Catégorie : International

  • TURQUIE-CATASTROPHES-MEDIAS / Un photojournaliste met les journalistes en garde contre l’‘’aveuglement du reporter’’ en zone de catastrophe

    TURQUIE-CATASTROPHES-MEDIAS / Un photojournaliste met les journalistes en garde contre l’‘’aveuglement du reporter’’ en zone de catastrophe

    De l’envoyé spécial de l’APS, Alioune Diouf

    Ankara, 18 juil (APS) – Le photojournaliste de guerre turc Erhan Sevenler, de l’agence de presse Anadolu, a mis en garde les journalistes, mardi, à Ankara, contre l’‘’aveuglement du reporter’’, lequel, obsédé par la recherche de l’information, peut fouler au pied toutes les mesures de sécurité, au péril de sa vie.

    ‘’Parfois, vous avez l’aveuglement du reporter. Il faut se prémunir de cet aveuglement’’, a dit Sevenler, qui a acquis une expérience de vingt-six ans de photojournalisme dans son pays, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

    ‘’Il n’y a pas de photo plus importante que la vie du reporter’’, a-t-il insisté en animant un module sur la puissance de l’image, dans le cadre d’un atelier de formation d’une semaine sur le journalisme de catastrophe, à Ankara.

    La formation est dispensée à une quinzaine de journalistes venus d’Afrique, d’Asie et d’Europe de l’Est, à l’initiative de l’agence de presse turque Anadolu et de l’Agence turque de coopération et de coordination (TIKA).

    Les organisateurs de cette rencontre pédagogique veulent partager avec le reste du monde l’expérience acquise à la suite du tremblement de terre survenu dans le sud de la Turquie, le 6 février dernier.

    Erhan Sevenler a fait l’historique du photojournalisme à l’aide de photos prises par des reporters de guerre dans les empires britannique et ottoman, à la guerre du Vietnam, au Soudan, au Rwanda, lors du génocide de 1994, lors du séisme de 1999 en Turquie comme pendant le plus récent.

    Les pandémies, dont la grippe espagnole, la fièvre Ebola dans l’ex-Zaïre et le Covid-19 sont autant de catastrophes que les photojournalistes ont cherché à immortaliser à l’aide de leurs appareils, a-t-il rappelé.

    Des négatifs photo pris avec d’anciens appareils, dont l’envoi durait plusieurs mois, on est passé à des photos plus nettes mais plus crues, révélant une image ‘’moins héroïque’’ de la guerre.

    ‘’Vous montrer les erreurs à ne pas commettre’’

    Si les premières photos sur les champs de bataille montraient juste des portraits de soldats posant devant un objectif, c’est lors de la guerre civile américaine (1861-1865) que les premières images de militaires morts sur le théâtre ont commencé à être montrées.

    Depuis lors, ‘’rien n’a changé’’, estime Sevenler. Tous ces événements ont comme dénominateur commun la souffrance, qui se poursuivra encore, parce qu’il faudra s’attendre à de nouvelles catastrophes et pandémies, dit-il en assumant son pessimisme.

    Le travail du reporter est aussi resté le même : montrer au public ce qui se passe sur le terrain. ‘’Dans le feu de l’action, au moment où tout le monde s’enfuit, nous cherchons à prendre des photos’’, fait remarquer le photojournaliste turc, se souvenant d’une scène en Syrie, où il a ‘’entendu les balles siffler à quelques centimètres de [sa] tête’’, alors qu’il cherchait à prendre des photos sous un meilleur angle.

    Avec le recul, Erhan Sevenler dit se demander ce qui l’a poussé à cette ‘’folie’’. Il ne manque pas d’exemples de l’‘’aveuglement du reporter’’. Après le séisme de février dernier en Turquie, certains reporters se sont approchés dangereusement des immeubles qui tenaient encore à peine, qui pouvaient s’écrouler à tout moment.

    ‘’Entre 2011 et 2021, a rappelé Sevenler, 900 journalistes ont été tués.’’ Au Pakistan, au Mexique et dans d’autres pays, dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il précisé.

