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Dépêches de l’APS

  • AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Le Maroc élu à la présidence du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme

    AFRIQUE-MONDE-DIPLOMATIE / Le Maroc élu à la présidence du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme

    Dakar, 17 fév (APS) –  La Marocaine, Nadia Amal Bernoussi, a été élue, lundi, à la présidence du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme (CCCDH) à l’ouverture de la 33ème session dudit comité à Genève (Suisse), rapporte l’Agence marocaine de presse (MAP).

    ‘’Cette élection est un nouveau témoignage de la crédibilité dont jouit le Maroc au sein de la communauté internationale pour les efforts considérables déployés en faveur de la promotion, la protection et de la consolidation des droits de l’Homme, tant au niveau national qu’international’’, indique la même source.

    Selon l’Agence marocaine de presse, ces efforts traduisent la ‘’Haute vision’’ du souverain chérifien, Mohammed VI.

    ‘’La brillante élection de Mme Bernoussi est une reconnaissance de son engagement et de ses efforts au sein de ce Comité, dont elle est membre depuis 2020. Elle a été réélue pour un second mandat en 2023 pour la période 2023-2026’’, rappelle le texte.

    Mme Bernoussi, membre également de la Commission de Venise, est une éminente personnalité dans le domaine des droits de l’Homme, reconnue aussi bien au niveau national qu’international, renseigne la MAP.

    ‘’Elle a siégé en tant que membre de la Commission Consultative de Révision de la Constitution de 2011 et continue à apporter une importante contribution à la recherche universitaire dans le domaine des droits de l’Homme’’, relève l’agence de presse.

    Le Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme (CCCDH) est un organe subsidiaire du Conseil des droits de l’homme composé de 18 experts. Il fonctionne en tant que groupe de réflexion sur la promotion et la protection de tous les droits de l’homme.

    La 33e session, qui se poursuit jusqu’au vendredi, ‘’doit examiner des demandes qui lui sont adressées découlant des résolutions du CDH, portant notamment sur la prise en compte des questions de genre, la promotion d’un ordre international démocratique et équitable et la prise en compte des questions relatives aux personnes handicapées’’, souligne la même source.

    Elle se penchera également sur les résolutions relatives aux incidences sur les droits de l’homme des technologies nouvelles et émergentes dans le domaine militaire, les effets de la désinformation sur l’exercice et la réalisation des droits de l’homme.

    Les participants vont réfléchir sur la violence fondée sur le genre facilitée par les technologies et ses incidences sur les femmes et les filles et les incidences de la pollution plastique sur le plein exercice des droits de l’homme.

    FD/OID/ASG

  • SENEGAL-FRANCE–SANTE / Saint-Louis : une association française offre du matériel médical à l’hôpital régional

    SENEGAL-FRANCE–SANTE / Saint-Louis : une association française offre du matériel médical à l’hôpital régional

    Saint-Louis, 17 fév (APS) – L’association humanitaire française  »En avant roule » a offert, lundi, un important lot d’équipements et de matériels médicaux au Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR).

    Les équipements sont composés, entre autres, de fauteuils roulants, de tables de consultations et de chirurgie, d’une table d’accouchement, et de couveuses.

     »Le matériel offert aujourd’hui, à l’hôpital et à la région de Saint-Louis représente deux années de quête, de recherche, de stockage, d’arrangement, de préparation au transport, tout ça dans la bonne humeur et bénévolement », a dit Christine Maeder, secrétaire du bureau de ladite association au nom de son président Christian Maeder, également son mari. 

    Mme Maeder s’exprimait ainsi à l’occasion de la cérémonie de réception de ce matériel qui s’est déroulée dans les locaux du Centre hospitalier régional de Saint-Louis.

    Le Directeur du Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR), Dr El Hadji Magatte Seck s’est dit heureux de réceptionner ce conteneur rempli de matériel médical.

    ‘’Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de plaisir et beaucoup d’enthousiasme que nous réceptionnons ce conteneur d’équipements médicaux de dernière génération venant de notre partenaire l’association +En avant roule+ », a-t-il déclaré.

    Il a souligné que ce conteneur estimé à 10 mille euros, soit environ 7 millions de FCFA avec ces équipements, nous permettra, d’assurer une meilleure prise en charge des populations.

      »L’hôpital régional, a-t-il  dit, est une structure qui accuse un petit retard dans l’investissement et ce genre d’action, nous permet de remettre à niveau notre offre de soins pour mieux prendre en charge les populations ».

    Le Directeur du Centre hospitalier régional de Saint-Louis (CHR) a remercié les donateurs.

     »Sur ce, je voudrais remercier au nom de monsieur le ministre de la Santé et de l’Action sociale, au nom du Président du conseil d’administration (PCA) du Centre hospitalier régional de Saint-Louis, (…) et de tout le personnel, l’association En avant roule relativement à leurs actions (…) », a dit M. Seck souhaitant que ce partenariat puisse être pérennisé au profit des populations.

