Catégorie : International

  • SENEGAL-SOCIETE / Chavirement d’une pirogue au large de Dakar: 16 morts et 3 rescapés (gouvernement)

    SENEGAL-SOCIETE / Chavirement d’une pirogue au large de Dakar: 16 morts et 3 rescapés (gouvernement)

    Dakar, 25 juil (APS) – Le bilan du chavirement d’une pirogue au large de Dakar, dans la nuit de dimanche à lundi, est de 16 morts et 03 rescapés, a indiqué, mardi, le ministre porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana.

    ‘’Contrairement à ce qui a été dit ce matin dans la presse, il ne s’agit pas de 18 décès. Il s’agissait hier de 15 décès et ce matin au large de Ouakam, un nouveau corps a été retrouvé. Nous avons 16 décès et 3 rescapés », a-t-il dit.

    Abdou Karim Fofana et ses collègues Serigne Mbaye Thiam (Eau et Assainissement) et Issakha Diop (Inondations) faisaient face à la presse sur la gestion des inondations et l’émigration irrégulière.

    Il a présenté les condoléances du gouvernement aux familles des 16 victimes.

    Le porte-parole du gouvernement a ajouté que  »l’information selon laquelle une vedette de la marine a heurté une pirogue de migrants n’est pas exacte ».  »C’est une fausse information, la preuve en est que la zone où le chavirement a eu lieu n’est pas accessible aux vedettes de la marine », a-t-il indiqué.

    Abdou Karim Fofana a assuré que ‘’toutes les dispositions seront prises pour porter assistance aux rescapés et aux familles des victimes’’.

    L’embarcation qui transportait des candidats à l’émigration a chaviré dans la nuit de dimanche à lundi.

    Un premier bilan faisait état, lundi, de quinze décès.

    FD/OID

  • SENEGAL-MAROC-MIGRATIONS / Annette Seck au chevet de migrants sénégalais en observation à l’hôpital de Dakhla

    SENEGAL-MAROC-MIGRATIONS / Annette Seck au chevet de migrants sénégalais en observation à l’hôpital de Dakhla

    ++++De l’envoyé spécial de l’APS: Abdou Kogne Sall+++

    Dakhla, 25 juil (APS) – La ministre en charge des Sénégalais de l’extérieur, Annette Seck, s’est rendue mardi au centre hospitalier de Dakhla pour s’enquérir de l’état de santé de migrants sénégalais placés en observation dans cette structure sanitaire après avoir été secourus en mer par la marine royale marocaine, a constaté l’envoyé spécial de l’APS.

    Après avoir foulé le sol de la plus grande ville de la région d’Oued Eddahab, dans le Sahara marocain, où elle est arrivée peu après 10h 30, à bord d’un avion de l’armée sénégalaise, la ministre chargée des Sénégalais de l’extérieur est allée au chevet de la vingtaine de compatriotes soignés dans ce centre hospitalier.

    Elle a notamment échangé avec la quasi-totalité des patients placés en observation après que leurs embarcations ont échoué sur les côtes marocaines ou secourus par la marine royale. Sur place, les candidats à l’émigration victimes dans leur majorité de brûlures à différentes parties de leurs corps ont salué le soutien et la prise en charge des autorités sanitaires marocaines.

    ‘’Je voudrais au nom du peuple sénégalais saluer sa majesté le Roi Mohamed VI et à travers lui tout le peuple marocain pour d’abord la chaleur de l’accueil et surtout pour l’accompagnement, la collaboration dans des moment aussi difficiles que ceux-là’’, a déclaré à des journalistes Annette Seck à l’issue de la visite.

    Elle a fait savoir que près de 700 sénégalais ont été secourus entre juin et maintenant en mer à bord d’embarcations de fortune par la marine royale marocaine.

    ‘’Aujourd’hui vous avez vu dans quel état se trouvent certains d’entre eux, mais nous rendons grâce à Dieu de nous avoir permis de venir aujourd’hui dans un pays frère parce que la profondeur des relations entre le Sénégal et le Maroc n’est plus à décrire’’, a souligné Mme Seck.

    La ministre des Sénégalais de l’extérieur a ainsi exprimé sa gratitude à l’égard des autorités marocaines et insisté sur le fait que le président Macky Sall avait demandé de tout faire pour organiser le retour au pays des candidats à l’émigration dans la dignité. Mercredi, un premier groupe de migrants issus de ceux en observation vont rallier la capitale sénégalaise à bord de l’avion de l’armée de l’air sénégalaise.

    Un médecin urgentiste, le docteur Mame Alassane Dia, du SAMU national, en collaboration avec les autorités sanitaires de Dakhla, va déterminer le nombre de patients susceptibles de prendre l’avion.

    AKS/OID

  • SENEGAL-RUSSIE-SOMMET / Macky Sall attendu au sommet Russie-Afrique

    SENEGAL-RUSSIE-SOMMET / Macky Sall attendu au sommet Russie-Afrique

    Dakar, 25 juil (APS) – Le président de la République, Macky Sall, quitte Dakar mardi en vue de prendre part, jeudi et vendredi, au deuxième Sommet Russie-Afrique  »pour la paix, la sécurité et le développement » à Saint-Pétersbourg, a appris l’APS de la présidence sénégalaise, lundi.