    ‘’Tout ce que je cherche, c’est de vous montrer les erreurs à ne pas commettre’’, a dit le photographe de l’agence Anadolu, qui a à son palmarès des photos rares comme celle de la reine Élisabeth II (1926-2022) se mettant du rouge à lèvres, après s’être retranchée derrière les membres du protocole, lors d’une visite en Turquie.

    Ou encore cette image d’une grand-mère croulant à moitié sous les décombres, en compagnie de sa petite-fille, qui mourut finalement. Cette photo devenue le symbole du séisme de 1999 était encore publiée par de nombreux journaux à chaque anniversaire de la catastrophe. Jusqu’à ce que la dame photographiée demande à l’auteur d’intervenir auprès des médias pour qu’ils cessent de la montrer.

    ‘’Il faut toujours se demander pourquoi je prends la photo. Si vous parvenez à répondre à cette question, alors vous la réussirez parce que vous savez ce que vous faites’’, dit Sevenler. Il a perdu deux compagnons, l’un dans une avalanche, l’autre dans un feu de forêt.

    ‘’Ne faites jamais du mal en exerçant votre métier’’

    ‘’En zone de catastrophe, vous devez analyser la situation et identifier des issues de secours’’, conseille le photojournaliste de guerre, qui résume ses conseils en deux mots : ‘’la sécurité et la mobilité’’.

    Avant d’aller sur le lieu du désastre, le reporter doit s’assurer d’avoir dans ses bagages, en plus de ses appareils qui sont ses ‘’armes’’, sa propre nourriture, de l’eau et le petit matériel : un couteau, une torche, un briquet… Des objets qui peuvent être d’une grande utilité dans un endroit où tout est chaotique.

    Sevenler donne une panoplie de conseils. L’importance d’avoir des médicaments et de se prémunir des ‘’ennemis invisibles’’, à savoir les virus et les bactéries. De même faut-il se munir d’un masque et de gants, se faire vacciner avant de se rendre dans certaines régions frappées par des maladies contagieuses.

    Le reporter de guerre doit savoir s’adapter à toutes les situations et ‘’mettre en avant la vie humaine’’, la sienne comme celles des victimes qu’il veut prendre en photo. S’il arrive le premier sur le terrain et peut aider les victimes, qu’il le fasse avant de prendre des photos, recommande le photojournaliste. ‘’Ne faites jamais du mal en exerçant votre métier’’, conseille-t-il.

    Cette bienveillance est un moyen d’établir le dialogue avec les acteurs et les victimes, que ce soit des secouristes ou des agents de sécurité, conseille le reporter turc. Elle peut lui faciliter son travail en lui ouvrant beaucoup de portes, selon Sevenler.

    Autant de règles qu’il qualifie de ‘’flexibles’’, car à chaque catastrophe ses circonstances.

    Pour clore sa présentation, le photojournaliste a donné en modèle le photographe Kévin Carter, qui a été récompensé pour une célèbre photo prise au Soudan.

    L’image montre une petite fille squelettique s’accrochant au sol, un vautour rôdant autour de lui. Une photo qui renvoie à l’équilibre à chercher entre le devoir de garder la distance pour bien accomplir son travail en tant qu’observateur et la nécessité de devenir acteur, au nom de l’humanisme.

    Carter se suicida après les multiples reproches qui lui ont été faits de n’avoir pas aidé cette fille en danger de mort et de s’être contenté de prendre une image.

    ADI/ESF/ASG

  • SENEGAL-OUGANDA-DIPLOMATIE / Les dirigeants ougandais et sénégalais décident d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun (officiel)

    SENEGAL-OUGANDA-DIPLOMATIE / Les dirigeants ougandais et sénégalais décident d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun (officiel)

    Dakar, 18 juil (APS) – Les présidents ougandais et sénégalais, Yoweri Museveni et Macky Sall, ont demandé à leurs ministres d’entamer des négociations sur toutes les questions d’intérêt commun dans les domaines politique, économique, environnemental, touristique et des ressources naturelles, a-t-on appris mardi de la présidence du Sénégal.

