Catégorie : International

  • SÉNÉGAL-MIGRATION / Retour volontaire de 195 migrants sénégalais en provenance de la Libye

    SÉNÉGAL-MIGRATION / Retour volontaire de 195 migrants sénégalais en provenance de la Libye

    Dakar, 27 sept (APS) – Au total, 195 migrants sénégalais qui étaient bloqués en Libye ont regagné jeudi le Sénégal à bord d’un avion affrété par les autorités sénégalaise, a constaté l’APS.

    Ce processus de retour volontaire vise à mettre fin à une situation de détresse pour de nombreux compatriotes et reflète l’engagement des autorités sénégalaises à assurer leur réinsertion, a laissé entendre le Secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf.

    A l’accueil de ces migrants en provenance de la Libye, M. Diouf a fait savoir que ce rapatriement volontaire traduit les efforts constants de son département pour faciliter le retour des Sénégalais en situation difficile à l’étranger.

    ‘’Le travail que nous avons effectué pour faire revenir ces jeunes depuis la Libye, c’est le même que nous avons réalisé dans d’autres pays ‘’, a-t-il ajouté, évoquant l’importance de la coordination avec des partenaires internationaux pour mener à bien ces opérations de rapatriement.

    Il a dans la foulée rappelé qu’un total de 352 Sénégalais séjournant dans des centres de rétention du Royaume du Maroc vont regagner le Sénégal par voie aérienne à partir du lundi 30 septembre.

    ‘’Grâce au travail acharné de notre équipe et avec l’appui de l’OIM, nous avons pu ramener 195 migrants, tous des Sénégalais. Je suis venu porter un message d’espoir à cette jeunesse : le Sénégal a besoin de tous ses enfants’’, a-t-il déclaré en présence de représentants de l’OIM et de l’ambassadeur et directeur général d’appui aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou François Gaye.

    Il y avait dans ce groupe de migrants plusieurs enfants âgés de moins de dix à quinze ans.

    Le Secrétaire d’État a également évoqué les conditions difficiles rencontrées par ces migrants en Libye, où de nombreuses familles n’avaient pas de papiers à cause du conflit.  ‘’Les hôpitaux étaient démantelés, et nous avons fait les démarches nécessaires pour garantir le retour de nos compatriotes (…)’’, a-t-il ajouté.

    Il a assuré que les rapatriés bénéficieront d’un suivi et d’un accompagnement à travers les bureaux d’accueil et d’orientation (BAOS) présents dans les 14 régions du Sénégal. ‘’Nous veillons à ce qu’ils puissent accéder à des opportunités et à un soutien pour leur réinsertion ‘’, a-t-il dit.

    AN/AKS/OID

  • SENEGAL-ONU-DEVELOPPEMENT / Antonio Guterres salue les efforts du Sénégal dans la réalisation des objectifs de développement durable

    SENEGAL-ONU-DEVELOPPEMENT / Antonio Guterres salue les efforts du Sénégal dans la réalisation des objectifs de développement durable

    Dakar, 26 sept (APS) – Le président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye a échangé avec le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui a réaffirmé le soutien des Nations unies au gouvernement sénégalais dont il a salué les efforts dans la réalisation des objectifs de développement durable.

    Les deux hommes se sont entretenus à New-York, en marge de la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies.

    Leurs discussions ont porté sur  »les progrès accomplis par le Sénégal dans la réalisation des Objectifs de développement durable », rapporte le site d’information des Nations unies, visité jeudi.

    Le secrétaire général et le chef de l’État sénégalais ont par la même occasion évoqué la situation politique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et au Sahel.

    Le conflit entre Israël et Gaza a également été abordé lors de cette rencontre.

    António Guterres a réaffirmé le soutien continu des Nations unies au gouvernement et au peuple sénégalais dans leurs efforts visant à promouvoir le développement durable.

    De plus, « le SG Guterres a proposé au chef de l’État d’être l’un des champions pour la mise en œuvre du Pacte pour le Futur », rapporte la présidence sénégalaise sur le réseau social X.

