Catégorie : Dépêches

Dépêches de l’APS

  • SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    SENEGAL-HYDROCARBURES / La SAR a effectué avec ‘’succès’’ sa première opération de raffinage de pétrole brut sénégalais

    Dakar, 13 fév (APS) – La Société africaine de raffinage (SAR) déclare avoir effectué avec ‘’succès’’, ce jeudi, à Mbao (ouest), sa première opération de raffinage de pétrole brut produit au Sénégal.

    ‘’La direction générale de la Société africaine de raffinage est fière d’annoncer le succès du raffinage du premier pétrole brut sénégalais’’, affirme un communiqué de cette société nationale créée en 1961 pour approvisionner le marché sénégalais en produits pétroliers.

    Selon la même source, le pétrole raffiné provient du champ de Sangomar, situé à une centaine de kilomètres au sud de Dakar et exploité par la société australienne Woodside.

    ‘’Après un traitement réussi et des résultats conformes’’ aux normes en vigueur dans ce domaine, la SAR a entamé le transfert des produits dérivés, dont le fuel et le gasoil, vers ses entrepôts de stockage, ajoute le communiqué.

    ‘’Cette avancée marque une étape clé dans le développement de la SAR’’ et démontre ‘’son expertise technique’’, lit-on dans le texte.

    La Société africaine de raffinage estime que ‘’le savoir-faire [de ses] employés a été ‘’déterminant pour ce succès’’.

    Ses partenaires techniques et financiers ont contribué à la réussite de cette opération, affirme-t-elle.

    ‘’Ce succès renforce la position de la SAR en tant qu’acteur clé pour l’atteinte de la souveraineté énergétique. Il ouvre également de nouvelles perspectives pour la diversification de ses activités, dans l’optique de faire du Sénégal un véritable hub pétro-industriel régional’’, poursuit le communiqué.

    AN/ESF/ADL

  • SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    SENEGAL-FINANCES / Cheikh Diba : ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière du pays’’

    Dakar, 13 fév (APS) – La Cour des comptes a fait une ‘’photographie fidèle’’ de la situation financière du pays entre 2019 et mars 2024, a soutenu, jeudi, à Dakar, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, en réagissant à la publication de l’audit mené par cette institution de contrôle des finances publiques.

    ‘’La Cour des comptes a fait une photographie fidèle de la situation financière pendant cette période’’, a-t-il dit lors d’un point de presse du gouvernement, à la suite de la publication de l’‘’Audit du rapport sur la situation des finances publiques – Gestions de 2019 au 31 mars 2024’’.

    L’Inspection générale des finances (IGF) a  relevé des malversations dans la gestion des finances publiques sénégalaises durant la période allant de 2019 à 2023, ce que la Cour des comptes a certifié dans son audit rendu public mercredi.

    ‘’C’est une réponse aux exigences du peuple, pour une transparence absolue. Nous avons tenu cet engagement en faisant cet exercice (le point de presse) qui traduit la volonté de clarification et de redressement de notre économie’’, a poursuivi Cheikh Diba en présence d’autres membres du gouvernement, dont le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, et celui chargé de la Justice, Ousmane Diagne.

    ‘’Il faut se féliciter de la qualité du travail [accompli] par la Cour des comptes […] et de l’engagement de l’IGF’’, a ajouté M. Diba.

    Il assure que le gouvernement va, avec ‘’transparence’’, ‘’responsabilité’’ et ‘’rigueur’’, ‘’corriger les insuffisances’’ relevées par la Cour des comptes.

    ‘’Une meilleure traçabilité des flux financiers’’

    Pour combler ou réduire le déficit public et le niveau d’endettement du pays, ‘’nous devons agir vite, avec responsabilité et méthode’’, a dit le ministre des Finances et du Budget.

    Le gouvernement a identifié ‘’trois axes’’ par lesquels il compte y arriver, selon Cheikh Diba.

    ‘’Premièrement, il s’agit de renforcer le contrôle budgétaire et la gestion des investissements publics. Deuxièmement : la modernisation […] de la gestion des finances publiques. Troisièmement : les réformes structurelles à faire en vue d’une réorganisation des services impliqués dans la gestion de la dette’’, a expliqué M. Diba.

    Le gouvernement va en même temps mettre en place ‘’un système d’information intégré de gestion des finances publiques garantissant un meilleur contrôle des dépenses et des financements’’, a-t-il annoncé.

