Catégorie : International

  • SENEGAL-TURQUIE-DECOUVERTES / Moustapha Kémal, une histoire turque de la modernisation

    SENEGAL-TURQUIE-DECOUVERTES / Moustapha Kémal, une histoire turque de la modernisation

    De l’envoyé spécial de l’APS, Serigne Mbaye Dramé

    Ankara, 30 sept (APS) – Moustapha Kémal Atatürk (1881-1938) n’a dirigé la Turquie, en tant que président de la République, que sur une période de 15 ans. Sa présence reste pourtant toujours vivace dans la conscience populaire. Une preuve parmi tant d’autres de l’attachement et de la reconnaissance des Turcs à son action de modernisation du pays, plus de 80 ans après sa mort.

    Dans la métropole d’Ankara, les grandes avenues, l’environnement verdoyant, comme les gratte-ciels qui se profilent et défilent le long des routes entrecoupées par endroits de parcs végétaux, donnent une idée du grand bond réalisé par la Turquie en matière d’infrastructures ces dernières décennies.

    De la même manière, le visiteur peut se faire une idée de la détermination avec laquelle le pays cherche à se faire une place dans le cercle des nations qui comptent, dans une région très complexe comme le Moyen-Orient peut se prévaloir de bien des acquis, sur le plan religieux, politique comme  géographique.

    Si le style des véhicules apparaissant moins extravagant et semble parfois contraster avec le niveau de développement économique et social du pays, la qualité des routes renseigne sur le chemin jusque-là parcouru par la Turquie en matière de développement.  

    Le visiteur venant d’un contexte géographique et politique déterminé comme le Sénégal, où c’est la photo officielle du président de la République en exercice qui décore les bureaux de l’administration publique, fait la curieuse découverte qu’en Turquie, c’est plutôt l’image de Moustapha Kémal qui s’impose partout et à tout le monde.

    L’ombre tutélaire d’Atatürk

    La photo du président en exercice apparait très rarement à côté de celle du fondateur de la République turque. Comme si la stature de celui que l’on appelle Atatürk – le père de la Turquie moderne – est au-dessus de tout.

    Son buste trône encore aujourd’hui dans les établissements scolaires, les institutions militaires et universitaires, comme dans les bâtiments touristiques et les entreprises médiatiques, des décennies après sa mort en 1938.

    Statues et graffitis dédiés à sa mémoire sont partout présents dans les villes turques, de même que ses nombreuses représentations, en tenue militaire ou habillé en civil, jusqu’au sommet de certaines collines au sortir de la ville.

    Ce qui attise plus que tout la curiosité du visiteur, en l’incitant à s’intéresser à la dimension singulière de celui dont la trajectoire imprègne grandement la vie des Turcs et structure leur conscience mémorielle.

    Il n’a dirigé le pays que durant une quinzaine d’années, de 1923 à 1938, mais il apparait aujourd’hui que cette période a grandement déterminé l’avenir de la Turquie, au point que le nom de Moustapha Kémal a fini par donner le rythme de la marche d’un pays placée à la croisée des civilisations occidentale et orientale, de par son histoire et sa géographie.

    L’omniprésence de cette personnalité charismatique renseigne sur le besoin, dans la plupart des pays, d’une figure emblématique, presque transcendantale, qui dépasse les clivages et dont la pensée et l’action poussent les citoyens à tout donner pour leur pays.

    Interpellée devant une peinture moins familière du défunt leader, une consœur de l’agence de presse officielle Anadolu, ne put s’empêcher une digression en réponse à la question : who is this man in the photo ?

    Entre autres commentaires, elle rappela que c’est la photo du père de la République de Turquie. Comme si se limiter à la seule réponse attendue à la question, en donnant juste le nom de celui qui était représenté par cette peinture, serait blasphématoire ou ne dirait pas grand-chose sur l’histoire et l’évolution du pays.

    La littérature renseigne également que ce militaire passé à la postérité sous le sobriquet Kémal, qui veut dire en arabe littéral le parfait, a préféré la construction d’une République moderne au vaste empire ottoman qui a dirigé le monde musulman à partir du début du XIIIe siècle jusqu’à l’abolition du califat islamique en 1924 et la dislocation de ses territoires hétérogènes sous l’impulsion justement du kémalisme triomphant de l’époque.