     »En avant roule » est une association créée en Alsace, en France, en 2006 à la suite d’une action solidaire initiée au Sénégal en 2001 au profit des personnes à mobilité réduite et malvoyantes.

    CGD/AMD/AB/OID

  • SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Des agents de la BAD entament une ‘’mission de dialogue’’ au Sénégal, ce lundi

    SENEGAL-ECONOMIE-COOPERATION / Des agents de la BAD entament une ‘’mission de dialogue’’ au Sénégal, ce lundi

    Dakar, 17 fév (APS) – Une équipe de la Banque africaine de développement (BAD) a entamé, ce lundi 17 février, à Dakar, une ‘’mission de dialogue’’ en vue de la préparation du rapport d’achèvement du document de stratégie 2021-2025 de ladite institution pour le Sénégal.

    Elle va séjourner au Sénégal jusqu’au 24 février, selon un communiqué du département chargé de la communication et des relations extérieures de la BAD.

    Durant son séjour, la mission va entamer des discussions sur l’élaboration de sa nouvelle stratégie de développement en faveur du Sénégal, pour la période 2026-2030.

    Le document de stratégie de la BAD pour les pays membres définit pour chacun d’eux le cadre de partenariat avec l’institution financière, selon le communiqué.

    Il fixe les priorités d’intervention, les projets et programmes à mettre en œuvre, les activités hors-financement à mener (produits de savoir, assistance technique, renforcement des capacités, etc.), ainsi que les ressources financières indicatives requises pour une durée de cinq ans.

    Le responsable du bureau de la Banque africaine de développement au Sénégal, Mohamed Cherif, conduira la délégation composée de plusieurs experts du développement.

    La mission va définir ‘’une orientation stratégique du nouveau [document de stratégie pays] pour le Sénégal. Il s’agira d’aligner cette orientation sur les besoins réels de développement du pays, sur les priorités stratégiques et opérationnelles du groupe de la Banque africaine de développement, sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine et les objectifs de développement durable’’, explique la même source.

    Quarante projets de la BAD en cours d’exécution au Sénégal

    Mohamed Cherif et ses collègues vont procéder préalablement à l’examen détaillé du rapport d’achèvement du DSP 2021-2025 avec les parties prenantes (gouvernement, partenaires du développement, société civile, secteur privé, etc.).

    ‘’Il sera question notamment de procéder à une évaluation complète des réalisations à court et moyen terme des opérations de la [BAD] sur la période 2021-2025 et d’analyser l’état d’exécution des opérations approuvées et en cours, afin de tirer des leçons pertinentes à même d’orienter l’élaboration de la prochaine stratégie de développement du pays pour 2026-2030’’, ajoute le communiqué.

    Les membres de la mission vont s’entretenir avec des représentants du secteur privé, de la société civile, du monde universitaire et d’institutions partenaires du Sénégal.

    Le groupe de la Banque africaine de développement, qui soutient les politiques publiques du Sénégal, intervient dans le financement des secteurs de l’énergie, des transports, de l’agriculture, des technologies de l’information, du social, de la gouvernance et du secteur privé.

    Selon le communiqué, la BAD réaffirme son engagement à ‘’soutenir activement le pays dans ses efforts de concrétisation de l’Agenda national de transformation ‘Sénégal 2050’‘’.

    Le 1er janvier 2025, le portefeuille actif du groupe de la Banque africaine de développement pour le Sénégal comptait 40 projets.

    Le budget destiné à ces projets s’élève à 2,6 milliards de dollars américains, soit 1.640 milliards de francs CFA, selon le communiqué.

    ESF/OID/SBS

  • SENEGAL-SANTE / VIH/Sida : le taux de prévalence estimé à 0,3% (officiel)

    SENEGAL-SANTE / VIH/Sida : le taux de prévalence estimé à 0,3% (officiel)

    Kaolack, 17 fév (APS) – La secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), Dr Safiétou Thiam révèle que le taux de prévalence du VIH/Sida au Sénégal s’élève à 0,3% et que 70% des personnes vivant avec la maladie ont accès aux antirétroviraux (ARV).

    ‘’Les résultats prometteurs obtenus par le Sénégal dans la lutte contre le VIH/Sida ont permis d’atteindre une faible prévalence de 0,3% et un accès aux ARV pour 70% des personnes porteuses de la maladie’’, a-t-elle indiqué.

    La secrétaire exécutive du CNLS s’exprimait ainsi à Kaolack (centre), lors de la cérémonie de lancement officiel, samedi, de la semaine de mobilisation des jeunes contre le Sida, qui se déroule du 15 au 21 février 2025.

