Catégorie : International

  • AFRIQUE-ECONOMIE / UEMOA : le taux de croissance attendue à 7%, l’inflation en recul de 3 points

    AFRIQUE-ECONOMIE / UEMOA : le taux de croissance attendue à 7%, l’inflation en recul de 3 points

    Dakar, 9 juil (APS) – Le taux de croissance économique de l’UEMOA va se hisser à 7,00/0 en 2023, tandis que l’inflation a enregistré une baisse de 3, 0 points de pourcentage, s’est félicitée la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de I’Union, au terme d’une session extraordinaire tenue samedi à Bissau.

    ‘’Abordant l’évolution récente de la situation économique et financière de l’Union et les perspectives, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement se félicite de la résilience des économies de la zone dont le taux de croissance économique est prévu à 7,00/0 en 2023, après 5,90/0 en 2022, malgré les chocs enregistrés sur le plan international et au sein de l’espace communautaire’’, informe le communiqué publié à l’issue du sommet.

    La Conférence a salué les ‘’multiples efforts déployés par les Etats membres en vue de préserver le pouvoir d’achat des populations, face au renchérissement des coûts des produits alimentaires et énergétiques’’. ‘’A cet égard, elle note avec satisfaction la décélération en 2023 du taux d’inflation qui s’établirait à 4,40/0, soit une baisse de 3,0 points de pourcentage par rapport à 2022’’, souligne le communiqué.

    Il indique que la Conférence ‘’salue les actions appropriées entreprises par les Institutions Spécialisées en vue d’assurer un financement satisfaisant des économies de l’Union’’.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé d’engager la Commission de I’UEMOA, en relation avec le Conseil des ministres à ‘’structurer et mettre diligemment en œuvre’’ un programme spécial d’appui technique et financier de I’UEMOA à la Guinée-Bissau. L’objectif recherché est de ‘’renforcer les capacités des ressources humaines de l’administration publique et les capacités productives du pays’’, précise le communiqué.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement ont ‘’pris connaissance de l’état d’avancement du processus d’élaboration de la Vision prospective de I’UEMOA à l’horizon 2040, en vue de doter l’Union d’un outil d’anticipation dans le long terme permettant d’asseoir les bases de ses choix et priorités stratégiques’’.

    Le communiqué note qu’’’ils exhortent la Commission de I’UEMOA à mener ce processus à terme en procédant notamment, à l’évaluation de certains textes communautaires et à leur réforme, le cas échéant.

    La Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement souligne ‘’la nécessité pour les Etats membres de veiller à un reversement régulier du Prélèvement Communautaire de Solidarité (PCS)’’.

    Elle ‘’salue la résilience des économies des Etats en dépit du contexte défavorable’’. Dans le but de ‘’renforcer leur performance’’, elle a instruit la Commission de I’UEMOA à ‘’soumettre, pour 2023, un nouveau Pacte de Convergence, de Stabilité et de Croissance’.

    ‘’Au titre de la revue des réformes, politiques, programmes et projets communautaires, les chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé d’instituer une périodicité bisannuelle pour sa phase politique en maintenant la périodicité annuelle dans sa phase technique, à compter de 2023.’’

    Au sujet du Mali, la Conférence a ‘’décidé de la levée de sa suspension des organes et institutions de I’UEMOA prise le 09 janvier 2022’’.

    ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Le président Sall à Bissau pour le 63e Sommet ordinaire de la CEDEAO

    SENEGAL-AFRIQUE-INTEGRATION / Le président Sall à Bissau pour le 63e Sommet ordinaire de la CEDEAO

    Dakar, 9 juil (APS) – Le chef de l’Etat, Macky Sall, a quitté Dakar ce dimanche matin à destination de Bissau, pour le 63e Sommet ordinaire de la CEDEAO, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.

    ‘’Entre autres sujets, le sommet discutera du mémorandum sur les questions sous-régionales urgentes, du Rapport sur l’état de la transition dans les Républiques du Mali, de la Guinée Conakry et du Burkina Faso’’, explique-t-elle sur sa page Facebook officielle.

    L’institution communautaire informe que ‘’les chefs d’État examineront les rapports de la quatre-vingt-dixième session ordinaire du Conseil des ministres de la CEDEAO tenue du 6 au 7 juillet 2023 à Bissau et d’autres questions affectant la région au cours de leur session’’.

