Catégorie : International

  • MONDE-ISRAEL-PALESTINE-CRISE / Un an sous les bombes israéliennes, Gaza un théâtre de ruines

    MONDE-ISRAEL-PALESTINE-CRISE / Un an sous les bombes israéliennes, Gaza un théâtre de ruines

    Dakar, 08 oct (APS) – Un an après les attaques du Hamas contre Israël, le 07 octobre 2023, le poids de la réplique de Tsahal pèse de plus belle sur les habitants de Gaza dont le territoire est passé d’un niveau d’urbanisme élevé à un état de ruine sans précédent.

    Ce 7 octobre 2023, vers 06 heure du matin, une pluie de roquettes lancées depuis la bande de Gaza s’abat sur le sol israélien. C’est le début de l’opération ‘’Déluge d’Al-Aqsa’’ (en référence à la mosquée d’Al-Aqsa) menée par l’aile militaire du Hamas, mouvement à la manette de la bande depuis 2007.

    Pris au dépourvu malgré les nombreuses alertes de l’Egypte, Israël qui y a laissé près de 1200 vies et 250 otages, a vigoureusement réagi à ces attaques faisant des dizaines de milliers de morts, des déplacés internes et externes et une situation humanitaire au bord du gouffre.

    Un bilan humain de près de 42.000 morts

    ‘’Le niveau de souffrance auquel nous assistons à Gaza est sans précédent dans mon mandat en tant que secrétaire général des Nations-Unies. Je n’ai jamais vu autant de morts et de destructions que celui que nous observons à Gaza ces derniers mois’’, avait déclarait Antonio Guterres à des journalistes.

    Pour l’heure, le nombre de morts avoisine les 42.000 et le nombre de blessés s’élève à plus de 96.900. 60% de ce chiffre est constitué de femmes et d’enfants, selon les chiffres du mouvement de résistance palestinien.

    Plus d’un million des 2,3 millions d’habitants ont fui la bande avec des familles entières qui se déplacent du nord au sud à leurs risques et périls.

    L’éducation, l’autre victime de la guerre

    Selon les rapports de plusieurs organisations non-gouvernementales dont l’ONG ‘’Save the children’’, 87 % des bâtiments scolaires à Gaza ont été détruits ou endommagés. 212 écoles ont été directement touchés et 282 autres à moindre degré.

    Sur les 16 campus universitaires, 4 ont été rasés et les 10 autres endommagés.

    Parmi les mesures des autorités éducatives à Gaza, une fermeture de six mois des écoles pour 625.000 élèves. La cause selon le ministère de l’Education, plus de 5.479 élèves et 261 enseignants ont perdu la vie depuis le début du conflit.

    L’office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient parle d’un million d’enfants traumatisés par la guerre et nécessitant un soutien mental et psychologique.

    Une crise humanitaire alarmante

    A Gaza, les hôpitaux, pour la plupart non opérationnels peinent à contenir le nombre de patients quotidiens. Une publication récente de l’office des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaires relève que ‘’seuls 229 patients dans un état critique, ainsi que 316 accompagnants, ont été exceptionnellement évacués médicalement de Gaza depuis la fermeture du terminal de Rafah début mai. Cela comprend huit patients, dont sept enfants, évacués vers la Roumanie le 30 septembre’’.

    Les incursions terrestres et aériennes sur les bâtiments servant d’abris aux réfugiés se sont multipliées.

    Sur le plan alimentaire, 96 % des populations sont menacés par une insécurité alimentaire aiguë selon les données fournies par le programme alimentaire mondial (PAM) alors que l’aide humanitaire internationale peine à pénétrer dans la bande de Gaza ou entre en quantité largement en deçà de la demande.

    Un embrasement régional qui obstrue la quête de paix

    Les attaques des navires occidentaux par les houthis (groupe de résistance yéménite) dans la mer rouge, les roquettes du Hezbollah (Liban), les attaques des groupes shi’ite basés en Irak et en Syrie, le tout regroupé dans l’axe de résistance monté par l’Iran contribuent à entretenir les tensions dans la région.

    Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ‘’aucun accord de cessez-le-feu ne sera conclu avant l’atteinte des objectifs des forces de défense israélienne’’ qui est l’élimination totale du Hamas.

    Le 31 juillet dernier, le chef de la branche politique du Hamas, Ismaël Haniyeh, est assassiné par Israël à Téhéran. Le 27 septembre 2024, Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah libanais, est tué par les Israéliens.

