Catégorie : Formation

  • SENEGAL-FORMATION / Bakel: remise de diplômes à 12 jeunes formés par le CFP2

    SENEGAL-FORMATION / Bakel: remise de diplômes à 12 jeunes formés par le CFP2

    Bakel, 16 jan (APS) – Douze jeunes du département de Bakel (est) ont reçu, mercredi, des diplômes en installation et maintenance de système photovoltaïque, réparation d’appareils électroniques et menuiserie métallique et aluminium, après une formation qui a duré 48 jours.

    Ces jeunes ont été formés par le centre de formation professionnel (CFP2) de Bakel grâce à un financement du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel dans sa phase 2 (Praps-2 Sénégal).

    « Il s’agit de la remise de diplômes à 8 jeunes formés en installation et maintenance des systèmes photovoltaïques, à 3 jeunes formés en réparation d’appareils électroniques, et 1 en menuisier métallique et aluminium », a expliqué Mamadou Badji, directeur du CFP2 de Bakel.

    Ces diplômés, choisis sur la base du registre national unique (RNU), ont bénéficié de la composante 4 du Praps-2 qui privilégie, l’inclusion sociale et économique des jeunes et des femmes pasteurs et agro-pasteurs.

    « Les lauréats vont également bénéficier de deux jours de formation en entrepreneuriat, pour qu’ils puissent avoir des notions sur la  gestion d’entreprise. Après, on va doter chacun de kits de démarrage d’activités leur permettant d’être opérationnels dans leurs métiers », a ajouté Alfred Diouf, chef d’antenne du Praps-2 de Kanel.

    Il a indiqué également que ce projet contribue à la résilience des populations au Sahel. Au Sénégal, le projet intervient dans 10 départements.

    « Aujourd’hui, nous voulons que ces jeunes qui sont opérationnels dans le système de l’emploi, puissent aider à la sensibilisation pour que les gens puissent s’approprier la formation professionnelle et technique », a indiqué M. Diouf.

    Le parrain de cette promotion, Mame Birame Bodian, chef de service départemental de l’élevage, a invité les bénéficiaires à utiliser les connaissances acquises aux bénéfices des populations.

    AND/ABD/OID/ASB

  • SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 15 janvier 2025

    SENEGAL-INSTITUTIONS / Le communiqué du Conseil des ministres du mercredi 15 janvier 2025

    Dakar, 15 jan (APS) – Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 15 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

    En introduction de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la modernisation des transports dans tous ses compartiments suite aux conclusions des Etats généraux du secteur. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de finaliser le Plan d’Action du Gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, en tenant compte, dans l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à l’atteinte des objectifs collectifs définis. Il a rappelé au Gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité routière, la nécessité d’adopter un dispositif spécial de réglementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées.

    Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens à intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories. Il a demandé au Gouvernement d’intégrer le secteur des transports comme domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité et l’emploi décent des jeunes. A ce sujet, le Gouvernement devra accentuer le développement des instruments de formation professionnelle  (des  chauffeurs,  des  mécaniciens,  etc.)  et une  meilleure sécurisation  « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, mais également la conclusion progressive de contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique. Les dispositifs de la Convention nationale Etat-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle doivent être mis à contribution dans ce sens.

    Revenant sur le Programme « Xeyu ndaw ñi », mis en œuvre depuis 2021 et qui connaît des manquements majeurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres impliqués toutes les diligences nécessaires à l’évaluation et au recadrage avant fin mars 2025 dudit programme. Ce dernier doit évoluer vers un nouveau concept « Emploi des jeunes » plus efficient et fortement intégrateur de toutes les cibles. Cette revue pragmatique du Programme, devra permettre un recadrage rapide de ses composantes et de ses objectifs sectoriels en termes de création d’emplois et de promotion de l’entreprenariat à travers l’optimisation des financements alloués et les différentes activités génératrices de revenus.

    La mise en œuvre de la «Vision Sénégal 2050 » doit accorder une priorité spéciale au développement des infrastructures maritimes et portuaires. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Infrastructures maritimes et portuaires  de  finaliser,  avant  fin  mars  2025,  la  nouvelle  politique  maritime  et  portuaire  du Sénégal, en tenant compte de la vocation maritime de notre pays et des différents projets réceptionnés, en cours ou en perspective. A ce titre, il a souligné la nécessité, en termes de réformes d’actualiser et d’élargir le cadre de gouvernance des ports publics et privés du Sénégal mais également de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), au regard des enjeux nouveaux liés à la navigation maritime. Par ailleurs, il a demandé au Ministre des Infrastructures portuaires et maritimes, d’accentuer la modernisation des ports et quais de pêche. Ces établissements doivent bénéficier d’un programme élargi de modernisation sur l’étendue du territoire national.