    ASG

     

     

  • SENEGAL-MAROC-PARTENARIAT / Préventions des inondations : Dakar et Rabat veulent renforcer leur coopération

    SENEGAL-MAROC-PARTENARIAT / Préventions des inondations : Dakar et Rabat veulent renforcer leur coopération

    Dakar, 9 juil (APS) – Le ministre sénégalais chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop, et son homologue marocain de l’Equipement et de l’Eau Nizar Baraka, ont échangé sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière de prévention des inondations, a-t-on appris de la MAP, l’Agence marocaine de presse.

    Les deux hommes se sont notamment entretenus en marge de la 3e Conférence internationale de l’eau et du climat (CIEC3), clôturée vendredi à Fez (Maroc).

    Cette entrevue, qui a eu lieu en marge de la 3ème CIEC3, a permis aux deux parties d’examiner les moyens d’un renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de l’eau, particulièrement la protection contre les inondations.

    L’entretien a porté sur le partage de l’expérience du Maroc en matière de protection contre les inondations, notamment en ce qui concerne le système d’alerte basé sur la météorologie, a souligné le ministre marocain de l’Equipement et de l’Eau dans des propos rapportés par la MAP.

    Baraka a également évoqué des possibilités de coopération dans la réalisation des barrages collinaires, la capitalisation des crues au moyen de barrages souterrains, ainsi que le développement de systèmes de gestion de crise impliquant les différents départements concernés.

    « Ces sujets feront l’objet de rencontres approfondies afin de garantir un véritable échange d’expérience et de développer des projets communs dans ce domaine », a fait savoir le ministre marocain.

    Issakha Diop a, de son côté, qualifié de « fructueuse » sa rencontre avec le ministre marocain, estimant qu’elle avait permis d’examiner les moyens de « renforcer davantage le partenariat dynamique qui unit le Maroc et le Sénégal ».

    Le ministre sénégalais a indiqué que cette rencontre ouvre « de nouvelles perspectives dans le cadre de la coopération entre nos deux nations », selon la MAP.

    La CIEC3, placée sous le thème « La gestion de bassin, clé pour l’adaptation et l’atteinte des objectifs de développement durable », s’est tenue à Fez les 6 et 7 juillet 2023.

    Les participants ont réaffirmé leur engagement à promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), présentée comme un outil d’adaptation aux changements climatiques.

    Les représentants de gouvernements, d’organismes de bassins, de bailleurs de fonds, de la société civile et autres acteurs de la recherche ont notamment réitéré leur engagement en faveur de la GIRE par le biais d’une déclaration dite de Fez, dont l’APS a obtenu copie.

    AKS/ASG

  • AFRIQUE-MONDE-ENVIRONNEMENT / Une déclaration dite de Fez pour promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau

    AFRIQUE-MONDE-ENVIRONNEMENT / Une déclaration dite de Fez pour promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau

    Dakar, 8 juil (APS) – Les participants à la 3e Conférence internationale sur l’eau et le climat clôturée vendredi à Fez (Maroc) ont réaffirmé leur engagement à promouvoir une gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), présentée comme un outil d’adaptation aux changements climatiques.

    Les représentants de gouvernements, d’organismes de bassins, de bailleurs de fonds, de la société civile et autres acteurs de la recherche ont notamment confirmé leur engagement en faveur de la GIRE par le biais d’une déclaration dite de Fez, dont l’APS a obtenu copie.

    Ils entendent ainsi renforcer la mise en place du GIRE au niveau des bassins comme outil d’adaptation aux changements climatiques et instrument permettant d’atteindre les objectifs de développement durable.

    Les acteurs de cette rencontre internationale dont le ministre sénégalais chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations, Issakha Diop, ont ainsi appelé à promouvoir et inclure l’innovation et les nouvelles technologies en faveur d’une meilleure connaissance et usage des ressources en eau.

    Ils ont préconisé une accélération des progrès pour la réalisation des objectifs de développement durable en vue d’assurer la sécurité hydrique et milité pour que la sauvegarde des eaux souterraines soit inscrite au cœur des priorités des plans d’action à l’échelle des bassins.

