Catégorie : International

  • AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Niger : le plan d’une éventuelle intervention militaire en discussion à Accra

    AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Niger : le plan d’une éventuelle intervention militaire en discussion à Accra

    Dakar, 17 août (APS) – Les chefs d’état-major des armées des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) entament ce jeudi à Accra, au Ghana, une réunion de deux jours consacrée à la finalisation du plan d’une éventuelle intervention militaire au Niger, a-t-on appris de source médiatique.

    La réunion censée finaliser un plan d’une intervention armée visant à rétablir l’ordre constitutionnel au Niger est notamment prévue au siège du ministère de la Défense du Ghana. Elle avait été initialement prévue le samedi 12 août, indique le site de Radio France internationale.

    Le Commissaire aux affaires politique, à la paix et à la sécurité de l’organisation communautaire, le Ghanéen, Abdel Fatau Moussa, va participer à la rencontre. Il avait déjà pris part à Abuja, au Nigeria, à la réunion ayant dessiné les contours de la force d’attente dont la mission est de rétablir le président Mohamed Bazoum.

    Ce dernier a été renversé le 26 juillet par des militaires qui ont mis en place Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahmane Tchiani.

    Le chef de l’Etat démocratiquement élu est retenu depuis cette date par les putschistes, en même temps que certains de ses proches et membres de son gouvernement.

    AKS/OID

  • SENEGAL-SUISSE-ARTS  / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    SENEGAL-SUISSE-ARTS / Le journaliste Baba Diop, parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne

    Dakar, 16 août (APS) – Le journaliste et critique de cinéma sénégalais Baba Diop déclare avoir été désigné parrain de la 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne (Suisse) prévue de jeudi à dimanche prochains.

    ‘’J’ai eu l’honneur de signer l’édito de la plaquette de présentation de cette 17e édition du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne’’, lequel ‘’m’a demandé d’être le parrain’’ de la manifestation, a annoncé Diop.

    ‘’C’est un honneur pour les critiques sénégalais, voire africains, à travers ce geste’’ des organisateurs, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS.

    Baba Diop, journaliste à la radio privée Sud FM et formateur (cinéma) à l’université Gaston-Berger de Saint-Louis (nord), affirme avoir pris part à six éditions de ce festival qui fête dix-sept ans d’existence.

    Le Festival cinémas d’Afrique de Lausanne a la particularité d’être un festival sans compétition, ni prix, selon Baba Diop.

    ‘’C’est un festival de cinéphiles où les films d’Afrique vont à la rencontre d’un autre public, hors du continent africain. Les cinémas africains participent aux cinémas du monde par le savoir-faire, l’esthétique et l’approche de ces cinéastes’’, explique-t-il.

    ‘’Avant l’entrée en automne, faire de Lausanne une ville ensoleillée d’images venues d’Afrique est gage d’amour, d’ouverture d’esprit, de sensibilité et de partage’’, écrit-il dans un éditorial publié sur le site du festival.

    Diop ajoute : ‘’Le cinéma n’appartient ni à un pays ni à un continent, il est patrimoine de l’humanité en ce qu’il nous donne comme réflexion ; en ce qu’il nous fait parvenir le souffle créateur des faiseurs d’images et de par l’invite au voyage immobile face à l’écran géant.’’

    Soixante-huit films venant de 29 pays, dont quatre films sénégalais, ont été sélectionnés pour l’édition 2023 du Festival cinémas d’Afrique de Lausanne.

    ‘’L’argent, la liberté, une histoire de francs CFA’’ de Katy Léna Ndiaye fait partie des films sénégalais en lice, de même que ‘’Saloum’’ de Jean-Luc Herbulot, ‘’Xalé, les blessures de l’enfance’’ de Moussa Sène Absa et ‘’Le Mouton de Sada’’ de Pape Bounama Lopy.

    S’y ajoutent ‘’Boussa’’ d’Azedine Kasri (Algérie), ‘’L’envoyée de Dieu’’ d’Amina Abdoulaye Mamani (Niger) et ‘’Le spectre de Boko Haram’’ de Cyrielle Raingou (Cameroun).

    Le Nigeria est représenté par ‘’Mami Wata’’ de Fiery Obasi, l’Angola par ‘’Our Lady of the Chinese Shop’’ d’Ery Claver, et l’Egypte par ‘’Big Little Women’’ de Nadia Fares.

    Le Kenya est aussi présent à travers ‘’Shimoni’’ d’Angela Wanjiku Wamai.

