Catégorie : International

  • AFRIQUE-CRISE-REACTION / Volker Türk appelle à « agir de toute urgence » pour mettre fin à la tragédie à l’Est de la RDC

    AFRIQUE-CRISE-REACTION / Volker Türk appelle à « agir de toute urgence » pour mettre fin à la tragédie à l’Est de la RDC

    Dakar, 7 fév (APS) – Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé, vendredi, la communauté internationale à agir de toute urgence pour mettre fin à la souffrance du peuple congolais dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).

    ‘’Le peuple congolais souffre des horreurs depuis des décennies. Combien d’innocents doivent encore perdre leur vie, pour qu’enfin on puisse voir naître une réelle volonté politique pour résoudre cette crise ? Il faut agir de toute urgence pour mettre fin à cette situation tragique’’, a-t-il déclaré.

    Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme s’exprimait lors d’une session extraordinaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies qui s’est tenue à Genève sur la situation à l’est de la RDC, rapporte Onuinfo, le site d’information des Nations Unies.

     »Si rien n’est fait, le pire est peut-être encore à venir pour les habitants de l’est, mais aussi au-delà de la République démocratique du Congo (RDC)’’, a alerté M. Türk qui n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude face au ‘’risque élevé d’escalade dans toute la sous-région’’.

    Le chef des droits de l’homme de l’ONU estime que des efforts doivent être faits pour soutenir le processus de paix dans cette région d’Afrique centrale.

    Abondant dans le même sens, la cheffe de la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keïta, trouve ‘’impératif que des mesures urgentes soient prises pour stabiliser la région, rétablir la paix et permettre une reconstruction durable’’.

    A l’issue de la session extraordinaire, les 47 Etats membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU ont accepté de lancer une enquête sur les exactions dans l’est de la RDC. Le projet de résolution présenté par le gouvernement congolais a été adopté sans vote.

    FD/OID

  • SENEGAL-GUINEEBISSAU-ELEVAGE / Kolda: vers la réalisation d’enclos communautaires pour lutter contre le vol de bétail transfrontalier

    SENEGAL-GUINEEBISSAU-ELEVAGE / Kolda: vers la réalisation d’enclos communautaires pour lutter contre le vol de bétail transfrontalier

    Kolda, 7 fév (APS) – Le projet de lutte contre le vol transfrontalier de bétail, initié par le Réseau ouest-africain pour la consolidation de la paix (WANEP), ambitionne de réaliser des enclos communautaires entre le Sénégal et la Guinée-Bissau pour assurer la protection des animaux, a-t-on appris du coordonnateur de WANEP, Alfred Gomis.

     »(…) après des séries de renforcement de capacités des acteurs,  les comités de lutte contre le vol de bétail ont décidé d’aller à la phase expérimentale de mise en place des enclos communautaires », a-t-il  dit, jeudi.

    Alfred Gomis a rappelé que le projet de lutte contre le vol transfrontalier de bétail a été mis en place 2022 par WANEP Sénégal et WANEP Guinée Bissau, avec ses partenaires  »Afrique Enjeux »,   »Enfance Paix ».

     »Avec l’appui de la coopération autrichienne pour le développement, le projet envisageait de mettre en place des enclos communautaires dans les localités situées dans les régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor pour le Sénégal et Bafata, Cacheu, en Guinée-Bissau », a-t-il précisé jeudi lors d’une cérémonie de finalisation dudit  projet tenue dans la commune de Guiro Bocar.

    Le coordonnateur de WANEP Sénégal a annoncé que   »le premier enclos communautaire sera mis en œuvre dans le département de Kolda ».

    En marge de la rencontre avec les communautés des villages frontaliers du Sénégal et de la Guinée-Bissau, M. Gomis a expliqué le retard dans la réalisation des enclos communautaires par  » des problèmes d’accès au foncier ».