    Leur volonté d’entretenir des relations dans tous ces domaines a été exprimée lors d’une visite officielle du dirigeant sénégalais à Entebbe, en Ouganda.

    ‘’Les deux présidents ont [demandé à leurs] ministres compétents d’entamer et de mener à bien des négociations sur toutes les questions en suspens d’intérêt commun dans les domaines politique, économique, environnemental, touristique et des ressources naturelles’’, affirme un communiqué reçu de la présidence du Sénégal.

    Yoweri Museveni et Macky Sall ont demandé aux ministres et aux hauts fonctionnaires des deux pays de mettre l’accent sur ‘’la valeur ajoutée et le renforcement de la coopération dans le secteur des hydrocarbures, à la suite de la découverte d’importantes quantités de gaz et de pétrole dans les deux pays’’.

    À Entebbe, ‘’les deux chefs d’État ont eu des entretiens en tête à tête, au cours desquels des questions bilatérales, continentales et internationales d’intérêt commun ont été abordées’’, lit-on dans le communiqué.

    Les deux dirigeants ont évoqué ‘’les relations historiques et solides, fondées sur des liens politiques, économiques, sociaux et culturels, qui existent entre les deux pays et remontant aux années de lutte pour la liberté, contre le colonialisme’’.

    Ils ont passé en revue les relations bilatérales entre l’Ouganda et le Sénégal, rapporte le communiqué, ajoutant que MM. Museveni et Sall ‘’se sont félicités de leur état actuel et de leur dynamisme’’.

    De même ont-ils ‘’réaffirmé leur ferme engagement à renforcer ces très bonnes relations’’.

    Pour ‘’une cessation immédiate et globale des hostilités’’ au Soudan 

    ‘’Les deux chefs d’État ont […]  exprimé leur soutien total au processus de Nairobi et à la feuille de route de Luanda visant à normaliser les relations politiques entre les partenaires de la région’’, les Grands Lacs, ajoute la même source.

    ‘’Aussi ont-ils noté avec satisfaction la réponse positive de l’Union africaine à la tenue d’un sommet quadripartite de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), de la Communauté d’Afrique de l’Est, de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale, afin de coordonner et d’harmoniser les interventions des acteurs en RDC’’, ajoute la même source.

    En ce qui concerne le Soudan, Yoweri Museveni et Macky Sall ‘’ont réitéré leur soutien à la ‘feuille de route de l’UA pour le règlement du conflit’ dans ce pays, qui prévoit, entre autres, la mise en place d’un mécanisme de coordination pour harmoniser les efforts diplomatiques des acteurs régionaux et internationaux’’.

    Selon le communiqué, cette ‘’feuille de route’’ prévoit en même temps, concernant le Soudan, ‘’une cessation immédiate et globale des hostilités, une réponse humanitaire efficace, la protection des civils et des infrastructures civiles et la reprise d’un processus de transition politique crédible et inclusif vers un gouvernement démocratique dirigé par des civils’’.

    Macky Sall et son homologue ougandais ‘’ont promis d’œuvrer sans relâche en faveur d’un règlement pacifique du conflit entre la Russie et l’Ukraine, tout en appelant à des engagements plus constructifs et à un dialogue continu de la part des deux parties, avec le soutien de la communauté internationale’’.

    ESF/ASG/AKS

  • AFRIQIUE-ECONOMIE-INTEGRATION / L’UEMOA valide les recommandations de ses experts sur la ZLECAf

    AFRIQIUE-ECONOMIE-INTEGRATION / L’UEMOA valide les recommandations de ses experts sur la ZLECAf

    Dakar, 18 juil (APS) – Les ministres du Commerce des États membres de l’UEMOA, réunis vendredi à Abidjan, ont validé les recommandations formulées lors de la réunion des experts sur la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), a appris l’APS de source bien informée.