    A Fez, les participants ont dans le même temps appelé à améliorer la gestion intersectorielle afin de mettre en place une vraie cohérence des politiques sectorielles, en particulier entre les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, et une meilleure gouvernance des projets liés à l’eau.

    La préservation et la lutte contre la pollution des ressources en eau, le renforcement de la sensibilisation autour de la problématique de l’eau, le recours aux énergies renouvelables dans le processus de production d’eau aussi bien pour l’approvisionnement en eau potable que pour l’irrigation, figurent parmi les défis évoqués par les participants.

    Ils ont pour cela recommandé aux organismes de bassins de s’engager à concevoir, financer et mettre en œuvre des projets ambitieux de GIRE au niveau de leurs bassins respectifs pour le développement durable et l’adaptation au changement climatique.

    La conférence, co-organisée par le Royaume du Maroc, et le Réseau international des organismes de bassins et le Conseil mondial de l’eau, a consacré l’attachement des acteurs au Plan d’action de Dakar pour les bassins des rivières, lacs et aquifères.

    AKS/ASG

  • AFRIQUE-SPORT-PERSPECTIVES / Un « think tank panafricain » pour favoriser le développement du continent par le football

    AFRIQUE-SPORT-PERSPECTIVES / Un « think tank panafricain » pour favoriser le développement du continent par le football

    Dakar, 7 juil (APS) – Des acteurs et experts du monde du football, de concert avec des décideurs, ont annoncé avoir décidé de créer un « think tank panafricain » qu’ils présentent comme une « plateforme collaborative » devant contribuer à l’élaboration de politiques et d’initiatives appelées à promouvoir le rôle jugé essentiel du football dans le développement et le rayonnement de l’Afrique.

    Cette initiative est partie d’une recommandation de la conférence « de haut niveau organisée par l’Institut Amadeus à Rabat », qui a démarré jeudi, en marge de la Coupe d’Afrique des nations des moins de 23 ans qui se tient au Maroc (24 juin-8 juillet).

    Elle portait sur le thème : « Le Maroc au sein de son continent : un partenariat Sud-Sud, gagnant-gagnant, agissant et solidaire – Le football, facteur d’intégration africaine et de visibilité mondiale du continent ».

    Selon le communiqué reçu des promoteurs de ce think tank, cette conférence coïncide également avec la réunion du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), prévue ce vendredi et à laquelle doivent prendre part des acteurs du monde du football, des décideurs politiques, des experts et d’anciennes gloires du football africain, dont le Sénégalais El Hadji Diouf.

    « Le football s’impose non pas uniquement comme une fin permettant l’accès à une aisance financière, …, mais également un moyen de faire face au besoin de développement et de perspectives d’avenir dont nos jeunes ont besoin », a soutenu le président-fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi-Fihri.

    Il a souligné l’importance, pour les sportifs africains, de trouver les moyens financiers leur permettant d’exprimer « tout leur talent, de gravir les sentiers de la gloire et de porter haut les couleurs du continent. »

    « L’Afrique dispose d’une diversité de talents et d’ambitions aussi riche que l’est son histoire, mais sont heurtés à un manque de mécanismes », a dit M. Fassi-Fihri.

    Selon lui, la valorisation du talent africain « passe par une identification des particularités et des spécificités de l’Afrique, notamment dans le domaine du football, afin de pérenniser cette performance et lui donner des dimensions scientifiques, infrastructurelles pour en faire un vecteur de développement économique, culturel et social ».

    Pour la protection des talents et des capacités du continent, le président-fondateur de l’Institut Amadeus en appelle à « la participation active des États africains, des responsables sportifs, des techniciens, des gloires du continent, de la société civile africaine, des décideurs locaux »,

    Dans des propos rapportés par le communiqué, l’ancien attaquant de l’équipe du Sénégal de football, El Hadji Diouf « a salué les efforts du Maroc et a appelé les autres pays membres du continent à suivre son exemple ». « On sera des soldats pour l’Afrique », a-t-il promis.

