Catégorie : Dépêches

Dépêches de l’APS

  • SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE-REACTION / Macky Sall rend hommage à Mame Less Camara, « un seigneur de la plume et du verbe »

    SENEGAL-MEDIAS-NECROLOGIE-REACTION / Macky Sall rend hommage à Mame Less Camara, « un seigneur de la plume et du verbe »

    Dakar, 29 avr (APS) – Le président de la République, Macky Sall a rendu hommage au journaliste Mame Less Camara décédé samedi, à Dakar, saluant la mémoire d’un « seigneur de la plume et du verbe ».

     

    « Je salue la mémoire d’un seigneur de la plume et du verbe, un homme bon, intègre et généreux », a notamment écrit le chef de l’Etat dans un message publié sur ses réseaux sociaux.

     

    Selon Macky Sall, Mame Less Camara, « un grand éditorialiste et chroniqueur », fut « un modèle pour des générations de journalistes » sénégalais.

     

    Le défunt, figure majeure de la presse sénégalaise, a été rappelé à Dieu dans la nuit de vendredi à samedi, à Dakar, des suites d’une maladie, a-t-on appris de sources proches du défunt.

     

    Mame Less Camara est un ancien de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) où il a entamé sa carrière au début des années 1980 et exercé pendant de longues années avant de diriger les rédactions de plusieurs médias privés tels que Walfadjri, Envi FM, Océan FM, DTV, FEM FM puis dernièrement la Télévision futurs médias (TFM).

     

    Le défunt, formateur au Cesti, l’école de journalisme de l’université de Dakar, était également correspondant de la BBC, le média public britannique.

     

    Mame Less Camara a par ailleurs dirigé le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Il faisait l’unanimité pour ses hautes compétences professionnelles et son sens aigu de la déontologie, des qualités qui faisaient de lui une référence dans le secteur des médias au Sénégal.

     

    Homme de radio, il était une plume de renom, dont les analyses politiques faisaient autorité, au-delà du petit monde des médias. Il tenait, dans les années 1990-2000, une chronique hebdomadaire dans les colonnes du quotidien sénégalais Le Matin, aujourd’hui disparu. Sous le nom de plume Abdou Sow, ce rendez-vous hebdomadaire avait fait le bonheur de nombreux lecteurs.

     

    La levée du corps, initialement prévue samedi à 16 heures, a été reportée à dimanche, 10 heures. Elle sera suivie de son inhumation au cimetière musulman de Yoff.

     

    MTN/BK

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’agenda politico-judiciaire en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / L’agenda politico-judiciaire en exergue

    Dakar, 29 avr (APS) – L’annonce de la date du procès pour viol intenté contre l’opposant Ousmane Sonko fait partie des sujets les plus en vue dans la livraison du week-end des quotidiens parvenus samedi à l’APS.

    Bès Bi le Jour évoque les prochains rendez-vous judiciaires du leader du parti Pastef, Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité. « Face à Mame Mbaye Niang, le 8 mai, contre Adji Sarr le 16 mai… », affiche ce journal.

    Le premier concerne le procès en appel de Sonko, poursuivi pour diffamation par le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. Il estr prévu environ une semaine avant l’audience devant juger l’affaire de viol visant l’opposant sénégalais.

    Pour ce second rendez-vous judiciaire, le maire de Ziguinchor va être enfin confronté à « la masseuse la plus célèbre du Sénégal », devant la chambre criminelle, le 16 mai prochain, indique le quotidien L’As.

    Cette dernière accuse l’opposant de viols répétés. La décision de la justice d’auditionner M. Sonko dans cette affaire avait provoqué des émeutes de grande ampleur au Sénégal en février 2021.

    Le quotidien Enquête note surtout que le leader de Pastef « n’aura pas le temps de souffler avec son procès en diffamation contre Mame Mbaye Niang, que la chambre criminelle l’attend pour le procès contre l’ex-masseuse de Sweet Beauté […] ».

    « Course…d’obstacles pour Sonko en mai », souligne Vox Populi, quotidien selon lequel Ousmane Sonko se trouve « entre le marteau Mame Mbaye Niang et l’enclume Adji Sarr […] ». « Un mai indigeste pour Sonko », affiche L’Observateur. « Ousmane Sonko va vivre un mois crucial pour la suite de sa carrière politique », relève Bès Bi Le Jour.