    La cérémonie a eu lieu en présence de la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, de l’adjoint au gouverneur de Kaolack chargé du développement, Mamadou Habib Kamara, entre autres personnalités.

    Ces ‘’résultats prometteurs’’ sont, de l’avis du Dr Thiam, le fruit de l’engagement collectif, des efforts du gouvernement du Sénégal, mais aussi et surtout, de l’engagement de la jeunesse sénégalaise.

    Elle a toutefois noté qu’ils cachent des disparités, puisque chez les jeunes, ‘’nous observons de plus en plus de nouvelles infections dans la tranche d’âge 15-24 ans’’.

    Une vue de la cérémonie de lancement de la Semaine nationale de mobilisation des jeunes contre le Sida, à Kaolack

    La secrétaire exécutive du CNLS a dans le même temps relevé qu’au Sénégal, ‘’sept sur dix nouvelles infections sont survenues chez des jeunes de moins de 35 ans’’.

    Safiatou Thiam a, en outre, pointé ‘’plusieurs vulnérabilités’’ détectées chez les jeunes filles et garçons, et qui les exposent au VIH, notamment le silence qui entoure la santé sexuelle des jeunes filles vivant avec cette épidémie mondiale.

    ‘’L’étude de la vulnérabilité des jeunes et adolescents, réalisée il y a quelques années par le ministère de la Jeunesse, avait montré une faible utilisation de préservatifs, surtout chez les jeunes filles’’, a-t-elle signalé, soulignant que la même étude montre que les jeunes hommes sont de plus en plus victimes de violences sexuelles.

    La secrétaire exécutive du CNLS a également fait savoir que les populations jeunes vivant avec le VIH restent encore stigmatisées, marginalisées et leur accès aux services de santé est limité. Elle plaide par ailleurs pour que la ‘’Semaine jeunes-sida’’ soit un moment qui nécessite la mobilisation de toutes les franges de la jeunesse face à la maladie.

    ‘’La semaine de mobilisation des jeunes contre le VIH/Sida offre, une fois de plus, l’occasion de faire le point sur la situation de l’épidémie, de sensibiliser et de promouvoir les dépistages volontaires auprès des jeunes en particulier, mais également de promouvoir l’adoption de comportements responsables afin de les protéger du Sida’’, s’est en outre réjouie l’ancienne ministre de la Santé et de la Prévention.

    ADE/MT/ABB/ASG

  • SENEGAL-JUSTICE / Vingt nouveaux auxiliaires de justice admis dans l’Ordre national des experts du Sénégal

    SENEGAL-JUSTICE / Vingt nouveaux auxiliaires de justice admis dans l’Ordre national des experts du Sénégal

    Dakar, 17 fev (APS) – Quelque vingt nouveaux auxiliaires de justice ont prêté serment, lundi, lors d’une cérémonie organisée au tribunal de grande instance hors classe de Dakar, intégrant ainsi l’Ordre national des experts du Sénégal (ONES), a constaté l’APS.

    ‘’Après avoir terminé leurs parcours professionnels avec la soutenance avec succès d’un mémoire de fin de stage, ces auxiliaires de la justice ont été agréés par le conseil de l’ordre’’, a dit Amath Sow, secrétaire général de l’ONES, à l’issue de la cérémonie de prestation de serment.

    Cet exercice obligatoire, a-t-il rappelé, est prévu par une loi du 17 février 2017 et l’article 67 de son décret d’application qui exige aux experts de jurer de respecter la loi et de faire respecter la loi dans leurs travaux et de se consacrer avec dévouement à l’exercice de la profession d’expert.

    ‘’Ces experts sont désormais à la disposition des cours et tribunaux. Leur rôle est d’éclairer le tribunal dans tous les contentieux pour lesquels le juge a besoin d’avoir un éclairage technique’’, a souligné l’expert fiscal et mandataire judiciaire auprès des cours et tribunaux.

    Amath Sow a indiqué que l’ordre national des experts du Sénégal regroupe huit sections de spécialité technique à vocation économique, dont le rôle premier est de se mettre d’abord à la disposition des juridictions et également de participer à la sécurisation et à la vulgarisation des activités économiques. 

    Un des nouveaux membres de l’ONES, après sa prestation de serment

    Ces sections, a-t-il cité, sont : la section fiscale, la section commerciale, la section industrie, la section immobilière, la section maritime, cargaison aérienne et terrestre, la section maritime corps et machines, la section automobile et la section incendie.

    La profession d’expert existe au Sénégal depuis 1964 et ses membres travaillent aux côtés des juridictions et de la justice.

    ‘’C’est un métier qui est très lourd en termes de responsabilité, en termes d’indépendance mais également, en termes de moralité’’, a rappelé le secrétaire général de l’ONES.