    Les autorités russes dissent avoir reçu la confirmation de la participation de 49 délégations africaines. Selon Alexandre Poliakov, du département des pays africains auprès du ministère russe des Affaires étrangères, environ la moitié des pays africains seront représentés au plus haut niveau, par les chefs d’État et du gouvernement.

    « Pour la paix, la sécurité et le développement » est le slogan du deuxième sommet Russie-Afrique, lors duquel seront abordés le nucléaire civil, les technologies spatiales, les nouvelles routes logistiques, la souveraineté alimentaire.

    Le premier sommet Russie-Afrique avait eu lieu les 23 et 24 octobre 2019 à Sotchi, sur les bords de la mer Noire, en présence de 43 chefs d’Etat et de gouvernement africains.

    Avant de participer à ce sommet, le président Macky Sall ‘’effectuera une visite officielle en République russe du Tatarstan’’ mardi et mercredi, informe la présidence sénégalaise.

    Le Tatarstan est une république de la fédération de Russie, située sur le bassin de la Volga. Le chef de l’Etat avait reçu en audience son homologue du Tatarstan, Rustam Minnikhanov, en mars 2022. ‘’Cette visite, programmée de longue date, s’inscrit dans cette transition du Tatarstan de se rapprocher du monde musulman par le commerce, l’investissement et le dialogue des cultures et des civilisations’’, rappelle la présidence sénégalaise.

    Le retour à Dakar du président Macky Sall est prévu samedi.

    ASG/ADC

  • AFRIQUE-TURQUIE-CULTURE / Plongée à l’African culture House, une vitrine de l’Afrique à Ankara

    AFRIQUE-TURQUIE-CULTURE / Plongée à l’African culture House, une vitrine de l’Afrique à Ankara

    De l’envoyé spécial de l’APS, Alioune Diouf

    Ankara, 25 juil (APS) – Dans le quartier historique de Hamamönü à Ankara, un étage aux couleurs marron et blanc, situé au bord de la route, ne passe pas inaperçu. A l’intérieur,  on trouve une variété d’objets d’art africain, venus de 36 pays du continent, et qui ont la particularité d’avoir été fabriqués par des femmes, selon leur tenancière.

    Les journalistes africains et leurs confrères des Balkans, et d’Asie venus visiter l’endroit, en marge d’un atelier de formation sur le journalisme en temps de catastrophe, sont stupéfaits.

    Certains d’entre eux reconnaissent des articles de leurs pays respectifs sans avoir besoin de consulter les étiquettes qui y sont attachées, et indiquant aussi bien le prix que le pays d’origine du produit.  Ici, des statuettes d’hippopotames ou de girafe, ceux vendus au village artisanal de Soumbédioune, là, des jarres recouvertes de tissus scintillants, venues de la Somalie.

    Elles servent à garder du lait de chameau, selon Aweys Hussein, un free-lance somalien participant au séminaire. Jayed, une journaliste sud-africaine, s’empare avec étonnement et affection d’un collier et d’une ceinture en perles  zoulous, bien de chez elle. Un peu à côté, quelques figurines sculptées en relief sur un tableau en bois viennent du Rwanda. Des poupées en tissu de l’Ouganda ou d’autres objets encore de la Gambie.

    La directrice s’excuse auprès de John Muyanga, de la Namibie, le seul Africain du groupe, qui n’a pu trouver rien venant de son pays, tout en promettant de corriger ce manque.

    Véritable instrument de diplomatie culturelle, cet édifice essaye de reproduire l’Afrique en miniature à Ankara, pour la montrer à ceux qui l’ignorent. En plus d’une salle d’exposition, il y a un patio aux murs décorés aux motifs africain, un cabaret où l’on sert, entre autres, du café kenyan et des mets africains.

    Sa salle de conférence et de spectacles a déjà reçu les chanteurs sénégalais Youssou Ndour et malien Salif Keïta. Le 25 mai de chaque année, s’y tient la journée de la culture africaine, renseigne Letho Saglam, la directrice du centre.

    Inaugurée en 2016 par la première dame de la Turquie Emine Erdogan, l’African culture House (ACH), qui se veut une vraie vitrine du continent africain, est un projet de l’épouse du président turc, qui de retour de voyages dans 26 pays africains, a ramené des objets d’art achetés aux femmes artisanes, explique la responsable.

    La gérante note que l’idée est d’aider les femmes qui produisent ces objets à s’autonomiser, en leur achetant à leur « juste prix », des articles souvent bazardés à des touristes qui peuvent en gagner beaucoup plus.

    « Tout le produit de la vente de ce marché artisanal à but non lucratif sera envoyé aux femmes africaines, sous la supervision du ministère turc des affaires étrangères », avait annoncé la promotrice du projet, lors de l’inauguration, selon le site de la présidence turque visitée par l’APS.

