Catégorie : International

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Jean-Noël Barrot appelle à cultiver l’amitié entre Dakar et Paris

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Jean-Noël Barrot appelle à cultiver l’amitié entre Dakar et Paris

    Thiaroye, 1er déc (APS) – Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a invité, dimanche, à Thiaroye, dans la banlieue de Dakar, son pays et le Sénégal à ‘’cultiver l’amitié sur les fondations d’une mémoire qui rassemble’’.

    ‘’Et si la France reconnait ce massacre, elle le fait aussi pour elle-même car elle n’accepte pas qu’une telle injustice puisse entacher son histoire. (…) Cultivons l’amitié entre le Sénégal et la France sur les fondations d’une mémoire qui rassemble plutôt qu’une mémoire qui divise’’, a-t-il déclaré.

    Il s’exprimait aux commémorations du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs au camp de Thiaroye. La cérémonie a été présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, en présence de ses homologues de la Mauritanie Mohamed Ould Ghazouani, de la Gambie, Adama Barrow, de la Guinée-Bissau, Umaru Sissokho Emballo, du Gabon, Brice Oligui Nguema , et des Comores, Azali Assoumani.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal, étaient présents à cette commémoration. Des délégations du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, entre autres ont pris  part à cette cérémonie.

    Jean-Noël Barrot a rappelé le parcours de ces tirailleurs, depuis leurs villages jusqu’aux champs de bataille où ils se sont illustrés ‘’par des exploits sanctionnés par de si nombreuses citations et décorations militaires’’.

    Selon lui, ‘’rien ne peut justifier que des soldats de la France aient ainsi retourné leurs canons contre leurs frères d’armes’’.

    ‘’Les douleurs encore si vives provoquées par cette plaie béante dans notre histoire commune, seul un travail de mémoire peut conduire à les apaiser’’, a-t-il dit.

    Il a ajouté qu’il ‘’n’y a pas d’apaisement sans la justice. Il n’y a pas de justice sans la vérité. La vérité, l’histoire et la mémoire ne sont pas des postures, mais des processus portant une part de complexité devant lesquels nous ne devons pas reculer’’.

    C’est pourquoi, a-t-il souligné, ‘’la transmission des archives a été décidée en 2014’’ et que la France a ‘’accueilli une mission d’étude des archives que vous avez mandatée, qui contribue aux travaux du Comité de commémoration dirigé par le professeur Mamadou Diouf’’.

    ‘’C’est la raison pour laquelle le président de la République vous a écrit, monsieur le président, pour vous dire que la France se doit de reconnaître que ce jour-là s’est déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’, a soutenu Jean Noël Barrot.

    Le ministre français a appelé à inventer  »ensemble ce nouveau dialogue, franc, et respectueux des intérêts et des valeurs de chacun, transparent sur les objectifs, juste quant à la réalité des actes, juste quant à la réalité au récit qui les entoure ».

    Il a rappelé que le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye et son homologue français Emmanuel Macron Macron ont posé le 20 juin 2024, à Paris ‘’les bases d’un partenariat renouvelé fondé sur le respect mutuel, au service des intérêts réciproques de nos deux peuples, unis par des valeurs démocratiques partagées et une relation d’amitié’’.

    Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi, que son homologue français lui a adressé une lettre dans laquelle Emmanuel Macron affirme que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944.

    Dans cette lettre, le chef de l’État français écrit que ‘’la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’.

    Ce pas consistant à reconnaître que c’est un massacre doit ouvrir la porte à une collaboration parfaite pour la manifestation de toute la vérité sur ce douloureux évènement de Thiaroye, avait ajouté le chef de l’Etat au micro de plusieurs médias français.

    Le 1er décembre 1944, des soldats d’Afrique subsaharienne appelés tirailleurs sénégalais ont été tués à l’arme automatique dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar, par l’armée coloniale pour avoir réclamé le paiement de leurs arrières de solde et diverses primes et indemnités.

    Le bilan de 35 morts donné par les autorités françaises, estimé à dix fois plus par des historiens, est l’une des grandes pommes de discorde entre Paris et les Etats africains, dont étaient originaires les 1 600 soldats démobilisés après avoir participé à la libération de la France lors de la seconde Guerre mondiale.

