Catégorie : Dépêches

Dépêches de l’APS

  • SENEGAL-HYDRAULIQUE / Le président Faye est arrivé à Koungheul pour le lancement du PROMOREN

    SENEGAL-HYDRAULIQUE / Le président Faye est arrivé à Koungheul pour le lancement du PROMOREN

    Koungheul, 21 fév (APS) – Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé, vendredi en fin de matinée, à Koungheul (région de Kaffrine, centre),  où il doit procéder au lancement du Projet de mobilisation des ressources en eau du bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN), a constaté l’APS.

    Evalué à près de 36 milliards de francs CFA, sur financement de la Banque islamique de développement (BID), en partenariat avec l’Etat du Sénégal, ce projet va contribuer au renforcement de capacité du pays dans la production d’eau potable et favoriser les initiatives économiques, a-t-on appris sur place.

    Prévu sur une période de cinq ans (2025-2030), le projet prévoit la réalisation de travaux d’aménagement et de construction de barrages à Koungheul, renseigne la même source.

    CTS/ADE/SMD/HK/MT

  • SENEGAL-ELEVAGE / Le vol de bétail continue de prospérer dans les régions de Kaffrine et Kaolack, malgré sa criminalisation

    SENEGAL-ELEVAGE / Le vol de bétail continue de prospérer dans les régions de Kaffrine et Kaolack, malgré sa criminalisation

    Par Assane Dème

    Kaolack, 21 fév (APS) – Le vol de bétail hante les éleveurs des régions du centre du pays, malgré le vote, par l’Assemblée nationale, en 2017, d’une loi criminalisant cette infraction.

    En cette matinée ensoleillée, une délégation de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) foule le sol du très animé foirail de Dinguiraye, dans la région de Kaolack. C’est le plus grand marché de bétail du département de Kaolack. Il est situé près de la route nationale numéro 4, à 42 kilomètres de la ville de Kaolack. Moutons, vaches, chevaux, ânes et chèvres se vendent ici.

    Selon les autorités administratives locales et les associations d’éleveurs de la zone, certains animaux vendus à Dinguiraye sont le butin de bandes de voleurs qui continuent d’opérer, malgré la criminalisation du vol de bétail au Sénégal depuis 2017. C’est pour lutter contre ce fléau que le bureau ouest-africain de la FAO à Dakar a effectué ‘’une mission de sensibilisation’’ des autorités et des éleveurs sur les conséquences du vol de bétail, du 25 au 28 janvier 2025, dans les régions de Kaffrine (centre) et Kaolack. Le but visé est d’éradiquer ou de réduire fortement l’ampleur de ce fléau, qui est un ‘’frein’’ au développement de l’élevage.

    Le foirail de Dinguiraye est la première étape de cette mission à laquelle participent des membres de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail au Sénégal (ANLCVB). Les membres de cette mission sont saisis de plaintes d’éleveurs récemment victimes du vol de leur bétail. Un phénomène qui, quelquefois, engendre des violences meurtrières. Aliou Ba, un habitant de Keur Bouba, un village du département de Nioro du Rip, dit avoir été victime, le 2 janvier dernier, du vol d’une trentaine de têtes de bétail. ‘’Malgré mes efforts pour retrouver le bétail volé, les témoignages d’un membre de la famille du présumé voleur et les plaintes déposées à la brigade de gendarmerie et au tribunal de grande instance de Kaolack, rien ne bouge. Le voleur circule librement. Il n’est nullement inquiété’’, s’inquiète M. Ba.

    L’élevage est l’une des principales activités économiques des régions de Kaffrine et Kaolack.

    Ce jeune éleveur, membre de l’ANLCVB, évalue le préjudice subi à une vingtaine de millions de francs CFA. Il dit avoir déposé une réquisition à la Sonatel, la Société nationale des télécommunications, dans le but d’identifier le voleur à l’aide de la traçabilité de ses appels téléphoniques. Aliou Ba affirme avoir conservé les enregistrements des appels d’un témoin, qui l’aidait à retrouver son bétail. Ce dernier est entré en contact avec le présumé voleur, qui réclame 500.000 francs CFA pour restituer le butin.

    Le facilitateur, sentant le piège se refermer sur lui, se rétracte. Il dit craindre de se retrouver en prison par le simple fait d’aider l’éleveur à retrouver son bétail. ‘’À ma grande surprise, les gendarmes partis cueillir le voleur constatent qu’il a pris la fuite. Le lendemain, un témoignage est recueilli, selon lequel les animaux volés se trouveraient dans la forêt de Birkilane (dans la région de Kaffrine)’’, raconte Aliou Ba.

    Arrêté quelques jours plus tard et placé en garde à vue, le présumé voleur est ensuite libéré sans jugement, selon lui. L’éleveur, qui a déposé une plainte auprès du tribunal de grande instance de Kaolack, dit toutefois espérer que justice lui sera rendue.

    Arame Diop, une veuve du village de Thiamène Ousmane, dans la commune de Keur Mandongo, est l’une des nombreuses victimes des voleurs de bétail. Elle s’est fait voler six chèvres. ‘’J’ai décidé de mener des activités d’élevage pour gagner ma vie. Malheureusement, les voleurs m’ont privé de tout mon bétail, le seul moyen dont je disposais pour prendre en charge ma famille’’, témoigne-t-elle, désemparée.