    Le Président de la République a indiqué, en outre, l’urgence de réviser le partenariat entre l’Etat et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), ainsi que la nécessité d’asseoir une souveraineté nationale intégrale sur la gestion et le développement des chantiers navals de Dakar, avec le repositionnement stratégique de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN), renforcée par la montée en puissance de la Marine nationale. Dans la même lancée, il a invité le Ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires à procéder avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à l’évaluation et à la réorientation des missions et activités du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC).

    Evoquant le renforcement des relations entre l’Etat et les religions, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement le rôle central des foyers religieux dans la consolidation de l’unité nationale et la stabilité sociale du Sénégal. Il a réitéré sa volonté de hisser ces relations à un niveau institutionnel élevé avec la création prochaine, après consultation de toutes les parties prenantes, de la Délégation générale aux Affaires religieuses.

    Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre d’engager davantage le Gouvernement à accélérer la modernisation des cités religieuses et le développement du tourisme religieux.

    Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à prendre toutes les mesures nécessaires, sous la supervision du Premier ministre, afin d’assurer une bonne organisation de l’édition 2025 du Pèlerinage aux Lieux saints de L’Islam ainsi qu’aux Lieux saints de la Chrétienté. Il a enfin demandé au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller à la bonne préparation du Magal « Kazu  Rajab »,  prévu  le  27  janvier  2025  et  de  la  145ème édition  de  l’Appel  de  Seydina Limamou LAYE, prévu les 30 et 31 janvier 2025.

    Dans sa communication le Premier Ministre a tout d’abord rendu compte du déroulement et des principales conclusions de sa visite en République islamique de Mauritanie du 12 au 14 janvier 2025. Il a souligné les avancées significatives de la coopération entre les deux pays, en particulier sur les dossiers relatifs au développement du projet gazier GTA et ceux des secteurs de la pêche et du transport terrestre.

    Le Premier Ministre s’est ensuite félicité des conclusions de l’atelier de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 », en exhortant les membres du Gouvernement à veiller au strict respect du chronogramme arrêté, notamment la validation de la liste des programmes, projets et réformes prioritaires ainsi que les dispositifs de pilotage et de suivi-évaluation. Il a insisté sur la prise en charge structurée de la conduite du changement, de la formation continue ainsi que du renforcement et de la valorisation des Cellules d’Etudes et de Planification.

    Revenant sur la nécessité d’un suivi minutieux des crédits budgétaires affectés aux dépenses d’investissement dans l’attente de la maturation des programmes et projets prioritaires de la Feuille de route 2025 du plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en rapport avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre dans les plus brefs délais, la liste des programmes et projets à retenir au titre des dépenses à engager au cours du premier trimestre 2025, en vue de leur approbation par Monsieur le Président de la République.

    Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil, dans le cadre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, des nouvelles modalités qui encadreront désormais l’approbation des missions à l’étranger des agents de l’Etat.

    AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

    • Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur la nouvelle stratégie numérique du Sénégal dénommée « le New Deal technologique » ;
    • Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ Dakar 2026).

    AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,

    Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

    Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

    • Monsieur Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal de Classe exceptionnelle, matricule de Solde 604 129/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Belgique, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, en remplacement de Monsieur El Hadji Magatte SEYE, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur El Hadji Magatte SEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 515 893/G, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Birame Mbagnick DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Serigne  DIEYE,  Conseiller  des  Affaires  étrangères  Principal,  matricule  de solde  518  082/R,  précédemment  Ambassadeur,  Directeur  de  Cabinet  du  Ministre  de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Marcelo Rebelo De SOUSA, Président de la République portugaise, en remplacement de Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, appelée à d’autres fonctions ;
    • Madame Mariame  SY,  Conseiller  des  Affaires  étrangères  Principal,  matricule  de solde 514 789/Z, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Espagne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Adama Barrow, Président de la République de Gambie, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
    • Monsieur Mbaba Coura NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 513 808/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Burkina Faso, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdelmadjid TEBBOUNE, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, en remplacement de Monsieur Serigne DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Amadou  Ndéné  NDOYE,  Conseiller  des  Affaires  étrangères  Principal, matricule de solde 606 903/ Z, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à New Dehli, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur John Dramani MAHAMA, Président de la République du Ghana, en remplacement de Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Stéphan Sylvain SAMBOU, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 611 465 / C, précédemment Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Vladimir POUTINE, Président de la Fédération de Russie, en remplacement du Général Jean-Baptiste TINE, appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 548/E, précédemment Ambassadeur, Directeur Asie, Pacifique, Moyen-Orient au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, en remplacement de Monsieur Abou LO.
    • Monsieur Djibril FOFANA, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 519 138 / G, est nommé Consul général du Sénégal à Milan, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine DIOUF.

    AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET

    • Monsieur Babacar MBAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604444/F, précédemment Directeur des Opérations douanières, est nommé Directeur général des douanes, en remplacement de Monsieur Mbaye NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ousmane KANE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606888/D, précédemment Directeur régional du Nord, est nommé Directeur des Opérations douanières, en remplacement de Monsieur Babacar MBAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Papa Thialaw FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604442/H, précédemment Directeur du Contrôle interne de la Douane, est nommé Directeur de la Réglementation et de la Coopération internationale, en remplacement de Monsieur Pape NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Soulé Ciré BOCOUM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611491/J précédemment Inspecteur des finances à l’IGF, est nommé Directeur du Contrôle interne de la Douanes, en remplacement de Monsieur Papa Thialaw FALL appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Amidou NDIAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606880/L, précédemment Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, est nommé Directeur des Systèmes d’informations des douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606890/M, précédemment Directeur régional de Dakar-Port, est nommé Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, en remplacement de Monsieur Amidou NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ndiaga SOUMARE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608850/K, précédemment Chef du Bureau des Hydrocarbures à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Issa NIANG appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Malang DIEDHIOU Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608859/ B, précédemment Directeur régional du Sud, est nommé Directeur de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise, en remplacement de Monsieur Mouhamadine Oumar BA appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Cheikh DIOUF, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 624497/F, précédemment Chef du Bureau du Personnel et de la Gestion des Carrières à la Direction des Ressources humaines, est nommé Directeur régional du Sud, en remplacement de Monsieur Malang DIEDHIOU appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616277/I, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional de l’Ouest, en remplacement de Monsieur Ahmadou THIOYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Issa NDIAYE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611433/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général des Douanes, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Bourama DIEME appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608856/E, précédemment Directeur régional du Centre, est nommé Directeur régional des Unités maritimes, en remplacement de Monsieur Ousmane FAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ibrahima THIAM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611464/D, précédemment Chef du Bureau particulier, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Saliou DIOUF appelé à d’autres fonctions ;
    • Madame Fary SENE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611452/E, précédemment Chef de la Section contrôle en entreprise à la Direction des Enquêtes douanières, est nommée Directeur de la Logistique et des Finances, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Babacar  Mbagnick  FALL,  Inspecteur  principal  des  douanes  de  classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606887/E, précédemment Chef du Bureau des douanes  de  Dakar-Port  Sud  à  la  Direction  des  Opérations  douanières,  est  nommé Directeur régional de Dakar-Port, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Mamadou DIAME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616196/M, précédemment Chef du Bureau Transit, Transbordement et Réexportation à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional des Hydrocarbures, en remplacement de Monsieur Abdourahmane BA appelé à d’autres fonctions ;
    • Monsieur Ahmadou THIOYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606906/C, précédemment Directeur régional de l’Ouest, est nommé Directeur régional du Nord, en remplacement de Monsieur Ousmane KANE appelé à d’autres fonctions.

    Le Ministre de la Formation Professionnelle et Technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

  • SENEGAL-JEUNESSE-INFRASTRUCTURE / Kédougou : 150 millions pour réhabiliter le CDEPS

    SENEGAL-JEUNESSE-INFRASTRUCTURE / Kédougou : 150 millions pour réhabiliter le CDEPS

    Kédougou, 15 jan (APS) – Le centre  départemental d’éducation populaire et sportive (CDEPS) de Kédougou va être réhabilité et équipé grâce au  projet ‘’Yaakaar-jeunesse et citoyenneté’’ pour un coût de 150 millions de francs CFA, a appris l’APS de son chef, Christian Ndour.

     »Le deuxième axe de notre programme, c’est la réhabilitation du CDEPS de Kédougou, dont l’état actuel ne permet pas aux jeunes d’y accéder et de bénéficier de tous les services. (…) une  subvention allant de 100.000 à 5 millions est également prévue pour financer l’animation des activités de la jeunesse‘’, a-t-il déclaré.