    SG/OID/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Cinq chefs d’Etat africains présents aux commémorations de Thiaroye 44

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Cinq chefs d’Etat africains présents aux commémorations de Thiaroye 44

    Dakar, 1er déc (APS) – Cinq chefs d’Etat africains et un ministre français ont assisté, dimanche, à Thiaroye, aux cérémonies commémoratives du 80e anniversaire du massacre de tirailleurs sénégalais, le 1er décembre 1944.

    Il s’agit des présidents Cheikh Mohammed Ould El-Ghazouani (Mauritanie), président en exercice de l’Union africaine, Umarou Sissokho Emabllo (Guinée-Bissau), Adama Barrow (Gambie), Brice Clotaire Oligui NGuéma (Gabon) et Azali Assoumani (Comores).

    Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot, a représenté le président Emmanuel Macron.

    Les chefs d’Etat africains ont assisté aux côtés de leur homologue sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, au premier acte de ces commémorations, consistant à une cérémonie de dépôt de gerbes de fleurs au cimetière des tirailleurs.

    Ils ont également visité une exposition au musée des tirailleurs dédié à ces soldats africains, qui ont été engagés pour se battre pour la libération de la France lors de la deuxième Guerre mondiale.

    Après cette étape, la délégation des chefs d’Etat s’est rendue au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye pour la cérémonie militaire et civile.

    Le président mauritanien, président en exercice de l’Union africaine, Cheikh Mohammed Ould Ghazouani (Mauritanie), a parlé au nom de ses pairs.

    Il a été précédé dans cette séquence des prises de parole par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Noël Barrot.

    OID/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs

    SENEGAL-AFRIQUE-FRANCE-MEMOIRE / Massacre de Thiaroye : le président en exercice de l’UA salue les efforts du Sénégal pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs

    Thiaroye, 1er déc (APS) – Le chef de l’État mauritanien, Mohamed Ould El-Ghazouani, président en exercice de l’Union Africaine, a salué, dimanche, les efforts du gouvernement et du peuple sénégalais, pour la manifestation de la vérité et la préservation de la mémoire des tirailleurs sénégalais, à travers la commémoration du 80ème anniversaire de leur massacre.

    ‘’Je rends ici un hommage particulier au peuple et au gouvernement sénégalais frères pour les efforts qu’ils ont entrepris avec dignité et grandeur pour contribuer à restaurer la vérité et à préserver la mémoire de ces héroïques tirailleurs’’, a-t-il déclaré.

    Mohamed Ould El-Ghazouani s’exprimait ainsi dans un discours prononcé à l’occasion de la cérémonie officielle marquant le 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais le 1er décembre 1944, à Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar.

    Plusieurs chefs d’Etat africains, notamment Adama Barro de la Gambie, Umaru Sissokho Emballo de la Guinée-Bissau, Brice Oligui Nguema du Gabon, Azali Assoumani des Comores étaient présents à cette commémoration.

    Des délégations du Cameroun, de Djibouti, du Tchad, du Burkina Faso, de la de France, entre autres, y ont également pris part.

    ‘’C’est avec honneur et émotion que j’adresse, en ce moment solennel, au nom de mes frères chefs d’État ici présents et en nom personnel, mes sincères remerciements à mon ami et frère Bassirou Diomaye Faye pour nous avoir associé à la commémoration du 80ème anniversaire du massacre de Thiaroye des tirailleurs sénégalais, l’une des pages les plus sombres et les plus douloureuse de notre histoire’’, a ajouté M. Ould El-Ghazouani.

    Le président en exercice de l’Union Africaine a notamment loué la détermination et l’ardeur au combat des tirailleurs, malgré les mauvaises conditions climatiques en Europe et la puissance militaire de l’ennemi.

    ‘’Ils ont affronté la mort sur les champs de bataille et en sont sortis victorieux, contribuant ainsi à la victoire des alliés et à la libération de la France.  (…) Nous nous recueillons aujourd’hui, dans un esprit de respect et de reconnaissance, de souvenirs et de mémoire pour affirmer que leur sang versé sur cette terre n’a pas été vain et ne sombrera jamais dans l’oubli’’, a-t-il assuré.

    Le chef de l’État mauritanien a également loué le sacrifice des tirailleurs, indiquant que ‘’leurs sacrifices resteront gravés dans notre mémoire et présents dans la conscience collective de nos peuples’’.