    « Il doit se battre et s’entourer de bons avocats pour se tirer d’affaire », écrit Walfquotidien, signalant que « trois fronts [ont été] ouverts contre lui. Il s’agit de son procès contre Adji Sarr, l’autre en appel l’opposant à Mame Mbaye Niang et la plainte de Frédéric Napel à son encontre’’.

    Ce policier a porté plainte contre Ousmane Sonko, le 6 février dernier, pour notamment mise en danger de la vie d’autrui, appel au meurtre, fausses accusations et diffamation.

    Un autre sujet politique tient en haleine les quotidiens. Il est en lien avec la suite réservée à l’appel au dialogue lancé par le chef de l’Etat, le 3 avril dernier, à la veille de la commémoration de la fête de l’indépendance.

    « Le +oui+ au président prend forme », note Le Soleil à sa une. Il renseigne que du côté de « Taxawu Sénégal » par exemple, plateforme constituée d’une vingtaine de partis et mouvements politiques, « une réponse positive à cet appel est en train de prendre forme ».

    Selon le quotidien Enquête, le Parti démocratique sénégalais (PDS), au pouvoir de 2000 à 2012, est aussi « favorable » au dialogue politique et devrait donc y participer, alors que Pastef dit attendre « le signal d’un dialogue franc ».

    Il n’empêche. « Face à la forte tension politique alimentée par deux logiques de confrontation jusqu’au-boutistes, le Sénégal se retrouve engagé dans un cycle de manifestations politiques violentes qui risque à terme de mener à la déflagration », analyse Sud quotidien.

    « D’où la nécessité d’un dialogue politique sincère, normé et conditionné qui puisse substituer le temps de l’apaisement et de la définition des règles du jeu à celui de la compétition. Histoire de régler définitivement les points de distorsion du processus électoral […] », ajoute le même journal.

     

    BK

     

     

     

     

     

  • SENEGAL-PRESSE-NECROLOGIE / Décès du journaliste Mame Less Camara

    SENEGAL-PRESSE-NECROLOGIE / Décès du journaliste Mame Less Camara

    Dakar, 29 avr (APS) – Le journaliste sénégalais Mame Less Camara, figure majeure de la presse sénégalaise, est décédé dans la nuit de vendredi à samedi, à Dakar, des suites d’une maladie, a-t-on appris de sources proches du défunt.

    Mame Less Camara est un ancien de la Radiotélévision sénégalaise (RTS, publique) où il a entamé sa carrière au début des années 1980 et exercé pendant de longues années avant de diriger les rédactions de plusieurs médias privés tels que Walfadjri, Envi FM, Océan FM, la chaîne DTV, FEM FM puis la Télévision futurs médias (TFM), il ya quelques années.

    Le défunt, formateur au Cesti, l’école de journalisme de l’université de Dakar, était également correspondant de la BBC, le média public britannique.

    Mame Less Camara a par ailleurs dirigé le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Il faisait l’unanimité pour ses hautes compétences professionnelles et son sens aigu de la déontologie, des qualités qui faisaient de lui une référence dans le secteur des médias au Sénégal.

    Homme de radio, il était une plume de renom, dont les analyses politiques faisaient autorité, au-delà du petit monde des médias. Il tenait, dans les années 1990-2000, une chronique hebdomadaire dans les colonnes du quotidien sénégalais Le Matin, aujourd’hui disparu. Sous le nom de plume Abdou Sow, ce rendez-vous hebdomadaire avait fait le bonheur de nombreux lecteurs.

    La levée du corps  prévue initialement Samedi à 16 heures est reportée au dimanche à 10 heures. Elle sera suivie de son inhumation au cimetière musulman de Yoff.