    FD/ASG/BK

  • SENEGAL-MONDE-ENVIRONNEMENT / Macky Sall nouveau président du Centre mondial d’adaptation aux changements climatiques

    SENEGAL-MONDE-ENVIRONNEMENT / Macky Sall nouveau président du Centre mondial d’adaptation aux changements climatiques

    Dakar, 26 sept (APS) – L’ancien chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a déclaré jeudi avoir été désigné président du Centre mondial de l’adaptation aux changements climatiques (GCA) en remplacement de l’ex-secrétaire général des Nations unies, le Coréen Ban Ki-moon.

     »Je suis honoré d’avoir été désigné aujourd’hui président du GCA  en marge de la 79e assemblée générale annuelle des Nations unies et en présence de 14 chefs d’État et de gouvernement ainsi que de 45 autres représentants », a-t-il indiqué dans un message publié sur le réseau social X.

    Saluant le travail de son prédécesseur devenu le président honoraire du GCA, Macky Sall s’est dit heureux de travailler avec toute la communauté du Centre mondial pour l’adaptation aux changements climatiques en vue de relever les défis liés au réchauffement climatique.

    AKS/MTN 

  • MONDE-SOCIETE-PERSPECTIVES / La problématique de la migration va devenir de plus en plus complexe (sociologue)

    MONDE-SOCIETE-PERSPECTIVES / La problématique de la migration va devenir de plus en plus complexe (sociologue)

    De l’envoyé spécial de l’APS : Serigne Mbaye Dramé

    Ankara, 26 sept (APS) – La gestion de la problématique de la migration va devenir « de plus en plus complexe », au point qu’il ne sera plus possible de différencier un migrant économique d’un migrant climatique ou politique, a prédit le sociologue turc Sitki Yildiz, pointant des mutations intervenues dans ce domaine.

    « La migration va être une question de plus en plus complexe », du fait de certaines mutations qui feront qu’il ne sera plus possible de « différencier un migrant économique, d’un migrant climatique ou d’un migrant politique », a dit cet universitaire, spécialiste de la sécurité publique et de la criminologie à l’académie de police d’Ankara, la capitale turque.

    Sitki Yildiz dont les travaux de recherche portent essentiellement sur la migration et la sécurité des frontières, recevait jeudi des journalistes venus d’Afrique, d’Amérique latine, d’Europe et du Moyen-Orient.

    Ces derniers ont entamé lundi, dans la capitale turque, une formation sur les pratiques du journalisme en temps de guerre, à l’initiative de l’agence de presse Anadolu et de l’Agence turque de coopération internationale et de coordination (TIKA).

    S’adressant à ses interlocuteurs, le sociologue turc a pointé les mutations liées aux raisons à l’origine des motivations des personnes tentées par l’émigration. Il a notamment fait le lien entre la migration et le trafic d’êtres humains, « forme de criminalité internationale qui connaît la croissance la plus rapide ».

    La traite d’êtres humains génère « des dizaines de milliards de dollars de profits chaque année » et implique de « vastes réseaux du crime organisé qui profitent grandement de l’exploitation des personnes.

    Quelque « 3,6 % de la population mondiale, soit près de 281 millions de personnes vivent en dehors de leur pays ou de leur région de naissance », a indiqué le chercheur, en citant un rapport de l’Organisation des Nations unies.

    Sitki Yildiz a invité les journalistes travaillant sur les questions relatives à la migration et la problématique des réfugiés à faire preuve de davantage de « précision » dans le choix des mots, insistant notamment sur la nécessité d’éviter l’usage de « concepts pouvant être politiquement controversés ou culturellement sensibles ».

    « Les histoires sur les réfugiés, la violence sexuelle et sexiste, les enfants soldats […] sont des histoires qui nécessitent un reportage et une publication minutieux. Toutes les histoires de personnes subissant de tels traumatismes nécessitent une sensibilité particulière », a-t-il souligné.