    Christian Ndour s’exprimait ce mercredi au cours d’un comité régional de développement (CRD) présidé par l’adjoint au gouverneur de la région de Kédougou en charge du développement, Mouhamadou Moustapha Gaye, en présence des autorités locales et du président du conseil régional de la jeunesse, Ousmane Mamadou Soumaré.

    Christian Ndour a expliqué que le projet ‘’Yaakaar-jeunesse et citoyenneté’’ vise trois objectifs principaux dont le renforcement de l’engagement et de la participation des jeunes.

    ‘’Le premier objectif, c’est vraiment le renforcement des capacités des associations de jeunes en termes de structuration de gouvernance et  de plaidoyer, pour qu’ils puissent porter les questions qui les préoccupent au plus haut sommet de l’Etat », a-t-il indiqué

    ‘’Les éléments d’inclusion sont aussi pris en compte parce que tout simplement l’un des objectifs de ce projet-là, c’est l’inclusion. Et au-delà des rampes, une salle d’informatique, une salle de réunion et une salle de spectacle ainsi que des toilettes pour les jeunes filles séparées et éloignées sont prévues également’’, a-t-il poursuivi.

    Le président du conseil régional de la jeunesse (CRJ), Ousmane Mamadou Soumaré, a invité les collectivités territoriales et les sociétés minières basées dans la région de Kédougou à s’impliquer pleinement pour la réussite du projet ‘’Yaakaar- jeunesse et citoyenneté’’.

    ‘’Je crois que les collectivités locales et les entreprises minières ainsi que les opérateurs économiques doivent participer financièrement dans le cadre de ce projet pour construire l’économie (…)‘’, a t-il plaidé.

    L’adjoint au gouverneur de la région de Kédougou en charge du développemen,t Mouhamadou Moustapha Gaye, a demandé aux acteurs locaux d’accompagner cette initiative qui vient renforcer la citoyenneté participative des jeunes.

    PID/ABD/ASG

  • SENEGAL-SANTE-FORMATION / Plaidoyer pour la tenue d’un conseil interministériel sur la situation des établissements privés en santé

    SENEGAL-SANTE-FORMATION / Plaidoyer pour la tenue d’un conseil interministériel sur la situation des établissements privés en santé

    Mbour, 13 jan (APS) – Le Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé (COSEPS), a fait part dimanche à Mbour (Ouest), sa volonté de se concerter avec le gouvernement, pour la tenue d’un conseil interministériel dans le but d’examiner la situation des instituts privés de formation en santé et les maux qui gangrènent le secteur.

    « Nous voulons une consultation avec l’État du Sénégal pour aller vers un conseil interministériel inclusif auquel nous devons prendre part, pour passer en revue les maux du secteur », a dit Souleymane Aliou Diallo, vice-président du COSEPS.

    « Les écoles de formation en santé se trouvent dans une situation hybride, parce que nous sommes sous la tutelle de trois ministères, à savoir le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Formation professionnelle et le ministère de la Santé », a fait valoir Abdoulaye Gaye, président du Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé.

    Cet état de fait a longtemps motivé cette structure à demander la tenue d’un conseil interministériel pour régler ce problème avec la tutelle, consolider les acquis et innover, afin pour que « les établissements de santé puissent aller de l’avant », a-t-il indiqué lors d’une l’assemblée générale dudit collectif.

    En outre, M. Gaye a relevé que les écoles de formation de santé, qui forment la plupart du personnel de santé, ne bénéficient pas de subvention.

    « Nous formons 80% des personnels de santé que nous mettons à la disposition de l’État, qui les affecte pour la prise en charge de la santé des populations, mais nous ne disposons pas de subventions », a-t-il relevé tout en invitant à de « larges concertations pour trouver des solutions à cette situation ».

    L’assemblée générale ordinaire du Collectif sénégalais des chefs d’établissements de formation en santé s’est déroulée du samedi au dimanche à Mbour, en présence de près de 45 chefs d’établissements de formation en santé.

    DOB/ADI/ASB/SKS/MTN

  • SENEGAL-COLLECTIVITES / Kédougou : des acteurs locaux formés sur le suivi des normes environnementales et sociales du secteur extractif

    SENEGAL-COLLECTIVITES / Kédougou : des acteurs locaux formés sur le suivi des normes environnementales et sociales du secteur extractif

    Kédougou 10 jan (APS) – Les acteurs locaux et territoriaux de la région de Kédougou (est) ont bénéficié d’un renforcement de capacités sur le suivi des normes environnementales et sociales, ainsi que sur le budget participatif et le suivi citoyen des ressources issues du secteur extractif, a constaté l’APS.