    A la question de savoir jusqu’à quand la fin de la guerre, Netanyahu répond : ‘’aussi longtemps que cela devra prendre pour en arriver à la victoire. Et je pense que nous nous en approchons’’.

    KM/OID/ASB

  • AFRIQUE-POLITIQUE-ELECTION / Tunisie : Kaïs Saïed crédité de 90,7% des suffrages (officiel)

    AFRIQUE-POLITIQUE-ELECTION / Tunisie : Kaïs Saïed crédité de 90,7% des suffrages (officiel)

    Dakar, 7 oct (APS) – Le président tunisien sortant Kaïs Saïed a remporté avec 90,7 % des voix l’élection présidentielle de dimanche, a annoncé l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), ce lundi.

    Les deux autres candidats, Ayachi Zammel et Zouhair Maghzaoui, ont obtenu respectivement 7,35 % et 1,97 % des suffrages, selon l’autorité électorale tunisienne.

    Elu pour la première fois en 2019, Kaïs Saïed, 66 ans, convoitait un second mandat de cinq. Selon l’ISIE, le taux de participation s’élève à 28,8%. Il était de 49 % lors du précédent scrutin présidentiel.  

    ABB

  • MONDE-MEDIAS-FORMATION / Fin à Ankara d’une formation sur le journalisme en temps de guerre

    MONDE-MEDIAS-FORMATION / Fin à Ankara d’une formation sur le journalisme en temps de guerre

    De l’envoyé spécial de l’APS, Serigne Mbaye Dramé

    Ankara, 6 oct (APS) – Quelque vingt-cinq journalistes venus d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient ont bouclé, vendredi, à Ankara, une formation de 12 jours d’affilée, consacrée aux pratiques du journalisme en temps de guerre.

    Cette formation à sa 26e édition cette année est une initiative de l’Agence de presse Anadolu et de l’Agence turque de coopération et de développement (TIKA), en collaboration avec l’académie de police de la Turquie.

    Des journalistes turcs y prennent part, aux côtés de confrères venus de Djibouti, d’Éthiopie, de la Géorgie, du Kenya, du Liban, de la Libye, du Mexique, du Niger, d’Ouganda, de la Palestine, de la Russie, du Sénégal et du Tchad.

    Alliant la théorie et la pratique, elle est dispensée par des journalistes et des techniciens de l’Agence de presse Anadolu, de l’académie de police du pays.

    Outre les parties théoriques portant essentiellement sur le terrorisme et les terminologies de la guerre, la géopolitique du Moyen Orient et la psychologie de la guerre, les participants ont également été initiés sur les premiers secours.

    Des compétences que l’on ne souhaiterait jamais avoir l’opportunité de mettre en pratique

    Les procédures et comportements de sécurité lors d’un tremblement de terre ont été également expliqués à la vingtaine de journalistes après un exercice de simulation de séisme de magnitude 6,5, à travers l’organisme turc de gestion des urgences et des catastrophes, AFAD.

    Plus les jours passaient, plus les participants faisaient la découverte de choses et de réflexes élémentaires parmi les plus essentiels à détenir face à un monde de plus en plus fragilisé par des guerres et des catastrophes naturelles.

    C’est le cas avec la technique de sauvetage dans l’eau, pour un subsaharien qui n’a jamais fait de la nage dans sa vie.

    Le fait de se débrouiller dans l’eau pendant près de 45 minutes sous la présence vigilante des instructeurs de l’académie de police, a été la meilleure manière d’envisager toute la détresse et la souffrance d’un rescapé au fond de la mer méditerranéenne plus agitée que ce lac semi artificiel situé à plus d’une heure de voiture d’Ankara.

    Devant la peur et les doutes d’un participant pour se jeter dans l’eau, le chef des instructeurs en charge de la formation des participants avait cette phrase désarmante pour vous encourager et vous rassurer: « on dirait que vous ne faites pas confiance à mes hommes ici présents ». 

    La formation aux techniques avancées de conduite d’un véhicule, le self défense, se déplacer dans une zone de mines et la reconnaissance d’objets piégés avec des explosifs se sont révélées des compétences que l’on ne souhaiterait jamais avoir l’opportunité de mettre en pratique.

    Il en est de même pour le reflexe devant le kidnapping, l’embuscade, le maniement d’une arme et la gestion de la respiration au moment du tir.