    Elle avait ajouté que c’était là une « modeste contribution aux budgets familiaux des femmes africaines et à la résolution de leurs problèmes de santé et d’éducation ».

    Des ambassadeurs ou autres diplomates qui ont été en service en Afrique, contribuent aussi à alimenter et à animer cette maison, visitée aussi bien par des citoyens turcs curieux, des touristes de passage à Ankara, qui achètent les produits qui y sont vendus.  Des étudiants africains viennent également prendre part aux programmes de la structure gérée par des femmes.

    « La culture africaine est tellement riche mais est méconnue par beaucoup », selon la responsable. L’ACH abrite des activités culturelles, des séminaires académiques sur l’Afrique. Chaque mois, s’y tient un atelier sur un thème particulier, par exemple sur les tresses africaines, ou sur la préparation du café.

    Dans les étagères, on y trouve un livre de la première dame de Turquie intitulé, « My travels to Africa » (Mes voyages en Afrique), ou encore une volumineuse anthologie de proverbes africains, traduite en 38 langues et une livre de cuisine africaine, avec recettes venant de 21 pays.

    ADI/ASG/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Jeux de la francophonie, une aubaine pour booster des carrières, selon des artistes

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / Jeux de la francophonie, une aubaine pour booster des carrières, selon des artistes

    Dakar, 25 juil (APS) – Quelques artistes photographes, vidéastes et conteurs devant participer aux 9-èmes jeux de la francophonie en République démocratique du Congo- Kinshasa (28 juillet- 6 août) s’accordent sur le fait que ces compétitions et les échanges culturels qu’elles occasionnent constituent une aubaine pour booster leur pratique artistique.

    Dans un entretien avec l’APS, ils ont tous promis des surprises au grand public des jeux avec le souhait ardent d’hisser haut le drapeau national en remportant des médailles dans leurs catégories afin de faire la fierté du Sénégal.

    Le photographe El hadji Samba Diédhiou est l’un d’eux. Artiste et enseignant, cet ancien joueur de football ne se voyait pas dans le monde des arts. Inapte au football après un accident, Diédhiou comptabilise plus de dix ans de carrière dans la photographie et est fier de représenter son pays, non pas avec un maillot de football, mais plutôt avec son appareil photo.

     »J’ai commencé le foot très jeune, dès l’âge de 7 ans, j’ai été dans des écoles de foot, des clubs Sénégal et en Italie et après mon retour, j’ai eu un accident avec un ami qui a perdu la vie sur le coup. Ma blessure ne m’a pas permis de continuer, je me suis formé en multimédias où je suis sorti comme graphiste, mais c’est l’amour pour la photographie qui a pris le dessus », raconte-t-il pour édifier sur son parcours.

    Ces événements malheureux n’ont pas été un handicap pour cet artiste, car il a pu trouver sa voie dans la photographie.  »Aujourd’hui, je suis toujours reconnaissant envers mes parents qui ont tant insisté pour que je retourne à l’école. Mon plus grand souhait est de gagner le prix et de le ramener au pays, tout en sachant que mon plus grand rêve était de jouer à l’équipe nationale et de porter le maillot du Sénégal, mais je me retrouve à jouer avec mon appareil et à défendre les couleurs de ma nation », dit-il en souriant.

    Toutes les expériences accumulées lors d’expositions au Sénégal, en Afrique et autres part dans le monde lui ont permis d’être sélectionné.  »Je vais faire mon devoir en tant qu’artiste et sortir toute ma créativité, cette poésie qui est en moi, qui est de photographier et d’immortaliser, tout en sachant l’importance du photographe et de son sujet », relève-t-il.

    Quant au vidéaste El Hadji Bamba Sène qui participe pour la première fois à ces jeux dans le but de partager son art avec le monde, va représenter le Sénégal dans la catégorie  »création numérique » avec son film intitulé  »La Renaissance du plastique » qui aborde le sujet crucial du recyclage des plastiques et de son impact sur l’environnement.

    Il se fixe plusieurs objectifs dont celui consistant à utiliser cette plateforme des jeux de la francophonie pour promouvoir la diversité culturelle et linguistique du Sénégal.  »Je veux montrer que la francophonie est une source fructueuse de créativité et d’échanges. J’espère établir des partenariats avec d’autres artistes et professionnels du cinéma, afin de favoriser les collaborations artistiques au-delà des frontières’’, souligne-t-il.

    Précisant que les préparatifs pour les jeux de la francophonie ont été exaltants et intenses, Bamba Sène veut s’assurer que sa création reflète ses idées et son identité.  »J’ai également bénéficié du soutien de mon équipe, qui m’a aidé à réaliser mon projet dans les meilleures conditions possibles », précise-t-il.

    Il dit attendre de la francophonie la valorisation, la promotion et la reconnaissance des talents francophones à l’échelle internationale.  »Je souhaite que la Francophonie soutient activement les artistes en offrant des opportunités de visibilité, de formation et de financement. Il est essentiel de créer un environnement propice à l’épanouissement de la créativité francophone », signale-t-il.