    CMS/ABB/SBS/AB/OID

  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-CONSERVATION / Reptilarium du parc de Hann : un refuge pour les serpents de Dakar, menacés d’extermination

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-CONSERVATION / Reptilarium du parc de Hann : un refuge pour les serpents de Dakar, menacés d’extermination

    Par Abdoulaye Badji

    Dakar, 17 fév (APS) – Logé à l’intérieur du Parc forestier et zoologique de Hann, le premier reptilarium d’Afrique de l’Ouest s’évertue depuis une dizaine d’années, en dépit de maigres moyens, à sauver les serpents d’une extermination à Dakar et environs, zone où l’urbanisation accompagnée de grands travaux de terrassement ne cesse de repousser et menacer l’existence de ces animaux.

    ‘’L’idée de mettre en place ce reptilarium, au Parc forestier et zoologique de Hann, en partenariat avec la Direction des eaux et forêts, est née en 2015 et s’inscrit dans une lutte pour sauver les serpents d’une extermination à Dakar et environs’’, a dit à l’APS, Fallou Guèye, promoteur privé de cet espace. La vocation du reptilarium consiste à protéger ces animaux des menaces anthropiques et à servir d’espace de loisirs aux visiteurs.

    ‘’Toutes les espèces de serpents qu’on a au reptilarium du parc forestier et zoologique de Hann sont récupérées, lors de nos interventions dans des maisons et autres foyers. Nous sommes partis d’un serpent à plusieurs espèces au niveau du reptilarium’’, a-t-il expliqué.

    Il signale qu’il arrive qu’un passionné de reptiles leur offre des serpents.

    Fallou Guèye explique que pour faciliter les interventions dans des domiciles ou autres endroits de Dakar, le reptilarium a mis ses contacts à la disposition des eaux et forêts et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers. ‘’C’est à partir de ces numéros d’ailleurs que les gens nous appellent pour leur venir en aide en délogeant les serpents après apparition dans leurs habitats’’, a-t-il dit.

    ‘’Nous recevons dans ce cadre régulièrement des appels téléphoniques. Et nous intervenons parfois la nuit avec nos équipements appropriés souvent à Mbao, particulièrement dans des maisons situées près de la forêt classée, à Keur Massar et partout ailleurs. A l’issue de ces opérations, nous mettons aussitôt le serpent concerné à l’abri, au reptilarium’’, a-t-il indiqué.

    Il signale que les multiples chantiers d’ouvrages routiers et d’urbanisation sont à l’origine d’un taux de mortalité élevé des serpents. ‘’Par conséquent, j’invite les responsables de ces chantiers à prendre toujours des dispositions nécessaires pour déloger ces animaux des sites concernés, avant tout démarrage d’opérations de terrassement’’, a-t-il lancé. ‘’Malheureusement, ils ne respectent jamais ces mesures et écrasent tout sur leur passage avec des pelles mécaniques, tuant ainsi beaucoup de serpents’’, déplore-t-il.

    Il estime qu’une vérification des lieux est très importante pour la sauvegarde de ces espèces, rappelant que les reptiles sont les premiers à occuper ces sites.

    La majorité des serpents du reptilarium retirés de maisons 

    Niché à proximité du jardin ethnobotanique du parc forestier et zoologique de Hann, le reptilarium est aménagé pour accueillir en plus des serpents, d’autres animaux, comme les crocodiles.

    Ces crocodiles sont placés dans un point d’eau bien sécurisé du reptilarium, qui accueille aussi des tortues, des varans aquatiques et terrestres dans des cages bien sécurisées.

    ‘’Aujourd’hui, après une dizaine d’années d’interventions, le reptilarium comptabilise 90 têtes composées de serpents venimeux et non venimeux, mais aussi des crocodiles, des varans terrestres et aquatiques et d’autres animaux sauvages’’, a-t-il indiqué.

    Après 26 ans d’émigration en Italie, où il travaillait au zoo de Rome, Fallou Guèye est sans nul doute un grand passionné des serpents et des animaux sauvages. Cet amour des animaux l’a poussé à mettre en place ce reptilarium en dépit de ses faibles moyens.

    Il explique que son amour des animaux remonte à sa tendre jeunesse, donc bien avant qu’il n’émigre en Italie. Aujourd’hui, l’homme dit  »ressentir du plaisir et du bonheur en contribuant à la sauvegarde des reptiles, en particulier des serpents et à évoluer dans cet espace de plus en plus visité par les Sénégalais’’.

    ‘’Nous recevons ici régulièrement plusieurs catégories de visiteurs, parmi lesquels des élèves et des familles. Nous profitons de ces moments pour sensibiliser nos visiteurs sur le rôle et l’importance des serpents dans nos écosystèmes’’, a-t-il indiqué.

    ‘’En outre, pour permettre au public de connaître davantage les reptiles, nous faisons de la publicité, des cartes postales ainsi que des activités de sensibilisation sur le rôle et l’importance des serpents’’, a-t-il expliqué.