    Lors d’une visite aux participants, le président-directeur général (PDG) de l’Agence de presse Anadolu, Serdar Karagoz semblait donner une réponse aux différentes interrogations que pouvait se poser un participant préoccupé par la paix : « on ne souhaite pas cette expérience aux journalistes. Mais au rythme où va le monde, il faut être réaliste et se préparer à tous les scénarios possibles ».

    Avertis à l’avance sur la difficulté aux plans physiques et psychologiques de certains aspects de la formation, les participants ont été au bout des surprises avec les 48 heures passées avec les éléments des forces spéciales.

    La partie, commencée par des cours théoriques et des moments de sympathie autour d’un café et du thé, a dissimulé bien plus de surprises qui attendaient les participants.

    C’est le cas avec cet instructeur sympathique, qui, dès qu’il a appris la présence d’un sénégalais dans le groupe s’est entrepris de le retrouver pour parler de footballeurs du Sénégal.

    Si le bonhomme avait de beaux souvenirs sur le joueur sénégalais Moussa Sow qui a fait le championnat turc, il n’a pas manqué de se moquer de son compatriote Sadio Mané qu’il suivait beaucoup lors de son passage à Liverpool, dans l’élite du football anglais.

    Il s’est permis un jeu de mots à chaque fois qu’il rencontrait le participant sénégalais : « Mané or money ».  Comme pour dire en filigrane que le numéro 10 des Lions a fait son transfert en Arabie saoudite pour des considérations plus financières que footballistiques.

    Des moments de sympathie comme celui-ci cachaient mal la surprise attendue au terme de cette formation alliant théorie et pratique.

    Surtout quand les participants, qui semblaient apprécier la discipline et la performance de ces éléments constitués d’unités d’élites de l’armée turque, ont cherché à immortaliser ces moments par des photos et selfies. Devant le refus compréhensif des soldats pour des questions de sécurité, le naïf pensait que l’on était fini avec ces hommes.

    Au beau milieu du chemin du retour, un confrère futé du Tchad a dit à ses camarades : les gars on a jamais pris cette route. Un autre du Niger qui ne se doutait de rien de lui rétorquer : l’essentiel c’est de rentrer à l’hôtel et se reposer.

    À la minute près, des hommes sortis de nulle part ont intimé au chauffeur l’ordre de s’arrêter avec des tirs nourris de kalachnikovs.

    Les hommes sont entrés dans le bus en bandant les yeux de tout le personnel à bord et qu’ils ont conduits dans un lieu inconnu, toujours au rythme des tirs et des cris de la sorte que faites-vous ici.

    Même si on savait d’avance que tout ce qui va se passer dans les douze jours entrerait dans une logique d’entraînement et de formation, on ne pouvait s’empêcher de penser par moments que c’était de la réalité.

    Tant le scénario était bien écrit en créant l’effet de surprise et de panique dont la gestion et la maîtrise ont rythmé les enseignements des instructeurs militaires le long de la formation.

    SMD/ASB/MK

  • SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Le film ‘’Black Tea’’ de Abderrahmane Sissako, une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine

    SENEGAL-MAURITANIE-CINEMA / Le film ‘’Black Tea’’ de Abderrahmane Sissako, une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine

    Dakar, 5 oct (APS) – Le film ‘’Black Tea’’, présenté, samedi, en avant-première à Dakar, évoque l’Afrique d’une autre façon, un continent qui veut des rapports d’égalité, a dit son réalisateur, le Mauritanien Abderrahmane Sissako.

    ‘’Il était important de montrer un continent qui veut l’égalité’’, a-t-il soutenu, lors d’une conférence de presse au cinéma Pathé.

    Cette romance dramatique d’environ 1heure 46 minutes, tournée à Taïwan après  »un rejet de la Chine », mais aussi en Côte d’Ivoire et au Cap-Vert, est avant tout une rencontre humaine entre l’Afrique et la Chine à travers l’histoire d’amour entre l’Ivoirienne Aya et le Chinois Gai.

    Cette production fabriquée avec une équipe sénégalaise met en scène Aya, une jeune femme d’une trentaine d’années, qui dit non le jour de son mariage en Côte d’Ivoire, à la stupeur générale et puis émigre en Chine.

    Dans cette ville où elle s’est bien intégrée, car parlant bien le mandarin comme d’ailleurs tous les Africains du film, Aya travaille dans une boutique d’export de thé avec Cai, un Chinois de 45 ans dont elle tombe amoureuse.

