutenant-colonel a indiqué que le parc est confronté à ces trois grands défis qu’il va falloir résorber.

    ‘’Pour résorber ces défis, la direction des parcs forestier et zoologique, sous la tutelle de la Direction des eaux et forêts, a jugé nécessaire d’élaborer un projet appelé Projet de renforcement et d’amélioration de la qualité des services du parc d’un coût de 1,3 milliard de franc CFA ’’, a déclaré le lieutenant-colonel, Ndeury Diaw.

    ‘’Ce projet d’une durée de cinq ans s’articule autour de piliers comme : la rénovation, réhabilitation, amélioration des installations techniques vétustes et hors d’usage du parc zoologique’’, a-t-il précisé.

    Il a ajouté que la direction des parcs forestier et zoologique est à  »la recherche de partenaires » pour financer ce projet. ‘’Mais en attendant, l’Etat a pris l’engagement de mettre des fonds à notre disposition pour 2024-2025 dans le cadre du Budget consolidé d’investissement (BCI)’’, a-t-il signalé.

    ‘’Nous allons donc, avec le BCI procéder en fonction de la priorité du moment procéder à la  réhabilitation des deux fosses aux lions occupées par des eaux pluviales depuis 2021’’, a-t-il annoncé.

    Le lieutenant-colonel a invité les autorités centrales à accompagner la direction des parcs forestier et zoologique dans sa politique de conservation. ‘’Nous avons la volonté, mais il faut que l’Etat nous accompagne en mettant les moyens qu’il faut pour la préservation de la biodiversité. Il va falloir faire un effort. La conservation n’a pas de prix mais à un coût. Il va falloir que l’Etat supporte en mettant le minimum de moyen nécessaire, surtout pour les animaux sauvages du zoo’’, a-t-il lancé. 

     »Aux populations, nous demandons de s’intéresser au parc, c’est comme ça qu’on va faire vivre le parc dans son ensemble. J’invite les populations à s’impliquer spontanément pour résoudre les problèmes du parc’’, a-t-il ajouté.

    Il a indiqué en outre que le parc dispose d’un budget de fonctionnement modeste provenant de l’Etat. ‘’Le seul site du parc qui génère des recettes reste le parc zoologique à partir des billets d’entrée et il se trouve que toutes ces recettes sont versées au Trésor public. Donc, le parc n’a pas la possibilité de créer des ressources financières et de les réutiliser’’, a-t-il déploré.

    Le parc s’ouvre vers des partenaires privés pour améliorer son attractivité 

    Le parc forestier et zoologique de Hann, ne compte que sur l’appui de l’Etat pour prendre en charge tous les besoins de conservation. Une réalité qui a poussé, la direction à s’ouvrir aux partenaires privés pour les inciter à investir dans des services de divertissement, en vue de renforcer l’attractivité et le rayonnement du parc.

    Il a annoncé que les protocoles liant la direction des parcs aux privés seront évalués pour plus d’impact positif. Selon lui, ‘’si on a jugé utile d’introduire certains partenaires, c’est pour uniquement augmenter l’attractivité du parc’’.

    ‘’Nous allons évaluer tous ces protocoles et revoir le type de collaboration, dans le but de les amener à mieux contribuer à l’attractivité du parc, et donc attirer plus de visiteurs’’, a-t-il encore souligné.

    Il a souligné que les gens pensent souvent que le parc, c’est uniquement le zoo alors qu’il y a d’autres services offerts comme le bois sacré, un lieu cultuel où les chanteurs viennent tourner régulièrement des clips, une zone de pique-nique, rebaptisée +képar-gui,+ ou encore un reptilarium, le premier en Afrique de l’Ouest.

    Une enquête sur la perception des usagers du parc menée par les deux étudiantes stagiaires de l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (l’ISEP) de Bignona, révèle également que 42% des enquêtés ont émis le souhait d’un repeuplement du zoo, 21% l’amélioration de la propreté, 9% l’aménagement du parc.