     

     

    MTN/BK

     

     

  • SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-SANTE / Fonds contre le Covid-19 : le groupe YAW veut mettre en place une haute cour de justice

    SENEGAL-POLITIQUE-JUSTICE-SANTE / Fonds contre le Covid-19 : le groupe YAW veut mettre en place une haute cour de justice

    Dakar, 29 avr (APS) – Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) a promis, vendredi, à Dakar, de s’atteler, dès la prochaine session de l’Assemblée nationale, à la création d’une haute cour de justice chargée de juger les fonctionnaires présumés avoir détourné des fonds destinés à l’éradication de pandémie de Covid-19 en 2020.

    Les députés de YAW ont promis de mener cette initiative même si d’autres de cette nature n’ont abouti à rien, selon eux, à cause de leurs collègues de Benno Bokk Yaakaar.

    ‘’Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi avait demandé, à la suite du rapport de la Cour des comptes sur [les fonds destinés à la lutte contre] la pandémie de Covid-19, que l’Assemblée nationale se mette aux normes. Autrement dit, qu’elle mette en place une haute cour de justice’’, a rappelé Ababacar Mbaye lors d’une conférence de presse.

    ‘’Le bureau de l’Assemblée nationale a validé cette demande et notre groupe parlementaire va procéder, dès la prochaine session, à la mise en place d’une haute cour de justice’’, a-t-il promis lors d’une conférence de presse.

    Des enquêtes sont en cours pour élucider les soupçons de détournement de fonds publics destinés à éradiquer la pandémie de Covid-19 en 2020, a déclaré le chef du parquet de Dakar, Ibrahima Bakhoum, lors d’une conférence de presse en mars dernier.

    Des partenaires financiers de l’Etat du Sénégal, dont des pays européens, ont également réclamé aux pouvoirs publics sénégalais de poursuivre en justice les auteurs présumés du détournement de ces fonds.

    Selon Ababacar Mbaye, les députés de YAW ont fait plusieurs propositions de loi, qui n’ont abouti à rien.

    ‘’Il y a eu une demande de commission d’enquête déposée par l’honorable député Cheikh Abdou Mbacké, qui portait sur les 200 milliards de francs CFA issus de l’exécution des missions de la CREI (Cour de répression de l’enrichissement illicite) […] Il est important qu’on sache aujourd’hui si ce montant a été recouvré et où il est’’, a déclaré M. Mbaye.

    Il rappelle que son collègue Mamadou Lamine Diallo a aussi déposé une demande de commission d’enquête parlementaire sur la pêche en se basant sur un livre du journaliste Cheikh Yérim Seck.

    Ce dernier ‘’a fait état d’un scandale, d’une démarche de contournement des licences de pêche. Ceux qui ont lu le livre notent que les bateaux n’ont plus besoin de licences de pêche [pour] piller nos eaux […] Ils ont accès à des espèces interdites par les licences de pêche’’, a soutenu Ababacar Mbaye.

    ‘’Malheureusement, s’est-il désolé, l’Assemblée nationale n’aura pas la possibilité de connaître la vérité sur ces licences de pêche et ces bateaux battant pavillon sénégalais, parce que la majorité mécanique de Benno Bokk Yaakaar considère, par vote, qu’on ne peut pas aller loin à ce sujet.’’

    Le député élu de YAW soutient que ‘’toutes les propositions de loi de l’opposition ont été rejetées’’, de même que ‘’toutes ses demandes de création de commissions d’enquête parlementaires’’.

    ‘’On peut considérer donc que c’est vraiment notre mission de contrôle de l’action gouvernementale qui est bloquée. L’Assemblée nationale devra se contenter de questions orales ou écrites’’ à cause d’un tel blocage, a-t-il poursuivi.

    ESF

  • SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS répond favorablement à l’appel au dialogue de Macky Sall

    SENEGAL-POLITIQUE / Le PDS répond favorablement à l’appel au dialogue de Macky Sall

    Dakar, 28 avr (APS) – Le Parti démocratique sénégalais (PDS) a fait part, vendredi, de sa volonté de participer au dialogue politique souhaité par le président de la République, Macky Sall.

    ‘’Le PDS considère que les bases d’un dialogue ‘sincère’ ont été jetées, puisque le chef de l’Etat en a lui-même décliné les termes préliminaires’’, écrit son porte-parole, Tafsir Thioye, dans une déclaration parvenue à l’APS.

