Catégorie : International

  • AFRIQUE-POLITIQUE / Massacre de 500 personnes à Moura : la responsabilité de l’armée malienne engagée, selon un rapport ounisien

    AFRIQUE-POLITIQUE / Massacre de 500 personnes à Moura : la responsabilité de l’armée malienne engagée, selon un rapport ounisien

    Dakar, 13 mai (APS) – Une enquête du Bureau des Nations unies pour les droits de l’homme a débouché sur de  »fortes indications » sur la responsabilité de l’armée malienne et d’un personnel militaire étranger sur la mort en mars 2022 de 500 personnes à Moura, un village de la région de Mopti, au centre du Mali.

    ‘’Un rapport d’une mission d’établissement des faits du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies a conclu qu’il y a de fortes indications que plus de 500 personnes aient été tuées – la grande majorité sommairement exécutés – par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d’une opération militaire de cinq jours dans le village de Moura’’, a indiqué l’agence onusienne en charge des droits de l’homme dans un communiqué.

    Le document rendu public vendredi souligne que la plupart de ces victimes ‘’ont été sommairement exécutées’’ dans ce village réputé être un fief de la Katiba Macina affiliée au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) qui surfe dans la mouvance d’Al-Qaïda.

    ‘’Ces conclusions sont extrêmement inquiétantes’’, a commenté le Haut- commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.

    L’opération, décrite par les autorités comme une opération militaire antiterroriste contre la Katiba Macina – a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura, rappelle la source.

    Citant des témoignages faits à la mission d’enquête, Onu-Info, le site d’information des Nations Unies rapporte qu’au début de cette opération militaire, un hélicoptère militaire a survolé le village en ouvrant le feu sur la population, tandis que quatre autres hélicoptères ont atterri et que des troupes ont débarqué.

    Les soldats ont encerclé les gens dans le centre du village, tirant au hasard sur ceux qui tentaient de s’échapper. Certains militants de la Katiba Macina présents dans la foule ont riposté aux tirs des troupes, fait remarquer la mission onusienne.

    Elle signale qu’au moins 20 civils et une douzaine de membres présumés de la Katiba Macina ont été tués, tandis qu’au cours des quatre jours suivants, au moins 500 personnes auraient été sommairement exécutées.

    Les enquêteurs onusiens ont également évoqué la participation de ‘’personnels militaires étrangers’’ dans cette opération militaire lancée entre le 27 et le 31 mars 2022.

    L’enquête a été menée pendant plusieurs mois par le personnel de l’ONU au Mali auprès de victimes et de témoins. Elle a rassemblé des indications médico-légales et satellitaires. Les autorités maliennes ont refusé les demandes d’accès au village de Moura, fait savoir le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

    Les autorités maliennes avaient annoncé l’ouverture d’une enquête peu après l’attaque, mais plus d’un an plus tard et dans l’attente des conclusions finales de l’enquête, les autorités maliennes continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées, a ainsi déploré Volker Türk.

    Bamako a rejeté les conclusions du rapport rendu public par le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits l’homme. Les autorités de la transition, par la voix de Fousseyni Ouattara, vice-président du Comité de défense et de sécurité du pays, estiment que le rapport de l’ONU ‘’n’est pas crédible’’.

    AKS

  • AFRIQUE-POLITIQUE / Les Mauritaniens aux urnes pour élire députés, maires et conseillers régionaux

    AFRIQUE-POLITIQUE / Les Mauritaniens aux urnes pour élire députés, maires et conseillers régionaux

    Dakar, 13 mai (APS) – Plus de 1, 8 million de Mauritaniens sont appelés aux urnes ce samedi pour des élections législatives et locales.

    Les électeurs mauritaniens vont ainsi choisir les 176 députés de l’Assemblée nationale, les conseillers des 15 régions du pays, et les maires des différentes communes.

    Le scrutin se tient à moins d’un an de la prochaine élection présidentielle et a valeur de test pour le président Mohammed Ould Ghazouani, dont le parti, El Insaf est présenté comme le favori de ce scrutin devant la formation des  islamo-conservateurs, Tawassoul et l’alliance formée entre le militant anti-esclavagiste, Biram Dah Abeid et le parti Sawab.