    La conteuse et comédienne Aminata Khoussa vise, elle aussi, la médaille d’or dans sa catégorie.  »J’y vais aussi en tant qu’ambassadrice de la culture sénégalaise et c’est toujours intéressant de participer à des activités culturelles de cette envergure », dit-elle, soulignant avoir pris les dispositions nécessaires pour réussir dans cette compétition.

    La jeune conteuse espère que le comité international des jeux de la francophonie renforcera l’union des peuples francophones à travers la culture et le sport, malgré   »l’esprit de compétition ».  »J’ai prévu de présenter un conte extrait de mon livre de conte intitulé +Les contes de Khoussa Madior+ et mon thème tourne autour de l’innocence des enfants », indique Aminata Khoussa qui participe pour la première fois aux jeux de la francophonie.

    Selon le directeur de la Francophonie, Maguèye Touré, les jeux sont « un déclencheur de carrière ». Il donne comme exemple le peintre Mbaye Babacar Diouf, médaillé d’argent aux dernier jeux de la Francophonie à Abidjan en 2017, qui depuis voit sa carrière monter avec les récompenses reçues un peu partout.

    Il en est de même, cite M. Touré, de l’écrivain Mohamed Mbougar Sarr, même si, avant les jeux d’Abidjan (2017), il était connu et récompensé.

    « L’écrivain Mohamed Mbougar Sarr a eu la médaille de bronze à Abidjan avec sa nouvelle intitulée +Ndënd ou tambour en langue wolof+ et depuis il y a eu d’autres prix dont le prix Goncourt qui l’a fait entrer définitivement dans l’histoire », dit M. Touré

     

    AMN/FKS/ADC

  • AFRIQUE-RUSSIE-MONDE /  / Moscou en mesure de remplacer les céréales ukrainienes en direction de l’Afrique, selon Vladimir Poutine)

    AFRIQUE-RUSSIE-MONDE / / Moscou en mesure de remplacer les céréales ukrainienes en direction de l’Afrique, selon Vladimir Poutine)

    Dakar, 24 juil (APS) – Le président de la Russie Vladimir Poutine a assuré, lundi, que son pays est en mesure de remplacer les céréales ukrainiennes à destination de l’Afrique.

    ’Je souhaite rassurer sur le fait que notre pays est capable de remplacer les céréales ukrainiennes sur une base commerciale et sans frais, d’autant que nous attendons une autre récolte record cette année’’, a-t-il écrit dans un article publié sur le site du Kremlin.

    Cette annonce intervient alors que s’ouvre jeudi un sommet Russie-Afrique dans la ville russe de Saint-Pétersbourg.

    Moscou s’est retiré le 17 juillet, de la Black Sea Grain Initiative, l’accord céréalier de la mer Noire, qui permettait l’exportation sécurisée des céréales ukrainiennes malgré la guerre en Ukraine, faisant craindre un risque d’insécurité alimentaire dans certaines parties de l’Afrique.

    L’Union africaine avait « regretté », mardi, le retrait russe.

    « Je regrette la suspension de l’initiative sur les céréales de la mer Noire pour laquelle l’Union africaine avait été un défenseur de la première heure », a notamment écrit sur ses comptes sociaux le président de la Commission de l’instance africaine, Moussa Faki Mahamat.

    « En dépit des sanctions, la Russie poursuivra ses efforts énergiques pour assurer la distribution de céréales, de produits alimentaires, d’engrais et d’autres biens vers l’Afrique »,  a assuré le président russe dans son article intitulé, « La Russie et l’Afrique : unir les efforts pour la paix, le progrès et un avenir prospère ».

    ABB/MTN

  • AFRIQUE-TURQUIE-COOPERATION / La Turquie ne peut pas se permettre d’ignorer l’Afrique, selon un officiel turc

    AFRIQUE-TURQUIE-COOPERATION / La Turquie ne peut pas se permettre d’ignorer l’Afrique, selon un officiel turc

    Ankara, 24 juil (APS) – La Turquie ne peut pas se permettre d’ignorer l’Afrique, un continent émergent avec une démographie grandissante et beaucoup de grandes possibilités, a dit le chargé des relations extérieures de la TIKA, l’Agence turque de coopération et de coordination, Ugur Tanyeli.

     »Notre objectif n’est pas de restaurer l’empire ottoman, mais nous profitons l’avantage de la présence ancienne de l’empire ottoman sur les trois continents », a dit Tanyeli, interrogé sur la question, lors de la clôture d’un atelier d’un atelier d’une semaine sur le journalisme en période de catastrophe.

     »Nous avons que certains regardent cela (cette présence) de près, avec méfiance, mais nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas avoir des relations avec l’Afrique qui est un continent émergent avec une démographie grandissante, et de grandes potentialités », a dit Tanyeli, en présidant la clôture d’un atelier qui a réuni une quinzaine de journalistes venus d’Afrique, des Balkans et de l’Asie.

    Il a indiqué que son pays veut développer davantage des relations avec l’Afrique, non seulement au plan économique, mais aussi aux plans politique, social et culturel, non sans relever que d’autres pays comme la France, la Chine, y ont consenti de grands investissements. Pour ce qui est de la France la plupart de ses investissements sont réalisés dans ses anciennes colonies, a fait remarquer le responsable.

