Catégorie : International

  • SENEGAL-MONDE / Le Sénégal ferme provisoirement certains de ses consulats (officiel)

    SENEGAL-MONDE / Le Sénégal ferme provisoirement certains de ses consulats (officiel)

    Dakar, 7 juin (APS) – Le ministère des Affaires étrangères a annoncé la fermeture provisoire de certains des consulats généraux du Sénégal en raison de dommages occasionnés par  »une série d’agressions », a appris l’APS de source officielle.

    ‘’Cette mesure conservatoire fait suite à la série d’agressions récemment perpétrées contre les missions diplomatiques et consulaires du Sénégal à l’étranger, notamment à Paris, Bordeaux, Milan et New York’’, a notamment indiqué Aïssata Tall Sall, la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur dans un communiqué relayé sur twitter.

    Des manifestants s’étaient rendus à certaines représentations diplomatiques sénégalaises à l’étranger pour protester contre la condamnation par un  tribunal de Dakar de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, à deux ans de prison pour  »corruption de la jeunesse ».

    ‘’Ces actes ont entraîné de sérieux dommages particulièrement au Consulat général du Sénégal à Milan où les machines de production des passeports et cartes nationales d’identité ont été détruites. Le service reprendra dès que les conditions matérielles et sécuritaires le permettront’’, a assuré Aïssata Tall Sall.

    FD/AKS/OID

     

     

  • AFRIQUE-MONDE-JUSTICE / Génocide Rwandais : Félicien Kabuga ‘’inapte’’ à être jugé (tribunal onusien)

    AFRIQUE-MONDE-JUSTICE / Génocide Rwandais : Félicien Kabuga ‘’inapte’’ à être jugé (tribunal onusien)

    Dakar, 7 juin (APS) – Un tribunal des Nations unies basé à La Haye (Pays Bas) a déclaré que Félicien Kabuga (88 ans), financier présumé du génocide rwandais de 1994, est inapte à être jugé, a appris l’APS mercredi de source médiatique.

    Le tribunal a conclu que Félicien Kabuga est inapte à participer de manière significative à son procès et qu’il est très peu probable qu’il retrouve sa forme physique à l’avenir, rapporte un communiqué du Mécanisme international chargé d’achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), relayé par des médias.

    Il signale que le tribunal était à la ‘’recherche d’une alternative qui ressemble le plus possible à un procès, mais sans possibilité de condamnation’’.

    Le procès du financier présumé du génocide rawandais, poursuivi pour ‘’génocide, incitation directe et publique à commettre le génocide, et de crimes contre l’humanité’’ s’était ouvert le 29 septembre 2022.  Il avait par la suite été suspendu en mars dernier par les juges le temps de décider si Félicien Kabuga, était en assez bonne santé pour rester sur le banc des accusés.

    Il est notamment présenté comme le financier présumé du génocide des Tutsi, au Rwanda, en 1994, qui avait fait au moins 800 000 morts.

    A l’ouverture du procès, les procureurs avaient notamment accusé l’ancien président de la célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM) d’avoir participé à la création des milices hutu Interahamwe, bras armé du régime génocidaire hutu.

    Il avait été arrêté en 2020 près de Paris après 25 ans de cavale.

    ABB/AKS

  • SENEGAL-ECONOMIE-INSTITUTIONS  / Le journaliste Seydina Alioune Djigo, nouveau responsable de la communication du bureau de la Banque mondiale à Dakar

    SENEGAL-ECONOMIE-INSTITUTIONS / Le journaliste Seydina Alioune Djigo, nouveau responsable de la communication du bureau de la Banque mondiale à Dakar

    Dakar, 6 juin (APS) – Le journaliste sénégalais Seydina Alioune Djigo dirige désormais le service de la communication du bureau de la Banque mondiale au Sénégal, a-t-on appris lundi de Mademba Ndiaye, son confrère et prédécesseur aux mêmes fonctions.

    « J’ai le plaisir de vous annoncer que Seydina Alioune Djigo est le nouveau chargé de la communication du bureau de la Banque mondiale au Sénégal », écrit Ndiaye dans une plateforme électronique réunissant des journalistes.

