Catégorie : International

  • SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    SENEGAL-DIPLOMATIE-LEGISLATION / Les députés autorisent le président de la République à ratifier deux chartes africaines et deux conventions bilatérales

    Dakar, 12 juin (APS) – L’Assemblée nationale a adopté quatre projets de loi, dont deux autorisant le président de la République à ratifier les chartes africaines en matière de statistique et de sécurité routière, a constaté l’APS, lundi, à Dakar.

    Réunis en séance plénière, les députés ont également adopté un projet de loi autorisant le chef de l’Etat à ratifier la convention de coopération juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    De même ont-ils adopté un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la convention relative à l’entraide judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et la Mauritanie.

    Avec le texte relatif à la charte africaine des statistiques, le Sénégal rejoint le ‘’cadre d’orientation’’ aménagé par l’Union africaine en matière de production, de gestion et de diffusion de données et d’informations statistiques, selon un rapport élaboré conjointement par quatre commissions de l’Assemblée nationale, dont celles chargées des affaires étrangères et de l’intégration africaine, des affaires économiques, des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains.

    Avec l’adoption du projet de loi relatif à la charte africaine sur la sécurité routière, le Sénégal ‘’répond au souci d’améliorer la gestion des questions liées à la circulation routière en Afrique et de réduire sensiblement les accidents mortels sur les routes’’, a dit dans le rapport parlementaire la ministre des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.

    Le projet de loi concernant la convention d’entraide judiciaire en matière civile et commerciale est censé ‘’renforcer les relations d’amitié entre les deux Etats’’, la Mauritanie et le Sénégal.

    Il est considéré comme une solution aux ‘’situations éprouvantes des avocats sénégalais dans les tribunaux mauritaniens, qui sont souvent liées à la traduction’’, lorsqu’ils vont défendre des clients en Mauritanie, a souligné Aïssata Tall Sall.

    ‘’Nos compatriotes sont de plus en plus présents à Dubaï et commencent à y développer des affaires’’, a-t-elle dit pour justifier le projet de loi relatif à la convention juridique et judiciaire en matière civile et commerciale, entre le Sénégal et les Emirats Arabes Unis.

    Les députés ont profité du débat préalable à l’adoption des quatre projets de loi pour attirer son attention sur les difficultés des Sénégalais vivant à l’étranger.

    ‘’Une cinquantaine de Sénégalais sont actuellement dans les prisons turques, faute d’une carte de séjour’’, a déclaré Babacar Mbengue, le président de la commission chargée des affaires étrangères et de l’intégration africaine à l’Assemblée nationale.

    Il a demandé à Aïssata Tall Sall de leur apporter l’aide des pouvoirs publics sénégalais en vue de leur libération.

    Babacar Mbaye estime, pour sa part, qu’‘’il y a beaucoup de prisonniers sénégalais dans les prisons mauritaniennes’’. ‘’Ce sont surtout mes parents de Guet-Ndar (un quartier de pêcheurs à Saint-Louis)’’, a-t-il précisé.

    Samb Dang a demandé à la ministre des Affaires étrangères d’augmenter la durée de validité du passeport ordinaire, notamment pour les Sénégalais vivant à l’étranger. ‘’Il faut au moins une validité de dix ans au lieu de cinq’’, a-t-il dit.

    ESF/OID/ASG

  • AFRIQUE-SECURITE / RDC : La MONUSCO condamne l’attaque meurtrière d’un camp de déplacés de la province d’Ituri

    AFRIQUE-SECURITE / RDC : La MONUSCO condamne l’attaque meurtrière d’un camp de déplacés de la province d’Ituri

    Dakar, 12 juin (APS) – La cheffe de la  Misson pour la stabilisation de la RDC (Monusco), Bintou Keita, a « condamné avec la plus grande fermeté » l’attaque meurtrière d’un site abritant des personnes déplacées dans la nuit de dimanche à lundi à Lala, une localité de la province d’Ituri.

    L’attaque attribuée à des miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) a causé la mort d’au moins 45 personnes et blessé une dizaine d’autres dans cette localité située à 75 kilomètres de Bunia, en territoire de Djugu, dans la province d’Ituri, ont rapporté plusieurs sources.