    Leur histoire survivra-t-elle aux tumultes de leurs passés et aux préjugés ? Le réalisateur a choisi la séance du thé pour rassembler deux cultures, mais surtout dit-il  »apprendre à connaître l’autre, à ouvrir les portes ».

     »Le thé est très symbolique. C’est pour montrer un continent capable d’embrasser la culture de l’autre, d’aller vers l’autre, c’est une force, pas une faiblesse », se défend-t-il.

    Abderrahmane Sissako qui a fait ce film dix ans après  »Timbuktu » (2014), le juge  »important » parce qu’il le sort du continent pour évoquer l’Afrique d’une autre façon.

     »C’est un continent qui nous est cher et il n’est pas à nous seuls », a affirmé le réalisateur quelques heures avant l’avant-première.

    Pour lui,  »au-delà des difficultés qui peuvent se passer ça et là, des conflits qui sont parfois meurtriés et qui peuvent se passer dans l’indifférence +la guerre au Soudan est une tragédie africaine+, c’est un continent qui arrive à se tenir debout, à se battre au quotidien, une bataille tenue par la jeunesse ».

    Abderrahmane Sissako dit présenter un film  »optimiste » qui montre le dynamisme d’une Afrique tout en espérant que la route de la soie jadis commerciale deviendra dans l’avenir  »humaine » portée par une nouvelle génération loin de celle des grands-parents de Li-Ben, le fils de Gai, pleins de préjugés, de stéréotypes sur l’Afrique.

     »Black Tea » présenté en février dernier à la Berlinale (Festival international de film de Berlin) évoque plusieurs sujets parmi lesquels l’identité, l’endurance des femmes qui souffrent en silence, l’émigration, les rapports humains, et aussi cette réflexion entre l’amour et le bonheur.

    D’une beauté extraordinaire avec ses plans de champ de thé, mais aussi ses scènes nocturnes,  »Black tea » donne une autre image de la Chine loin de celle d’une puissance économique qui aujourd’hui est partout sur le continent.

    Le film qui sort le 11 octobre prochain sera projeté dans 19 pays en Afrique et 56 salles de cinéma sur le continent, informe le staff du réalisateur.

    FKS/MK/ASB

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le 19e Sommet de la Francophonie officiellement ouvert à Villers-Cotterêts

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le 19e Sommet de la Francophonie officiellement ouvert à Villers-Cotterêts

    Dakar, 4 oct (APS) – Le 19e Sommet de la Francophonie a été officiellement lancé vendredi à Villers-Cotterêts, en France, en présence de nombreux dirigeants de pays ayant en partage l’usage du français.

    Cette rencontre à laquelle participent une centaine de délégations est prévue sur deux jours. Elle porte sur le thème : « Créer, innover et entreprendre en français ».

    Louise Mushikiwabo, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie, a assuré que l’OIF s’est alignée aux standards internationaux en matière de fonctionnement au point de se poser comme un acteur diplomatique, politique et de coopération très engagée sur les enjeux globaux.

    ‘’Nous sommes présents à travers nos représentations à travers 13 capitales du monde francophone, et puisque les idées reçues tenaces finissent par faire presque vérité, je veux dire clairement : non la francophonie n’est pas un repli sur soi contre l’Anglais (…) c’est tout le contraire’’, a martelé Louise Mushikiwabo.

    Elle considère que l’organisation qu’elle dirige depuis 2019 promeut le multilinguisme sur la scène internationale.

    ‘’C’est une communauté qui promeut la langue française dans la diversité linguistique caractérisant notre monde d’aujourd’hui, partant, le multilinguisme sur la scène internationale. La francophonie n’est pas la France-Afrique’’, a-t-elle défendu.

    A l’en croire, la francophonie a un caractère universel qui dépasse les considérations linguistiques pour répondre aux préoccupations de ses Etats membres.

    ‘’Elle n’est pas seulement hexagonale et ou africaine, elle est mondiale. Elle est présente sur les cinq continents, elle est un bien commun aux 88 états et gouvernements. C’est une enceinte dynamique, moderne, active, au service de projets concrets de terrain’’, a fait valoir l’ancienne ministre des Affaires étrangères du Rwanda.

    Elle estime que l’organisation de la francophonie s’est adaptée aux enjeux de l’heure.

    ‘’L’OIF est, après 54 ans d’existence, une organisation multilatérale, intergouvernementale qui a su s’adapter à son temps, consulter, écouter, attentivement la jeunesse et les femmes, les deux cibles principales de nos activités’’, a-t-elle insisté.