    Selon un document publié par les organisateurs de cette réunion, dont une copie est parvenue à l’APS, les experts préconisent la finalisation, ‘’dans les meilleurs délais’’, de la stratégie de la ZLECAf dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine.

    Selon eux, cette stratégie doit permettre d’‘’assurer une mise en œuvre diligente des activités inscrites au plan d’actions’’.

    Dans un souci d’harmonisation, les experts ont demandé aux États de ‘’veiller à la cohérence et à la complémentarité entre la stratégie ZLECAf de l’UEMOA et celle des États de la CEDEAO’’, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

    Ils ont également souligné la nécessité d’‘’accompagner les États membres de l’UEMOA dans la mise en œuvre de la ZLECAf’’.

    En outre, les experts ont recommandé la prise de ‘’dispositions idoines en vue d’une adoption diligente, par les instances habilitées, de l’ensemble des projets de textes sur la concurrence et le volontariat’’.

    La zone de libre-échange continentale africaine, entrée en vigueur en janvier 2021, doit servir à éliminer progressivement les droits de douane sur 90 % des marchandises et réduire les obstacles au commerce des services.

    ABB/MTN/ESF

     

  • MONDE-JUSTICE  / La CPI commémore le 25e anniversaire du Statut de Rome

    MONDE-JUSTICE / La CPI commémore le 25e anniversaire du Statut de Rome

    Dakar, 18 juil (APS) – L’adoption il y a 25 ans du Statut de Rome, consacrant l’acte de naissance de la Cour pénale internationale (CPI), a été un moment historique dans la quête de la communauté internationale pour mettre fin à l’impunité, a souligné le président de la CPI, le juge Piotr Hofmański.

    ‘’Je rends hommage à tous les diplomates, membres de la société civile et autres qui ont rendu possible l’adoption du Statut de Rome il y a 25 ans. ‘’Ce fut un moment historique dans la quête commune de la communauté internationale pour mettre fin à l’impunité pour le crime de génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et le crime d’agression’’, a-t-il déclaré dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Le Procureur de la CPI, Karim Khan, dans des propos rapportés par le communiqué, a estimé que la commémoration du 25e anniversaire du Statut de Rome doit être ‘’le moment de réfléchir à ce qui a été accompli mais, c’est peut-être encore plus important, à ce que nous pouvons faire de plus ensemble.’’

    Toutefois, ‘’ les atrocités commises au cours du XXe siècle, qui ont abouti à la création de la Cour, n’ont pas tari depuis, et nous assistons désormais à une érosion croissante du multilatéralisme et de la primauté du droit’’, a, pour sa part, indiqué Silvia Fernández de Gurmendi, la présidente de l’Assemblée des États parties, espérant que ‘’davantage d’États rejoignent cet effort historique, afin de maximiser le potentiel qu’a l’institution de rendre la justice dans notre monde tumultueux.’’

    Appelant les parties prenantes au système du Statut de Rome à collaborer à trouver des solutions financières, institutionnelles et opérationnelles, la CPI rappelle que plus 46 millions d’euros avaient été accordés au Fonds au profit des victimes (FPV) grâce aux contributions volontaires de 52 États parties et de particuliers.

    Adopté à Rome le 17 juillet 1998, le Statut de Rome est le traité international qui a créé la Cour pénale internationale (CPI). De grandes puissances telles que les Etats-Unis, la Russie, la Chine ou l’Inde ne l’ont pas encore ratifié.

    ABB/AKS/SBS/OID

  • AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Israël reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental

    Dakar, 17 juil (APS) – Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a fait part au Roi du Maroc, Mohammed VI, de la décision de l’Etat d’Israël de ‘’reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental’’, a appris l’APS du cabinet royal marocain, lundi.

    ‘’(…) Le Premier ministre israélien a porté à la connaissance de très haute attention de sa majesté, le Roi, la décision de l’Etat d’Israël de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara Occidental’’, indique le cabinet royal dans un communiqué.