    Les différents intervenants ont tous mis en exergue le rôle du football, « en tant que langage universel, qui transcende les frontières et les différences culturelles, crée des liens solides entre les nations et favorise la compréhension mutuelle. »

    SK/BK/ASG

  • AFRIQUE-MIGRATIONS / Tunisie : Umarou Sissoco Embalo ‘’préoccupé’’ par la situation des migrants africains

    AFRIQUE-MIGRATIONS / Tunisie : Umarou Sissoco Embalo ‘’préoccupé’’ par la situation des migrants africains

    Dakar, 7 juil (APS) – Le chef de l’Etat bissau-guinéen, Umarou Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO, a exprimé sa préoccupation face à la situation des migrants subsahariens dans la ville tunisienne de Sfax.

    ‘’En tant que président en exercice de la CEDEAO, nous sommes préoccupés et suivons de près la situation des migrants à Sfax en Tunisie’’, a-t-il notamment tweeté.

    Le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest fait allusion aux violences et à l’hostilité dont sont victimes des ressortissants subsahariens à la suite de la mort d’un tunisien.

    Des migrants subsahariens subissent la colère des habitants de la deuxième ville tunisienne, qui manifestent après la mort d’un habitant de 41 ans, poignardé lors d’affrontements qui les ont opposés lundi soir.

    La nouvelle s’est rapidement répandue via une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux par un député de Sfax, suscitant des réactions violentes et des appels à l’expulsion des migrants africains.

    ‘’Nous espérons que les autorités tunisiennes, en tant que pays partageant le même continent, mettront un terme à ces violences envers des frères africains’’, a souligné Umarou Sissoco Embalo

    ABB/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-AGENDA / Premier tour éliminatoires CAN féminine : le Sénégal tombe sur le Mozambique

    SENEGAL-AFRIQUE-FOOTBALL-AGENDA / Premier tour éliminatoires CAN féminine : le Sénégal tombe sur le Mozambique

    Dakar, 6 juil (APS) – Le Sénégal a hérité du Mozambique pour le premier tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations féminine, édition 2024, dont le tirage au sort a été effectué ce jeudi.

    Les Lionnes vont recevoir leurs adversaires, avant de se rendre à Maputo pour le match retour.

    Quarante-deux équipes prennent part sont en lice pour ces éliminatoires de la CAN féminine 2024 prévue au Maroc, mais seules quarante sont concernées par ce premier tour.

     Il s’agit de l’Algérie, de l’Angola, du Bénin, du Botswana, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Cap-Vert, de la République centrafricaine, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, de l’Égypte, de l’Eswatini, de l’Éthiopie, du Gabon, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée équatoriale, de la Guinée-Bissau.

    Il y a aussi le Kenya, le Liberia, la Libye, le Mali, Maurice, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigeria, la RD Congo, le Rwanda, Sao Tomé, le Sénégal, le Soudan, le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Togo, la Tunisie, l’Ouganda et la Zambie.

    L’équipe tenante du titre, l’Afrique du Sud, et la Zambie, troisième lors de la dernière CAN, sont exemptées pour ce tour.

    Le pays hôte, le Maroc, vice-champion d’Afrique, est directement qualifié.

    Les vingt équipes qui sortiront du premier tour rejoindront l’Afrique du Sud et la Zambie pour jouer les matchs du second tour des éliminatoires.

    En cas de qualification à l’issue du premier tour, le Sénégal affrontera le vainqueur du match devant opposer l’Égypte au Soudan du Sud

    Onze équipes, en plus du Maroc, se qualifieront pour le tournoi final de cette 15ᵉ édition de la CAN féminine de football que royaume chérifien va abriter pour la deuxième fois d’affilée.

    Le Sénégal a participé à deux phases finales de CAN en 2012 et 2022, année où les Lionnes ont atteint les quarts de finale de la compétition.

    L’équipe sénégalaise avait été éliminée par celle de la Zambie à l’issue des tirs au but (4-2). Les deux équipes étaient à égalité à la fin du temps réglementaire (1-1).

    La CAN féminine est organisée par la Confédération africaine de football (CAF) depuis 1991. Les deux premières éditions se sont déroulées en match aller et retour.

    Le Nigeria est le premier pays à abriter la compétition en 1998. Il est aussi la nation la plus titrée avec onze trophées.  Les Super Falcons ont remporté les sept premières éditions (1991,1995,1998, 2000, 2002,2004, 2006), avant de triompher en 2010, 2014, 2016 et 2018.