    Créativité et originalité du cinéma cap-verdien

    Le Festival cinémas africains de Lausanne, avec le partenariat du FESPACO, le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, propose une innovation dénommée ‘’Réalité virtuelle 360’’, par laquelle des films ‘’sont réalisés dans un nouveau langage technologique, fascinant et immersif’’.

    Cette année, il fait un gros plan sur le cinéma cap-verdien pour témoigner de son originalité et de sa créativité.

    ‘’Connu mondialement pour ses musiciens, le Cap-Vert est également riche en cinéastes dont les productions connaissent un essor important. À l’image du pays, la cinématographie cap-verdienne est très éclectique et propose aussi bien des fictions que des documentaires ou des films expérimentaux. Les films présentés […] témoignent de cette créativité et de cette originalité’’, soulignent les organisateurs dans un communiqué.

    Ils proposent par ailleurs une rétrospective consacrée au travail de la productrice tunisienne Dora Bouchoucha, ‘’figure majeure du cinéma tant en Tunisie qu’à l’international, reconnue pour son soutien au cinéma d’auteur et son rôle dans la promotion du cinéma africain’’.

    Elle animera un masterclass, samedi, une opportunité pour les participants d’en apprendre davantage sur son parcours et les défis auxquels elle a été confrontée en tant que productrice.

    Des films sur l’art culinaire africain, la musique et l’art plastique figurent dans le programme du festival.

    FKS/BK/ESF

  • NIGER-SECURITE / Niger : Dix-sept militaires tués dans une embuscade (agence)

    NIGER-SECURITE / Niger : Dix-sept militaires tués dans une embuscade (agence)

    Dakar, 16 août (APS) – Dix-sept militaires nigériens ont trouvé la mort mardi dans une embuscade tendue par des terroristes dans le département de Torodi (région de Tillaberi), rapporte l’Agence nigérienne de presse (ANP), citant le ministère de la Défense.

     »17 militaires sont morts au Niger, ce mardi 15 Août 2023, tandis que 20 autres sont blessés suite à une embuscade tendue par des terroristes dans le département de Torodi ( Région de Tillaberi) », indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

    La même source signale que  »ce jour 15 août 2023 aux environs de 13h30, un détachement des Forces Armées Nigériennes (FAN) en mouvement entre Boni et Torodi a été victime d’une embuscade terroriste aux abords de la localité de Koutougou (52 km au sud-ouest de Torodi) ».

    Selon le texte, ‘’la prompte réaction des militaires et la riposte aéroterrestre engagée sur les lieux de l’accrochage ont permis de traiter l’ennemi. Une opération de ratissage est toujours en cours ».

    Du côté  »ennemi », il a été enregistré  »deux colonnes de plus d’une cinquantaine de motos chacune détruites (soit plus d’une centaine de terroristes neutralisés) au cours de leur repli », selon le communiqué repris par l’ANP.

    FD/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Une pirogue de migrants sénégalais secourue au large du Cap Vert (officiel)

    SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Une pirogue de migrants sénégalais secourue au large du Cap Vert (officiel)

    Dakar, 15 août (APS) – Une pirogue transportant 37 migrants sénégalais et un bissau-guinéen a été secourue mardi au large des côtes cap-verdiennes, a appris l’APS de source officielle.

    Les candidats à l’émigration retrouvés dans cette embarcation par les secouristes sont vraisemblablement des rescapés dans la mesure où le nombre de passagers au départ de la pirogue était de 101, d’après les témoignages de ces survivants.

    ‘’Selon les témoignages des rescapés, au nombre de 38 dont un Bissau-guinéen, actuellement pris en charge dans l’île de Sal, cette embarcation avait quitté la localité de Fass Boye, dans la région de Thiès, le 10 juillet dernier avec 101 passagers à son bord’’, indique le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

    Il déclare avoir pris les dispositions nécessaires, en relation avec les autorités compétentes du Cap Vert, pour leur rapatriement dans les meilleurs délais.

    AKS/ASG

  • AFRIQUE-NIGER-CRISE / Le Conseil de sécurité de l’UA tient une réunion sur la situation au Niger

    AFRIQUE-NIGER-CRISE / Le Conseil de sécurité de l’UA tient une réunion sur la situation au Niger

    Dakar, 14 août (APS) – Le Conseil de paix et sécurité (CSP) de l’Union africaine (UA) tient ce lundi une réunion pour statuer sur  »l’évolution de la situation au Niger et des efforts pour y remédier ».