    Une réunion de sensibilisation et d’information sur les conséquences du vol de bétail

    Selon le secrétaire général du foirail de Dinguiraye, Abdoulaye Ba, le vol de bétail est très courant dans la zone. À son avis, cette pratique délictuelle prospère parce que les voleurs sont rarement sévèrement punis. ‘’Les trafiquants et les consommateurs de drogues sont traqués et condamnés à de lourdes peines. Les voleurs de bétail, eux, n’ont pas à s’inquiéter’’, s’indigne M. Ba, qui est souvent informé des cas de vol de bétail.

    Modou Fall Sow, un membre du comité communal de lutte contre le vol de bétail de Paoskoto, est d’avis qu’il reste beaucoup d’efforts à fournir par les pouvoirs publics pour mettre les voleurs hors d’état de nuire. ‘’L’État doit prendre des mesures énergiques pour mettre un terme à cette pratique’’, plaide-t-il. Selon Modou Fall Sow, les éleveurs, à eux seuls, ne peuvent pas faire grand-chose contre le fléau dont ils sont victimes, car les voleurs de bétail opèrent souvent en bande, en plus de disposer de voitures pour le transport de leur butin.

    ‘’Les comités de vigilance sont impuissants, et les voleurs bien équipés’’

    Après Dinguiraye, la ‘’mission de sensibilisation’’ de la FAO sur les conséquences du vol de bétail se rend dans la région de Kaffrine, en compagnie de membres de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail. La commune de Missirah Wadène, une zone d’élevage et d’agriculture, accueille les membres de la mission. Le vol de bétail est pratiqué à une grande échelle dans cette municipalité, selon les éleveurs et les autorités locales. ‘’Chaque jour, nous enregistrons des cas de vol. Face à ce phénomène, les comités de vigilance sont impuissants, et les voleurs bien équipés’’, raconte Cheikhna Ba, un habitant du village de Guinté Pathé. En parlant d’équipements, il fait allusion aux véhicules utilisés par les voleurs pour transporter les bêtes volées.

    Le vol de bétail s’accompagne de manœuvres à la fois cocasses et vexantes, dans cette partie du pays. ‘’Chaque fois qu’on vous vole vos animaux, il y a quelqu’un qui vient vous assurer qu’il est possible de les retrouver si vous acceptez de payer pour cela’’, témoigne Cheikhna Ba.

    Maire de Missirah Wadène depuis 2014, Moustapha Ndong fait de la lutte contre le vol de bétail un sacerdoce. La zone est un important carrefour pour les éleveurs maliens, mauritaniens, sénégalais et d’autres pays de la région, selon lui. ‘’Le marché hebdomadaire de Missirah Wadène est le plus important de la région de Kaffrine. Le vol de bétail y est monnaie courante. Avec l’aide des forces de l’ordre et du comité de vigilance constitué par la mairie, nous sommes en train de réduire l’immensité du fléau’’, rassure M. Ndong.

    Samba Thioye, le chef du service départemental de l’élevage de Birkelane

    La position carrefour rend la recherche du bétail volé complexe, laisse-t-il entendre. ‘’Notre marché hebdomadaire accueille une vingtaine de camions remplis de bétail’’, signale Moustapha Ndong, laissant deviner toute la complexité de l’identification des animaux volés parmi des milliers de têtes de bétail.

    Selon le maire de Missirah Wadène, même les femmes qui pratiquent l’élevage de petits ruminants (chèvres et moutons) sont victimes du fléau. Le président du comité communal de lutte contre le vol de bétail de Missirah Wadène, Babou Sow, signale que ce fléau est en train d’‘’anéantir’’ les efforts visant à développer l’élevage dans la région de Kaffrine. ‘’Nous sommes fatigués du vol de bétail […] Les voleurs sont souvent en armes et n’hésitent pas à s’en servir’’, s’indigne M. Sow. Selon lui, les membres du comité communal de lutte contre le vol de bétail exercent leur mission à titre bénévole et sans les moyens nécessaires.

    ‘’On n’ose plus investir de l’argent dans les activités d’élevage à cause du vol de bétail. Il faut que l’État vienne davantage en aide aux populations’’, plaide la présidente d’une association d’éleveuses de Missirah Wadène, Yacine Wade. Aly Dicko, l’un des responsables de la communauté maure de Koungheul, pense que les comités de lutte contre le vol de bétail sont à encourager et à doter d’équipements leur permettant de faire leur travail en toute sécurité. ‘’Ils doivent être protégés. Ils sont souvent victimes d’agressions menées par les malfaiteurs’’, s’inquiète-t-il, signalant que le vol de bétail est surtout fréquent pendant les heures de marché hebdomadaire.

    Certains éleveurs de Koungheul, pour éviter le vol de leur bétail, rémunèrent les membres du comité de vigilance constitué par la mairie, selon leurs délégués. Gallo Maïga, l’un des éleveurs maliens de Missirah Wadène, soutient que les voleurs de bétail bénéficient de ‘’complicités locales’’, parmi certains vendeurs de bétail et transporteurs.