    « Je vous prie de lui apporter tout le soutien dont j’ai bénéficié auprès de vous », ajoute-t-il, rappelant que son successeur a travaillé pendant « plus de quatorze ans » dans le domaine de la communication, pour plusieurs organisations basées en Afrique de l’Ouest.

    Djigo a surtout servi le secteur des médias, avec une expérience de neuf ans au service de la RTS, le service de l’audiovisuel public sénégalais, et de cinq ans à la BBC.

    Seydina Alioune Djigo a précédemment occupé le poste de rédacteur en chef au desk Afrique francophone de la BBC avant de rejoindre la Banque mondiale, lundi 5 juin 2023, affirme Mademba Ndiaye.

    Ancien journaliste sportif de la RTS et reporter chargé des questions de santé à BBC Afrique, il est diplômé de SupDeco,  un institut privé d’enseignement supérieur basé à Dakar.

    ESF/MTN/AKS

  • SENEGAL-MONDE-VIOLENCES / Manifestations violentes : Washington et Londres appellent à la « retenue »

    SENEGAL-MONDE-VIOLENCES / Manifestations violentes : Washington et Londres appellent à la « retenue »

    Dakar, 3 juin (APS) – Les Etats-Unis d’Amérique et la Grande Bretagne font part samedi de leur préoccupation face aux manifestations violentes notées au Sénégal, avant d’appeler les parties prenantes à la « retenue », a appris l’APS auprès des deux chancelleries respectives.

    « Nous sommes préoccupés par les récentes violences survenues au Sénégal, qui vont à l’encontre de sa tradition de paix et de stabilité. En particulier, nous déplorons les pertes en vies humaines’’, lit-on dans un communiqué de l’ambassade de la Grande Bretagne à Dakar.

    Londres a appelé à la « retenue, au respect de l’Etat de droit et à la protection des personnes et des biens » en encourageant « le dialogue et la recherche d’une solution pacifique pour mettre fin à cette violence sans délai ».

    Pour sa part, le département d’Etat américain s’est également prononcé sur les troubles que vit le Sénégal depuis jeudi dernier après la condamnation à deux ans d’emprisonnement de l’opposant Ousmane Sonko dans l’affaire l’opposant à Adji Sarr, une ex-masseuse dans un salon de beauté à Dakar.

    Washington se dit « troublée et attristée par la violence et les dégâts dont nous avons été témoins dans de nombreuses régions du pays ».

    Les Etats Unis d’Amérique invitent le Sénégal à préserver son « solide bilan en matière de démocratie et de respect de l’Etat de droit ».

    « Le solide bilan du Sénégal en matière de gouvernance démocratique, d’Etat de droit et de coexistence pacifique est quelque chose dont le peuple sénégalais peut être fier à juste titre », a insisté l’Administration américaine.

    « Nous exhortons toutes les parties à exprimer leurs points de vue de manière pacifique », a mentionné le communiqué du département d’Etat américain.

    FD/MTN

  • SENEGAL-MONDE-VIOLENCES / Antonio Guterres appelle au calme et à la retenue

    SENEGAL-MONDE-VIOLENCES / Antonio Guterres appelle au calme et à la retenue

    Dakar, 2 juin (APS) – Le Secrétaire général de l’organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé au calme et à la retenue après les violences consécutives à la condamnation à deux ans de prison ferme de  l’opposant Ousmane Sonko pour « corruption de la jeunesse ».

    Il « condamne fermement l’usage de la violence, appelle au calme et exhorte tous les acteurs à faire preuve de retenue », indique son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dont les propos ont été rapportés par plusieurs médias.

    Le leader de Pastef, maire de Ziguinchor (Sud) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, a été condamné, jeudi, à deux ans de prison par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour « corruption de la jeunesse ».

    Les actes de violence ont causé plus d’une dizaine de décès à Dakar et à Ziguinchor.

    FD/OID/MTN

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Amadou Sy de la Mauritanie remplace feu Salif Diallo à la tête du RJS-FAAPA

    SENEGAL-AFRIQUE-MEDIAS / Amadou Sy de la Mauritanie remplace feu Salif Diallo à la tête du RJS-FAAPA

    Dakar, 3 juin (APS) – Le journaliste Amadou Sy de l’Agence mauritanienne d’information (AMI) est désigné samedi comme nouveau coordonateur du Réseau des journalistes sportifs de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (RJS-FAAPA) en remplacement à feu Salif Diallo du Sénégal.