    La sortie d’Atatürk de la domination linguistique et culturelle de la civilisation arabe pour bâtir une identité islamique propre à son peuple est un peu à l’image de la construction somme toute inachevée de ce que l’on a voulu appeler l’islam noir en Afrique au Sud du Sahara.

    Une sorte d’islam propre aux Subsahariens et qui serait moins orthodoxe et moins érudit. Moustapha Kémal Atatürk s’était ainsi évertué à encourager la scolarisation de ses concitoyens à partir de l’alphabet latin et non plus par les caractères arabes. Lui-même étant né dans les territoires de la Grèce actuelle, il se faisait photographier en train de donner des cours d’alphabétisation en langue latine.

    Cohabitation entre religion et modernité

    Son approche moderniste souvent considérée comme un cas d’école dans les parcours universitaires sur le réformisme dans le monde arabo-musulman se manifeste dans la rue à travers notamment l’habillement et l’attitude très à l’occidentale de la femme turque. Cette modernisation, d’autres diront une occidentalisation à outrance de la vie publique, s’accompagne d’un strict respect du culte. Dans plusieurs services visités, même des bâtiments militaires, le visiteur peut naturellement apprécier l’érection d’une mosquée, ou tout au moins d’une salle de prière aménagée pour ceux qui veulent pratiquer leur religion, sans encombrement ou difficulté.

    Le linguiste passionné ou l’activiste convaincu de l’importance de la conscience historique ne peut qu’apprécier positivement le recours que les peuples peuvent faire à leur langue et fonds culturels pour bâtir leur hégémonie et faire face aux agressions culturelles et idéologiques de plus en plus marquantes dans le monde contemporain. Et cela, même si parfois, en dehors des lieux de grandes rencontres, comme les restaurants, les rédactions ou les universités, le visiteur devra s’attendre à subir la barrière linguistique.

    C’est le cas par exemple d’un confrère du Djibouti qui, cherchant un renseignement dans un lieu marchant, a vu la satisfaction de voir un de ses compatriotes maîtrisant la langue du pays lui venir au secours et lui servir d’interlocuteur, par le plus heureux des hasards.

    Son interlocuteur turc n’a pu s’empêcher une remarque qui peut être étonnante : « Pourquoi votre frère ne parle pas notre langue comme vous ? ».

    La conversation avec des gens qui vous interpellent, certainement pour savoir si tout se passait bien dans votre séjour, finit très souvent dans un éclat de rire contagieux, devant l’impossibilité de continuer la communication.

    L’arabophone peut tout au plus comprendre les mots qui reviennent le plus souvent : Merhaba, Teşekkür, dont la racine en arabe renvoie au fait de souhaiter la bienvenue à quelqu’un ou de lui dire merci. Tout se passe comme si votre interlocuteur chercherait à vous dire merci quand-même, malgré la barrière de la langue.

    Une autre curiosité du pays concerne l’usage très répandu de la cigarette, sans différence d’âge et de sexe, qui fait que votre interlocuteur peut ostensiblement allumer sa cigarette électronique ou classique, au détour  d’une discussion,  sans avoir la courtoisie ou l’élégance de vous demander si vous étiez fumeur ou si la fumée vous insupporte. Il fait comme c’était naturel de fumer. Comme on se délecterait si naturellement de la très variée et appréciable cuisine turque.

    SMD/BK/ASG

  • SENEGAL-MAURITANIE-INTEGRATION / Bakel : un week-end culturel centré sur le renforcement de la paix et la cohésion sociale

    SENEGAL-MAURITANIE-INTEGRATION / Bakel : un week-end culturel centré sur le renforcement de la paix et la cohésion sociale

    Bakel, 30 sept (APS) – La ville de Bakel a accueilli un week-end culturel destiné à renforcer la cohésion sociale et les liens entre le Sénégal et la Mauritanie.

    La manifestation culturelle est initiée par le projet pour la promotion de la gouvernance transfrontalière inclusive et le renforcement de la résilience des populations en vue d’atténuer les risques sécuritaires dans les espaces frontaliers de la Mauritanie et du Sénégal (PBF SN-MR).

    Il a réuni des acteurs de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) du Sénégal et de la Mauritanie.