    En plus de ses ambassades dans 43 pays sur le continent, – contre 12 représentations au début du millénaire -, la Turquie est aussi présente, à travers son agence turque de coopération et de coordination (TIKA), un organe rattaché au ministère turc des Affaires étrangères, qui compte 21 bureaux en Afrique.

    Mis à part les bureaux de la Gambie, de la Guinée et du Niger, celui du Sénégal fait figure de bureau régional pour d’autres pays de la zone. Le tout premier bureau de la TIKA a été inauguré en 2005 à Addis-Abeba, avant ceux de Khartoum et Dakar, respectivement en 2006 et 2007.

    La TIKA a mis en œuvre 1.884 projets de développement à travers le continent africain de 2017 à 2022, dans plusieurs domaines, notamment la santé, l’éducation, l’agriculture, l’élevage, l’eau et la restauration de monuments, indique l’Agence Anadolu (AA).

    Selon l’AA, l’éducation est au premier rang avec 267 projets, suivie de la santé avec 228 projets, de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture avec 210 projets et des projets d’appui aux infrastructures administratives et civiles avec 204 projets.

    La Turquie a accordé des bourses d’études à plus de 314 mille étudiants africains au cours des dix dernières années. Les étudiants sont l’une des plus importantes composantes de la communauté africaine en Turquie, selon Ugur Tanyeli.

    De la même façon qu’elle développe ses échanges avec l’Afrique, la Turquie veut aussi  »booster ses relations, à travers un projet prévu dans les deux à trois ans à venir », a-t-il fait savoir. La TIKA avait auparavant, installé ses premiers bureaux dans ses pays voisins d’Asie et des Balkans. Elle s’active aussi en Amérique latine.

    ADI/ASB/OID

  • SENEGAL-RUSSIE-DECOUVERTES / Moscou, la modernité sur fond d’héritage historique

    SENEGAL-RUSSIE-DECOUVERTES / Moscou, la modernité sur fond d’héritage historique

    De l’envoyé spécial de l’APS, Serigne Mbaye Dramé

    Moscou, 22 jul (APS) – La gigantesque capitale du pays des Tsars demeure le pivot de la culture russe, en abritant au-delà d’institutions militaires, académiques et politiques de premier plan, plusieurs structures muséales et théâtrales. Aussi, la métropole combine le meilleur de l’architecture sur fond d’un contraste saisissant entre passé et futur, à travers notamment la forte présence, en filigrane, de l’aristocratie tsariste et l’idéologie socialiste.

    La grande rivière Moskova, qui a fini par céder son nom à la ville toute entière, s’écoule en traversant des bâtiments historiques dont celui du siège du gouvernement et du ministère de la défense ainsi que des gratte-ciels. De nombreux bateaux décorés naviguent sur le fleuve et embarquent des touristes en masse durant ce mois de juillet considéré comme la meilleure période de l’année pour séjourner à Moscou.

    Les arbres indigènes, sur le bord de la rivière, ont rendu tout le paysage verdoyant. Des téléphériques survolent la rivière. Les visiteurs s’extasient devant la beauté de cette nature. Le chevauchement des longues avenues et les places majestueuses, entrecoupées de parcs et boulevards verdoyants, les logements sociaux et les nouveaux logements de luxe qui sortent de terre ont une seule chose en commun : le rappel d’un patrimoine culturel et historique.

    L’héritage de l’idéologie socialiste n’est pas en reste. Elle se manifeste notamment à travers la notion de services publics, comme l’accessibilité des transports en commun d’une rare performance. Elle se lit également à travers les noms donnés à certaines grandes infrastructures, avenues et stations métro de la ville. Il en est de même pour des termes à forte connotation historique (Troïka) et des statuts de personnalités emblématiques de la révolution.

    A l’instar de Tretyakov Gallery dont les tableaux fixent une histoire de plus de dix siècles, partout l’héritage civilisationnel et politique est omniprésent, ramenant le visiteur à la période glorieuse de la Russie sous la monarchie tsariste et la révolution avec l’Union des Républiques socialistes et soviétiques (URSS).

    Vivre avec la présence des caméras de surveillance

    Le religieux a également droit de cité dans ce pays de tradition chrétienne orthodoxe avec la présence impressionnante d’églises. La plus majestueuse est sans doute la cathédrale Saint-Basile, reconnaissable par son architecture particulière. Cette infrastructure religieuse aux dômes colorés en forme d’oignon est juxtaposée au magnifique palais du Kremlin.

    L’architecture de la grande mosquée de Moscou ne manque pas d’attirer l’attention du visiteur avec ses minarets haut de 72 mètres dans le district de Prospekt Mira. L’édifice religieux, dénommé mosquée-cathédrale reconstruite en 2015, est considéré comme l’une des plus grandes mosquées d’Europe. Elle est bâtie sur 19 000 m² et peut accueillir jusqu’à 10 000 personnes.