     »C’est avec le maire de Guiro Bocar que nous avons pu obtenir une assiette foncière pour abriter l’enclos », a-t-il dit.

     »Le vol de bétail reste un fléau qui a des conséquences néfastes sur l’économie et souvent à l’origine de conflits. L’enclos qui sera réalisé ici à Guiro Bocar, va contribuer à protéger les animaux et également va permettre aux populations notamment les femmes de développer des activités génératrices de revenus avec le maraîchage », a-t-il assuré.

    Aussi, au niveau opérationnel, les partenaires comme  »Enfance et Paix » mènent des activités de sensibilisation communautaire pour renforcer les mécanismes de prévention dans les zones frontalières.

    MG/SKS/ASB/OID

  • AFRIQUE-MAURITANIE-UA / Education, paix, économie, diplomatie : les initiatives de la présidence mauritanienne de l’UA

    AFRIQUE-MAURITANIE-UA / Education, paix, économie, diplomatie : les initiatives de la présidence mauritanienne de l’UA

    Dakar, 7 fév (APS) – Education, paix, économie, diplomatie : le chef de l’Etat mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, dont la présidence en exercice de l’Union africaine s’achève ce mois de février, aura été sur tous ces fronts pour porter la voix du continent, selon l’Agence mauritanienne d’infirmation (AMI)

    L’agence mauritanienne d’information signale que dès son discours d’investiture à la Présidence de l’organisation continentale, en février 2024, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani avait ‘’clairement identifié les problèmes majeurs dont souffre l’Afrique’’.

    En matière d’éducation, la capitale, Nouakchott, a accueilli un sommet, auquel ont participé un certain nombre de présidents africains, des dizaines de ministres concernés par l’éducation sur le continent, ainsi que des experts du domaine et des partenaires au développement, rappelle l’AMI.

    Selon l’agence officielle, ce sommet a abouti à un diagnostic précis de la réalité de l’éducation et de ses défis, et a proposé des solutions pour la faire progresser, ce qui permettra à l’Union africaine de commencer à l’avenir à mettre en œuvre ces solutions, afin de construire un continent éduqué.

    Concernant le dossier de la paix et de la stabilité, le président en exercice de l’Union Africaine, a effectué une visite dans la capitale libyenne, Tripoli, au cours de laquelle il a rencontré diverses parties libyennes et reçu d’autres parties au Palais présidentiel à Nouakchott, dans le cadre des efforts visant à mettre fin à l’instabilité dans ce pays pivot de l’Afrique du Nord, où la situation a, par ailleurs, des répercussions directes sur les pays du Sahel africain.

    Selon l’AMI, ‘’le dossier libyen a connu une évolution remarquable au niveau de l’Union africaine pendant la présidence mauritanienne, après que les discussions à son sujet se soient quasiment confinées aux Nations unies et à certaines capitales occidentales’’.

    Elle souligne que ‘’cette nouvelle dynamique a joué un rôle important en donnant à l’Afrique la confiance nécessaire pour résoudre ses problèmes par elle-même, sans recourir à un médiateur ou à quelqu’un agissant en son nom. Les Nations Unies semblent avoir accepté cet état de fait, puisque son secrétaire général, Antonio Guterres, a nommé la diplomate ghanéenne Hannah Serwaa Tetteh comme envoyée spéciale en Libye’’.

    Nouakchott a également abrité une conférence sur la crise soudanaise, et le Président de la République a reçu le commandant de l’armée et président du Conseil de souveraineté de transition soudanais, Abdel Fattah Al-Burhan, relève l’AMI.

    Sur la crise à l’Est de la République démocratique du Congo entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise, le Président a fermement appelé à un cessez-le-feu et à la recherche d’une solution pacifique. Le Conseil africain de paix et de sécurité a pris l’initiative de tenir une réunion consacrée à la discussion de la crise congolaise.

    Durant la présidence mauritanienne de l’UA, un sommet sur l’économie africaine s’est tenu à Abidjan. La Tanzanie a accueilli un sommet sur l’énergie.