    La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en République démocratique du Congo (RDC) a estimé qu’il s’agissait d’un massacre ciblé contre des personnes déplacées et vulnérables, dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Rappelant que les attaques délibérées contre les populations civiles pouvaient constituer des crimes de guerre, Bintou Keita a réitéré son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés.

    Elle invite particulièrement le groupe armé responsable de cette attaque à respecter ses engagements pris dans le cadre du Protocole d’accord du dialogue d’Aru signé le 1er juin’’ entre quatre groupes armés locaux.

    Dans des propos rapportés par le communiqué, l’envoyée spéciale de la cheffe de l’ONU en RDC les appelle ‘’à rejoindre, sans tergiversations, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRCS)’’.

    La MONUSCO, par la voix de sa responsable, exhorte dans le même temps les autorités congolaises à diligenter une enquête et à traduire en justice les auteurs de ces exécutions sommaires.

    Créée le 1er juillet 2010, la MONUSCO a remplacé la Mission de l’organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC), en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité datée du 28 mai 2010.

    ‘’La nouvelle mission est autorisée à utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques et pour appuyer le Gouvernement de la RDC dans ses efforts de stabilisation et de consolidation de la paix’’ peut-on lire sur le site d’information des Nations unies.

    ABB/AKS/OID

  • AFRIQUE-JUSTICE / Allégations de détournement de fonds : la Cour de justice de la CEDEAO rejette une requête de deux ONG contre le Nigeria

    AFRIQUE-JUSTICE / Allégations de détournement de fonds : la Cour de justice de la CEDEAO rejette une requête de deux ONG contre le Nigeria

    Dakar, 11 juin (APS) – La Cour de justice de la CEDEAO a déclaré ‘’irrecevable’’ une requête introduite par deux ONG contre l’Etat du Nigeria pour un supposé détournement au sein d’une commission chargée de gérer des fonds dits écologiques tirés de l’exploitation pétrolière dans la région du Delta du Niger, a appris l’APS auprès de la juridiction communautaire.

    ‘’La Cour de la CEDEAO a radié le 9 juin 2023 une affaire déposée par deux organisations non gouvernementales (ONG) alléguant les violations des droits des Nigérians dans le delta du Niger résultant de pratiques de corruption dans une agence créée par le gouvernement nigérian en 2000 pour gérer et administrer les fonds écologiques obtenus de l’exploration pétrolière dans le delta du Niger, une région riche en pétrole’’, rapporte un communiqué du service de communication de la juridiction.

    La Cour a déclaré l’affaire irrecevable bien qu’elle a admis être compétente pour statuer sur l’affaire basée sur des allégations de violations des droits l’homme.

    Elle a estimé que le Nigeria, en tant qu’Etat membre, ne pouvait pas être qualifié de fonctionnaire communautaire sur la base des dispositions juridiques invoquées par les requérants dans leur requête introductive.

    Deux ONG – Incorporated Trustees of Socio-Economic Rights and Accountability Project (SERAP) et le Social Development Integrated Centre (SOCIAL ACTION), toutes enregistrées au Nigeria pour promouvoir respectivement les droits de l’homme et la justice sociale, avaient déclaré à la Cour que le gouvernement nigérian avait créé la Commission de développement du delta du Niger (NDDC) en 2000 pour gérer et administrer les fonds écologiques obtenus grâce à l’exploration pétrolière dans la région du delta du Niger.

    Les requérants avaient soutenu qu’à la suite de rapports faisant état de corruption enracinée au sein de la Commission chargée de gérer ce fonds, le président, par l’intermédiaire du Conseil exécutif fédéral (FEC), avait constitué une équipe pour auditer plus de 13 000 contrats d’une valeur de près de 13 millions de dollars attribués entre 2001 et 2019.

    Les avocats représentant les ONG – Kolawole Oluwadare, Adelanke Aremu, Valentine Adegoke et Atinuke Adejuyigbe ont ajouté que la demande d’audit par les habitants de la région découlait des énormes écarts entre les ressources allouées par rapport au développement infrastructurel, humain et économique de la région, a indiqué le communiqué.