    ‘’Cette activité vise à renforcer les capacités des acteurs locaux sur le cadre environnemental et social de la Banque mondiale pour un meilleur suivi de la gestion des ressources extractives’’, a expliqué Serigne Saliou Sène, chargé du projet contrôle citoyen des entreprises extractives et des finances publiques ‘’ À égalité phase 2’’ à Enda Lead Afrique Francophone.

    Il s’exprimait lors de la clôture de la session de renforcement de capacités des acteurs locaux et territoriaux sur les normes environnementales et sociales organisée par Enda Lead Afrique Francophone et son partenaire Oxfam.

    Serigne Saliou Sène a annoncé la mise sur pied d’un cadre local de concertation, dont les modalités de fonctionnement et les thématiques prioritaires ont été établies de concert avec les acteurs.

    ‘’Nous avons formé les bénéficiaires sur les méthodes de suivi des revenus issus du secteur extractif afin de favoriser l’engagement des acteurs dans le suivi environnemental et social et des revenus issus du secteur extractif à travers un plan d’action local’’, a-t-il ajouté.

    Le représentant du Conseil départemental de Kédougou, Oudy Diallo, a rappelé les dégâts écologiques de l’impact de l’exploitation minière dans la région.

    ‘’Les impacts écologiques sont très énormes dans la région de Kédougou à cause des concessions minières et des exploitants clandestins des sites d’orpaillage ‘’, a-t-il déploré.

    M. Diallo, par ailleurs chargé du volet Environnement dans le Conseil départemental de Kédougou, a invité les sociétés minières en activité dans la région à augmenter les subventions octroyées aux collectivités territoriales.

    ‘’Les sociétés minières doivent renforcer leur financement surtout dans le cadre des microprojets des collectivités territoriales afin que les communautés puissent bénéficier réellement des retombées économiques des opérations minières’’, a-t-il préconisé.

    PID/ABD/AB/ABB

  • SENEGAL-UNIVERSITES-APPUI / Bambey : l’université Alioune Diop réceptionne un don de 300 lits et matelas

    SENEGAL-UNIVERSITES-APPUI / Bambey : l’université Alioune Diop réceptionne un don de 300 lits et matelas

    Bambey, 10 Jan (APS) – La direction du Centre régional des œuvres universitaires et sociales (CROUS) de Bambey (centre) a réceptionné, vendredi, un don composé de plus de 300 lits et de matelas de la part du CROUS de Diamniadio, a constaté l’APS.

    La cérémonie de réception du matériel s’est déroulée dans l’enceinte de la direction du CROUS de Bambey en présence de son directeur général, Aliou Sène, de son collègue du CROUS de l’Université Amadou Mahtar Mbow (UAM) de Diamniado, Fama Dieng, et du chef de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Tidiane Guèye.

    « Ce matériel que nous venons de remettre au CROUS de Bambey, nous l’avons hérité du portage du centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD). Nous avons saisi le président du conseil d’administration du CROUS de l’UAM de Diamniado, qui nous a donné l’autorisation de faire la donation au CROUS de Bambey qui avait exprimé le besoin d’avoir ce matériel pour faciliter l’hébergement de ses étudiants », a déclaré la directrice du CROUS de l’UAM de Diamniado, Fama Dieng, à l’occasion de cette cérémonie.

    Au-delà de la cérémonie symbolique, a-t-elle indiqué, la rencontre marque le début d’une collaboration entre les deux directions.

    A cet effet, la directrice du CROUS de l’UAM de Diamniado a invité les autres responsables de centre régional des œuvres universitaires sociales (CROUS) à répondre à l’appel de leur collègue de Bambey au nom de la solidarité institutionnelle.

    « Nous avons les mêmes missions, les mêmes soucis et la même cible. C’est pourquoi j’estime que nous avons l’obligation d’unir nos forces pour agir ensemble au nom de la solidarité institutionnelle » a-t-elle lancé à l’endroit de ces collègues directeurs de CROUS.

    « Pour résorber le gab auquel nous sommes confrontés au niveau de l’université Alioune Diop de Bambey (UADB), la directrice du CROUS de Diamniado a eu la générosité de nous offrir plus de trois cent lits et des matelas. Ce geste entre dans le cadre du renforcement de nos missions comme l’hébergement », s’est réjoui le directeur du CROUS de Bambey, Dr Aliou Sène.