    Cheikh Diba, le ministre des Finances et du Budget

    ‘’La modernisation permettra d’améliorer la qualité et la fiabilité des données financières, de faciliter leur accessibilité et d’assurer la sincérité des comptes publics’’, a poursuivi le ministre des Finances et du Budget, préconisant ‘’le retour à l’orthodoxie en matière de gestion de la dette’’.

    Pour y arriver, le gouvernement va veiller à la ‘’centralisation des données’’, gage d’‘’une meilleure traçabilité des flux financiers’’, a dit Cheikh Diba.

    ‘’Notre responsabilité est de faire mieux pour […] les générations futures’’, a-t-il affirmé, ajoutant : ‘’Nous devons rétablir la confiance, renforcer la souveraineté financière et garantir une gestion publique exemplaire.’’

    ‘’Chaque franc dépensé doit désormais être justifié, chaque […] réforme doit être appliquée avec la plus grande rigueur’’, a promis M. Diba.

    L’audit montre que ‘’l’encours de la dette est supérieur à celui affiché dans les documents de reddition. L’encours total de la dette de l’administration centrale budgétaire s’élève à 18.558,91 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023 et représente 99,67 % du PIB’’, a noté la Cour des comptes.

    Des ‘’manquements dans la gestion des dépôts à terme’’

    Sa mission de certification du rapport de l’IGF ‘’a abouti aux principales constatations suivantes : tirages sur ressources extérieures supérieurs à ceux affichés dans le rapport du gouvernement (un rapport préliminaire du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko) ; encours de la dette supérieur à celui figurant dans le rapport du gouvernement ; disponibilités du Trésor supérieures à celles indiquées’’ par le ministère des Finances et du Budget, constatent les auteurs de l’audit.

    Ils affirment avoir relevé ‘’les constatations ci-après : des discordances sur les données de l’amortissement, de l’encours de la dette publique et des disponibilités bancaires ; des anomalies constatées dans les surfinancements ; des pratiques impactant la trésorerie de l’État ; des manquements dans la gestion des dépôts à terme’’.

    Le directeur général du budget, bien que n’étant pas gestionnaire du compte de dépôt CAP/Gouvernement destiné à la mise en œuvre des projets et programmes de l’État, a donné l’ordre au Trésorier général d’y effectuer des décaissements, révèle l’audit de la Cour des comptes.

    L’institution chargée du contrôle des finances publiques a relevé aussi ‘’des anomalies relatives à des rattachements de recettes’’, une absence de rapports d’évaluation des dépenses fiscales en 2022 et 2023 ‘’contraire’’ à la règlementation de l’UEMOA, des transferts de crédits contraires aux règles en la matière, etc.

    HK/ESF

  • SENEGAL-JUSTICE-SOCIETE / La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    SENEGAL-JUSTICE-SOCIETE / La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture demande l’abrogation de la loi d’amnistie

    Dakar, 14 fév (APS) –  La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la torture, Dr Alice Jill Edwards, a invité, jeudi, l’Etat du Sénégal à abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuites aux personnes impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024.

    Au terme de sa mission de dix jours au Sénégal au cours de laquelle elle a visité plusieurs lieux de privations de liberté, la responsable onusienne a plaidé pour l’abrogation de loi d’amnistie adoptée, début mars 2024, à l’initiative du président du Macky Sall.

     »Je demande instamment au Sénégal d’abroger la loi d’amnistie qui accorde une immunité de poursuite aux personnes qui auraient été impliquées dans le recours à une force excessive et dans d’autres violations des droits de l’homme commises lors des manifestations entre mars 2021 et février 2024 », a déclaré Mme Edwards à l’APS.

    Selon elle, le gouvernement  »a l’obligation d’établir la vérité sur ces événements, de rendre justice et d’accorder des réparations aux victimes dans les meilleurs délais ».

     »Il faudra se pencher davantage sur certaines accusations portées contre certaines personnes, qu’elles soient inventées, fabriquées ou réelles », a affirmé la Rapporteuse spéciale des Nations Unies.

    Dr Alice Jill Edwards a estimé que la loi d’amnistie ne peut pas bénéficier aux agents de l’Etat qui ont outrepassé leurs prérogatives.

     »Lorsque l’Etat est allé au-delà de ce qu’il aurait dû faire, en arrêtant par exemple des étudiants qui manifestaient pacifiquement, ce n’est pas la loi d’amnistie qui va le couvrir. D’autant que les accusations contre ces étudiants ne sont pas fondées », a déclaré Dr Alice Jill Edwards.