    Le président de l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail, El Hadji Aboubacar Bitèye

    La commune de Birkelane, voisine de Missirah Wadène, abrite l’un des plus grands marchés de bétail du Sénégal, que la ‘’mission de sensibilisation’’ de la FAO a visité. Samba Thioye, le chef du service départemental de l’élevage et des productions animales, salue l’initiative de l’agence onusienne. Amadou Seydou Ba, le responsable du foirail de Birkelane, une infrastructure construite par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, estime qu’il faut ‘’nécessairement’’ appliquer la loi criminalisant le vol de bétail pour éradiquer ce phénomène ou le réduire à de faibles proportions.

    La loi de 2017 sur le vol de bétail prévoit une peine d’emprisonnement de cinq à dix ans, ‘’si le vol […] a été commis au préjudice d’une personne qui tire de l’exploitation dudit bétail l’essentiel de ses revenus ou fait de son élevage son activité principale’’. Le législateur exclut le sursis et élève la peine d’amende jusqu’au quintuple de la valeur du bétail volé et fixe un plancher d’amende de 500.000 francs, y compris en cas de tentative de vol. Une dizaine d’années après son vote, cette loi ne décourage nullement les voleurs de bétail.

    ‘’Certains conducteurs de motos peuvent opérer en toute complicité avec les voleurs’’

    Samba Ba, leader d’une association d’éleveurs à Birkelane, soutient que certains ménages ne veulent plus s’adonner à l’élevage à cause du vol de bétail. Ils sont obligés, dès lors, d’acheter le mouton de Tabaski à un prix élevé. ‘’Si nous parvenons à éradiquer ce fléau, nous atteindrons l’autosuffisance du Sénégal en moutons’’, assure M. Ba.

    Les éleveurs de Ndramé Escale et Ndiédieng, deux communes situées dans la région de Kaolack, sont régulièrement victimes des voleurs de bétail. El Hadji Sow, l’un des leaders de l’association communale de lutte contre le vol de bétail de Ndramé Escale, salue le ‘’dynamisme’’ de la lutte menée contre les voleurs, avec le soutien, selon lui, du maire Hamidou Diop et des conducteurs de deux-roues. Par contre, d’autres propriétaires de motos sont sollicités par les voleurs de bétail, selon El Hadji Dramé. ‘’Certains conducteurs de motos peuvent opérer en toute complicité avec les voleurs. Ceux-là ne sont jamais sollicités par notre association’’, soutient-il.

    Le sous-préfet de Ndiédieng, Abdoulaye Diop

    L’abattage clandestin facilite le vol de bétail, selon les éleveurs. Hamidou Diop, le maire de Ndramé Escale, dit compter sur ‘’l’efficacité’’ des services vétérinaires. Le préjudice subi par les éleveurs est tellement important que certains d’entre eux ‘’n’osent plus prendre le risque d’investir’’ dans l’élevage, craignant que leur bétail soit subtilisé par les voleurs, selon M. Diop.

    ‘’Cette situation crée le désœuvrement et l’appauvrissant des populations, des éleveurs surtout. C’est un phénomène qu’il faut combattre’’, insiste le maire de Ndramé Escale.

    Mbaye Seck, l’adjoint du sous-préfet de Ndiédieng, a relevé l’opportunité de la mission menée par la FAO et l’Association nationale de lutte contre le vol de bétail. Il salue la ‘’forte implication’’ et l’‘’engagement’’ du président de l’ANLCVB, El Hadji Aboubacar Bitèye. Cette association veut installer des comités de vigilance contre le vol de bétail dans les 557 communes du Sénégal, selon M. Bitèye. ‘’Si nous parvenons à installer partout dans le pays des comités de vigilance dont les membres sont bien formés, on arrivera à éradiquer ce fléau. Une fois cette étape franchie, nous arriverons facilement à identifier ceux qui s’adonnent au vol de bétail et à les mettre hors d’état de nuire’’, assure le président de l’ANLCVB.

    Le maire de Ndiédieng, Abdoul Aziz Mbodj, signale que l’élevage, l’une des principales activités économiques de cette commune, est de plus en plus délaissée par certains à cause du vol de bétail. ‘’À cause du développement de ce phénomène, beaucoup de personnes comme moi hésitent à investir dans l’élevage.’’ Or, selon M. Mbodj, l’élevage est l’une des principales activités économiques du monde rural.

    Ibrahima Thiam, le chef de la ‘’mission de sensibilisation’’ de la FAO sur le vol de bétail dans les régions de Kaffrine et Kaolack

    Le sous-préfet de Ndiédieng, Abdoulaye Diop, soutient que ‘’l’État n’a jamais cessé de lutter contre le vol de bétail’’. La répression de cette pratique bute sur le manque de ‘’culture de la dénonciation’’ des éleveurs, des populations en général, selon M. Diop. ‘’L’État n’a jamais failli à son devoir d’assistance des populations confrontées au vol de bétail. Nous avons toujours été présents à leurs côtés et leur demandons de dénoncer les cas de vol pour que l’État puisse prendre ses responsabilités et mettre fin à ce phénomène’’, soutient-il.

    ‘’Malheureusement, la non-dénonciation est un obstacle à l’éradication de cette pratique’’, relève Abdoulaye Diop, faisant remarquer avec regret : ‘’Le délit de vol de bétail a été criminalisé mais il persiste.’’