    Les missions économique et commerciale occupent une place centrale dans les efforts déployés par l’organisation de la francophonie, a fait observer la cheffe de l’OIF.

    ‘’Les indicateurs de la francophonie sont au vert. Ils font état d’une coopération et d’une complémentarité accrue de nos institutions et de nos parlementaires et nos maires, nos universitaires et notre vibrante société civile’’, a-t-elle indiqué.

    De son côté, le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, relevé les avantages qu’offre la langue française, partagée par plus de 300 millions de personnes.

    ‘’Notre langue est aussi une langue pour entreprendre, pour commercer parce qu’elle est d’abord un formidable truchement’’, a-t-il dit soulignant que ‘’le français est un pont entre les siècles, les peuples et les individus c’est pourquoi la francophonie est aussi un espace d’influence diplomatique qui nous permet d’embrasser les enjeux du siècle’’.

    Il a ajouté que la francophonie incarne les ‘’valeurs humanistes’’ et œuvre en faveur de la paix et du développement durable.

    ‘’Je pense que la francophonie est un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté, l’intégrité territoriale partout à travers la planète’’, a tenu à dire Macron.

    L’Organisation de la francophonie a été créé en 1970 par Léopold Sédar Senghor (Sénégal), Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger), Norodom Sihanouk (Cambodge) et Jean-Marc Léger (Québec).

    FD/AKS/OID

  • SENEGAL-MONDE-MEDIAS / InfoElles remporte la troisième place du Prix francophone de l’innovation dans les médias

    SENEGAL-MONDE-MEDIAS / InfoElles remporte la troisième place du Prix francophone de l’innovation dans les médias

    Dakar, 4 oct (APS) – La plateforme digitale, InfoElles, a remporté, la troisième place de l’édition 2024 du Prix francophone de l’innovation dans les médias, un concours organisé par l’Organisation internationale de la Francophonie, France Médias Monde et Reporters sans frontières, a appris l’APS, vendredi, de source officielle.

    Les trois lauréats ont été annoncés en marge du 19e Sommet de la Francophonie, qui se tient vendredi et samedi, en France.

    D’après le communiqué de présentation des lauréats, InfoElles ‘’est une plateforme de promotion des femmes et de leurs droits au Sénégal’’.

    ‘’Le média valorise les parcours de femmes au sein de secteurs encore majoritairement composés d’hommes et s’attarde tout particulièrement sur la place des femmes dans le monde des médias’’, lit-on dans le texte.

    La même source ajoute qu’‘’InfoElles propose une initiation au journalisme sensible au genre ainsi que la promotion d’initiatives locales valorisant les femmes actives dans les médias et tout autre secteur de la vie active (politique, économique, social)’’.  

    InfoElles remporte ainsi un montant de 5 000 euros (un peu plus de 3 millions francs CFA), tandis que le média de fact-ckecking de la République démocratique du Congo, Balobaki Check, classé premier, empoche 15 000 euros et UnPointCinq, un portail canadien dédié au journalisme de solution, classé deuxième, 10 000 euros.

    ABB/AB/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-GENRE / Dakar abrite une rencontre sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles à partir de lundi

    SENEGAL-AFRIQUE-GENRE / Dakar abrite une rencontre sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles à partir de lundi

    Dakar, 3 oct (APS) – La capitale sénégalaise, Dakar, va abriter, lundi et mardi prochains, la consultation des Femmes leaders africaines sur la Convention de l’Union africaine (UA), sur l’Elimination de la violence à l’égard des Femmes et des Filles, annonce un communiqué transmis à l’APS.

    Cette consultation sera organisée conjointement par l’Initiative Présidentielle de Haut niveau de l’UA sur la Masculinité Positive, le Gouvernement de la République du Sénégal et le Réseau des Femmes Leaders Africaines (AWLN) avec le soutien du PNUD et d’ONU Femmes, rapporte la même source.     

    L’événement qui se tiendra en format hybride verra la participation des membres de AWLN Sénégal et d’autres pays, des représentants du gouvernement sénégalais, des agences des Nations Unies, des membres de la communauté diplomatique, des organisations de la société civile, des jeunes et des représentants du secteur privé du Sénégal.

    Il vise à renforcer la participation des femmes leaders africaines à l’élaboration de la convention de l’UA et leur soutien aux États membres dans la mise en œuvre de la Campagne de l’UA sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes et les filles, explique le document.

    Cette activité communautaire va se dérouler en anglais et en français, précise le communiqué.