    Le respect de la liberté de culte qui transparait dans cette visibilité accordée à l’islam devrait constituer une revanche de l’histoire, quand l’on sait qu’une figure incontournable de l’islam, en l’occurrence Al- Bukhari, est originaire de Bukhara, en Ouzbékistan, un pays de l’ex-Union soviétique. Les écrits d’Al Bukhari font autorité chez les théologiens et traditionnistes de la religion musulmane.

    L’hyper connectivité de la ville démontre également, si besoin en est, des progrès réalisés par le pays en matière d’appropriation des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Il faudra au visiteur apprendre à vivre avec la présence de caméras de surveillance dans la ville et les emballages de produits tous ou presque étiquetés d’un code QR. La vie quotidienne est régie par une dématérialisation déconcertante, débouchant sur une simplification remarquable de la vie de l’homme. Tout se fait avec les smartphones. Le paiement en espèces arrive en dernière option, voire impossible dans beaucoup de lieux de commerce.

    Cette hyper connectivité, bien que déterminante pour une administration et des économies plus performantes, ne manque pas de susciter chez le visiteur des interrogations quant au devenir de l’humanité, si par exemple de plus en plus, l’interaction avec les machines et les ordinateurs se substitue à la chaleur humaine.

    SMD/OID/ASG

  • MONDE-MEDIAS-FORMATION / Fin à Ankara d’un atelier de formation sur le journalisme en période de catastrophe

    MONDE-MEDIAS-FORMATION / Fin à Ankara d’un atelier de formation sur le journalisme en période de catastrophe

    +++De l’envoyé spécial de l’APS: Alioune Diouf+++++

    Ankara, 22 juil (APS) – La session de formation sur le journalisme en période de catastrophe ouverte lundi à Ankara, la capitale turque, à l’intention d’une quinzaine de journalistes venus d’Afrique, d’Asie et de l’Europe de l’Est, a pris fin vendredi  avec une cérémonie de remise d’attestations.

    La cérémonie de clôture a eu lieu au siège de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), qui a co-organisé cet atelier avec l’Agence Anadolu.

    En plus des quinze journalistes, rejoints par une 16-ème venue du Liban, des correspondants régionaux et journalistes de l’Agence Anadolu basés à Ankara, des agents d’encadrement des deux structures étaient aussi présents à la cérémonie de remise des attestations de fin de formation.

    Les participants ont remercié les deux agences turques pour cette opportunité qui leur a été offerte de prendre part à cette expérience enrichissante à plus d’un titre, tant au plan professionnel, social que culturel.

    Pour Sylejman Sylejmani, journaliste kosovar, qui a six ans d’expérience dans le métier, cet atelier a été  une occasion d’en savoir plus sur l’attitude à adopter en cas de catastrophe.

     »Cette formation m’a permis de connaître des gens que je n’aurais jamais pensé pouvoir rencontrer, comme les journalistes venant de la Somalie et du Sénégal »’, a-t-il dit, relevant qu’au-delà des apparences, il s’est rendu compte des similarités qu’il partage avec ses confrères venant d’autres pays.

    Pour la journaliste sud-africaine Jayed Leigh Paulse, les organisateurs de cette session ont mis en application le principe africain de l’ « Ubuntu », à savoir « mettre l’humanité ensemble ».

    Ugur Tanyeli, le chef du département des relations extérieures et du partenariat de la TIKA, a expliqué que ce genre de formation fait partie du  »package » offert par la diplomatie turque à travers ses 43 représentations diplomatiques en Afrique, mais aussi en Amérique latine, en Asie.

    D’autres interventions sont faites dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, entre autres, a-t-il dit.

    Il a invité les journalistes qui ont participé à la formation à garder ce réseau de relations qui pourrait leur être utile ultérieurement au plan professionnel.

    Tanyeli a relevé qu’au-delà des formations périodiques offertes aux journalistes, les bureaux de la TIKA apportent un soutien matériel aux médias qui en expriment le besoin. Il n’a pas exclu d’autres retrouvailles avec le groupe dans le cadre d’ateliers portant sur d’autres thèmes.

     »Cette session est une occasion pour la Turquie de partager son expérience avec le reste du monde », au lendemain du tremblement de terre qui a frappé le 6 février dernier notamment la partie sud-est du pays, avait dit Ugur Tanyeli, chef du département des relations extérieures de la TIKA, lors de la cérémonie d’ouverture.

    Après la tenue d’un forum sur le journalisme en période de catastrophe, lundi, suivi d’une session sur la désinformation et l’éthique en journalisme en période de catastrophe, la deuxième journée a été dédiée à la préparation du reportage en zone de catastrophe et à la sécurité du reporter sur le terrain.

    Parmi les modules au menu de cet atelier, le photojournalisme et la puissance de l’image en zone de catastrophe, tout comme l’éthique journalistique, la désinformation et l’accès à l’information fiable en zone de calamité.

    Les techniques du direct, la gestion de crise, tout comme l’écriture journalistique et la terminologie en cas de cataclysme, ou la gestion des médias et les principes de la diffusion ont aussi été abordées.