    ‘’On ne veut pas dénoncer les voleurs de bétail’’

    Ceux qui s’y adonnent bénéficient de la complicité d’une partie des populations, selon lui. Pourtant, ‘’toutes les conditions sont réunies pour encourager la dénonciation. Quelquefois, en raison des liens de parenté qu’on a avec eux, on ne veut pas dénoncer les voleurs de bétail’’, révèle le sous-préfet de Ndiédieng.

    Selon Abdoulaye Diop, le vol de bétail favorise le trafic des armes légères. Certains voleurs n’hésitent pas à se munir de ces armes et à s’en servir le cas échéant, signale l’administrateur civil.

    Des malfaiteurs arrêtés pour vol de bétail sont souvent ‘’responsables’’ d’attaques à main armée menées contre des commerces et de braquages signalés dans les zones rurales, selon Astou Fall, la coordonnatrice de la cellule de lutte contre le vol de bétail au ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage. Les voleurs de bétail profitent quelquefois de ‘’l’insuffisance de la présence des forces de défense et de sécurité’’ dans certaines zones pour opérer en toute tranquillité, signale Mme Fall, précisant que cela arrive souvent le long des frontières avec d’autres pays.

    Le vol de bétail et la circulation des armes légères ou le trafic de drogue vont de pair dans certaines régions du pays, confirme-t-elle.

    L’ingénieur agronome Ibrahima Thiam, expert du bureau de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest, tire un bilan ‘’satisfaisant’’ de la mission menée par la FAO pour la sensibilisation, l’information, la communication et le plaidoyer sur le vol de bétail dans le centre du Sénégal. ‘’Notre objectif est de faire en sorte que le vol de bétail soit reconnu au Sénégal et partout en Afrique de l’Ouest comme une entrave au développement de nos pays’’, explique M. Thiam, le chef de ladite mission.

    Les échanges des membres de la mission avec des éleveurs et des autorités administratives des régions de Kaffrine et Kaolack ont permis à la FAO d’appréhender le phénomène, selon M. Thiam. ‘’La FAO va fournir de l’expertise à l’État du Sénégal et aux organisations d’éleveurs, pour les aider à éradiquer le vol de bétail’’, promet-il, invitant les populations à en dénoncer les auteurs.

    ‘’L’implication des [autorités] et des organisations communautaires suffit pour l’éradiquer’’

    Ibrahima Thiam encourage la création des comités de lutte contre ce fléau dans les villages et les communes. Il préconise aussi le recours à la technologie pour retrouver le bétail volé et prévenir les vols, la reconnaissance juridique et administrative des comités de lutte contre le vol de bétail et l’encadrement de leurs activités par les pouvoirs publics.

    Le chef de la mission de la FAO appelle, par ailleurs, à éradiquer les abattages clandestins. ‘’On sait que le mal est profond’’, reconnaît-il, tout en estimant que ‘’l’implication des gouverneurs, des préfets, des sous-préfets, des maires, des chefs de village et des organisations communautaires suffit pour l’éradiquer’’.

    ‘’Le vol de bétail cause énormément de dégâts en Afrique de l’Ouest […] Il existe rarement des données là-dessus mais on parle de pertes estimées à 2 milliards de francs CFA par an au Sénégal. Cette ampleur devrait encourager les pouvoirs publics à investir dans la traçabilité du bétail, pour éviter ces pertes et l’appauvrissement des éleveurs’’, propose-t-il.

    ADE/ASB/HK/OID/ESF/ASG

  • SENEGAL-SANTE / Santé de la mère et de l’enfant : des journalistes outillés sur le plan SRMNIA-N 2024-2028

    SENEGAL-SANTE / Santé de la mère et de l’enfant : des journalistes outillés sur le plan SRMNIA-N 2024-2028

    Thiès, 21 fév (APS) – Une quarantaine de journalistes venus de toutes les régions du pays, ont pris part pendant quatre jours, à Thiès, à un atelier de dissémination du Plan intégré 2024-2028 de la santé reproductive maternelle, néonatale, infanto-juvénile, des adolescents et de la nutrition (SRMNIA-N) et d’autres documents-phares de la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, a constaté l’APS.

    Quarante-deux journalistes répartis en deux cohortes de 21, provenant de toutes les régions du pays, ont participé, de lundi à jeudi, à un atelier de partage sur le plan SRMNIA-N 2024-2028.

    Cette rencontre a été organisée par la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME), en collaboration avec l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD).

    ‘’Plusieurs plans ont été élaborés, notamment le plan intégré de la santé reproductive maternelle, néonatale, infanto-juvénile, des adolescents et de la nutrition (2024-2028), et le plan d’action national budgétisé de la planification familiale (PANBPF) pour la même période », a fait savoir la représentante de la DSME, Docteure Mariétou Diop.

    Elle estime que ces plans ne peuvent être mis en œuvre que par la communication.

    Selon la représentante de la DSME,  ‘’il faut que tout le monde soit au courant, que dans les 14 régions les populations soient au courant, aussi tous les acteurs de la santé même s’ils ont pris part à l’élaboration des plans, qu’ils participent aussi à la mise en œuvre ». Ce qui, a-t-elle dit, ne sera possible que s’ils ont l’information.

    Cela justifie le fait que la DSME s’est encore tournée vers les journalistes, avec lesquels elle chemine depuis plusieurs années, a-t-elle expliqué.

