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  • SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE-REPORTAGE / Les eaux usées recyclées, le bon filon des maraîchers de Thiès

    SENEGAL-ENVIRONNEMENT-AGRICULTURE-REPORTAGE / Les eaux usées recyclées, le bon filon des maraîchers de Thiès

    Par Baboucar Thiam

    Thiès, 24 fév (APS) – Les eaux usées, habituellement considérées comme un problème d’assainissement dont la mauvaise prise en charge impacte durablement le cadre de vie, révèlent leur grand potentiel dédié à la valorisation de l’horticulture dans les faubourgs de la commune de Thiès (ouest), plombé par le déficit pluviométrique lié au changement climatique.

    Les pouvoirs publics ont installé plusieurs stations de traitement dans la région, dont une à Keur Saïb Ndoye, dans les faubourgs de la cité du rail. Non loin de cette station, plus d’une centaine de maraîchers ont décidé de transformer en opportunité les problèmes d’assainissement courants des villes. Ils utilisent les eaux usées recyclées par cette station pour développer une agriculture sans engrais chimiques.

    A l’entrée de la station de Keur Saïb, à la lisière de Médina Fall, un quartier de la commune de Thiès Nord, se dresse un grand bassin surplombé d’une structure métallique, dont la rouille commence à ternir la peinture bleue.

    Cette station est fortement sollicitée pour le traitement des eaux usées issues des fosses septiques et du système d’assainissement de la ville de Thiès et ses environs.

    ‘’Il faut savoir que c’est la seule station d’épuration de la ville de Thiès’’, précise Amath Ndiaye, en charge de la gestion de cette installation chargée du traitement des eaux usées des ménages de Thiès et environs, acheminées ici par des camions-citernes, mais aussi via le réseau de drainage.

    Les eaux arrivent à cette station ‘’chargée de matières solides, de sable, de sachets plastiques et autres ordures ménagères, en plus de l’huile qu’elles contiennent’’, détaille le responsable de la station d’épuration, la trentaine révolue.

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    Le recyclage effectué par cette station nécessite l’utilisation de méthodes mécaniques, telles que la filtration et la décantation, ainsi que de méthodes biologiques et chimiques. Les eaux dont ont été extirpés les déchets solides, la graisse et le sable ‘’contiennent des matières fécales dissoutes, qui seront enlevées par un traitement biologique qu’elles subiront en dernier ressort dans des bassins’’, a-t-il signalé.

    Le processus d’épuration supervisé par un laborantin

    Cette opération appelée ‘’traitement tertiaire’’ est exécutée par des bactéries vivant dans des bassins dits biologiques, dans lesquels ces organismes microscopiques se nourrissent et se reproduisent aussi.

    Il s’agit de bassins relativement profonds dans lesquels ces bactéries se gavent des matières fécales dissoutes dans un liquide à l’aspect répulsif, malodorant du fait qu’il provient des égouts et des fosses septiques.

    Au besoin, la contenance des bassins peut être désinfectée en utilisant du chlore. Cette eau chlorée peut servir dans les travaux publics (construction routière, bâtiment). Mais parfois, elle n’a pas besoin d’être chlorée, car ayant été débarrassée de ses matières fécales et substances nuisibles, après l’intervention des bactéries.

    Cette eau reste riche en phosphore et en azote, deux puissants fertilisants, et ‘’est très prisée par les maraîchers, les arboriculteurs et les horticulteurs qui l’utilisent pour arroser leurs plantes’’, renseigne le responsable de la station.

    Tout le processus d’épuration est supervisé par un laborantin, qui effectue des prélèvements à toutes les étapes, pour ‘’s’assurer que l’eau qui sort de la station est totalement purifiée et est réutilisable pour l’agriculture ou rejetée dans la nature, sans risque’’.

    Comme pour rassurer, le responsable du laboratoire de contrôle de la station de Thiès, El Hadj Cissé montre trois bocaux contenant des échantillons d’eau de couleur noire, d’aspect plus clair et enfin de couleur jaunâtre. Ils représentent les trois états successifs des eaux usées, de leur arrivée en provenance du système d’assainissement ou des camions-citernes à la fin du processus d’épuration.

    ‘’Ici, nous avons les trois échantillons que nous avons analysés au niveau du laboratoire, donc nous connaissons exactement la composition physico-chimique des eaux qui arrivent et qui sortent de cette station, afin de respecter les normes de rejet de l’ONAS et du Sénégal’’, assure-t-il, ajoutant que des normes sont fixées pour chaque paramètre.

    Des ‘’lits de séchage’’ pour traiter la boue issue des eaux usées

    Après l’activité des bactéries, l’eau noirâtre, passée par le clarificateur, devient jaunâtre. Ce liquide, appelé ‘’eau clarifiée’’, subit une analyse visant à vérifier d’abord le respect, à cette étape, des normes de conception de l’usine de Keur Saïb Ndoye, ensuite, celui des normes de rejet sénégalaises.