    Après avoir séjourné au Sénégal du 3 au 13 février 2025, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies  présentera un rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en mars 2026.

    La loi d’amnistie en question, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard, concerne les faits se rapportant aux manifestations politiques survenues entre 2021 et 2024, lesquelles ont occasionné de nombreux décès et donné lieu à des dizaines d’arrestations d’opposants.

    Cette loi d’amnistie avait ouvert la voie à la libération d’Ousmane Sonko et du candidat de son parti à la présidentielle du 24 mars 2024, Bassirou Diomaye Faye.

    De nombreuses voix s’élèvent pour réclamer son abrogation.

    Le Premier ministre, Ousmane Sonko, a annoncé en décembre 2024, le dépôt prochain à l’Assemblée nationale d’un projet de loi portant abrogation de la loi d’amnistie. S’exprimant dans le cadre de sa déclaration de politique générale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne s’agit pas d’une chasse aux sorcières, mais d’un exercice de vérité et de justice.

     »L’abrogation de cette loi n’est guidée par aucune volonté de chasse aux sorcières ou de vengeance », s’est défendu le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale. Il n’a pas manqué de préciser que l’abrogation de cette loi permettra de faire la lumière et de tirer les responsabilités des uns et des autres quel que soit le bord où l’on se trouve.

    HB/ADL/OID

  • SENEGAL-INFRASTRUCTURES-PATRIMOINE / A Saint-Louis, Bakary Sarr souligne l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île

    SENEGAL-INFRASTRUCTURES-PATRIMOINE / A Saint-Louis, Bakary Sarr souligne l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île

    Saint-Louis, 13 fév (APS) – Le secrétaire d’Etat à la Culture, aux Industries créatives et au Patrimoine historique, Bakary Sarr, a souligné, jeudi, l’importance de garder l’harmonie architecturale de l’île de Saint-Louis, classée patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2000.

    ´´Nous avons visité certains espaces de la ville, des bâtiments, des monuments. Il y a donc un ensemble d’aspects qu’il faudra prendre en compte pour que l’île de Saint-Louis puisse garder à la fois son harmonie architecturale´´, a-t-il lancé.

    M. Sarr s’exprimait en marge d’une visite des sites et monuments historiques de l’île de Saint-Louis, notamment, la Place Baya Ndar [ex place Faidherbe].

    Il a aussi souligné la nécessité ´´de prendre des décisions, faire des recommandations sur comment faire en sorte que nous puissions sauvegarder Saint-Louis du point de vue environnemental, culturel et touristique, mais faire en sorte également que les populations puissent bénéficier des retombées de ces avantages de Saint-Louis’´.

    Cette visite qu’il  effectue à Saint-Louis pour le département ministériel de la Jeunesse, des Sports et de la Culture est en droite ligne avec les instructions du chef de l’Etat.

     »Monsieur le président de la République a justement donné les instructions pour descendre sur le terrain et faire l’état des lieux des îles comme Gorée, Carabane, Saint-Louis et d’autres espaces du patrimoine afin d’évaluer ce qu’il y a lieu de faire pour sauvegarder le patrimoine (…)’´, a-t-il notamment fait savoir.

    Raison de ce déplacement afin de discuter également avec les acteurs, les populations, mais également avec les experts qui ont travaillé pendant longtemps pour à la fois donner de la matière pour prendre des décisions.

    Cette visite s’inscrit dans le cadre du suivi des directives de monsieur le président de la République, lors du Conseil des ministres du 20 novembre 2024, signale un document parcouru par l’APS.

    Le secrétaire d’Etat à la Culture s’était rendu sur l’île de Gorée le 17 janvier dernier dans le cadre de cette politique de réhabilitation et de promotion du patrimoine historique du chef de l’Etat.

    CGD/AMD/FKS/ADL

  • SENEGAL-SOCIETE-APPEL / Le khalife des Tidjanes demande au président de l’Assemblée nationale d’oeuvrer à la réconciliation du pays

    SENEGAL-SOCIETE-APPEL / Le khalife des Tidjanes demande au président de l’Assemblée nationale d’oeuvrer à la réconciliation du pays

    Tivaouane, 13 fév (APS) – Le khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour, a demandé au président de l’Assemblée nationale Malick Ndiaye qu’il recevait jeudi à Tivaouane (ouest), de jouer sa partition pour une réconciliation des différentes franges du pays, gage à ses yeux d’un Sénégal stable et prospère.