    La réunion de l’organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’UA se déroule à son siège à Addis Abeba, selon un communiqué publié sur le réseau social X (ex twitter).

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a exprimé vendredi son  »ferme soutien » aux décisions issues du sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation au Niger.

    Les chefs d’États de la CEDEAO ont décidé, jeudi à Abuja, d’activer et de déployer ‘’la force en attente’’ de l’instance régionale pour la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.

    Ils ont également décidé que tout État membre de l’organisation sous-régionale, qui entraverait directement ou indirectement le règlement de la crise au Niger, devra répondre de ses actes.

    Lors d’un sommet extraordinaire, le deuxième sur la situation au Niger depuis le renversement de Mohamed Bazoum, les chefs d’Etat ont toutefois gardé sur la table toutes les options pour ‘’la résolution pacifique’’ de la crise.

    FD/SBS/OID

  • AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Niger : la junte annonce des poursuites contre Mohamed Bazoum

    AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Niger : la junte annonce des poursuites contre Mohamed Bazoum

    Dakar, 14 août (APS) – La junte nigérienne envisage de poursuivre en justice le président Mohamed Bazoum et ses supposés complices pour »haute trahison  » et atteinte à la sûreté de l’Etat », ont rapporté plusieurs médias.

    ‘’Le gouvernement nigérien a réuni  les ‘’preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers, pour haute trahison et atteinte à la sûreté intérieure et extérieure du Niger’’, indique le site de la Radio France internationale.

    Mohamed Bazoum, sa famille et plusieurs de ses proches sont toujours retenus dans le sous-sol de la résidence présidentielle à Niamey. Le président déchu a pu recevoir samedi la visite de son médecin personnel,  samedi.

    Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le colonel major Amadou Abdramane, un des membres du régime a déclaré que toutes les personnes retenues ‘’vont bien’’ et Mohamed Bazoum ‘’a le moral haut’’.

    Les putschistes ont dénoncé les sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui impactent les populations.

    D’après le colonel-major Amadou Abdramane, les populations sont ‘’durement éprouvées par les sanctions illégales, inhumaines et humiliantes de la CEDEAO, qui vont jusqu’à priver le pays de produits pharmaceutiques, de denrées alimentaires’’ et ‘’de fourniture en courant électrique’’.

    FD/AKS

  • SENEGAL-MAROC-MIGRATION / 134 migrants sénégalais dont une femme secourus par la marine royale marocaine

    SENEGAL-MAROC-MIGRATION / 134 migrants sénégalais dont une femme secourus par la marine royale marocaine

    Dakar, 12 août (APS) – Au total, 134 migrants sénégalais ont été secourus samedi dans la soirée par la marine royale marocaine alors que leur embarcation dérivait dans les eaux territoriales du royaume chérifien, a appris l’APS de source diplomatique.

    Parmi ces candidats à l’émigration secourus par les garde-côtes marocains, figurent une femme et trois malades qui ont été évacués et pris en charge au centre hospitalier de Dakhla, a indiqué la source.

    La pirogue à bord de laquelle ils projetaient de rallier l’Espagne avait quitté Fass-Boye, une localité de la région de Thiès, d’après leurs témoignages.

    Ces nouvelles arrivées portent à 347 le nombre de citoyens sénégalais qui attendent d’être rapatriés de la localité de Dakhla. Une trentaine de malades et de blessés sont en observation à l’hôpital sont dans ce lot, selon la source.

    Samedi, dans la matinée, les opérations de rapatriement se sont poursuivies avec le départ de Dakhla d’un groupe de 208 migrants sénégalais en direction de Rosso (Saint-Louis, nord).

    Ces 208 Sénégalais, candidats à l’émigration irrégulière, étaient en instance de rapatriement à Dakhla depuis les 28 juillet. ‘’Ils ont effectivement quitté le Maroc ce matin (samedi) pour rentrer au Sénégal, a expliqué une source diplomatique.

    ‘’Les 2 pirogues dans lesquelles ils voyageaient en direction de l’Espagne, secourues par la marine royale marocaine, avaient pris le départ respectivement de Fass Boye et de Mbour’’, a-t-elle renseigné.

    AKS/MTN

  • SENEGAL-CUBA-DIPLOMATIE / La diplomatie cubaine célèbre ses 49 ans de relations bilatérales avec Dakar

    SENEGAL-CUBA-DIPLOMATIE / La diplomatie cubaine célèbre ses 49 ans de relations bilatérales avec Dakar

    Dakar, 12 août (APS) – Le 49e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre Cuba et le Sénégal a été célébré samedi en présence de membres de la mission diplomatique cubaine à Dakar et de fonctionnaires sénégalais dont le travail contribue au raffermissement des relations bilatérales, a constaté l’APS.