    « Il s’agit d’un week-end culturel pour la promotion de la paix, la gouvernance frontalière mais aussi une occasion de revenir sur les bonnes relations qui existent entre les deux communautés », a expliqué Aboubacry Wellé, responsable du projet PBF Sénégal-Mauritanie pour l’OIM Sénégal.

    Au-delà des autorités administratives et des forces de défense et de sécurité (FDS), garantes de la sécurité des frontières, les communautés ont également un rôle important à jouer dans ce sens, a estimé M. Wellé.

    « Naturellement, chez les communautés, les frontières ne sont pas des barrières, les traversées sont quotidiennes. Il est important qu’elles prennent conscience des dangers, des défis mais surtout de l’importance qu’elles peuvent apporter au côté des autorités pour une bonne gouvernance frontalière », a-t-il souligné.

    Les initiateurs de la manifestation ont mis l’accent sur la culture, à travers des prestations des acteurs culturels de Bakel et Gouraye (Mauritanie).

    Les délégations des pays ont visité des sites historiques à Bakel et échangé sur l’histoire des personnes ressources des deux Etats.

    « Nous avons insisté aussi sur le sport pour la convivialité. Sur la résilience, nous avons organisé une mini foire pour permettre aux populations de connaître ce que font les femmes et de voir dans quelle perspective on peut les appuyer davantage pour améliorer », a expliqué M. Wellé.

    Selon lui, une activité similaire est prévue très prochainement en terre mauritanienne. ‘’C’est l’idée de ce projet, que les activités soient bilatérales pour atteindre les objectifs commun’’, a-t-il affirmé.

    Présidant le lancement de ce week-end culturel, l’adjoint au préfet de Bakel, Jean Paul Sylvain Diatta, a rappelé les efforts des autorités des deux pays pour renforcer davantage la paix et la « cohésion sociale qui existe entre les deux peuples ».

    « Du côté de Bakel comme de Gouraye, ce sont les mêmes populations que l’on rencontre, les mêmes dialectes que l’on retrouve de part et d’autre. Dans le passé, les populations de Bakel avaient leurs champs du côté de Gouraye et vice-versa, ce qui témoigne des relations de parenté », a affirmé M. Diatta.

    Jean Paul Sylvain Diatta a salué les actions de l’OIM dans le cadre du renforcement de la paix et la cohésion sociale entre les deux Etats voisins.

    AND/ABD/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Guy Marius Sagna agressé à Lomé : Dakar  »condamne avec fermeté » et réclame une enquête

    SENEGAL-AFRIQUE-DIPLOMATIE / Guy Marius Sagna agressé à Lomé : Dakar  »condamne avec fermeté » et réclame une enquête

    Dakar, 30 sept (APS) – Le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangère a condamné avec fermeté l’agression « inqualifiable » dont a été victime dimanche à Lomé (Togo), le député sénégalais Guy Marius Sagna et a réclamé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.

    Le député sénégalais, Guy Marius Sagna, parlementaire de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, a été victime d’une agression dimanche à Lomé pendant qu’il participait à une activité de la Dynamique pour ma majorité du peuple (DMP), une plateforme d’opposition togolaise, ont rapporté plusieurs médias.

    Des photos et des vidéos publiées sur des réseaux sociaux montrent le député des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), allongé sur un lit, une de ses mains enveloppée par un pansement.

    Sur une autre vidéo, Guy Marius Sagna est assis sur un fauteuil roulant, aux côtés d’une femme et d’un homme debout, vraisemblablement des membres de l’opposition au Togo.

    ‘’Le Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères a appris, avec consternation, l’agression violente dont l’honorable Guy Marius Sagna, Député du Sénégal et de la CEDEAO, a été victime, le Dimanche 29 septembre 2024, à Lomé, au Togo’’, a indiqué la diplomatie sénégalaise dans un communiqué.

    Elle  »condamne avec fermeté cet acte inqualifiable » et demande qu’une enquête soit immédiatement diligentée.

    Le document fait en même temps savoir que Yassine Fall, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères s’est entretenue au téléphone avec M. Sagna pour s’enquérir de son état de santé.

    La ministre de l’Intégration africaine y déclare avoir informé son homologue togolais et demandé que l’intégrité physique député soit protégée.

    Mme Fall a dit apprécier l’engagement de son homologue togolais à prendre toutes les mesures appropriées pour que la sécurité du député Guy Marius Sagna..