    Selon lui, ce matériel va contribuer à combler le déficit de lits et de matelas des campus sociaux de l’UADB.

    Aliou Sène estime que cette cérémonie est un bon départ pour jeter les bases d’une collaboration entre les CROUS de Diamniado et de Bambey afin d’harmoniser leurs pratiques au bénéfice des étudiants.

    Il a toutefois reconnu que les défis à relever sont encore nombreux au niveau de l’université Alioune Diop de Bambey, notamment sur le plan médical, la restauration et l’hébergement.

    Pour sa part, le chef de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur, par ailleurs superviseur des CROUS de Diamniado et de Bambey, a magnifié l’acte posé par les deux institutions qui, selon lui, montre la nécessité d’une collaboration entre les différents démembrements de l’État.

    Cheikh Tidiane Guèye a assuré que la tutelle sera toujours aux côtés des directeurs des centres régionaux des œuvres universitaires pour trouver des solutions aux problèmes auxquels ils sont confrontés.

    MS/SKS/ABB/AB

  • SENEGAL-UNIVERSITES-NOMINATION / Le professeur Samuel Ouya nommé recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane

    SENEGAL-UNIVERSITES-NOMINATION / Le professeur Samuel Ouya nommé recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane

    Dakar, 9 jan (APS) – Le président de la République a nommé par décret le professeur titulaire Samuel Ouya, spécialiste  en télécommunications, comme nouveau recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane (UN-CHK), a appris l’APS jeudi de source officielle.

    M. Ouya remplace à ce poste le professeur Moussa Lo en poste depuis novembre 2016.

    Le nouveau recteur de l’UN-CHK, Samuel Ouya, fut professeur au département Génie informatique à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar (ESP) où il a été porté au rang de maître-assistant à différents échelons. Samuel Ouya a été aussi promu maître de Conférences titulaire en juin 2016.

    Il est titulaire d’un doctorat unique en informatique à l’Ecole supérieure polytechnique de l’UCAD et d’un doctorat de troisième cycle en mathématiques appliquées de l’université Gaston Berger de Saint-Louis.

    Le nouveau recteur de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane dirigeait aussi le Laboratoire d’informatique, télécommunications et applications de l’ESP à Dakar.

    Reconnu dans son domaine par la communauté scientifique, Samuel Ouya, comptabilise à son actif près de 80 publications dans des revues internationales de renom.

    M. Ouya est l’un des pionniers dans les recherches sur les systèmes de traitement de signaux ECG, sur l’amélioration de l’accès à l’éducation grâce aux technologies SDN et IPTV, ainsi que sur les solutions innovantes pour les réseaux de fibre optique. 

    A l’ESP et dans d’autres institutions universitaires Samuel Ouya a dirigé plusieurs thèses de doctorat et encadré des chercheurs prometteurs.

    Samuel Ouya a joué un rôle clé dans la mise en place de l’université virtuelle du Sénégal (UVS), créée en 2013.

    L’université virtuelle du Sénégal (UVS) devenue l’université numérique Cheikh Hamidou Kane, est la première université numérique du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest. Elle enregistre le plus grand effectif  parmi les huit universités publiques du pays.

    NSS/ADL/MTN/AB

  • SENEGAL-TRANSPORTS-FORMATION / Birkelane : plus de 450 jeunes formés en code et conduite automobile

    SENEGAL-TRANSPORTS-FORMATION / Birkelane : plus de 450 jeunes formés en code et conduite automobile

    Birkelane (Kaffrine), 9 jan (APS) – Plus de quatre cent cinquante jeunes du département de Birkelane, dans la région de Kaffrine (centre), ont été formés en code et conduite automobile à l’initiative de l’organisation  »Give One Project » (Donner un projet, en anglais).

     »Aujourd’hui, plus de 450 jeunes et des professionnels du département de Birkelane ont obtenu leurs permis de conduire après une formation sur le code de la route et en technique de conduite’’, a déclaré le secrétaire exécutif national de  »Give One Project », Sidi Kounta Diagne.

    Dans un entretien avec l’APS, il a précisé que cette formation s’est déroulée de 2018 à 2024.

     »Give one Project » est une organisation mondiale qui vise à engager les jeunes en tant que leader dans la création et la construction d’une communauté forte et saine.

    Les jeunes du département de Birkelane se rendaient à Kaffrine ou à Kaolack pour passer le permis de conduire, a rappelé Sidi Kounta Diagne.