    Salif Diallo était le chef du service des sports de l’Agence de presse sénégalaise (APS). Il est rappelé à Dieu, le 31 octobre dernier, des suites d’une maladie.

    Amadou Sy, précédemment secrétaire général du RJS-FAAPA se chargera désormais de la coordination de ce réseau des journalistes sportifs évoluant dans plusieurs agences de presse africaines et atlantiques.

    Le poste du secrétaire général est revenu à Adama Salambere, journaliste-reporter à l’Agence d’information du Burkina Faso (AIB).

    La composition du bureau est complétée par huit autres membres conseillers.

    Le RJS-FAAPA a été créé à Rabat (Maroc) le 27 mai 2022 au terme d’une formation de la FAAPA à l’intention d’une vingtaine de journalistes d’agences de presse africaines. La session avait porté sur la « maîtrise des techniques du journalisme sportif ».

    « L’objectif premier du réseau est de promouvoir l’échange d’expériences et d’information, ainsi que le partage des compétences entre ses membres. Il vise aussi, l’organisation de séminaires et symposiums thématiques au profit de journalistes, qu’ils soient membres du réseau ou non’’, a rappelé, le nouveau coordonnateur Amadou Sy.

    Les formations, a poursuivi M. Sy, visent trois objectifs, ‘’améliorer’’ l’encrage local des journalistes en organisant des séminaires, renforcer les capacités des membres du réseau à travers des webinaires trimestriels. Et enfin, préparer au mieux la couverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023 et les autres activités sportives prévues cette année.

    Le nouveau secrétaire général Adama Salamberea a proposé la « création d’un prix Safif Diallo qui va récompenser les journalistes d’agence qui font la promotion du sport dans leur localité et en Afrique ».

    M. Salambere a aussi réitéré l’idée du défunt confrère sénégalais Salif Diallo de mettre en place un prix intitulé « Giving Back, le sportif au cœur d’or pour récompenser, les sportifs africains évoluant à l’étranger et qui mènent des activités sociales dans leur pays d’origine ».

    « Salif a eu cette idée en s’inspirant fortement des réalisations et des œuvres caritatives de Sadio Mané dans sa ville natale de Bambali à Sédhiou au sud du Sénégal. Nous allons réfléchir sur comment mettre en place ses idées-là », a soutenu le nouveau coordonateur Amadou Sy.

    SK/MTN

  • SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES-REACTION / L’UA condamne les violences au Sénégal et appelle à leur cessation immédiate

    SENEGAL-POLITIQUE-VIOLENCES-REACTION / L’UA condamne les violences au Sénégal et appelle à leur cessation immédiate

    Dakar, 2 juin (APS) – L’Union africaine (UA) condamne les émeutes à l’origine de la mort de plusieurs personnes au Sénégal et appelle à leur cessation immédiate.

    ‘’Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, suivant de très près les événements au Sénégal, les violences ayant provoqué des morts d’hommes en particulier, les condamne fermement et appelle à leur cessation immédiate’’, lit-on dans un communiqué de l’organisation continentale.

    L’Union africaine ‘’appelle tous les acteurs politiques à observer la plus grande retenue et à éviter de tels actes, qui ternissent le visage de la démocratie sénégalaise, dont l’Afrique a toujours été fière’’, ajoute le communiqué.

    Moussa Faki Mahamat appelle également les Sénégalais ‘’au respect du droit des citoyens à exercer leurs droits de liberté d’expression et de manifestation’’.

    M. Mahamat invite également ‘’les citoyens à respecter l’ordre et la force de la loi’’, en même temps qu’il exhorte tous ‘’les acteurs à privilégier les voies du dialogue pour surmonter toutes leurs divergences, quelles qu’elles soient’’.

    De violentes manifestations ont éclaté au Sénégal après que l’opposant politique Ousmane Sonko a été condamné, jeudi matin, à une peine de deux ans de prison ferme pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Neuf personnes ont trouvé la mort dans ces manifestations, selon le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome.

    Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud) et candidat déclaré à l’élection présidentielle du 25 février 2024, était jugé pour viol et menaces de mort sur la personne d’Adji Sarr, une ex-masseuse, employée d’un salon de beauté à Dakar.

    Il ne s’est pas présenté devant la chambre criminelle du tribunal de Dakar, qui jugeait cette affaire tenant en haleine le Sénégal depuis février 2021.

    La décision judiciaire est susceptible de l’empêcher d’être candidat à l’élection présidentielle, affirment ses avocats en se basant sur le Code électoral du pays.

    FD/ESF/OID

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Les réactions internationales s’enchainent au lendemain des violences meurtrières

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Les réactions internationales s’enchainent au lendemain des violences meurtrières

    Dakar, 2 juin (APS) – Les réactions internationales se sont enchaînées au lendemain des violences meurtrières qui ont suivi l’annonce de la condamnation à deux ans d’emprisonnement ferme de l’opposant Ousmane Sonko par un tribunal de Dakar.

    Le leader de Pastef, maire de Ziguinchor (Sud) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de février 2024, a été condamné, jeudi, à deux ans de prison par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance de Dakar pour ‘’corruption de la jeunesse’’.

    Il était jugé pour des accusations de « viols répétitifs » et « menaces » de mort. Des accusations portées à son encontre par Adji Sarr, une jeune employée d’un salon de beauté de Dakar. L’opposant était absent du procès.

    L’annonce du verdict a entrainé des violences à Dakar, Zigunchor et d’autres localités du pays. Neuf morts et de nombreux dégâts matériels ont été enregistrés, a fait savoir jeudi dans la soirée, le ministre de l’Intérieur, Antoine Felix Diome.

    Dans un communiqué relayé sur le réseau social Twitter, l’Union européenne s’inquiète de la montée des tensions politiques et sociales et déplore la mort des neuf personnes.

    ‘’Il est primordial de préserver les fondements de la démocratie, l’Etat de droit et respect des droits et des libertés’’, a tweeté l’UE.

    De son côté, la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) dont le Sénégal est membre, a, dans un communiqué, ‘’condamné les violences qui ont causé des pertes en vies humaines et appelé au règlement des différends’’.

    La France, ancienne puissance coloniale, s’est dite ‘’extrêmement préoccupée’’ par les violences.

    Dans un communiqué de son ministère des Affaires étrangères, le gouvernement français appelle à  »la retenue, à cesser les violences et à résoudre cette crise, dans le respect de la longue tradition démocratique du Sénégal’’.

    AKS/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-SOCIAL / Lancement d’une initiative philanthropique à Addis-Abeba, mardi

    SENEGAL-AFRIQUE-SOCIAL / Lancement d’une initiative philanthropique à Addis-Abeba, mardi

    Dakar, 2 juin (APS) – La capitale éthiopienne, Addis-Abeba va accueillir mardi prochain, le lancement officiel de l’initiative panafricaine et féministe pour la philanthropie en vue de mobiliser de nouvelles ressources financières pour le continent, a appris l’APS de ses organisateurs.

    Cet évènement est à l’initiative de la fondation TrustAfrica et Urgent Action Fund-Africa, en partenariat avec la Coalition pour le dialogue sur l’Afrique.

    « En juillet 2022, plusieurs acteurs du secteur philanthropique se sont réunis à Naivasha, au Kenya, pour échanger des idées et réfléchir sur les moyens de réinventer le programme de transformation de la philanthropie panafricaine et féministe », lit-on dans un communiqué transmis à l’APS.

    « L’initiative vise délibérément à mobiliser de nouvelles ressources massives pour le travail philanthropique panafricain et féministe sur le continent. Ces nouvelles ressources seront données de manière novatrice et transformatrice’’, ajoute la même source.

    La philanthropie est une source importante de financement pour le développement et la transformation du continent, indique le texte.

    ‘’L’un des principaux objectifs est de renforcer les écosystèmes organiques et formels des philanthropies panafricaines et féministes fondées sur la réciprocité, l’autodétermination et l’action, grâce à des infrastructures et des mécanismes partagés qui soutiennent, relient et renforcent les groupes et les mouvements locaux’’, renseignent les organisateurs.