    Selon elle, l’AJSPD, en tant que « partenaire de la santé, spécifiquement la santé de la mère et de l’enfant », a été ciblée pour communiquer sur ce plan et le disséminer. Pour ce faire, il fallait donner toutes les informations sur ce plan aux journalistes qui en sont membres, pour qu’ils soient des relais auprès des populations.

    L’objectif est de communiquer correctement sur la question, pour faire en sorte que la population destinataire de toutes les activités prévues se sente concernée et « sache d’où l’on vient, et où est-ce qu’on veut aller ».

    BT/ADI/ASG

  • SÉNÉGAL-INDUSTRIE-RECETTES / Secteur extractif : les entreprises de la région de Thiès ont contribué à hauteur de 144 milliards FCFA aux recettes générées en 2023

    SÉNÉGAL-INDUSTRIE-RECETTES / Secteur extractif : les entreprises de la région de Thiès ont contribué à hauteur de 144 milliards FCFA aux recettes générées en 2023

    Thiès, 21 fév (APS) – Les entreprises extractives établies dans la région de Thiès (ouest) ont contribué à hauteur de 144 milliards de francs CFA aux recettes globales générées par le secteur extractif en 2023, de l’ordre de 380 milliards de FCFA, a révélé jeudi, le président du Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE), Thialy Faye.

    « Par rapport à Thiès, nous avons constaté que pour l’année 2023, les entreprises établies dans la région ont contribué à hauteur de 144 milliards francs (CFA), contre 91 milliards pour l’année 2022’’, a indiqué le président du CN-ITIE, Thialy Faye, qui était à Thiès pour entamer la dissémination du rapport de 2023 de l’ITIE. Cette performance maintient Thiès au rang de première région minière du pays.

    Selon M. Faye, le choix Thiès pour lancer le processus de diffusion des conclusions de ce document, se justifie surtout par le fait qu’elle est,  »de par sa contribution dans le secteur, la première région minière du pays ».

    Il a précisé que les entreprises du secteur extractif implantées dans la région de Thiès font, de manière globale, un chiffre d’affaires « qui tourne autour de 1.010 milliards de francs’’ CFA.

    ‘’Le rapport montre qu’en 2023, la contribution globale du secteur (mines et hydrocarbures) est de 380 milliards de francs de manière globale contre 275 milliards en 2022’’, a informé M. Faye.

    Il a relevé que la part réelle de la contribution du secteur dans le budget en 2023, s’élève à ‘’346 milliards de francs », tout le reste entrant dans « les paiements sociaux, les paiements environnementaux, entre autres ».

    ‘’Quand on prend justement le secteur des mines, la contribution tourne autour de 332 milliards de francs, pour cette année-ci, contre 235 milliards pour l’année 2022’’, a précisé Thialy Faye. Cela montre, au moins, une « hausse de 96 milliards de francs’’ CFA, dans le secteur minier, commente-t-il.

    ‘’Donc aujourd’hui, on peut dire que le secteur minier contribue véritablement au PIB à hauteur de 4%, mais à hauteur de 9% aux recettes de l’État », a-t-il souligné.

    L’enjeu principal se situe au niveau du contenu local, c’est-à-dire comment travailler à ce que les entreprises nationales puissent bénéficier de marchés dans le secteur.

    BT/ADI/ASG

  • SENEGAL-EDUCATION-RELIGION / L’université Cheikh Hamidou Kane veut lancer un diplôme de capacité en sciences islamiques (initiateurs)

    SENEGAL-EDUCATION-RELIGION / L’université Cheikh Hamidou Kane veut lancer un diplôme de capacité en sciences islamiques (initiateurs)

    Doumga Rindiaw (Matam), 20 fév (APS) – L’université numérique Cheikh Hamidou Kane travaille à mettre en place un dispositif de capacitation prévu pour accueillir, en deux ans, des pensionnaires de l’enseignement arabo-islamique traditionnel, a appris l’APS des initiateurs.

    Il s’agira, comme le diplôme de capacité en droit, de former pendant deux ans d’anciens élèves des « daara » (écoles coraniques) afin qu’ils puissent avoir les aptitudes nécessaires pour poursuivre l’étude des sciences islamiques dans l’enseignement supérieur, a expliqué Mamadou Youri Sall, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et un des initiateurs du projet.

    « Le projet est déjà validé au niveau du conseil académique de l’université Cheikh Hamidou Kane, il ne reste que l’encadrement règlementaire. Nous espérons qu’il va être envoyé au niveau du ministère de tutelle pour le cadre légal », a-t-il martelé.

    S’exprimant jeudi, à Doumga Rindiaw, à l’occasion de l’assemblée générale de Kawral Sandaji Fouta, une association qui réunit des étudiants en sciences islamiques du Fouta, M. Sall a indiqué que « ceux qui ont le niveau seront acceptés à cette université pour une capacitation en sciences islamiques, comme cela se fait en droit ».

    « Ils pourront aussi, après ces deux ans de capacitation, poursuivre leurs études, en licence, master et doctorat dans ces domaines. (…) On a beaucoup de prêcheurs, mais pas assez de chercheurs » au Sénégal, a relevé le professeur Sall, étant lui-même issu des daaras traditionnels avant de poursuivre ses études à l’université du Caire, en Egypte.