    Avant tout rejet des eaux déjà traitées, quelques-uns de leurs paramètres sont nécessairement mesurés, afin de s’assurer qu’elles respectent les normes sénégalaises. Il s’agit du potentiel hydrique (PH), de la demande biochimique en oxygène (DBO), de la demande chimique en oxygène (DCO) et des matières en suspension.

    ‘’Tous ces paramètres sont analysés à partir des eaux qui sortent complètement de la station d’épuration’’, insiste le laborantin. Pour traiter la boue issue des eaux provenant du système d’assainissement et des fosses septiques, la station est dotée de ‘’lits de séchage’’.

    Les eaux boueuses sont drainées vers l’épaississeur, après quoi elles sont acheminées dans les lits de séchage munis de drains superposés en profondeur, découpés pour favoriser l’infiltration des eaux qu’elles contiennent.

    Une fois asséchée dans les bassins pendant 30 jours, ‘’cette boue est d’abord broyée, réduite en poudre, mise en sac et distribuée aux cultivateurs, maraîchers, horticulteurs, arboriculteurs et autres producteurs agricoles de la zone pour servir de fertilisant ‘’, indique le gérant de la station d’épuration de Tivaouane, Lamine Diop.

    Elle peut aussi être utilisée dans la fabrication de pavés, dit-il. De fait, face à la baisse des rendements des terres agricoles et la prolifération des fertilisants chimiques, qui constituent un danger pour l’environnement et la santé, la boue issue du traitement des eaux usées peut représenter une alternative pour fertiliser les terres, tout en contribuant à préserver l’environnement.

    Dans cette optique, la station alimente en eau et en fertilisants des producteurs actifs dans les périmètres maraîchers de la zone. Au bout de plus d’une dizaine de minutes de marche sur une route latéritique, jonchée de nids de poules, apparaît une longue clôture en fils barbelés, surmontée de plantes rampantes. Une allée débouche là sur des périmètres maraîchers.

     Des périmètres exploités 12 mois sur 12

    Le site abrite aussi une vaste lagune où sont déversées les eaux déjà traitées pouvant être utilisées pour le maraîchage. Un endroit captivant de par sa verdure. Un bosquet luxuriant entourant une étendue d’eau claire sur laquelle s’étalent à perte de vue de belles fleurs de nénuphars : c’est la lagune recevant les eaux traitées à leur sortie de la station d’épuration, à laquelle elle est directement connectée par des tuyaux d’évacuation. Rien, à première vue, ne peut laisser croire que cette eau vient des fosses septiques et du système d’assainissement de Thiès.

    L’espace abrite des périmètres maraîchers, des arbres fruitiers, mais également une grande variété de végétaux sauvages. Preuve du caractère fertilisant de l’eau déversée dans la lagune, l’environnement immédiat, telle une oasis, contraste nettement avec le reste du paysage à la ronde. ‘’Cette eau nous aide beaucoup’’, confie Moundiaye Diogoye, un jeune maraîcher dont l’activité dépend de cette eau.

    Le jeune homme informe que grâce à cette lagune, bon nombre de maraîchers exploitent ici des parcelles 12 mois sur 12. ‘’Tous les travailleurs que vous voyez ici, plus d’une centaine, utilisent l’eau recyclée qui vient de l’usine’’, renseigne Diogoye.

    En cette période post-hivernale coïncidant avec la saison froide, l’activité horticole bat son plein. Les parcelles sont épanouies. Différentes variétés de légumes sont produites dans ces périmètres arrosés et fertilisés avec des eaux et de la boue sorties droit de la station de Keur Saïb Ndoye.

    L’engrais et l’eau que nous utilisons, nous viennent de la station, note Diogoye, un horticulteur habitant Médina Fall, un quartier adjacent de Keur Saïb Ndoye.  ‘’Actuellement, nous recrutons beaucoup de saisonniers qui nous viennent de l’intérieur du pays : Kaolack, Fouta, mais également de la zone des Niayes’’, affirme le jeune producteur.

    Boues de vidange aussi efficaces que les engrais minéraux

    Selon le conseiller technique du directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Mouhamadou Guèye, ces maraîchers démontrent, par la pratique, que les eaux usées traitées et les produits dérivés comme la boue, ont un pouvoir fertilisant, avec un avantage supplémentaire : leur utilisation ne pollue pas les terres et les nappes phréatiques.

    ‘’C’est cela qu’il faut promouvoir, afin d’avoir une agriculture biologique, une agriculture qui préserve l’environnement, bref une agriculture durable’’, recommande-t-il, en rappelant que les engrais minéraux contiennent des substances contribuant au lessivage de nos terres et à créer ainsi une baisse des rendements agricoles.

    Il préconise donc l’utilisation de cet engrais biologique comme un moyen de préservation de l’environnement et, dans une certaine mesure, comme un outil d’adaptation au changement climatique. ‘’Il faut promouvoir l’utilisation de ces engrais’’, insiste le conseiller technique, laissant entendre que le contexte s’y prête, d’autant que l’Etat du Sénégal autorise et encourage même désormais l’utilisation de l’engrais organique. Ce qui, selon lui, n’était pas le cas il y a quelques années.