    La Guinée équatoriale est la seule autre équipe à avoir remporté à deux reprises la CAN à domicile, en 2008 et 2012.

    SK/BK

     

  • SENEGAL-POLITIQUE / Mo Ibrahim salue ‘’l’intégrité et la stature d’homme d’Etat’’ du président Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Mo Ibrahim salue ‘’l’intégrité et la stature d’homme d’Etat’’ du président Macky Sall

    Dakar, 6 juil (APS) – Le milliardaire et philanthrope anglo-soudanais Mo Ibrahim salue ‘’l’intégrité et la stature d’homme d’Etat’’ de Macky Sall et dit espérer que l’Afrique et le monde ‘’pourront désormais bénéficier […] de sa sagesse’’ d’avoir refusé de se maintenir longtemps au pouvoir.

    ‘’Je souhaite saluer l’intégrité et la stature d’homme d’Etat du président Macky Sall. J’espère maintenant que notre continent et notre monde globalisé pourront désormais bénéficier […] de sa sagesse, de son expérience et de sa forte voix’’, écrit M. Ibrahim dans une déclaration parvenue à l’APS.

    Il réagit ainsi à la décision prise par Macky Sall de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de 2024.

    ‘’Le président Macky Sall a bien servi son pays depuis plus de dix ans, comme son continent, lors de son mandat comme président de l’Union africaine’’, a ajouté Mo Ibrahim.

    ‘’L’une de ses premières décisions lorsqu’il prit les rênes de son pays fut de réduire la durée du mandat présidentiel de sept à cinq ans. Nombreuses ont été les spéculations sur [sa] potentielle candidature à un troisième mandat. Il est resté fidèle à sa parole’’, a déclaré le philanthrope.

    Il estime que le dirigeant sénégalais ‘’a délivré un discours sans ambages en mettant fin à toutes ces spéculations et, espérons-le, à toutes les confrontations inutiles’’.

    ‘’Il a déclaré que son pays dépassait sa seule personne et disposait d’une pléthore de femmes et d’hommes capables de le diriger’’, a ajouté M. Ibrahim.

    Macky Sall, élu en 2012 et réélu en 2019, a annoncé lundi qu’il ne présenterait pas sa candidature au scrutin présidentiel de 2024.

    L’annonce de cette décision survient dans un contexte de vives tensions préélectorales accentuées par la volonté qui lui était prêtée de vouloir se maintenir au pouvoir au-delà de son mandat en cours.

    Mo Ibrahim est le fondateur et président de la fondation portant son nom, laquelle, basée à Londres, décerne aussi le prix Mo Ibrahim pour la gouvernance en Afrique.

    Cette distinction récompense un chef d’Etat africain ayant amélioré les conditions de vie de ses compatriotes et aidé à renforcer la démocratie dans son pays.

    ‘’Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Mahamadou Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans’’, a argué la fondation Mo Ibrahim en 2021 pour décerner son prix à cet ex-président nigérien.

    M. Issoufou, élu en 2011 et réélu en 2016 pour un second mandat, a quitté ses fonctions à l’échéance prévue, dans le respect de la Constitution de son pays.

    Une récompense d’une valeur de 5 millions de dollars US (un peu plus de 3 milliards de francs CFA, selon le cours actuel du dollar) doit lui être versée sur dix ans par la fondation Mo Ibrahim.

    Ellen Johnson Sirleaf (Liberia, 2017), Hifikepunye Pohamba (Namibie, 2014), Pedro Pires (Cap-Vert, 2011), Festus Mogae (Botswana, 2008) et Joaquim Chissano (Mozambique, 2007) ont remporté le prix Mo Ibrahim pour la gouvernance en Afrique.

    CS/ESF/ASG

  • SENEGAL-RUSSIE-DECOUVERTE / De Dakar à Moscou, aléas et enseignements d’un voyage

    SENEGAL-RUSSIE-DECOUVERTE / De Dakar à Moscou, aléas et enseignements d’un voyage

    De l’envoyé spécial de l’APS : Serigne Mbaye Dramé

    Moscou, 6 juil (APS) – La rapidité avec laquelle les Russes marchent ne peut manquer d’interpeller le visiteur à Moscou. Une façon de marcher qui pourrait être le reflet de l’ambition d’un pays pressé et déterminé à se faire une place dans le concert des grandes nations, puissances politiques et économiques contemporaines.