    Il signale que cette position de l’Etat d’Israël sur la question du Sahara Occidental a été notifiée au Roi par le biais d’une lettre émanant du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

    Le cabinet royal assure que cette position du Premier ministre israélien sera reflétée dans tous les actes et les documents pertinents du gouvernement israélien.

    Benjamin Netanyahu a en outre souligné que ladite décision sera transmise aux Nations unies, aux organisations régionales et internationales dont Israël est membre, ainsi qu’à tous les pays avec lesquels Israël entretient des relations diplomatiques, rapporte le communiqué.

    Selon le cabinet royal marocain, Tel-Aviv ‘’examine positivement l’ouverture d’un consulat dans la ville de Dakhla, dans le cadre de la concrétisation de cette décision’’.

    Le Sahara occidental est un territoire de 266 000 km² du Nord-Ouest de l’Afrique, bordé par la province marocaine de Tarfaya au nord, l’Algérie au nord-est, la Mauritanie à l’est et au sud, tandis que sa côte ouest donne sur l’Atlantique. Le territoire a longtemps été sous domination espagnole.

    Le territoire est revendiqué à la fois par le Maroc et le Front Polisario qui a proclamé en 1976 la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD).

    Ce dernier est un mouvement dont l’objectif est l’indépendance totale du Sahara occidental, revendication soutenue par l’Algérie.

    En décembre 2020, le président Donald Trump avait officiellement proclamé la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occident et annoncé dans la foulée la décision des États-unis d’ouvrir un consulat à Dahla.

    La diplomatie américaine avait également réaffirmé son soutien au plan d’autonomie préconisé depuis plusieurs années par le Royaume du Maroc.

     

    AKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-MINES / Une réunion planche sur l’amélioration du travail des femmes dans le secteur minier

    SENEGAL-AFRIQUE-MINES / Une réunion planche sur l’amélioration du travail des femmes dans le secteur minier

    Dakar, 17 juil (APS) – L’Organisation internationale du travail (OIT) a tenu, lundi, à Dakar, une réunion sectorielle régionale visant à lever les obstacles rencontrés par les femmes dans l’exploitation minière.

    Le but de la rencontre est de ‘’créer un consensus et un soutien pour des actions concrètes visant à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes et le travail décent pour les femmes, et lever les obstacles rencontrés par les femmes dans l’exploitation minière à grande et à petite échelle en Afrique ».

    Il s’agit d’identifier ‘’les éléments de base pour relever les défis afin de faire progresser les opportunités et le travail décent dans le secteur minier en faveur des femmes’’ et ‘’les approches politiques stratégiques et les recommandations d’action par les gouvernements, les employeurs et les travailleurs pour améliorer les conditions de travail des femmes et faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et le travail décent dans l’exploitation minière à grande et à petite échelle’’.

     »Pour réaliser l’Afrique prospère que nous voulons, le continent doit se propulser vers des institutions efficaces avec des personnes hautement qualifiées pour conduire le programme de développement des ressources , en particulier la reconversion et le perfectionnement des femmes, non seulement dans le secteur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle, mais [aussi] dans l’ensemble des chaines de valeur des minéraux à n’importe quelle échelle’’, a soutenu Ron Osman Omer, représentante de l’Union africaine.

    La rencontre de trois jours a pour thème:  »Les femmes pour un avenir minier plus inclusif en Afrique ».

    L’UA vise  »une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minières pour soutenir une croissance durable et un développement socio-économique élargi », a ajouté Ron Osman Omer.

     »Pour que la vision soit une réalité, elle a besoin de l’implication de toutes les parties, en particulier des femmes. (…) », a t-elle poursuivi.

    Elle a réaffirmé l’engagement de la Commission de l’UA à  »collaborer avec l’OIT pour organiser davantage de réunions techniques et explorer les modalités de nouveaux partenariats pour l’autonomisation des femmes dans le secteur minier ».