     »Nous mettons l’accent pour faire comprendre aux visiteurs que les serpents ne sont pas nos ennemis. Ce sont des animaux très importants pour l’écosystème et qu’on doit protéger’’, insiste-t-il.

    Il assure que ses activités de sensibilisation ont permis aux Sénégalais de connaitre de plus en plus l’importance des serpents.  »Ce qui se traduit de plus en plus par un nombre croissant de visiteurs au reptilarium avec en moyenne 150 à 200 visiteurs par semaine’’, a-t-il indiqué.

    ‘’Les week-end, a-t-il renseigné, nous avons un afflux important de visiteurs, contrairement aux jours ordinaires où nous enregistrons moins de fréquentation.’’

    63 espèces de serpents, dont 18 venimeuses

    Fallou Guèye souligne que les serpents jouent un rôle important dans la protection des exploitations agricoles contre les rongeurs et certaines maladies. Le venin du serpent est très utilisé comme un composant dans beaucoup de médicaments, confie-t-il en citant l’exemple de l’anti venin.

    Le promoteur du premier reptilarium d’Afrique de l’Ouest indique que le Sénégal compte 63 espèces de serpents, dont seulement 18 catégorisés dangereux et 45 non dangereux.

    ‘’Donc, beaucoup de serpents qu’on a au Sénégal ne sont pas venimeux. Par conséquent, le fait de tuer ces serpents qui jouent un rôle important dans l’écosystème, relève selon lui, d’un manque de connaissance’’.

    Fallou Guèye sollicite un accompagnement des autorités étatiques pour moderniser davantage ce vivarium au profit des enfants et touristes, un échantillon très représentatif des visiteurs.

    AB/MK/OID/ASG

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Moustapha Guirassy invite le PASEC à s’auto-évaluer

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / Moustapha Guirassy invite le PASEC à s’auto-évaluer

    Dakar, 17 fev (APS) – Le ministre de l’Education nationale, Moustapha Guirassy, a invité, lundi à Dakar, le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la francophonie (PASEC) à s’auto-évaluer pour être dans une logique d’équité et de quête de performances.

     »Le PASEC a pour mission d’évaluer les différents systèmes éducatifs, mais il est à un tournant pour s’auto-évaluer, se comparer à d’autres et s’ajuster dans une logique d’équité  et de quête de performances », a recommandé le ministre de l’Education nationale.

    Moustapha Guirassy procédait à l’ouverture du deuxième regroupement des équipes nationales du PASEC chargées de la grande collecte de données.

    Le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et Gouvernements de la francophonie (PASEC) doit ‘’s’auto-évaluer lui-même pour voir comment il évolue afin de s’inscrire sur de nouveaux axes d’amélioration de son processus’’, a-t-il ajouté.

    Devant les délégations venues de 21 pays de la  Conférence des ministres de l’Éducation des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN), le ministre a fait des suggestions allant dans le sens de ‘’réorienter le PASEC’’, invitant les acteurs à ‘’rendre plus inclusif le processus d’évaluation’’.

    ‘’Nous devons continuer à être ambitieux par respect pour ce que nous sommes, mais aussi par respect pour les enfants que nous formons’’, a fait valoir le ministre.

    Moustapha Guirassy a noté par ailleurs que le PASEC ne prenait pas en compte  »suffisamment les enjeux liés aux compétences et à l’impact de l’école sur l’élève’’.

    ‘’Or, il  s’agit, a-t-il expliqué, de voir comment l’école transforme l’enfant, les compétences numériques, le civisme, les rapports avec l’environnement, entre autres’’.

    Il estime qu’il  »y a un déficit et pour le combler il faut revoir la politique du PASEC afin qu’il soit connecté directement à l’école’’.

    Il a ainsi proposé à la coordination du PASEC de ‘’revoir sa structuration pour que la mise en œuvre des recommandations soit effective’’.

    ‘’Il y un beau travail, une expertise avérée, mais dans la transformation de nos systèmes à partir des recommandations, nous constatons qu’il y a beaucoup de lenteurs, et il faut absolument être beaucoup plus inventif et innovant’’, a encore dit Moustapha Guirassy devant la centaine de participants.

    Durant dix jours, les équipes nationales du PASEC de 21 pays, composées de responsables nationaux, de pédagogues et d’informaticiens, participeront à des sessions théoriques et pratiques pour échanger sur les procédures techniques et les outils de collecte, particulièrement de l’application CAPI utilisée pour la collecte numérique des données.

    Ce renforcement des compétences est ‘’essentiel pour garantir la qualité et la fiabilité des données qui seront recueillies entre mars et juin 2025’’.

    Les participants sont préparés pour cette grande collecte de données en vue de l’évaluation internationale du PASEC 2024.