    Prenant part à cette rencontre, Mouhamadou Mansour Dia de l’université numérique Cheikh Hamidou Kane a expliqué que ce programme de capacitation va dispenser des cours portant sur le droit islamique, le droit constitutionnel, le système judiciaire sénégalais, la sociologie de la famille, la finance islamique, le leadership, l’informatique et les langues.

    « Nous ne voulons plus de cassure entre les +daara+ et le système éducatif formel. Nous voulons mettre en place un pont permettant aux deux entités de se joindre », a-t-il insisté.

    AT/SMD/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / Afrobasket 2025 : le Sénégal démarre la dernière fenêtre des éliminatoires par le Rwanda, vendredi à 14h

    SENEGAL-AFRIQUE-BASKET / Afrobasket 2025 : le Sénégal démarre la dernière fenêtre des éliminatoires par le Rwanda, vendredi à 14h

    Dakar, 21 fév (APS) – L’équipe nationale masculine de basket du Sénégal affrontera le Rwanda pour son premier match de la troisième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, vendredi à 14h GMT, à Rabat, au Maroc.

    Le Royaume chérifien accueille la troisième et dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025 pour les groupes A et C.

    Le Sénégal est logé dans le groupe C de ces éliminatoires avec le Cameroun, le Gabon et le Rwanda. La poule A comprend le Soudan du Sud, la RD Congo, le Mali et la Libye.

    Les Lions du Sénégal, arrivés à Rabat depuis mardi, vont s’opposer, pour leur première sortie comptant pour la troisième et dernière fenêtre de ces éliminatoires, aux Rwandais coachés par le technicien sénégalais Cheikh Sarr.

    Après le Rwanda, le Sénégal, conduit par Mamadou Guèye dit « Pabi » qui assure l’intérim en l’absence de Ngagne DeSagana Diop, fera face au Gabon, le lendemain, samedi 22 février, à 11h GMT.

    Ils vont boucler cette dernière fenêtre des qualifications contre le Cameroun, dimanche 23 février à 14h GMT.

    Dakar avait abrité la deuxième fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket masculin 2025 (22-24 novembre 2024) pour ces mêmes groupes A et C, au “Dakar Arena”.

    La première fenêtre s’était tenue en février 2024 en Égypte et en Tunisie, avec les groupes B (Cap-Vert, Lybie, Nigeria, Ouganda, E (Angola, Guinée, Kenya, Tunisie) et D (Centrafrique, Côte d’Ivoire, Egypte, Madagascar).

    Cette troisième et dernière fenêtre qui démarre ce vendredi pour durer trois jours concerne toutes les cinq poules.

    Antananarivo (Madagascar) va accueillir le groupe D, tandis que les groupes B et E vont se retrouver à Tripoli (Libye).

    Au total, vingt sélections réparties en cinq groupes de quatre ont pris part à ces éliminatoires.

    A l’issue de cette dernière fenêtre, les trois équipes les mieux classées de chaque groupe seront qualifiées à la 31e édition de l’Afrobasket masculin, qui aura lieu du 12 au 24 août 2025, en Angola.

    Le Sénégal, qui avait remporté ses trois matchs lors de la fenêtre de Dakar, domine le groupe C et est quasiment assuré de sa qualification. Il est suivi du Cameroun qui compte deux victoires. La RDC, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire et la Tunisie sont respectivement premiers des groupes A, B, D et E.

    Le meneur de jeu sénégalais, Brancou Badio, s’était illustré lors de la fenêtre de Dakar, avec une moyenne de 22,3 points par match.

    Il avait permis au Sénégal de s’imposer contre le Cameroun (87-83) dans ce tournoi en inscrivant 31 points.

    Le Sénégal, huitième dans le classement FIBA, avait remporté la médaille de bronze à l’Afrobasket masculin 2021 à Kigali, une édition remportée par la Tunisie aux dépens de la Côte d’Ivoire. Les Tunisiens avaient aussi remporté l’édition de 2017 co-organisée par le Sénégal et la Tunisie.

    L’Angola est la nation la plus titrée de cette compétition avec onze trophées au total.

    SK/HK/ASG

  • SENEGAL-FOOTBALL-AFRIQUE / L’Etat ne va plus supporter les charges des clubs relatives aux compétitions africaines interclubs (FSF)

    SENEGAL-FOOTBALL-AFRIQUE / L’Etat ne va plus supporter les charges des clubs relatives aux compétitions africaines interclubs (FSF)

    Dakar, 20 fév (APS) – L’Etat du Sénégal ne va plus supporter les charges des clubs sénégalais relatives aux compétitions africaines interclubs, a annoncé, jeudi soir, la Fédération sénégalaise de football (FSF).

    Par  »courrier N°0000286/MJSC/SG/DSHN/SP du 07 Février 2025, madame la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a informé la Fédération Sénégalaise de Football ainsi que trois autres fédérations nationales sœurs qu’au regard des nouvelles orientations relatives à la gestion des compétitions internationales, les ressources budgétaires seront exclusivement destinées à la prisse en charge de nos différentes équipes nationales  », informe dans un communiqué.

    Par conséquent, poursuit le texte,  »les charges des clubs relatives aux compétitions africaines interclubs ne seront plus supportées par l’Etat ».