    La formation politique d’Abdoulaye Wade ‘’note que c’est la première fois […] que le président de la République […] aborde le règlement de la situation arbitraire et injuste de Karim Wade’’.

    Tafsir Thioye, ancien député, fait allusion à la condamnation de Karim Wade, l’un des leaders du PDS, à une peine de prison qui l’a privé de la possibilité de faire acte de candidature à l’élection présidentielle de 2019.

    Wade fils, ancien ministre, avait été condamné en 2015 à six ans de prison pour des faits d’enrichissement illicite.

    Après trois ans d’emprisonnement, il avait bénéficié de la grâce du président de la République, Macky Sall, et avait été libéré. Il vit depuis 2016 au Qatar.

    Invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, samedi dernier, le chef de l’Etat a nommément cité Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et Karim Wade, comme de potentiels bénéficiaires, avec ‘’d’autres’’, du projet de loi d’amnistie élaboré par son gouvernement en 2022 pour leur restituer leurs droits de vote et être éligibles.

    Khalifa Sall a été condamné à cinq ans de prison pour des faits d’escroquerie portant sur les deniers publics. Comme Karim Wade, il a bénéficié de la grâce du président de la République.

    ‘’Le PDS [attend] de connaître les contours et les détails du dialogue avec les partis politiques, mais il approuve d’ores et déjà les principaux points de discussion évoqués par le président de la République, notamment le parrainage, l’amnistie [de faits concernant] monsieur Khalifa Sall et la révision du procès de Karim Wade’’, déclare son porte-parole.

    L’ex-parti au pouvoir souhaite qu’‘’un audit contradictoire du fichier électoral, sous la supervision des Etats-Unis, de l’Union européenne et de l’Union africaine’’, soit ajouté à ‘’l’ordre du jour’’ du dialogue souhaité par Macky Sall.

    Il estime que ‘’la prolongation des délais et la poursuite des opérations d’inscription sur les listes électorales’’ doit faire faire partie des sujets de discussion.

    Une personnalité consensuelle pour organiser l’élection présidentielle

    Le parti politique d’Abdoulaye Wade préconise ‘’la levée de tous les obstacles administratifs aux inscriptions sur les listes électorales, notamment celles concernant les primo-votants’’, c’est-à-dire les électeurs qui vont voter pour la première fois au prochain scrutin.

    Si le dialogue se tient et que lui soit donnée l’occasion d’y participer, le PDS va réclamer ‘’l’organisation de la prochaine élection présidentielle par une personnalité consensuelle’’.

    ‘’Le dialogue politique étant une vieille tradition sénégalaise’’, le parti d’opposition ‘’espère que celui-ci débouchera sur l’organisation en 2024 d’une élection présidentielle […] libre, ouverte, inclusive et transparente’’.

    ‘’Le PDS salue cet appel’’ à la concertation du président de la République et ‘’tient à rappeler que le dialogue politique fait partie intégrante de son ADN comme il l’a toujours démontré, tant dans l’opposition qu’au pouvoir’’.

    Macky Sall a lancé un appel au dialogue entre leaders politiques de la majorité présidentielle et de l’opposition, dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l’opposition.

    Les personnes arrêtées l’ont été lors de manifestations survenues en marge du procès en diffamation entre le ministre Mame Mbaye Niang, militant de l’APR, le parti politique du chef de l’Etat, et l’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud).

    M. Sonko déclare que plus de 300 militants de son parti, Pastef-Les patriotes, sont en détention. Il ne cesse de réclamer leur libération. Parmi eux figure un militant de premier plan, Bassirou Diomaye Faye, le secrétaire général de Pastef-Les patriotes, également fonctionnaire de l’administration fiscale.

    ESF/ASG

  • SENEGAL-TOURISME-REGLEMENTATION / Code du tourisme : Mame Mbaye Niang se donne un mois pour soumettre le texte aux députés

    SENEGAL-TOURISME-REGLEMENTATION / Code du tourisme : Mame Mbaye Niang se donne un mois pour soumettre le texte aux députés

    Saly, 28 avr (APS) – Le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang, a annoncé vendredi à Mbour que le Code du tourisme en cours d’élaboration sera soumis à l’Assemblée nationale dans un mois  »au plus tard », en vue d’une meilleure réglementation du secteur. 