    Peu après avoir accompli son devoir citoyen, le président de la République islamique de Mauritanie a salué l’atmosphère qui a caractérisé la campagne électorale.

    Dans des propos rapportés par l’Agence mauritanienne d’information (AMI), le chef de l’Etat mauritanien a estimé que cela reflétait la prise de conscience  du peuple mauritanien, la maturité de sa classe politique et la consolidation de la pratique démocratique dans le pays frontalier du Sénégal.

    La Commission électorale nationale indépendante (CENI), par la voix de son vice-président, Mohamed Lemine Ould Dahi, a de son côté, déclaré à l’Agence mauritanienne d’information que le scrutin sera couronné par un succès électoral réussi et transparent.

    ‘’Toutes les commissions indépendantes et leurs équipes régionales et départementales, ainsi qu’au niveau des arrondissements, sont suffisamment préparées et sont prêtes à entamer le vote de manière organisée et supervisée’’, a-t-il fait valoir.

    AKS

  • SENEGAL-SOCIETE / Rapatriement des 18 Sénégalais victimes d’une embuscade dans le nord du Burkina Faso

    SENEGAL-SOCIETE / Rapatriement des 18 Sénégalais victimes d’une embuscade dans le nord du Burkina Faso

    Dakar, 12 mai (APS) – Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, a procédé, jeudi, au rapatriement des 18 chauffeurs sénégalais, victimes récemment d’une embuscade de la part  »d’hommes armés non identifiés » dans le nord du Burkina Faso, a constaté l’APS.

    Un convoi de sept camion avec à bord 18 jeunes sénégalais a été victime d’une embuscade le vendredi 28 avril 2023 entre DORI (frontière du Niger) et Kaya (centre Nord) du Burkina Faso, a confié à l’APS un des chauffeurs.

    Ils ont été accueillis jeudi dans la soirée à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass  »conformément aux procédures habituelles mises en place dans pareilles situations », a informé la directrice de l’assistance et de la promotion des Sénégalais de l’extérieur, Marème Soda Ndoye Lo.

    Venue les accueillir, Mme Lo a remercié les autorités du Burkina pour  »leur coopération qui a facilité la bonne exécution de cette opération ». Elle a aussi assuré les 18 chauffeurs de  »l’assistance et de l’accompagnement de l’Etat » du Sénégal.

    Le président du GIE des commerçants et transporteurs sénégalais de la sous-région, Moussa Diop, s’est félicité de la diligence apportée par les deux gouvernements.

    Il a invité l’Etat à apporter un ‘’suivi psychologique’’ à ces 18 jeunes qui faisaient face à ‘’une mort certaine’’.

    Moussa Diop a aussi plaidé pour un ‘’soutien financier’’ aux propriétaires des 7 camions qui ‘’avaient contracté des prêts bancaires pour financer leurs activités’’.

    Selon lui, ‘’les pertes seraient estimées à plus de 600 millions de FCFA (camions et marchandises compris) ».

    Agé de 38 ans, Ibrahima Diagne, un des 18 chauffeurs a décrit  »une scène effroyable » devant des cadavres.

    Il dit avoir dissimulé son téléphone portable pour pouvoir voler des images et informer ses employeurs. Ibrahima Diagne rappelle qu’il exerce ce travail de convoyeur de marchandises depuis 17 ans.

    ‘’On ne pensait plus revivre’’, a t-il déclaré dans une voix tremblante. Déplorant des pertes matérielles très importantes, il se réjouit d’être sorti  »saint et sauf » de cette embuscade. Ibrahima Diagne a relevé que les hommes armés les ont libérés après une ‘’conversation téléphone’’, tout en ignorant l’interlocuteur à l’autre bout du fil.

    SMD/OID/AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Le GIMA salue la main tendue de Macky Sall à l’opposition sénégalaise

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Le GIMA salue la main tendue de Macky Sall à l’opposition sénégalaise

    Dakar, 12 mai (APS) – Le Groupe d’initiatives pour une médiation à l’africaine (GIMA), se réjouit de l’initiative de dialogue prise par le président sénégalais, Macky Sall en vue d’une décrispation de la vie politique dans son pays.

    ‘’Le GIMA se réjouit de l’initiative de dialogue prise par le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall pour une décrispation étendue de la vie politique dans son pays’’, indique la structure dans un communiqué parvenu à l’APS.