    Sur le plan diplomatique, le Président en exercice de l’UA a participé à de nombreux sommets et réunions onusiennes et internationales, où il a défendu avec force la nécessité de rendre justice à l’Afrique et de renforcer la coopération avec elle.

    Selon l’AMI, ‘’la présidence mauritanienne de l’Union africaine n’a pas été éphémère, mais a plutôt laissé un grand impact et un héritage important de performances et de réalisations au profit d’un continent qui mérite mieux que sa réalité actuelle et qui dispose de la capacité d’y parvenir’’.

    FD/OID/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-INSTITUTIONS / Les parlements africains atlantiques invités à garantir un cadre législatif propice aux investissements

    SENEGAL-AFRIQUE-INSTITUTIONS / Les parlements africains atlantiques invités à garantir un cadre législatif propice aux investissements

    Dakar, 7 fév (APS) – Le président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Malick Ndiaye, a estimé que les parlements des Etats africains atlantiques doivent être les garants d’un cadre législatif propice aux investissements et aux partenariats stratégiques.

    Les parlements des Etats africains atlantiques « doivent être les garants d’un cadre législatif propice aux investissements et aux partenariats stratégiques », a déclaré Malick Ndiaye cité par un communiqué publié sur la page Facebook de l’Assemblée nationale du Sénégal.

    Il prenait part à la réunion des présidents des Parlements des États africains atlantiques qui s’est ouverte jeudi à Casablanca au Maroc. Cet évènement placé sous le thème « Promouvoir un réseau parlementaire pour une Afrique atlantique stable, intégrée et prospère » vise à renforcer la coopération et la diplomatie parlementaire entre les pays africains de la façade atlantique.

    Selon le président de l’Assemblée nationale, c’est ‘’à travers nos parlements, que nous devons encourager la mise en place de cadres législatifs favorisant l’investissement et la coopération, afin d’assurer une gouvernance efficace et inclusive de notre espace atlantique. »

     

    Malick Ndiaye est d’avis que cet espace atlantique doit cesser d’être un simple lien entre d’autres pôles économiques mondiaux.

    Pour lui, les Etats membres doivent faire de cet espace commun ‘’un véritable moteur de développement pour notre continent. »

    Dans son allocution, le président de l’institution parlementaire sénégalaise n’a pas manqué de rappeler les liens séculaires entre le Sénégal et le Royaume du Maroc.

    Il a réaffirmé ‘’l’engagement du Sénégal à renforcer l’intégration de nos nations au sein de cet espace atlantique stratégique, essentiel pour le développement économique et la stabilité de l’Afrique’’

    FD/SKS/OID

  • SENEGAL-FINANCES / La notation financière, le ‘’quasi-régulateur’’ au cœur du fonctionnement des marchés financiers

    SENEGAL-FINANCES / La notation financière, le ‘’quasi-régulateur’’ au cœur du fonctionnement des marchés financiers

    Dakar, 7 fév (APS)– Le vocabulaire de la notation financière est largement utilisé pour parler de l’économie sénégalaise depuis octobre dernier, à la suite de la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement du pays pour la période 2019-2023.

    La baisse de la note financière du Sénégal – ou la dégradation de sa note souveraine – est survenue à la suite d’un audit des finances publiques dont les résultats préliminaires ont été communiqués à la presse par des membres du gouvernement, le 26 septembre 2024.

    ‘’Dans la gouvernance mondiale, il y a des institutions internationales qui mettent en place des critères de convergence. On peut citer la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Elles fixent un niveau d’endettement’’, a expliqué à l’APS l’économiste Meïssa Babou, enseignant-chercheur à l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar.

    Comprendre le principe de la notation

    Le montant de la dette des pays membres ou partenaires de ces institutions ne doit pas dépasser 70 % de leur produit intérieur brut.