    NAN/OID/ASG

  • MONDE-MEDIAS-CATASTROPHES / Ouverture à Ankara d’une formation sur le journalisme en période de catastrophe

    MONDE-MEDIAS-CATASTROPHES / Ouverture à Ankara d’une formation sur le journalisme en période de catastrophe

    De l’envoyé spécial de l’APS, Alioune Diouf

    Ankara, 17 juil (APS) – Une quinzaine de journalistes, venus d’Afrique, d’Europe de l’Est et d’Asie prennent part à Ankara, la capitale de la Turquie, à une formation sur le journalisme en temps de catastrophe, ouvert lundi pour une durée d’une semaine à l’initiative de l’ Agence de coopération turque (TIKA) et en collaboration avec l’Agence de presse turque Anadolu.

    Des universitaires, membres d’organisations humanitaires,  psychologues, experts en communication et responsables sécuritaires prennent aussi part à cette rencontre.

     »Cette session est une occasion pour la Turquie de partager son expérience avec le reste du monde » , après le tremblement de terre qui a frappé le 6 février dernier notamment la partie sud-est du pays », a dit Ugur Tanyeli, le chef du département des relations extérieures de la TIKA, lors de la cérémonie d’ouverture.

    La Turquie a été secouée par un séisme qui a causé environ 50.000 morts  en début d’année.

    M. Tanyeli a attiré l’attention sur le fait que  »le monde est frappé de plus en plus de catastrophes », d’où la nécessité de s’y préparer.

    L’Académie d’information Anadolu, un département de l’Agence de presse du même nom, qui dispense des formations en journalisme de guerre, a depuis quelque temps, reçu de plus en plus de demandes dans le domaine du journalisme de catastrophe, selon son directeur Cihangir Isbicir.

    Le récent séisme qui a secoué le pays a finalement décidé l’Académie à mettre en œuvre ce programme de formation, a dit Isbicir, ajoutant qu’elle entend approfondir cette formation, en collaboration avec les universités et d’autres institutions.  L’institution a perdu deux agents, l’un dans une avalanche et l’autre dans un feu de forêt, a-t-il relevé.

    Après la tenue d’un forum sur le journalisme en période de catastrophe, au premier jour, suivi d’une session sur la désinformation et l’éthique en journalisme en période de catastrophe, la deuxième journée sera dédiée à la préparation du reportage en zone de catastrophe et à la sécurité du reporter sur le terrain.

    La nécessité pour le journaliste de rester vigilant, face à la  »pollution » des réseaux sociaux, aux tentatives de manipulations, tant du côté du pouvoir que de l’opposition, sera aussi évoquée.

    Parmi les modules au menu de l’atelier, figurent le photojournalisme et la puissance de l’image, en zone de catastrophe, l’éthique journalistique en zone de catastrophe, la désinformation et l’accès à l’information fiable en zone de catastrophe.

    Les techniques du direct en zone de catastrophe, la gestion de crise, tout comme l’écriture journalistique et la terminologie en zone de catastrophe, ou la gestion des médias et les principes de la diffusion, seront aussi abordées.

    Le traumatisme et la gestion du stress chez le journaliste, des cours aussi bien théorique que pratique, seront  dispensés, avant de clore l’atelier proprement dit, vendredi, avec des visites  de quelques institutions et une randonnée culturelle samedi.

    Des journalistes venus d’Afrique du Sud, d’Algérie, de la Gambie, de la Namibie, du Sénégal, de la Somalie, du Kazakhstan, du Kirghistan, du Bengladesh, de la Bosnie, de la Croatie, du Monténégro, du Pakistan, du Kosovo, de la Turquie.

    ADI/AKS/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Le président Sall participe à une conférence sur les femmes à Kigali

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIETE / Le président Sall participe à une conférence sur les femmes à Kigali

    Dakar, 17 juil (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, séjourne depuis dimanche à Kigali, où il participe ce lundi à une conférence sur les femmes dénommée  »Women Deliver’’, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Sixième du genre, cette rencontre internationale sera un espace clé pour rendre visibles et prioriser politiquement les défis liés au respect des droits des femmes et des filles’’, informe la page Facebook officielle de la présidence sénégalaise.