    Le président de l’Assemblée nationale, Malick Ndiaye, accompagné d’une délégation de députes, dont des cadres de l’institution parlementaire, a rendu visite au khalife général des Tidjanes Serigne Babacar Sy Mansour à son domicile.

    Malick Ndiaye a été accueilli par Serigne Habib Sy Borom Daradji, le maire de la ville Demba Diop ainsi que plusieurs dignitaires religieux de la famille Sy.

    L’autorité religieuse de Tivaouane a demandé à Malick Ndiaye de jouer toute sa partition pour que le « Juboo » (réconciliation, en wolof) vienne compléter le triptyque « Jub-Jubal-Jubbanti », slogan du pouvoir en place depuis avril dernier et qui renvoie à l’intégrité, à la bonne gouvernance et au redressement.

    Selon le khalife général des tidjanes, c’est la seule condition « pour un Sénégal prospère, toujours envié et stable ».

    « Si la case brûle, tous les Sénégalais doivent chercher, comme un seul homme, de l’eau pour éteindre le feu », a-t-il dit dans un langage imagé.

    Le président de l’Assemblée nationale a sollicité des prières pour la réussite du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, du Premier ministre, Ousmane Sonko, et de l’ensemble des membres du gouvernement, se disant conscient du rôle des chefs religieux dans la stabilité et la quiétude du Sénégal.

    Il a aussi demandé au marabout de prier pour les parlementaires qui l’accompagnaient, en assurant que l’institution qu’il dirige s’attachera à satisfaire la volonté des Sénégalais et à prendre en charge leurs préoccupations.

    « Chaque fois que nous devons examiner une loi, toutes mes pensées convergent vers les conseils de Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh aux parlementaires, à savoir avoir comme seuls compagnons la vérité et l’intérêt du Sénégal », a confié Malick Ndiaye.

    Le khalife général des Tidjanes a loué cet engagement, en assurant Malick Ndiaye de l’affection de la famille Sy de Tivaouane.

    « Cette maison est la tienne et toute la famille Sy te regarde comme ton homonyme Seydi El Hadji Malick Sy », lui a-t-il dit.

    « Que Dieu te permette de bien réussir ta mission à l’Assemblée nationale, qui est une prestigieuse institution dans la nomenclature de la République du Sénégal », a prié le khalife général des Tidjanes.

    Après s’être recueilli au mausolée d’El Hadji Malick Sy, le président de l’Assemblée nationale a rendu visite à Serigne Babacar Sy Abdoul Aziz dans ses locaux dans l’enceinte de la zawiya.

    Ce dernier a témoigné que son « daara » (école coranique) bénéficie beaucoup du soutien de Malick Ndiaye.

    MKB/ADI/BK

  • SENEGAL-SOCIETE / Une resonsponsable onusienne déplore la surpopulation carcérale

    SENEGAL-SOCIETE / Une resonsponsable onusienne déplore la surpopulation carcérale

    Dakar, 14 fév (APS) – La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture a déploré la surpopulation dans les prisons sénégalaises et invité le gouvernement à prendre des mesures pour garantir des conditions de détention conformes aux normes internationales.

    ‘’La surpopulation que j’ai vue dans les prisons est dramatique et inhumaine’’, a déclaré, à l’APS, Dr Alice Jill Edwards, qui a séjourné pendant dix jours au Sénégal sur invitation des autorités gouvernementales.

    Au cours de son séjour, elle a visité la Maison d’arrêt de Reubeuss, le Camp pénal de Liberté 6 (prison pour hommes), la Maison d’arrêt pour femmes de Liberté 6, la maison d’arrêt de Thiès (à 70 km de Dakar), et la prison de Saint Louis (nord).

    Dans tous ces lieux de privation de liberté, elle a déclaré avoir ‘’observé des chambres extrêmement encombrées où les détenus partagent de minces matelas et dorment tête-bêche’’.

    Elle a relevé qu’un espace sombre situé sous un superposé unique et long, ‘’mesurant seulement 40 cm de haut, était également utilisé comme espace de couchage et était entièrement occupé’’.

    Dans ces prisons bondées, ‘’les gens dormaient par quarts et dans les couloirs, et il y avait beaucoup trop peu d’installations sanitaires’’, a-t-elle déploré.