    SMD/BK/MTN

  • SENEGAL-RUSSIE-RELATIONS / La coopération russo-africaine peut encore être améliorée, estime un officiel sierra-léonais

    SENEGAL-RUSSIE-RELATIONS / La coopération russo-africaine peut encore être améliorée, estime un officiel sierra-léonais

    De l’envoyée spéciale de l’APS, Khady Mendy

    Orenbourg (Russie), 26 sept (APS) – Les relations entre la Russie et l’Afrique, bien qu’étant au beau fixe, peuvent encore être améliorées pour mieux profiter aux pays africains, estime le vice-ministre de la Jeunesse de Sierra Leone, Patrick Michaeslson Gibrilla.

    « Nous avons globalement de bonnes relations avec la Russie, qui peuvent cependant être améliorées […] », a déclaré cet ancien chef de programme aux Nations unies.

    Il s’exprimait en marge d’un panel sur la jeunesse africaine, tenu dans le cadre du forum international de la jeunesse « Eurasia Global », à Orenbourg, en Russie.

    Il pense que le partenariat russo-africain doit être redynamisé et réactualisé par la jeunesse qui constitue un pilier important du développement. Pour ce faire, les jeunes leaders africains et russes doivent se rencontrer, dit-il.

    « Quand je vois ces jeunes gens interagir entre eux, chanter, danser, échanger sans tenir compte des différentes origines, j’ai envie de dire que c’est cet esprit-là que nous voulons voir. Nous voulons voir les jeunes s’entendre, coopérer et travailler ensemble pour le bénéfice du monde entier », a-t-il souligné.

    Se réjouissant de l’organisation du forum, le vice-ministre sierra-léonais, ancien chargé de la Commission jeunesse à l’Union africaine, a émis l’idée de tenir une rencontre similaire en Afrique.

    « Nous travaillons également de sorte à pouvoir accueillir quelque chose comme ça dans notre continent. Les forums et sommets avec l’Afrique se démultiplient, mais l’Afrique également se doit d’organiser et d’inviter les autres à venir découvrir ce qu’elle renferme », a-t-il indiqué.

    « Nous inviterons les jeunes du monde entier à venir nous écouter. Nous avons un continent unique avec d’énormes ressources dont l’or, le diamant, l’uranium. Bref, tout ce qu’il faut pour rythmer la marche de l’économie mondiale », a-t-il lancé.

    Abordant le sujet de l’émigration irrégulière, il considère que la plupart de ceux qui s’engagent dans cette aventure périlleuse en quête de lendemains meilleurs ne voient aucune perspective claire dans leur pays.

    Il exhorte les jeunes à incarner le changement auquel ils aspirent, en acceptant de travailler en commençant en bas de l’échelle.

    « Il n’est pas nécessaire d’aller sur une autre terre pour espérer effectuer un quelconque changement. Ils doivent y mettre de l’énergie et de la volonté […] », a-t-il martelé.

    KM/ASG/BK

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le président Faye prône l’avènement d’une gouvernance mondiale basée sur la solidarité et la coopération

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Le président Faye prône l’avènement d’une gouvernance mondiale basée sur la solidarité et la coopération

    Dakar, 26 sept (APS) – Le chef de l’Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye à souligné mercredi à New York l’urgence d’en finir avec une gouvernance mondiale reproduisant les inégalités et de bâtir un  »nouveau contrat global » fondé sur la solidarité et la coopération.

    ‘’Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire les inégalités. Il est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération’’, a défendu le président Faye lors de son adresse aux Nations unies.

    Il a expliqué que ce nouveau contrat auquel il appelle, devait inclure des réformes majeures visant à s’attaquer aux défis politiques, et économiques et environnementaux.

    ‘’’Il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles’’, a-t-il appelé de ses vœux.

    Bassirou Diomaye Faye a insisté sur l’obligation d’accorder une place plus importante au continent africain dans les instances internationales de décision tout en corrigeant les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud.

    ‘’’Le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique’’, a-t-il par exemple listé.