    Il fait savoir qu’il y a ‘’plus d’une quinzaine de stations de traitement de boue de vidange’’ au Sénégal, dans lesquelles les eaux issues des fosses septiques sont collectées, traitées et valorisées en boue séchée pour l’agriculture, avec l’utilisation d’omniprocesseurs permettant de transformer les boues de vidange en eau distillée et en cendres pour formuler de l’engrais organo-minéral destiné à l’agriculture.

    Le technicien soutient que des tests réalisés par des laboratoires de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar ont montré que ces boues peuvent être utilisées directement, ‘’sans influence néfaste, sur les terres et sur les cultures, avec un pouvoir fertilisant aussi bon que celui des engrais minéraux et sans effet néfaste sur l’environnement’’.

    De même, il affirme qu’une étude de l’USAID, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international, a montré qu’on peut augmenter de 32 fois le potentiel de traitement des boues de vidange au Sénégal.

    ‘’Nous avons encore 32 fois [plus] de marge d’augmentation de ce potentiel, la valorisation des boues de vidange et des produits issus de l’assainissement n’a pas encore atteint sa maturité, nous n’en sommes qu’au début’’, avance-t-il.

    Les maraîchers ont remarqué un autre avantage : c’est que les productions obtenues à partir de l’eau et des produits dérivés du traitement des boues de vidange, se conservent plus longtemps.

    BT/ADI/BK/ASB/OID/ASG

  • SENEGAL-TIC-DEVELOPPEMENT / « New deal technologique » : le Sénégal ambitionne de figurer dans le top 3 africain des exportateurs de services numériques en 2034 (officiel)

    SENEGAL-TIC-DEVELOPPEMENT / « New deal technologique » : le Sénégal ambitionne de figurer dans le top 3 africain des exportateurs de services numériques en 2034 (officiel)

    Diamniadio, 24 fev (APS) – Le Sénégal ambitionne de se positionner parmi les trois premiers exportateurs africains de services numériques à l’horizon 2034, grâce à sa nouvelle stratégie numérique dénommée ‘’New deal technologique’’, a fait savoir, lundi, le directeur de cabinet du ministère de la communication, des télécommunications et du numérique (MCTN).

    ‘’Nous avons défini une feuille de route ambitieuse pour hisser le Sénégal parmi les trois premiers exportateurs africains de services numériques à l’horizon 2034’’, a déclaré Mamadou Seck.

    Il s’exprimait au cours de la cérémonie officielle de lancement de la nouvelle stratégie numérique 2025-2050, présidée par le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, au Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

    Il s’agira à travers cette nouvelle stratégie, de créer plus de 500 startups technologiques labellisées et l’émergence de 50 e-champions africains, afin de stimuler l’innovation et la compétitivité, a souligné Mamadou Seck.

    Dans le cadre du ‘’New deal technologique, le Sénégal va former cent mille diplômés qui auront suivi des cursus scolaires et universitaires et soutiendront la croissance d’une économie digitale dynamique avec plus de 350 000 emplois cumulés créés.

    ‘’Un taux de 95% de productivité sera atteint pour garantir l’inclusion de tous, et nous digitaliserons 90% des services pour une administration plus performante au service des citoyens et des entreprises’’, a projeté le directeur de cabinet du MCTN.

    Pour y parvenir, a-t-il ajouté, une contribution du numérique à hauteur de 15% du PIB sera nécessaire pour consolider le rôle stratégique de ce secteur dans le développement national.

    Le ‘’New deal technologique’’ n’est pas une simple stratégie, a-t-il également fait savoir, précisant que cette nouvelle stratégie numérique du Sénégal est un engagement ferme vers un avenir digital innovant et souverain, d’autant plus que le pays regorge de talents.

    Tout en réitérant la volonté politique des plus hautes autorités, Mamadou Seck a, dans le même temps, invité l’ensemble des acteurs publics comme privés à se joindre à cette initiative pour construire une société nouvelle.

    Le ‘’New deal technologique’’ remplace la stratégie Sénégal Numérique 2025 (SN2025) de 2016. Il ambitionne de faire du numérique un véritable levier de développement économique et social, par une transformation digitale inclusive et ambitieuse articulée autour de trois axes stratégiques : la souveraineté numérique, la digitalisation du service public et le développement de l’économie numérique.

    Le président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, le ministre sénégalais du Numérique et les ministères en charge Communication de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée et de la Guinée Bissau, entre autres personnalités, ont pris part à la rencontre.

    MF/CMS/ABB/OID

  • SENEGAL-USA-BASKET / La FSB va naturaliser un basketteur américain (Me Babacar Ndiaye)

    SENEGAL-USA-BASKET / La FSB va naturaliser un basketteur américain (Me Babacar Ndiaye)

    Dakar, 24 fév (APS) – Le Sénégal va naturaliser un basketteur américain pour renforcer son équipe nationale masculine, a révélé le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSB), Maître Babacar Ndiaye.