     « Il y a des pays frères qui se sont inspirés de nous pour mettre en place [un Code du tourisme] et qui l’ont finalisé. Nous nous donnons un objectif d’un mois au plus tard pour que le projet de Code puisse se retrouver à l’Assemblée nationale », a-t-il dit au cours d’une réunion de concertation avec les acteurs du tourisme. 

     Selon Mame Mbaye Ndiaye, la finalisation du Code du tourisme est devenue « une nécessité ». « Les nouvelles technologies engagent le tourisme dans une ère nouvelle, celle de l’information interactive, de la promotion et de la distribution en ligne », a-t-il indiqué. 

    « Nous sommes dans un monde où tout ce qui n’est pas réglementé n’est pas attractif, (…) et ne peut bénéficier d’assurance », a ajouté le ministre.

    Cette rencontre de concertation, prévue pour trois jours, sera l’occasion de parler du Conseil sénégalais du tourisme (CST), du classement des établissements d’hébergement touristique, de la promotion des politiques d’aménagements touristique mais aussi du Crédit hôtelier et touristique (CHT). 

    Pour Mame Mbaye Niang, à travers le Crédit hôtelier et touristique, il s’agit de « voir comment davantage impacter les petits hôteliers qui sont surtout à l’intérieur du pays et qui honorent le Sénégal malgré les difficultés (…) », une manière de « renforcer ces entrepreneurs de l’hôtellerie qui ont investi leur argent et leur permettre de se mettre aux normes ». 

    Le ministre du Tourisme et des Loisirs a notamment plaidé pour l’accroissement des réceptifs hôteliers dans l’objectif d’accueillir plus de visiteurs. 

    « Nous sommes en train de voir comment nous adosser d’abord au tourisme local et peut-être multiplier par un coefficient très important, le tourisme balnéaire et explorer surtout le tourisme animalier qui commence à être très attractif », a-t-il indiqué.

    MF/BK/ASG

     

  • SENEGAL-TRAVAIL-INDEMNISATIONS / Une association exige le paiement de la rente d’accident du travail aux ayants droit

    SENEGAL-TRAVAIL-INDEMNISATIONS / Une association exige le paiement de la rente d’accident du travail aux ayants droit

    Dakar, 28 avr (APS) – L’Association nationale des accidentés du travail et leurs ayants droit (ANATAD) a dénoncé le non-paiement de la rente d’accident du travail et a réclamé la mise à jour du Code de la sécurité sociale, a constaté l’APS, vendredi, à Dakar.

    Les membres de l’ANATAD ont rencontré la presse à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.

    ‘’Depuis 2019, nous demandons une revalorisation de la rente d’accident de travail prévue dans le Code de sécurité sociale’’, a dit M. Faye, secrétaire général de ladite association.

    Il soutient que ‘’jusqu’à présent, rien n’a été fait, malgré les directives du chef de l’Etat en Conseil des ministres il y a plusieurs mois’’.

    Le secrétaire général de l’ANATAD, victime d’un accident du travail qui lui a fait perdre l’usage de son pied droit, rappelle que ‘’le Code de la sécurité sociale prévoit la revalorisation des rentes une fois tous les deux ans, si la situation financière de la Caisse de sécurité sociale le permet’’.

    C’est valable aussi lorsqu’‘’il y a une hausse généralisée des prix des denrées’’ de consommation courante, a ajouté Mamadou Faye.

    ‘’Toutes ces conditions sont réunies’’, a-t-il argué, soutenant que la rente d’accident du travail doit donc être payée aux ayants droit. ‘’Mais nous n’avons toujours pas obtenu gain de cause.’’

    Mamadou Faye réclame la mise à jour du Code de la sécurité sociale, lequel ‘’n’a pas été réactualisé depuis 1973’’. ‘’Nous avons sollicité le président de la République pour sa refonte mais les directives du chef de l’Etat n’ont toujours pas été appliquées’’, a signalé M. Faye.

    Des veuves ont pris part à la conférence de presse de l’ANATAD.