    Avant de s’envoler pour la capitale rwandaise, il a pris part dimanche à Nairobi, au Kenya, aux travaux de la 5e réunion semestrielle de Coordination de l’Union africaine (UA) et des Communautés économiques africaines.

    ‘’Les avancées notées sous le mandat du Président Macky Sall ont facilité le travail, selon Azali Assoumani, Président en exercice de l’UA. La rencontre se tient au moment où l’Afrique fait face à de nombreux défis socio-économiques’’, souligne la présidence sénégalaise.

    Elle signale qu’’’en marge de la réunion semestrielle de Coordination entre l’Union Africaine, les Communautés Économiques Régionales et les Mécanismes Régionaux, le Chef de l’Etat Macky Sall a rencontré le président kenyan William Samoei Ruto. L’entretien a porté sur le renforcement des relations entre le Sénégal et le Kenya’’.

    ASG/OID

  • AFRIQUE-RUSSIE-COOPERATION / Le deuxième sommet Russie-Afrique aura lieu à Saint-Pétersbourg, les 27 et 28 juillet (média)

    AFRIQUE-RUSSIE-COOPERATION / Le deuxième sommet Russie-Afrique aura lieu à Saint-Pétersbourg, les 27 et 28 juillet (média)

    Dakar, 17 juil (APS) – Le 2e sommet Russie-Afrique se tiendra les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg sur le thème  »Pour la paix, la sécurité et le développement ».

    L’objectif de ce deuxième sommet est de ‘’renforcer le partenariat stratégique entre la Russie et l’Afrique, promouvoir le dialogue politique, élargir la coopération économique et à encourager les échanges culturels et humanitaires’’, informe le site Sputnik Afrique.

    En mars, le président Vladimir Poutine, affirmait à Moscou, devant une quarantaine de délégations africaines, vouloir accorder ‘’la priorité’’ aux relations avec les pays africains, ‘’accentuer la coopération dans le domaine de l’énergie, de la médecine et doubler les quotas d’étudiants africains dans les universités russes ».

    ABB/OID

  • AFRIQUE-SOCIETE-HYDRAULIQUE / L’hydrodiplomatie recours pour une gestion durable des eaux transfrontalières  (experts)

    AFRIQUE-SOCIETE-HYDRAULIQUE / L’hydrodiplomatie recours pour une gestion durable des eaux transfrontalières  (experts)

    Dakar, 15 juil (APS) – Des ingénieurs, chercheurs et spécialistes de la question de l’eau ont préconisé, samedi, à Dakar, le recours à  »l’hydrodiplomatie » pour promouvoir une gestion durable et apaisée des eaux transfrontalières en Afrique.

    Intervenant dans le cadre d’une table ronde virtuelle organisée par le site d’information hydrodiplomacy.com, en partenariat avec le think tank IPAR, les panélistes sont revenus sur les enjeux et défis de la gestion des eaux transfrontalières en Afrique.

    Au cours de cette table ronde axée sur le thème central : « Les enjeux et défis de la gouvernance des ressources de l’eau en Afrique et le rôle de la diplomatie », les intervenants ont insisté sur les vertus de la diplomatie de l’eau, qu’ils jugent porteuse de paix et de stabilité sociale en Afrique.

    Selon Niokhor Ndour, responsable à la direction de la gestion et de la planification des ressources en eau, la diplomatie de l’eau ou hydrodiplomatie est une approche visant à promouvoir la coopération, à prévenir et à résoudre les conflits liés à l’eau entre pays ou les régions du monde.

    « Elle implique des outils de négociation, des accords et des mesures de coopération entre les nations concernées en vue de résoudre les conflits liés à l’eau », a-t-il ajouté, donnant en exemple l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG).

    Ces deux organismes émanent d’une grande diplomatie de l’eau visant à prévenir les conflits entre le Sénégal et ses voisins avec lesquels le pays partage ces bassins fluviaux, mais aussi à promouvoir le développement.