    A la tribune des Nations unies, le président sénégalais a jugé essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Il estime que les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement.

    ‘’Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement’’, a-t-il fait valoir.

    Il n’a pas manqué d’évoquer la nécessité de rompre avec toute tentative visant à imposer des normes civilisationnelles unilatérales.

    ‘’Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples’’, a-t-il ajouté.

    Il a martelé qu’aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde.

    ‘’Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente’’, a assuré le président de la République.

    AKS/OID

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Aux Nations unies, Bassirou Diomaye Faye prend la défense du Sahel et de la Palestine  

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Aux Nations unies, Bassirou Diomaye Faye prend la défense du Sahel et de la Palestine  

    Dakar, 25 sept (APS) – Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a appelé ses pairs du monde entier, mercredi, à New York, à ne ‘’plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel’’, en même temps qu’il a fait part de ‘’la préoccupation du Sénégal face à la situation tragique qui perdure en Palestine’’.

    ‘’Il est temps de remettre l’humain au centre de l’agenda international, comme nous y invite le thème de cette session […] Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel’’, a déclaré M. Faye depuis la tribune des Nations unies, à l’occasion de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale de cette organisation.

    ‘’Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent et tuent des populations civiles innocentes’’, s’est indigné le dirigeant sénégalais.

    M. Faye a dénoncé en même temps l’inertie de l’organisation internationale devant cette situation. ‘’Cette région, autrefois stable, est désormais en proie à une violence quotidienne, tandis que les Nations unies, et particulièrement le Conseil de sécurité, restent trop souvent inertes’’, a-t-il soutenu.

    Le président sénégalais pense qu’il est impossible d’‘’accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités de puissances étrangères, dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région’’.

    ‘’Une plaie ouverte sur la conscience internationale’’

    ‘’Je dois rappeler ici que la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de la paix mondiale, et il est impératif que le Conseil de sécurité [des Nations unies] remplisse pleinement son rôle en tant que garant de la stabilité internationale’’, a lancé Bassirou Diomaye Faye, s’adressant aux autres chefs d’État et de gouvernement des pays membres de cette organisation.

    Il leur a fait part de la ‘’préoccupation du Sénégal face à la situation tragique qui perdure en Palestine’’, où ‘’des générations entières […] ont grandi sous l’ombre de l’oppression, privées de leur droit fondamental à un État viable’’.

    ‘’Le Sénégal, en tant que président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable’’ dans cette région, a soutenu M. Faye.

    Il a réitéré le soutien de son pays à la solution ‘’des deux États, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies’’.

    ‘’Cette guerre, qui n’épargne ni femmes, ni enfants, ni infrastructures vitales, est une plaie ouverte sur la conscience internationale’’, a dénoncé Bassirou Diomaye Faye, estimant qu’‘’il est impératif que le droit international humanitaire soit rétabli dans toutes les zones de conflits, et que les Nations unies jouent pleinement leur rôle de médiateur et de garant de la paix’’.

    AKS/MTN/ESF

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Bassirou Diomaye Faye assure le chef des Nations unies du ‘’plein soutien’’ de son pays

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Bassirou Diomaye Faye assure le chef des Nations unies du ‘’plein soutien’’ de son pays

    Dakar, 25 sept (APS) – Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a assuré le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, mercredi, à New York, du ‘’plein soutien’’ du Sénégal à l’exercice de ses fonctions à la tête de cette organisation internationale confrontées à ‘’de grandes turbulences mondiales’’.

    ‘’Je salue également l’engagement constant du secrétaire général, monsieur António Guterres, dont les efforts pour promouvoir la paix, la dignité humaine et le multilatéralisme sont plus que jamais nécessaires. Le Sénégal renouvelle son plein soutien à sa mission en ces temps de grandes turbulences mondiales’’, a déclaré M. Faye en s’exprimant depuis la tribune des Nations unies, à l’occasion de la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’institution.