     »Je ne veux pas parler du poste du joueur qui sera naturalisé. L’entraîneur m’a soumis un joueur et la procédure est lancée. C’est un Américain », a-t-il précisé, dans un entretien paru ce lundi dans le quotidien sportif  »Record ».

    Le Sénégal a déjà naturalisé le basketteur américain Clevin Hannah en 2016 et son compatriote, Pierria Henry, en 2021

    Selon le président de la FSB, l’instance fédérale de basket va utiliser le règlement permettant de  »prendre un joueur naturalisé à défaut d’avoir des binationaux ».

    L’équipe nationale de basket-ball a réalisé, dimanche, le carton plein dans les éliminatoires de l’Afrobasket 2025 en Angola.

    Les Lions ont remporté leurs trois matchs et  terminé premier du groupe C, devant le Cameroun et le Rwanda également, qualifiés pour l’Afrobasket.
    Me Babacar Ndiaye a indiqué que le sélectionneur national, Ngagne Desagana Diop, a envoyé son plan de préparation qui sera soumis au ministre de la Jeunesse, des Sports de la Culture.

    Il a souligné que le technicien, qui était absent du tournoi de Rabat (Maroc), a aussi fait l’expression de ses besoins.

     »Nous allons discuter avec le ministère en fonction des moyens disponibles. Mais, toutes les dispositions seront prises pour mettre l’équipe dans de bonnes conditions », a ajouté Me Ndiaye.

    BHC/ASG/ASB

  • SENEGAL-AFRIQUE-SPORTS / Eliminatoires Afrobasket 2025 : Pabi salue la détermination de ses joueurs contre le Cameroun

    SENEGAL-AFRIQUE-SPORTS / Eliminatoires Afrobasket 2025 : Pabi salue la détermination de ses joueurs contre le Cameroun

    Dakar, 23 fév (APS) – L’entraîneur par intérim de l’équipe nationale masculine de basket du Sénégal, Mamadou Guèye ‘’Pabi’’, a salué la concentration et la détermination de ses joueurs pour venir à bout l’équipe camerounaise (83-76), lors de la troisième journée des éliminatoires de l’Afrobasket 2025, dimanche, à Rabat, au Maroc.

    ‘’C’était un match très riche en émotions. Les deux équipes se valent. Nous avions battu le Cameroun, dans les dernières secondes du match aller à Dakar, en novembre dernier. L’histoire se répète. Je dis bravo aux joueurs qui sont restés concentrés de la première à la dernière seconde’’, a-t-il dit.

    ‘’Pabi’’ s’exprimait en conférence de presse, après la troisième victoire du Sénégal, comptant pour les éliminatoires de l’Afrobasket 2025, prévu en Angola, du 12 au 24 août.

    Lors des deux précédentes journées, le Sénégal a battu respectivement le Rwanda (92-68) et le Gabon (102-68), et termine ainsi premier du groupe C, devant le Cameroun et le Rwanda, également qualifiés.

    Les quintuples champions d’Afrique, conduits par le coach Mamadou Guèye dit Pabi, qui assure l’intérim de Ngagne DeSagana Diop, ont dominé les Lions indomptables du Cameroun dans les trois premiers quart-temps, avant de se relâcher dans le dernier.

    ‘’Dans le quatrième quart-temps, les Camerounais se sont rebiffés. C’est cela le basket, il y a des hauts et des bas. C’était la même chose lors de la dernière fenêtre organisée à Dakar. Ils nous avaient fatigués devant notre public. Nous menions de 18 points et ils sont revenus au score. C’est le même scénario aujourd’hui. C’était deux matchs palpitants’’, a-t-il réagi.

    Le Maroc accueillait les rencontres des groupes A et C de la troisième et dernière fenêtre des éliminatoires de l’Afrobasket 2025.

    La poule A est composée du Soudan du Sud, de la RD Congo, du Mali et de la Libye

    Interrogé sur les ambitions de l’équipe nationale du Sénégal pour la prochaine compétition africaine, qui aura lieu en Angola du 12 au 24 août 2025, Mamadou Guèye n’a pas souhaité se prononcer sur la question.

    ‘’Depuis 1997, date à laquelle nous avions remporté notre dernier Afrobasket, nous parlons de nos ambitions sans les atteindre. Donc, nous n’allons pas parler de cela. Nous allons y aller pas à pas et chercher ce qu’il y a de meilleur dans ce tournoi’’, a-t-il répondu.

    Au total, vingt sélections réparties en cinq groupes de quatre ont pris part à ces éliminatoires.

    La capitale malgache, Antananarivo, accueille le groupe D, tandis que les groupes B et E sont à Tripoli, en Libye.

    A l’issue de cette dernière fenêtre, les trois équipes les mieux classées de chaque groupe sont qualifiées pour la 31e édition de l’Afrobasket masculin.

    Il s’agit de l’Angola (hôte), du Cap-Vert, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, de l’Egypte, de la Guinée, de la Libye, de Madagascar, du Mali, du Nigeria, de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, du Sénégal, du Soudan du Sud et de la Tunisie (championne d’Afrique en titre).