    Il rappelle que l’initiative Présidentielle de Haut Niveau de l’UA sur la masculinité positive vise à inciter les citoyens de l’UA à soutenir la Convention de l’UA sur l’Elimination de la Violence à l’égard des Femmes et des Filles (UA-CEVAWG) par le biais de consultations continentales multipartites.

    Ces consultations font partie de la campagne de l’UA et sont essentielles pour garantir que les voix des citoyens africains soient effectivement intégrées dans le développement de la Convention, en promouvant l’appropriation et le leadership africains, renseigne le texte.

    FD/OID

  • MONDE-RUSSIE-SOCIETE / Les jeunes au cœur des évènements internationaux, le volontariat en bandoulière

    MONDE-RUSSIE-SOCIETE / Les jeunes au cœur des évènements internationaux, le volontariat en bandoulière

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Khady Mendy

    Orenbourg, 3 oct (APS) – Le volontariat, une valeur ancrée dans l’esprit des jeunes russes qui ne rechignent pas à la tâche lorsque leur pays est l’hôte d’évènements internationaux, est devenu, pour certains, une forme d’expression d’un fervent patriotisme tandis que pour d’autres, il est le symbole pur d’un militantisme humanitaire et d’une opportunité linguistique.

    Ils sont cent cinquante à se porter volontaires pour la réussite du forum d’Orenbourg. Dès l’aube, s’annonce pour eux une journée de labeur loin des sentiers du confort avec comme seules motivations le sourire et la satisfaction des participants qui doivent effectuer des navettes entre leurs lieux d’hébergement et les sites du forum, des mouvements que sont tenus de coordonner ces volontaires, bénévoles de surcroit.

    A cette tache rigoureuse, s’ajoutent la traduction avec l’usage d’équipements requis pour les participants étrangers, l’orientation, l’obligation de courtoisie et même celle de partir à la recherche d’invités perdus de vue.

    Malgré tout, ils sont déterminés à vouloir contribuer à la réussite des évènements qui se tiennent dans leur pays.

    ‘’Le volontariat réveille l’humanisme qui dort en l’humain que je suis’’, a confié à l’APS Kira, une étudiante en Marketing âgée de 18 ans, disant le faire pour son pays qui lui a tout donné.

    Murat Shakirov, 22 ans, est de l’Ufa dans la République de Bachkortostan. Son vingt-deuxième anniversaire coïncide avec sa troisième participation au forum Eurasia Global en tant que volontaire et sa deuxième participation en guise de volontaire médiatique. Rencontré au  »Press center », la tanière des journalistes, le jeune homme aux yeux en forme d’amende et à la carnation jaunâtre s’attelait à des collectes de données pour le compte du forum.

     »En l’espace d’un court instant, je peux échanger avec un ressortissant australien, un thaïlandais, un mexicain. Et cela me fait appréhender le monde autrement. Cette connexion que nous établissons entre nous est sans prix’’, s’est-il ému, entouré de ses paires d’origines différentes.

    La motivation des jumelles Lena et Liza remonte au Festival de Sotchi (mars 2024). ‘’Nous y étions en tant que participantes, et étions très inspirées par l’unité des participants des quatre coins du globe’’, confessent-elles.

    ‘’Naturellement donc nous avons saisi la chance de nous impliquer dans l’organisation de ce forum où une grande communauté de la jeunesse internationale allait naître dans notre propre pays’’, disent-elles.

    Dang Hai, un vietnamien d’origine établi en Sibérie de l’Ouest pour ses études supérieures, assimile l’activité du volontariat à du militantisme humanitaire.

    ‘’Dans la vie, chacun doit militer pour quelque chose. Il y a plusieurs catégories de militantisme (politique, sociale, humanitaire) et un jeune ne doit pas s’abstenir de l’une d’elle », soutient-il.

    ‘’Ma spécialité est tout ce qui est relatif aux questions humanitaires. Être un volontaire est avantageux pour moi, je parcours la Russie de fond en comble tout en approfondissant mes compétences en langue russe n’étant pas natif de ce pays », ajoute-t-il.

    Le jeune homme de taille moyenne arpentant les couloirs du site pour s’enquérir des besoins des invités, revient sur le processus à parcourir pour enfiler le jacket bleu ciel des volontaires.

     »Le recrutement se fait suivant un schéma bien précis. Contrairement à une croyance répandue qui stipule qu’on devient volontaire par obligation, nous postulons auprès de services compétents et effectuons des tests suivis d’entretiens afin de cerner le profil du demandeur. Suivra une réponse favorable ou défavorable », a-t-il expliqué.