    Selon M. Babou, le déficit budgétaire des pays partenaires de la Banque mondiale, du FMI ou de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ne doit pas dépasser 3 % du produit intérieur brut. C’est l’un des critères de convergence fixés par ces institutions pour mesurer les performances économiques et financières des pays membres.

    ‘’Presque tous les pays du monde ont dépassé ces seuils’’, observe Meïssa Babou, tout en précisant que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international, les deux principales institutions multilatérales du monde, ne sont pas chargées d’attribuer des notes aux États.

    Ces institutions font confiance à des cabinets chargés de la notation des États.

    ‘’Si l’un de ces cabinets écrit que le Sénégal n’est plus un pays sûr et lui attribue la note C ou D, au lieu de A ou A+, le pays […] ne pourra plus emprunter comme il le souhaite. Ceux qui doivent prêter de l’argent au pays noté de la sorte s’en tiennent à ce que dit le cabinet et se mettent à lui appliquer des taux d’intérêt extrêmement élevés’’, explique M. Babou.

    ‘’Quand votre note est dégradée, vous perdez la confiance du monde, celle des marchés financiers surtout’’, signale l’enseignant-chercheur de l’UCAD.

    L’UMOA-Titres, l’agence chargée de la gestion et de la promotion des titres publics des pays de l’UEMOA, cite ‘’la réduction de l’asymétrie d’information’’ sur le marché financier parmi les avantages de la notation. Cette réduction est avantageuse dans la mesure où elle fournit des informations aux acteurs du marché financier.

    Comment lit-on la notation ?

    Selon le site d’information spécialisé La finance pour tous, chaque agence de notation possède son système d’évaluation ou d’attribution des notes, lesquelles varient entre A, qui est le risque d’insolvabilité le plus faible, et D, qui est synonyme d’arrêt de toute activité et de mise en liquidation pour toute entité ainsi notée. Il existe, donc, des échelons intermédiaires entre A et D.

    Les notes peuvent être accompagnées des signes arithmétiques + et –, des chiffres 1 ou 2 également, selon le même site d’information. Généralement, ‘’plus la note est élevée, plus le risque est faible’’, explique-t-il.

    Selon un document de l’UMOA-Titres consulté par l’APS, la notation d’un État s’effectue à la suite d’une analyse essentiellement basée sur le niveau de solidité et de stabilité de ses institutions, le niveau d’efficacité de sa gouvernance et l’ampleur de son solde budgétaire.

    La notation dépend également du niveau des revenus, de la croissance économique, ainsi que de ‘’la solidité et [de] la résilience des positions extérieures’’.

    L’UMOA-Titres, dont la vocation est d’aider les États membres à ‘’mobiliser sur les marchés de capitaux les ressources nécessaires au financement de leur politique de développement économique, à des coûts maîtrisés’’, distingue deux ‘’grands types de note’’, selon la période d’évaluation du risque de crédit.

    Il s’agit des notes à long terme et des notes à court terme. La première catégorie sert à évaluer le risque de crédit pendant une période supérieure ou égale à douze mois. Les notes à court terme sont utilisées pour mesurer la capacité et la volonté de l’émetteur à honorer ses engagements financiers, pendant une durée inférieure à douze mois.

    Les critères pris en compte dans une notation financière

    Selon le site de La finance pour tous, une note publiée évoque en même temps l’évolution qu’il puisse y avoir durant sa période de validité. On parle, dès lors, d’une perspective positive (amélioration possible de la note), stable (pas d’évolution possible de la note) ou négative (dégradation possible de la note).

    Apparue aux États-Unis d’Amérique vers 1909, la notation financière va connaître, à partir des années 1970, un développement accéléré. ‘’Progressivement, la notation s’est vu attribuer un rôle de ‘quasi-régulateur’, qui la place au cœur du fonctionnement des marchés financiers’’, peut-on lire dans une étude publiée en 2012 par le think tank Institut Montagne.