    Le Sénégal, huitième au classement FIBA, avait remporté la médaille de bronze à l’Afrobasket masculin 2021 à Kigali, remporté par la Tunisie aux dépens de la Côte d’Ivoire.

    Les Tunisiens avaient aussi remporté l’édition de 2017 qu’elle a coorganisée avec le Sénégal.

    Le dernier titre des Lions à l’Afrobasket remonte à 1997. Ils avaient également remporté les éditions de 1968, 1972, 1978 et 1980. Le Sénégal a été finaliste à six reprises (1970, 1974, 1975, 1992, 1995 et 2005. L’Angola est la nation la plus titrée de cette compétition avec onze trophées au total.

    SK/HB/SBS/ABB

  • SENEGAL-TIC-DEVELOPPEMENT / Le Sénégal lance sa nouvelle stratégie numérique dénommée ‘’New deal technologique’’

    SENEGAL-TIC-DEVELOPPEMENT / Le Sénégal lance sa nouvelle stratégie numérique dénommée ‘’New deal technologique’’

    Dakar, 24 fev (APS)- Le Sénégal procède, ce lundi, au lancement de sa nouvelle stratégie numérique dénommée ‘’New deal technologique’’ qui se veut la source d’une  »croissance durable » et  »le moteur d’une administration performante au service des citoyens et des entreprises’’.

    La cérémonie de lancement est présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD).

    Selon le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, ‘’le Sénégal compte faire de la recherche scientifique et l’innovation technologique un objectif stratégique prioritaire, source de croissance durable et moteur d’une administration performante au service des citoyens et des entreprises’’.

    Dans un document de presse, la tutelle souligne que ‘’cette volonté a été clairement affichée par le chef de l’État qui, dès sa prise de fonction, a demandé de repenser l’organisation et le fonctionnement de l’administration, d’accentuer la réforme du service public autour de la digitalisation des procédures administratives et d’amorcer le développement de l’économie numérique’’.

    ‘’Pour accélérer la révolution numérique (SN VISION 2050 – OS6), indique le ministère, la nouvelle stratégie de l’État du Sénégal est (ainsi) articulée autour de la souveraineté numérique; la digitalisation du service public; le développement de l’économie numérique’’, l’objectif étant de ‘’faire du Sénégal, un leader du numérique africain’’.

    La nouvelle stratégie a vocation à présenter ‘’une vision d’ensemble des initiatives que compte prendre l’État du Sénégal dans le domaine du numérique (…)’’.

    OID/AB/HB/SBS/MT

     

  • SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Week-end des Lions à l’étranger : Cherif Ndiaye s’illustre avec un doublé contre le Partizan Belgrade

    SENEGAL-MONDE-FOOTBALL / Week-end des Lions à l’étranger : Cherif Ndiaye s’illustre avec un doublé contre le Partizan Belgrade

    Dakar, 24 fév (APS) – Les footballeurs Chérif Ndiaye, Bamba Dieng, Pape Demba Diop, Mamadou Sylla, Pathé Mboup et Malick Mbaye, buteurs avec leur club, sont les joueurs sénégalais qui se sont les plus illustrés ce week-end dans les championnats étrangers.

    Chérif Ndiaye de l’Etoile rouge de Belgrade (Serbie) est l’auteur d’un doublé, lors du derby contre le Partizan Belgrade. Les deux équipes rivales ont fait match nul (3-3), lors de la 24e journée de la Super Liga. Les rouge et blanc dominent le championnat avec 68 points suivis du Partizan Belgrade, deuxième, avec 21 points en moins.

    Ndiaye a inscrit ses 15e et 16e buts en Super Liga respectivement à la 46e et 51e mn.

    En Ligue 1 française, Bamba Dieng a offert le point du nul à son équipe, Angers, contre Saint-Etienne, à l’occasion de la 23e journée.
    Le Sénégalais, rentré à la 77e mn, a égalisé (3-3) sur pénalty, à la 94e mn.

    Il n’avait plus marqué depuis le 26 octobre 2024, lors de la 9e journée. Toutefois, il a été buteur et passeur décisif lors de la victoire (3-2) en seizième de finale de la Coupe de France, contre QRM, le 15 janvier dernier.

    Issa Soumaré de Le Havre a été aussi buteur, lors de la lourde défaite, (1-4), contre Toulouse, dimanche. L’attaquant de 24 ans a égalisé (1-1) pour son équipe, en début de la seconde mi-temps (51e), avant que les Toulousains ne prennent le large.

    Après sa sévère défaite (0-7) contre le Paris Saint-Germain en barrage de la Ligue des champions mercredi, Brest (9e) d’Abdallah Sima est allé décrocher le point du nul sur la pelouse de Strasbourg (0-0) de Habib Diarra.

    Monaco (5e) de Lamine Camara et Krepin Diatta a perdu à l’extérieur contre Lille (1-2). Même sort pour Lyon de Moussa Niakhaté qui s’est incliné devant le Paris Saint-Germain (2-3). Les joueurs sénégalais étaient titulaires. Camara et Niakhaté ont joué l’intégralité de leur match, tandis que Diatta est sorti à la 66e mn de la rencontre.