    Ils ont déclaré au tribunal que le rapport d’audit médico-légal n’avait pas encore été rendu public et, par conséquent, le premier requérant SERAP avait écrit une lettre datée du 25 septembre 2021 au président nigérian demandant une directive présidentielle adressée au procureur général de publier les noms des personnes mises en examen dans le détournement présumé de fonds, de poursuivre les personnes mises en examen et de récupérer tous les fonds détournés.

    Ils ont ajouté que le président et le procureur général ont omis ou refusé ou négligé d’agir comme l’exige la loi, et que malgré la richesse pétrolière du Nigéria, de nombreux Nigérians de la région ont très peu profité en raison de l’énorme corruption et de l’impunité des autorités.

    AKS

  • AFRIQUE-SECURITE /  Mali : un casque bleu tué dans une attaque dans le nord du pays (Minusma)

    AFRIQUE-SECURITE /  Mali : un casque bleu tué dans une attaque dans le nord du pays (Minusma)

    Dakar, 9 juin (APS) – Un casque bleu de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) a été tué et huit autres ‘’grièvement blessés’’, vendredi, a annoncé la Minusma sur son compte twitter.

    L’attaque a eu lieu près de la ville de Ber, dans le nord du pays, poursuit la même source.

    La Minusma explique qu’une de ses patrouilles de sécurisation ‘’a été prise pour cible lors d’une attaque impliquant un Engin explosif improvisé (IED) suivi de tirs directs’’.

    ‘’Cette perte tragique est un rappel brutal des risques auxquels nos soldats de la paix sont confrontés alors qu’ils œuvrent sans relâche pour apporter stabilité et paix au peuple malien’’, a déclaré El-Ghassim Wane, le chef de la Minusma, condamnant un ‘’acte lâche’’.

    Le bilan humain de l’attaque est encore provisoire, indique une source médiatique.

    La Minusma est une opération de maintien de la paix des Nations unies au Mali créée par la résolution 2100 du Conseil de sécurité, adoptée le 25 avril 2013. Elle est la composante principale de l’intervention militaire dans ce pays en proie à des attaques de groupes terroristes depuis près de dix ans.

    ABB/MTN/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Umaro Sissoco Embalo : ‘’La classe politique sénégalaise va finir par s’entendre’’

    Dakar, 9 juin (APS) – Le chef de l’Etat bissau-guinéen, président en exercice de la CEDEAO, dit suivre avec beaucoup d’intérêt la situation prévalant au Sénégal, assurant que la classe politique sénégalaise allait finir par s’entendre.

    ‘’Les forces vives du Sénégal vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (…) Je suis avec beaucoup d’intérêt la situation au Sénégal’’, a notamment déclaré Umaro Sissoco Embalo à Radio France internationale (RFI).

     »L’armée sénégalaise est une armée républicaine. Ils vont finir par s’entendre et la justice va prévaloir. (..) Le Sénégal est un pays modèle de la sous-région et de l’Afrique. Ce n’est pas la première fois que l’on voit des manifestations et des gens dans la rue au Sénégal », a t-il relevé.

    Des violences et émeutes meurtrières ont éclaté au Sénégal les 1er et 2 juin à la suite de l’annonce de la condamnation à 2 ans de prison ferme de l’opposant Ousmane Sonko pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Officiellement 16 personnes ont péri et des dizaines d’autres ont été blessées dans ces violences qui avaient éclaté principalement à Dakar, la capitale, et Ziguinchor, ville du sud dont Ousmane Sonko est le maire.

    ‘’Ce n’est pas parce qu’aujourd’hui il y des manifestations qu’il faut se précipiter pour évoquer une inquiétude. Non ! Il n’y pas d’inquiétude au Sénégal’’, a soutenu le président bissau-guinéen.

    AKS/OID

     

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Dakar annonce la reprise des activités de ses consulats (officiel)

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Dakar annonce la reprise des activités de ses consulats (officiel)

    Dakar, 9 juin (APS) – Le ministère des Affaires étrangères a annoncé la réouverture, ce vendredi, des consulats du Sénégal fermés suite à des actes de violence consécutives à la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko.