    M. Sagna, en séjour dans la capitale togolaise dans le cadre des activités du Parlement de la CEDEAO où il siège, participait à une réunion publique de la plateforme d’opposition togolaise DMP. La rencontre n’est pas allée à son terme.

    Les chaises ont été cassées, le matériel de sonorisation et les enregistreurs des journalistes jetés dans un puits, les portables arrachés, ce qui a provoqué une dispersion des militants dans la confusion, a relaté le site d’information de Radio France internationale.

    Des gros bras ont infiltré la foule et dehors les vitres des véhicules sont pulvérisées à coup de parpaings. Le député Guy Marius Sagna, pris particulièrement à partie, visiblement blessé à la tête et au bras a été transporté à dos d’homme vers une clinique voisine pour y être soigné, selon la même source.

    AKS

  • SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Guy Marius Sagna victime d’une agression physique à Lomé (médias)

    SENEGAL-AFRIQUE-POLITIQUE / Guy Marius Sagna victime d’une agression physique à Lomé (médias)

    Dakar, 29 sept (APS) – Le député sénégalais, Guy Marius Sagna, parlementaire de la CEDEAO, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, a été victime d’une agression dimanche à Lomé pendant qu’il participait à une activité de la Dynamique pour ma majorité du peuple (DMP), une plateforme d’opposition togolaise, ont rapporté plusieurs médias.

    Des photos et des vidéos publiées sur des réseaux sociaux montrent le député des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), allongé sur un lit, une de ses mains enveloppée par un pansement.

    Sur une autre vidéo, Guy Marius Sagna est assis sur un fauteuil roulant, aux côtés d’une femme et d’un homme debout,, vraisemblablement des membres de l’opposition au Togo.

    Quelques heures plus tôt, le député sénégalais avait été pris à partie lorsque la réunion politique à laquelle il participait a été violemment interrompue par des individus sans que la police n’intervienne, ont indiqué des témoins.

    M. Sagna, en séjour dans la capitale togolaise dans le cadre des activités du Parlement de la CEDEAO où il siège, participait à une réunion publique de la plateforme d’opposition togolaise DMP. La rencontre n’est pas allée à son terme.

    Les chaises ont été cassées, le matériel de sonorisation et les enregistreurs des journalistes jetés dans un puits, les portables arrachés, ce qui a provoqué une dispersion des militants dans la confusion, a relaté le site d’information de Radio France internationale.

    Des gros bras ont infiltré la foule et dehors les vitres des véhicules sont pulvérisées à coup de parpaings. Le député Guy Marius Sagna, pris particulièrement à partie, visiblement blessé à la tête et au bras a été transporté à dos d’homme vers une clinique voisine pour y être soigné, selon la même source.

     »J’exprime mon indignation face à cet acte lâche. Que les auteurs soient rapidement identifiés et traduits en justice. Je souhaite un très rapide rétablissement à notre cher député du peuple », a réagi l’ancien Premier ministre du Sénégal, Aminata Touré dans un message publié sur le réseau social X.

    AKS

  • SENEGAL-MONDE-CONFLIT / Le Hezbollah confirme la mort de son chef, Hassan Nasrallah

    SENEGAL-MONDE-CONFLIT / Le Hezbollah confirme la mort de son chef, Hassan Nasrallah

    Le Hezbollah a annoncé, samedi, dans un communiqué, la mort de son chef Hassan Nasrallah, après que l’armée israélienne a déclaré, plus tôt, l’avoir tué, ont indiqué plusieurs médias.

    ‘’Le maître de la résistance’’, Hassan Nasrallah, ‘’s’est déplacé aux côtés de son Seigneur en tant que grand martyr », a déclaré le mouvement chiite libanais po-iranien, ajoutant qu’‘’il a rejoint la caravane des martyrs de Karbala » et « ses compagnons, les immortels martyrs dont il a dirigé la marche pendant trente ans, les menant de victoire en victoire ». 

    Samedi, Israël avait déclaré avoir tué le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe la veille sur la banlieue sud de Beyrouth.

    Dans son communiqué, le Hezbollah s’est engagé à ‘’poursuivre la guerre sainte contre l’ennemi et en soutien à la Palestine’’. Hassan Nasrallahj avait 64 ans.

