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  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT-BILAN / Les décisions majeures adoptées par les parties à la COP 29 (rapport)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 26 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies qui s’est déroulée (11- 22 nov) à Bakou, en Azerbaïdjan s’est achevée par l’adoption de plusieurs décisions majeures relatives entre autres au  nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique, aux marchés carbone, à l’atténuation et aux pertes et dommages, indique un rapport synthétique du Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), basé aux Etats-Unis.

    NCQG

    Les parties ont convenu de fixer un nouvel objectif de financement de la lutte contre le changement climatique (NCQG) d’au moins 300 milliards de dollars américains par an d’ici 2035, indique le rapport dont l’APS a obtenu copie.

      ‘’Ce nouvel objectif traduit la décision des pays développés de mobiliser des fonds pour la lutte contre le changement climatique en faveur des pays en développement’’, note le document qui signale que des pays développés ‘’ont été encouragés à contribuer au NCQG sur une base volontaire, y compris par le biais de la coopération sud-sud’’.

    Néanmoins, des pays en développement comme l’Inde, les pays africains, en dépit de l’accord conclu, ont exprimé leur profond mécontentement à l’égard du résultat, et ont simplement rejeté l’objectif après son adoption, souligne le document.

    La présidence de la COP 29, a lancé de son côté, la feuille de route ‘’Bakou à Belém’’, en perspective de la COP30, prévue à Belém, au Brésil. ‘’Il s’agit d’un processus visant à augmenter le financement climatique vers les 1,3 trillion de dollars, pour les pays en développement, y compris par le biais de subventions et d’instruments ne créant pas de dette, avec un rapport qui sera présenté, lors de la COP30’’, indique le rapport, ajoutant que d’autres éléments clés du nouvel objectif ont été convenus.

    Il s’agit de ‘’la révision de l’objectif dans le cadre du bilan mondial et un examen de l’objectif 2030, des efforts pour tripler les sorties de fonds climatiques (par exemple, le Fonds vert pour le climat, le Fonds d’adaptation et le Fonds de réponse aux pertes et dommages), un rapport d’avancement biannuel à préparer par le Comité permanent des finances et une évaluation spéciale de l’accès au financement climatique en 2030’’, a-t-il cité.

     Marchés carbone

    Le C2ES indique qu’à ce niveau les Parties ont finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone, notamment sur la dernière partie du « livre de règles de l’Accord de Paris qui était restée ouverte’’.

    Les parties ont ‘’finalisé les orientations en suspens pour rendre pleinement opérationnel’’ l’article 6 de l’Accord de Paris relatif aux marchés du carbone.

    Concernant l’article 6.2, qui définit les règles comptables pour les  »approches coopératives », il informe que ‘’les Parties ont convenu d’un système de registre international à deux niveaux avec une fonction comptable de base et une fonction de transaction supplémentaire (avec des comptes de dépôt et de transfert) pour les intéressés ’’.

    Elles ont également décidé : ‘’du calendrier d’application des ajustements de crédit, des niveaux et des éléments que cette autorisation devrait contenir et des éléments et procédures de notification pour les parties, y compris la résolution des incohérences avant tout transfert international et le rôle de l’équipe d’examen de l’article 6’’.

     Concernant l’article 6.4, sur le mécanisme d’attribution de crédits de l’Accord de Paris (PACM), le texte indique que ‘’les Parties ont convenu d’autoriser le transfert des crédits émis par les activités de boisement et de reboisement dans le cadre du Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto vers le PACM, si les pays concernés, s’alignent sur la méthodologie de l’article 6.4 et les normes d’absorption adoptées, lors de la Conférence des parties (CDP)’’.

    ‘’Les parties ont adopté le programme de travail pour l’article 6.8, qui établit un cadre pour les approches collaboratives non marchandes afin d’aider les parties à atteindre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN)’’.

     Bilan Mondial

    Sur ce point les Parties, n’ont pas été en mesure d’adopter une décision sur le dialogue des Émirats arabes unis sur la mise en œuvre des résultats du bilan mondial, note le rapport, expliquant que ‘’de nombreux pays ont souligné que le texte proposé était trop peu ambitieux’’. ‘’Les Parties, ont donc décidé de revenir sur l’examen du dialogue, en juin 2025’’, informe-t-il.

    En plus, « les discussions sur l’affinement du bilan mondial (éléments procéduraux et logistiques du processus de bilan mondial) ont été reportés à juin 2025, sur la base de la note informelle, qui inclut dans son annexe, une compilation qui n’a pas de statut ».

    Les Parties, ont aussi d’un commun accord décidé de repousser à la COP 30, prévue à Belém au Brésil, ‘’l’examen de juin 2024 du rapport sur le dialogue annuel sur le bilan mondial visant à faciliter le partage des connaissances et des bonnes pratiques sur la façon dont les résultats du bilan mondial éclairent la préparation des prochaines contributions déterminées au niveau national’’, note le document.

    Programme de travail sur l’atténuation

    Concernant cet objectif, ‘’les Parties ont adopté à la CDP 29, une décision sur le programme de travail en matière d’atténuation, qui manque de références fortes aux résultats de l’inventaire mondial de la COP28 de Dubaï, en particulier des références au paragraphe 28 dudit programme et à la transition énergétique, ainsi qu’à la nécessité de nouvelles contributions déterminées au niveau national ambitieuses en 2025’’.