    Dans un communiqué, le ministère précise toutefois que ‘’cette reprise se fera en tenant compte de l’état de dégradation du matériel et des locaux pour ce qui concerne les consulats ayant subi des actes de vandalisme’’.

    Il invite les Sénégalais de l’extérieur ‘’à contribuer à la sauvegarde de nos structures et à la préservation de l’intégrité physique des membres du personnel qui sont au service de la Communauté’’.

    Le ministère des Affaires étrangères avait annoncé, mardi, la fermeture provisoire de certains des consulats généraux du Sénégal en raison de dommages occasionnés par ”une série d’agressions”, a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Cette mesure conservatoire fait suite à la série d’agressions récemment perpétrées contre les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger, notamment à Paris, Bordeaux, Milan et New York’’, avait-il indiqué.

    Des manifestants s’étaient rendus à certaines représentations diplomatiques sénégalaises à l’étranger pour protester contre la condamnation par un  tribunal de Dakar de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, à deux ans de prison pour ”corruption de la jeunesse”.

    ’Ces actes ont entraîné de sérieux dommages particulièrement au Consulat général du Sénégal à Milan où les machines de production des passeports et cartes nationales d’identité ont été détruites. Le service reprendra dès que les conditions matérielles et sécuritaires le permettront’’, avait assuré le ministère.

    FD/AKS/OID

  • SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Manifestations violentes : un livre blanc annoncé pour ‘’donner la part de vérité » du gouvernement

    SENEGAL-POLITIQUE-DIPLOMATIE / Manifestations violentes : un livre blanc annoncé pour ‘’donner la part de vérité » du gouvernement

    Dakar, 8 juin (APS) – La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aissata Tall Sall, a annoncé, jeudi, la publication d’un livre blanc destiné à ‘’donner la part de vérité du gouvernement sur les récents évènements’’ survenus à travers le pays, en particulier à Dakar et Ziguinchor, et lors desquels seize personnes ont été tuées et des biens publics et privés brûlés ou saccagés.

    ‘’Le gouvernement a pensé éditer un livre blanc sur les évènements. Le livre vous sera distribué et chacun d’entre vous, à tête reposée, pourra le lire et le confronter avec les éléments qu’il détient par rapport à tout ce qui s’est passé avec sa propre conviction, pour se faire lui-même une religion à partir de ce que le gouvernement dira’’, a-t-elle-déclaré lors d’un point de presse en présence de plusieurs ambassadeurs en poste à Dakar.

    L’objectif de cette rencontre était de donner la version du gouvernement du Sénégal sur les violentes manifestations qui ont éclaté jeudi et vendredi dernier dans certaines villes du pays et dont Dakar et Ziguinchor ont été les épicentres.

    ‘’Le Sénégal est un pays d’ouverture, de transparence et de vérité. L’ouverture veut que nous parlions à la communauté internationale. La transparence veut que nous disions exactement ce qui s’est passé et la vérité veut que nous puissions échanger, chacun donnant l’information à l’autre pour que nous puissions ensemble savoir, comprendre et apprécier ce qui s’est exactement passé’’, a-t-elle-expliqué.

    Elle a rassuré l’ensemble des représentations diplomatiques présentes au Sénégal sur les dispositions prises par le gouvernement pour assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais que des étrangers vivant au Sénégal.

    ‘’Le gouvernent a rétabli l’ordre et va continuer à rétablir l’ordre, mais il va surtout continuer à assurer la tranquillité des personnes et des biens aussi bien des Sénégalais ainsi que des non Sénégalais vivant au Sénégal. Il protégera aussi bien les institutions du Sénégal ainsi que les institutions internationales implantées au Sénégal’’, a-t-elle insisté.

    Aissata Tall Sall a ‘’rappelé que des procédures judiciaires sont ouvertes afin de situer la matérialité de ce qui s’est exactement passé mais ensuite pour engager la responsabilité de tous ceux qui ont été à la base de ces graves faits et évènements qui se sont produits’’.

    Prenant la parole en mage de cette rencontre, l’ambassadeur du Cameroun au Sénégal, Jean Koe Ntonga, ‘’a condamné avec fermeté les actes de violences et a déploré les nombreuses pertes en vies humaines et les dégâts matériels’’.