    S’y sont ajoutés des communications sur le traumatisme et la gestion du stress chez le journaliste,  en plus de volets théorique et pratique.  Les participants à cet atelier ont visité dans la matinée le ministère des Affaires étrangères et la Maison de la culture africaine à Ankara.

    Les membres du groupe visiteront samedi, le mausolée du fondateur de la Turquie moderne Mustafa Kemal Atatürk, et le lac Eymir, avant de se séparer.

    En plus des journalistes turcs, dont un correspondant de l’Agence Anadolu à Izmir, vers la frontière avec le Liban, des journalistes venus de l’Afrique du Sud, de l’Algérie, de la Gambie, de la Namibie, du Sénégal, de la Somalie, du Kazakhstan, du Kirghistan, du Bengladesh, de la Bosnie, de la Croatie, du Montenegro, du Pakistan, du Kosovo ont pris part à la session.

    ADI/OID

  • MONDE-SEISME-MEDIAS-REPORTAGE / Ankara : immersion de journalistes dans le centre de simulation de tremblement de terre de l’AFAD

    MONDE-SEISME-MEDIAS-REPORTAGE / Ankara : immersion de journalistes dans le centre de simulation de tremblement de terre de l’AFAD

    De l’envoyé spécial de l’APS à Ankara, Alioune Diouf

    Ankara, 21 juil (APS) – A 9 heures 15, la quinzaine de journalistes venus d’Afrique, d’Asie et de l’Europe de l’Est prennent le départ pour le centre de simulation de tremblement de terre de l’AFAD, l’organisme public turc en charge de la gestion des catastrophes et qui relève du ministère de l’Intérieur turc, à bord d’un bus qui les attendait devant l’hôtel où ils logent au centre-ville d’Ankara.

    Il s’agit d’aborder le volet pratique de leur atelier dédié au « Journalisme en période de catastrophe ». Après une courte escale à l’Agence de presse turque Anadolu pour prendre des journalistes turcs et les agents de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA), la voiture repart pour plus d’une demi-heure.

    Le trajet offre une vue panoramique de la capitale turque où le béton cohabite harmonieusement avec la verdure.  Ankara, l’ancienne Angora sous l’empire ottoman, toujours ancrée dans ses traditions, ne s’en ouvre pas moins à la modernité.

    Ses larges avenues verdoyantes, ses grands monuments, tunnels et places publiques, mais aussi ses gratte-ciel et mosquées aux minarets en coniques sous forme de fusée, défilent sous les yeux du visiteur, qui ne sent pas tellement le temps passer. Ces chaînes d’immeubles rosâtres aux toits en tuile orange, érigés sur les flancs des collines, ne manquent pas non plus d’attirer l’attention.

    A mesure que s’approche du centre de simulation de tremblement de terre, le décor devient plus pastoral, avec l’apparition d’espaces agricoles.

    Créé en 2009, l’AFAD a installé son quartier général, le directoire de la gestion des urgences et des désastres, qui abrite un centre d’entrainement et de simulation de tremblement de terre, dans cette partie excentrée de la ville, loin du cœur-battant d’Ankara, avec ses cafés, boutiques, hôtels et autres magasins grouillants.

    En plus de la coordination des opérations de secours en cas de catastrophe, l’AFAD accorde beaucoup d’importance à la formation, aussi bien au profit des écoliers, des ONG, que des forces de dépense et de sécurité – police, gendarmerie, armée, mais aussi sapeurs-pompiers.

    Le centre de simulation de tremblement de terre est composé de bâtiments administratifs, d’un réfectoire, d’un dortoir, d’une aire de repos, de deux mini-amphithéâtres, et de sites d’entraînement. Il s’agit d’un champ de décombres, d’un simulateur de tremblement de terre, d’une tour de sauvetage et d’une chambre à gaz et à fumée.

    Il ne désemplit pas, notamment en ce moment où des équipes de secouristes sont toujours en action au Sud de la Turquie, à Hatay, la province la plus touchée, à 681 km de Ankara, pour être au chevet des victimes du tremblement de terre du 6 février dernier. Un séisme qui a mobilisé des secouristes venus de partout dans le monde.

    Le site est un vaste espace avec des containers, des abris en structure métallique et des tentes géantes. En cette matinée du jeudi, l’endroit fourmille de monde.  Vêtus de leurs uniformes de secouristes aux couleurs vives – vert, orange et rouge, ils s’attellent à différentes tâches liées aux phases du sauvetage de victimes. Certains étalés sur le sol, dorment à poings fermés. La fatigue se lit sur les yeux de ceux qui sont en éveil, et qui ne cachent pas leur surprise de voir débarquer des journalistes dont certains se mettent à les filmer ou les photographier.

    Les journalistes et autres agents d’appoint de la TIKA ont droit à une présentation théorique, suivie de questions dans un mini-amphithéâtre pendant environ deux heures. Elle porte entre autres, sur la différence entre un désastre et une urgence, les mesures de sécurité à prendre avant pendant et après le tremblement.