    Rennes, l’équipe entraînée par le Sénégalais Habib Bèye, a renoué avec la victoire. Battus par Lille (1-2) la semaine dernière après deux victoires de suite, les Rennais se sont imposés contre Reims (1-0) qui évoluait à dix depuis la cinquième minute, puis à neuf à la 89e mn.

    Les Sénégalais de Belgique buteurs

    D’autres Sénégalais se sont illustrés lors de la 24e journée de la Ligue 2 française. Il s’agit de Pathé Mboup de Pau FC et de Malick Mbaye d’Amiens. Le premier est buteur sur pénalty et le second sur exploit individuel, lors des matchs de leur équipe respectivement contre Caen (2-2) et Rodez (1-1).

    En Pro League (Belgique), Ousseynou Niang du Royale Union SG est buteur. L’attaquant de 23 ans a inscrit le deuxième but de son équipe qui a battu (2-0) Anderlecht, lors de la 27e journée, dimanche.

    En Challenger Pro League, deuxième division belge, Pape Demba Diop de Zulte-Waregem a ouvert le score de la rencontre remportée contre Genk-23 (3-1).

    En Liga espagnole, Mamadou Sylla de Valladolid a sauvé l’honneur lors de la correction contre Athletic Bilbao (7-1), à la 25e journée.

    En Premier League anglaise, Chelsea (7e) de Nicolas Jackson (blessé) a perdu à l’extérieur face à Aston Villa (1-2). C’est sa deuxième défaite de suite en championnat.
    Everton d’Iliman Ndiaye (blessé) et Idrissa Gana Gueye (titulaire) a fait match nul (2-2) contre Manchester United, alors qu’il menait sur le score de buts à zéro (2-0).

    Les Toffees d’Everton sont sur une série de six matchs sans défaite en Premier League.

    SK/AB/HB/OID

  • SENEGAL-SANTE-INITIATIVES / Journées médicales de Woudourou : plus de 3400 personnes consultées en trois jours

    SENEGAL-SANTE-INITIATIVES / Journées médicales de Woudourou : plus de 3400 personnes consultées en trois jours

    Woudourou, 24 fév (APS) – Au total, 3 459 personnes ont été consultées entre vendredi et dimanche à l’occasion des journées médicales de Woudourou, dans le département de Matam, a t-on appris, dimanche, auprès des organisateurs.

    Selon la trésorière de l’association « Les Colibris du Fouta », initiatrice de l’évènement, 1283 personnes ont été consultées, vendredi, au premier jour, dans les différents services, notamment 212 patients en gynécologie, 370 personnes en médecine générale et 206 en ophtalmologie.

    Maimouna Ba a ajouté qu’au deuxième jour, 1538 personnes qui étaient inscrites sur différentes listes ont été consultées par un spécialiste.

    La médecine générale en a enregistré 411, la gynécologie 243, tandis que 267 patients ont été orientés vers la pédiatre. L’ophtalmologie, la dermatologie, la gériatrie, l’ORL, le service dentaire ont aussi reçu un nombre important de patients.

    Quelque 638 personnes ont été consultées, dimanche, a signalé la trésorière.

    Ces journées médicales sont les quatrièmes organisées par cette association basée en France et qui œuvre pour la santé.

    AT/HB/OID

  • SÉNÉGAL-FONCIER-REGULARISATION / Thiès : des acteurs de l’immobilier appellent l’État à lever totalement la suspension des lotissements à Mbour 4

    SÉNÉGAL-FONCIER-REGULARISATION / Thiès : des acteurs de l’immobilier appellent l’État à lever totalement la suspension des lotissements à Mbour 4

    Thiès, 24 fév (APS) – L’Association des acteurs immobiliers de Thiès (ASSAIT) a appelé samedi, l’État a lever totalement la suspension des lotissements sur le site de Mbour 4, à la périphérie de la ville de Thiès.

    Lors d’un forum sur l’immobilier à la Chambre de commerce de Thiès, sous le thème : « L’immobilier à Thiès : situation actuelle et perspectives », l’ASSAIT a invité l’État à lever toute la suspension des activités foncières sur ce site.

    Cet arrêt des activités foncières à Mbour 4 et d’autres sites du pays, a été décidé, suite à une visite de terrain, le 1-er mai 2024, du président de la République, Bassirou Diomaye Faye. C’était une mesure transitoire, prise en attendant qu’une commission ad hoc procède à des régularisations.

    Entre temps, la suspension a été levée partiellement sur le site de Mbour 4.

    ‘’Au moment où nous vous parlons, nous ne pouvons pas vous dire avec exactitude, l’état des régularisations de certains sites comme Mbour 4’’, a fait savoir le secrétaire général de l’ASSAIT, Souleymane Thiam.

    La jeunesse de Thiès, n’ayant pas d’accès à la mer ni à aucun pays frontalier, a besoin d’activités économiques, a-t-il soutenu.

    Il a rappelé que la région de Thiès dont la principale source de création d’emplois, qui était le train, est en léthargie, impactant, du coup, l’économie de la ville, du département et de la région.