    Dans ce rapport intitulé Remettre la notation financière à sa juste place, les auteurs constatent que ‘’l’action des agences de notation présente plusieurs limites’’. Ils citent notamment l’incapacité des agences ‘’à prévoir les principales crises de dette’’. Ils déplorent également ‘’leur tendance à ‘surréagir’ une fois que la crise est avérée. ‘’Pour s’en convaincre, il faut examiner l’évolution des notations au cours de la Grande Dépression et de la débâcle financière des années 2007-2011’’, peut-on lire dans le texte.

    Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch sont les agences internationales les plus en vue dans la notation. Aux côtés de ces trois agences américaines, la chinoise Dagong se fraye un chemin depuis quelques années.

    La notation ou la philosophie d’une opinion

    Le site La Finance pour tous évoque le ‘’pouvoir considérable’’ des agences de notation en soulignant que ‘’les titres moins bien notés présentent des risques et, donc, des taux d’intérêt plus élevés’’.

    ‘’Le pouvoir de la notation est d’autant plus considérable qu’elle est devenue une norme utilisée par les régulateurs, alors que les agences de notation soulignent elles-mêmes qu’elles ne font qu’émettre des opinions’’, lit-on sur ce site spécialisé.

    Il signale que des juridictions américaines considèrent les agences de notation comme des ‘’journalistes’’ qu’il n’est pas possible de poursuivre en justice en raison du premier amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique, qui garantit le droit de la libre expression.

    Meïssa Babou relève, à ce sujet, une certaine ‘’complicité’’ des principaux acteurs de la gouvernance mondiale – les plus grandes institutions financières multilatérales – avec les agences de notation.

    En raison de cette complicité, ‘’le Sénégal subit positivement et négativement les considérations de ces notations’’, observe M. Babou.

    L’économiste sénégalais constate que ces agences basées à New York et à Londres, pour la plupart, ‘’ne mettent pas forcément les pieds dans nos pays’’. À la différence des agences de notation internationales, celles basées en dehors du continent, les agences de notation régionales implantées dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine connaissent bien les réalités de nos États, selon UMOA-Titres.

    Les secondes savent mieux que les premières faire ressortir les hétérogénéités des économies de l’UEMOA, selon cette agence ouest-africaine.

    Des approches objectives

    UMOA-Titres estime que la présence d’une agence de notation dans les pays qu’elle est censée évaluer lui donne l’avantage de bien prendre en compte les paramètres qualificatifs liés à l’environnement sociopolitique, économique et culturel.

    C’est l’une des raisons pour lesquelles l’Union africaine (UA) a entrepris en 2022, sous la présidence tournante du Sénégal, de créer une agence de notation continentale, celles d’Europe ou des États-Unis étant de plus en plus contestées en Afrique.

    L’agence de notation africaine devait voir le jour en 2024, mais les dirigeants du continent ont décidé, par la suite, de la mettre sur pied cette année.

    Selon l’UA, le coût du crédit est toujours plus élevé pour les pays africains en raison des notes qui leur sont attribuées par les agences de notation d’Amérique ou d’Europe.

    Dans un rapport publié en 2023, le Programme des Nations pour le développement (PNUD) estimait que des approches plus objectives des agences de notation devraient permettre d’économiser près de 75 milliards de dollars américains à l’ensemble des pays notés en Afrique. Cette somme représente 80 % des besoins annuels d’investissements du continent, selon le PNUD.

    SMD/ESF/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Grande muraille verte : des préoccupations à examiner décelées par l’audit institutionnel et organisationnel

    SENEGAL-AFRIQUE-ENVIRONNEMENT / Grande muraille verte : des préoccupations à examiner décelées par l’audit institutionnel et organisationnel

    Dakar, 6 fev (APS) – Les résultats de l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte (APGMV) ont révélé un certain nombre de préoccupations à examiner, a indiqué, jeudi, le ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom.