    Les initiateurs comptent mobiliser en fin d’année une somme de  « 25 millions de dollars américains provenant des contributions d’un large éventail de personnes et de bailleurs de fonds institutionnels existants et nouveaux’’.

    Ils ambitionnent également de recueillir « 500 millions de dollars américains [plus de 300 milliards FCFA] sur les cinq prochaines années et un milliard de dollars américains [Plus de 610 milliards FCFA] au cours des dix prochaines années ».

    FD/MTN/ASG

  • AFRIQUE-SANTE / Souveraineté pharmaceutique : un expert algérien note les atouts du Sénégal

    AFRIQUE-SANTE / Souveraineté pharmaceutique : un expert algérien note les atouts du Sénégal

    Dakar, 1er juin (APS) – Le directeur général de Biopharm, une entreprise pharmaceutique algérienne, Abdelouahed Kerrar, a vanté les atouts dont dispose le Sénégal dans sa marche vers la souveraineté pharmaceutique, citant à égard la position géographique du pays et la performance de sa recherche, à travers la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, socle de toute sa filière industrielle.

    ‘’Le Sénégal a beaucoup d’atouts qui font qu’il peut bien dépasser le cap des 35% qu’il s’est fixé pour la couverture de ses besoins pharmaceutiques d’ici 2035’’, a dit à l’APS M. Kerrar, qui séjourne à Dakar dans le cadre du 22e Forum pharmaceutique international (FPI). ‘’Souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique’’ est le thème de ce forum qui se tient de samedi à dimanche, dans la capitale sénégalaise.

    Le gouvernement du Sénégal, dans le cadre du plan d’actions prioritaires ajusté et renforcé (PAP 2A) du Plan Sénégal émergent (PSE), a décidé d’inscrire la production de médicaments parmi ses six priorités.

    L’avènement de la Covid-19 a permis de constater la nécessité d’améliorer ‘’l’accès équitable des populations sénégalaises aux vaccins, médicaments ou autres produits de santé dont les technologies sanitaires’’, a rappelé récemment le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Elle s’exprimait au sortir d’une audience avec le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom  Ghebreyesus, en marge de l’Assemblée mondiale de la santé, qui s’est tenue du 21 au 30 mai, à Genève.

    Parmi les acquis du Sénégal dans ce domaine, elle a cité ‘’ la présence de l’Institut Pasteur à Dakar, qui fabrique depuis des décennies des vaccins, et récemment, de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF) dirigé par le virologue Souleymane Mboup’’.

    Il y a également, selon le ministre, ‘’le projet Madiba qui est pour nous une opportunité de concrétiser le rêve de voir le Sénégal produire des vaccins pour les populations africaines’’.

    Insistant sur l’importance de la recherche scientifique, ‘’le socle qui sous-tend toute filière industrielle’’, le directeur général de Biopharm a également prôné la valorisation de projets et de thèses de doctorat qui restent dans les bibliothèques. En cela, il a donné l’exemple de l’Algérie qui pratique une exonération fiscale pour des investissements dans la recherche.

    Faire face à la résistance des sceptiques

    Abdelouahed Kerrar a aussi rappelé la position géographique du Sénégal, ajoutant qu’une vingtaine d’entreprises algériennes sont intéressées par le marché sénégalais qui pourrait constituer un hub pour atteindre le marché africain. Il s’est réjoui de la présence d’Air Algérie qui dessert Dakar quatre fois par semaine. Un bateau assure également la liaison entre les deux pays.

    Abdelouahed Kerrar a toutefois précisé qu’il n’existe pas de modèle unique propre à tout le monde. Chaque pays, selon lui, ‘’doit tracer sa propre ligne de conduite, en fonction de son profil démographique et épidémiologique ainsi que de ses contraintes budgétaires’’.

    S’il y a un constant, ‘’ce sera le respect des normes de qualité alignées sur les standards mondiaux à travers une formation des compétences locales et une politique des prix rémunératrice pour les fabricants, mais encadrée par les autorités publiques’’.

    Le spécialiste invite également les pays africains produisant localement des médicaments à ‘’se préparer à la résistance contre les sceptiques qui douteront toujours de la qualité pour des logiques politiques et commerciales’’.

    SMD/ASG