    ‘’De telles conditions de détention ne peuvent pas devenir normales. La situation est critique’’, s’est alarmée la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture.

    La responsable onusienne contre la torture dit craindre ‘’fort que le problème de la surpopulation ne soit une poudrière qui pourrait exploser à tout moment, entrainant des émeutes, des violences ou la propagation rapide et incontrôlable de maladies infectieuses et transmissibles’’.

    La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la torture a déclaré avoir rencontré des directeurs de prisons soucieux, selon elle, de faire de leur mieux pour les détenus.

    Toutefois, elle estime que l’ampleur de la surpopulation est telle qu’elle les amène à ‘’réduire même les normes les plus élémentaires, notamment les rations alimentaires quotidiennes et les directives sur la séparation des différentes catégories de prisonniers’’.

    Face à cette situation, Dr Alice Jill Edwards a invité les autorités gouvernementales à adopter de toute urgence des mesures exceptionnelles pour alléger la pression sur le système pénitentiaire et établir des conditions dignes pour tous les détenus.

    Elle rappelle qu’un Etat a un devoir de diligence particulier à l’égard des personnes privées de leur liberté.

    Aussi, se réjouit-elle du fait que le gouvernement accorde la priorité à cette question en adoptant des mesures comme ‘’l’utilisation accrue du marquage électronique et la construction des nouvelles installations’’.

    D’ores et déjà Mme Edwards a déclaré avoir identifié plusieurs mesures supplémentaires que le gouvernement pourrait envisager, notamment la réduction automatique des peines de 20% pour les prisonniers purgeant des peines de trois ans ou moins et la libération immédiate des accusés qui sont en détention provisoire depuis plus d’un an, à l’exception de ceux qui sont détenus pour les infractions les plus graves.

    ‘’Même avec ces mesures, le problème sous-jacent ne sera pas résolu si les défis en amont de la lenteur de l’administration de la justice ne sont pas résolus’’, a-t-elle averti.

    Elle estime qu’un ‘’changement d’approche est nécessaire, guidé par de nouveaux critères pour les procureurs et les juges afin que le maintien en détention provisoire jusqu’au procès devienne l’exception plutôt que la règle’’.

    ‘’J’ai rencontré trop de détenus qui sont en attente d’un procès depuis des années. C’est inacceptable’’, a-t-elle fustigé.

    Elle a également plaidé pour la libération spéciale de femmes détenues sous l’inculpation d’avortement médical.

    ‘’Une position en contradiction avec le Protocole de Maputo sur les Droits de la femme en Afrique, ratifié par le Sénégal le 27 septembre 2004. En attendant, il n’y a aucune raison de détenir des femmes sous ces accusations’’, selon Dr Alice Jill Edwards. 

    HB/OID/AB

  • SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    SENEGAL-SANTE / L’épilepsie, deuxième motif de consultation en neurologie depuis 2005 (spécialiste)

    Dakar, 13 fév (APS) – L’épilepsie a connu une expansion au Sénégal à tel point qu’elle est devenue, depuis 2005, le deuxième motif de consultation en neurologie, alors qu’auparavant elle en occupait le sixième rang.

    ‘’Nous avons commencé les activités de lutte contre l’épilépsie en 2005. L’épilepsie est passée de la sixième place des consultations à la deuxième place, et donc, ça fait une augmentation significative’’, a déclaré Pr Marième Soda Diop, neurologue, secrétaire général de la Ligue sénégalaise de lutte contre l’épilepsie

    Elle s’entretenait avec la presse en marge de la journée portes ouvertes du service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Fann. Cette journée est organisée dans le cadre de la journée internationale de l’épilepsie. Le thème de cette journée mondiale, cette année, est ‘’Avançons ensemble pour un monde meilleur’’.

    ‘’Nous organisons chaque année des caravanes dans les régions du Sénégal. Et nous allons à la rencontre des patients et nous avons diagnostiqué et traité près de 5000 patients qui étaient épileptiques, qui ne le savaient pas et qui ont été découverts au cours de ces caravanes’’, a informé la spécialiste.

    Cela prouve selon elle qu’’’il y a eu une augmentation notable du nombre de patients épileptiques diagnostiqués et suivis’’.