    « Ce que nous avons, nous jeunes de Thiès, c’est la terre, le foncier et l’immobilier’’, a soutenu M. Thiam, soulignant que ‘’l’État doit comprendre qu’il ne s’agit pas d’un problème entre les populations et le foncier ».

    Selon lui, « des enjeux économiques énormes » entourent la régularisation des terrains de Mbour 4.

    Il a en outre évoqué la nécessité de régulariser le foncier de Thiawone Bambara.

    Pour M. Thiam, face à « la pression foncière qui s’exerce sur Dakar et Thiès », il y a lieu de se préparer à protéger les sites devant abriter les grands projets de l’État, mais également « tout ce qui est lotissement à usage d’habitation ».

    BT/ADI/AB

  • SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dégradation de la note souveraine du Sénégal et la paix en Casamance en exergue

    SENEGAL-PRESSE-REVUE / La dégradation de la note souveraine du Sénégal et la paix en Casamance en exergue

    Dakar, 24 fév (APS) – La dégradation de la note souveraine du Sénégal, conséquence de la situation difficile des comptes publics, la signature d’un accord de paix entre le gouvernement et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont, entre autres sujets, au menu des quotidiens reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS).

    Le journal L’As annonce que l’agence Moody’s ‘’abaisse la note du Sénégal’’. ‘’L’agence de notation Moody’s Investors Service a sévèrement abaissé la note souveraine du Sénégal, la faisant chuter de B1 à B3, soit six niveaux sous la catégorie investissement, avec une perspective désormais négative’’, écrit le journal.

    Il rappelle que ‘’cette décision intervient après la publication du rapport de la Cour des comptes, le 13 février dernier, révélant une détérioration inquiétante des finances publiques sous la présidence de Macky Sall’’.

    Le Quotidien prévient qu’avec cette dégradation, ‘’le pays va s’endetter à des taux élevés’’ sur le marché.

    Pour WalfQuotidien, ‘’les choses semblent aller de mal en pis pour le Sénégal’’.

    Le journal Vox Populi salue, pour sa part, ‘’un nouveau jalon dans la recherche de la paix dans la région naturelle de Casamance en proie à un conflit depuis 1982’’.

    En effet, dimanche, ‘’le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, un accord de paix à Bissau, en présence du chef de l’Etat bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embalo’’.

    Le journal explique que ‘’l’accord vise à mettre fin aux hostilités, à assurer la démobilisation et la réinsertion des rebelles et à relancer le processus de paix pour garantir la stabilité et le développement de la région’’.

    ‘’L’Etat et le MFDC signent un accord de paix à Bissau’’, selon Le Soleil, soulignant que cet accord ‘’vient consolider le précédent signé en août 2022’’.

    Dans le journal, le Premier ministre Ousmane Sonko a déclaré que ‘’ce travail est le fruit d’une réunion du Comité de négociations qui est à pied d’œuvre depuis trois jours à Bissau. Cet accord constitue un grand pas pour un retour définitif de la paix en Casamance’’.

    Il a rappelé que ‘’le président Bassirou Diomaye Faye a un plan ambitieux, appelé Plan Diomaye pour la Casamance, un plan de développement économique et social qui ne peut être mis en œuvre sans une paix définitive. Pour cela, nous saluons l’engagement du chef d’État guinéen Umaro Sissoco Embaló en faveur d’une paix définitive en Casamance. Tout ce qui impacte le Sénégal impacte aussi la Guinée-Bissau et vice-versa’’.

    Le même journal met également en exergue la facture laitière du Sénégal estimée en 2023 à 126 milliards de francs Cfa.

    La publication qui affiche à la Une ‘’l’amer goût financier du lait’’, rapporte qu’en lançant la Journée nationale de l’Elevage, samedi dernier, à Kaolack, ‘’le chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye, a indiqué que le Sénégal a dépensé plus de 126 milliards de FCfa en 2023 pour importer du lait. Ce qui, selon lui, n’est pas soutenable dans un pays qui aspire à la souveraineté alimentaire’’.

    Lors de cette Journée, Sud Quotidien note que le président Faye a annoncé ‘’la tenue imminente de concertations nationales sur le vol de bétail, devenu aujourd’hui un fléau à éradiquer d’urgence’’.

    Soulignant que la souveraineté alimentaire est au cœur politiques publiques et que le secteur de l’élevage occupe une place prépondérante, le président de la République, a annoncé des instructions pour ‘’l’évaluation de la loi d’orientation et agrosylvopastorale (LOASPH) ainsi que la préparation des décrets en attente’’.

    OID/AB

  • AFRIQUE-CINEMA / Echos du Fespaco 2025

    AFRIQUE-CINEMA / Echos du Fespaco 2025

    Ouagadougou, 24 fév (APS) – Entre le début des projections dans toutes les sections de l’événement, diverses activités et rencontres, voici quelques échos de la 29-ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (FESPACO).