    La rencontre a eu pour cadre le restaurant du Phare des Mamelles, orné pour l’occasion de drapeaux des deux pays et d’œuvres plastiques marquant l’histoire contemporaine du pays de Fidel Castro.

    Sur le parvis du lieu de célébration trône, hissée sur un support, une copie du document qui avait été signé en 1974 par les représentants des deux pays, notamment les diplomates, Médoune Fall et Ricardo Alarcon, représentants à l’époque du Sénégal et de Cuba aux Nations unies.

    L’ambassadeur de Cuba au Sénégal, Maydolis Sosa Hilton a salué la présence de ses invités à une date aussi importante, les exhortant « à continuer à œuvrer au renforcement des liens dans les domaines qu’ils exercent avec professionnalisme et esprit de collaboration ».

    La diplomate a particulièrement insisté sur l’appui des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, « des interlocuteurs directs dans les rencontres officielles pour évaluer des agendas et des intérêts entre les deux gouvernements et leurs ministères des Affaires étrangères respectifs ».

    La représentante de Cuba au Sénégal n’a pas manqué de saluer le rôle joué par les institutions culturelles dans la réalisation des objectifs de travail, tels que la célébration d’événements importants dans la vie et l’histoire de Cuba.

    « Sans leur soutien, nous n’aurions pas pu rendre hommage au héros national cubain José Martí, ni célébrer la journée de la culture cubaine, pour ne citer que deux des raisons les plus significatives de la célébration des ressortissants de la plus grande des Antilles », a-t-elle indiqué.

    Maydolis Sosa Hilton a dans le même temps magnifié la visite du ministre sénégalais de la Culture, Aliou Sow, à Cuba, à l’occasion de la Foire international du Livre de La Havane.

    AKS/MTN

  • SENEGAL-NIGER-AFRIQUE-CRISE / Niger : Médina Baye appelle à « user des moyens pacifiques » pour résoudre la crise

    SENEGAL-NIGER-AFRIQUE-CRISE / Niger : Médina Baye appelle à « user des moyens pacifiques » pour résoudre la crise

    Kaolack, 12 août (APS) – Le porte-parole du Khalife général de Médina Baye Cheikh Mahi Aliou Cissé a invité la communauté internationale à faire recours aux moyens pacifiques pour une résolution de la crise politique au Niger, estimant qu’une intervention militaire « pourrait impacter négativement la sous-région ».

    « Des moyens beaucoup plus pacifiques doivent être utilisés pour résoudre la crise qui sévit au Niger après le coup d’Etat militaire (…) nul n’ignore que le Niger et le Sénégal constituent un seul peuple », a avancé le porte-parole du Khalife de Médina Baye.

    Cheikh Mahi Aliou Cissé recevait vendredi à Médina Baye le député Thierno Alassane Sall, leader de la République des valeurs (RDV), une formation politique de l’opposition. M. Sall a fait le déplacement pour, dit-il, sollciter l’intervention de Médina Baye pour la résolution de la crise nigérienne.

    « La communauté de Médina Baye embrasse plusieurs pays notamment africains où on compte des millions de disciples de Cheikh Al Islam El Hadji Ibrahima Niass qui a des membres de sa famille biologique qui y vivent », a fait remarquer Thierno Alassane Sall.

    Cheikh Ibrahima Niass, dit Baye Niass (1900-1975), fondateur de Médina Baye et célèbre propagateur de l’Islam et de la Tidjania en Afrique et dans le monde, compte plusieurs disciples au Niger.

    Plusieurs membres de la famille de Baye Niass dont Sayda Oumoul Khairy Ibrahima Niass, une fille de Baye Niass sont établis au Niger depuis plusieurs années. Cette femme qui tient une grande école est devenue l’une des femmes les plus inflluentes au Niger.

    Marié au défunt Cheikh Aboubacar Hassoumi, une figure de l’Islam au Niger, Sayda Oumoul Khairy Ibrahima Niass est la fondatrice de plusieurs complexes scolaires et des groupements féminins à Niamey et au niveau de la ville de Kiota.

    « Nous savons le travail important que Cheikh Mouhamadou Mahi Ibrahima Niass a réalisé au Soudan, au Mali, en Gambie et dans d’autres pays en tant qu’apôtre de la paix. Et c’est vers cet apôtre de la paix qu’on s’est tourné aujourd’hui dans un geste d’espoir mais aussi d’inquiétude », a soutenu M. Sall.