    Il a dans le même temps salué l’initiative du président français Emmanuel Macron, qui a reconnu le massacre par les forces coloniales françaises de leurs frères d’armes africains perpétré le 1er décembre 1944 dans le camp de Thiaroye.

    Le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs membres du gouvernement, des autorités militaires, des élus, des représentants de missions diplomatiques et d’Institutions internationales accrédités au Sénégal étaient présents à la cérémonie de commémoration.

    SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    SENEGAL-AFRIQUE-COMMEMORATION / Massacre de Thiaroye : le Pr Mamadou Diouf invite à briser le silence et à accorder aux victimes, le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’

    Dakar, 1er déc (APS) – Le président du Comité de commémoration du 80e anniversaire du massacre de Thiaroye 44, le professeur Mamadou Diouf, a invité, dimanche, à briser le silence sur cette tuerie et à accorder aux victimes le statut de ‘’morts pour l’Afrique’’.

    ‘’Il est indispensable de briser le silence et d’afficher, fortement, notre regard, nos commentaires et imaginations créatrices sur l’évènement. Thiaroye est pour nous, Sénégalais, l’occasion, aussi dramatique que majestueuse, d’accorder aux victimes du massacre le statut de « morts pour l’Afrique »  », a déclaré l’historien.

    Il s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de commémoration du massacre des tirailleurs sénégalais par l’armée coloniale française, à Thiaroye, le 1er décembre 1944.

    ‘’Le massacre des tirailleurs est une histoire partagée, qui nourrit une pédagogie pour édifier les fondations de l’intégration africaine », a-t-il ajouté.

    Mamadou Diouf a rappelé que ‘’le 1er décembre 1944, à 5h30 du matin, 1 200 hommes des troupes coloniales françaises et de la gendarmerie, prenant position autour du camp militaire de Thiaroye et soutenus par trois véhicules blindés et deux chars, ont lancé l’assaut dans l’enceinte de la caserne sur 1 200 à 1 800 tirailleurs sénégalais présents et désarmés’’.

    La revendication des tirailleurs, a-t-il précisé, ‘’portait sur plusieurs questions, dont les plus significatives sont les indemnités, les soldes, les primes de démobilisation et autres allocations, mais aussi les conditions du cantonnement à Thiaroye et de retour aux pays d’origine ».

    Les autorités françaises ont, dans les jours qui ont suivi le massacre, tout fait pour dissimuler le carnage et la tuerie, a fait savoir le professeur de l’université Columbia de New York, aux Etats-Unis.

    Selon lui, prendre l’initiative relativement à la production du récit portant sur ce moment de notre histoire, c’est retourner l’évènement à l’Afrique, en effaçant la territorialisation coloniale et en autorisant une mise en scène mémorielle commandée par les Africains, hors des champs d’honneur français.

     »Le crime des tirailleurs, un crime de désobéissance, dicté par la confusion entretenue par la métropole entre les valeurs qui lui sont exclusivement réservées d’une part, et la gouvernance et l’arrogance impériales, d’autre part’’, constitue une ‘’disjonction qui a eu un coût si terrible que ses répercussions se font encore sentir de nos jours’’, a affirmé Mamadou Diouf.

    C’est pourquoi, a-t-il souligné, la décision des nouvelles autorités sénégalaises de rétablir la vérité est une vaste entreprise difficile mais combien passionnante dont l’animation nécessitera des opérations permanentes, susceptibles de participer au travail historique et mémoriel pour produire des récits, des leçons civiques, culturelles et artistiques au service des communautés panafricaine.

    La cérémonie officielle de commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais a été présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, au camp militaire lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, en présence de plusieurs chefs d’États africains.

    MK/SG/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / Commémoration de ‘’Thiaroye 44’’ : arrivée à Dakar des présidents Barrow et Emballo

    SENEGAL-AFRIQUE-MEMOIRE / Commémoration de ‘’Thiaroye 44’’ : arrivée à Dakar des présidents Barrow et Emballo

    Dakar, 30 nov (APS) – Les présidents de la Gambie et de la Guinée-Bissau sont arrivés à Dakar ce samedi pour participer aux cérémonies commémoratives du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye, a t-on appris de source officielle.

    Adama Barrow et Umaru Sissoko Emballo ont été accueillis par leur homologue Bassirou Diomaye Faye, a annoncé la présidence sénégalaise sur son compte X.

    Le Sénégal commémore, dimanche, le 80ème anniversaire du ‘’Massacre de Thiaroye’’, perpétré par l’armée coloniale française.