    — MICHEL ZONGO : Le réalisateur burkinabè Michel Zongo, poursuit, avec son nouveau film documentaire ‘’L’homme qui plante les baobabs’’ (en compétition au Fespaco 2025), son regard interrogatif sur les actions de populations de terroirs ‘’oubliés’’, résilients et inscrits résolument dans la recherche de solutions face à l’absence de politiques publiques efficaces. Le documentaire met en lumière la détermination d’un homme, E Hadj Salifou Ouédraogo, 82 ans, à reverdir une zone frappée de plein fouet par la sécheresse des années 1970. Depuis 50 ans, il plante des baobabs dans son village situé à l’ouest du Burkina Faso, où il s’est installé en 1973, suscitant au début une certaine incompréhension. En un demi-siècle de travail sérieux, bien pensé, il a planté plus de 4600 baobabs qui s’étendent à perte de vue. C’est à ce combat que Michel Zongo consacre ce film de 70 minutes, relevant le souci de l’homme de faire exister ces arbres majestueux et millénaires, rares et en voie de disparition dans la savane africaine.

    — SENEGAL : Le ministre sénégalais de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Khady Diène Gaye, présente samedi à l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco au Palais des sports de Ouaga-2000, a visité dimanche matin le stand du Sénégal installé au Marché international du cinéma africain et de la télévision (MICA). Elle a rencontré quelques-uns de professionnels sénégalais du cinéma présents à Ouagadougou, réitérant la volonté des autorités étatiques sénégalaises d’accompagner les acteurs du secteur. Quelque 23 films sénégalais sont présents dans la sélection officielle de cette édition, dont ‘’Demba’’, de Mamadou Dia, en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, dans la section longs-métrages de fiction.

    — LIBATIONS : la traditionnelle cérémonie de libations a eu lieu dimanche matin, au lendemain de l’ouverture de l’édition 2025 du Fespaco, à la Place des cinéastes. Elle a été marquée par le dévoilement de la statue de Roger Gnoan Mbala, réalisateur ivoirien, lauréat de l’Etalon d’or de Yennenga en 1993 avec son film ‘’Au nom du christ’’, venue enrichir la Colonne des Étoiles, où sont immortalisés les noms des cinéastes les plus illustres, en tête desquels se trouve le Sénégalais Sembène Ousmane (1923-2007). Le second acte de la cérémonie a consisté en une procession de la Place des cinéastes au siège du Fespaco où les festivaliers ont honoré la mémoire de Paulin Soumanou Vieyra, un des pionniers du cinéma africain, dont le centenaire de la naissance est célébré cette année. Stéphane, son fils, le ministre burkinabè Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, porte-parole du gouvernement, les cinéastes Gaston Kaboré et Balufu Bakupa Kanyinda, le directeur de la Cinématographie du Sénégal ont assisté à ce moment dans la cours du siège du Fespaco.

    — SOULEYMANE CISSE : Depuis l’ouverture de la 29-ème édition du Fespaco, samedi, l’ombre du cinéaste malien Souleymane Cissé, décédé mercredi dernier à l’âge de 84 ans, plane sur les premiers actes posés pour célébrer les cinémas d’Afrique. Lors de la cérémonie d’ouverture organisée au Palais des sports de Ouaga-2000, son image est apparue à l’écran. Cissé devait présider le jury de la compétition de longs-métrage de fiction. Souleymane Cissé était l’une des figures de proue du cinéma sur le continent, primé deux fois Etalon d’or de Yennenga avec ses films ‘’Baara’’ (1979) et ‘’Finyè’’ (1983). Il laisse à la postérité un héritage inestimable avec d’autres films de renom comme ‘’Yeelen’’ (1987) et ‘’Den Muso’’ (1975). Samedi soir, au cinéma Burkina, une veillée d’hommage lui a été dédiée, ponctuée par des témoignages sur son talent, son humilité, son sens de l’anticipation, son souci de faire voir à l’écran les luttes d’hommes et de femmes pour la dignité et la préservation de valeurs positives de leurs cultures.

    — SEMAINE DE LA CRITIQUE : La première édition de la « Semaine de la critique », innovation de cette 29-ème édition, s’est ouverte dimanche après-midi au siège de l’ex-Conseil économique et social, en présence du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme. Elle sera marquée par la projection de dix films de long-métrage (5 fictions et autant de documentaires) et couronnée par l’attribution du Prix Clément-Tapsobla, du nom d’un critique burkinabé, membre fondateur de l’Association des critiques du Burkina (ASCRIC-B) et de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC), décédé en 2020. L’objectif de cette « Semaine de la critique » est, selon le président de l’ASCRIC-B, Abraham Bayili, de ‘’donner une visibilité accrue à la critique cinématographique durant le Fespaco, à travers une programmation diversifiée et inclusive’’, de ‘’proposer une sélection originale des films d’Afrique et de sa diaspora, choisis pour leur audace artistique et leur profondeur thématique’’, de ‘’créer un espace de rencontres et de discussions entre professionnels du cinéma, critiques et spectateurs’’, de ‘’favoriser la production et la diffusion d’articles et de critiques pour enrichir le discours autour du cinéma africain’’…

    ADC