    ‘’Chaque année, les veuves doivent fournir un certificat de non-remariage pour faire valoir leurs droits et ceux de leurs enfants, ce qui est inadmissible’’, a martelé Mamadou Faye.

    Le Sénégal étant ‘’un pays à majorité musulmane’’, il estime que le fait d’‘’exiger des veuves qu’elles ne se remarient pas’’ pour conserver des droits sociaux est contraire aux recommandations de l’islam.

    ‘’Beaucoup de personnes sont licenciées abusivement après un accident du travail et laissées à elles-mêmes’’, a dénoncé Mamadou Niang, le responsable des revendications de l’Association nationale des accidentés du travail et de leurs ayants droit.

    ‘’Nous avons observé une grève de la faim, l’année dernière. Des promesses avaient été faites par les autorités’’ à la suite de cette protestation, a dit M. Niang, ajoutant : ‘’Nous avons épuisé tous les moyens d’action. Nous envisageons de radicaliser nos méthodes.’’

    Le 28 avril de chaque année, depuis 1996, le mouvement syndical mondial rend hommage aux victimes des accidents et des maladies du travail.

    La Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail est célébrée à la même date, depuis 2003, à l’initiative des Nations unies.

    MFD/ESF/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens se mettent en réseau pour ‘’repenser la muséologie’’

    SENEGAL-AFRIQUE-EUROPE-CULTURE / Des directeurs de musées africains et européens se mettent en réseau pour ‘’repenser la muséologie’’

    Dakar, 28 avr (APS) – Soixante directeurs de musées venant de 28 pays d’Afrique et de dix pays d’Europe ont mis sur pied à Dakar un réseau ‘’de discussions et d’échanges mutuels’’ dans le but de ‘’forger un futur commun afin de repenser la muséologie et renforcer les partenariats mutuels’’, a appris l’APS des initiateurs, vendredi.

    Cette décision a été prise après une rencontre de trois jours, tenue au Musée des civilisations noires de Dakar, du 25 au 27 avril dernier. A l’issue de cette rencontre, une ‘’déclaration de Dakar’’ a été adoptée. Dans ce texte, les initiateurs s’engagent à ‘’construire ensemble un futur commun dans une perspective de dialogue des cultures dont Léopold Sédar Senghor [homme de culture, premier président de la République du Sénégal] fut un des plus grands chantres ».

    ‘’L’idée de base est qu’il fallait réformer le rapport muséologique entre l’Afrique et l’Europe, mais plus globalement, il s’agit de repenser la muséologie mondiale’’, a expliqué le directeur du Musée des civilisations noires, Professeur Hamady Bocoum, lors d’une conférence de presse co-animée avec l’ancien directeur général du musée royal de l’Afrique centrale en Belgique, Gryseels Guido.

    ‘’Nous sommes tous arrivés dans cette seconde globalisation et (…) nous devons repenser les narratives dans nos musées, dans nos institutions, et surtout, essayer de projeter un monde meilleur, moins conflictuel et plus consensuel et cela se passe d’abord dans l’esprit des hommes où les musées doivent jouer un rôle extrêmement important’’, a-t-il déclaré.

    Hamady Bocoum souligne que trois grandes thématiques ont été discutées lors de la rencontre de Dakar. ‘’Nous avons insisté sur les expositions avec une dimension itinérante, démontré les continuités culturelles et renforcé les capacités des personnels de part et d’autre’’, a-t-il dit.

    Dans les priorités de ce réseau figurent aussi l’accès à l’art contemporain, l’importance d’une politique d’acquisition de l’art contemporain. Il y a aussi la manière d’associer les écoles dans les musées, et surtout, de passer des narratives traditionnelles au langage du public jeune pour attirer ces derniers. Le Professeur Hamady Bocoum estime qu’il est faux de dire que 90% du patrimoine africain se trouvent en Europe.

    ‘’L’Europe a beaucoup à apprendre des musées en Afrique, de l’Afrique elle-même, notamment sur les collections importantes, une meilleure connaissance de ses collections décolonisées…’’, a estimé pour sa part l’ancien directeur général du musée royal de l’Afrique centrale en Belgique Gryseels Guido, convaincu avec tous les participants à la rencontre que les musées ont un rôle majeur à jouer pour la promotion de la paix et de la compréhension mutuelle.