    Pr Diop a rappelé que ‘’l’épilepsie est une maladie du cerveau qui se manifeste essentiellement par des crises multiples et variables’’. ‘’La plus connue, c’est la crise généralisée tonico-clonique avec un patient qui, au cours d’une activité normale, tombe, tout son corps tremble, les membres supérieurs, les membres inférieurs, les muscles du visage, et il a de la mousse qui sort de sa bouche, et parfois, il peut perdre des urines », a-t-elle décrit.

    La neurologue a signalé que  »c’est la crise la plus fréquente, la mieux connue’’. Cependant, ‘’il existe beaucoup d’autres formes de crise d’épilepsie’’, a expliqué la praticienne.

    ‘’Lorsque le patient n’est pas traité, les crises peuvent entraîner une dégradation des fonctions cérébrales, c’est-à-dire chez l’enfant avec des troubles cognitifs, un défaut de maturation, de croissance cérébrale’’, a-t-elle prévenu.

    Le cas échéant, l’enfant ‘’va présenter un déficit cognitif, c’est-à-dire des troubles mentaux qui seront des conséquences de ces crises d’épilepsie’’.

    ‘’Lorsqu’il est traité, on peut arriver à obtenir un contrôle excellent des crises, c’est-à-dire que le patient ne fera plus de crise et il mènera une vie normale. Si c’est un enfant, il pourra aller à l’école. Si c’est un adulte, il pourra aller au travail, avoir une vie sociale, se marier, avoir des activités tout à fait normales’’, a rassuré la neurologue.

    Pr Marième Soda Diop a également assuré qu’il est possible de soigner la maladie. ‘’Il existe des médicaments qui sont très efficaces et qui ne coûtent pas cher. On ne parlera pas de guérison, mais on arrivera à obtenir un contrôle optimal des crises de sorte que le sujet atteint va mener une vie parfaitement normale », a-t-elle rassuré.

    Elle a rappelé qu’ »il y a aussi des précautions à prendre avec une bonne hygiène de vie et les recommandations des médecins à suivre’’.

    NSS/SKS/ASG/ADL

  • SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    SENEGAL-SANTE / Touba: installation d’un camp de chirurgie pour opérer plus de 1000 malades de la cataracte

    Touba, 13 fév (APS) – L’hôpital Cheikh Ahmadoul khadim de Touba (centre) abrite depuis mardi un camp de chirurgie gratuit dont les organisateurs ambitionnent d’opérer 1250 malades atteints de la cataracte d’ici à samedi.

    Ce camp de chirurgie organisé par l’ONG humanitaire koweitienne Direct Aid Society, avec l’appui du ministère de la Santé et de l’Action sociale, a démarré mardi dernier.

    « L’objectif de cette campagne est d’opérer 1 250 malades. Entre le premier jour et hier, nous avons déjà pris en charge 300 patients. Aujourd’hui [jeudi], nous avons l’ambition d’en opérer 400. D’ici à la fin de la campagne, prévue le 15 février, nous espérons atteindre notre objectif », a déclaré aux journalistes Mouhamadou Mouctar Dieng, chargé du partenariat à Direct Aid Society.

    Il a expliqué que la forte demande enregistrée dans la région de Diourbel, notamment à Touba, justifie l’organisation de ce camp gratuit pour la deuxième fois à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim.

    « Les patients opérés durant cette campagne ne paient absolument rien. De la consultation à l’opération, tout est gratuit grâce à notre partenariat avec le ministère de la Santé », a-t-il ajouté.

    La cheffe du service d’ophtalmologie de l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim, docteur Dieynaba Ba, s’est réjouie du succès de cette initiative.

    « Les patients viennent de plusieurs régions du pays pour bénéficier de ce camp gratuit de chirurgie de la cataracte, ce qui prouve à quel point cette campagne est importante pour les populations », a-t-elle souligné.

    La cataracte sénile, liée à l’âge, est la plus répandue au Sénégal, a-t-elle signalé, avant d’appeler les autorités à multiplier ce type d’initiatives, afin de faciliter la prise en charge des patients atteints de cataracte.

    MS/BK/ADL/ASG

  • SENEGAL-SOCIETE / Des ONG initient un cadre de prévention de paix et de sécurité

    SENEGAL-SOCIETE / Des ONG initient un cadre de prévention de paix et de sécurité

    Dakar, 13 fév (APS) – Des organisations de la société civile ont initié, jeudi, une instance d’échanges et de partage aux fins de créer un cadre de prévention, de paix et de sécurité, dénommé « Sax Jamm », a constaté l’APS.