    Cependant, précise le rapport,  »la décision reconnaît les discussions thématiques de 2024 portant sur la thématique +Villes : bâtiments et systèmes urbains+ et note quelques résultats clés, opportunités, obstacles et solutions réalisables’’.

    Objectif mondial  en matière d’adaptation

    Sur l’objectif global d’adaptation, les Parties ont convenu, lors de la 29e session  de Bakou, ‘’ de définir plus précisément les travaux à venir pour élaborer des indicateurs dans le cadre du consensus des Emirats arabes unis  (EAU) pour la résilience climatique mondiale’’, visant à suivre les progrès accomplis dans la mise en œuvre de mesures d’adaptation à l’échelle mondiale.

    ‘’Il s’agit notamment de fournir des orientations supplémentaires aux experts sur l’affinement des indicateurs dans le cadre du programme de travail du cadre des EAU, y compris l’identification d’indicateurs sur les moyens de mise en œuvre, de lancer la feuille de route de Bakou sur l’adaptation et le dialogue de haut niveau de Bakou sur l’adaptation, de convenir d’un point permanent de l’ordre du jour sur l’objectif global d’adaptation après la COP30, de demander au secrétariat de la CCNUCC de produire une version conviviale du rapport sur l’adaptation transformationnelle et d’organiser un événement spécial pour faire le point sur les travaux du groupe de travail II du GIEC, lors de la réunion des organes subsidiaire – SB62 (juin 2025), précise la synthèse du C2ES.

     Transition juste

    Les Parties n’ont pas été en mesure d’adopter à Bakou en Azerbaïdjan une décision sur le programme de travail « Just Transition » et ont décidé de réexaminer la question en juin 2025, mentionne le document.

    Genre

    La 29e session de la Conférence des parties (CDP29) a adopté une décision sur le genre prolongeant ainsi,  le programme de travail renforcé de Lima (Pérou) sur le genre pour une période de dix ans et demande, le lancement de l’élaboration d’un nouveau plan d’action sur le genre, en vue de recommander un projet de décision d’ici la CDP30.

    Le rapport signale que « le programme de travail prolongé encourage, pour la première fois, l’intégration, de données ventilées par sexe et par âge ». La décision prise sur le genre, poursuit-t-il, encourage également, le Secrétariat de la CCNUCC à s’assurer que toutes les propositions budgétaires prennent en compte les effets sur l’équité entre les sexes, en nommant des points focaux pour l’égalité des sexes dans tous les départements, en plus de poursuivre son travail en cours pour soutenir les Parties dans la mise en œuvre du programme de travail.

    Les Parties ont pu résoudre leurs divergences sur la formulation relative à la diversité en soutenant l’égalité des sexes et l’autonomisation de « toutes » les femmes et les filles dans le contexte du changement climatique dans la décision, ajoute le document.

    Pertes et Dommages

    A ce niveau, la COP 29, a permis aux Parties d’adopter, le rapport du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD) et le plan de travail 2024-2025 de son Conseil, se réjouit le C2ES, rapportant qu’ elles ont également décidé de responsabiliser le FRLD et le Conseil du Fonds qui rendront compte désormais, à la fois à la CCNUCC et à l’Accord de Paris, ‘’des obligations de rapports réguliers’’.

    Les dispositions finales ayant été approuvées, la 29e Conférence des Parties, a autorisé, à Bakou, le FRLD, à commencer à distribuer des financements pour les pertes et dommages, en 2025, indique la même source.

    Sur un autre registre, le rapport mentionne, que les Parties ne sont pas parvenues à une conclusion sur le rapport annuel conjoint 2024 du Comité exécutif (ExCom) du Mécanisme international de Varsovie (MIV) et du réseau de Santiago de même que sur l’examen 2024 du MIV, reportant ainsi son examen à juin 2025.

    Il annonce que « la quatrième réunion du conseil d’administration du FRLD se tiendra du 2 au 5 décembre à Manille, aux Philippines », pays abritant le conseil d’administration du Fonds pertes et dommages.

    Agriculture

    Les Parties ont accueilli favorablement, lors de la CDP29, ‘’le portail en ligne récemment publié pour les travaux conjoints de Charm el-Cheikh (Egypte) sur la mise en œuvre de l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire et ont demandé au secrétariat de la CCNUCC d’en poursuivre le développement’’.

    Les discussions ‘’se poursuivront sur cette question en juin 2025, en se concentrant sur la manière de mettre en œuvre l’action climatique sur l’agriculture et la sécurité alimentaire’’ dans les processus de planification nationaux.

     Caractéristiques des contributions déterminées au niveau national

    Sur ce point, les Parties ont convenu de poursuivre l’examen des orientations relatives aux caractéristiques des contributions déterminées au niveau national, lors de la conférence des Parties sur l’Accord de Paris (CMA8-2026).

    Le Centre pour les solutions climatiques et énergétiques (C2ES), est une structure basée aux Etats-Unis qui œuvre pour un climat sûr et stable en accélérant la transition mondiale vers des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles et une économie prospère, juste et résiliente.

    AB/SKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Dakar abrite une réunion sur la sécurité collective au Sahel

    SENEGAL-AFRIQUE-SECURITE / Dakar abrite une réunion sur la sécurité collective au Sahel

    Dakar, 25 nov (APS) – Une réunion de haut niveau sur le Processus de Nouakchott et l’Initiative d’Accra s’est ouverte, lundi, à Dakar afin de réfléchir sur une meilleure coordination des actions liées aux enjeux sécuritaires dans la région du Sahel.