    Une auto-école a été ouverte à Birkelane pour les besoins de cette formation sur place. Après cette étape, les bénéficiaires vont à Kaolack ou à Kaffrine pour l’obtention du permis de conduire.

    CTS/ADE/ADL/OID

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Matam : dix jeunes de la commune formés dans divers métiers

    SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Matam : dix jeunes de la commune formés dans divers métiers

    Matam, 8 jan (APS) – Dix jeunes de la commune de Matam vont bénéficier d’une formation d’une durée de neuf mois dans divers métiers, dans le cadre d’un partenariat entre la collectivité territoriale et l’Association Matam à Cœur pilotée par la ville de Firminy, en France.

    « Dans le cadre du partenariat entre la commune de Matam et l’Association Matam à Cœur, dix jeunes, dont 5 garçons et autant de filles vont bénéficier d’une formation en électricité, froid et climatisation, couture et restauration », a indiqué, mercredi, Ousmane Bâ, Conseiller municipal en charge de l’Education et de la formation à la commune de Matam.

    Dans un entretien accordé à l’APS, M. Bâ a signalé que les jeunes seront formés par le Centre de formation professionnelle de Matam pendant neuf mois.

    Ousmane Bâ, par ailleurs référent de la Coopération entre les deux communes, a expliqué que les dix bénéficiaires sont issus de cinq quartiers de la commune notamment Diamel, Nawel, Gourel Serigne, Tantadji et Soubalo.

    « Pour la sélection, nous avons travaillé sur des critères inclusifs en choisissant deux personnes vivant avec un handicap. La vulnérabilité fait aussi fait partie des critères », a souligné le conseiller municipal.

    Il a fait savoir qu’un comité de quartier a été installé pour le choix des deux bénéficiaires dans chaque quartier.

    Firminy est une commune française située dans le département de la Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes, jumelée à Matam.

    Dans le cadre de cette coopération, Matam a bénéficié de trois projets financés par les partenaires de Firminy, notamment la construction d’une crèche, la réfection des toilettes de l’école élémentaire de Diamel et la formation qualifiante de ces dix jeunes.

    AT/OID

  • SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Professeur Ndiaw Diouf : ‘’Il faut que les modes alternatifs de règlement des différends soient portés à la connaissance des Sénégalais’’

    SENEGAL-SOCIETE-JUSTICE / Professeur Ndiaw Diouf : ‘’Il faut que les modes alternatifs de règlement des différends soient portés à la connaissance des Sénégalais’’

    Dakar, 6 jan (APS) – Le professeur de droit privé Ndiaw Diouf, ancien doyen de la faculté de droit de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, relève une large méconnaissance des modes alternatifs de règlement des différends au Sénégal et juge nécessaire de constituer un vivier d’arbitres et de médiateurs agréés par les centres d’arbitrage.

    M. Diouf et l’APS se sont entretenus sur ce sujet, à la suite d’une formation que l’universitaire a dispensée, avec d’autres experts de la médiation et de l’arbitrage, en décembre, à Dakar.

    Professeur, quels étaient les objectifs de la formation que vous avez dispensée à Dakar sur les modes alternatifs de règlement des différends ?

    Il faut replacer ces sessions de formation dans leur contexte. Il y avait un projet de l’Union européenne destiné au renforcement des structures et mécanismes d’arbitrage au Sénégal. Dans ce projet, il était prévu la vulgarisation des modes alternatifs de règlement des différends, à savoir l’arbitrage, la médiation et la conciliation. Il fallait vulgariser ces modes alternatifs de règlement des différends afin que les Sénégalais puissent se les approprier. Voilà pourquoi nous avons organisé une session de formation pour les journalistes économiques et tenu des réunions publiques d’information dans plusieurs régions du Sénégal […] Nous tenions pour mission de faire en sorte que les Sénégalais s’imprègnent davantage de ces modes alternatifs de règlement des différends.

    Mais il n’y avait pas que de la vulgarisation à faire. Il y avait également la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs. Il y a des centres d’arbitrage et des centres de médiation. Je pense, par exemple, au Comité national de médiation et de conciliation.

    Les arbitres et médiateurs doivent être formés. Notre premier objectif, pour cette session de formation, c’était la formation d’un vivier d’arbitres et de médiateurs en vue de leur agrément par ces centres-là. Il faudrait peut-être revenir à la notion de mode alternatif de règlement des différends. La justice a toujours été considérée comme une affaire de l’État. Lorsqu’un conflit survient entre deux personnes, il est soumis à des juridictions étatiques, qui rendent des décisions exécutoires. Mais en raison de l’encombrement de ces juridictions, il était nécessaire de trouver des circuits de dérivation. C’est ce qu’on appelle les modes alternatifs de règlement des différends. Il y en a deux.