    Selon lui, après cette rencontre de Dakar, des bailleurs comme la Commission de l’Union européenne, l’UNESCO et les communautés sous régionales en Afriques seront saisis pour l’octroi de fonds afin de dérouler le programme de partenariat multilatéral entre les musées d’Afrique et d’Europe, établi à Dakar.

    FKS/ASG

  • SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Anciens tirailleurs revenus de France : la joie de retrouver la mère-patrie

    SENEGAL-FRANCE-SOCIETE / Anciens tirailleurs revenus de France : la joie de retrouver la mère-patrie

    Dakar, 28 avr (APS) – Les neuf tirailleurs sénégalais, qui ont décidé de rentrer définitivement au Sénégal, ont été accueillis avec les honneurs, ce vendredi, à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD).

    L’Etat et des membres de leurs familles se sont mobilisés pour leur réserver une chaleureuse hospitalité à leur arrivée à Diass pour leur retour au bercail après de longues années passées en France.

    Deux ministres, Sidiki Kaba des Forces armées et Aissata Tall Sall des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, sont venus à leur rencontre, en compagnie de hautes autorités militaires.

    Après avoir foulé le sol de la patrie, certains n’ont pu contenir leur joie. « Très heureux de retrouver ma famille, mes frères, mes enfants. C’est une fierté pour moi », a lancé Omar Diémé, originaire du village de Badiana, dans la commune de Djiniaki, dans le département de Bignona.

    Après avoir dit à la presse sa joie de regagner la patrie, l’ancien tirailleur est allé rejoindre le salon d’honneur du pavillon présidentiel.

    Le ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, et celle des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, avaient fini de s’y installer en compagnie de leurs frères d’armes.

    Agé de 91 ans, mais encore sur ses jambes, Diémé s’est réjoui de la fin des incessants allers-retours qu’il a été contraint d’effectuer entre la France et le Sénégal durant plus de 30 ans. « C’était fatigant », a-t-il lancé, le visage illuminé d’un sourire pour exprimer sa joie. « Maintenant que tout est rentré dans l’ordre… », soupire-t-il.

    Pour célébrer son retour, son frère cadet, Sidy Diémé a fait le déplacement jusqu’à l’aéroport de Diass. Il confie que son frère est désormais devenu le doyen de leur village.

    « C’est une joie immense [de] célébrer leur retour définitif au Sénégal. S’ils veulent retourner en France, ce sera de leur propre gré », déclare-t-il, demandant un accompagnement de l’Etat pour le suivi médical de ces anciens tirailleurs.

    « C’était un peu difficile. Ils encouraient des sanctions en cas d’absence. Ils ont été naturalisés en 2017 par le président Hollande. Il a fait les campagnes d’Indochine et d’Algérie », a déclaré Samba Ousmane S. Diao, fils aîné de Yoro Diao.

    Le doyen des anciens tirailleurs sénégalais, âgé de 95 ans, était retourné en France en 2005 pour ne pas perdre sa pension de retraite. Heureusement pour lui, il avait eu la Légion d’honneur française.

    « Il avait sa carte de combattant pour bénéficier des avantages [se soigner, avoir l’allocation de vieillesse] mais, malheureusement, la France voulait que les anciens tirailleurs restent en France pour six mois et six mois au Sénégal », a expliqué son fils.

    Ndongo Dieng, Ousmane Sagna et leurs camarades sont très émus de retrouver leurs familles et continuer de percevoir leur pension d’allocation minimum vieillesse de 950 euros par mois.

    L’avion d’Air Sénégal à bord duquel ont voyagé les neuf tirailleurs, a atterri à l’AIBD peu après 16 heures. A leur sortie de l’avion, ils ont été accueillis par le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, et la ministre des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall. Les deux ministres les ont accueillis en compagnie des hautes autorités militaires. Des membres de leurs familles ont aussi tenu à faire le déplacement.

    Ils ont par la suite été conduits au salon d’honneur du pavillon présidentiel à bord d’un bus. Trois parmi eux se déplaçaient à bord de fauteuils roulants, tandis que les autres marchaient difficilement à l’aide d’une canne.