    Sept pour cent sont pour la mise en place d’une grande boutique, 4% la réhabilitation des pistes, 4% la confection de bancs publics et de tables, 3% la formation des guides, 3% l’installation des panneaux d’indication, 3% la mise en place d’un bon restaurant, 2% l’installation d’un multiservice et 3% l’augmentation du nombre de toilettes publiques, ajoute la même source.

    AB/OID/SKS

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Zones humides : un acteur préconise la restauration pour la sauvegarde de ces écosystèmes

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT / Zones humides : un acteur préconise la restauration pour la sauvegarde de ces écosystèmes

    Dakar, 2 fév (APS) – La restauration figure parmi les actions les plus urgentes à mener pour la sauvegarde des zones humides, en plus d’une gestion durable avec l’ensemble des acteurs, a estimé le directeur exécutif de Wetlands International Afrique occidentale côte et golfe de Guinée (WIACO), Ibrahima Thiam.

     »Les actions beaucoup plus urgentes pour la sauvegarde des zones humides sont des actions de restauration, en plus d’une gestion durable de ces écosystèmes’’, a dit M. Thiam lors d’un point de presse organisé en prélude de la célébration, ce dimanche, de la journée mondiale des zones humides.

    Mener des actions de restauration consiste à faire  »des reboisements où il y a une dégradation de la mangrove’’, a-t-il expliqué en présence de ses collaborateurs.

    ‘’Avec près de 35 % des zones humides mondiales dégradées au cours des 50 dernières années, il est urgent d’agir collectivement pour inverser cette tendance alarmante. Leur dégradation affecte directement les moyens de subsistance de millions de personnes’’, selon un document de presse.

    Le directeur exécutif de Wetlands International Afrique occidentale côte et golfe de Guinée (WIACO) a indiqué que l’autre action urgente de sauvegarde des zones humides porte sur la mise en place d’un plan de gestion durable avec l’ensemble des acteurs bénéficiaires des services de cet écosystème.

    ‘’ A propos de la gestion, il faut vraiment avoir une vision à moyen et long terme des zones humides. Cela signifie développer des plans de gestion et les mettre en œuvre avec tous les acteurs au profit et au bénéfice de tous’’, a-t-il expliqué.

    Le directeur exécutif a rappelé que les zones humides regroupent souvent de nombreux acteurs et il est vraiment utile que tous ces acteurs se parlent, définissent ensemble des stratégies communes de conservation durable.

    Ibrahima Thiam a indiqué en outre que les menaces des zones humides sont d’abord liées au changement climatique, avec la baisse de la pluviométrie, les inondations, et aux actions anthropiques, c’est-à-dire les actions de l’homme, notamment avec l’urbanisation galopante sur les zones côtières, la déforestation, le plastique, entre autres.

    Il a insisté sur l’importance du rôle central des communautés dans la conservation des zones humides, en adoptant des pratiques durables et des activités de restauration.

    La Journée mondiale des zones humides, célébrée chaque année le 2 février, revêt une importance vitale et met en lumière le rôle crucial de ces écosystèmes dans le changement climatique, la sécurité alimentaire et la préservation des espèces menacées.

    Le thème de cette édition est : ‘’Protéger les zones humides pour notre avenir commun’’.

    M. Thiam a expliqué que la journée mondiale permet de sensibiliser davantage les communautés, les décideurs mais aussi le grand public, sur les raisons sur lesquels  »nous devrions travailler pour conserver les zones humides ». 

    Il a indiqué qu’à cette occasion, une unité de transformation de produits forestiers non ligneux, sera inaugurée à Mbambougar, dans la commune de Diossong (Fatick) où  la Journée sera célébrée avec l’ensemble de la communauté.

    La mangrove du Sénégal se trouve dans les basses vallées des fleuves Sénégal, Sine-Saloum et Casamance. Ces écosystèmes sont aujourd’hui connus pour leur importance à travers la fourniture de services éco systémiques.

    Wetlands International Afrique côte occidentale et golfe de Guinée (WIACO) intervient au Sénégal, Guinée-Bissau, Gambie, Sierra Leone et Libéria pour relever les défis environnementaux. Elle est la plus grande organisation à but non lucratif dédiée à la conservation et à la restauration des zones humides au Sénégal.

    AB/SKS/OID