    Il faut par exemple, note Ramzan Ilhan, le responsable du centre de simulation de tremblement de terre, avoir un plan familial de sécurité bien élaboré avant le séisme : identifier un numéro à appeler hors de la zone à risque qui s’étale sur une ligne de front de plus de 100 kilomètres au sud-est de l’Anatolie, connaître les numéros verts, avoir un kit de survie bien gardé à la sortie du bâtiment.

    Ilhan iniste sur la nécessité de fixer tous les meubles aux murs et sortir du bâtiment tout ce qui n’est pas utilisé, définir un espace de sécurité entre autres mesures à prendre.

    « L’Etat est responsable de votre survie, trois jours après la catastrophe, en attendant vous devez vous battre vous-mêmes »,  relève-t-il.  Une déclaration qui semble cynique et terrible à entendre, mais qui reflète la réalité, étant donné l’ampleur de ces cataclysmes, où les routes sont coupées, parfois les moyens de communication, bien que momentanément.

    Pendant la secousse, il faut se mettre à terre, « se faire petit »  et ne pas se mettre à côté des meubles lourds pouvant tomber, note Ilhan.  Aussitôt après couper le gaz et sortir du bâtiment tout en vérifiant que personne n’est laissé derrière.

    Une idée de ce que peut être un tremblement  de terre

    Dans un « pays de tremblement de terre » comme la Turquie, comme le qualifie l’un des formateurs, l’AFAD tente de cultiver cette conscience de la menace dans toutes les couches de la population, en mettant au point une charte pour faire face aux désastres. Elle compte trois axes principaux : apprendre, planifier et se préparer.

    Par petits groupes, les journalistes se constituent en famille dans un containeur meublé en espace familial  dédié à la simulation. Reposant sur des roulettes le container est secoué grâce à une traction électrique selon la magnitude voulue.

    Même avec une magnitude de 3, les participants ont pu avoir une petite idée de ce qu’est un séisme. La réaction des membres des deux premières équipes sont rectifiées. Le gaz de la cuisine n’a pas été coupé avec risque d’incendie, tous membres de la famille qui se regroupent sur un même lieu sans aucun espace de sécurité, ou encore le père qui s’enfuit du bâtiment, sans se soucier des autres membres de sa famille.

    Même si le tremblement de terre arrive en dernier en termes de fréquence, dans le pays derrière les inondations, les glissements de terrains, les feux de forêts, il provoque plus de pertes de vies humaines et de dégâts matériels, relève Ilhan.

    A la sortie du cours théorique, les participants rejoignent les volontaires dans la pratique. Sous l’œil vigilant de leurs formateurs, un groupe de volontaires s’active à tour de rôle à découper dans les murs ou des dalles affaissés, un carré pour permettre aux secouristes de s’y introduire et aller chercher les personnes coincées à l’intérieur.

    Un bâtiment dont la construction reproduit les conditions des décombres après un séisme, est dédié à l’exercice. « Seuls les blessés et les corps manquent pour reproduire la réalité » d’un champ de décombres, dit l’instructeur.   Il a vu passer des cohortes de volontaires qu’il forme, avant leur déploiement sur l’un des 11 provinces touchées par le séisme.

    De l’autre côté, un homme portant un baudrier, grimpe à mains nues vers le haut de la tour d’environ quatre étages. Trois gaillards tiennent au sol l’autre extrémité de la corde attachée à son équipement et pendant du haut du balcon de la tour. En s’agrippant agilement à des objets fixés au mur de la tour, Yousouf, un jeune volontaire turc au petit gabarit, est l’un des rares à atteindre, sans faute, le sommet.

    Applaudi et acclamé, il en redemande à la descente, déclenchant des rires fous. Une hilarité qui n’a rien à voir avec le sérieux qui entoure la tâche qui les attend dans une zone sismique, où plus de 50.000 personnes ont trouvé la mort dans les décombres.

    Un peu plus loin, au pied de l’immeuble, d’autres apprenants agglutinés autour de leur formateur,  suivent attentivement comment il enroule une corde autour d’une soi-disant  victime  enveloppée dans une couverture et couchée sur une civière. La leçon vise à montrer comment faire descendre une victime du haut d’un immeuble.

    A leur tour, trois femmes journalistes respectivement de la Croatie, du Monténégro et du Liban, se portent volontaires pour s’essayer à la montée, mais elles retombent très vite.  Le plus jeune du groupe, le journaliste kazakh, Yerdana prend la relève et sauve l’honneur de la presse. Même s’il n’arrive pas au sommet, il dépasse la moitié du trajet, avant de redescendre pendant au bout de la corde, tout épuisé. Le groupe finit par le surnommer « Spiderman ».

    A l’image de la formation de journalisme de guerre dispensée par l’Académie de l’Agence Anadolu, cette session a pu mettre des hommes de média dans la situation du secouriste, et leur faire expérimenter la difficulté de ses conditions de travail. Ce qui pourrait à coup sûr changer le regard qu’ils porteront à l’avenir sur le travail de ce dernier et la manière dont ils traiteront les informations le concernant.

    ADI/MTN