    Il s’agit du deuxième regroupement des équipes nationales du PASEC, après celui de l’année dernière.

    Avec plus de 660 000 répondants attendus, cette troisième évaluation internationale du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) s’impose comme l’une des plus vastes enquêtes sur les apprentissages fondamentaux en Afrique avec pour objectif de produire des données fiables pour éclairer les politiques éducatives et renforcer les systèmes éducatifs des pays participants.

    La CONFEMEN a mis en place depuis 1991 le PASEC afin de disposer des informations permettant d’accompagner les Etats membres dans le pilotage de leurs systèmes éducatifs.

    Le PASEC 2024, avec 21 pays participants, est la troisième évaluation internationale après le PASEC 2014 avec 10 pays et le PASEC 2019 avec 14 pays.

    ADL/OID/AB

  • SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / DMX : la place du jazz africain dans le contexte mondial au cœur de la 6e édition

    SENEGAL-MONDE-MUSIQUE / DMX : la place du jazz africain dans le contexte mondial au cœur de la 6e édition

    Dakar, 17 fév (APS) – La sixième édition du Dakar music expo (DMX), prévue à partir de jeudi, à Dakar, sera centrée sur la place du jazz africain dans le contexte mondial, avec pour thème ‘’L’essor du jazz africain entre racines et innovations’’, a déclaré à l’APS son promoteur Doudou Sarr.

    ‘’Le thème du DMX prévu du 20 au 23 février est le genre musical jazz. Quelle est la place du jazz africain dans le nouveau contexte mondial ? C’est à nous d’interpréter, de dire c’est quoi notre jazz, parce que le jazz est parti d’ici’’, a expliqué M. Sarr lors d’un entretien accordé à l’APS.

    Le promoteur suggère d’inviter les gens à avoir ce genre de discussion et leur montrer des créations de jazzy venues d’Afrique.

    ‘’Dans les milieux internationaux, on a souvent tendance à dire, à l’exception d’Afrique du Sud encore, qu’il n’y a pas de jazz en Afrique. Manu Dibango a beaucoup souffert de cela. (…) dans le circuit jazz, on pensait qu’il était world music, et dans le circuit world music, on pensait qu’il était trop jazz. On veut rectifier cela’’, explique Doudou Sarr,

    Il promet que les amateurs du jazz vont être servis avec la mise en avant de bons instrumentistes africains.

    Doudou Sarr signale que des groupes représentant le renouveau du jazz africain et répondant aux critères internationaux ont été invités à cette manifestation.

    Il a rappelé que l’Afrique compte plein de grands noms du jazz, à l’image du Camerounais Richard Bona, du Malien Cheikh Tidiane Seck, du Béninois Lionel Loueke, qui n’ont pas eu le succès de leurs cousins afro américains.

    M. Sarr a aussi cité à cet égard les guitaristes sénégalais Alune Wade, Doudou Konaré, Hervé Samb, estimant qu’‘’il leur faut un peu plus de reconnaissance sur le plan international’’.

    Le DMX recevra comme invités des représentants de grands festivals de jazz, notamment ‘’North Sea jazz festival’’ de Rotterdam (Pays Bas), le plus grand en Europe, ‘’Marseille jazz des cinq continents’’ (France), qui fait partie du top cinq des festivals de jazz, etc.

    Doudou Sarr a souligné que Saint-Louis jazz festival se joindra également aux discussions.

    Plusieurs délégations de professionnels de l’industrie musicale, notamment l’European jazz network, le Centre national de la musique et la Zone franche, composées de programmateurs, tourneurs et directeurs de festivals venus de France et de divers pays européens, sont attendues à Dakar.

    L’organisateur a annoncé en même temps la participation de nouveaux talents du jazz africain, tels que le collectif ‘’Maquis electroniq de Côte d’Ivoire’’ qui regroupe des artistes sénégalais, ivoiriens et togolais, les Sénégalais Zale Seck (Canada), Jules Guèye, Réma Diop, Mara Seck, Amady Sidibé, Queen Ndatté, le groupe Alioune Guissé et Lee Carrol (Sénégal/USA), l’Autrichienne Cécile Nordegg, etc.

    Des ateliers de formation sont aussi inscrits dans le programme de cette sixième édition du DMX, en plus de concerts et panels.

    FKS/ASG/OID

  • SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / PASEC 2024 de la CONFEMEN : une ‘’grande collecte de données’’ lancée à Dakar

    SENEGAL-AFRIQUE-EDUCATION / PASEC 2024 de la CONFEMEN : une ‘’grande collecte de données’’ lancée à Dakar

    Dakar, 17 fév (APS) – Les représentations nationales des 21 pays membres de la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la francophonie (CONFEMEN) ont lancé, lundi, à Dakar, une ‘’grande collecte de données’’ en vue de l’évaluation du Programme d’analyse des systèmes éducatifs (PASEC 2024) de ladite organisation internationale, a-t-on appris de son secrétaire général, Abdel Rahmane Baba Moussa.