    ‘’L’unité dans la diversité est la clé pour garantir la paix, le développement durable et la dignité humaine pour tous, partout dans le monde’’, a ajouté le chef de l’État sénégalais en parlant du thème de la 79e Assemblée générale des Nations unies : ‘’Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures’’.

    Il estime que le choix de ce thème est une invitation faite aux dirigeants des pays membres de l’organisation de ‘’repenser [leurs] responsabilités collectives’’. ‘’Ce thème […] nous invite à repenser nos responsabilités collectives et à nous assurer que les principes fondateurs des Nations unies, définis il y a près de huit décennies, continuent de porter la promesse d’un monde plus juste et plus équitable.’’

    ‘’Nous vivons dans un monde troublé, où les principes de la charte des Nations unies, qui prônent l’égalité, la justice et le respect des droits humains, sont chaque jour mis à mal’’, a signalé Bassirou Diomaye Faye.

    ‘’Les conflits s’étendent, les inégalités se creusent, et les crises climatiques aggravent la vulnérabilité de millions de personnes à travers le monde’’, a-t-il martelé, estimant que ‘’nous assistons à une remise en cause inquiétante du multilatéralisme, à un moment où l’humanité en a le plus besoin’’.

    Éloigner le spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur

    Le dirigeant sénégalais pense que ‘’le monde doit se regarder en face, sans complaisance’’, dans un contexte où ‘’les valeurs que nous avons juré de défendre sont piétinées dans plusieurs régions du globe’’.

    ‘’Chaque être humain est porteur de cette égale dignité, une dignité qui transcende les frontières, les cultures et les appartenances religieuses’’, a-t-il relevé, soulignant que ce constat est le même, aussi bien à Gaza, à Tel-Aviv, à Dakar qu’ailleurs dans le monde.

    Tout le monde a le devoir de veiller à ce que cette dignité soit protégée et respectée pour tous les êtres humains, sans exception, a soutenu le président sénégalais. ‘’Ce devoir est l’essence même des Nations unies.’’

    ‘’Nous constatons chaque jour que le droit international, ciment de la paix mondiale, est souvent violé. Des résolutions adoptées par cette même Assemblée sont ignorées’’, a dénoncé M. Faye.

    Il pense que le fait de tolérer ‘’ces violations répétées’’ revient à fouler aux pieds les principes de la charte des Nations unies et à saper ‘’les fondements mêmes de cette maison de la paix’’.

    ‘’Jamais les fondements des Nations unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps de violence, de peur et d’incertitude. Si nous voulons éloigner le spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur, alors il est temps de changer de paradigmes’’, a soutenu Bassirou Diomaye Faye.

    AKS/MTN/ESF/ADL

  • SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    SENEGAL-MONDE-DIPLOMATIE / Assemblée générale des Nations unies : le discours du président de la République, Bassirou Diomaye Faye

    Dakar, 25 sept (APS) – Voici l’intégralité du discours du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

    Mesdames et Messieurs les Chefs d’État et de Gouvernement,
    Monsieur le Secrétaire général,
    Mesdames et Messieurs,
    Distingués délégués,

    Avant tout propos, je voudrais saisir cette tribune pour saluer à nouveau la mémoire de mon compatriote Amadou Makhtar Mbow qui vient de nous quitter.

    Ancien directeur général de l’UNESCO, de 1974 à 1987, il fut un homme d’état émérite et un fervent acteur panafricain de la lutte pour les indépendances.

    Je félicite monsieur Philémon Yang pour son élection à la présidence de cette 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que son prédécesseur, pour sa contribution à la mise en œuvre de notre agenda commun. À travers vous, je formule mes vœux de succès dans la conduite de nos travaux. Je salue également l’engagement constant du Secrétaire général, Monsieur António Guterres, dont les efforts pour promouvoir la paix, la dignité humaine et le multilatéralisme sont plus que jamais nécessaires.

    Le Sénégal renouvelle son plein soutien à sa mission en ces temps de grandes turbulences mondiales.