     

    Le doyen du corps diplomatique du Cameroun ‘’a manifesté sa préoccupation par rapport à la dégradation de la vie socio-politique sénégalaise qui a atteint son paroxysme, menaçant la stabilité et la sécurité des personnes et des biens’’.

    Jean Koe Ntonga ‘’s’est félicité de l’ouverture du dialogue national qui réunit les membres du pouvoir, de l’opposition et de la société civile », demeurant convaincu que  »ces pourparlers déboucheront sur des décisions devant permettre la réconciliation et la tenue de façon pacifique de l’élection présidentielle au Sénégal, un havre de paix et une référence dans le continent’’, selon lui.

     Cette sortie de la ministre des Affaires étrangères intervient au lendemain de l’annonce mercredi par le président de la République, Macky Sall, de ‘’l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités’’ liées aux manifestations qui ont secoué plusieurs villes du pays, en particulier les régions de Dakar et Ziguinchor à la suite de la condamnation, le 1er juin dernier, de l’opposant Ousmane Sonko pour corruption de la jeunesse, dans l’affaire dite Sweet Beauté.

    ‘’Devant la gravité sans commune mesure des faits, le Président de la république a réitéré sa détermination à protéger la Nation, l’Etat, la République, ses valeurs, et ses fondements. Il a cet effet ordonné l’ouverture d’enquêtes judiciaires immédiates et systématiques pour faire la lumière sur les responsabilités liées à ces évènements’’, rapporte le communiqué du conseil des ministres.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Ndèye Khady Ndiaye, la propriétaire du salon de massage où se seraient déroulés les faits jugés, a été condamnée à deux ans de prison ferme pour incitation à la débauche. La chambre criminelle a également condamné Mme Ndiaye à payer une amende de 600.000 francs CFA.

    Ousmane Sonko et Ndèye Khady Ndiaye doivent payer solidairement 20 millions de francs CFA de dommages et intérêts à Adji Sarr, une ex-employée de Sweet Beauté, un salon de massage dakarois, selon la décision rendue par la juridiction.

    Dans la foulée de la condamnation de M. Sonko, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    ABD/ASG

  • AFRIQUE-PARLEMENT-ELECTIONS / Législatives en Guinée-Bissau : l’opposition remporte la majorité absolue, une cohabitation en vue

    AFRIQUE-PARLEMENT-ELECTIONS / Législatives en Guinée-Bissau : l’opposition remporte la majorité absolue, une cohabitation en vue

    Dakar, 8 juin (APS) – La coalition de l’opposition, Terra Ranka, portée par le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) a remporté 54 des 102 sièges de l’Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau à l’issue des législatives du 4 juin dernier, selon des résultats provisoires publiés jeudi par la Commission électorale bissau guinéenne.

    L’opposition obtient ainsi une majorité absolue à l’Assemblée nationale, loin devant le Madem, le parti du président de la République crédité de 29 sièges.

    Selon la Constitution bissau-guinéenne, le parti qui remporte la majorité au parlement obtient automatiquement le poste de Premier ministre.

    Le pays devrait de fait connaître une cohabitation avec un Premier ministre issu des rangs du PAIGC, renseigne une source médiatique. Le président Umaro Sissoco Embaló, au pouvoir depuis février 2020, doit s’exprimer dans un message à la Nation, indique la même source.

    La Guinée-Bissau est un État d’Afrique de l’Ouest, connue pour des cycles de crises à répétition à la tête de ses institutions.

    Ces élections législatives ont d’ailleurs été organisées un an après la dissolution du Parlement, en mai 2022, par le président Embaló, à la suite d’une crise politique.

    A l’annonce de ces résultats provisoires, les militants du PAIGC sont sortis spontanément dans le centre-ville de la capitale, avec des drapeaux et des casseroles pour célébrer la victoire, indiquent des sources médiatiques.

    ABB/MTN/ASG

  • SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    SENEGAL-USA-POLITIQUE / Antony Blinken a échangé avec Macky Sall sur la situation politique au Sénégal

    Dakar, 7 juin (APS) – Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a déclaré s’être entretenu mercredi avec le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall sur la situation politique qui prévaut au Sénégal après les manifestations violentes qui ont secoué le pays à la suite de la condamnation, à deux ans de prison, de l’opposant Ousmane Sonko.