    ‘’C’est l’une des plus vastes enquêtes sur les apprentissages fondamentaux en Afrique pour produire des données fiables, afin d’éclairer les politiques éducatives et renforcer les systèmes éducatifs des pays membres’’, a-t-il précisé.

    L’évaluation des apprentissages permet de mesurer les connaissances et les compétences des élèves dans une discipline donnée, a-t-il indiqué.

    Abdel Rahmane Baba Moussa juge que ce renforcement des compétences est ‘’essentiel pour garantir la qualité et la fiabilité des données qui seront recueillies entre mars et juin 2025’’.

    Ce regroupement permettra d’‘’harmoniser les procédures, d’adopter un calendrier commun et de renforcer les compétences des formateurs des administrateurs de tests’’, a expliqué le secrétaire général de la CONFEMEN.

    Le secrétaire général de la CONFEMEN, Abdel Rahmane Baba Moussa

    Une évaluation de ce type est ‘’un instrument de contrôle, de suivi et de pilotage de la qualité de l’éducation’’, qui aide à ‘’cibler les politiques éducatives pour plus d’efficacité et d’équité’’, a dit le ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, Moustapha Guirassy, venu présider la cérémonie d’ouverture de la réunion des représentations nationales de la CONFEMEN.

    L’évaluation concerne à la fois des pays d’Afrique francophone, anglophone et lusophone : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, Djibouti, le Gabon, la Guinée-Bissau et Madagascar. Le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, São Tomé-et-Príncipe, le Sénégal, le Tchad et le Togo sont également concernés.

    Les données collectées dans le cadre de l’évaluation PASEC 2024 alimenteront des analyses approfondies sur les performances des systèmes éducatifs, en lien avec les objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, selon un dossier de presse consacré à cette initiative.

    Durant dix jours, les équipes nationales PASEC de 21 pays, comprenant des responsables nationaux, des pédagogues et informaticiens, participeront à des sessions théoriques et pratiques pour échanger sur les procédures techniques et les outils de collecte, dont l’application CAPI, utilisée pour la collecte numérique des données.

    Plus de 660.000 répondants sont ciblés pour cette troisième évaluation internationale du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN.

    Ses résultats attendus avec ‘’intérêt’’ par les décideurs, les acteurs et les partenaires de l’éducation devraient contribuer à l’accélération des progrès en vue d’‘’une éducation plus inclusive et de qualité’’, selon la coordination du PASEC.

    ADL/BK/ESF

  • SENEGAL-FINANCE / Ce qu’il faut comprendre du ‘’sukuk SOGEPA’’, ou le recours à la finance islamique pour la vente d’immeubles appartenant à l’État sénégalais

    SENEGAL-FINANCE / Ce qu’il faut comprendre du ‘’sukuk SOGEPA’’, ou le recours à la finance islamique pour la vente d’immeubles appartenant à l’État sénégalais

    Par Serigne Mbaye Dramé

    Dakar, 17 fév (APS) – La Cour des comptes a relevé des anomalies dans l’usage fait de la finance islamique par la Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) pour vendre une dizaine d’immeubles appartenant à l’État, mais des spécialistes interrogés par l’APS relèvent, pour leur part, la ‘’mauvaise utilisation d’un mécanisme scientifiquement éprouvé’’ – pour employer la formule de l’un d’entre eux.

    Certaines réactions au rapport publié mercredi par cette institution de contrôle des finances publiques remettent en cause le recours à la finance islamique dans une opération financière de l’État.

    Des spécialistes interrogés par l’APS relèvent, pour leur part, la ‘’mauvaise utilisation d’un mécanisme scientifiquement éprouvé’’. C’est la formule de l’un d’entre eux.

    Les anomalies relevées dans le rapport d’audit de la Cour des comptes ne sont pas une raison valable pour ‘’jeter le discrédit et semer la confusion sur la finance islamique, qui est une alternative au système classique de financement’’, prévient Mansour Ndiaye, un expert en microfinance et formateur en finance islamique.

    La procédure de finance islamique utilisée pour vendre des immeubles appartenant à l’État relève d’‘’un mécanisme clair’’, précise M. Ndiaye.

    De quoi sukuk est-il le nom ?

    Il déplore, toutefois, la manière dont le ‘’sukuk SOGEPA’’ a été utilisé. L’expert exhorte l’opinion à éviter de considérer la finance islamique comme une ‘’nébuleuse’’.

    ‘’C’est quelque chose de clean’’, a tenu à préciser Mansour Ndiaye.