    Basé à Rabat (Maroc), le GIMA se définit comme une ‘’organisation apolitique et non confessionnelle’’. Il déclare regrouper des intellectuels de la société civile et autres acteurs de la vie politique et sociale africaine avec pour mission de réfléchir sur des mécanismes de médiation rapides et efficaces à l’Africaine.

    ‘’La démocratie étant par essence l’art du compromis alimenté par le dialogue et la délibération, le président Macky Sall vient d’offrir au peuple sénégalais une belle opportunité d’explorer un consensus sur des priorités substantielles d’intérêt national’’, rapporte le communiqué.

    Il souligne que cette volonté de dialogue ‘’’n’étonne pas l’opinion africaine et internationale car le Sénégal a été toujours perçu comme une vielle terre de concertation et de consensus politiques’.

    Le GIMA encourage le président sénégalais Macky Sall à veiller à l’application intégrale des recommandations consensuelles qui se dégageront de cette concertation porteuse d’espoir pour la vitalité de la démocratie au Sénégal et au-delà, en Afrique.

    AKS/ASB

     

  • SENEGAL-EDUCATION / Une conférence des anciens élèves de l’école normale William-Ponty, mercredi

    SENEGAL-EDUCATION / Une conférence des anciens élèves de l’école normale William-Ponty, mercredi

    Dakar, 11 mai (APS) – L’Amicale des anciens élèves de l’école normale William-Ponty organise sa première conférence annuelle, mercredi, à Dakar, annonce un communiqué parvenu à l’APS.

    L’événement se tiendra à 15 heures dans l’amphithéâtre Kocc-Barma-Fall de la FASTEF, la faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation de l’université Cheikh-Anta-Diop.

    ‘’Crise scolaire, crise de l’éducation, crise des valeurs : causes, conséquences et solutions possibles’’ est le thème de la conférence.

    ‘’La teneur de cet événement répond à l’une des préoccupations majeures de l’Etat et de la nation, concernant le présent et le futur de notre système éducatif’’, ajoute le communiqué.

    L’école normale William-Ponty, située à Dakar, fut un établissement d’enseignement supérieur de l’Afrique-Occidentale française. Des centaines de cadres de pays ouest-africains, dont des instituteurs et des médecins, y ont été formés avant les indépendances.

    Certains d’entre sont devenus des ministres ou des chefs d’Etat ou de gouvernement de leur pays.

    SG/ESF

  • Le FMI annonce une pénurie de financements, un économiste sénégalais propose des solutions pour l’éviter

    Le FMI annonce une pénurie de financements, un économiste sénégalais propose des solutions pour l’éviter

    Dakar, 11 mai (APS) – Un rapport du Fonds monétaire international (FMI) conclut à une ‘’pénurie de financements’’ dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne d’ici à 2025, un mal que l’économiste sénégalais Babacar Sène propose d’éviter par l’élargissement de la base des investisseurs, des réformes capables d’‘’approfondir’’ les marchés financiers africains et la création de marchés secondaires.

    ‘’Plusieurs facteurs concomitants sont à l’origine de la pénurie de financements que connaissent de nombreux pays d’Afrique subsaharienne’’, constatent les auteurs du rapport élaboré sous la direction de Luc Eyraud, un économiste du FMI.

    Il cite, parmi les facteurs à l’origine de ce manque, la hausse des taux d’intérêt au niveau mondial et la dépréciation des monnaies de la région par rapport au dollar américain.

    A cause de cette pénurie, ‘’l’activité économique dans la région restera atone en 2023 : la croissance s’élèvera à 3,6 % avant de se redresser à un niveau de 4,2 % en 2024’’, prédisent M. Eyraud et ses coauteurs.

    ‘’La région est frappée de plein fouet par une pénurie de financements’’, insistent-ils dans le document publié en avril dernier et intitulé ‘’Perspectives économiques régionales en Afrique subsaharienne : la grande pénurie de financements’’.

    Comment en est-on arrivé à cette pénurie d’argent ? Il y a eu d’abord une persistance de l’inflation mondiale et un resserrement des politiques monétaires, qui ont entraîné une hausse des coûts d’emprunt pour les pays d’Afrique subsaharienne et exercé une pression accrue sur les taux de change.