    Une frange de jeunes postulants dont Helena, native orenbourgeoise, s’est déjà vue refusée le statut de volontaire. L’étudiante en journalisme a dû en découdre avant de finalement arborer le manteau bleu ciel tant prisé. Déboutée plusieurs fois, son courage qui battait de l’aile l’a emporté sur ses déboires, elle qui prenait les  »No » (non) pour de  »nouvelles opportunités ».

     »J’ai envie de dire aux gens que je suis reconnaissante de pouvoir les servir. Parce qu’à mes yeux, c’est cela l’essence du volontariat, la volonté d’abord », se réjouit-elle.

    Le volontariat, un don de soi pour la patrie

    L’amour de son pays et la volonté effrénée de le servir est la principale source de l’engagement de Veronica. La volontaire au faciès joyeux malgré des yeux larmoyants est la monitrice d’un des groupes pour qui, elle dit avoir fini par développer de l’affection.

    ‘’J’aime ma patrie énormément. Je veux tout faire pour elle. C’est du don de soi. Si on ne soutient pas les initiatives de notre pays, qui le fera à notre place ?’’, s’interroge la ressortissante de Saint Pétersbourg, jadis connue sous l’appellation de Leningrad.

    Pour Alexander, natif de la région de Tambov au centre de la fédération de Russie, l’absence de rétribution pécuniaire pour ses actions lui procure une satisfaction complète. De là, il s’éduque à être désintéressé et à travailler pour son pays sans contrepartie.

    ‘’J’ai tout laissé, ma famille, mes activités pour être là. Je le fais de gaieté de cœur’’, dit-il.

    En amoureuse de la culture, Marina trouve son compte dans ce forum. Sa toute deuxième expérience, elle confie que lorsqu’on est volontaire, ‘’on vit cette culture dans toute sa diversité. Sans réserve. Sans barrière. Sans restriction’’.

    Selon la loi russe, les jeunes sont autorisés à s’engager dans le volontariat dès l’âge de 14 ans sous condition d’approbation de leurs tuteurs légaux.

    Pour chaque service rendu, ils comptabilisent des points qui leur seront restitués au cours de leurs semestres à l’université.

    En sus, en fonction du nombre d’heures passées au service des personnes qu’ils s’engagent à aider, ils peuvent ultérieurement bénéficier de certains avantages comme la réduction des frais d’université ou encore la facilitation d’accès à certains programmes financés par leur gouvernement.

    Un site officiel leur est dédié de même que des instituts où ils peuvent se faire former dans le domaine du volontariat auprès d’experts certifiés.

    KM/OID/SBS/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUES-MEDIAS / L’intelligence artificielle au menu de la 9ème réunion du conseil exécutif de la FAAPA

    SENEGAL-AFRIQUES-MEDIAS / L’intelligence artificielle au menu de la 9ème réunion du conseil exécutif de la FAAPA

    Dakar, 3 oct (APS) – La 9ème réunion du Conseil exécutif de la Fédération atlantique des agences de presse africaines (FAAPA), a été ouverte ce jeudi, à Abidjan, sur le thème. « Les agences de presse africaines: Quelles stratégies face à l’intelligence artificielle ? », a appris l’APS de la structure. 

    ’’Ce panel, qui sera co-animé par d’éminents experts et journalistes professionnels, permettra de mettre en lumière les nouveaux défis technologiques auxquels les agences de presse doivent faire face, notamment, avec l’émergence et l’évolution rapide de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur médiatique’’, a expliqué Fouad ARIF, le président de la FAAPA.

    Prononçant son discours inaugural, il a souligné que l’IA représente aujourd’hui à la fois  »une opportunité et un défi, exigeant une adaptation rapide des agences de presse pour rester pertinentes et compétitives ».

    Selon Fouad ARIF, cette rencontre d’aujourd’hui en Côte d’Ivoire,  »carrefour des rencontres africaines et internationales’’, constitue, sans aucun doute,  »une étape importante pour le renforcement des relations professionnelles entre les agences de presse africaines dans le cadre de la coopération sud-sud, axe stratégique central pour les médias africains ».

     »Elle revêt également une importance indéniable pour évaluer les réalisations de notre groupement professionnel et entamer de nouvelles actions visant l’instauration de partenariats stratégiques en vue de faire face ensemble aux défis posés par les nouvelles technologies, et la prolifération des fake news », a-t-il avancé.