    En prenant la parole aujourd’hui, je suis habité d’une conviction profonde : l’unité dans la diversité est la clé pour garantir la paix, le développement durable et la dignité humaine pour tous, partout dans le monde. Ce thème de la présente session, qui guide nos discussions, nous invite à repenser nos responsabilités collectives, et à nous assurer que les principes fondateurs des Nations Unies, définis il y a près de huit décennies, continuent de porter la promesse d’un monde plus juste et plus équitable.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous vivons dans un monde troublé, où les principes de la Charte des Nations Unies, qui prônent l’égalité, la justice et le respect des droits humains, sont chaque jour mis à mal. Les conflits s’étendent, les inégalités se creusent, et les
    crises climatiques aggravent la vulnérabilité de millions de personnes à travers le monde. De surcroit, nous assistons à une remise en cause inquiétante du multilatéralisme, à un moment où l’humanité en a le plus besoin.

    Le monde doit se regarder en face, sans complaisance. Les valeurs que nous avons juré de défendre sont piétinées dans plusieurs régions du globe. Que l’on soit à Gaza, à Tel Aviv, à Dakar ou ailleurs, chaque être humain est porteur de cette égale dignité, une dignité qui transcende les frontières, les cultures et les appartenances religieuses. C’est notre devoir à tous de veiller à ce que cette dignité soit protégée et respectée pour chaque être humain, sans exception. Ce devoir est l’essence même des Nations Unies.

    Pourtant, nous constatons chaque jour que le droit international, ciment de la paix mondiale, est souvent violé. Des résolutions adoptées par cette même Assemblée sont ignorées. En tolérant ces violations répétées, nous foulons aux pieds les principes de la Charte des Nations Unies et sapons les fondements mêmes de cette Maison de la paix.

    Jamais les fondements des Nations Unies n’ont autant vacillé qu’en ces temps de violence, de peur et d’incertitude. Si nous voulons éloigner le spectre de la guerre et œuvrer à l’avènement d’un monde meilleur, alors il est temps de
    changer de paradigmes. Il est temps de remettre l’humain au centre de l’agenda international, comme nous y invite le thème de cette session.

    Monsieur le Président,
    Mesdames et Messieurs,

    Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur la tragédie qui se déroule dans le Sahel. Des groupes terroristes sèment la terreur, pillent et tuent des populations civiles innocentes. Cette région, autrefois stable, est désormais en proie à une violence quotidienne, tandis que les Nations Unies, et particulièrement le Conseil de sécurité, restent trop souvent inertes. De même nous ne pouvons pas accepter que le Sahel devienne le théâtre de rivalités de puissances étrangères, dont les affrontements ne font qu’aggraver la déstabilisation de la région.

    Je dois rappeler ici que la paix et la sécurité de l’Afrique sont indissociables de la paix mondiale, et il est impératif que le Conseil de sécurité remplisse pleinement son rôle en tant que garant de la stabilité internationale.

    J’exprime à nouveau la préoccupation du Sénégal face à la situation tragique qui perdure en Palestine. Des générations entières y ont grandi sous l’ombre de l’oppression, privées de leur droit fondamental à un État viable.

    Le Sénégal, en tant que Président du Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable. Nous réitérons notre soutien à la solution des deux États, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies. Cette guerre, qui n’épargne ni femmes, ni enfants, ni infrastructures vitales, est une plaie ouverte sur la conscience internationale. Il est impératif que le droit international humanitaire soit rétabli dans toutes les zones de conflits, et que les Nations Unies jouent pleinement leur rôle de médiateur et de garant de la paix.

    Mesdames et Messieurs,

    La paix, ce n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix, c’est aussi la possibilité pour chaque être humain de vivre dans la dignité, de se nourrir, de se loger, de s’éduquer et de recevoir des soins. Or, aujourd’hui, plus de 750 millions de personnes ne mangent pas à leur faim, et des millions basculent chaque jour dans l’extrême pauvreté. Ces chiffres éloignent de plus en plus le monde des Objectifs de Développement Durable fixés pour 2030.