    La bipolarisation actuelle des relations internationales rappelle à bien des égards celle du siècle dernier, entre le bloc de l’Est et celui de l’Ouest, ce qui suffirait à justifier toute la difficulté et les appréhensions de l’étranger qui foule pour la première fois le sol du pays des Tsars.

    Avec ses 17 millions de kilomètres carrés et ses onze fuseaux horaires, la Russie fait le lien entre l’Europe, à l’Ouest, et l’Asie, à l’Est. Une position géographique qui interpelle, chaque fois que l’on cherche à rattacher le pays à un des continents et à lui trouver une juste place sur le plan civilisationnel et identitaire.

    Sur place, cette dualité se sent aussi à travers une expression qui revient assez souvent avec les interlocuteurs : the West, pour désigner les pays occidentaux. Le vocabulaire aussi change. Si de l’extérieur l’on parle de guerre russo-ukrainienne, ici, le terme adéquat est opération militaire. La situation actuelle qui prévaut dans la région ne facilite en rien les choses. Ce qui transparaît clairement dans le billet d’avion envoyé par les organisateurs. Le voyageur est obligé de prendre l’itinéraire Dakar -Dubai -Istanbul-Moscou, en raison des restrictions de l’Union européenne.

    Les appréhensions démarrent à l’aéroport international de Diass avec des éclats de rire quand l’occasion est venue d’évoquer sa destination finale, la Russie. Après un moment de dramatisation, un des agents douaniers préposés à la supervision des sorties de devises ne manquera pas de demander au voyageur s’il avait pris ses gardes avec des vêtements plus lourds que ceux qu’il portait.

    Avec une longueur d’avance sur le plan linguistique en prononçant la phrase pour dire merci en russe (spasiba), cet interlocuteur circonstanciel évoque le souvenir d’un de ses professeurs formé en ex-Union soviétique, qui lui disait qu’en certaines périodes de l’année, les étudiants africains étaient priés de rester chez eux en raison du climat peu clément pour les Subsahariens.

    À la rencontre d’un individualisme formateur 

    Une autre participante venue d’un pays de l’Afrique centrale, en transit à l’aéroport du Caire, en Égypte, a également vécu les mêmes a priori. Sous une autre forme. Cette dernière, retenue en Égypte pendant plus de 24 heures, avait la malchance de ne pas porter par-devers elle la lettre officielle justifiant son déplacement en Russie en ces temps de crise.

    Dans une vaste salle de plus de 500 places située au premier étage du grand bâtiment de Russia Today, le groupe de médias qui abrite l’agence de presse Sputnik, les files indiennes se forment le long des tables bien servies en nourriture de toutes sortes. Après une demi-journée de travail, c’est le temps de la pause déjeuner pour mettre quelque chose sous la dent.

    L’installation des boxes occupés par des caissières et les terminaux à banque pour les paiements électroniques au milieu de la foule donnent une première idée que rien n’est gratuit sur les lieux. Le Subsaharien éduqué dans les pures traditions africaines, suivant lesquelles le partage est souvent érigé en règle non écrite, pourrait trouver gênant la question de son hôte du jour qui lui demande s’il n’a oublié d’apporter sa carte pour le paiement de son addition.

    Cette culture individualiste, difficile à comprendre au début, se transformera au fil des jours en une valeur très inspirante pour le visiteur. Surtout si l’on relie cette idée à la question du gaspillage alimentaire. Chacun a su prendre le nécessaire, ce dont il a vraiment besoin pour se rassasier. L’enseignement et la découverte continuent au moment de débarrasser. Ce qui se fait là aussi individuellement.

    Les particularités d’une civilisation constante

    Les vestiges du passé glorieux restent encore très visibles sur la devanture d’infrastructures telles que le Kremlin (forteresse, en russe), datant pour la plupart du 15ᵉ siècle. Le plus célèbre demeure le bâtiment abritant le palais présidentiel, majestueusement reconnaissable de par son architecture et sa splendeur.

    Si au plan politique, la Russie se démarque de ses voisins, cherchant par moments à s’insérer dans la mondialisation économique à travers des initiatives comme le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), le pays semble également bâtir son hégémonie sur une constante, laquelle se manifeste au premier abord à travers une singularité linguistique avec un alphabet particulier.