    ‘’Remédier aux déséquilibres macroéconomiques’’

    ‘’De fait, aucun pays n’a été en mesure d’émettre une euro-obligation depuis le printemps 2022. La pénurie de financements aggrave une tendance de fond qui est à l’œuvre depuis des années. La charge des intérêts de la dette publique augmente parce que les pays de la région se tournent de plus en plus vers les marchés financiers, où les coûts d’emprunt sont élevés, parce que aussi les budgets d’aide au développement ne cessent de baisser’’, expliquent les rédacteurs du rapport.

    La pénurie de financements survient dans un contexte où la moitié des pays d’Afrique subsaharienne est en proie à une inflation supérieure à 10 %, qui réduit le pouvoir d’achat des ménages, frappe de plein fouet les couches de la population les plus fragiles et attise les tensions sociales.

    ‘’On estime que plus de 132 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë en 2022. Cette situation a mis un coup d’arrêt à la reprise économique’’, soulignent Luc Eyraud et ses collaborateurs dans le document présenté et commenté lors d’une vidéoconférence du FMI et de la faculté des sciences économiques et de gestion de l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar.

    La croissance en Afrique subsaharienne va baisser pour s’établir à 3,6 % en 2023, à cause de la situation déjà décrite.

    Il convient cependant de souligner que cette moyenne occulte des différences marquées au sein de la région. De nombreux pays afficheront un modeste regain de croissance cette année, en particulier ceux dont le produit intérieur brut n’est pas fortement dépendant des ressources naturelles, tiennent à préciser les auteurs du document.

    ‘’Mais la moyenne régionale sera tirée vers le bas par l’atonie de la croissance dans certains des pays les plus importants d’un point de vue économique, dont l’Afrique du Sud’’, prédisent-ils.

    La pénurie de financements risque de contraindre les autorités à consacrer moins de moyens à des domaines essentiels pour le développement comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

    Quatre mesures peuvent aider à ‘’remédier aux déséquilibres macroéconomiques’’ attendus de la pénurie d’argent. Il faudra d’abord rééquilibrer les comptes publics et renforcer la gestion des finances publiques dans un contexte de durcissement des conditions financières, ‘’juguler l’inflation’’, laisser le taux de change s’ajuster et veiller à ce que ‘’les importantes actions climatiques’’ ne soient pas financées au détriment des besoins élémentaires comme la santé et l’éducation.

    ‘’C’est un rapport très important […] Il dresse un bilan en termes d’analyse macroéconomique, fait des projections et décline des perspectives sur les politiques monétaire et budgétaire’’, a expliqué à l’APS le professeur d’économie Babacar Sène, de l’université Cheikh-Anta-Diop, spécialiste des questions monétaires et financières.

    ‘’Il fallait s’attendre donc à une inflation’’

    ‘’Comme l’indique son titre, il soulève des problèmes de financement […] C’est un phénomène mondial. En Afrique subsaharienne, il s’agit surtout d’une pénurie de financements. Lors de la pandémie de Covid-19, les pays africains en général avaient du mal à collecter des recettes fiscales’’, a expliqué M. Sène.

    ‘’Au niveau international aussi, les marchés financiers étaient fermés temporairement [durant la pandémie de coronavirus]. Durant cette période, les Etats ont dû faire des efforts pour trouver des financements. Ils ont fait recours aux marchés financiers’’, a rappelé M. Sène en parlant des causes de la pénurie d’argent.

    Dans l’UEMOA, la banque centrale avait structuré des produits, notamment les fonds de relance Covid-19. Cette même banque a été emmenée à ouvrir des guichets spéciaux et à alléger certaines conditions de financement, selon l’économiste.

    ‘’En 2021, rappelle-t-il, le marché financier international a été rouvert, ce qui a permis à des pays dont le Sénégal et la Côte d’Ivoire de revenir sur le marché international des euro-obligations.’’

    ‘’Malheureusement, entre la fin de 2021 et le début de 2022, on a assisté à la guerre en Ukraine. L’inflation était déjà là, et la guerre en Ukraine est venue l’accélérer, a analysé M. Sène. Lors de la pandémie, les banques centrales, y compris celles d’Afrique, sont intervenues en injectant beaucoup de liquidités. Il fallait s’attendre donc à une inflation, ce que la guerre en Ukraine est venue accélérer.’’