    ‘’Cette réunion de haut niveau est le cadre idéal d’une collaboration franche et sans tabou pour adresser les menaces communes et défendre les intérêts communs de paix, de stabilité et de souveraineté dans la région du Sahel’’, a déclaré Jean Luc Diène, directeur général du renseignement extérieur du Sénégal lors de la cérémonie d’ouverture de cette rencontre de trois jours à l’initiative de la Commission de l’union africaine (UA) et du comité des Services de renseignements et de Sécurité africaine (CISSA).

    Elle est axée sur le thème « Engagement de la sécurité collective pour lutter contre les menaces terroristes et insurrectionnelles dans la région Sahélo-Saharienne dans le cadre du processus de Nouakchott ».

    Le Processus de Nouakchott réunit onze pays : l’Algérie, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, et le Tchad. Ce mécanisme qui a pour but de de renforcer la coopération régionale en matière de sécurité et le partage d’informations dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que l’opérationnalisation de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région sahélo-saharienne.

    L’initiative d’Accra a été créée en 2017 par le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso pour lutter contre le terrorisme. Elle repose sur le partage d’informations et de renseignements, la formation du personnel de sécurité et de renseignement et, enfin, la conduite d’opérations militaires conjointes transfrontalières.

    Selon Jean Luc Diène, ‘’la capitalisation des leçons apprises des expériences passées (…), un approfondissement des échanges autour de projets communs concrets sur le plan transfrontalier devraient nous permettre d’avoir des réponses appropriées aux menaces variées et multiformes auxquelles notre région est confrontée’’.

    Il est d’avis que pour parvenir à une région sahélienne sûre, il est impératif de consolider les acquis et les expériences passées mais également de mettre à profit des mécanismes déjà existants.

    Le ministre des Forces armées, Birame Diop , a relevé que la criminalité transfrontalière et transnationale se développait  »concomitamment avec la cybercriminalité et le trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains, tout comme avec la piraterie maritime et l’immigration clandestine ».  »Ensemble, ces fléaux affectent gravement les racines profondes de nos États », a t-il soutenu.

    Venu présider l’ouverture des travaux, le général Diop, a souligné que le cyber-espionnage et les cyberattaques sont de plus en plus accentués dans cette zone grâce à l’aide de certains pays qui cherchent à pénétrer les systèmes et les réseaux d’autres États à des fins politiques, technologiques ou économiques.

    ‘’Il faut dire que la sous-région du Sahel est fortement impactée par ces fléaux qui affectent la stabilité de nos institutions, l’intégrité de nos territoires, notre développement économique et social et dont la prise en charge appelle une réponse holistique, anticipative et réaliste’’, a-t-il avancé.

    Il a souligné la nécessité pour les Etats de prendre ensemble des mesures idoines pour venir à bout des ‘’convergences qui se créent entre les différents groupes terroristes et criminels, ainsi que leur mobilité’’.

    ‘’Elle est une nécessité vitale pour les pays de la région, qui ont mis en place de nombreux mécanismes régionaux de coopération sécuritaire, dont le Processus de Nouakchott, l’Initiative d’Accra et Force multinationale mixte, les Etats du bassin du Lac Tchad’’, a souligné le ministre.

    Le général Birame Diop est d’avis que le Processus de Nouakchott peut aider à faciliter la coordination du contrôle des frontières pour prévenir les mouvements de groupes terroristes et criminels et promouvoir le partage des renseignements entre Etats.

    ‘’En réalité, le Processus de Nouakchott s’inscrit dans le cadre de renforcement de la coopération sécuritaire et de l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité dans la zone sahélo-saharienne’’, a-t-il dit.

    Le Directeur de la gestion des conflits de la Commission de l’UA, Alhaji Sarjoh Bah, a quant lui rappelé les efforts consentis par l’organisation continentale pour créer une résilience auprès des populations.

     »En réponse à ces défis, l’Union africaine a intensifié ses efforts au Sahel par l’implémentation d’un projet d’impact rapide et d’amélioration de la paix à travers la mise en place d’initiatives pour la création de ressources essentielles », a t-il dit.

    FD/OID

  • MAROC-AFRIQUE-SANTE-RECHERCHE-INITIATIVE / Dakhla : l’Académie africaine des sciences de la santé va accueillir 3000 étudiants (initiateurs)

    MAROC-AFRIQUE-SANTE-RECHERCHE-INITIATIVE / Dakhla : l’Académie africaine des sciences de la santé va accueillir 3000 étudiants (initiateurs)

    De l’envoyé spécial de l’APS: Amadou Sarra Ba

    Dakhla, 24 nov (APS) – L’Académie africaine des sciences de la santé (ASS), lancée samedi, à Dakhla, une ville balnéaire dans le sud marocain, va accueillir 3.000 étudiants dans les filières de la santé humaine, de la santé animale et de la santé environnementale, a-t-on appris de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, initiatrice de ce projet.

    La cérémonie de lancement de cette institution dédiée à la promotion de la recherche et du développement dans le domaine des sciences de la santé en Afrique, s’est déroulée en présence du ministre de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, du Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Mohamed Khalfaoui, de l’Ambassadeur-Directeur Général de l’Agence marocaine de coopération internationale, Mohamed Methqal et d’autres personnalités marocaines et africaines.

    Situé dans le Complexe hospitalo-universitaire international Mohammed VI de Dakhla, le site du siège de l’Académie africaine des sciences de la santé comprend, entre autres, un quartier universitaire, un quartier résidentiel et un centre des congrès.