    Lesquels ? À quoi peuvent-ils aboutir (comme résultats) ?

    Vous avez d’un côté l’arbitrage, de l’autre ce qu’on appelle la médiation et la conciliation. Dans l’arbitrage, nous avons un juge privé. Un juge qui est investi, non pas par l’État, mais par les parties. C’est un arbitre. Donc, il y a toujours une convention des parties comme base de l’arbitrage. C’est ce qu’on appelle la convention d’arbitrage. C’est un compromis. Dans un litige, les parties décident d’aller vers l’arbitrage. Il y a ce qu’on appelle la clause compromissoire des parties : avant le litige, les parties insèrent dans un contrat une clause par laquelle elles s’engagent à aller à l’arbitrage au cas où il y aurait des difficultés d’interprétation ou d’exécution du contrat.

    L’arbitre est un juge. Il tranche le différend, dans le cadre d’une sentence arbitrale… Comme le fait le juge étatique. Une sentence dotée de l’autorité de la chose jugée.

    En revanche, dans la médiation et la conciliation, ce sont les parties elles-mêmes qui trouvent une solution dans le cadre d’un accord de médiation. Elles trouvent un accord avec l’aide d’un tiers, qu’on appelle médiateur ou conciliateur. On distinguait traditionnellement médiation et conciliation selon que le rôle du tiers était plus ou moins actif. Mais ici, ce sont les parties qui trouvent un accord avec l’appui du tiers qu’on appelle médiateur ou conciliateur.

    Ce qui va résulter de la médiation ou de la conciliation est un accord de médiation. Dans l’arbitrage, c’est une sentence.

    Comme je le disais tout à l’heure, c’était une mission de vulgarisation. Il faut que ces mécanismes de règlement des conflits, qui ne sont pas très connus des Sénégalais, soient portés à la connaissance des Sénégalais. Je crois que les journalistes économiques sont les personnes les plus indiquées pour accompagner cette mission de vulgarisation. Voilà pourquoi on avait senti la nécessité de former les journalistes économiques.

    Il y a des textes [qui encadrent les modes alternatifs de règlement des différends]. Ce sont essentiellement ceux de l’OHADA, l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires… Vous avez, dans le traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique, des stipulations consacrées à l’arbitrage. Mais c’est l’arbitrage dans le cadre de la Cour commune de justice et d’arbitrage. Vous avez ensuite ce qu’on appelle l’acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage… Dans les 17 États parties au traité de l’OHADA, c’est cet acte uniforme relatif au droit de l’arbitrage qui sert de loi sur l’arbitrage…

    On a toujours besoin d’accroître les viviers d’arbitres et de médiateurs, et de conciliateurs. Voilà pourquoi on avait senti cette nécessité de former des arbitres qui vont être agréés par ces centres-là. De former des médiateurs et des conciliateurs pouvant être agréés dans les différents centres.

    La médiation et l’arbitrage sont-ils des professions à proprement parler ?

    Il n’y a pas de filière d’enseignement consacrée à l’arbitrage, à la médiation, à la conciliation. C’est plutôt des unités d’enseignement dans les formations classiques. Vous pouvez avoir une unité d’enseignement sur l’arbitrage. Mais il n’y a pas de filière spécifiquement réservée à la formation des arbitres ou des médiateurs. Maintenant, il y a des établissements d’enseignement supérieur privé qui font des formations certifiantes en matière d’arbitrage. Il y a par exemple [une] école de droit, de gestion et d’économie […] qui [délivre] un certificat sanctionnant la formation d’arbitres et de médiateurs. Médiateur et arbitre ne sont pas des métiers. Ce sont des qualifications.

    Quelqu’un ne peut pas dire qu’il est arbitre ou médiateur de profession. On est qualifié pour faire de l’arbitrage ou de la médiation.

    Le médiateur, comme l’arbitre, est une personne investie à titre occasionnel de la mission de trancher ou d’aider à trancher, à résoudre les différends. Il n’en fait pas un métier. Moi, par exemple, il m’arrive de faire de l’arbitrage pour la CCGA (une commission consultative créée au sein du ministère des Finances et du Budget)…

    ESF/SBS/ASB