    Parmi ces préoccupations figurent le modèle de financement durable et les ajustements juridiques nécessaires pour consolider le cadre opérationnel et statutaire de cette initiative panafricaine, a-t-il précisé.

    ‘’Ces préoccupations méritent que nous nous y penchions par un examen approfondi afin de doter l’initiative de mécanismes de coordination, d’harmonisation des actions et d’appui à la mobilisation des ressources’’, a insisté le ministre.

    Daouda Ngom intervenait à l’ouverture des travaux du Comité technique des experts chargés d’examiner les conclusions et recommandations de l’audit institutionnel et organisationnel de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte et des structures nationales.

    Coorganisée par le Sénégal, le Mali et la Mauritanie, ce sommet de Dakar se déroule du 5 au 7 février avec une réunion des experts. La réunion du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la grande Muraille verte qui mettra un terme à ce sommet, se tiendra vendredi.

    Il a indiqué que  »le modèle financement durable de la l’Agence doit inclure les contributions des États membres, des partenaires techniques et financiers et des initiatives privées ».

    ‘’Parmi les préoccupations à revoir, a-t-il ajouté, figurent également la définition des niches stratégiques permettant d’optimiser les services offerts par l’Agence, entre autres, le financement carbone et les projets de reforestation.’’

     ‘’Il y a aussi la reformulation des mandats pour garantir une meilleure clarté et un alignement institutionnel, à la fois pour l’Agence panafricaine et les structures nationales et le nouveau schéma institutionnel et organisationnel proposé pour répondre aux exigences modernes de gouvernance et de performance’’, a-t-il ajouté.

    Douada Ngom a indiqué qu’il est attendu de ces deux jours de réunion des experts ‘’la validation des rapports provisoires produits, une proposition d’une feuille de route pour leur mise en œuvre et enfin, une proposition de recommandations à soumettre aux ministres en charge de la grande Muraille verte des États membres’’.

    ‘’Ces propositions et recommandations, selon lui, permettront de surmonter les faiblesses organisationnelles notées afin de mieux mobiliser les ressources humaines et financières nécessaires à la mise en œuvre de cette ambitieuse initiative.’’

    Il a invité les experts à exploiter et analyser avec toute la rigueur qui sied les documents soumis à leur attention.

    ‘’Nous, les ministres, attendons de vous, experts, des propositions et recommandations objectives sur les contributions statutaires et le renouvellement des mandats des instances dirigeantes de l’APGMV’’, a-t-il lancé.

    L’Agence panafricaine de la grande Muraille verte (APGMV) a été créée le 17 juin 2010 à N’Djamena, au Tchad, sous l’égide de l’Union africaine et de la CEN-SAD.

    ‘’Cette initiative, un maillon essentiel au développement durable de notre continent, a fait du chemin depuis et baigne, aujourd’hui, dans des incertitudes qui ont valu la nécessité de procéder à un audit institutionnel et organisationnel, pour tenter d’ouvrir des perspectives meilleures’’, a expliqué le ministre.

    L’audit est financé par la Banque africaine de développement (BAD).

    Daouda Ngom a assuré que le Sénégal, en tant que pays facilitateur et catalyseur, ne ménagera aucun effort pour l’expression et la valorisation des potentialités de la grande Muraille verte.

    Il a réitéré  »l’engagement du gouvernement du Sénégal à soutenir pleinement » cette initiative.

    Dr Sékouna Diatta, Directeur général de l’Agence sénégalaise de reforestation et de la Grande muraille verte (ASERGMV), a estimé que cette session organisée avec le soutien de partenaires tels que la BAD, et le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), est ‘’une avancée majeure dans la vie de l’Agence panafricaine’’.

    Projet phare de l’Union africaine, la grande Muraille verte est une initiative qui vise à réhabiliter les écosystèmes dégradés, promouvoir une agriculture durable, renforcer la résilience des écosystèmes et des communautés et lutter efficacement contre les effets négatifs de la désertification et du changement climatique.