     »L’AAHS, qui s’étendra sur une superficie de 47 ha et abritera 3.000 étudiants, a également pour objectifs de nouer des partenariats stratégiques et mettre en place un Big Data et un Observatoire africain ayant pour but de collecter et analyser les données pour éclairer les décisions », indique un document de presse de la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé.

    L’Académie africaine des sciences de la santé ambitionne de promouvoir l’excellence et l’innovation en stimulant la recherche et le développement dans le domaine de la santé, la création d’un espace d’échange et de collaboration, la contextualisation des résultats et l’adaptation des recommandations aux réalités africaines et l’encouragement de la recherche multicentrique.

    Elle tend aussi à promouvoir l’excellence dans l’enseignement, à identifier les formations adaptées aux besoins de l’Afrique et à intégrer les nouvelles technologies, indique-t-on.

    Il s’agira également, selon les initiateurs du projet, de « fédérer les compétences pour une meilleure santé en Afrique, à travers notamment des réseaux d’experts africains, des stratégies coordonnées et des recherches internationales ainsi que la diffusion des connaissances et des bonnes pratiques.

     »Les champs d’action de l’Académie regroupent la santé humaine (santé publique, urgences, cardiologie), la santé animale (vétérinaire et sécurité alimentaire), ainsi que la santé environnementale (réchauffement climatique, désertification, eau et stress hydrique) », renseigne la même source.

    À travers ses différentes initiatives, « l’AAHS ambitionne de devenir un Hub pour le développement de la santé en Afrique, favorisant l’innovation scientifique et l’organisation de colloques et congrès pour contribuer à l’amélioration durable des systèmes de santé africains.

    « S’épanouir dans la recherche au sein du continent »

     »A chaque fois qu’il y a des problèmes de santé publique, c’est lorsqu’il y a des consortiums et des plateformes de recherche qu’on arrive à s’en sortir », a affirmé dans un entretien avec l’APS le Malien Pr Idrissa Diawara, Directeur des plateformes technologiques de recherche de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS).

    Selon le Pr Diawara qui réside au royaume chérifien depuis 2007,  »cette Académie trouve bien sa place, parce qu’elle va rassembler des sommités africaines qui vont réfléchir, anticiper, et trouver des solutions aux problèmes auxquels il fallait attendre d’autres pays développés ».

    Cette plateforme va aussi permettre aux étudiants et professeurs africains de s’épanouir et de permettre de résoudre des problèmes qui sont prioritaires pour le continent, a dit  le Professeur de microbiologie et biologie moléculaire.

    Il a notamment évoqué le choléra, « une maladie qui ne tue plus dans les pays développés alors qu’elle est un problème de santé publique en Afrique ».

     »Cette Académie va décider à travers ses moyens et ses experts, de donner ses voies et moyens pour prioriser ces épidémies ou pandémies et de les endiguer », a-t-il ajouté, soulignant qu’ »une fois que l’Académie sera en place, elle sera le rond-point entre les centres de recherche, les étudiants et les enseignants pour qu’on puisse faire de la recherche ».

    A l’en croire,  »ce sera carrément une cité d’innovation et high tech pour que les gens puissent trouver dans un rayon très rapproché des hôpitaux, des universités, des laboratoires de recherche, pour qu’une fois qu’un problème est décelé que la solution puisse être trouvée très rapidement à proximité ».

    Le Pr Diawara a indiqué que des échanges de chercheurs sont prévus entre les différents pays africains. « Donc, n’importe quel chercheur peut faire le déplacement pour faire ses recherches au Maroc et vice-versa. C’est vraiment un accès régulier, décloisonné pour qu’on puisse s’épanouir dans la recherche au sein du continent », a conclu  Directeur des plateformes technologiques de recherche de l’UM6SS.

    ASB/MK/SMD

  • SENEGAL-MAROC –SANTE-TIC / Abdou Fall souligne l’importance du numérique dans les politiques publiques de santé

    SENEGAL-MAROC –SANTE-TIC / Abdou Fall souligne l’importance du numérique dans les politiques publiques de santé

    De l’envoyé spécial : Amadou Sarra Ba

    Dakhla, 24 nov (APS) – L’ancien ministre sénégalais de la Santé, Abdou Fall a évoqué samedi à Dakhla (Maroc), les enjeux du numérique dans les politiques publiques de développement de la santé en Afrique.

    « Aujourd’hui, on en est au stade où la santé digitale, l’intelligence artificielle occupent une position de centralité dans les politiques publiques de santé. Ce sujet va naturellement constituer un champ majeur de recherche, d’innovation et de vulgarisation des technologies (…) », a-t-il déclaré dans un entretien avec l’APS.

    Abdou Fall faisait partie des panélistes sur le thème  »Coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire », à l’occasion du lancement de l’Académie africaine des sciences de la santé à Dakhla, dans le sud du Maroc

     »L’OMS indique de façon très claire  que les politiques de santé de demain vont être structurées autour du numérique », a rappelé l’ancien ministre de la Santé. C’est ce qui démontre, a-t-il poursuivi, « la place centrale que la santé digitale va occuper dans les problématiques de recherche, d’innovation et d’accompagnement des politiques publiques de santé va être essentielle.’’

    Evoquant la dernière pandémie de Covid-19, l’ancien ministre de la Santé estime que  »comme on vit dans un monde dominé par la science et la technique, l’Afrique n’a aucune chance de s’en sortir si elle ne marchait pas dans le temps historique des autres ».