    FD/ASG/BK

  • SENEGAL-ECONOMIE / Le BOS présente la nouvelle stratégie de substitution du blé par les céréales locales

    SENEGAL-ECONOMIE / Le BOS présente la nouvelle stratégie de substitution du blé par les céréales locales

    Dakar, 28 avr (APS) – Le Bureau opérationnel de suivi (BOS) du Plan Sénégal émergent (PSE) a présenté, vendredi, à Dakar, les travaux d’un mini-lab sur la stratégie import-substitution du blé par les céréales locales, dont le but est de contribuer à la réduction des importations de cette céréale.

    ‘’Le mini-lab a permis d’identifier les leviers sur lesquels la stratégie devra se baser pour réussir la production de farine à base de céréales locales, mais aussi les stratégies et plans de production des céréales locales ciblés au niveau national’’, a déclaré El Oussseyni Kane, le directeur général du BOS.

    Il intervenait à la clôture des travaux du mini-lab sur la stratégie import-substitution du blé par les céréales au Sénégal, qui se sont tenus du 14 au 24 mars 2023, dans les locaux du Bureau opérationnel de suivi du PSE.

    ‘’Grâce à cet atelier intensif, les acteurs ont pu aussi proposer un plan de communication pour la promotion de la consommation des céréales locales [et] définir un modèle de gouvernance de la stratégie import-substitution du blé’’, s’est-il réjoui.

    Selon M. Kane, le mini-lab a permis également d’évaluer les besoins en investissements pour la mise en œuvre de la stratégie et d’identifier les mesures d’accompagnement majeures à entreprendre pour sa réussite.

    Le rapport contenant les résultats affirme que l’élaboration a été menée au cours d’un atelier intensif de quinze jours. A cette rencontre ont pris part 82 personnes venues de plusieurs secteurs d’activité (commerce, finance, secteur privé, etc.). Il y avait surtout des meuniers, des boulangers et des agriculteurs.

    Pour élaborer cette stratégie, le Sénégal travaille avec la Banque africaine de développement, dans le cadre d’un projet d’appui à la mobilisation des ressources et à l’attractivité des investissements.

    Le rapport précise que le Sénégal s’est fixé comme objectif de produire 39.443 tonnes de mil et 36.813 tonnes de maïs, soit 10 % de substitution par les céréales locales, et 45.000 tonnes de blé local, soit 7 % de substitution par le blé local, d’ici à 2025.

    Le document souligne qu’il est attendu, d’ici à 2030, une production de 112.767 tonnes de mil et de 105.249 tonnes de maïs, soit 25 % de substitution par les céréales locales.

    La production de blé devrait atteindre 180.000 tonnes, soit un taux de substitution de 25 % par le blé local.

    L’Etat du Sénégal ambitionne d’atteindre d’ici à 2035 une production de 253.852 tonnes de mil et de 236.928 tonnes de maïs, soit un de substitution de 50 % par les céréales locales.

    Concernant le blé local, le rapport table sur 455.632 tonnes, soit un taux de substitution de 50 % par le blé local, explique le rapport.

    Pour la réalisation de ce projet, 5.000 personnes seront formées aux techniques de vente, d’ici à 2025, et 5.000 agents initiés aux techniques d’incorporation. Cent formateurs seront accrédités.

    Pour le volet communication, 100 gérants seront formés aux techniques de plaidoyer, pour la vulgarisation du pain composé, et 100 gérants à celles de management, d’ici à 2025.

    Venu prendre part à cette cérémonie de restitution, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, Abdou Karim Fofana, a salué l’élaboration de cette stratégie qui, selon lui, ‘’est la suite logique de toutes les politiques développées dans le cadre du Plan Sénégal émergent en accord avec l’objectif d’autosuffisance alimentaire de l’Etat du Sénégal’’.

    ‘’L’un des projets phares du PSE, c’est la mise en place des corridors céréaliers. Il faut donc permettre à notre pays de produire davantage de céréales et en importer moins’’, a-t-il-dit.

    ABD/ASG/ESF