    BHC/MT/ASG

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens insistent sur l’état des finances publiques

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / Les quotidiens insistent sur l’état des finances publiques

    Dakar, 21 fév (APS) – Les quotidiens, entre les craintes d’un ajustement structurel ou de politiques d’austérité, continuent de porter un intérêt particulier à la situation difficile des finances publiques du Sénégal, sujet parmi les plus en vue dans la livraison de vendredi.

    « Ni austérité, ni ajustement », tient pourtant à rassurer Walfquotidien, se basant sur le point de vue de l’économiste Demba Moussa Dembélé, selon lequel le gouvernement « n’est pas dans une dynamique d’ajustement structurel, contrairement à ce que pensent les syndicats d’enseignants et de la santé ».

    Demba Moussa Dembélé « se dit convaincu que le gouvernement ne va pas aller dans le sens d’une politique d’austérité encore moins d’ajustement structurel », perspective qui « serait contraire à leur philosophie et discréditerait le régime » du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko.

    Selon l’économiste, le Premier ministre Ousmane Sonko, attendu ce vendredi à l’Assemblée nationale pour répondre à des questions d’actualité des députés, « devrait édifier les Sénégalais sur les mesures que l’Etat va prendre pour le redressement des finances publiques ».

    L’Alliance pour la République (APR) persiste malgré tout à soutenir le contraire. Le parti de l’ancien président Macky Sall, désormais dans l’opposition, dit voir dans « les mesures d’austérité que le gouvernement veut prendre, une volonté de celui-ci de placer le pays sous ajustement structurel », rapporte le journal Le Quotidien.

    « Il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’un placement du pays sous ajustement structurel », renchérit Vox Populi, en reprenant la position du secrétariat exécutif national de l’APR dont le leader était au pouvoir de 2012 à 2024. Le régime de Macky Sall est accusé par celui de son prédécesseur d’avoir falsifié les comptes publics.

    Le service de la dette et les intérêts « ont explosé »

    Un rapport d’audit de la Cour des comptes, portant sur la période allant de 2019 à 2024, a confirmé ces accusations et a fait état d’un déficit public plus important que celui rendu public.

    La Cour des comptes a également relevé une marge de manœuvre financière quasi inexistante pour l’État du Sénégal et des dettes colossales à rembourser, du fait justement de l’état des finances publiques.

    Selon le quotidien Enquête, l’Etat sénégalais se trouverait même « au bord du précipice », en raison de l’importance de la dette publique. « Le service de la dette et les intérêts […] ont explosé au deuxième semestre 2024. Le Sénégal s’enfonce dans le rouge », semble alerter cette publication.

    Enquête en profite pour revenir sur le déplacement du chef du gouvernement à l’Assemblée nationale ce jour pour répondre à des questions d’actualité des députés.

    « Face aux parlementaires, écrit le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko reviendra sans doute sur la situation difficile des finances publiques qui ne cesse de se détériorer depuis les révélations fracassantes de la dette cachée par l’ancien régime ».

    Cette stratégie est « basée sur la transparence », mais elle « fait peser sur le Sénégal de graves risques d’insolvabilité », indique Enquête, loin d’être le seul quotidien à nourrir des craintes à ce sujet.

    Le quotidien 24 Heures, aussi, pointe à sa une « les risques liées à la dette publique [du Sénégal] et aux garanties ». Le journal, citant un rapport des services du ministère des Finances et du Budget, fait état d’une « conjoncture internationale peu favorable, matérialisée par un maintien ou un durcissement des conditions financières […] ».

    S’y ajoutent « une inflation qui demeure relativement élevée, un endettement assez élevé et des tensions géopolitiques, commerciales qui risquent de s’exacerber, [sans compter les] aléas climatiques ».

    L’Etat se désengage de la prise en charge des compétitions africaines de clubs

    Dans ce contexte, les quotidiens anticipent, dans une certaine mesure, les réponses du Premier ministre aux questions des députés. L’As note que d’après les partisans de Macky Sall, « Ousmane Sonko viendra distiller des fake-news et des accusations puériles et sans fondement suite à la publication du rapport de la Cour des comptes » sur l’état des finances publiques.

    Selon L’info, il y a un risque que les échanges soient « à sens unique et en toute complicité entre le pouvoir et sa majorité », alors qu’il en est attendu « un débat contradictoire, garant d’un bon contrôle de l’action gouvernementale ».

    Le Premier ministre devant répondre à 10 questions des députés à cette occasion, Khalifa Sall, opposant politique et ancien maire de Dakar, demande qu’il soit permis à l’opposition « de pouvoir s’exprimer », rapporte Rewmi quotidien.

    L’Observateur et Tribune annoncent que l’Etat sénégalais a décidé de se désengager de la prise en charge des compétitions africaines de clubs. Le ministère des Sports en a informé les clubs, selon le premier des deux quotidiens cités.

    « Désormais, écrit-il, l’Etat du Sénégal n’aidera pas les clubs sénégalais qui participent à la Ligue des champions et la Coupe de la CAF ». « En clair, précise le quotidien Tribune, les services de Khady Diène Gaye ne sortiront plus aucun rond pour acheter le quota de 30 billets d’avion les matchs à l’extérieur ».