     »Or marcher dans le temps des autres, c’est marcher dans le temps de la science et de la technique. Et de ce point de vue, et tout le monde sait la place que le numérique va occuper de plus en plus dans les politiques publiques de santé », a-t-il expliqué.

    Et de ce point de vue, il a souligné que le  lancement de l’Académie africaine des sciences de la santé à Dakhla avec  »une vocation africaine », à travers  »toutes les possibilités de mobilisation de la communauté scientifique dans les différentes filières » qu’elle offre, constitue  »une initiative de portée extrêmement importante pour le devenir de nos nations et du continent africain en général ».

    L ‘Académie Africaine des sciences et de la santé de Dakhla va être un puissant levier de développement des sciences de la santé,  de la recherche et de  l’innovation au service de la souveraineté sanitaire du continent, a-t-il salué.

    Abdou Fall estime que le choix d’installer cette Académie à Dakhla  »conforte l’option résolument panafricaniste de sa Majesté Mohammed VI, qui à partir de ce territoire symbolique, consolide les bases d’une coopération interafricaine ambitieuse et résolument tournée vers la prise en charge des problèmes de développement du continent dans son ensemble ».

    L’Afrique industrialisée devra s’associer avec l’Afrique moins industrialisée pour réaliser ensemble des investissements intra-africains pour le développement de  l’industrie pharmaceutique dans une perspective de souveraineté  en médicaments du continent, a plaidé l’ancien ministre sénégalais de la Santé.

    Face à l’avenir d’une santé mondiale structurée autour du numérique,  Abdou Fall a profité de la tribune de la rencontre de Dakhla pour appeler le Souverain chérifien à remette à l’ordre du jour, l’agenda Africain  de la relance du fonds pour la solidarité numérique afin que soient vaincues les fractures numériques entre les nations et à l’intérieur des nations.

    Ce fonds pour la solidarité numérique et l’agence qui lui était dédiée avaient été le résultat d’un plaidoyer lancé par le Président Abdoulaye Wade à son arrivée au pouvoir en 2000, a-t-il rappelé.

    M. Fall a enfin fortement plaidé pour que ce chantier de l’économie numérique soit parmi les priorités des investissements à réaliser le moment venu dans le cadre de l’initiative Atlantique du Roi Mohammed VI.

    ASB/MK/SMD

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / Marché carbone : la présidence de la COP 29 opérationnalise l’article 6 de l’Accord de Paris

    Bakou, 24 nov (APS) –  La présidence de la COP 29 a annoncé samedi la fin de la décennie d’attente pour la conclusion des négociations sur les marchés du carbone à haute intégrité au titre de l’article 6 de l’Accord de Paris.

    ‘’Il s’agissait là de l’une des principales priorités de la présidence pour l’année et elle a conduit les Parties vers cette réalisation importante grâce à des négociations techniques et politiques intensives à deux volets. Cette stratégie est sortie d’années d’impasse et finalise le dernier point en suspens de l’Accord de Paris’’, lit-on dans un communiqué publié sur le site officiel de la présidence de la COP 29.

    ‘’L’article 6 fournit des marchés du carbone fiables et transparents aux pays qui collaborent pour atteindre leurs objectifs climatiques’’, note le texte, ajoutant que cette ‘’coopération transfrontalière devrait permettre de réduire le coût de la mise en œuvre des plans climatiques nationaux (CDN) des pays jusqu’à 250 milliards de dollars par an’’.

    La présidence de la COP29  »encourage ainsi les Parties à réinvestir ces économies dans une ambition climatique encore plus grande tout en soulignant que la prochaine génération de CDN, attendue en février, est décisive pour les espoirs du monde de maintenir 1,5 degré à portée de main ».

    ‘’L’étape d’aujourd’hui, a été franchie juste à temps pour aider les pays à s’engager à être plus ambitieux dans leurs plans climatiques’’, précise le texte, rapportant que le président de la COP29, Mukhtar Babayev, s’est réjoui ‘’d’avoir mis fin à une attente de dix ans et débloqué un outil essentiel pour maintenir 1,5 degré à portée de main’’.

    ‘’Le changement climatique, a-t-il ajouté, est un défi transnational et l’article 6 permettra des solutions transnationales car l’atmosphère ne se soucie pas de l’endroit où l’on réduit les émissions’’.

    De son côté, le négociateur en chef de la COP29, Yalchin Rafiyev, a déclaré : ‘’Aujourd’hui, nous avons relevé l’un des défis les plus complexes et les plus techniques de la diplomatie climatique’’.

    Il a souligné que ‘’l’article 6 est difficile à comprendre, mais ses impacts seront clairs dans notre vie quotidienne’’. ‘’Cela signifie, selon lui,  des centrales à charbon mises hors service, des parcs éoliens construits et des forêts plantées et une nouvelle vague d’investissements dans le monde en développement’’.

    Toutefois, la présidence de la COP a souligné que ‘’ce résultat a été durement gagné’’, précisant que bien que ‘’les COP de Glasgow et de Charm el-Cheikh aient permis d’établir des règles, des modalités et des procédures importantes pour les marchés du carbone, les derniers éléments constitutifs de l’article 6 n’ont pas été résolus’’.

     S’ajoute également ‘’qu’avant la COP29, ces négociations étaient au point mort, ce qui a entraîné un retard coûteux dans le plein fonctionnement de cette voie vers une plus grande collaboration internationale en matière de climat’’, rapporte le texte.