    Les signes avant-coureurs de l’inflation étaient déjà là, ce qui a poussé les banques centrales à durcir les politiques monétaires, a-t-il ajouté, rappelant que le durcissement des politiques monétaires revient à augmenter les taux directeurs – les taux avec lesquels les banques viennent se refinancer auprès des banques centrales.

    ‘’Durant l’année 2022, quasiment aucun pays de l’Afrique n’a émis sur le marché international. Dans la zone UEMOA au moins. La Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin ne sont pas revenus sur le marché financier. Au niveau africain, seuls le Nigeria, l’Angla et l’Afrique du Sud sont revenus sur le marché financier en le payant cher. On est dans un contexte de pénurie de financements […] avec un taux d’intérêt de plus de 10 %’’ pour les euro-obligations, a souligné l’économiste.

    Une ‘’situation compliquée’’

    ‘’Sur le marché de l’UEMOA, a-t-il dit, lorsque la banque centrale a augmenté son taux directeur en mars et a continué à normaliser sa politique monétaire […], on a commencé à constater des problèmes de liquidités sur le marché des titres et obligations assimilables aux bons du Trésor. Tout cela montre un contexte de pénurie de financements non seulement à l’échelle internationale mais nationale aussi.’’

    Babacar Sène estime que la ‘’situation’’ décrite par les fonctionnaires du FMI dans leur rapport ‘’est devenue compliquée’’. ‘’A l’échelle internationale, en 2024 et 2025, il y a deux murs qui se dessinent pour les pays africains. Cela veut dire qu’il y aura des pays africains qui vont rembourser des montants importants. Pour cela, il faut une assistance internationale.’’

    Récemment, le Rwanda a remboursé une euro-obligation grâce au FMI, le Ghana a été confronté à un défaut de paiement et a demandé de l’aide, a rappelé M. Sène, proposant aux Etats et aux banques centrales d’Afrique de ‘’mettre en place un dispositif permettant d’éviter le défaut de paiement en 2024 et 2025’’.

    Que faire dans un contexte de pénurie de financements ? ‘’Il faut des réformes rapides pour élargir la base des investisseurs – plus on a des investisseurs, au moment où certains achètent des titres, d’autres vont vouloir vendre – parce que les banques à elles seules ne peuvent pas continuer à financer le déficit des Etats. Il faut qu’on essaie d’élargir la basse des investisseurs […] Il faut des réformes pour approfondir nos marchés, les rendre beaucoup plus profonds en diversifiant la base des investisseurs, en mettant en place des marchés secondaires assez développés’’, suggère-t-il.

    ‘’Il faut des actions concrètes. Il faut aller systématiquement vers le développement de la base des investisseurs et des marchés secondaires’’, a insisté l’économiste.

    Il estime que ces mesures peuvent ‘’permettre à nos Etats de continuer à se financer en monnaie locale en émettant des titres sur le marché financier régional’’.

    ESF/ASG

  • AFRIQUE-CONFLIT / Le PAM alerte sur une possible expansion de l’insécurité alimentaire aiguë au Soudan

    AFRIQUE-CONFLIT / Le PAM alerte sur une possible expansion de l’insécurité alimentaire aiguë au Soudan

    Dakar, 11 mai (APS) – Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti sur une possible expansion de l’insécurité alimentaire aiguë au Soudan, où 2 à 2, 5 millions de personnes supplémentaires risquent de souffrir de la faim au cours des prochains mois en raison de la poursuite des combats dans la capitale et dans d’autres localités du pays.

    ‘’Entre 2 à 2, 5 millions de personnes supplémentaires au Soudan risquent de souffrir de la faim au cours des prochains mois à cause de la poursuite des combats à Khartoum et dans certains Etats’’, a notamment alerté le PAM dans un rapport rendu public mercredi

    Cela porterait l’insécurité alimentaire aiguë au Soudan à un niveau record, avec plus de 19 millions de personnes touchées, soit les deux cinquièmes de la population, a souligné l’agence onusienne.