    « Toute personne qui peut œuvrer pour éviter une éventuelle intervention militaire, doit jouer sa partition car une telle situation pourrait avoir des impacts négatifs sur les pays de la sous-région », a déclaré le porte-parole de Médina Baye.

    « S’il y a d’autres moyens plus pacifiques qu’une intervention militaire, il faut s’en user jusqu’à les épuiser avant de prendre une décision regrettable », a insisté Cheikh Mahi Aliou Cissé, rappelant les relations qui lient les peuples du Niger du Sénégal.

    « Les coups d’Etat qui sévissent en Afrique nous font excessivement mal, d’autant plus que l’Afrique est dans un processus de développement. Et le développement de nos pays ne peut être possible que dans la démocratie », a poursuivi M. Cissé dont les déplacements au Niger et dans la sous-région sont fréquents.

    Il a estimé que la conquête du pouvoir doit passer par les voies démocratiques, notamment par le truchement d’élections transparentes.

    « Si on veut prendre le pouvoir, il faut proposer des projets et programmes qu’on pense être beaucoup bénéfiques au pays. Quitte même à dénoncer les manquements du régime en place pour essayer de convaincre les citoyens électeurs », a-t-il ajouté.

    « Si chaque personne pense que la prise de pouvoir doit être faite par la force, ce n’est pas bon signe pour un pays. Malheureusement, une telle situation est en train de faire tâche d’huile dans notre continent », a déploré le porte-parole de Médina Baye.

    Nous condamnons le coup d’Etat parce que c’est un acte de trahison de la part des militaires (…) en tant que démocrates qui croyons en la démocratie, nous ne pouvons pas cautionner des coups d’Etat », a martelé le député Thierno Alassane Sall.

    Le président Mohamed Bazoum a été renversé par un coup d’Etat le 26 juillet dernier. Le putsh a été perpétré par des militaires nigériens regroupés au sein d’un Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le général Abdourahmane Tchiani.

    M. Bazoum est retenu depuis cette date par les putschistes, en compagnie de certains membres de son gouvernement.

    La communauté internationale a condamné ce coup de force et pris des sanctions à l’encontre du Niger.

    Au niveau sous-régionale, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui appelle au « rétablissement » du président nigérien Mohamed Bazoum, a pris une série de sanctions contre les militaires lors d’un premier sommet extraordinaire.

    Le CNSP qui a fermé l’espace aérien du Niger « face à la menace d’intervention » armée de la CEDEAO, a déja procédé à la formation d’une équipe gouvernementale de 21 membres dirigée par le Premier ministre Ali Mahaman Lamine Zeine, un ancien ministre des Finances.

    ADE/MTN

  • AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Accra, hôte d’une rencontre des chefs d’état-major des armées des pays de la CEDEAO, samedi

    AFRIQUE-POLITIQUE-CRISE / Accra, hôte d’une rencontre des chefs d’état-major des armées des pays de la CEDEAO, samedi

    Dakar, 11 (APS) – Les chefs d’état-major des armées des pays de la CEDEAO se retrouvent samedi à Accra au Ghana pour peaufiner une stratégie en vue ‘’d’activer et déployer sans délai’’ la décision de l’instance sous-régionale en faveur de la restauration l’ordre institutionnel au Niger, a rapporté le site de Radio France internationale.

    Cette réunion fait suite aux recommandations des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest lors d’un sommet extraordinaire organisée jeudi  à Abuja, la capitale du Nigeria.

    ‘’La consigne qu’on nous a donné est claire’’, a expliqué un haut gradé d’une armée ouest-africaine. Celui-ci, cité par la source, justifie la tenue de cette rencontre par le caractère urgent de la décision des autorités d’’activer et déployer sans délai’’ la force d’attente de la CEDEAO.

    Les chefs d’États de la CEDEAO ont décidé, jeudi à Abuja, d’activer et de déployer ‘’la force en attente’’ de l’instance régionale pour la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger.

    Lors d’un sommet extraordinaire, le deuxième sur la situation au Niger depuis le renversement de Mohamed Bazoum, les chefs d’Etat ont toutefois gardé sur la table toutes les options pour ‘’la résolution pacifique’’ de la crise.

    Ils ont également décidé que tout État membre de l’organisation sous-régionale, qui entraverait, directement ou indirectement le règlement de la crise au Niger, devra répondre de ses actes.

    FD/AKS/OID