    Pour arriver à ce résultat, la présidence de la COP29 a adopté une ‘’approche spécifique’’ qui a permis de débloquer les impasses multilatérales précédentes.

    Le communiqué signale que tout au long de l’année, la présidence a encouragé ‘’un dialogue productif ‘’entre les Parties et a fait progresser les discussions techniques et politiques afin de parvenir à un consensus. ‘’Cela a ouvert la voie à l’adoption précoce des normes de l’article 6.4 le premier jour de la COP29, ce qui a donné un élan à la percée d’aujourd’hui’’, explique-t-il.

    AB

  • AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    AZERBAIDJAN-MONDE-CLIMAT / COP 29 : le nouvel objectif pour le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035

    De l’envoyé spécial de l’APS : Abdoulaye Badji

    Bakou, 24 nov (APS) – La 29e session de la Conférence des Parties (COP 29) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à Bakou, en Azerbaïdjan, a adopté dans la nuit de samedi à dimanche un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique fixé à 300 milliards de dollars par an d’ici 2035 pour les pays en développement.

    Ce nouvel accord a été conclu à l’issue de plusieurs heures de consultations, de négociations consensuelles menées par la présidence de la COP 29 avec les groupes de parties et observateurs sur plusieurs sujets dont le nouvel objectif collectif de financement de l’action climatique et une plénière de clôture marathon qui s’est déroulée en deux phases dans la salle de conférence,  »Nizamy »du Stade olympique de Bakou.

    Lancée le 11 novembre, la COP 29 axée cette année sur un nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), a officiellement pris fin ce vendredi ”sans un texte consensuel final chiffré”, un accord largement attendu pour le financement de la lutte contre le changement climatique, particulièrement dans les pays en développement.

    Le président de la COP 29, Mukhtar Babayev, s’est félicité de ‘’cette grande percée’’ acquise de haute lutte pour le nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique (NCQG), ‘’la plus grande ambition de cette COP’’.

    Il a souligné que ‘’l’objectif de financement de Bakou pour l’action climatique fera des milliards de dollars au cours des 10 prochaines années’’.

    Le président de la COP 29 a expliqué que son équipe s’est concentrée sur le cœur des négociations de cette COP, en l’occurrence, le nouvel objectif de financement climatique, en dépit des multiples défis.

     ‘’Nous avons travaillé et poussé ensemble, mené des discussions, des consultations  pour arriver à ce résultat’’, s’est-t-il félicité, en présence de plusieurs délégués de parties et du secrétaire exécutif du secrétariat de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Simon Stiell.  

    M. Stiell, a lors de sa prise de parole, remercié la présidence azerbaidjanaise de la COP 29 pour tout ce qu’elle a fait pour permettre cette session sur le financement climatique, ici à Bakou.

    ‘’Le cheminement a été long, mais nous sommes parvenus à un arrangement sur un  nouvel objectif de financement de l’action climatique, une politique d’assurance pour l’humanité’’, a-t-il salué.

     ‘’Cet arrangement insufflera un nouvel élan écologique et permettra à tous les pays d’en bénéficier, de créer des emplois, d’avoir une meilleure croissance, une énergie moins chère et plus propre pour tous’’, a-t-il expliqué.

    Selon lui,  ‘’il fallait que la COP 29 soit un moteur pour la traduction des engagements de la COP 28 à Dubaï, pour la prospérité de la planète’’.

    Il a rappelé qu’à la COP 28, ‘’le monde s’était mis d’accord pour tripler les énergies renouvelables’’. ‘’A la COP 29, nous avons triplé le financement climatique et les pays travailleront pour mobiliser encore d’avantage de ressources’’, a-t-il assuré.

    ‘’A la COP 28, le monde s’était mis d’accord pour dynamiser la résilience climatique, la COP 29 aidera à porter les protections climatiques pour ceux qui sont les plus impactés et les plus vulnérables au changement climatique par les change’’, a-t-il ajouté.

    Ce nouvel objectif quantitatif collectif sur le financement climatique de 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement,  arrive après un premier engagement conjoint des pays développés, pris à Copenhague (Danemark), en 2009 afin de mobiliser 100 milliards de $ (Md$) par an avant 2020 pour ces pays vulnérables. 

    AB

  • MAROC-AFRIQUE-SANTE-EDUCATION / L’Académie africaine des sciences de la santé, « un projet hautement structurant » (officiel)

    MAROC-AFRIQUE-SANTE-EDUCATION / L’Académie africaine des sciences de la santé, « un projet hautement structurant » (officiel)

    De l’envoyé spécial de l’APS: Amamdou Sarra Ba

    Dakhla, 23 nov (APS) – L’Académie africaine des sciences de la santé, lancée samedi à Dakhla, est un  »projet hautement structurant qui écrit une nouvelle page de l’histoire de la santé en Afrique », a affirmé le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui.

     »Cette Académie africaine des sciences et de la santé n’est pas seulement un projet, elle est une vision de l’Afrique que nous voulons bâtir : une Afrique souveraine, qui mobilise ses talents et ses savoirs pour répondre à ses propres défis », a-t-il salué, félicitant la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, initiatrice de ce projet.

    Tahraoui s’exprimait ainsi lors de la cérémonie de lancement de ce projet à la Faculté de médecine de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS) de Dakhla, en présence de plusieurs officiels marocains, africains, des chercheurs et spécialistes en Santé.