    MT/AB/ASG/OID

  • AFRIQUE-RDC-JUSTICE / Violences à l’Est de la RDC : la CPI appelle à un partage des éléments de preuve

    AFRIQUE-RDC-JUSTICE / Violences à l’Est de la RDC : la CPI appelle à un partage des éléments de preuve

    Dakar, 6 fév (APS) – La Cour pénale internationale (CPI) a appelé toutes les parties concernées, les victimes et les témoins à partager tout élément de preuve en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis dans la grave escalade de la violence à l’Est de la RDC.

    Le Bureau du Procureur ‘’appelle toutes les parties concernées – victimes et témoins, organisations nationales (…), autorités nationales, États parties et non parties – à partager tout élément de preuve, toute information qu’ils ont recueillis ou qu’ils recueillent, en rapport avec les allégations de crimes internationaux commis par toutes les parties’’, indique un communiqué publié mercredi sur sa page officielle.

    L’instance internationale dit suivre de près les évènements qui se déroulent notamment ‘’la grave escalade de la violence’’ ces dernières semaines dans l’est de la RDC, en particulier à Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, et dans ses environs.

    ‘’Des sources crédibles indiquent que des milliers de personnes ont été blessées et des centaines tuées à Goma et dans ses environs, y compris des civils et des soldats de maintien de la paix, à la suite de mois d’affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le Mouvement du 23 mars (+M23+) et leurs alliés’’, renseigne la même source.

    Le Bureau du Procureur précise que la situation actuelle à Goma et dans ses environs entre dans le cadre d’une enquête en cours.

    ‘’Le Bureau continuera d’enquêter sur les crimes présumés commis par toute personne, quelle que soit  son affiliation ou sa nationalité, et ne se limitera pas à des individus, des parties ou des membres de groupes spécifiques’’, rapporte le communiqué.

    Le document rappelle qu’en octobre 2024, le Procureur Karim Khan a annoncé que le Bureau renouvelait ses efforts d’enquête en RDC, en se concentrant en priorité sur les crimes présumés relevant du Statut de Rome, commis au Nord-Kivu depuis le 1er janvier 2022. Cette enquête ciblée est active et se poursuit avec urgence.

    FD/OID

  • SENEGAL-INSTITUTIONS-DIPLOMATIE / Malick Ndiaye à Casablanca pour la réunion des parlements des États africains atlantiques

    SENEGAL-INSTITUTIONS-DIPLOMATIE / Malick Ndiaye à Casablanca pour la réunion des parlements des États africains atlantiques

    Dakar, 5 fév (APS) – Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, est à Casablanca, au Maroc, où il prend part, ce mercredi, à la réunion des présidents des parlements des États africains atlantiques, a appris l’APS.

    ‘’Cet événement, qui rassemble des parlementaires de plusieurs pays du continent, vise à renforcer la coopération et la diplomatie parlementaire entre les États africains de la région atlantique, a indiqué l’Assemblée nationale dans un communiqué transmis à l’APS.

    Selon la même source, les discussions vont porter sur des enjeux majeurs tels que l’économie maritime et la sécurité maritime.

    Les présidents des parlements des Etats africains atlantiques vont également échanger sur ‘’la diplomatie parlementaire comme levier de coopération pour la gestion durable des ressources communes”, renseigne l’Assemblée nationale.

    Malick Ndiaye tiendra, dans l’après-midi, une réunion bilatérale avec son homologue du Parlement marocain, Rachid Talbi El Alami.

    FD/OID

  • AFRIQUE-RDC-CRISE / Réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme sur la situation de l’ONU au nord-kivu, vendredi

    AFRIQUE-RDC-CRISE / Réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme sur la situation de l’ONU au nord-kivu, vendredi

    Dakar, 4 fév (APS) –Le Conseil des droits de l’homme, une entité de l’Organisation des nations unies basée à Genève, annonce la tenue, vendredi, d’une réunion d’urgence consacrée à la situation qui prévaut actuellement à l’Est de la République démocratique du Congo.