    ABB/ADC

  • SENEGAL-AFRIQUE-AVIATION / Le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o élu directeur général de l’ASECNA 

    SENEGAL-AFRIQUE-AVIATION / Le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o élu directeur général de l’ASECNA 

    Dakar, 27 sept (APS) – L’ingénieur gabonais de l’aviation civile Prosper Zo’o Minto’o a été élu directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), vendredi, à Dakar, a appris l’APS de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) du Sénégal.

    M. Minto’o a été désigné lors de la 74e session extraordinaire de l’ASECNA. Il succède au Nigérien Moussa Mohamed et prendra fonctions en janvier prochain.

    ‘’Nous allons exploiter toute l’expertise et l’expérience du nouveau directeur général pour solidifier davantage l’ASECNA’’, a écrit l’ANACIM sur son site Internet en citant Dieudonné Loïc Ndinga Moudouma, le ministre gabonais des Transports, de la Marine marchande et de la Mer.

    Le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Tchad et l’Union des Comores avaient présenté chacun un candidat.

    Prosper Zo’o Minto’o, diplômé de l’École nationale de l’aviation civile de France, dirige, jusqu’à ce jour, le bureau régional de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en Afrique de l’Ouest et du Centre.

    Il est également titulaire d’un diplôme d’ingénieur en électronique appliquée de l’Institut national des sciences appliquées de Toulouse (France).

    M. Minto’o est diplômé aussi de l’Institut national supérieur des ingénieurs de Libreville (Gabon). Dans son pays, il a exercé les fonctions de commandant d’aérodrome et de chef de service de l’ASECNA.

    L’ingénieur de l’aviation civile a travaillé aussi pour l’agence africaine de navigation aérienne à Dakar, pendant quatre ans, avant de rejoindre l’OACI, où il a été directeur régional adjoint pour l’Afrique et l’océan Indien.

    Le mandat du directeur général de l’ASECNA, d’une durée de quatre ans, est renouvelable une seule fois, selon le règlement de l’organisation.

    L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar réunit 18 pays africains et la France.

    CS/ESF/MTN

  • SENEGAL-CHINE-COLLECTIVITES / Rufisque conclut un partenariat avec la ville de Zhoushan (communiqué)

    SENEGAL-CHINE-COLLECTIVITES / Rufisque conclut un partenariat avec la ville de Zhoushan (communiqué)

    Rufisque, 27 sept (APS) – La ville de Rufisque annonce avoir noué un partenariat avec celle de Zhoushan, en Chine, par le biais d’une convention visant à développer les échanges entre les deux parties dans des secteurs d’activités socio-économiques bénéfiques pour leurs populations, a appris l’APS de l’institution municipale. 

    Les activités visées concernent la pêche en haute mer, le commerce des produits aquatiques, l’aquaculture marine, l’éducation et la formation technique et professionnelle, selon un communiqué du service de communication de la ville de Rufisque.

    L’environnement et le développement durable, la protection côtière, la santé, la culture, le tourisme, le sport et les échanges entre jeunes sont aussi des domaines concernés par ce partenariat, indique la même source.

    Zhoushan est une ville-préfecture située dans la baie de Hangzhou, dans le nord-est de la province du Zhejiang. Elle compte exclusivement des îles.

    La signature de cette convention de partenariat portant sur dix domaines d’activité, marque « un succès diplomatique local remarquable » pour le maire de Rufisque, Oumar Cissé, en mission en Chine depuis le 22 septembre, selon le texte.

    Elle constitue l’aboutissement des échanges que les deux collectivités territoriales avaient entamés il y a « plus d’une année », renseigne le texte, selon lequel ce partenariat marque « le point de départ d’une coopération d’amitié, de paix, d’égalité, basée sur la confiance et le respect mutuel ».

    Aussi la ville de Rufisque salue-t-elle « l’esprit d’ouverture et la convergence de vue de l’équipe municipale de la ville de Zhoushan pour ces choix très stratégiques dans la coopération décentralisée, gage d’un développement local durable ».

    « En s’engageant à établir des relations amicales pour le renforcement de la coopération et l’amitié mutuelles, les deux municipalités vont permettre à leurs communautés de bénéficier des nombreuses retombées économiques de ce partenariat », conclut le communiqué.