    La cérémonie sera marquée, entre autres, par le dépôt de gerbes de fleurs au cimetière de Thiaroye par le président de la République Bassirou Diomaye Faye et ses invités.

    Le dépôt de gerbes sera suivi d’une cérémonie militaire et civile au camp lieutenant Amadou Lindor Fall de Thiaroye, d’ une prestation du rappeur sénégalais, Didier Awadi, en vidéo et chant et de la déclamation des lauréats du concours de poésie sur le thème du  »Massacre de Thiaroye ».

    L’autre moment fort de cette journée historique est la représentation de la pièce de théâtre   »Aube africaine » au Grand théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose.

    Ce texte est écrit par le dramaturge guinéen Keita Fodeba, publié par Alioune Diop de  »Présence africaine » et mis en scène par Mamadou Seyba Traoré.

    Le 1er décembre 1944, des tirailleurs sénégalais démobilisés et renvoyés en Afrique après la seconde Guerre mondiale, sont tués à Thiaroye, par l’armée française alors qu’ils réclamaient le paiement de diverses primes et indemnités, et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois par les autorités politiques et militaires de la France.

    Hormis les président Gambiens et Bissau-guinéens, plusieurs autres personnalités étrangères sont attendues à la commémoration de ce massacre de soldats africains ayant participé à la libération de la France. 

    OID/ABB

  • SENEGAL-GBRETAGNE-CULTURE / Dak’Art 2024 : quatorze artistes vivant avec un handicap exposent au British Council

    SENEGAL-GBRETAGNE-CULTURE / Dak’Art 2024 : quatorze artistes vivant avec un handicap exposent au British Council

    Dakar, 30 nov (APS) – Quatorze artistes vivant avec un handicap exposent leurs œuvres photographiques, au British Council, dans le cadre de la 15ème Biennale d’art africain contemporain de Dakar, a constaté l’APS.

    Environ une cinquantaine de photographies des membres de l’Association Handicap.SN, y est exposée dans une initiative d’appui à la créativité et à l’entreprenariat de ce centre d’apprentissage de l’anglais.

    ‘’C’est un plaisir d’avoir cet événement et de pouvoir renforcer cette coopération culturelle entre le Royaume-Uni et le Sénégal. D’autant plus que ces œuvres sont réalisées par des gens en situation de handicap’’, a déclaré l’ambassadrice du Royaume-Uni au Sénégal, Juliette John.

    ‘’Je pense qu’ils apportent une certaine sensibilité, à travers des thèmes ou des prises de vue qui nous ouvrent un peu l’esprit’’, a-t-elle ajouté.

    S’adressant à la presse à l’occasion de l’exposition ‘’Creative DNA’’, elle a souligné l’importance de donner aux personnes en situation de handicap, non seulement une place et une scène, mais aussi un accompagnement dans la formation, en vue d’apprécier leur ‘’talent’’ et leur ‘’créativité’’.

    ‘’Cette exposition photo est un espace à la fois de formation et d’exposition des œuvres uniques de 14 photographes en situation de handicap, qui s’inscrit dans un partenariat de longue date avec l’association Handicap.SN’’ a, pour sa part, soutenu la représentante résidente de British Council, Morgane Quemener.

    Elle a relevé que l’exposition s’inscrit dans leur engagement ‘’profond’’ pour ‘’l’égalité, la diversité et l’inclusion’’, mais également dans le cadre d’un vaste programme de soutien aux talents créatifs et entrepreneurs du Sénégal.

    Le président de l’association Handicap.SN, Khadim Talla, a, quant à lui, rappelé qu’à partir l’image, on peut donner un visage à la société du point de vue politique et culturel. 

    ‘’A travers ces photographies, vous avez plusieurs obstacles auxquels les personnes handicapées sont souvent confrontées dans la société, notamment dans la culture, l’éducation, l’emploi, l’auto-emploi et l’accessibilité’’, a-t-il souligné.

    AMN/ASB/ABB

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-PERSPECTIVE / La BAD veut contribuer à la construction d’une Afrique ‘’prospère, inclusive et résiliente’’ (responsable)

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-PERSPECTIVE / La BAD veut contribuer à la construction d’une Afrique ‘’prospère, inclusive et résiliente’’ (responsable)

    Dakar, 30 nov (APS) – La Banque africaine de développement (BAD) a fait part, vendredi, à Dakar, par la voix de son Représentant-résidant au Sénégal, de son ambition de contribuer à la construction d’une Afrique prospère inclusive et résiliente à l’horizon 2033 pour mieux répondre aux aspirations des populations.