    Cette Académie  »est une ambition portée par des générations qui refusent la fatalité et s’engagent à transformer le potentiel de notre continent en réalité tangible. Et enfin, elle est une responsabilité partagée par nous tous – responsables publics, institutions académiques, professionnels et citoyens – pour inscrire la santé au cœur du développement humain et de la résilience collective », a-t-il ajouté.

    Le ministre marocain de la Santé a souligné que le choix du lancement de cette Académie africaine des sciences de la santé à Dakhla  »n’est pas le fruit du hasard ».

     »Dakhla est une passerelle entre le Maroc et l’Afrique, un espace où convergent nos ambitions nationales et continentales. Cette région, riche de son identité et de son potentiel, illustre ce que le Maroc, sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a toujours défendu : une croissance inclusive qui ne laisse aucun territoire en marge », a-t-il fait valoir.

     »En accueillant cette Académie, Dakhla incarne un symbole vivant d’équité territoriale et d’intégration africaine. Elle témoigne de notre volonté de faire de la santé une priorité partagée, où les innovations scientifiques et les solutions locales se rencontrent pour servir les populations », a-t-il dit.

    Amine Tahraoui a précisé que l’Académie africaine des sciences et de la santé vise  »trois impératifs », à savoir  »former des leaders de demain »,  »innover pour transformer »,  »fédérer les énergies ».

    Il s’est notamment engagé  »à travailler en étroite collaboration avec l’Académie pour garantir son rayonnement, en consolidant ses partenariats institutionnels, en alignant ses travaux sur les priorités nationales et continentales, et en valorisant ses contributions dans la gouvernance sanitaire ».

    La cérémonie de lancement de cette Académie a été clôturée par la signature d’un mémorandum d’entente entre la Fondation Mohammed VI des sciences et de la santé, le ministère de la Santé et de la Protection sociale et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. L’objectif étant de promouvoir la recherche scientifique et de l’innovation, renforcer la coopération Sud-Sud, promouvoir et sensibiliser pour renforcer la visibilité de l’Académie africaine des sciences de la Santé, a-t-on appris lors de la cérémonie de lancement.

    ASB/MK/SMD

  • MAROC-AFRIQUE-SANTE-EDUCATION-INITIATIVE / Une Académie africaine des sciences de la santé lancée à Dakhla

    MAROC-AFRIQUE-SANTE-EDUCATION-INITIATIVE / Une Académie africaine des sciences de la santé lancée à Dakhla

    De l’envoyé spécial de l’APS, Amadou Sarra Ba

    Dakhla, 23 nov (APS) – La Fondation Mohammed VI des Sciences et de la santé a lancé samedi à Dakhla, dans le sud du Maroc, l’Académie africaine des sciences de la santé, 44un projet stratégique pour le développement de la santé en Afrique dans un cadre d’intelligence collective », a constaté l’APS.

    La cérémonie de lancement s’est déroulée à la Faculté de médecine de l’Université Mohammed VI des sciences de la santé (UM6SS)  de Dakhla, en présence du ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Amine Tahraoui, du représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

    Plusieurs officiels marocains, africains, des spécialistes et chercheurs en santé ont pris part à la cérémonie marquée par des signatures de conventions et un panel sur les thèmes  »Le vaccin : Enjeux et défis en Afrique » et   »Coopération Sud-Sud pour la souveraineté sanitaire ».

     »C’est avec une immense joie et un grand honneur que nous vous accueillons aujourd’hui à Dakhla pour le lancement officiel de l’Académie africaine des sciences de la santé, un projet stratégique pour le développement de la santé en Afrique dans un cadre d’intelligence collective », a déclaré dans son mot de bienvenue le président directeur général de la Fondation Mohamed VI des sciences et de la santé.

    Le Professeur Lahcen Belyamani, dans une allocution lue en son nom par Pr Youns Bjijou, directeur délégué de la Fondation, a expliqué que le fait que l’Académie érige son siège à Dakhla, « cœur stratégique de notre cher continent, symbolise notre engagement envers une Afrique unie, solidaire et souveraine en matière de santé ».

     »Nous consoliderons ensemble la coopération sud-sud dans le cadre d’un leadership africain », a-t-il dit, soulignant que  »les enjeux de santé publique en Afrique sont multiples, complexes et souvent urgents ».

    L’officiel marocain faisait notamment  allusion à la pandémie du Covid-19, qui, souligne-t-il, « nous l’a rappelé de manière tragique, mais elle a aussi révélé la résilience et la capacité d’innovation dont nos pays peuvent faire preuve lorsqu’ils travaillent ensemble ».

    Ainsi, a fait savoir M. Belyamani,  l’Académie africaine sciences de la santé se veut « un catalyseur de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation » sur le continent.

    C’est également  »un espace d’intelligence collective où experts, chercheurs et institutions se réuniront pour créer des synergies entre nos pays afin de répondre de manière plus coordonnée et plus efficace aux défis sanitaires de notre Continent », a-t-il poursuivi.

     »Ensemble, construisons les ponts pour une Afrique unie, solidaire et souveraine, où un système de santé moderne, efficace et accessible à tous deviendra une réalité », a lancé le président directeur général de la Fondation Mohammed VI pour les sciences et la santé.