    Nous ne pouvons plus accepter que les mécanismes de gouvernance mondiale continuent de reproduire ces inégalités. Il est temps de rompre avec la logique du chacun pour soi et de bâtir un nouveau contrat social global, fondé sur la solidarité et la coopération. Ce contrat doit inclure des réformes majeures pour s’attaquer aux défis politiques, économiques et environnementaux de notre époque.

    Premièrement, il est impératif de sauvegarder et de renforcer le multilatéralisme comme cadre unique d’action pour la paix et la sécurité internationales. Cela passe par une réforme urgente des institutions mondiales, notamment le Conseil de sécurité, le FMI et la Banque mondiale, afin qu’elles soient plus inclusives et qu’elles reflètent les réalités géopolitiques et économiques actuelles. Le continent africain, en particulier, doit avoir une place plus importante dans ces instances de décision.

    Deuxièmement, il est temps de corriger les injustices économiques qui freinent le développement de nombreux pays du Sud. Le commerce inégal, l’évasion fiscale, les flux financiers illicites et les congés fiscaux abusifs ruinent les pays en développement, notamment en Afrique. Ces injustices doivent être corrigées pour permettre à tous les pays de participer pleinement au commerce mondial et de bénéficier de la croissance économique.

    Troisièmement, il est essentiel d’agir avec détermination contre le réchauffement climatique, en respectant le principe de responsabilité commune mais différenciée. Les pays industrialisés, responsables historiques des émissions massives de gaz à effet de serre, doivent intensifier leurs efforts pour financer une transition énergétique juste et équitable, qui ne pénalise pas les pays en développement. Nous devons impérativement protéger notre planète sans sacrifier les droits des nations les plus vulnérables à poursuivre leur développement.

    Quatrièmement, il est nécessaire de rompre avec toute tentative d’imposition de normes civilisationnelles unilatérales. Depuis son indépendance, le Sénégal a toujours défendu l’égale dignité des cultures et des civilisations, et cette diversité doit continuer à être la base de la coexistence pacifique entre les peuples. Aucune nation ne devrait imposer aux autres ses pratiques ou ses valeurs comme des normes universelles. Le respect des différences est le fondement de la paix et de la stabilité dans le monde.

    Mesdames et Messieurs,

    Le Sénégal est fermement engagé dans cette voie. Nous avons choisi de bâtir un État résolument tourné vers le développement durable, avec des initiatives ambitieuses dans des domaines tels que les énergies propres, la souveraineté alimentaire et la gouvernance transparente. Mais nous savons que, pour réussir, nous avons besoin de l’action collective et de la solidarité internationale.

    Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut relever seul les défis qui menacent l’humanité. Il nous faut agir ensemble, unis dans la diversité, pour construire un avenir où la dignité humaine est respectée, où la justice prévaut, et où la prospérité est partagée. C’est par la coopération et le respect mutuel que nous surmonterons les crises qui secouent notre monde.

    Je vous remercie de votre aimable attention.

  • SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Cinquante-trois migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc, jeudi (source diplomatique)

    SENEGAL-AFRIQUE-MIGRATION / Cinquante-trois migrants sénégalais seront rapatriés du Maroc, jeudi (source diplomatique)

    Dakar, 25 sept (APS) – Au moins, cinquante-trois ressortissants sénégalais séjournant dans les centres de rétention des migrants de Bir-Gandouz et d’Argouba, au Maroc, vont regagner le Sénégal, à partir de jeudi, dans le cadre d’une opération de rapatriement prise en charge par le gouvernement marocain, a appris l’APS de source diplomatique.

    Le rapatriement de ces candidats à l’émigration va se faire par la voie terrestre, a indiqué la source.

    Il restera 354 migrants sénégalais dans ces centres. Ils seront rapatriés par voie aérienne à partir de la semaine prochaine, a fait savoir la source en signalant que le premier vol, qui sera assuré par la Royal Air Maroc, est prévu lundi.

    AKS