    La nouvelle stratégie décennale de 2024-2033 du groupe de la Banque africaine de développement adoptée en avril dernier a pour vision de contribuer à  »la construction d’une Afrique prospère, d’une Afrique inclusive et d’une Afrique résiliente », a déclaré Mohamed Chérif.

    Il s’exprimait lors de la célébration du 60 ème anniversaire de la Banque africaine de développement en présence des représentants du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, entre autres.

    Selon Mohamed Chérif, cet anniversaire est l’occasion ‘’de se projeter dans l’avenir avec les pays membres pour identifier ensemble les manières les plus efficaces pour que la Banque contribue davantage à la transformation socio-économique de l’Afrique et réponde encore mieux aux aspirations de nos populations ».

    La Banque africaine de développement a, durant ces six décennies, contribué au développement et à la transformation du continent notamment dans l’agriculture, l’éducation, le genre, a t-il relevé.

    Il a souligné qu’avec plus de 4 500 projets transformateurs mis en œuvre, la Banque africaine de développement  »se positionne plus que jamais comme la banque des solutions et la première institution de financement (…) » sur tout le continent.

    Le groupe de la Banque africaine de développement a, depuis sa création le 10 septembre 1964, fait l’objet de plusieurs mutations notamment l’ouverture de son capital à d’autres pays. Il compte aujourd’hui 81 pays membres dont 54 pays africains régionaux et 27 pays membres non régionaux.

    Au fil des années, la BAD a connu de profondes mutations institutionnelles en s’adaptant à l’évolution de l’environnement international et de l’Afrique pour améliorer l’efficacité de ses interventions.

    Présent à la cérémonie, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a invité l’institution financière internationale à profiter de cet anniversaire pour jeter un regard rétrospectif sur ce parcours et se projeter vers l’avenir.

    ‘’Nous avons certes fait des progrès mais le développement humain reste faible sur notre continent, et la pauvreté persistante et intolérable. Il s’agit là de maux qui frappent notre continent et qui l’empêchent d’accéder au niveau de développement, d’épanouissement, et de qualité de vie dont il a largement et indubitablement le potentiel’’, a-t-il soutenu.

    Le ministre de l’Economie estime que la BAD a encore de nombreux défis à relever pour le développement du continent où la pauvreté est ‘’persistante’’. M. Sarr a dit n’avoir  »aucun doute que la BAD va relever ce défi car sa nouvelle stratégie décennale lui permettra d’accompagner nos Etats dans leur transformation systémique ».

    Il estime que l’institution financière doit aller vers  »un changement d’approche dans tous les domaines, y compris la coopération et les méthodes de financement de nos économies, avec comme finalité, d’une part l’assainissement des cadres macroéconomiques pour une meilleure maitrise de notre endettement, et d’autre part davantage impliquer le secteur privé dans le financement du développement ».

    Abdourahmane Sarr est d’avis que la Banque africaine de développement  »devra davantage prendre de risque tout en maintenant sa notation ».

    FD/OID

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le chargé des relations des Emirats avec l’Afrique reçu par Bassirou Diomaye Faye (présidence)

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le chargé des relations des Emirats avec l’Afrique reçu par Bassirou Diomaye Faye (présidence)

    Dakar, 29 nov (APS) – Le président Bassirou Diomaye Faye a reçu jeudi au palais de la République, Cheikh Shakhboot, le secrétaire d’Etat émirati chargé des relations avec l’Afrique, a-t-on appris de source officielle.

    Son Altesse Cheikh Shakhboot a fait le déplacement dans la capitale sénégalaise pour renouveler la volonté des Emirats arabes unis de renforcer les excellentes relations de ce pays avec le Sénégal, a notamment indiqué la présidence sénégalaise dans un message publié sur le réseau social X.