    ‘’Je me suis entretenu aujourd’hui au téléphone avec le président Macky Sall. Nous avons discuté de la situation politique au Sénégal’’, a déclaré le secrétaire d’Etat américain sur son compte Twitter.

    Lors de sa conversation téléphonique avec le chef de l’Etat, le chef de la diplomatie américaine a présenté ses ‘’condoléances pour ceux qui ont été tués lors des récents troubles’’. Washington a aussi ‘’réitéré son soutien au peuple sénégalais et aux valeurs démocratiques’’.

    L’opposant Ousmane Sonko, poursuivi en justice pour viol et menaces de mort sur la jeune dame Adji Sarr, a été condamné le 1er juin par la chambre criminelle du tribunal de Dakar à deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’. La juridiction lui a aussi infligé une amende de 600.000 francs CFA.

    Dans la foulée de la condamnation du principal opposant au régime en place, de violentes manifestations ont éclaté à Ziguinchor (sud), ville dont il est le maire, à Dakar, et dans une moindre mesure dans d’autres villes du pays.

    Les manifestants protestaient contre la menace d’inéligibilité que cette condamnation fait planer sur la tête du leader de Pastef-Les patriotes, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024. Après la décision rendue par la chambre criminelle, Me Djiby Diagne, l’un de ses avocats, a déclaré que ‘’la candidature d’Ousmane Sonko est hypothéquée’’.

    Samedi, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, a déclaré que 15 personnes avaient été tuées au cours des violentes manifestations survenues entre jeudi et vendredi.

    Dimanche, le ministère de l’Intérieur a annoncé un nouveau décès causé par les émeutes.

    Antoine Diome a par ailleurs fait état d’une infiltration des manifestants à Dakar et dans d’autres régions.

    La Police nationale a révélé que quelque 500 manifestants, dont des mineurs et des étrangers, ont été interpelés jeudi et vendredi dans plusieurs régions du pays, au cours des manifestations survenues après le verdict du procès Ousmane Sonko-Adji Sarr.

    ‘’Cinq cent personnes ont été appréhendées aux cours des manifestations. Parmi elles, il y a des mineurs et des étrangers. Ces individus étaient […] armés et dangereux”, a déclaré le commissaire divisionnaire Ibrahima Diop, directeur de la sécurité publique.

    MTN/ASG

  • AFRIQUE–SECURITE / Burkina Faso : dix-huit morts dans une attaque attribuée à des terroristes

    AFRIQUE–SECURITE / Burkina Faso : dix-huit morts dans une attaque attribuée à des terroristes

    Dakar, 7 juin (APS) – Dix-huit personnes, quatre militaires et quatorze volontaires pour la défense de la patrie, ont trouvé la mort, mardi, lors d’un accrochage avec un groupe armé terroriste dans le centre-est du pays, selon plusieurs sources sécuritaires.

    ‘’L’unité mixte qui a fait l’objet de l’attaque est composée de soldats burkinabè et de supplétifs civils de l’armée. Elle participait à une opération de sécurisation dans la zone’’, ont rapporté plusieurs sources sécuritaires relayées par les médias.

    ‘’Une soixantaine de terroristes ont été neutralisés, de l’armement et du bétail récupérés (…) grâce à des vecteurs aériens déployés en guise de riposte’’, indiquent les mêmes sources.

    Les supplétifs font partie des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), une unité d’autodéfense composée de civils formés et armés, créée en janvier 2020 après un vote de l’Assemblée nationale burkinabè.

    La création des VDP faisait suite à une embuscade contre un convoi minier de la compagnie canadienne SEMAFO, ayant fait 38 morts, le 6 novembre 2019.

    La région du Centre-Est du Burkina, frontalière du Togo et du Ghana, fait l’objet de ‘’harcèlement’’ de la part des groupes armés terroristes depuis plusieurs semaines, perturbant ainsi le trafic routier entre le Burkina et le Togo, rappellent les mêmes sources.

    ABB/MTN/ASG