    La lutte de pouvoir que se livrent la junte militaire au pouvoir et un groupe supplétif de l’armée a éclaté en conflit armé depuis le 15 avril. Plongeant le pays dans le chaos, avec un nombre important de morts et de blessés dont de nombreux civils.

    Les Nations unies estiment à plus de 700 000 le nombre de personnes déplacées dans le pays, alors que de nombreux autres citoyens ont fui le pays.

    Selon le PAM, les pics d’insécurité alimentaire les plus importants sont attendus dans les États du Darfour occidental, du Kordofan occidental, du Nil bleu, de la mer Rouge et du Darfour du Nord.

    ‘’Sur le terrain, l’insécurité et la violence avaient contraint le PAM à interrompre temporairement ses opérations au Soudan, mais il les a reprises et depuis la semaine dernière, il a distribué à plus de 35.000 personnes des denrées alimentaires vitales’’, a indiqué le site d’information des Nations Unies.

    Onu-info fait savoir qu’au cours des prochains mois, le PAM augmentera son aide d’urgence pour soutenir 4,9 millions de personnes vulnérables dans les zones où la situation sécuritaire le permet, en plus de prévenir et de traiter la malnutrition aiguë modérée pour 600.000 enfants de moins de cinq ans et pour les femmes enceintes et allaitantes.

    AKS/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATIONS / La bonne pratique de la gestion migratoire au menu d’une formation régionale ouverte à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATIONS / La bonne pratique de la gestion migratoire au menu d’une formation régionale ouverte à Dakar

    Dakar, 10 mai (APS) – Une formation régionale dédiée à l’Afrique de l’Ouest et du Centre sur les éléments essentiels de gestion des migrations, s’est ouverte, mercredi, dans la capitale sénégalaise dans le but de permettre aux acteurs de faire un plaidoyer pour la meilleure pratique d’une bonne gestion de la migration, a constaté l’APS.

    ‘’Notre espoir est qu’en présentant un ensemble des thématiques, on fait une forme de plaidoyer pour la meilleure pratique d’une bonne gestion de la migration’’, a-t-il déclaré le chargé du programme régional Afrique pour la migration, Maxime Sicard.

    Il s’adressait à des journalistes à l’ouverture d’un atelier régional de formation de trois jours sur les éléments essentiels de gestion des migrations (EMM2.0), organisée par l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

    M. Sicard a souligné que cette activité prenait la forme d’une nouvelle formation articulée autour de particularités très large pouvant toucher à toutes les thématiques liées à la migration.

    Elle permet de viser les membres du gouvernement de très haut niveau, des techniciens ayant la capacité d’influencer la politique dans leur leur pays.

    ‘’Cette rencontre pourra aider à révéler des besoins techniques et stratégiques, en assistance technique et en renforcement des capacités ou en développement des stratégies nationales, bilatérales, régionales, entre autres’’, a-t-il expliqué.

    Il a noté tous ces échelons là étaient des domaines pour lesquels l’OIM peut assister les gouvernements, s’ils en font la demande.

    ‘’L’objectif de l’atelier est de créer une plate-forme afin que nous puissions échanger ensemble sur des défis partagés et identifier rapidement des solutions parmi les différents domaines’’, a quant à elle, soutenu, la directrice régionale du programme régionale d’Afrique pour la migration, Christina Méjo.

    Pour elle, les modules et les activités respectives mettront en évidence l’interaction entre les différents domaines thématiques des migrations et les secteurs politiques, tout en développant une compréhension holistique.

    ‘’Offrir une approche holistique est essentiel pour avoir une réponse intégrée et sur mesure, aux défis multidimensionnels auxquels la région est confrontée, ces derniers pouvant être mieux complétés par la variabilité climatique, démographique, etc.’’, a-t-elle ajouté.

    AMN/DOB/AKS

  • SENEGAL-CHINE-DIPLOMATIE / Le président de l’Assemblée populaire de Chine attendu à Dakar

    SENEGAL-CHINE-DIPLOMATIE / Le président de l’Assemblée populaire de Chine attendu à Dakar

    Dakar, 10 mai (APS) – Le président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale de Chine, Zhao Leji, effectuera une visite officielle au Sénégal dans les prochains jours, a appris l’APS de source diplomatique.