    AKS/OID

  • SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Macron reconnaît le ‘‘massacre’’ des tirailleurs sénégalais par la France

    SENEGAL-FRANCE-MEMOIRE / Thiaroye 44 : Macron reconnaît le ‘‘massacre’’ des tirailleurs sénégalais par la France

    Dakar, 28 nov (APS) – Le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a déclaré, jeudi, que son homologue français lui a adressé une lettre dans laquelle Emmanuel Macron affirme que ‘’la France se doit de reconnaître’’ qu’il y a eu un ‘’massacre’’ dans le camp militaire de Thiaroye, en périphérie de Dakar, le 1er décembre 1944.

     »Je dois vous révéler que j’ai reçu aujourd’hui une lettre du président Macron dans laquelle il reconnaît que ce fut en effet un massacre », a dit le président Faye , répondant à une question de savoir si son pays s’attend à des excuses officielles de la France sur cette tragédie perpétrée par l’armée coloniale.

    Ce pas consistant à reconnaître que c’est un massacre doit ouvrir la porte à une collaboration parfaite pour la manifestation de toute la vérité sur ce douloureux évènement de Thiaroye, a ajouté le chef de l’Etat au micro de plusieurs médias français dont l’AFP.

    Répondant à une question de savoir s’il existe des réticences de Paris dans la manifestation de la vérité sur ce qui s’est réellement passé à Thiaroye, Bassirou Diomaye Faye s’est voulu on ne peut plus clair.

     »Evidemment il y a quelque chose qui a été caché. On a régulièrement cherché à mettre une chape de plomb sur cette histoire-là. Et nous pensons pour cette fois que l’engagement de la France sera totale, quelle sera franche et collaborative et qu’elle sera entière », a-t-il affirmé.

    Rfi rapporte que dans cette lettre, le chef de l’État français écrit que ‘’la France se doit de reconnaître que ce jour-là, la confrontation de militaires et de tirailleurs qui exigeaient que soit versé l’entièreté de leur solde légitime, a déclenché un enchaînement de faits ayant abouti à un massacre’’.

    Dans son courrier, Emmanuel Macron estime aussi qu’il ‘’importe d’établir autant que possible les causes et faits ayant mené à cette tragédie’’.

    Le 1er décembre 1944, des soldats d’Afrique subsaharienne appelés tirailleurs sénégalais ont été tués à l’arme automatique dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres de Dakar, par l’armée coloniale pour avoir réclamé le paiement de leurs arrières de solde et diverses primes et indemnités. 

    Le bilan de 35 morts donné par les autorités françaises, estimé à dix fois plus par des historiens, est l’une des grandes pommes de discorde entre Paris et les Etats dont étaient originaires les 1 600 soldats démobilisés après avoir participé à la libération de la France lors de la seconde Guerre mondiale. 

    Dimanche, le président Bassirou Diomaye Faye va présider la commémoration du 80e anniversaire du massacre des tirailleurs à Thiaroye, en présence de plusieurs dirigeants africains et du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.

    ABB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-ORGANISATIONS / Ce que Amadou Hott veut faire de la BAD, s’il en devient président

    SENEGAL-AFRIQUE-ECONOMIE-ORGANISATIONS / Ce que Amadou Hott veut faire de la BAD, s’il en devient président

    Dakar, 28 nov (APS) – L’ancien ministre sénégalais Amadou Hott a promis, jeudi, à Dakar, de faire du développement du secteur privé une priorité, de permettre aux pays africains d’emprunter des fonds à moindre coût sur les marchés financiers, de moderniser la Banque africaine de développement (BAD) et de consolider les partenariats de cette institution financière, s’il en devient président en mai 2025.

    ‘’Le secteur privé est extrêmement important dans la vision que nous voulons proposer à la banque’’, a dit M. Hott lors d’une cérémonie organisée par le ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères en guise de lancement de sa candidature à la présidence de la BAD.

    ‘’Aujourd’hui, les ressources sont relativement faibles mais en allant sur le marché, on peut lever beaucoup plus de ressources. Je voudrais également soutenir les réformes fiscales en particulier pour permettre à l’Afrique de réduire les flux financiers illicites, qui la privent de 90 milliards de dollars [américains] chaque année’’, a-t-il promis.

    Amadou Hott déclare vouloir créer au sein de la Banque africaine de développement une vice-présidence chargée du secteur privé. ‘’Deuxièmement, a-t-il dit, je dynamiserai le secteur privé en proposant l’établissement d’une vice-présidence dédiée au secteur privé, qui va mobiliser des ressources.’’