    Le site d’information Iqra Finance définit le sukuk comme une ‘’obligation adossée à un actif’’. Généralement émis par les entreprises, les institutions financières et les États, ‘’le sukuk est un billet de trésorerie qui confère à l’investisseur une part de propriété dans un actif sous-jacent, en lui assurant un revenu à ce titre’’, explique ce site spécialisé.

    Iqra Finance ajoute que ‘’l’entité émettrice doit identifier les actifs existants, à vendre aux investisseurs sukuk par transfert à une entité ad hoc’’.

    Il signale que les investisseurs jouissent de l’usufruit de ces actifs, au prorata de leur investissement.

    Le mécanisme de finance islamique utilisé dans le cadre du ‘’sukuk SOGEPA’’ est appelé ijara, qui renvoie à une commission, à des frais ou à une rémunération.

    La ijara est définie comme une location au terme duquel une partie achète un bien et le loue à une autre, en contrepartie d’un loyer périodique prédéterminé contractuellement, selon le glossaire de la finance islamique d’Iqra Finance.

    La Cour des comptes a signalé l’existence d’un reliquat de 114,4 milliards de francs CFA de l’emprunt obligataire non versé au Trésor public.

    La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État a procédé, le 21 avril 2022, à la mobilisation d’un emprunt obligataire sous forme de sukuk d’un montant de 330 milliards de francs CFA. Pour effectuer cette opération, l’État a procédé à la vente de certains de ses immeubles à la SOGEPA, à l’aide du décret n° 2022-163 du 3 février 2022 portant cession à titre onéreux au profit de la SOGEPA, selon le rapport publié par la Cour des comptes.

    Le document rendu public mercredi fait état d’une dizaine d’immeubles appartenant à l’État, d’une valeur de 198 milliards 92 millions de francs CFA, sur la base d’un rapport d’évaluation et après avis favorable de la Commission de contrôle des opérations domaniales.

    Les auditeurs de la Cour des comptes signalent que les justificatifs de cette opération de trésorerie ne sont pas produits. Ils ont relevé un gap de trésorerie de 114,4 milliards de francs CFA, un montant n’ayant pas été reversé au Trésor.

    Que dit la Cour des comptes du ‘’sukuk SOPGEPA’’ ?

    L’opération de mobilisation de fonds à l’aide des sukuks n’est nullement ce qui est mis en cause dans le rapport de la Cour des comptes, mais ‘’un reliquat de 114,4 milliards de francs CFA de l’emprunt obligataire (sukuk SOGEPA) de 2022 non versé au Trésor public’’, précise le docteur en finance islamique Abdou Karim Diaw, coordonnateur national du Programme de développement de la microfinance islamique au Sénégal.

    ‘’L’Etat du Sénégal vend certains de ses immeubles bâtis à la SOGEPA, une société qui appartient à l’État à 100 % et a, entre autres  missions, la gestion administrative et technique des logements et bâtiments appartenant à l’État ou conventionnés par ce dernier. À ce niveau, je ne vois pas de problème’’, analyse M. Diaw.

    Il relève ensuite la volonté de mobiliser des ressources à hauteur de 330 milliards de francs CFA, par le biais de la SOGEPA, qui vend ‘’l’usufruit des bâtiments en question aux investisseurs détenteurs de sukuks’’, pendant une durée devant expirer en 2037.

    Abdou Karim Diaw considère qu’on ne peut pas parler  ‘’d’un bradage des bâtiments de l’État’’, dans la mesure où la SOGEPA reste toujours propriétaire des bâtiments pendant et après la transaction.

    À la question de savoir si cette procédure respecte ou pas les règles de la finance islamique, M. Diaw insiste sur le fait que cette transaction de sukuk est censée être ‘’certifiée conforme par le conseil de conformité à la charia de l’arrangeur’’.

    Le conseil de conformité, appelé également Sharia Board, veille à la conformité des opérations des institutions financières islamiques avec les règles édictées, inspirées de l’islam.

    La Banque islamique du Sénégal est l’arrangeur dont parle M. Diaw.

    Mansour Ndiaye estime qu’‘’il n’y a pas eu de vente à des investisseurs’’. ‘’Après remboursement total du capital sur la base de la location versée à la SOGEPA, cette dernière restitue à l’État ses immeubles’’, a ajouté M. Ndiaye, précisant que les investisseurs n’ont droit qu’à ‘’l’usufruit’’, c’est-à-dire les loyers payés par l’État à la SOGEPA.

    ‘’Ce ne sont pas les sukuks qui sont en jeu mais l’utilisation que le régime [précédant] en a fait’’, a-t-il précisé.

    L’audit faisant état d’anomalies dans la vente d’immeubles appartenant à l’État a fait l’objet de beaucoup de commentaires et a suscité l’indignation de nombreux Sénégalais.

    SMD/ADL/MT/ESF/OID/ASG