    ADL/BK/MTN

  • MONDE-SOCIETE / Plus de 120 conflits recensés par le CICR dont une cinquantaine en Afrique

    MONDE-SOCIETE / Plus de 120 conflits recensés par le CICR dont une cinquantaine en Afrique

    Dakar, 27 sept (APS) – Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a recensé « plus de 120 conflits » en cours dans le monde, dont « près d’une cinquantaine en Afrique », a-t-on appris vendredi à Dakar de son chargé des affaires régionales, Martin Keleminis.

    « On a un nombre de conflits de plus en plus élevé. Selon le CICR, il y a plus de 120 conflits aujourd’hui dans le monde, près d’une cinquantaine en Afrique », a-t-il déclaré, lors d’un panel organisé sur les soixante-quinze des conventions de Genève qui ont donné naissance au CICR.

    Adopté le 12 août 1949 et ratifié par tous les Etats, cet instrument juridique international, pierre angulaire du droit international humanitaire (DIH), aussi appelé droit des conflits armés, protège les droits de toutes les personnes touchées par un conflit armé. Il veille à ce que chacun, même l’ennemi, soit perçu comme un être humain et préservé dans sa dignité.

    « Cette adhésion universelle pour nous reflète vraiment le fait que les valeurs qui sous-tendent le droit international humanitaire, qui sont de mettre des limites à la guerre, sont universelles », a ainsi indiqué le responsable des affaires régionales du CICR.

    Martin Keleminis ajoute que « 75 ans après, on peut retenir que le droit international humanitaire, qui réglemente la conduite de la guerre, reste pertinent malgré ces défis ».

    Ce qui rappelle l’ »importance du droit international humanitaire, sa centralité pour sauver des vies, pour préserver notre humanité commune. »

    Aussi a-t-il appelé les Etats à « mettre ce consensus en pratique pour que les populations civiles soient préservées des effets des conflits armés. »

    « Ce qui est important aussi, c’est que pendant la guerre, les combattants s’en tiennent aux règles qui sont établies par la communauté internationale, justement par le biais des conventions de Genève », a de son côté souligné l’ambassadeur de Suisse au Sénégal, Andrea Semadeni.

    MK/BK/ASG

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE /  »L’engagement multilatéral » des Etats-Unis réaffirmé à l’Assemblée générale de l’ONU (diplomate)

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE /  »L’engagement multilatéral » des Etats-Unis réaffirmé à l’Assemblée générale de l’ONU (diplomate)

    Dakar, 27 sept (APS) – A la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, les États-Unis d’Amérique ont réaffirmé leur engagement en faveur du multilatéralisme comme moyen de relever les défis auxquels le monde est confrontés, a déclaré à l’APS, Johann Schmonsees, le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    ‘’La semaine de haut niveau de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies est l’occasion de mettre en lumière la façon dont le leadership des États-Unis à l’ONU favorise la coopération pour résoudre les défis mondiaux’’, a notamment dit le diplomate lors d’un entretien en ligne.

    Il a insisté sur le fait que l’engagement multilatéral des Etats-Unis d’Amérique est guidé par les pierres angulaires de la Charte des Nations unies et de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) tout en étant motivé par une volonté de rendre les organisations internationales plus réactives, plus efficaces et davantage plus adaptées.

    La 79e Assemblée générale des Nations unies (AGNU), qui se déroule du 24 au 30 septembre, est axée sur le thème : ‘’Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures’’.

    A cette occasion, Joe Biden a décliné les trois priorités des Etats-Unis, dans son dernier discours à la tribune des Nations unies, en tant que président américain.

    ‘’Ces trois priorités portent sur la paix dans le monde, une plus grande efficacité du système humanitaire et la réforme du système international (qui) appellent une réponse collective’’, a relevé le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    Selon Johann Schmonsees, les menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationales exigent une action collective et concertée de la part des États membres. Il a assuré que les États-Unis s’engagent à travailler avec leurs partenaires et l’ONU pour promouvoir la stabilité dans la perspective d’un monde libre, ouvert, sûr et prospère.

    Le diplomate américain a en outre réitéré l’appel du gouvernement américain à ‘’revitaliser un système humanitaire débordé’’, ‘’confronté à un nombre sans précédent de crises et à des besoins humanitaires d’une ampleur inédite’’.