    À l’instar du savant sénégalais Cheikh Anta Diop, qui a su montrer dans ses travaux anthropologiques et linguistiques la capacité de chaque langue à consigner une science, la vie institutionnelle, médiatique, politique et économique se fait intégralement dans la langue du pays. Le francophone perd facilement ses repères. L’anglophone, plus chanceux, peut se contenter de quelques traductions dans les aéroports ou supermarchés. De même que le sinophone du reste.

    Cette singularité linguistique, si elle peut être analysée sous l’angle d’une autonomie politico-civilisationnelle, peut devenir un handicap pour le visiteur réduit à guetter l’arrivée d’un client comprenant au moins l’anglais pour se faire comprendre du vendeur. C’est le cas également d’un confrère du Botswana, voulant une version anglaise d’un formulaire assez complexe à remplir en langue russe dans une banque.

    La réponse de son interlocuteur a été :  »Welcome to Russia, colleague ». Une manière très polie de l’inviter à garder son mal en patience.

    SMD/BK/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Plaidoyer pour une stratégie inclusive face aux défis sécuritaires en Afrique de l’ouest

    SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Plaidoyer pour une stratégie inclusive face aux défis sécuritaires en Afrique de l’ouest

    Dakar, 6 juil (APS) – Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a estimé, jeudi à Dakar, qu’une « stratégie inclusive intégrant les divers leviers de la sécurité humaine » était la réponse appropriée face aux défis sécuritaires en Afrique.

    La sous-région est marquée ‘’par l’exacerbation des conflits intraétatiques, ethniques, religieux, la montée en puissance du terrorisme, (…). Face à cette violence quasi structurelle et évolutive, la seule réponse militaire ne saurait suffire. A l’évidence, une stratégie plus inclusive intégrant les divers leviers de la sécurité humaine s’impose’’, a-t-il dit.

    Le ministre des Forces armées présidait le colloque international commémorant les dix ans du Centre des hautes études de défense et sécurité (CHEDS), dont le thème est  »Enjeux et défis pour une sécurité collective effective en Afrique de l’Ouest : quelles solutions ?’’.

    Selon lui, ‘’aucun Etat pris isolément ne peut faire face aux défis sécuritaires émergents ».

    Le Colloque de Dakar  »sera donc l’occasion de porter la réflexion sur le rôle et les capacités de la CEDEAO comme pilier majeur de la sécurité collective en Afrique de l’Ouest’’.

    Cet évènement réunit 200 participants dont des universitaires, des membres des forces de défense et de sécurité (FDS), des organisations de la société civile, des associations de jeunes, de femmes, des autorités traditionnelles, des dignitaires religieux, et des partenaires institutionnels du CHEDS.

    Les réflexions devraient permettre d’apporter ‘’des solutions efficientes, intégrées et innovantes pour améliorer la sécurité collective en Afrique de l’Ouest afin de construire la résilience et conforter la coopération sous-régionale’’, a indiqué Sidiki Kaba.

    Le ministre des Forces armées invite à faire le bilan ‘’des mécanismes de paix et de sécurité de la CEDEAO et de l’Union africaine et des propositions de solutions en vue d’une meilleure efficacité’’.

    Le général de Brigade Jean Diémé, directeur général du CHEDS a, pour sa part, appelé à jeter ‘’un regard clinique et critique sur les insuffisances du système en vigueur et, dans un second temps, de proposer ce +supplément d’âme + destiné à fortifier les volontés politiques des uns et des autres (…)’’.

    Il a souligné la nécessité d’une implication de tous les acteurs dans la préservation de la paix et de la stabilité dans la sous-région ouest-africaine.

    ‘’Face aux turbulences polymorphes qui fragilisent nos Etats, il nous a semblé opportun de convier des ressortissants de cette partie occidentale de notre continent (…) à réfléchir sur le devenir de notre espace sous-régional, plus précisément sur les tenants et les aboutissants de la sécurité collective en Afrique de l’Ouest’’, a-t-il dit.

    Plusieurs thématiques seront développées durant ces deux jours par d’éminentes personnalités des armées, des universitaires, des politiques et de la société civile.

    FD/NNN/OID/ASG