    La venue au Sénégal du ‘’plus haut législateur chinois’’ entre dans la cadre d’une tournée devant mener à partir de jeudi au Maroc et en Malaisie, a indiqué l’ambassade chinoise à Dakar dans un communiqué.

    AKS

  • SENEGAL-COTE D’IVOIRE-CINEMA / Une officielle vante l’importance de la mutualisation des moyens dans les productions cinématographiques africaines

    SENEGAL-COTE D’IVOIRE-CINEMA / Une officielle vante l’importance de la mutualisation des moyens dans les productions cinématographiques africaines

    Khouribga (Maroc), 10 mai (APS) – La directrice générale de l’Office national de cinéma de Côte d’Ivoire, Lyssone Fall Diomandé a invité, mercredi, les professionnels du sceteur à mutualiser leurs moyens au bénéfice des productions cinématographiques africaines, vantant les partenariats existant entre son pays et le Sénégal.

     »Nous devons mutualiser nos moyens, mais cela ne se résume pas seulement aux finances, les moyens techniques, humains et c’est à l’avantage des productions cinématographiques africains », a-t-elle plaidé.

    Lyssone Fall Diomandé qui participe à la 23ème édition du Festival international du cinéma africain de Khouribga (6 au 13 mai) estime que la réalité s’impose au secteur du cinéma.

    « Il est obligatoire de travailler ensemble parce que nous savons que les moyens s’amenuisent et c’est dans la coproduction, la mutualisation des moyens que l’on peut arriver à quelque chose», a-t-elle souligné.

    Elle a par ailleurs rappelé le travail effectué entre le Fonds de soutien à l’industrie cinématographique ivoirien (Fonsic) et le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel (Fopica) après la signature des accords d’échanges et de coproduction cinématographique signés en juin 2019.

    Ces accords ont boosté les échanges entre nos deux pays, notamment dans la production de films et la formation avec beaucoup d’Ivoiriens qui en formation en post production au Centre Yennenga d’Alain Gomis à Dakar. Elle a dans le même temps évoqué la participation d’acteurs ivoiriens dans les productions sénégalaises.

    La directrice générale de l’Onac-CI rappelle que les acteurs des deux pays n’ont pas attendu la signature d’accords pour travailler ensemble.  »Ils ont collaboré de manière informelle bien avant l’existence de ces documents », a-t-elle fait valoir en estimant que ce rapport naturel a favorisé la production de films dans les deux pays.

    Elle a ainsi cité les échanges entre le cinéaste ivoirien Fadika Kramo-Laciné (décédé en juin 2022 et qui a eu l’Etalon d’or du Fespaco en 1981 avec son film +Djéli+) et le Sénégalais Ousmane Sembene dont on célèbre cette année le centenaire de naissance.

    Il y a eu ensuite l’échange entre les pionniers du cinéma Sénégalais tels que Johnson Traoré, Ababacar Samb Makharam Paulin Soumanou Vieyra et les Ivoiriens Timoté Bassolé, Henry Dupart, etc.

    Mme Diomandé rappelle aussi que des producteurs sénégalais comme le directeur de Cinékap Oumar Sall a fait appel au Fonsic pour son film « Atlantique » de Mati Diop coproduit avec la côte d’Ivoire qui a effectué au Sénégal la montée des marches au festival international de Cannes en France en 2019 et d’autres films produits par lui.

    Elle précise que cela s’est passé avant la signature des accords, car beaucoup de choses lient le Sénégal et la Côte d’Ivoire.

    Les accords de coproduction ont démarré avec le film + La nuit des rois+ du cinéaste ivoirien Phillip Lacôte, indique-t-elle.

    « Il y a aussi Jacques Trabi qui m’a récemment fait savoir qu’il a fait appel au Fopica pour son projet de film. Le dernier est le film + Xalé+ de Moussa Sène Absa coproduit avec la Côte d’Ivoire avec le Fonsic et le fonds Clap-ACP et nous avons voyagé avec ce film au festival de Loxor en Egypte », énumère la directrice générale de l’Onac-CI.

    La Côte d’Ivoire a déjà signé dit-elle des accords de coproduction avec le Maroc, le Burkina Faso dans le cadre de Traité d’amitié et de coopération et suscite des accords avec les autres pays de l’Union économique monétaire ouest africain.

    FKS /AKS