    ASB/SMD/MK

  • SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / L’exposition  »la mélodie des colombes », un appel vibrant à la paix du peintre Baye Mouké

    SENEGAL-AFRIQUE-MONDE / L’exposition  »la mélodie des colombes », un appel vibrant à la paix du peintre Baye Mouké

    Dakar, 23 nov (APS) – L’artiste et peintre licier, Baye Mouké Traoré dit vouloir appeler à la paix et à la cohésion sociale à travers son œuvre intitulé  »La mélodie des colombes », une exposition off organisée dans le cadre de la 15e biennale de l’art africain contemporain de Dakar (7 novembre 7 décembre), a constaté l’APS.

     »J’ai proposé le thème de la paix en intitulant l’exposition +la Mélodie des Colombes+, pour lancer un appel à la cohésion sociale. L’inspiration m’est venue des dernières élections législatives , a expliqué l’artiste lors du vernissage, vendredi, au monument de la Renaissance africaine.

    Mélodie des Colombes, dit-il, est un appel à la communion des cœurs et des esprits afin que  »nous soyons tous unis et que nous nous efforçons d’aller vers l’essentiel, c’est-à-dire travailler pour développer le pays ».

    Abordant sa technique de travail qu’il appelle le  »Moukeisme », l’artiste le définit comme comme une symbiose de peinture sur toiles tissées et sculptées.

     »Je pense avoir le droit de revendiquer un courant, mon propre courant », a-t-il fait valoir, affirmant que c’est la tapisserie qui a fait naitre le  »moukéisme » forgé à partir de son nom.

     »C’est cette même technique qui m’a valu, en 2002 la médaille d’or de l’atelier du 80, à Paris en France. C’est donc une technique qui a créé beaucoup d’émules », s’est réjoui le peintre, en levant un coin de voile sur son côté autodidacte.

    Le lauréat du grand prix du président de la République du Sénégal pour les arts en 1996 souhaiterait aujourd’hui que les épris d’arts, notamment les plus jeunes, se rapprochent de lui pour tirer profit de son expérience.

     »Je suis au crépuscule de ma carrière et je voudrais partager à la jeunesse mes connaissances avant de partir », a dit Baye Mouké Traoré capitalisant quelque 55 ans dans l’art.

    MYK/FKS/MK/SMD

  • SENEGAL-ARGENTINE-LITTERATURE / ‘’Du Sud au Sud’’ : l’expérience des migrants sénégalais en Argentine vue par une anthropologue du pays

    SENEGAL-ARGENTINE-LITTERATURE / ‘’Du Sud au Sud’’ : l’expérience des migrants sénégalais en Argentine vue par une anthropologue du pays

    Dakar, 23 nov (APS) – L’ouvrage  »Du Sud au Sud », de l’anthropologue argentine, Maria Luz Espiro, explore la migration africaine vers l’Amérique du Sud au 21ème, en s’attardant en particulier sur l’expérience des migrants sénégalais, en Argentine et au Brésil, a-t-on appris de son auteure.

    Ce livre de 340 pages publié en 2023 aux éditions Machdohnil (Irlande), permet à travers une analyse transnationale, de déconstruire les stéréotypes, tout en offrant une « nouvelle perspective sur les parcours migratoires », en levant le voile sur  les luttes quotidiennes des migrants africains dans les pays d’Amérique du Sud », renseigne l’auteure.

    En examinant les inégalités dans le marché du travail et les politiques migratoires restrictives, le livre invite à une réflexion sur les droits à la mobilité et au travail, tout en soulignant les connexions transnationales qui unissent l’Afrique et l’Amérique du Sud.

     »En Argentine, il y a une question récurrente dans le sens commun: pourquoi il n’y a-t-il pas des noirs? Et une autre qui émerge avec l’arrivée des sénégalais, pourquoi leurs commençants ambulants vendent-ils la même chose? », selon Maria Luz Espiro.

    L’anthropologue intervenait à l’occasion de la présentation de son ouvrage, par l’ambassade d’Argentine et l’institut Cervantes de Dakar.

    L’ouvrage rappelle par exemple que la migration sénégalaise en Argentine date de plus de trois décennies et que l’arrivée des quatre premiers Sénégalais dans ce pays remonte à 1899.

    Pour elle, il s’agit de comprendre la complexité liée au phénomène des immigrés exerçant le travail de vendeurs ambulants dans son pays, à travers une investigation.

     »Il s’agissait un peu de voir cette diversité au sein de la migration sénégalaise pour aller plus loin des stéréotypes qu’on a tous dans notre imaginaire collectif », explique-t-elle.

    Rappelant ce qu’elle appelle la multi-dimensionnalité de chaque phénomène, Mme Espiro déclare avoir voulu comprendre par exemple pourquoi les immigrés sénégalais en Argentine vendaient tous les mêmes produits.

     »C’est la méthode de l’ethnographie qui m’a permis de comprendre des choses, grâce à l’accompagnement des personnes durant leurs activités quotidiennes, dans leur travail, leur maison, et leurs périples migratoires », a-t-elle expliqué. 

    Elle ajoute que l’ouvrage s’articule autour de quatre piliers à savoir, la mobilité humaine, le travail, les trajectoires et les imaginaires collectifs, pour « démystifier les stéréotypes liés au phénomène migratoire ».

    Maria Luz Espiro est une anthropologue et une spécialiste des dynamiques migratoires en argentine.

    Elle compte à son actif plusieurs publications, dont  »Régularisation migratoire des Sénégalais en Argentine : implications pour travail et mobilité ».

    AMN/ASG/MK/SMD