    Encourager l’innovation et renforcer les échanges de bonnes pratiques

    ‘’Je voudrais également travailler avec nos États pour réduire ce qu’on appelle la prime de risque africaine. Nos États ont des notations qui ne reflètent pas souvent la qualité de nos signatures. Souvent, même si nos États ont une signature de qualité, les investisseurs leur appliquent des primes de risque trop élevées, lorsqu’ils vont emprunter sur les marchés’’, a signalé M. Hott.

    ‘’Je voudrais donc travailler avec tous les partenaires pour réduire cette prime de risque, qui affecte également notre secteur privé’’, a-t-il poursuivi.

    Le troisième pilier de son programme pour la BAD va consister à augmenter la capacité de l’institution financière à exécuter ses projets. ‘’Troisièmement, je renforcerai drastiquement la capacité d’exécution des projets financés par la BAD, tout en multipliant les opérations transformatrices et à grande échelle.’’

    ‘’Quatrièmement, je moderniserai la banque. Son efficacité interne sera améliorée grâce à des systèmes d’incitation basés sur la performance, à la digitalisation des processus et à une gestion optimisée des talents’’, a promis l’ancien ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération.

    Il souhaite conduire une BAD ‘’plus agile et plus rapide dans les opérations et interactions avec les parties prenantes’’. ‘’Beaucoup de ministères sectoriels se plaignent [et disent que] la réactivité fait quelquefois défaut. Ce qu’on souhaite, c’est booster donc la réactivité de nos équipes.’’

    ‘’Cinquièmement, a poursuivi le candidat, je consoliderai les partenariats pour maximiser les ressources concessionnelles, encourager l’innovation et renforcer les échanges de bonnes pratiques.’’

    Amadou Hott a fait part aussi de sa volonté de ‘’créer un écosystème d’opportunités économiques inclusives pour la jeunesse et les femmes’’, s’il est élu président de la Banque africaine de développement.

    ‘’J’exprime ma profonde gratitude à monsieur le président de la République du Sénégal, son Excellence Bassirou Diomaye Faye, pour avoir choisi ma modeste personne comme candidat à la présidence du groupe de la Banque africaine de développement’’, a-t-il dit en présence de la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, et d’autres personnalités.

    ‘’Il est important également, pour moi, de remercier monsieur le Premier ministre, Ousmane Sonko, ainsi que l’ensemble du gouvernement pour leur appui constant et la mobilisation en faveur de ma candidature’’, a ajouté M. Hott.

    Il estime que la BAD a fait des ‘’progrès spectaculaires’’ au cours de ses six décennies d’existence, ce qui en fait l’une des ‘’institutions les plus influentes et les plus respectées au monde’’.

    Économiste et banquier, Amadou Hott travaille depuis vingt-cinq ans dans les secteurs public et privé.

    ‘’Nous avons su révéler des talents’’

    M. Hott a été conseiller spécial du président Macky Sall et directeur général du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONSIS), avant de devenir ministre, puis envoyé spécial du président de la BAD, chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.

    ‘’Mon parcours s’est forgé dans quatre continents, à travers des fonctions stratégiques de haut niveau en banque d’investissement et gestion de fonds souverains, avec la création du FONSIS en 2013’’, a-t-il rappelé.

    ‘’À chaque étape, nous avons su rassembler des équipes performantes, nous avons su révéler des talents, nous avons pu obtenir des résultats transformateurs pour les parties prenantes. C’est cette expertise-là, cette expérience, ce leadership et cette passion que je souhaite mettre au service de la Banque africaine de développement’’, a-t-il dit.

    La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-présidente principale de la BAD, a démissionné de ses fonctions en octobre dernier en raison de sa candidature à la présidence de cette institution financière.

    Une dizaine de jours auparavant, l’ancien ministre sénégalais était le premier à démissionner de ses fonctions d’envoyé spécial du président de la BAD, chargé de l’Alliance pour l’infrastructure verte en Afrique.

    Selon le magazine économique et financier Financial Afrik, le Béninois Romuald Wadagni, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, le Mauritanien Ousmane Kane et le Zambien Samuel Maimbo sont également candidats.

    L’élection du successeur du Nigérian Akinwumi Adesina aura lieu le 29 mai à Abidjan.

    Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, d’autres membres du gouvernement, des ambassadeurs au Sénégal de nombreux pays et des dirigeants du secteur privé ont pris part au lancement de la candidature d’Amadou Hott.

    ESF/OID