    Fort de ce constat, il est d’avis que cette coopération sud-sud,  »soutenue par une vision partagée et des actions concertées, est indispensable pour assurer le développement harmonieux et durable des agences de presse africaines et contribuer à la souveraineté médiatique du continent à l’ère de la révolution digitale et de l’IA ».

    A ce propos, Fouad ARIF a rappelé que depuis sa création en 2014 à Casablanca, la FAAPA  qui célèbre cette année son dixième anniversaire, s’est engagée à établir un partenariat stratégique entre les agences de presse africaines.

    Aujourd’hui, dit-il, cette organisation  »aspire à devenir non seulement un leader mais aussi un catalyseur de l’information en Afrique, en offrant une richesse de contenus multimédias et un flux d’informations authentiques et diversifiées ».

    Dans ce sillage, le président de la FAAPA a appelé les agences de presse africaines à  »jouer pleinement leur rôle et à préconiser de nouvelles approches pour accompagner l’évolution rapide des nouvelles technologies et devenir de plus en plus compétitives, en termes de performance et de choix stratégiques ».

    A cet effet, il a mis l’accent sur  »la formation continue, le renforcement des compétences et l’innovation ».

    Selon lui,  »une importance fondamentale » doit être accordée à  »l’échange des expériences et au partage du savoir-faire afin de consolider la mise à niveau et le développement de nos agences ».

    Le tout, en veillant au  »respect des principes de l’éthique professionnelle et de la déontologie journalistique qui consacrent l’engagement des agences de presse à servir l’intérêt général, en fournissant avec célérité des informations fiables, honnêtes, diversifiées et plurielles », a-t-il précisé.

    MK/FKS/SKS/ASB

  • SENEGAL-BRESIL-LITTERATURE / ‘’Puissantes reines d’Afrique’’ : un voyage à travers des figures africaines de pouvoir (auteure)

    SENEGAL-BRESIL-LITTERATURE / ‘’Puissantes reines d’Afrique’’ : un voyage à travers des figures africaines de pouvoir (auteure)

    Dakar, 3 oct (APS) – L’ouvrage de l’historienne brésilienne Mariane Bracks Fonseca, intitulé ‘’Puissantes reines d’Afrique’’, est un voyage à travers les figures féminines de pouvoir sur le continent africain, a indiqué son auteure, mercredi.

    Cet ouvrage de 177 pages publié aux éditions  »Akoma Mba », est le fruit d’une recherche de 15 ans, que l’auteure a réalisé sur les différentes reines ayant marqué l’histoire du continent africain. Il se penche sur 30 reines et figures du pouvoir africain dont certaines sont méconnues du grand public.

    A travers une analyse des ‘’Reines Mères’’ et autres institutions politiques féminines, l’auteure dévoile comment ces femmes ont exercé une influence cruciale dans la gestion de leurs royaumes et communautés.

    Parmi les figures emblématiques revisitées, elle raconte l’histoire des deux reines sénégalaises, notamment ‘’Ndatta Yalla Mbodj’’ du Walo, dans la région de Saint-Louis et ‘’Aline Sitoé Diatta, reine de Kabrousse’’, dans la région de Ziguinchor.

    ‘’Le grand but de ce livre est de faire la connaissance de ces femmes qui sont des figures de pouvoir sur le continent africain, surtout pour l’éducation’’, explique-t-elle, lors de la cérémonie de dédicace de son livre et de vernissage d’exposition consacrée à ces grandes figures au musée de la femme Henriette Bathily, à la place du Souvenir africain, à Dakar.

    Selon elle, ce livre est écrit surtout pour les hommes, afin de mettre en lumière ces femmes qui étaient au centre de la civilisation depuis l’origine de l’humanité à travers leur pouvoir. Elle souligne l’importance d’avoir d’autres références de reines à travers des insignes du pouvoir, des symboles, etc.

    ‘’On ne doit pas seulement à la reine ou à la princesse de Disney, mais aussi à la reine africaine avec son bateau, son gris-gris, son bracelet, pour améliorer notre éducation’’, a-t-elle fait valoir.

    Professeur Mariana Bracks Foseca est une historienne renommée, spécialisée en histoire de l’Afrique, à l’université de Sergipe du Brésil. Elle a également fait des publications notables sur ‘’la Reine Njinga Mbandi’’ d’Angola.

    AMN//AB/FKS/ADL/ASG