    ‘’En leur qualité de principal pays donateur du système humanitaire de l’ONU, les États-Unis s’engagent à faire leur part pour que le système humanitaire soit à la hauteur des enjeux actuels’’, a-t-il fait savoir.

    Répondant à une question sur la réforme du système international, Johann Schmonsees a signalé que ‘’les États-Unis sont fermement convaincus que l’ONU, y compris le Conseil de sécurité, doit être ouverte à tous pour être crédible, légitime et efficace’’.

    Le 12 septembre dernier, les Etats-Unis ont exprimé leur soutien à la création de deux sièges de membres permanents pour les pays africains, au Conseil de sécurité des Nations unies, mais sans droit de véto.

    ‘’Nous sommes en train de négocier les modalités de l’élargissement du Conseil de sécurité avec les autres membres permanents. Ce processus suivra son propre cours et nécessitera un délai supplémentaire’’, a souligné le porte-parole francophone du département d’Etat américain.

    ABB/AKS/OID

  • SÉNÉGAL-AFRIQUE-MIGRATIONS / Des migrants rapatriés de Libye racontent leurs déboires

    SÉNÉGAL-AFRIQUE-MIGRATIONS / Des migrants rapatriés de Libye racontent leurs déboires

    Dakar, 27 sept (APS) – Des Sénégalais rapatriés de Lybie, jeudi soir, ont raconté leurs déboires dans ce pays en proie à la guerre depuis 2011, où la situation devient de plus en plus en difficile pour les migrants en transit dans l’espoir de rallier l’Europe.

     »Je ne peux pas vous dire à quel point le périple en Libye a été difficile. J’ai quitté la prison à minuit, encore habillé de mon uniforme de détenu, pour aller rencontrer » le Secrétaire d’Etat aux Sénégalais de l’extérieur alors en visite sur place, a confié Yoro Baldé, qui a évoqué une expérience traumatisante en détention.

     »Aujourd’hui, nous sommes très fiers de revoir les lumières du Sénégal », a-t-il ajouté, remerciant les autorités de l’avoir aidé, avec l’appui de l’OIM, à regagner son pays.

    Yoro Baldé, la trentaine, originaire de Kolda, a décrit les conditions de vie précaires en Libye, où il a été témoin de la souffrance de nombreux compatriotes. ‘’J’ai vu des gens, la nuit, attachés avec des fils de fer. J’ai pu m’échapper. Depuis lors, je n’ai plus pu retourner dans ma demeure en Libye », a-t-il raconté, en montrant ses poignets marqués par des blessures.

    Baldé dit avoir a été arrêté à cinq reprises.

    Sa famille, inquiète, lui a demandé de rentrer après plus de dix ans dans le périple migratoire. ‘’Même sans ramener d’argent, il fallait que je rentre »’, a-t-il confié, ajoutant que le décès de son père l’année précédente l’avait aussi motivé à regagner le Sénégal.

    Selon lui,  »entrer en Libye est un problème, en sortir en est également un autre’’, a-t-il dit, soulignant que beaucoup de candidats à l’émigration ignorent les dangers qu’ils encourent en voulant traverser la Libye pour rejoindre l’Occident.

    Mor Talla Sarr, originaire de Touba, visiblement épuisé, a appelé le gouvernement sénégalais à renforcer son soutien envers les compatriotes encore bloqués en Libye.

     »’J’ai rencontré des Sénégalais dans des situations de souffrance extrême dans les prisons libyennes. Là-bas, seule la mort ou le paiement d’une rançon de 500 000 francs CFA te permet de sortir », a-t-il déclaré. Mor qui a dû payer pour recouvrer la liberté s’est engagé à aider d’autres Sénégalais à retourner au pays, malgré les difficultés administratives.

    Il a lancé un appel au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, l’invitant à accélérer les efforts d’aide et d’intégration des Sénégalais de retour. Selon lui, l’Etat doit offrir des opportunités de travail afin de dissuader les départs à l’étranger à la recherche de meilleures conditions de vie. ‘La paix que nous avons ici au Sénégal, on ne la trouve nulle part ailleurs », a t-il dit.

    Il estime que  »pour développer le Sénégal, il faut l’implication de la jeunesse, une jeunesse travailleuse ».

    AN/OID/AKS