    Dans un contexte de raréfaction de l’eau, les nouvelles formes de diplomatie de l’eau peuvent devenir « une approche prometteuse » dans la prise en charge des défis liés à l’eau, à la coopération internationale et à la gestion durable de l’eau, estime Niokhor Diouf.

    L’expert en eau et environnement Madiodio Niasse a appelé, pour sa part, les pays africains à ne pas suivre les mêmes itinéraires de développement des ressources en eau que les pays des autres continents.

    « L’Afrique, a-t-il expliqué, a besoin d’une approche innovante, plus stratégique, car elle est le continent le plus aride du monde en ayant que 9% des ressources en eau renouvelables », contre selon lui 20% pour l’Asie, 45 pour l’Amérique et 16% pour l’Europe.

    La nouvelle approche qu’il appelle de ses vœux « doit être basée sur une coopération interétatique pour régler cette contrainte en eau du continent », d’autant que « la pression exercée sur les ressources en eau crée des risques de conflits, de même que la répartition déséquilibrée des eaux de surfaces et souterraines ».

    Il a donné en exemple le cas du Nil et du Niger, les deux fleuves les plus longs d’Afrique, soulignant qu’ »on est au bord d’une guerre entre l’Égypte et l’Éthiopie, depuis la construction du barrage de la Renaissance en Éthiopie ». Il a d’autre part signalé « des risques de conflits du côté du bassin du fleuve Niger ».

    « Donc, il faut adopter le concept de partage des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources en eau », a-t-il préconisé, relevant que  »l’hydrodiplomatie », dans sa mise en œuvre, doit essayer de répondre aux pressions et aux risques de conflits.

    L’hydrodiplomatie « se doit d’être une diplomatie de prévention, d’anticipation et de résolution des conflits, mais aussi de développement des ressources en eau disponibles à travers la réalisation d’ouvrages communs », a ajouté M. Niasse

    Olivier Cogels, professeur émérite à l’Université catholique de Louvain, en Belgique, et expert en diplomatie de l’eau, a suggéré l’adoption d’une « doctrine des investissements coordonnés » en matière de gouvernance des eaux transfrontalières en Afrique.

    Il soutient que la « doctrine des investissements coordonnés mérite d’être citée comme une doctrine importante de la diplomatie et de la politique de l’eau pour la promotion d’une coopération transfrontalière de prévention des conflits transfrontaliers liés à l’eau ».

    Il a appelé les pays africains partageant de grands bassins fluviaux à adopter cette doctrine pour prévenir les conflits.  « Il faut veiller seulement à ce que tous les investissements susceptibles d’avoir des impacts transfrontaliers soient coordonnés du stade de la planification à l’opérationnalité à l’échelle des pays en partage de ces bassins », a-t-il précisé.

    Selon lui, le concept d’investissement doit être au cœur de la diplomatie de l’eau. « Il est crucial parce que dans bien des cas, s’il n’y a pas d’investissement, il n’y aura pas de conflit. Donc, c’est souvent l’investissement des pays sur les bassins fluviaux qui est la source des conflits », a-t-il expliqué.

    « Ceci indique à quel point l’investissement est au cœur du débat », a insisté olivier Cogels, selon qui en Afrique, la demande en eau va exploser dans les prochaines années.

    « Donc, a-t-il relevé, on peut s’attendre à ce que les États fassent des investissements pour résorber le gap en eau, pour répondre aux besoins des populations et par conséquence s’exposent à des conflits, voire des guerres ».

    Cette table ronde interactive était modérée par Ndèye Magatte Kébé, journaliste et fondatrice de Hydrodiplomacy.com, une plateforme spécialisée dans l’information sur la gestion des eaux transfrontalières en Afrique.

    Dans un contexte de raréfaction des ressources en eau, d’augmentation des besoins et usages de l’eau et d’asymétrie d’intérêts entre les États, les bassins d’eau transfrontaliers cristallisent les tensions en Afrique.

    AB/BK