    « Ce cadre a pour objectif de sensibiliser toutes les parties prenantes à une consommation responsable de l’information, favorisant ainsi une participation éclairée des électeurs et, au-delà, des citoyens », a déclaré le coordonnateur du Consortium des organisations de la société civile, Ababacar Fall.

    Le coordonnateur du GRADEC s’exprimait à la cérémonie de création de ce cadre axé sur la prévention de la désinformation et des propos haineux.

    Ce groupe d’ONG qui en est l’initiateur, est composé du Collectif des organisations de la société civile pour les élections (COSCE), de l’ONG 3D et du Groupe de recherche et d’appui-conseil pour la démocratie participative et la bonne gouvernance (GRADEC).

    Ababacar Fall estime que « la création d’un cadre d’échanges entre les autorités, les médias et la société civile vise à prévenir et à atténuer les discours et propos haineux devient une urgence ».

    « Ce cadre cherchera à responsabiliser les journalistes en tant que catalyseurs et façonneurs d’une opinion publique », tout en encourageant aussi la diversité des opinions et en renforçant la responsabilité des médias envers le public, a-t-il poursuivi.

    Il a annoncé qu’un « système de relais d’informations efficace sera mis en place pour faciliter la collaboration entre journalistes et organisations de la société civile, permettant une vérification rapide et une diffusion précise des informations ».

    Le vice-président du comité de pilotage, Moundiaye Cissé, souligne que ce programme va mobiliser un relais dans chaque département pour mener des actions avec les autorités locales, dans le cadre de la prévention et de la paix au niveau des localités.

    Des ambassadeurs seront choisis au sein des universités du Sénégal pour mener des actions.

    « Nous allons travailler à mettre en place des ambassadeurs de la paix et de la sécurité avec une mission de prévention au niveau des universités », a soutenu M. Cissé, selon qui le programme en question prévoit de travailler avec les forces de défense et de sécurité.

    Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), Mamadou Oumar Ndiaye, a salué l’initiative, estimant qu’elle entre en droite ligne des missions du CNRA.

    « Il faut instaurer une culture de la paix au Sénégal », a dit M. Ndiaye, en rappelant que « la plus grande richesse du Sénégal, c’est la stabilité qui a toujours prévalu depuis 1960 dans ce pays ».

    Le représentant du ministre de la Communication, Oumar Baldé, soutient qu’il est « essentiel d’encourager la coordination entre les entreprises technologiques, la société civile, les professionnels des médias et les autorités ».

    CS/ASG/BK

  • SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    SENEGAL-SANTE-URGENCES / / Diourbel : vers la mise en place d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences

    Touba, 13 fév (APS) – La directrice générale des établissements de santé au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Dr Fatou Mbaye Sylla, a présidé jeudi, à Diourbel, une rencontre axée sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences dans cette région, a constaté l’APS.

    ‘’Cette activité s’inscrit dans le cadre de notre feuille de route pour l’amélioration de la gestion des urgences au Sénégal’’, a-t-elle déclaré. Elle précise qu’’’elle concerne, entre autres, la mise aux normes des infrastructures, des équipements, la mobilisation de ressources humaines de qualité, la disponibilité des médicaments et la gouvernance pour une bonne régulation’’.

    Pour atteindre de tels objectifs, dit-elle, il est nécessaire d’organiser, au niveau de chaque région, la prise en charge des patients entre les hôpitaux et les centres de santé, avec une régulation efficace assurée par le SAMU, le Service médical d’assistance d’urgence.

    La directrice générale des établissements de santé  souligne qu’à l’issue de cette rencontre, les autorités souhaitent actualiser la feuille de route de la Direction des établissements de santé, afin d’améliorer la prise en charge des urgences.

    ‘’Dans la région de Diourbel, malgré les efforts fournis par les autorités sanitaires et les agents de santé, des défis restent à relever en ce qui concerne le plateau technique, les équipements, les ressources humaines et l’organisation’’, a-t-elle rappelé.

    La rencontre sur l’installation d’un cadre de coordination pour la gestion des urgences s’est tenue à l’hôpital Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba.

    Les responsables de la direction régionale de la santé de Diourbel, les chefs des districts sanitaires, des directeurs d’hôpitaux et des chefs des services ont pris part à cette rencontre, qui se poursuivra jusqu’à vendredi.

    MS/ASG