    Le Soleil s’intéresse aux rapports entre élevage et souveraineté alimentaire, en perspective de la Journée nationale de l’élevage, prévue ce samedi à Kaolack (centre), une manifestation au cours de laquelle le chef de l’Etat et les acteurs du secteur vont échanger « sur la valorisation des produits d’origine animale », selon cette publication.

     »Malgré son potentiel [au Sénégal], l’élevage reste […] sous-exploité et confronté à moult défis », constate Sud Quotidien, avant de se demander si les nouvelles autorités réussiront « à booster cette filière qui peut offrir de grandes opportunités en matière de revenus, d’emplois et de renforcement de la résilience face aux crises alimentaires ».

    BK

  • SENEGAL-SANTE / Prise en charge de l’infertilité du couple : les premiers cas d’insémination artificielle expérimentés à Kaolack (responsable)

    SENEGAL-SANTE / Prise en charge de l’infertilité du couple : les premiers cas d’insémination artificielle expérimentés à Kaolack (responsable)

    Thiès, 20 fev (APS) – Les premiers cas d’insémination artificielle chez des couples soufrant d’infertilité sont en train d’être réalisés à Kaolack (centre), a appris l’APS de la cheffe de la Division planification familiale à la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, Dr Ndéye Awa Diagne.

    ‘’Il y a des unités de prise en charge qui doivent être mises en place au niveau des structures sanitaires du pays. Déjà, il y a l’unité de Kaolack qui a été installée et qui a commencé à faire les premiers cas d’insémination artificielle’’, a-t-elle dit.

    Dr Ndeye Awa Diagne prenait part à un atelier de partage des plans stratégiques de la Santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de la nutrition (Srmnia-n) et des plans d’actions nationaux budgétisés de planification familiale (PANBPF) 2024-2028. Cette rencontre est organisée en collaboration avec l’Association des journalistes en santé, population et développement.

    Dr Diagne, gynécologue obstétricienne, indique qu’il y a d’autres unités de prise en charge de l’infertilité à installer à Saint-Louis, Touba, Tambacounda, Mbour et Ziguinchor.

    ‘’Nous espérons pouvoir les installer en 2025 », a-t-elle déclaré, expliquant que ces programmes sont vraiment pris en compte parce que l’infertilité commence à devenir un vrai problème de santé publique.

    Elle a indiqué que l’unité de procréation médicalement assistée de l’hôpital Dalal Jamm est en cours.  »Il reste juste l’équipement », a t-elle précisé.

    Dr Ndeye Awa Diagne a relevé que la prise en charge de l’infertilité est coûteuse. Elle a fait savoir que  »pour une procréation médicalement assistée, un couple peut dépenser jusqu’à 2 millions 500 mille FCFA’’.

    De l’avis de la spécialiste l’infertilité commence à prendre de l’ampleur dans les structures sanitaires.

    ‘’La participation des structures sanitaires publiques à sa prise en charge pourra donc permettre une meilleure accessibilité, non seulement en termes de ressources financières, en prise en charge, mais aussi en accessibilité géographique’’, a estimé la gynécologue.

    Revenant sur les causes de l’infertilité, elle a expliqué qu’’à partir de 35 ans,  »la fertilité de la femme diminue ». Elles perdent du temps au niveau des tradipraticiens », déplore-t-elle.

    Sous ce rapport , elle recommande aux couples qui ont  fait plus d’un an de vie conjugale sans enfant, d’aller vers des structures sanitaires.

    ‘’Quand on parle d’infertilité du couple, c’est aussi bien l’homme que la femme qui doivent être consultés. On a constaté que de plus en plus que la cause vient de l’homme alors qu’on pense toujours en premier à la femme’’, a relevé Dr Diagne.

    Elle a rappelé que les trois composants de la planification familiale sont l’espacement des naissances, la prise en charge de l’infertilité, l’infécondité du couple et la prise en charge des infections sexuellement transmissibles.

    NSS/SKS/OID/AB

  • SENEGAL-SOCIETE-HUMEUR / Dagana : des travailleurs du FERA en sit-in pour réclamer le paiement de dix mois d’arriérés de salaires

    SENEGAL-SOCIETE-HUMEUR / Dagana : des travailleurs du FERA en sit-in pour réclamer le paiement de dix mois d’arriérés de salaires

    Dagana, 20 fév (APS) – Les travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA) de la région de Saint-Louis ont organisé, jeudi, un sit-in à Dagana, pour réclamer le paiement de dix mois d’arriérés de salaires à leur employeur, a constaté l’APS.

    ‘’Nous avons organisé ce sit-in pour protester contre le non-paiement de dix mois de salaires’’, a déclaré Pape Niang, président du Collectif régional des travailleurs du Fonds d’entretien routier autonome (FERA).

    M. Niang précise que pour le cas de Gaya, une commune du département de Dagana, certains travailleurs sont restés seize mois sans être payés. ‘’Une situation très compliquée pour ces pères et mères de famille qui consacrent tout leur temps à ce travail’’, a-t-il déploré.

    Il a signalé que des démarches ont été faites auprès des autorités administratives et territoriales, mais le problème n’a toujours pas été résolu.

    Pape Niang invite le président de la République et le Premier ministre à se saisir de ce dossier pour régler définitivement ce problème et permettre aux travailleurs d’exercer dignement leur travail.

    OG/AT/ASB/AB