    ‘’Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU va se réunir en urgence vendredi pour examiner la crise dans l’est de la République démocratique du Congo et son impact sur les droits humains’’, a dit son porte-parole, Pascal Sim lors d’une séance de briefing dans la capitale suisse.

    Il a affirmé que la convocation de cette réunion d’urgence fait suite à une demande formulée par les autorités de Kinshasa, en début de semaine.

    La tenue de cette session extraordinaire est soutenue par plusieurs dizaines de pays membres de de même que des Etats observateurs du conseil des droits de l’homme, a indiqué M. Sim.

    Le groupe armé du M23, appuyé par des forces rwandaises, est entré dans la ville de Goma, à l’est de la RDC, dans la nuit de dimanche 26 à lundi 27 janvier, accentuant davantage les tensions entre Kinshasa et Kigali.

    Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Felix-Antoine Tshisekedi, a annoncé, mercredi soir, une ‘’riposte vigoureuse et coordonnée’’ contre les ‘’terroristes‘’ du M23 qui ont pris le contrôle de l’Est du pays notamment à Goma.

    La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) vont organiser, samedi, un sommet conjoint pour statuer sur la situation en RDC.

    KM/SMD/OID

  • MONDE-USA-COOPERATION-ENJEUX / Administrateur intérimaire de l’USAID, Marco Rubio  annonce une « éventuelle réorganisation de l’agence »

    MONDE-USA-COOPERATION-ENJEUX / Administrateur intérimaire de l’USAID, Marco Rubio annonce une « éventuelle réorganisation de l’agence »

    Dakar, 4 fév (APS) – Le secrétaire d’Etat Marco Rubio est désigné, cumulativement, administrateur par intérim de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).

    Cette mesure rendue publique, lundi, a été présentée comme une volonté du président Donald Trump, de mieux comprendre et contrôler les activités de cet instrument consacré à l’aide publique au développement du gouvernement américain

    « À titre provisoire, dans le cadre d’une mesure visant à contrôler et à mieux comprendre les activités de l’agence, le président Donald J. Trump a nommé le secrétaire d’État Marco Rubio au poste d’administrateur par intérim’’, peut-on lire dans le communiqué posté sur le site du département d’Etat.

    Selon la même source, ‘’l’USAID dévie depuis longtemps de sa mission initiale, qui consiste à faire progresser de manière responsable les intérêts américains à l’étranger’’.

    Elle déplore le fait qu’une part importante du financement de l’USAID « n’est pas alignée sur les intérêts nationaux fondamentaux des États-Unis’’.

    Marco Rubio a annoncé dans cet ordre d’idées une ‘’éventuelle réorganisation de l’agence’’, allant dans le sens de d’amener le Congrès vers un réexamen des activités de l’USAID en matière d’aide extérieur.

    L’administrateur par intérim  de l’USAID promet par la même occasion d’aligner cet organe d’appui extérieur sur un programme mettant en avant les intérêts des américains, en veillant à ce que « l’argent des contribuables ne soit pas gaspillé ».

    Le Premier ministre Ousmane Sonko a indiqué, lundi, que la suspension de l’aide publique au développement annoncée par le président des États-Unis d’Amérique concerne un programme d’électrification mis en œuvre au Sénégal avec un financement de 318 milliards de francs CFA du gouvernement américain.

    Il a, à cet effet, invité ses compatriotes à ‘travailler dur » pour ne plus dépendre de l’aide fournie par les pays développés. ‘’Doit-on continuer à dépendre de l’aide étrangère ? Nous devons travailler dur à la mise en œuvre de nos programmes. Si nous faisons cela, nous serons cités, dans les années à venir, parmi les pays les mieux gérés’’, a dit Ousmane Sonko.

    KM/SMD/OID